AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée

 :: terminés
Invité
Anonymous
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée Empty
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée - Jeu 10 Mai - 15:00



who was your last hope  ?





L'art avait une définition propre selon les individus. L'art était abstrait, ne devait pas être beau et pouvait être ce qu'il voulait à partir du moment où l'auteur venait justifier son œuvre. La blonde, elle côtoyait cet univers depuis des années et elle avait découvert les vices de l'humanité, la capacité d'autrui à venir dessiner le pire en venant hurler que cela était nécessaire pour se libérer et vivre. Nombreuses, furent les justifications ridicules, venant parfois offrir une douce condamnation aux pupilles de la gamine qui faisait face à des œuvres sordides et morbides. Elle s'en souvenait, des artistes pathétiques, drôles, torturés, illuminés ou sincèrement heureux qui venaient dénoncer le capitalisme en venant simplement exploser un Iphone pour finalement prendre le tout en photo. La blonde avait reçu des instructions précises pour ce soir : elle devait arriver en taxi, porter une robe courte et ne surtout pas arriver au début de l'exposition, mais seulement en milieu de soirée et y rester jusqu'à la fin. Sa grand-mère déplaçait la gamine de façon stratégique, jugeant des clients potentiels, des expositions et de la nécessité de sortir l'atout charme de la famille pour jouer les vendeuses. Le temps d'attente dans le taxi lui sembla interminable, recevant un dernier message de sa grand-mère qui lui rappelait que ce soir était décisif et qu'il fallait se « débarrasser de cette collection pour passer à la suivante ». Le taxi se gara, laissant la blonde s'extirper du taxi en prenant soin de le payer. La demande de la matriarche fut acceptée : une combinaison short avec un joli décolleté d'un vert sapin, avec des cuissardes et des collants. Un long manteau beige venait épouser ses épaules tandis que sa chevelure était parfaitement détachée et épousait ses épaules et son dos. Elle pénétra dans la réception, venant déposer son manteau au vestiaire ainsi que son sac. La gosse se retrouva bien vite face à la foule, venant saluer vaguement les gens connus, ceux de l'entourage de sa chère grand-mère. La gamine attrapa une coupe de champagne au passage en déambulant avec son immense sourire dans la réception pour finalement déposer son regard sur les sculptures. Le sourire, sembla s'écrouler brutalement. Le public, semblait choqué, se captiver pour ces sculptures en métal en large majorité : un métal qui n'avait rien de noble en comparaison du bois ou de la pierre par exemple. Pandora abandonna la première sculpture pour prendre direction de la seconde et fit face à un spectacle similaire en déposant ses pupilles sur les potentiels clients et curieux de la haute société. Malsaines, glauques et dépravées. L'art pouvait s'associer à bien des adjectifs, mais en aucun cas, la gosse prétendait apprécier ces derniers. Faisant un tour rapide sur elle-même, écoutant les commentaires, les invités commérer sur la force et sur le malaise que ces œuvres créaient chez le spectateur. Ce fut à cet instant que la blonde croisa le regard de sa grand-mère, entourée par plusieurs hommes en costard cravates. Aucun n'était accompagné, tous étaient seuls. Sa grand-mère invita la blonde d'un signe de la main à rejoindre cette joyeuse réunion. Le sourire forcé fut porté, tandis qu'elle déposait une dernière fois son regard sur les œuvres présentes ce soir. L'art érotique était à la mode, mais selon elle, l'art érotique avait pour seule vertu de refléter la solitude sexuelle de ses acheteurs dans le meilleur des cas, et le vice dans le pire. La robe se justifiait brutalement dans son esprit, tandis qu'elle avançait en souriant, comme une enfant qui était condamnée à perpétuité.


***


La soirée fut longue, bercée par des conversations à connotation, des questions inappropriées et des blagues douteuses. Pourtant, ce fut avec succès que gamine parvint à persuader les potentiels acheteurs de franchir le pas et d'investir dans ces reflets d'un manque de confiance évident. Se retrouvant donc dans le bureau de sa grand-mère à conclure un acte de vente en sa compagnie. Les acheteurs vinrent à s'extirper de la pièce. La blonde ne renonça pas à son immense sourire, jusqu'au moment où la porte fut fermée le temps pour la matriarche de conduire les acheteurs vers la sortie. En effet, elle voulait s'assurer que ces carnets de chèques sur pattes n'auraient pas un accident terrible avant que l'argent ne soit encaissé. La demoiselle était priée d'attendre, comme d'habitude. La salle allait fermée, et le public était calmement convié à quitter le vernissage pour permettre au service de sécurité de partir et au service de nettoyage de commencer son boulot. Pandora s'en moqua sur l'instant, venant finalement quitter le bureau pour prendre direction de l'accueil qui gérait les vestiaires. Le pas assuré, qui fut finalement bousculé alors que son regard épousa le dos de son membre de la sécurité favoris : Asmodée. Il était toujours là où presque. Il était là pour surveiller, elle pour vendre, et chacun devait respecter sa place d'ordinaire. La gamine pressa le pas, courant après le temps, sachant que l'accueil la connaissait et sans difficulté son sac ainsi que son manteau lui furent tous deux donnés sans difficulté. Remercier l’hôtesse d'un sourire amicale, en reprenant la direction d'Asmdée qui était face à une œuvre. Se glissant dans son dos, même si le bruit des talons était une trahison dont elle avait parfaitement conscience.   « Je suis désolée de te décevoir, mais cette chose possède déjà un acquéreur.  » La demoiselle s'installa a ses côtés avec un sourire malicieux au bord des lèvres.   « C'est vraiment dommage, ça aurait été génial dans ton salon.  » C'était glauque, malsain et obscène comme sculpture, mais comme disait le dicton : les goûts et les couleurs sont inexplicables.








© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée Empty
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée - Lun 28 Mai - 18:07

who was your last hope  ?

Pandora & Asmodée


Blonde, brune, rousse, il y avait bien peu de femmes ce soir. La gente masculine se voyait largement plus représentée à l’exposition de ce soir, fait pouvant peut-être s’expliquer par le thème de la soirée. Ou peut-être pas, qu’en savait Asmodée ? Si peu de choses, lui n’était pas un artiste, lui n’avait pas cette fibre naturelle pour l’art. Et pourtant, il aimait observer les œuvres durant son service, lorsqu’aucun danger ne pointait le bout de son nez, ou qu’aucun événement suspect ne venait à le faire se concentrer. Il les fixait, tentait d’en comprendre le sens, sans succès, évidemment. Alors il écoutait les invités, ces êtres capables d’interpréter de telles œuvres, tandis que lui n’était capable que d’y apposer sa préférence. Chacun son domaine dira-t-on, la sécurité à la protection, les invités à la contemplation, et finalement, à l’achat tant recherché par les Ioannis. Statue immobile, les yeux posés sur la foule grouillante, il la cherche, ne l’ayant toujours pas vue. Elle était libre comme l’air, soit, mais il aimait à savoir où elle était, et surtout, avec qui elle parlait. Mais Pandora n’était pas là, il s’en rendit compte bien vite. Il se surprit d'ailleurs à hausser les épaules tout seul, sachant pertinemment qu’elle se montrera à un moment donné. Une exposition sans la petite fille Ioannis, c’est une exposition bien fade aux yeux du Hawkins. Les minutes passent alors sans incident, tandis que le garde fait sa petite ronde. De loin, il a aperçu la matriarche, lui adressant un discret signe en guise de salut. La grand-mère Ioannis, la femme avait laquelle il partageait l’horrible secret qui pesait sur ses épaules. Commanditaire de l’acte ayant mené à la mort des parents de Pandora, Asmodée avait été son bras armé. Et désormais, dès qu’il croisait le regard de la jeune Ioannis, une boule se formait au creux de ses entrailles. Boule bien vite effacée, comme dévorée par la divinité qui, elle, n’avait que faire du sacrifice de quelconques êtres humains sans réelle valeur. Deimos la terreur, sans pitié, n’avait rien à faire des sentiments du Hawkins, ni de ses états d’âme. C’était un fait, avec lequel l’hôte devait vivre. Secouant la tête, il sortit de ces pensées sombres, pour finalement se concentrer sur les invités. Prévenir les problèmes, étouffer les incidents à la source, là était sa mission actuelle, comme à chaque exposition.

L’ennui vint bientôt le saisir, jusqu’à ce qu’elle finisse par entrer dans son champ de vision. Une nouvelle fois, sa beauté le saisit, tandis qu’elle souriait aux invités. Une tenue des plus attirantes, qui fit lever au ciel les yeux du membre de la sécurité. Un appât de la matriarche, bien évidemment. Attirer les gros poissons pour qu’ils sortent les billets. Une instrumentalisation que n’appréciait guère Asmodée, mais que pouvait-il donc y faire après tout ? La matriarche ne cessera probablement pas de se servir de chacun des êtres qui l’entouraient pour parvenir à ses fins. Il n’avait pas à juger, il pourrait en faire de même sans aucun doute. Ses propres intérêts prenaient toujours la première place. Néanmoins, Pandora ne faisait pas partie des jouets dont il pouvait se servir. Rien de faible là-dedans, il n’y avait qu’une affection réelle qu’il lui portait, et qui était devenue si fragile. Si elle savait, elle ne ferait plus long feu. Alors il profitait, il profitait de ces instants d’ignorance, parce qu’au fond il savait. Un jour le feu de la connaissance brûlerait, et emporterait tout sur son passage. Détournant le regard de la belle, il s’éloigne lentement, tandis qu’elle se dirige vers la matriarche entourée de quelques invités probablement très riches. Elle ne l’a pas vu, mais il ne s’en fait pas. Peut-être pourra-t-il l’interpeller plus tard, peut-être le fera-t-elle, ou peut-être ne serait-ce que pour un autre soir. Après tout, n’étaient-ils pas censés entretenir des relations totalement professionnelles ? Que les dieux les pardonnent, le péché les avait saisis depuis déjà bien longtemps. Et quand bien même quelqu’un n’en serait pas satisfait, Asmodée avait de quoi lui faire regretter. Il n’hésiterait pas, il n’avait pas été choisi par Deimos pour rien.

La soirée s’étire alors, jusqu’à ce que le ciel n’obombre la ville. Asmodée se demandait vaguement si la récolte avait été bonne, mais d’après ce qu’il avait vu, il n’y avait pas de raison qu’elle ne l’ait pas été. Les mouvements autour de lui deviennent alors plus nombreux, tandis que le public se dirige vers les sorties disponibles. À l’affut, Asmodée se veut efficace et concentré jusqu’au bout. La salle se vide donc sans problème, tandis que le silence redevient l’unique souverain des alentours. Ses collègues s’éclipsent rapidement, mais lui semble attiré par une œuvre des plus étranges. D’un pas serein, sachant qu’il ne serait pas enfermé ici, il erre jusqu’à la chose en question. Ses yeux épousant chacune des courbes et lignes de l’œuvre, il se demande une énième fois ce que cette représentation pouvait bien signifier pour celui qui en était l’auteur. Asmodée, lui, n’y voyait pas grand-chose, il avait seulement été intrigué. Il la trouvait différente des autres, plus… "parlante", sans pour autant comprendre ce qu’elle voulait bien lui dire. Probablement restera-t-elle un mystère pour lui, qu’il ne se fatiguera sûrement pas à percer d’ailleurs. Puis c’est un bruit familier qui parvient à ses oreilles. Des talons claquant sur le sol. Il croit d’ailleurs en reconnaître la démarche, ce qui lui arrache un sourire en coin malgré lui. « Je suis désolée de te décevoir, mais cette chose possède déjà un acquéreur. » Son expression devint faussement déçue, alors que ses yeux ne quittent pas cet éclat rieur. Quelle déception, il comptait bien la faire sienne ! Mais soit, il trouverait bien autre chose, ce n’était pas une fatalité. « C'est vraiment dommage, ça aurait été génial dans ton salon. » Cette fois-ci, c’est un léger rire qui franchit ses lippes. Peut-être avait-elle raison, après tout, la fibre artistique de la Ioannis devait probablement être beaucoup plus développée que la sienne. Qui plus est, elle avait déjà visité son salon bien trop de fois pour ne pas savoir de quoi elle parlait. Il poussa alors un soupir dépité, feintant l’acheteur désillusionné. « Je suis fort déçu Mademoiselle Ioannis, à croire que je n’ai pas été assez rapide sur ce coup-là… » Il finit par hausser les épaules, leurrant la résignation. Puis il se tourna vers elle, plongeant ses deux billes amusées dans celle de la blonde. Encore une fois, il ne regretta pas de s’être détourné de l’étrange œuvre d’art, il y avait décidément des choses plus agréables à regarder, sans vouloir vexer l’artiste. Il inclina alors la tête sur le côté, le sourire accroché aux lèvres. « Oh tu crois ? » Il laissa peser un silence, plissant légèrement les yeux. « Si tu veux mon avis, il n’y a pas que ça qui serait génial dans mon salon… » Charisme, séduction, il ne pouvait s’en empêcher avec elle. À quoi bon se retenir, il n’y avait qu’eux après tout. Et la remarque était d’une innocence sans borne, évidemment. Il reprit un air légèrement plus sérieux néanmoins, s’enquérant de la situation. « J’en déduis alors que cette exposition a été un succès ? Ta grand-mère doit en être satisfaite, de ces ventes. » Une simple supposition logique, Asmodée n’en savait réellement rien. Il n’était après tout pas un homme d’affaire, ou quoi que ce soit qui pouvait y ressembler. Mais tant que la famille Ioannis, et Pandora, s’en tirait bien, c’était tout ce qui lui importait.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée Empty
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée - Mar 29 Mai - 21:24



who was your last hope  ?




Un pion. Un cavalier. Une reine. Un fou. Peut-être un roi dans le lot. Tout le monde avait un rôle à jouée dans cette comédie dramatique qu'était la vie. La place occupée, était objectivement surfaite. La place désirée, était subjectivement vaine. La blonde occupait selon sa grand-mère, la place de cavalière, une pionne avec un statut d'une certaine façon. La matriarche s'accordait volontiers le titre de roi et de reine, pour venir se pavaner, ou préférant simplement exclure la figure de reine pour s'accaparer cette allure royale. Asmodée, il occuperait la place de tour. Celui devant faire face, le premier obstacle prononcé pour faire chuter l'empire. La gamine se disait parfois que finalement, tous avaient le rôle de pion dans cette histoire. Selon la matriarche, il ne fallait aimer personne et toujours se méfier des autres par peur de succomber aux charmes ou de subir les vices de la manipulation. Il y avait cette étrange idée, qu'elle menait la danse. Quel orgueil que de prétendre danser seule sur le cadavre des futures victimes de ses saloperies. L'humaine avait conscience de la situation, de la façon dont sa grand-mère n'hésiterait pas à la briser si la gosse venait à rompre les règles qui furent la base de son éducation. Tout cela, n'était qu'une question de vision. La matriarche ne venant nullement se questionner sur la nature de la réalité : elle n'excluait pas la reine, pour dominer seule, mais parce qu'il s'agissait de la seule pièce apte à faire chuter le roi. La blonde avait une vision bien particulière de sa vie, de ce qu'elle faisait depuis l'enfance et de comment cela allait se terminer.  La notion de manipulation avait perdu tout son sens, la blonde ayant parfaitement conscience de n'être qu'une pièce de plus dans l'immense échiquier de l'ascension au pouvoir de sa famille. Pourtant, elle semblait poursuivre le chemin tracé par sa dernière parente légale : la recherche de l'artefact qui viendrait lui offrir le pouvoir de briser les dieux. Un premier pas, après des années : elle avait enfin entre ses mains l'arc d'Ulysse. Cette arme qui ne ratait jamais sa cible, comme une évidence pour celle qui tirait depuis l'enfance. Il n'était pas question de viser pour blesser, mais de tirer dans le cœur pour s'emparer du dernier souffle de vie. Une quête sans fin, mais qui selon sa grand-mère, préserverait l'humanité d'une destruction. La question des motivations, au fond, n'avait pas d’intérêt : elle s’exécutait et qu'importait le reste.

Dans le jeu de Pandora, Asmodée avait une place particulière. Pourquoi ? Parce que. La question était donc aussi conne que la réponse. Il n'était là que pour assurer la sécurité de la demoiselle, à l'excès parfois. Il occupait une place particulière et à de nombreuses reprises son incapacité à venir faire la part des choses fut soulevée par la matriarche. Questionnée, la blonde le fut à outrance. Niant, venant simplement affirmer une entente cordiale, amicale et une relation platonique avec cet individu. Il était difficile, de savoir s'il souffrait de cette situation de son côté. Il était lié aux mafia, elle le savait mais préférait le taire. La surprise fut douloureuse, lorsque sa grand-mère vint énoncer le nom d'Asmodée Hawkins, signifiant qu'il occupait une place de prestige dans cette institution fort peu morale. Qu'importait, une nouvelle fois. La demoiselle n'était pas apte à juger la morale des autres, et préférait amplement se contenter de la sienne. Dans les faits, Pandora était blanche comme neige, et cela n'allait pas changer. Elle parviendrait à ses fins, avec autant de subtilité que possible. Asmodée, il était hors de ses projets. Pour elle, il n'était pas un Dieu. Pour elle, il n'était pas mêlé à sa famille. Pour elle, il était une épaule sur laquelle se reposer. Il était fort aisé, de dire qu'elle était la conne dans cette histoire. Cette épaule, qu'elle croisait tardivement ce soir, mais comme toujours il abordait un immense sourire. Il était agréable Asmodée, physiquement certes, mais sa conversation était apaisante. Face à sa pseudo-résignation et ce haussement d'épaule, elle esquissa un sourire moqueur. « Ce n'est pourtant pas le manque de vigueur, qui me viendrait à l'esprit en pensant à toi. » Cela ne serait pas la première fois qu'elle venait à rire d'un sujet du genre avec lui, et il était rare d'essayer de la surprise de la part de son interlocuteur. Elle n'hésita pas, alors que les pupilles se croisaient. C'était comme un jeu, dont ils avaient conscience tous les deux. Personne ne voulait l'arrêter, le changer ou prétendre qu'il n'existait pas.

Venant parfaitement lui faire face à son tour, le jeu de regard fut toujours aussi simple mêlé d'une étrange intensité. Il se tenta à une remarque. Il savait comment elle était, qu'elle réagirait dans tous les cas. Pourtant, il fallait toujours peser ses mots avec l'humaine. Si elle ne le connaissait pas, elle viendrait se lancer dans un débat long et intense sur le sous entendu sexiste qui se trouvait dans ses mots. Il serait en effet aisé de penser qu'il assimilait une femme à un objet sans distinction. La gosse n'était pas une fémi-nazis, mais elle avait un amour certain pour l'équité des sexes. Si une fille était une pute, alors un homme était un bâtard. « J'ai une vague idée de ce qui occupe aléatoirement ton salon, de temps à autres.  » Pandora n'était pas nécessairement mauvaise en disant cette réplique. Elle appréciait de passer des soirées avec lui, de rester le petit matin, de discuter, de parfois simplement rire en buvant plus que nécessaire. Puis, le sujet tomba : la vente, la matriarche et l'argent qui allait découler. Au fond, cela était d'une rare banalité. La demoiselle déposa néanmoins son regard vers la sortie en observant si sa grand-mère refaisait son apparition face à ses deux pupilles. Déposant son sac à terre un bref instant pour enfiler son manteau. « L'exposition, tu parles de ma poitrine ou de ces sculptures glauques ? » La demoiselle afficha un petit rictus moqueur. « Dans les deux cas, je crois qu'on peut considérer cela comme un succès. Il reste quelques torchons, mais comme d'habitude ils seront offerts à des musées publics pour donner une image charitable. Tout sera transporté demain, et divisé entre les différents acheteurs.  » La blonde récupéra son sac au sol pour le glisser sur son avant bras tandis qu'elle observait vaguement Asmodée en faisant un léger signe de la tête en direction de la sculpture. « Je crois que même ma grand-mère avait conscience que ces œuvres étaient terribles.  » La blonde soupira alors, ne lui laissant pas le temps de répondre. « Si tu ne devais juger, que les clients que tu as croisé. Comment résumerais-tu cette soirée ? Qu'est-ce que pour toi cette vente reflète ? » Un avis masculin était toujours intéressant, après tout.











© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée Empty
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée - Lun 18 Juin - 18:52

who was your last hope  ?

Pandora & Asmodée


Agréable présence venant s’accrocher à la sienne, dans cette salle désormais si vide de sens. Deux âmes échouées, perdues, se heurtant sans relâche, dans un paradoxe qu’eux-mêmes ne comprennent peut-être même pas. Elle est la petite fille Ioannis, la jeune femme agissant pour servir les intérêts parfois sombres de la matriarche. Il est la main armée, celui qui frappe, celui qui protège, celui qui fait couler le sang s’il le faut. Mais encore plus, il est celui qui a arraché à la demoiselle ses figures parentales. Parfois il se demandait vaguement ce qui l’avait réellement poussé à faire une telle chose. Pandora était son amie, Pandora était celle en qui il avait le plus confiance. Alors pourquoi ? Pourquoi avait-il été celui qui l’avait privé d’une partie de sa vie, d’un morceau de son âme ? Pourquoi s’était-il attribué ce rôle, qui ne lui offrirait que la déchéance et la rancœur ? Une question insoluble, qui tournait en boucle dans sa tête de temps à autres. Par loyauté à la matriarche, celle qui lui avait tendu la main, celle qui l’avait sorti de cette vie morne et cruelle qui avait été sienne, celle qui lui avait permis d’être celui qu’il était aujourd’hui. Peut-être, mais il doutait qu’une telle loyauté ait pu renverser l’affection qu’il portait à la jeune Ioannis. Oui bien, peut-être devait-il remettre en question la force des sentiments qu’il nourrissait pour elle. Parce qu’ils ne l’avaient pas empêché d’être une cause de sa souffrance, qu’elle le sache ou non. Parce qu’il savait qu’un jour, la vérité éclaterait. Du moins la sienne. Il se doutait bien que, s’il tombait, la matriarche ne viendrait pas avec lui. Lui n’était qu’un soldat, une arme, une pièce remplaçable au sein d’une machine bien huilée. On pouvait se passer de lui, pas de la matriarche. Et le jour de cette déchéance, il le redoute au plus haut point, profitant de chaque instant avec Pandora, avant qu’elle ne sache, et ne désire plus jamais le revoir. Ou même pire, qu’elle désire se venger de lui, en lui arrachant la vie à son tour. Il savait qu’elle en était capable, mais il espérait qu’ils n’en arriveraient pas là. Tout simplement parce qu’il ne savait pas jusqu’où Deimos pourrait aller, si son hôte était en danger. Et il ne voulait pas le découvrir avec elle.

Cette divinité qui n’avait sûrement pas été étrangère à sa décision de rayer les parents de Pandora de la surface de la Terre. Il l’avait senti, l’avait même presque compris. Son corps, son âme, son être entier était dévoré, petit à petit, par la cruauté de la divinité qui se nourrissait des ténèbres de chacun. Le besoin de faire souffrir, l’attrait pour la douleur d’autrui, l’exaltation par la peur, des émotions qui lui étaient si familières, et qui imprégnaient désormais l’humain au cœur pur. Un mélange obscur, ravageur, qui grondait à l'intérieur. « Ce n'est pourtant pas le manque de vigueur, qui me viendrait à l'esprit en pensant à toi. » Il ricane devant le sourire moqueur qu’elle lui offre, admirant la réplique. Il appréciait avoir ce genre de relation avec elle, parce qu’il n’avait pas besoin de faire semblant, parce qu’il n’avait pas besoin d’être un autre. Il était Asmodée, seulement Asmodée, et il pouvait rire et discuter de tout avec elle. Du moins, presque tout. « J'ai une vague idée de ce qui occupe aléatoirement ton salon, de temps à autres. » Le sourire se fane légèrement, mais les pupilles ne se quittent pas. Prudent, il ne sait réellement comment prendre la remarque, et préfèrera probablement ne pas s’y attarder. Il commençait à bien la connaître avec toutes ces années, et il savait s’adapter en fonction de caractère de la belle. Il ne réagit pas donc, ne sachant vraiment ce qu’elle avait voulu exprimer par cette réponse. Peut-être valait-il mieux laisser couler, de temps en temps, ou lorsque l’on n’était pas sûr du résultat. C’est ce qu’il se disait en tout cas, que ce soit la meilleure solution ou non. « L'exposition, tu parles de ma poitrine ou de ces sculptures glauques ? » Observant chacun de ses faits et geste, il laisse échapper un rire, amusé par la réplique de la Ioannis. Et pourtant, ce n’était pas forcément un sujet qu’il appréciait aborder, ou dont il aimait rire. Parce qu’il détestait cette façon de la matriarche d’utiliser son propre sang pour faire l’appât. Soit, les affaires qu’elles menaient semblaient récolter plus de succès, mais il ne cautionnait pas que Pandora puisse être considérée de la sorte.

« Dans les deux cas, je crois qu'on peut considérer cela comme un succès. Il reste quelques torchons, mais comme d'habitude ils seront offerts à des musées publics pour donner une image charitable. Tout sera transporté demain, et divisé entre les différents acheteurs. » Il hoche la tête, plus sérieusement, prenant en compte chaque information qu’elle lui donnait. Il ne doutait pas que les Ioannis s’en sortaient très bien avec certaines de leurs expositions, lui-même en était le témoin, lorsqu’il y assistait. Une famille qui s’enrichissait, puissante, avec à sa tête une matriarche assurant son rôle d’une main de maître et agissant d’une poigne de fer. La Reine s’en sortait bien souvent, tandis que le Roi pouvait tomber. « Je crois que même ma grand-mère avait conscience que ces œuvres étaient terribles. » Peu étonnant, vu la teneur desdites œuvres. Asmodée se demandait une énième fois ce qui poussait des acheteurs à dépenser des sommes conséquentes pour afficher de telles choses. Mais soit, le Hawkins ne pouvait se vanter de comprendre le monde entier, et les être qui le composait. Il n’était qu’un simple humain, et ce caractère divin qui le transcendait le dépassait encore. « Si tu ne devais juger, que les clients que tu as croisés. Comment résumerais-tu cette soirée ? Qu'est-ce que pour toi cette vente reflète ? » Il plisse les yeux, conscient que cette question l’amenait à réfléchir plus qu’à son habitude. Car Asmodée n’avait pas vraiment les capacités pour juger quoi que ce soit. Acheteurs, œuvres, art, il n’était pas assez calé sur le sujet pour pouvoir porter un jugement de valeur. Et pourtant, il lui exprimerait le fond de sa pensée, parce qu’elle lui demandait, et qu’il appréciait toujours discuter sérieusement avec elle. Encore une fois, il savait qu’il n’avait pas besoin de se brider, ou de feinter quoi que ce soit avec elle. Ils se comprenaient, et c’était le principal à ses yeux.

« Je parlais de ces sculptures évidemment, je ne considère pas ta poitrine comme quelque chose que ces hommes peuvent admirer à leur guise. Bien qu’elle soit une œuvre d’art, je le conçois parfaitement. » Un clin d’œil malicieux vient accompagner les paroles du brun, tandis qu’il n’ose imaginer tous ces regards étrangers se posant sur la Ioannis, nourrissant des pensées bien trop répugnantes. Asmodée était parfaitement conscient que Pandora faisait ce qu’elle voulait, mais il y avait des choses qu’il ne pouvait pas laisser passer, que ça lui plaise ou non. Et il ne tolèrerait pas que des hommes s’amusent à la reluquer, au lieu de s’intéresser aux œuvres exposées. « Quoi qu’il en soit, je suis satisfait que cette exposition ait été un succès, comme souvent. Et en effet, j’imagine que tu n’y es pas pour rien… » Il soupire, sans pour autant être agacé. Il avait l’habitude, que les expositions se passent de la sorte. Et il comprenait bien l’envie de la matriarche d’utiliser toutes les cartes qu’elle avait dans ses manches. « Je me demande bien ce que ferait ta grand-mère sans toi… » Il rit, sans aucune méchanceté dissimulée dans cette réflexion. C’était une simple constatation, rien de plus. Mais il serait bien intrigué d’assister à une vente sans la présence de Pandora, histoire d’en voir le résultat. Enfin, il n’était qu’un garde après tout, rien de plus. La matriarche pouvait bien user des tous les stratagèmes possibles, il n’était là que pour garantir la sécurité. « Si je devais résumer la soirée… » Il caresse sa barbe de trois jours, jetant un œil sur la sculpture non loin. « Eh bien, je ne suis pas un professionnel du sujet, tu le sais bien, mais personnellement, je ne crois pas pouvoir comprendre le type de client qui dépense des liasses pour ce genre d’œuvre. » Il incline la tête sur le côté, les yeux rivés sur l’œuvre en question, comme s’il tentait de la percer à jour. « Les hommes, puisque si je ne me trompe pas ils semblaient être en majorité à acheter, qui sont fascinés par ce genre de choses… Eh bien, je trouve leurs goûts plutôt malsains, ou du moins très étranges. L’art a sûrement des secrets que je ne connais pas, mais je ne trouve aucun attrait dans ce métal et ces représentations érotiques. Ça ne m’attire pas vraiment, et imaginer une telle chose chez moi, sur laquelle mes yeux se poseraient chaque jour, je ne sais pas. Je ne suis pas sûr que je pourrais supporter ça chez moi au quotidien. » Il hausse les épaules en souriant, bien conscient que ce n’était que des œuvres, et rien de plus. Mais jamais il ne voudrait de ça chez lui. « Et l’ambiance ce soir, je l’ai trouvée assez différente de celle des autres expositions, plus grossière, plus… lourde. Je ne compte plus le nombre de blagues douteuses que j’ai entendu ce soir. Finalement, je suis bien content de ne plus entendre ça. Enfin, peut-être ne suis-je qu’un ignorant qui ne connaît rien en art, mais ce n’est que mon humble avis. » Il se retourne vers elle, ayant finalement exprimé le fond de sa pensée. Il était d’ailleurs curieux d’entendre ses réactions, et tout aussi curieux de savoir de quelle manière cette soirée se terminerait.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée Empty
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée - Jeu 21 Juin - 22:25



who was your last hope  ?




Il fallait le courage d'un seul individu, pour renverser le monde. Il suffisait d'un grain d'espoir pour bercer d'illusion les brisés. La force qu'on accordait aux gens, n'avait pas de prix hormis celui qu'on acceptait de lui donner. Une femme hautaine n'était pas nécessairement seule. Un menteur n'était pas obligatoirement l'objet de tous les maux. La blonde avait une connaissance et une foi absolue en cette idée, que renverser le monde n'était pas difficile. Il suffisait d'user d'une manipulation agile, de quelques idées fourbes et de créer un symbole qui serait l'objet de tous les étendards. L'humanité était fragile, et il suffisait de jouer sur une corde sensible pour user et abuser des faiblesses de cette dernière. Pandora, il était facile de deviner les siennes : ses parents. Morts, ces gens venus la chercher dans un orphelinat pour l'adopter elle plutôt qu'une autre enfant. La blonde fut aimée, considérée et vint à profiter d'une éducation riche et gagna avec le temps le respect digne du nom d'adoption qu'elle portait depuis toujours. Une faiblesse facile, dont le monde entier pouvait abuser, la matriarche de la famille la première. La grand-mère de la gosse, fut en réalité, la maîtresse de cette adoption. L'amour qui en fut la conséquence, restait sincère. La demoiselle avait donc une dette envers sa matriarche dont elle seule, avait connaissance. Sa place dans la nuova en était une preuve, cette quête de mise à mort et surtout la recherche des artefacts. La blonde y consacrait du temps, beaucoup trop. Nombreux voyages pour peu de résultats. Une chanson devenue différente depuis la mort de ses parents. Laissant place à une colère réelle, contre le monde, les dieux et contre sa propre vie. Tout cela était hypocrite, un dilemme de petite fille riche qui venait se plaindre de tout avoir sauf l'impensable. Pourtant, elle se taisait. Elle s'en foutait, de ce que le monde disait, mais il fallait mieux fermer sa gueule dans ces moments là. Dans cet étrange mensonge, qu'était sa vie dorée : il y avait Asmodée. Un élément rajouté, incrusté dans sa vie comme jamais elle ne l'aurait imaginé. Un acteur dans cette comédie funeste, qui viendrait jouer un requiem bien avant qu'elle ne le veuille. En réalité, il avait déjà entamé ce funeste chant, et elle viendrait sans aucun doute le rejoindre dans ce macabre spectacle. Elle mentait, mais lui, bien plus encore : il abusait des mensonges. Le dindon de la force, c'était elle. Le roi, finalement, c'était peut-être lui désormais. Le dicton le disait, et sans nul doute qu'elle embrasserait cette idéologie : le roi est mort, vive le roi. Un tyran prendrait éternellement la place d'un autre et la blonde espérait que le chaos suffirait à briser les liens pour atteindre le pouvoir. Lui, il était un danger insoupçonné. La prof ne se méfiait pas, elle se contentait d'embrasser le quotidien, sa vie et de poursuivre en admirant celui qui était son ami depuis des années. Être aveugle avait un prix, indélicat à payer.

L'humour était teinté par l'impudeur totale de la demoiselle qu'il semblait plutôt apprécier. Asmodée avait un joli vocabulaire, une façon de parler qui le rendait attirant. Un étrange mélange entre une colère et une sérénité qui venait à parfaitement définir sa personnalité. Elle l'aimait pour cela : cette ambivalence qui l’entraînait dans des eaux toujours plus sombres. Un attrait pour les mauvais garçons ? Non, même pas. Asmodée avait le charme d'un gendre idéal, mais au fond, il avait cette aura délicieuse vaurienne. La simple façon qu'il avait de répondre à une simple question, laissait paraître un usage raffiné des mots et une connaissance plutôt fine du genre humain. Venir la traiter indirectement d'objet aurait crée un froid, qu'il avait soigneusement évité. Difficile à dire, s'il avait une parfaite connaissance de ce qu'elle était, ou tout simplement qu'il pensait sincèrement chacun de ses mots. Le trait d'humour fit rire sincèrement Pandora, qui se retint de lui rétorquer que ses seins étaient, semble-t-il différents. En effet, ils n'auraient pas la même taille. Une histoire assez drôle, mais qu'elle ne comptait pas raconter ce soir. « Je te rassure : ton avis est aussi important que le mien dans l'exposition de ma poitrine.  » Inexistant, donc. Pandora était là pour sourire et elle le faisait parfaitement, avec une once de sarcasme lorsque l'humeur l'en prenait – souvent donc. La blonde savait que le physique de la vendeuse jouait un rôle important dans une vente. Elle n'était qu'un argument de plus pour pousser à l'achat : acheter l'objet serait également acheter la vendeuse. Cela était attesté par les nombreuses cartes avec des numéros privés écrits au dos proposés lors de cette soirée. Toutes, elles furent acceptées et pourtant : elle ne recontacterait jamais aucun de ces numéros. Pandora n'était pas à vendre, et certainement pas à plaindre. La demoiselle haussa néanmoins les sourcils avec un certain mépris, non vis à vis du garde du corps, mais vis à vis d'elle-même. « On joue tous un rôle, au fond. » La blonde le pensait sincèrement : tout le monde occupait une place dans la comédie de la vie. Il y avait ceux qui faisaient rire la salle, certains occupaient le rôle de l'antagoniste unanimement détesté ou adoré par le public, et finalement il y avait le rôle du héros. Ce rôle, tout le monde semblait vouloir courir après, le désirant plus que tout au monde. Devenir la figure de proue d'une idéologie saine et souveraine : l'amour, l'amitié, la générosité et toutes les conneries que Disney adorait entretenir depuis des générations avec le syndrome de la connasse se faisant presque violée par un tocard de bas étage, mais riche. Pandora, n'avait pas le rôle du héros. Lorsque la vérité éclaterait, elle deviendrait l'adversaire à abattre. De douce, elle prendrait le rôle de bête. Le monde tournait, et la question qu'il fallait se poser : où serait Asmodée lorsque tout basculerait ? Difficile à dire.



La question fut lancée, pour obtenir des informations d'un regard extérieur. Asmodée occupait la fonction d'individu neutre, même s'il avait une connaissance de la vendeuse et plus encore de la propriétaire qui tentait de vendre. Pour beaucoup, il serait simplement question d'une analyse de comptoir, basique et pas nécessairement profonde. Pour elle, au contraire, cela était la clé de la compréhension des autres : obtenir le regard parfois totalement hasardeux d'un individu extérieur. Au fond, il traitait ouvertement ces individus de porc, sans oser le dire de manière directe. Pandora  écouta ses mots avec une attention certaine. Il avait une façon d'aborder le sujet, tellement simple. Le brun voyait le monde d'une façon simple. Il ne semblait pas accorder de l'importance aux apparences, mais plutôt à ce qu'il constatait avec les mots. En effet, la blonde ne fut pas capable de recenser toutes les blagues douteuses, mais elles furent nombreuses. Il avait une forme de franchise unique, qui se mêlait à une certaine candeur. Le monde n'était-il pas laid par nature ? L'humanité avait-elle besoin de cet art franchement rabaissant pour se définir comme de la saloperie ? L'humaine était loin de se douter, qu'en réalité, il avait une vision plus omnisciente du monde qu'elle : être un dieu, cela offrait une mémoire du passé qu'elle n'aurait jamais. La demoiselle l'observa finalement lui faire face, tandis qu'elle le fixait, plus grand qu'elle sans que cela nécessite un mouvement de tête : simplement un déplacement du regard. «L'art, c'est subjectif tu sais. Il n'y a pas de mauvaise réponse, mais simplement une mauvaise argumentation pour étayer son idée. Je suis plutôt d'accord avec toi, même si je dois bien t'avouer, que ces sculptures ne sont qu'un prétexte de plus à faire des blagues douteuses. Une excuse : user du scandale du sujet pour parler de façon scandaleuse. Je pense qu'au fond, ça reflète la nature de certaines personnes. » Elle afficha un petit sourire en coin. « Chacun y trouve ce qu'il déteste, ou au contraire, ce qu'il adule. Le sexe pour certains, où la déchéance pour d'autres. Entre tout ça, il y a un éventail large entre ceux qui sont en train d’aduler et de détester... La demoiselle se coupa, sans aucune intervention. Son regard se promenant vers la porte d'entrée, tandis qu'elle constatait avec désarroi que sa grand-mère saluait plusieurs acheteurs, tandis que ces derniers rentraient dans différentes voitures conduites par des chauffeurs. Fuir. Ouvertement, elle devait fuir et s'abstenir d'entendre une énième fois parler des achats de cette maudite soirée. Son regard se posa sur Asmodée avec un petit air enjôleur. « On pourrait continuer cette conversation autours d'un verre chez toi ? Parce que je vais dans les dix prochaines secondes m'en aller par la porte de secours pour éviter de faire face à la matrone de cette famille. » Partir avec elle ? Une option. Mais lui, il avait un métier, une place à conserver. « On se retrouve dehors ? Sauf si tu es occupé, marcher me fera pas de mal. Enfin si, à mes pieds. »





© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée Empty
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée - Mar 3 Juil - 16:11

who was your last hope  ?

Pandora & Asmodée


Quel est ton rôle Asmodée ? Pourquoi toi, qu’as-tu de plus que les autres ? Quel chemin veux-tu tracer ? Tant de questions, si peu de réponses dans l’esprit du Hawkins. Et pourtant, ces quelques mots se répétaient en boucle dans son esprit, triturant la conscience humaine du brun. Asmodée ne paraissait peut-être pas être le genre de personne à se poser un bon nombre de questions existentielles, malgré tout, elles étaient bien là, au fond de son crâne. Et tous les jours, il tournait la question dans tous les sens. Quel était son rôle, dans ce mode qui tournait tout autour ? D’abord l’armée, ce meurtrier qu’il a été pour les intérêts de son propre pays. Un soldat, affrontant la mort en face. Était-ce cela son rôle, de se battre, d’être au cœur de la guerre, quels que soient les acteurs en jeu ? Non, il ne voulait pas. Ce monde de feu et de sang, il voulait en voir les bons côtés également, ne pas toujours être celui qui supprimait des vies. Pourtant, c’est ce qu’il semblait faire de mieux, l’assassin aux mains sales. Tuer, venger, arracher. Était-il né pour cela seulement ? N’était-il qu’un être sombre sans avenir, sans aucune aspiration à faire mieux ? Peut-être. Et pourtant, il faisait partie de ceux qui accueillaient un être divin. Il faisait partie de ce petit nombre de personne, qu’on appelait des hôtes, ceux qui abritaient un dieu au sein de leurs entrailles mêmes. Ceux qui avaient plus de possibilités, ceux dont l'existence avait changé. Mais pourquoi Deimos ? Deimos, la terreur. Deimos, l’horreur. Deimos, son autre lui, en quelque sorte. Ils partageaient un corps, soit, mais peut-être plus. Parce que Asmodée ne savait pas parfois, ne savait plus qui il était. Lui, Deimos. Deimos, lui. Qui prenait les commandes ? Qui prenait les décisions ? Qui était devenu Asmodée Hawkins ? Peut-être ne voulait-il jamais avoir de réponse à cette question finalement, de peur d’en découvrir la vérité. Mais il se posait également de nombreuses questions quant à son rôle envers les Ioannis. Pourquoi avait-il été approché par la matriarche, pourquoi lui ? Était-ce pour l’humain qu’il était, ou pour celui qu’il cachait ? Peut-être un peu de deux, il n’en savait rien. Tout autant qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il ferait après. Chaque jour, chaque matin, il prenait la vie comme elle venait. Était-il guidé par des puissances supérieures, croyait-il en un Destin régissant chacun de ses pas ? Pas vraiment. Il voyait sa propre existence comme un livre, un livre dont il écrirait les pages, petit à petit. Jusqu’à ce que les pages soient cornées, jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’encre pour continuer.

Et Pandora, la belle Pandora. Pourquoi était-il à ses côtés ? Le mal, le bien, il se perdait dans ses actions envers elle, était confus de ses propres gestes. La faire plonger, il l’avait fait, sans qu’elle ne le sache encore. La faire s’élever, il le désirait, à chaque instant. Asmodée était l’ombre, la violence, mais pas que. Asmodée, c’était aussi l’affection pour elle, l’attention. L’amour, peut-être. Il n’en savait rien, ne voulait pas se torturer l’esprit avec de telles réflexions. Leur relation évoluerait comme elle évoluerait, et il ne la brusquerait pas. D’autant plus qu’il ne préférait pas faire d’erreur, parce qu’un jour, tout se briserait, sans qu’il ne puisse rien y changer. Elle est beaucoup pour lui, Pandora. Elle est un nouveau souffle, elle est un rire, elle est soutien, elle est un plaisir, une tentation. Et il ne veut pas perdre tout ça. Pourtant, il la perdra. Et les remords le gangrèneront, le rongeront, encore plus qu’ils ne le faisaient déjà. Alors il profitait, il dévorait son visage des yeux, ancrant chacune des lignes pures dans sa rétine. Il écoutait avec attention, chacun des mots qu’elle prononçait, chaque rire atteignant son oreille. Et peut-être la toucherait-il, l’embrasserait-il avant qu’elle ne lui échappe à jamais. Et qu’il regrette. Qu’il regrette sa présence, sa voix, sa peau, elle toute entière. Il n’oublierait rien, quand elle le rejetterait pour toujours. Elle aura été un rayon de soleil dans son existence, avant que les nuages n’obscurcissent la voûte céleste. Mais toute bonne chose à une fin. « Je te rassure : ton avis est aussi important que le mien dans l'exposition de ma poitrine. » Les commissures de ses lèvres se relèvent légèrement, devant l’ironie de la blonde. Un trait de caractère qui lui manquerait, à coup sûr. Expression qui disparaît lorsqu’il croit ressentir un certain mépris chez son interlocutrice. Quelques secondes de remise en question, tandis qu'il tente de se remémorer l’instant où ses mots avaient blessé la demoiselle. Puis il hausse les épaules mentalement. S’il avait fait quelque chose de mal, elle le lui dirait probablement. « On joue tous un rôle, au fond. » Il hoche la tête, un peu pour lui-même. Elle aussi le pensait. Et pourtant, lui ne parvenait pas à comprendre quel était son fameux rôle. Qui était-il dans la partie ? Dans cette pièce de théâtre qu’était le monde entier, dans ce jeu auquel chaque être participait, de la manière qu’il lui plaisait. Un jour peut-être, il le comprendrait.

« L'art, c'est subjectif tu sais. Il n'y a pas de mauvaise réponse, mais simplement une mauvaise argumentation pour étayer son idée. Je suis plutôt d'accord avec toi, même si je dois bien t'avouer, que ces sculptures ne sont qu'un prétexte de plus à faire des blagues douteuses. Une excuse : user du scandale du sujet pour parler de façon scandaleuse. Je pense qu'au fond, ça reflète la nature de certaines personnes. » Asmodée laissait les mots résonner dans son crâne, réfléchissant à cet autre avis qu’on lui donnait. Pandora savait de quoi elle parlait, contrairement à lui. Chacun de ses mots, chacune de ses phrases étaient des chemins qu’il suffisait de suivre, pour comprendre l’idée auxquels ils menaient. Et il admirait cette aisance qu’elle possédait lorsqu’elle évoquait le sujet. Probablement s’exprimait-elle mieux que lui concernant l’art et ses développements. « Chacun y trouve ce qu'il déteste, ou au contraire, ce qu'il adule. Le sexe pour certains, où la déchéance pour d'autres. Entre tout ça, il y a un éventail large entre ceux qui sont en train d’aduler et de détester... » Il plisse les yeux, voyant qu’elle s’était stoppée en plein dans la pensée qu’elle allait exposer. Il était curieux d’en entendre plus, parce que Pandora savait tant de choses qu’il ignorait. Ses paroles étaient bien souvent des enseignements pour lui, et il n’en avait jamais vraiment marre. Ses yeux suivent alors le regard de la Ioannis, tandis qu’il aperçoit la matriarche au loin. Voilà ce qui avait dû la pousser à revoir ses options concernant les prochaines minutes de sa vie. « On pourrait continuer cette conversation autours d'un verre chez toi ? Parce que je vais dans les dix prochaines secondes m'en aller par la porte de secours pour éviter de faire face à la matrone de cette famille. » Il lui retourne son regard, agrémenté d’une pointe de compréhension. Elle n’avait probablement pas envie de se retrouver face à sa grand-mère après cette soirée, il pouvait bien le comprendre. Tout comme il espérait bien que la matriarche ne lui demanderait pas où était passée sa petite fille, lorsqu’elle ne la verrait plus. Il trouverait une excuse, quelques mots à glisser qui satisferont, il l’espérait, la tête pensante des Ioannis. Après tout, mentir faisait presque partie de son quotidien désormais. « On se retrouve dehors ? Sauf si tu es occupé, marcher me fera pas de mal. Enfin si, à mes pieds. » Il sourit une nouvelle fois, l’imaginant se dandiner de manière à ne plus souffrir à cause de ses chaussures, et du chemin qui l’attendait. Mais qu’elle se rassure, Asmodée était un gentleman, comme on ne fait plus beaucoup de nos jours. Seulement avec elle cependant, son âme n’était pas assez grande pour être généreuse avec l’ensemble de la population.

« Je serais ravi de terminer cette conversation chez moi. Et puis, je ne peux rien te refuser de toute façon, tu le sais bien. » Il fait mine de soupirer, secouant la tête de gauche à droite. En réalité, il savait bien que parfois, il n’était pas complètement maître de ses décisions, de ses mots, de ses choix. Et il redoutait Asmodée, il redoutait l’instant où Pandora ne ferait plus face à l’homme, mais au Dieu. Pourra-il prendre le dessus, contrôler l’être éternel qui créchait dans son corps ? Il l’espérait, parce qu’il ne voulait pas que Pandora subisse les manifestations de Deimos. Ce n’était pas un monstre complet au quotidien, mais la Terreur n’était pas non plus un enfant de cœur, et il craignait qu'une telle situation ne mette en péril leur relation. « Je ferais diversion si tu veux, je trouverais bien quelque chose à lui servir pour justifier la disparition soudaine de sa petite-fille. Envie pressante, rendez-vous nocturne, enlèvement, les idées ne manquent pas. » Il hausse les épaules, amusé, pourtant bien conscient que la matriarche n’était pas née de la dernière pluie. Elle aussi mentait, elle aussi était responsable de certaines machinations, et Asmodée était peut-être le mieux placé pour le savoir. Mais il s’en sortirait, comme toujours. Il avait été entraîné pour ça, après tout. Et qu’elle le croit ou non, il n’en mourrait pas de toute façon. « Oui, je te retrouve dehors, une fois l’obstacle écarté. » C’est à dire sortir et s’éloigner sans problème, sans que personne ne veuille lui parler de quoi que ce soit. « Après tout, qui serais-je à te laisser marcher toute seule ce soir ? Ça ne me plaît pas, et je ne voudrais pas que tu t’épuises encore plus après cette soirée éprouvante. Enfin, en marchant, en tout cas. » Il lui offre également un sourire en coin, son regard espiègle plongé dans celui de la blonde. « Rendez-vous dehors, alors. » Un simple signe de tête pour lui souhaiter bonne chance, et il reporte son attention sur sa propre tâche. Rien de bien compliqué.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée Empty
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée - Ven 6 Juil - 11:45



who was your last hope  ?




Un Dieu. Voilà ce qu'il était, et rien que pour cela, il pouvait la briser. La confiance aveugle, fut une erreur dont elle ignorait l'existence. Quelle ironie, que le dieu de la terreur n'est pas besoin d'user de ses cartes pour la briser. Il pouvait, en claquant des doigts, venir lui retirer tous ses espoirs. Nul besoin d'un talent caché, d'une arme dont il pourrait abuser. La peur de la mort ? Non. Vivre était nécessairement court, et mourir était la fin, la libération lors de la terrible condamnation. Ce n'était pas le Dieu, qu'elle aimait. Ce n'était pas l'assassin, ni même le membre de la Nuova, mais ce qu'il était lorsqu'il faisait tomber ce sourire qu'il abordait pour la surveiller. Il était beau Asmodée, il plaisait, était à l'origine de certainement de nombreux coups de cœur. Pourtant, en lui, il y avait la douleur qui régnait. Comment ? Il ne le portait pas sur lui. Sans doute, que Pandora n'osait pas admettre les mensonges, les manipulations et autres fourberies pour une raison simple : elle faisait de même. Qui pourrait deviner que sous ces sourires, se cachaient le mensonge et la fourberie. Pandora ne valait pas mieux que lui, en terme de sincérité. Elle mentait, pour se protéger, de façon égoïste et pour assurer sa réussite dans le massacre des divinités. Il avait un fond noir, contre lequel il pouvait faire le choix de lutter, résistant à ses démons et à ses pulsions. Pandora, elle, attendait le jour où sa vie basculerait dans les abysses et le vice. Un pas, de trop, et l'un poussera l'autre dans le vide. Elle ne le savait pas, lui, en avait certainement conscience. Le pire était à venir, tout cela semblait difficile à accepter. Il pourrait venir accuser celle qui était à l'origine, de l'ordre, mais il restait la main venant tuer. Pourquoi ? Pourquoi effectuer ce geste ? Par fidélité ? Sans doute. Celle dont tout le monde usait, à qui tout le monde mentait. En surface, elle ressemblait à celle que tout le monde manipulait, persuadée de jouer à un jeu, mais en réalité elle était l'objet de toutes les manigances. Perpétuellement, on la déplaçait tel un pion sur un échiquier. La blonde était-elle aussi crédule que le monde voulait le penser ? En tout cas, elle se pavanait dans ce rôle à la perfection. Elle avait de qui tenir. Asmodée était presque le bâtard de la matriarche, ce qui expliquait ce talent pour le bluff.

La conversation avec Asmodée, elle était naturelle. Nullement artificielle, qu'importait la situation.  Qu'il soit doté d'un costume à dix centimètres d'elle, ou allongé dans un lit, totalement dénudé avec la jeune femme qui venait épouser les formes de son corps avec ses lèvres délicatement déposées sur son cou. Une proximité parfois assassine, venant rappeler que tout cela ne devrait pas arriver. Coucher avec un garde du corps, cela n'était pas nécessairement apprécié par la famille. Sans doute que l'inverse était pire : coucher avec la petite fille de la famille, cela était fortement déconseillé s'il voulait conserver sa place  de choix. Cela ne l'inquiétait pas, l'humaine, des interdits. Elle devrait. La conversation de ce soir fut écourtée, dans l'espoir d'obtenir une prolongation. Pandora n'était pas une perverse, mais en effet, il serait dommage de devoir stopper la conversation en si bon chemin. Et Asmodée, ne sembla pas se démonter et rentra dans le jeu de la demoiselle. Venant même à dire qu'il ne pourrait rien lui refuser. Vraiment ? Elle en doutait. Pandora n'était pas une fille capricieuse, mais elle voyait les choses en grand, généralement.  « Pour l'instant je n'en abuse pas. » Jamais, en fait. Pandora ne pourrait pas se résoudre à être la vile manipulatrice qui abusait des gens pour qui, elle éprouvait un amour sincère. Utiliser un homme qui s'intéressait à son physique, c'était totalement différent. Elle n'abusait pas de son physique sur Asmodée, et elle osait espérer que cela marchait également dans l'autre sens. Il pourrait, il était attrayant. Néanmoins, c'était son attitude qui faisait toute la différence. Cet humour particulier, venant annoncer qu'il serait prêt à annoncer un kidnapping juste pour qu'elle puisse s'échapper le temps d'une soirée. Elle était touchée, par l'idée qu'il pourrait venir à lui mentir, simplement parce que la gamine le souhaitait. « Je suis sûre que tu sauras être créatif. » Puis, il aborda avec l'humour les raisons, qui poussaient le jeune homme à accepter la proposition. Les sous entendus, venaient à se perdre dans la conversation, sans méchanceté, sans aucune réellement moquerie. Une relation ambivalente, qui avait le mérite d'apporter un peu de légèreté autant que de fantaisie dans le quotidien de la gamine. Il lui donne rendez-vous dehors, et elle affiche un petit sourire. Hochant la tête en se détournant un bref instant pour entamer sa marche vers la sortie de secours, pour brutalement s'arrêter en cours de route. Détournant le regard à nouveau vers son amant, le temps d'un bref instant. Le coeur hésitant, elle rebroussa chemin pour parvenir à son niveau et déposer une bise sur sa joue alors que la paume de sa main épousait son visage, mal rasé, mais qui le rendait diablement attirant. « Tu évites de dire que je suis l'otage des aliens, merci bien. » Laissant échapper un rire moqueur en se détournant, sans rebrousser chemin.

Traversant toute la partie qui faisait office de réserve, les pièces sombres que le public ne pouvait pas connaître. La blonde entama une marche vers la sortie en venant se saisir de son téléphone. Poussant la porte de la sortie extérieure en se préparant à envoyer un message à Asmodée pour l'avertir qu'elle l'attendait, et finalement, elle fit face au chauffeur de sa grand-mère. Comme une épée de Damoclès qui aurait chuté brutalement sur la demoiselle. Elle fit face à une réalité : la gosse était prévisible, et sans doute qu'à l'instant même où la présence d'Asmodée fut programmée, la matriarche envisagea la possibilité que la gamine tenterait de s'enfuir en fin de soirée. Le chauffeur la regarda, avec un air désolé, compatissant, venant lui ouvrir la porte. « Inutile de rendre les choses plus difficiles Pandora. » L'humaine laissa échapper un petit sourire moqueur en soupirant. « Tu pourrais dire que tu ne m'as pas croisé, que tu es arrivé trop tard... » Il soupira, secouant la tête d'un air négatif. Il ne ferait aucun effort pour l'aider, elle n'était que le passagère et nullement celle qui venait remplir le porte monnaie de l'individu.« Tu connais déjà la réponse, alors s'il te plaît... j'aimerais terminer ma journée. » Elle inspira un grand coup, simulant un immense sourire en s'approchant de la voiture. « Je comprends. » Se glissant alors à l'intérieur du véhicule, jetant son sac avec dédain, retirant son manteau avant d'entendre la porte se claquer, laissant la demoiselle seule à l'arrière du véhicule. Le regard livide, dépassé par le moment, inapte à saisir que sa vie était nourrit par des désirs inachevés de réussir. Vivre, voilà ce qu'elle demandait la gamine. Déposant son visage dans la paume de sa main, observant l'extérieur d'un faux sourire, bercé par la mélancolie de l'instant. Naturellement, elle attrapa son téléphone et prévint Asmodée d'une simple phrase par texto « elle avait un coup d'avance, on va devoir reporter. Je suis désolée ». La blonde abandonna brutalement la tristesse, lorsque la voiture acheva de faire le tour du batiment pour se garer face à l'entrée dans l'attente de la matriarche. Elle se glissa à son tour dans le véhicule, aidé par le chauffeur qui lui tint la main jusqu'à l'instant où elle déposa son cul de prophète sur le siège. Un échange de regard, et le froid glacial fut annoncé sans oser se nommer. Un coup d'avance, un coup de chance, mais qui cachait en réalité le reflet d'une profonde ignorance. Ce n'était qu'une erreur de plus pour celle qui finirait par chuter.




© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée -

Revenir en haut Aller en bas

You don’t forget the face of the person who was your last hope ✤ Asmodée

 :: terminés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» you messed with the wrong person, AURA
» before i forget
» and when you two danced, oh what a dance (asmodée)
» Le hasard des rencontres [PV Asmodée]
» can't seem to forget about you (amin)

Sauter vers: