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Close-up | ft. Wilhelmina - Mer 16 Mai - 5:35



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Clarence & Wilhelmina
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«If there's anything more important than my ego around, I want it caught and shot now. »
Le soleil se couchera bientôt sur Arcadia, laissant les ombres avaler les rues. Les derniers rayons, vibrant de toute leur puissance, caressent le haut des édifices et rebondissent jusque dans tes prunelles qui cherchent à s’habituer. Distraitement, alors que tu glisses ton téléphone dans la poche arrière de ton pantalon, tes iris se lèvent au ciel et tu t’abreuves de ses couleurs chaudes. T’aimes cette période de la journée qui ressemble toujours un peu à l’éternité, comme une révérence avant l’arrivée de la nuit. T’es absorbé par l’infinité au-dessus de ta tête à un point tel où tu parviens à oublier ce désespoir profond à l’idée que ton fils – supposément surdoué, tiens-tu à préciser – t’ait appelé pour que tu lui expliques comment faire cuire un truc alors que les instructions sont inscrites à même la boîte. Si tout va bien, ton appartement ne sera peut-être pas en feu quand tu rentreras.  T’adores tes gosses, mais « oh my god, come on ».  Le vent frais passe sur tes joues comme des lames de couteau, mais il parvient à te tirer un sourire. T’as passé quinze ans de ta vie sous le soleil de la Californie, mais t’es un enfant de New York ; t’as le froid, dans les veines. Ça te réconforte et, malgré toi, ça te rappelle ces moments tendres où ta mère se penchait pour replacer ton écharpe sur ton nez, même quand t’avais seize ans. Ça te faisait bouillir à l’intérieur, mais maintenant ça fait une dizaine d’années qu’elle n’est plus là et tu donnerais tout pour qu’elle soit revienne te dire de bien te couvrir.
T’es tellement perdu dans ta tête, à penser à ces choses qui te serrent le cœur et à essayer de trouver l’adresse que tu cherches, qu’un type réussit à voler ton téléphone sans que ça te fasse réagir. Même lui est tellement étonné qu’il ne se rend pas compte qu’il vient de piquer un Sony Xperia M4 – on a déjà vu des pêches plus glorieuses, c’est pour dire. Mais ce qu'on ne sait pas ne peut pas nous faire du mal, non ?

C’est là.
Tu t’arrêtes devant le cabaret, tu regardes une deuxième fois juste pour être sûr. Tu ne sais pas quoi penser des néons rouge pâle qui brillent faiblement bien qu’il fasse encore jour.  Ce n’est pas toi qui a choisi le lieu, vraiment, mais c’est toi qui doit gérer la paperasse, alors hibou-porteur-de-messages c’est ton rôle aujourd'hui. Entre les mains, t’as la production d’un jeune réalisateur tout frais pondu. Un de tes anciens stagiaires que t’as pris sous ton aile. Il est un peu con avec l’argent, alors mieux vaut qu’il ne se concentre que sur la réalisation pour le coup. C’est sa première production, mais le môme a de l’ambition et de la vision.  Il visait les Oscars, mais tu lui as remis les pieds sur terre avant que la vie ne s’en charge. T’es un éclateur de bulles, mais ça vient avec le métier.
Sans attendre plus longtemps – on est à quelques minutes près de ton rendez-vous, surtout – , tu te glisses à l’intérieur du bâtiment. Derrière toi, la porte noire se ferme sur le ronronnement des voitures et des voix disparates. En attendant qu’un employé pointe son nez dans le lobby, tu jettes un œil aux affiches. Ça fait longtemps que tu n’as pas vu ce genre de spectacles. Le temps te manque, pour ces futilités. Des pas féminins te sortent de tes pensées. Tu te retournes pour faire face à cette jeune fille que tu crois n’être tout au plus qu’une vendeuse de billets. Alors qu’elle s’approche, tout sourire, tu lui tends une main qu’elle serre fermement.
« Clarence Birdwhistell. J’ai rendez-vous avec madame Ackerman à dix-huit heures.», demande-tu calmement en tentant de faire abstraction du rire étouffé de la jeune femme. Tu sais très bien que les gens qui entendent ton nom pour la première fois s’attendent à voir un personnage de cartoon, pas un homme d’un mètre quatre-vingt-dix habillé en complet ; au moins, ça commence à te glisser dessus comme de l’eau sur le dos d’un canard. Enthousiaste, l’employée te dit de la suivre – ce que tu fais sans rien ajouter.  À cette heure-ci, le cabaret est si vide que vos pas résonnent entre ses murs, te dérangeant dans ta contemplation. Tu te dis, silencieusement, que c’est le genre d’endroit dans lequel tu tournerais des scènes à l’improviste, des scènes où personne d’autre que ceux qui interprètent les personnages principaux ne sont des acteurs, pour mieux cerner l’essence du lieu – c’est plus compliqué, puisque tu ne peux pas refaire les scènes qui ne te plaisent pas, mais ça vaut vraiment le coup. Furtivement, tu supposes que ça risque de vous coûter un bras pour louer un tel endroit, mais tu préfères ne pas trop y penser pour l'instant.

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Close-up | ft. Wilhelmina - Lun 21 Mai - 23:43

CLARENCE & WILHELMINA


Les yeux de l'immense portrait de mon défunt époux m'observent avec sévérité, on dirait que cet œuvre n'apprécie guère que je trône dorénavant sur le fauteuil en cuir noir du grand bureau du cabaret. Donald Ackerman n'est plus qu'un vestige, c'est moi qui dirige d'une main de maître cet établissement qui respire le glamour et l'érotisme. Je fixe avec un regard impitoyable les prunelles sombres et figées du tableau. « Ce que tu as bâti de tes mains et à moi ! Tu es mort et moi vivante ! » Me voilà en train de discuter avec une toile de deux mètres sur un mètre vingt, je commence à ne plus avoir toute ma tête.

Il y a de nombreux dossiers sur ce large bureau rouge, mais un seul au centre. Une demande bien particulière que l'on m'a fait des semaines auparavant, on veut tourner un film dans mon cabaret. Peut-être pas le film en intégralité, mais plusieurs scènes au moins. Mes mains saisissent la chemise orange et un immense sourire de satisfaction se dessine sur mon visage. Un rire commence à jaillir de ma gorge, je ne peux pas l'empêcher de sortir. Jamais Donald dans toute son existence n'a eu autant de succès que moi en si peu d'années, je le surpasse outrageusement et cela est jouissif. Qu'est-ce que j'ai bien fait de jeter mon dévolu sur cet idiot aux poches bien remplies et de m'en débarrasser avec facilité. La seule ombre au tableau est sa fille adoptive, Akira. Cette gamine qui n'en est plus une, est un frein à mon ascension, mais une partie de moi n'arrive pas à vouloir l'éliminer. Dans une autre vie, j'aurai pu aimer cet enfant, l'avoir à mes côtés et entreprendre de fabuleux projet comme celui d'aujourd'hui, mais ce n'est pas le cas, le monstre tapis dans les tréfonds de mon âme grandit d'année en année et m'empêche toute compassion pour mon prochain. Mon paternel m'a montré toute l'horreur qu'est le genre humain derrière un visage d'ange, je ne crois plus en rien ni personne, juste en moi. Ce large sourire que j'arborais deux minutes plus tôt a disparu laissant place à la froideur qui caractérise tant les Allemands.
Quelqu'un frappe à la porte de mon bureau. J'ordonne l'ordre d'entrer et un jeune homme pénètre, c'est un de mes nouveaux serveurs. « Monsieur Birdwhistell est arrivé, Madame Ackerman. » Il transpire la peur, je peux la ressentir, ma réputation me précède je suis sévère et je renvoie mes employés plus vite que mon ombre n'acceptant aucune erreur qu'importe la nature de cette dernière. Je me lève de ma chaise et j'emporte avec moi le dossier. Mes talons claquent sur le paquet du bureau, je jette un dernier regard au tableau avant de quitter la pièce.

En sortant de mon bureau je peux voir deux individus, il y a l'hôtesse Cindy ou Cynthia de toute façon cela ne sert à rien de mémoriser son prénom, car dans deux mois elle ne sera peut-être plus là ? Et un homme. L'individu de sexe masculin doit être mon rendez-vous, monsieur Birdwhistell, la première chose qui me saute aux yeux est la stature de ce dernier. Il en jette, il pourrait bien me plaire, mais je ne laisse rien transparaître, car pour le moment je suis la femme d'affaire et rien d'autre. Je m'avance vers le duo. « Merci Cynthia d'avoir accueilli notre invité. Monsieur Birdwhistell c'est un plaisir de vous rencontrer, je suis Wilhelmina Ackerman la directrice de cet établissement. » Je tends la main à l'homme pour qu'il s'en saisisse. « Avant d'entrer dans les détails, souhaitez-vous faire un tour du propriétaire ? A moins que vous ne soyez déjà venu auparavant voir l'un de nos spectacles, mais j'en doute, car votre visage m'est complètement inconnu. » Tout comme Larione et Kylar, deux rendez-vous que j'avais eu la semaine dernière, cet homme ne doit pas être un habitué des cabarets.
Si Clarence Birdwhistell accepte de se balader dans les lieux, je lui ferai visiter la salle principale où mangent les clients, ainsi que la scène qui mène à ce long couloir qui permet d'arriver aux coulisses, le cœur du cabaret Les Douze Coups. Évidemment, il y a d'autres pièces, comme les vestiaires - un pour les serveurs et serveuses et l'autre pour les danseuses ; les douches réservées aux artistes ; ainsi qu'une pièce à vivre qu'utilisent les employés pendant leur pause de la journée.

Ce rendez-vous s’annonce particulièrement intéressant, je suis ravie d’avoir eu cette proposition. Un film dans mon cabaret, Hollywood à mes portes !

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Close-up | ft. Wilhelmina - Mer 30 Mai - 4:49



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Clarence & Wilhelmina
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«If there's anything more important than my ego around, I want it caught and shot now. »
Alors que vous attendez, la jeune femme qui te tient compagnie s’évertue à tenter de te faire la conversation. Tu n’es habituellement pas de ceux à rejeter ce genre d’approches, mais parfois ça t’embête de devoir parler à des inconnus. Qu’as-tu à leur dire ? Pas grand-chose, et c’est forcément réciproque. S’il y a des paroles de ta mère que tu n’oublieras jamais, ce sont bien celles affirmant qu’on se tait lorsqu’on n’a rien de pertinent à dire qui fait présentement mot d’ordre. Un léger malaise plane entre vos deux âmes, mais c’est sans aucun doute pour elle qu’il est le plus pénible.  Toi, dans un silence qui n’a été chamboulé que par quelques banalités, t’observes les murs comme s’ils cachaient quelque chose de pertinent.
Les aiguilles de ta montre indiquent que trois minutes de trop se sont écoulées. Ce n’est pas énorme, mais tu détestes attendre. Surtout quand tu te trouves si près de ton chez toi, si près de t’affaler sur ton canapé et de mater un film avec tes gosses. T’adores ton boulot, mais ça n’empêche pas que certaines choses sont plus pénibles que d’autres. Malgré tout, t’essaies de ne pas avoir l’air trop irrité lorsque t’adresses un sourire poli à la dame dont tu serres vigoureusement la main. « J’ai entendu beaucoup de compliments à votre sujet. » Un petit mensonge innocent pour flatter l’interlocutrice dans le sens du poil n’a jamais vraiment fait de mal à personne. Au fond de tes iris, l’espièglerie brille doucement, mais t’essaies de ne rien laisser paraître de ta satisfaction. Il y a toujours quelque chose de plaisant à la vue d’une femme gestionnaire ;  une ombre d’autorité qui n’existe pas chez celles qui se contentent des rôles de second plan.

« J’ai déjà eu l’occasion de voir quelques spectacles ici, il y a quelques années. », commences-tu, l’air un peu pensif. Tu ne permets plus ce genre de sorties, mais lorsque t’es arrivé à Arcadia, six ans plus tôt, tes sœurs te forçaient la main pour que tu ne restes pas encabané ou que tu ne décides de te noyer sous le boulot. Alors, elles te traînaient dans ces endroits un peu farfelus puisqu’elles étaient certaines qu’ils ne t’ennuieraient pas ; les choses trop normales t’embêtent particulièrement. À nouveau, tu jettes un œil autour de toi et ton regard se fixe sur la dénommée Cynthia qui vous abandonne, toi et Will. « Mais je suppose que les choses ont changées, depuis. Je ne serais pas contre l’idée d’une visite guidée avant de passer aux choses sérieuses. », ta voix est, malgré toi, maquillée d’un enthousiasme léger et subtile. Une fois l’ennui passager évaporé, t’acceptes le fait qu’il faille endurer jusqu’au bout et que grommeler mentalement ne changera rien – t’es un adulte responsable et bourreau de travail, mais y’a toujours l’adolescence éternelle qui sommeille en toi. « Ça me permettra d’argumenter avec vous en considérant l’endroit à sa juste valeur, je suppose. » Un clin d’œil furtif et vaguement joueur ponctue tes propos ; s’il y a bien une chose qui est certaine, c’est que tu comptes marchander vivement. Certes, il faut que la location de l’endroit soit rentable pour sa propriétaire, mais avec ta notoriété dans le milieu cinématographique, les retombées économiques sur le long terme – desquelles tu ne bénéficieras évidemment pas (c’est pour ça qu’il faut jouer maintenant en ta faveur) en vaudront largement la peine.


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Close-up | ft. Wilhelmina - Lun 18 Juin - 20:18

CLARENCE & WILHELMINA


Un large sourire se dessine sur mon visage quand l'homme d'Hollywood complimente mon noble et magnifique établissement. Mon sourire laisse place à l'étonnement lorsque mon interlocuteur m'annonce qu'il a assisté à plusieurs spectacles au cabaret dans le passé. Son visage ne me dit rien, peut-être était-il venu quand j'étais encore la meneuse de revue ? Il faut dire qu'à cette époque je ne cherchais pas à mémoriser les faces des spectateurs, elles étaient tous identiques lorsque je foulais les planches du Les Douze Coups. Maintenant, c'est une tout autre histoire, tous les visiteurs sont importants à mes yeux.
Tout à fait les choses ont beaucoup changé, surtout ces derniers temps où je m'efforce de donner une nouvelle image au cabaret, la patte Wilhelmina. « Nous allons donc commencer par la salle principale, celle qui donne sur la scène. » Mon petit bijou personnel, les travaux avaient été longs, mais surtout onéreux. Le sol fut refait en intégralité, la peinture des murs avait gagné un coup de jeune et des miroirs furent également accrochés sur ces derniers, deux grandes statues représentant Vénus étaient posées de chaque côté de la scène, les banquettes et les chaises étaient tapissées de velours rouge en provenance d'Italie, et pour finir le plafond était composé de plusieurs dizaines de diodes positionnées sur un quadrillage précis. Cette pièce maîtresse du cabaret baignait dans les teintes rouges et invitait à la sensualité et au plaisir. « Les banquettes, les chaises ainsi que les tables peuvent être déplacées, rien n'est fixe si jamais vous désirez modifier l'agacement. » Une équipe de tournage ce n'est pas la même chose qu'un public, s'ils doivent installer des caméras et autres appareils cinématographique il va falloir retirer des tables pour gagner en place.

« La scène n'attend plus que nous ! » Je suis toujours enjouée quand il est question de monter sur les planches, je ne connais rien de plus excitant que d'avoir tous les regards sur soi quand on est la vedette principale d'un spectacle. Elle aussi avait été renouvelée, le vieux parquet fut changé pour un nouveau plus noble, plus agréable à l'œil. De là où nous étions, Clarence pouvait voir l'ensemble de la salle principale sous un nouvel angle. « Les choses ne sont pas les mêmes quand on se présente devant un public. » Je n'en dis pas plus préférant rester évasive sur le fond de ma pensée. Je lève le bras pour montrer le système de lumière à mon invité, il assez performant pour laisser libre court à mon imagination sur les jeux de couleurs et lumières de mes tableaux, néanmoins je suis consciente qu'il y a mieux. Cette location de mon cher cabaret me permettra de perfectionner le système de lumière.
« Si vous avez besoin de prendre des photos n'hésitez surtout pas, je vous y autorise, car d'habitude les photographies sont interdites. » Un petit rire jaillit de ma gorge. Je me souviendrais toujours du jour où un spectateur prenait des photos avec son flash lors de l'une mes représentations malgré l'interdiction, je m'étais arrêtée de danser, le public sifflait l'homme et le service de sécurité avait éjecté le malotru en dehors des murs du cabaret, le public applaudissait les gorilles et le spectacle avait repris. « Plusieurs options s'offrent à nous Monsieur Birdwhistell. La première nous pouvons aller dans les coulisses continuer la visite. La seconde est de nous replier dans mon bureau pour parler des lieux et de sa juste valeur. » La malice remplissait mon regard, l'envie de négocier était plus forte que moi, raison pour laquelle je désirais écourter la visite alors qu'il y a quelques minutes j'étais prête à faire le tour du propriétaire en intégralité.

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