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at war with me (nicola)

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at war with me (nicola) - Mer 16 Mai - 22:35




at war with me



nicola & saturno

make the earth devour her own sweet brood; pluck the keen teeth from the fierce tiger’s jaws, and burn the long-lived phoenix in her blood

Dans sa pogne exsangue, le trousseau de clés tinte et s'agite au gré de ses pas. Malgré le nombre conséquent d'étages, il n'a pas voulu prendre l'ascenseur. Trop rapide, trop étriqué. Il n'est pas pressé de retrouver leur appartement et la mine d'enterrement de Nicola. Il sait déjà quel refrain il entendra sitôt la porte franchie. Saturno n'est pas idiot. Il n'ignore pas qu'il existe un moyen simple de mettre un terme à l'enfer tout personnel qu'il s'est bâti. Son infidélité chronique, associée à un désamour consommé, a fini par entamer sérieusement les fondations de son mariage. Pour réparer les dégâts, il lui faudrait faire amende honorable, demander pardon à genoux. Renouveler les serments faits devant Dieu et les hommes. Promettre à nouveau fidélité et amour éternel. Mais le Fossoyeur n'a ni dieu ni maître, si ce n'est lui. La loyauté aveugle n'est pas pour lui et ne le sera jamais. Nicola peut bien tempêter et hurler, elle restera toujours seule dans son grand lit d'or. Le roi sans coeur se moque bien de la solitude de son épouse. Tant qu'il peut s'enfuir de ce royaume pourri qui est le sien. Alors il grimpe, s'essouffle. Lentement, il s'élève jusqu'aux hautes sphères de l'immeuble historique. Rejoint son purgatoire dans les cieux.

Une fois la porte refermée, l'homme est frappé par le silence qui hante les lieux. La furie n'a pas encore été attirée par le bruit de son arrivée. Il profite de ce sursis pour s'avancer jusqu'au salon et atteint le bar en quelques enjambées. Un moment plus tard, un Scotch oscille entre ses doigts et une cigarette flambe à ses lèvres. De sa main libre, il desserre la cravate qui l'étouffe, déboutonne le haut de sa chemise. Il a pris soin de se rhabiller en quittant sa compagne d'une heure. Car le roi apporte une attention particulière à l'image qu'il renvoi. Mais derrière les portes closes de son château dans le ciel, il s'abandonne, relâche la pression. Il n'y a plus personne à impressionner. Nicola ne compte pas. Ne compte plus. Laissant les traits de son visage se détendre à leur tour, le démiurge s'avance vers la baie vitrée qui le sépare du vide et s'appuie contre le miroir glacé. Sous lui, la ville se déploie, insolente et viciée. Le soir tombant voit s'illuminer les fenêtres et les lampadaires. Peu à peu, les points lumineux peuplent l'horizon et percent l'obscurité naissante. Sur cette constellation apparaît soudain l'image de son épouse, belle et inquiétante. Encore trop récente, sa grossesse ne se laisse pas deviner. Le ventre plat transporte pourtant leur enfant. Son enfant. Un maillon qui l'enchaîne pour quelques mois encore à Nicola. D'abord agacé par l'existence de ce foetus, Saturno s'est finalement résolu à l'accueillir et à l'élever correctement. Comme lui ne l'a jamais été, sinon par Leonida Bellandi. Soupirant, le dieu arrache sa cigarette fumante pour l'écraser dans le cendrier. « Qu'est-ce que tu veux, encore ? » Il ne se retourne pas pour lui parler. Son ton est froid, impersonnel. Les sentiments heurtés de son épouse lui importent peu. Il y a longtemps qu'il ne la regarde plus. Sauf lorsqu'il commet l'erreur de lui faire l'amour.
(c) DΛNDELION
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at war with me (nicola) - Mar 22 Mai - 19:23

questions qui s’amoncèlent, qui taraudent. la vie regardée avec un écœurement teinté de regrets alors même qu’elle se devrait d’être vénérée par l’enfant abîmée qu’elle a créé. nicola s’est bercée d’illusion quand sa vie a changé, quand la possibilité d’exister pour de vrai a été offert à son corps endolori d’avoir trop lutté, quand un nouveau souffle a été insufflé dans ses poumons flétris, quand l’espoir s’est répandu dans ses veines. il a été nécessaire de se persuader que la vie n’allait plus la quitter. et quelques années après, ce n’est plus de la persuasion : c’est une certitude. nicola remontera le styx pour embrasser les chiens des enfers – et son époux, par la même occasion – quand elle aura trop vécu, quand les stigmates de sa jeunesse se seront creusés dans ses joues, dans sa peau flétrie.
mais à quoi bon ? le regard qui se perd sur la robe floue et virginale qu’elle a passé, s’attarde sur le ventre encore trop plat. l’idée – qu’elle regrette aussitôt – que le bébé pourrait ne pas survivre lui apporte un certain réconfort. au moins n’aurait-elle pas le sentiment qui l’écorche que saturno demeure à ses côtés uniquement pour l’héritier qu’elle passe tant de temps et d’énergie à créer. mais les illusions ne sont pas les siennes : une fois le nouveau-né expulsé de l’antre de ses cuisses, l’époux fera tomber son alliance dans un fracas assourdissant pour emporter avec lui l’embryon de vie qui fait partie de lui. laissant ainsi nicola esseulée, bafouée, humiliée…
le seul réconfort de nicola est l’espoir – sans doute vain – d’avoir son petit à ses côtés. de ne jamais être vraiment seule, de se battre pour l’avoir uniquement à elle. c’est son enfant. c’est elle qui fait tout le travail, de le porter, de le chérir, de revoir son alimentation et les péchés qui pourraient la tenter (alcool, drogues, rock’n’roll…).
alors quand elle se rend compte de la présence de son époux dans l’appartement, c’est dans une colère froide qu’elle est baignée. l’injustice lui noue la gorge, l’amour piétiné lui laisse un goût âcre de regrets sur la langue et l’incompréhension la laisse pantoise. qu’est-ce qu’il s’est passé ?
qu’est-ce qu’elle a fait ?
pour que s’éteignent les braises de leur amour ? de son amour à lui pour elle ?
après avoir passé des heures, des journées entières puis des mois à se demander ce qu’elle avait fait de mal pour qu’il en préfère d’autres à elle – jusqu’à remettre en cause sa manière de l’aimer charnellement, de tout son cœur – nicola s’est laissée tomber dans un vortex d’aigreur et de déception chronique.
« Qu'est-ce que tu veux, encore ? »
le minois se transforme quelques instants en un lac secoué par une pluie diluvienne de tristesse avant qu’il ne gèle sous la force d’un mental d’acier qu’elle s’est développée – jamais plus il ne verra l’impact qu’il a sur elle, à défaut de ne plus en avoir du tout.
- ne plus te voir. jamais. et pourtant, te voilà de nouveau.
elle soupire avec mélancolie. oh, peu importe les mots qu’elle lui balance à la figure comme de l’eau trop froide ; saturno n’a que faire des élucubrations de sa femme et de ses tentatives désespérées de le blesser à son tour comme elle l’a été. est-ce un nouveau soir où elle devra utiliser le don qui lui a été donné – un des deux – pour s’évaporer et ne pas avoir à accuser le courroux du roi des enfers ? du seigneur de son enfer à elle ?
- elles n’ont pas voulu que tu restes dans leurs draps que tu me fais l’honneur de ta présence ?
elle demande d’un ton cassant ; mais elle sait, nicola, que ce n’est pas ça. comme elle sait que ce n’est pas l’envie d’être à ses côtés à elle qu’il désire. saturno enchaîne les femmes comme il enchaînerait les verres d’un bon whisky – avec méticulosité mais lassitude quand la fin du verre arrive, frustration d’avoir le goût sur la langue et de ne plus pouvoir dessécher sa gorge de ce délicieux breuvage. nicola avait espéré qu’il ne se lasserait pas d’elle au moins…
espoir piétiné. comme le reste de sa vie.
mais nicola n’est pas le genre de femme à rester les bras croisés. nicola a déjà perdu trop de temps à attendre la mort, à vivre à travers les autres, à regarder sa vie défiler. nicola ne le laissera pas toucher à un seul cheveu de son bébé et fera tout ce qui est en son pouvoir pour le faire tomber.
la mascarade a assez duré. les disputes vaines et futiles ne leur apportent rien. il est temps d’agir.
il est temps pour le roi des enfers de goûter lui-même au styx, d’une manière ou d’une autre ; les âmes qu’il a volé lui tournoyant autour pour grignoter lentement la sienne.
le besoin de vengeance crépite en son sein, redonnant un peu de chaleur à son cœur glacé par les déceptions.
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at war with me (nicola) - Mer 23 Mai - 18:09




at war with me



nicola & saturno

make the earth devour her own sweet brood; pluck the keen teeth from the fierce tiger’s jaws, and burn the long-lived phoenix in her blood

Le reflet de Nicola affiche un instant un visage tourmenté, avant de retrouver un aspect calme, figé. Pas une seconde, le roi ne se sent coupable. Il y a longtemps que la culpabilité ou les regrets ne l'ont pas visité. A peine s'estime-t-il responsable de la vie misérable que mène son épouse. Pour Saturno, Nicola est désormais une étrangère, uniquement liée à lui par le nom et l'enfant à naître. Les sentiments sont morts, depuis longtemps enterrés et oubliés. Les serments faits à l'occasion de leur mariage ont été bafoués des centaines de fois et n'ont pas plus d'importance que le sol qu'il foule. La réponse de Nicola le fait sourire. Balafre carnassière sur son visage. Elle essaie de le blesser comme il la blesse, de se montrer acerbe, acide. Mais ses piques ne l'atteignent pas, souverain implacable et hautain. Lentement, il avale une gorgée d'alcool. Savoure le goût du whisky. Il ne répond pas. Préfère ne pas le faire. Il n'est pas d'humeur à engager le duel avec son épouse. Trop agacé, trop nerveux. Il craint de la blesser physiquement. Elle reste une mère, porteuse d'une vie qui, il le sait, lui sera bientôt précieuse. S'il ne se préoccupe pas des émotions de Nicola, préserver son corps est une véritable mission. S'assurer de sa bien-portance, à défaut de son bien-être.

Sa question l'irrite sitôt lâchée. Une main brusque vient rejeter les mèches sombres de sa chevelure. Ce n'est pas tellement l'allusion à ses infidélités qui le met en rogne. Il ne s'est jamais caché, n'a jamais rien démenti. C'est plutôt l'allure pathétique de Nicola, sa voix aux accents dramatiques. Véritable héroïne de tragédie grecque, elle est cette Médée des temps modernes, épouse maudite et mille fois outragée. Lui est alors son Jason, prince à l'ambition dévorante, brûlante. A l'instar du héros, les décisions de Saturno ont mené Nicola à la déchéance. Il n'est pourtant pas responsable. Il ne l'aime plus. Il n'y peut rien. Hors de question de se forcer, de faire semblant. Il a fait une erreur en épousant la nymphe. Il lui aura fallu moins d'une année pour s'en rendre compte. Si les premiers mois ont pris des allures de croisière de l'amour, tout s'est très vite dégradé, jusqu'à atteindre progressivement la situation qu'ils connaissent aujourd'hui. Une situation que Nicola ne supporte plus, car il la sait prêt à le quitter. Mais le divorce n'est pas dans les plans du démiurge. « T'honorer de ma présence ? Il me semble que c'est déjà fait, pour le résultat que l'on connaît. » Cette fois il se retourne et fixe avec ostentation le ventre de son épouse. Ses sentiments à l'égard de ce bébé sont mitigés. Il ne s'est jamais rêvé père, trop marqué par l'exemple de Scipio, puis Alcide. S'il a régulièrement honoré le lit conjugal, il s'agissait plus de satisfaire ses instincts que de produire un héritier. Aussi est-il tombé de haut à l'annonce de la grossesse de son épouse. Un instant, il l'a même soupçonnée d'adultère - y pense encore. Il ne pourrait cependant pas la blâmer, compte tenu de ses propres infidélités. Néanmoins, l'idée fait son chemin. Pour l'heure, il choisi de croire à sa paternité. Il lui reste un peu plus de sept mois pour se faire à cette perspective. Sept longs mois à supporter encore son épouse. « Et je suis encore chez moi, ici. Non ? Si quelqu'un doit partir, ce ne sera pas moi. » Son ton est tout aussi cassant que celui de Nicola. Cependant, malgré ses mots, il ne mettra pas une femme enceinte à la porte. Tant qu'elle en aura besoin, la jeune mère sera chez elle dans cet appartement luxueux. Saturno ne doute pas qu'une fois son bébé expulsé, les modalités de sa garde et le divorce signés, Nicola retournera vivre chez son père. Ni elle ni son enfant ne seront livrés à eux-même. Mais quelques soient les plans de son épouse, le roi entend bien faire partie de la vie de son petit prince à naître.
(c) DΛNDELION
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at war with me (nicola) - Mar 5 Juin - 21:00

goût âpre et acerbe qui s’attarde sur le palais.
le regard jeté à ces mois, ces années d’amour soldées par un mariage devraient n’être que réjouissance compte tenu de la vie qui se développe en son sein. compte tenu de tout ce qu’elle a vécu, de la faucheuse qu’elle a embrassé avec passion pour goûter à la lumière d’un paradis adulé.
et finalement, le retour en arrière.
et finalement, avalée par la vie, avalée par la terre, incapable de rejoindre les angelots et les trompettes promises. pas que nicola tenait tant à cesser de vivre… mais le retour au froid, à la douleur, aux difficultés n’est plus si réjouissante.
elle a vécu une grande partie de sa vie à attendre de mourir, son entourage incapable de lui offrir une vie décente – perdu dans le sentiment implacable de soumission face à ce destin, épée de damoclès au-dessus de la tête charmante de nicola.
alors les premières années n’ont été qu’un bonheur éthéré.
maintenant, nicola est amère.
maintenant, nicola ne sait plus vraiment quoi faire, où aller.
quand on lui a rendu sa vie, elle l’a passé à profiter. et elle a rencontré saturno. et elle l’a aimé. fort, à en crever. et elle l’aime toujours aujourd’hui, incapable de le tromper. se le voir arraché parce que la lassitude et les habitudes se sont installées, c’est comme un poignard en plein cœur.
alors oui, nicola est pathétique à essayer de le blesser.
mais nicola n’a pas les armes pour se venger.
« T'honorer de ma présence ? Il me semble que c'est déjà fait, pour le résultat que l'on connaît. »
elle lui fait face, retient le bras qui la démange de venir claquer la main contre cette joue offerte. à la place, nicola s’enfonce dans la haine qu’elle ressent, rassemble sa salive pour la lui cracher au visage.
- tu me dégoûtes.
elle argue, la tête tournée de droite à gauche. certes, le crachat n’est pas la manière la plus élégante de s’exprimer, mais nicola est maladroite. nicola ne sait plus quoi faire pour obtenir une réaction… pour obtenir à nouveau son amour. rien à faire, malheureusement.
elle attrape une paire de ciseaux qui s’attardait sur une table pour pointer la lame contre son ventre. pas l’envie de mourir, juste le besoin d’obtenir une réaction – peu importe laquelle. d’exister, ne pas être l’unique réceptacle de leur enfant à naître.
- ça peut encore changer. le bébé n’est pas obligé de voir le jour.
le ventre s’arrondit légèrement et elle appuie de manière toute aussi fugace la pointe contre le tissu qui le recouvre. nicola ne serait sans doute pas capable d’aller jusqu’au bout et de s’entailler ; la vérité, c’est que ce bébé est la seule chose qui la relie encore à saturno. mais l’éduquer seule l’effraie au plus haut point… et elle craint encore davantage que le roi des enfers ne l’empêche de le voir.
« Et je suis encore chez moi, ici. Non ? Si quelqu'un doit partir, ce ne sera pas moi. »
elle relâche son arme de substitution dans un bruit étonnamment fracassant. elle tourne les talons, s’approche de la porte.
- dans ce cas, je ne te dis pas adieu.
elle assène, mortifère. la liberté, c’est tout ce que désire nicola à présent. nymphe ayant succombé aux assauts de la furie, elle réclame un dû pour tous les outrages dont elle est la cible. la risée de l’aristocratie parce que tout le monde sait que saturno n’est pas fidèle, réceptacle de vie incapable de trouver les armes pour se défendre.
elle le hait.
elle l’aime.
elle aimerait le voir mourir.
elle préfère encore se tuer.
la haine est la seule chose qui la fasse tenir.
mais l’idée de flancher ne cesse de la hanter.
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at war with me (nicola) - Mer 13 Juin - 17:31




at war with me



nicola & saturno

make the earth devour her own sweet brood; pluck the keen teeth from the fierce tiger’s jaws, and burn the long-lived phoenix in her blood

Il voit la réaction de Nicola se peindre sur son visage, avant même qu’elle n’esquisse un movement. Il voit la haine, le dégoût marquer ses traits délicats. Il la voit préparer son assaut et armer son tir. Le projectile humide atteint son but avec une précision toute divine et dégouline sur sa joue rasée de près. Un terrain lisse, qui laisse tout loisir au crachat de s’étaler sur sa peau. D’une main indifférente, le dieu attrape le mouchoir de tissu impeccablement plié qui orne sa poche de costume. Il essuie l’affront sans quitter son épouse des yeux. Le regard morne et froid qu’il lui lance devrait suffire, en guise de réponse. Nicola peut bien l’abreuver de sa haine, il n’en a que faire. Il a longtemps vécu sous le joug d’un tyran, aussi vindicatif que l’est sa femme. Il est maintenant insensible à tout cela. Au mépris et au dégoût. Nicola peut tempêter, il ne dira rien. Il ne lèvera pas un doigt, n'élèvera pas la voix. Morceau de glace contre lequel viendra se fracasser la colère de son épouse. Impassible, indifférent.

L’effroi le saisit pourtant lorsqu’il voit la jeune femme saisir une paire de ciseaux pour la diriger contre elle. Il croit d’abord que c’est après sa vie qu’elle en a, avant de comprendre son but. Ses paroles le glacent et l’empêchent de faire un geste vers elle. Incapable même de prononcer un mot. Elle le hait donc à ce point. Capable d’une telle extrêmité, pour se détacher de lui. Capable de mettre un terme à la vie de leur enfant, capable de risquer la sienne, pour recouvrer sa liberté. La détermination qu’il lit dans le regard de la jeune femme rallume une flamme. A peine une étincelle. Juste de quoi le sortir de la stupeur dans laquelle le geste de Nicola le plonge. Lorsqu’elle lâche les lames mortelles et se détourne, ses mots lui font l’effet d’une douche froide. Il la rejoint en quelques enjambées. Ses bras l’attirent contre lui, tandis que son corps la plaque sans ménagement contre la porte. Il est agité de tremblements, frissons de peur et de soulagement. « Ne fais plus jamais ça. Je te l’interdis. » C’est un ordre, assené d’une voix mal assurée. Il a conscience d’être contradictoire. Capable de traiter son épouse avec la plus grande froideur, puis de l’enlacer la seconde suivante. Mais il est encore choqué par son geste, choqué par sa détermination. Elle l’aurait fait. Un mot de plus de sa part, un mot de travers, et Nicola commettait l’irréparable. L’étau de ses bras se resserrent, tandis que son visage s’enfouit dans la chevelure de la jeune femme. « Reste... » Un souffle, un murmure. Une intonation tremblante, suppliante. « …S’il te plait. » Délicatement, il embrasse la peau fine de son cou, puis remonte le long de sa mâchoire pour trouver ses lèvres. Le baiser qu'il cherche est plein d'hésitation, de doutes. Y a-t-il encore quelque chose à sauver entre eux ? Ou sont-ils voués à la destruction ?
(c) DΛNDELION
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