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[-18] poker face † (Caliks)

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[-18] poker face † (Caliks) - Jeu 17 Mai - 21:34

Feliks & Cael

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Silence radio qui se veut des plus salvateurs alors que le voile obscur vient tout juste de tomber sur Arcadia. En cette nuit sombre, le renard ne compte pas bouger un pouce de sa luxuriante demeure. Appartement de bon prix qui n’est pas des plus chers de toute la ville mais pesant malgré tout son pesant d’or sur le marché, Cael ne saurait se plaindre de son intérieur, quand bien même il passe le plus clair de son temps au cabinet ou au sein du Rutledge à entendre les cris de pauvres âmes en train de devenir folles sous son traitement. C’est que le malicieux adore jouer avec eux, leur faire perdre la tête est devenu un véritable crédo. Crédo qu’un dieu de pacotille ne semble pas apprécier, bien trop inquiet pour sa mère qui a de toute manière d’ores et déjà un pied dans la tombe. Soufflant par le nez, le jeune homme vient délicatement pincer l’arête de celui-ci, billes d’émeraudes se fermant pour mieux espérer se calmer. Chaque fois que son esprit vagabonde sur ce sujet, il ne peut s’empêcher de pester et de ruminer avec une force considérable. Il s’imagine alors le crâne de la divinité entre ses doigts qu’il presse si fort que seul les craquements de ses os viennent troubler le silence morbide de la pièce. C’est la première fois que le renard se sent coincé vis-à-vis d’une personne, et pourtant il ne devrait l’être qu’auprès des divinités de son panthéon… Mais non. Par malchance il avait fallu que cela tombe sur un être tout autre qui sait comment le tenir à la gorge. Jambe croisée au-dessus de l’autre, Cael offre un nouveau soupir au monde juste avant que son téléphone ne se mette à sonner, le faisant tressaillir au passage. Les paupières se rouvrent et tandis qu’il observe le nom inscrit sur l’écran le nogitsune roule des yeux mais accepte de décrocher. « Papa. » qu’il lâche à l’attention de l’un de ses paternels, les traits de son visage s’adoucissant légèrement à mesure que l’humanité reprend lentement le dessus sur la fourberie. Il veut juste prendre des nouvelles, chose que le jeune homme ne donne pas souvent car trop perdu dans sa vie si trépidante.  « J’ai tendance à travailler tard… Oui. Hm. D’accord… ». La discussion ne dure tout au plus que dix minutes et l’objet est rapidement déposé sur la table basse du salon une fois éteint. Le silence retombe comme s’il n’avait jamais été troublé, mais c’est sans compter sur la véritable sonnette, cette fois, qui offre un bruit difficile à entendre pour les oreilles du psychologue. Il devrait songer à la changer mais n’a pas encore trouvé l’occasion ni même le temps de le faire.  

D’un pas las et pour l’heure juste affublé d’un pantalon, il avance pieds nus jusqu’à sa porte d’entrée qu’il ouvre non sans avoir enfilé négligemment, au préalable, une chemise sombre qu’il n’a pas boutonnée. Le visage dissimulé derrière la porte se veut difforme dans le premier battement de cils, au second il devient plus net mais change au fur et à mesure des secondes qui s’écoulent pour dévoiler les traits de Feliks. Goddamn, ce n’était pas ce qui était prévu de base. Sourcils froncés, le renard l’observe sans faillir. « Qu’est-ce que tu veux ? » qu’il entame d’une voix monocorde et sans doute encore un peu froide, air suspicieux ne se décollant pas de son propre visage. N’aimant toutefois pas que la porte de son appartement reste ouverte sur le palier des curieux, Cael se décale dans le but de laisser le jeune homme entrer. Ce renard pue la lumière à des kilomètres c’est une horreur pour le nogitsune aux allures trop sombres. « Notre petite conversation de la dernière fois ne t’a pas suffi Feliks ? Es-tu tellement si… Pressé, de recommencer ? ». L’on ne peut pas dire qu’il avait été des plus agréables, bien plus mielleux lorsqu’il jouait avec l’âme égarée du Murtagh que dans des sujets plus banals. Hoffman est de ces fumiers qui se complaisent dans le besoin d’embarrasser les autres et de les chercher. Pourtant, il n’est pas que ça. Ce qui l’agace présentement cependant, c’est bel et bien sa curiosité malsaine qui n’est pas comblée. « Maintenant que tu es rentré, tu peux parler librement, je t’écoute. ». Palabres qui quittent ses lippes tandis qu’il referme la porte et se dirige vers la cuisine où il sort deux verres pour y verser de l’alcool. Du vin, plus précisément.    



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[-18] poker face † (Caliks) - Sam 23 Juin - 19:31

scatter my ashes, take me apart
teach me again and again.

there will be days when we don’t feel like picking at the stitches keeping us together, days where we clean up our wounds, skin and soul alike, and days when we pour disinfectant on just to feel the sting. ✻✻✻ L'heure défile. Les pas s'alignent, d'une pièce à l'autre, jambes fourmillant d'une impatience qui ne tarit pas. Il y a de ces dates qui se rappellent à lui, d'un coup d'oeil tombant sur l'écran de son téléphone à celle inscrite sur sa montre, des journées qui ne connaissent aucun répit. Sept ans plus tard, rien ne change. C'est pourtant ce qu'Ezra lui a dit, au départ. « Il va falloir du temps, mais ça te fera moins mal qu'aujourd'hui. » Chaque vingt-et-un juin, c'est le même calvaire. Et il pourrait presque admettre que c'est même pire. A cause de l'appréhension des jours précédents, à l'approche de ce soir fatidique. Au lieu de lui tomber dessus brutalement, d'éclater en son torse au rythme de la désintégration de son palpitant, ça s'insinue sournoisement. Et graduellement, ça s'amplifie. Parce qu'il le sait, Feliks. Que l'anniversaire funeste se dessinera au crépuscule, et que tout se rappellera à lui.

S'il y a des émotions, des questionnements que le renard a su gommer, ce dernier n'a jamais été capable d'adoucir la pénombre qui se glisse entre les côtes de Feliks avec cette nuit-là. Tapis dans un coin de son être, le kitsune se retire. Abandon de l'étincelle malicieuse bousculant ses ruminations nocturnes, lueur dévorée par le souvenir envahissant n'ayant jamais perdu en intensité. Il est seul, enfermé entre les murs de son appartement, à décapsuler une bière sans même espérer que l'alcool apaisera ses pensées. Il ne se débat pas, l'irlandais, lorsque le ciel rougeoie quand le soleil décline. Ezra est partie depuis plusieurs heures déjà, fuyant avant que l'instant ne les violente tous les deux. Signant le commencement d'une nouvelle année sans lui. La huitième. Elle n'a jamais été capable de rester, et Feliks n'a jamais cherché à la retenir. Aucun des deux n'a envie d'assister à ce qui peut s'ensuivre, lorsque le deuil se ravive entre leurs côtes. Alors, il l'a laissée s'envoler après son passage fugace chez lui, leur étoile filante, que ni Piel, ni lui, n'ont jamais vraiment été foutus de saisir.

Cette fois plus qu'une autre, la solitude le travaille. Lui laisse le temps nécessaire pour réfléchir. Et c'était peut-être mieux lorsqu'il se contentait de rester prostré dans un fauteuil, la nuque inclinée, prête à ployer sous la cruauté des réminiscences. Piel a eu un accident de voiture. La confession qui lui revient, avec autant de clarté que ce soir-là, devient insupportable. Subir à nouveau, c'est devenu pratiquement impossible. A croire que c'est la date de trop. Celle à laquelle il ne peut s'empêcher de partir en vrille. Et lorsque ses mains ont achevé de fouiller tous ses tiroirs, d'ouvrir tous les placards, de creuser les moindres boîtes, récipients, en vain, c'est là que ça se produit. Quand à trop courir après la came de secours qu'il a pu planquer un de ces quatre en cas de coup dur, son regard se relève inconsciemment. Le meuble se referme contre son genou, doigts crispés sur le bord du lavabo. C'est quand ses yeux tombent dans son reflet que ça le mitraille en pleine poitrine. Prunelles injectées des nuits d'insomnie, l'écume se met à broder la lisière de ses cils sans qu'il n'ait eu le temps de se détourner. Ezra lui a toujours dit qu'il avait une sacrée tendance masochiste. C'est peut-être vrai. C'est peut-être comme ceux qui s'entaillent les bras volontairement, comme une de ses amies au collège. Feliks s'entaille de l'intérieur à contempler son visage, à y voir celui de son frère. Et quelque part, il se dit que c'est un peu la même chose. Qu'il comprend mieux pourquoi elle pouvait faire danser la pointe de son compas sur sa peau laiteuse, l'air rêveur, en cours d'anglais. Y'a un certain réconfort à se sentir exister dans la douleur, éphémère, mais suffisamment prégnant pour qu'il reste là quelques minutes.

Il s'écoule une petite heure entre le moment où Feliks n'en peut plus de contempler ses traits identiques à ceux de son jumeau, et celui où il se retrouve à enfoncer la sonnette. Il ne sait pas vraiment ce qu'il fout là. C'est ce qu'il lui dira probablement, regard baissé, épaules affaissées. Renard rampant jusqu'à l'antre de son semblable, venant gratter à sa porte en songeant combler la plaie béante qui s'est réouverte. Le visage qu'il a dérobé pour faire le trajet s'efface doucement au profit de sa propre apparence. Mauvais timing, alors que la porte s'ouvre sans qu'il ne soit réellement redevenu lui-même. Ou cette carcasse de chair qu'il peine à tolérer. Le spectacle dure encore quelques secondes, sans qu'il ne s'en préoccupe vraiment. Ses lèvres s'entrouvrent à la question, sans qu'aucun son ne s'en extirpe. Le noeud qui entrave sa gorge se fait trop présent pour qu'il arrive à s'exprimer sans que sa voix ne tremble. Et ça ne doit pas se produire. Pas devant lui. Pas encore une fois. Alors, il la ferme, Feliks, se contente de se faufiler entre Cael et l'embrasure de la porte. Ce dernier a le don de le pousser dans ses retranchements avec une facilité déconcertante. De ranimer l'insécurité et l'absence cruelle de confiance que Feliks a pu cultiver tout au long de sa première existence. Il suffit d'un regard posé sur lui, d'une remarque teintée du mépris de Cael pour que Feliks ne cherche plus à se défendre. Encaissant le fait de ne pas valoir grand chose, conviction ramenée bien trop aisément à la surface, malgré ces dernières années à remonter la pente. Là encore, c'est sûrement ce foutu masochisme qui le pousse à venir réclamer sa présence. A s'inviter chez lui. A s'infliger ça. Cael n'est pas son ami. Mais il a besoin de lui. Surtout ce soir. Alors, il ne bronche pas au départ, Feliks. L'observe sortir deux verres, et laisse son regard paumé vagabonder un peu tout autour de lui. « J'y ai réfléchi, oui. » Le voilà qui s'éclaircit la voix, tâche de donner un peu plus de présence à son ton qui marmonne. « J'y ai beaucoup pensé, si tu veux tout savoir. » Il ne cherche pas à mentir avec Cael. C'est inutile. Et ça ne fonctionne pas. Le kitsune tend à s'incliner face à son double sombre, contourne parfois le nogitsune pour mieux venir le mordiller de ces requêtes insensées. « Je voudrais qu'on recommence. Ce soir. Maintenant. » Aveux qui s'échappent, suppliques lacérant ses lèvres alors qu'il piétine le peu d'amour propre dont il dispose. Et le regard qui se focalise à nouveau sur Cael, les quelques pas qu'il effectue dans sa direction, dans un élan de courage. « S'il te plaît. » Il s'arrête d'avancer, en arrivant à sa hauteur, regrettant presque la proximité qu'il s'impose alors que l'aura du nogitsune brusque le renard qui panique à l'intérieur.

Feliks cherche son regard. Lui impose ses prunelles asséchées qui débordent pourtant de cette souffrance propre à cette date. Il ne sait pas réellement ce que Cael y devine. S'il se doute. S'il le prend seulement pour un fou, venu s'écorcher à nouveau à ses côtés. « J'te le demande comme une faveur. T'as qu'à t'dire que je te serai redevable après ça. Mais j'en ai besoin, s'il te plaît. » Il ne sait pas ce que son frère penserait de lui, à ce moment précis. A suffoquer les demandes de son coeur émiettés. A ne plus être foutu de rassembler le courage dispersé lorsque les sutures de son coeur ont fini par céder. Il ne serait pas fier, sans doute. « J'peux toujours te rendre la pareille, si t'as besoin, si y'a quelqu'un.. quelqu'un que t'aimerais voir. » C'est presque tout ce qu'il a à proposer, Feliks. Ce qu'il songe faire de mieux. Prétendre être un autre. Ne plus se ressembler. Combler les coeurs esseulés. Si tant est que le coeur de Cael soit apte à souffrir l'absence d'un autre. « Ou autre chose. J'm'en fous. Tant que t'acceptes. »
✻✻✻
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[-18] poker face † (Caliks) - Dim 24 Juin - 17:46

Feliks & Cael

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Il connait ses airs à faire peur, ceux qui insuffle l’insécurité et la crainte persistante de ne jamais savoir ce qui pourrait arriver. Cael fait d’autant plus peur lorsqu’il est agacé ou contrarié. Le renard qui n’obtient pas ce qu’il souhaite demeure irrémédiablement irritable. Il pourrait chasser son semblable lumineux d’un revers de la main, mais il ne le fait pas. Car au fond il jubile, le psychologue, de voir Feliks tant perdu  et avoir tant besoin de lui. C’est malsain comme effet sur autrui, terriblement malsain mais le nogitsune s’en imprègne et en profite non sans un certain amusement. Refermant la porte derrière eux et filant d’ores et déjà remplir deux verres de vin, il écoute le kistune  qui daigne enfin lui répondre. J'y ai beaucoup pensé, si tu veux tout savoir. Un sourcil se hausse alors qu’il ramène les verres et les pose sur la table basse du salon. Cael ignore bien des choses sur son semblable, même la raison de son angoisse évidente. Il ignore le flot de souvenirs ramenés par cette date morbide du jour. Il est bien loin de savoir tout ce qui se trame dans l’esprit du jeune homme, pourtant, si une telle attitude le répugne parfois, il n’est pas prompt à le jeter dehors, encore moins lorsque la requête de ce dernier lui parvient aux oreilles tel le couperet sur la nuque. Il veut recommencer, vraiment ? Alors que tout cela n’était qu’un jeu la dernière fois ? Un jeu qui a déclenché plus de choses que le renard n’aurait souhaité. « Tu penses vraiment que c’est raisonnable ? » sont les premiers mots qui s’échappent instantanément des lèvres du plus sombre, lèvres venant se porter à son verre duquel il savoure le liquide carmin. S'il te plaît. Feliks est proche de lui, irradiant de toute sa lumière diffuse et qui se camoufle. Il le voit, le renard malicieux se tapir dans l’ombre sous sa seule présence. Ca fait jubiler le Nogitsune qui se gonfle pratiquement d’orgueil, une orgueil mise à mal par les instincts humanistes d’un ancien humain trop obtus à conserver une part de gentillesse. Ca le fait gronder dans le fond de sa gorge, le ténébreux.

Cael détourne les yeux un bref instant face à sa lutte intérieure qui considère la chose. « Je le fais et après quoi Feliks ? ». Il se jette à son cou ? « La douleur sera toujours là, tu sais… ». Simple déduction face à son état quand bien même il ne connaisse pas les détails. J'te le demande comme une faveur. T'as qu'à t'dire que je te serai redevable après ça. Mais j'en ai besoin, s'il te plaît. Un sourire en coin ne peut que naître à ses lèvres alors que les yeux se lèvent aux ciel. Comment diable peut-il ainsi se jeter dans la gueule du loup aussi facilement ? Feliks… Le plus sombre des deux soupire longuement avant de venir se pincer l’arête du nez. J'peux toujours te rendre la pareille, si t'as besoin, si y'a quelqu'un.. quelqu'un que t'aimerais voir. Ou autre chose. J'm'en fous. Tant que t'acceptes. Il est risqué de dire une telle chose au psychologue. Vraiment risqué. Une idée particulièrement malsaine lui traverse bien l’esprit, mais ce serait tellement malsain qu’il n’est pas sûr de réellement la proposer… Alors il réfléchit durant de longues secondes, deal terriblement alléchant tant Feliks répond aux critères de ses obsessions. Prompt à céder l’impossible pour obtenir quelque chose de lui, quitte à vendre son âme au diable en échange, à se damner pour l’éternité. Ce qu’il est bon de se sentir aussi puissant et de pratiquement avoir droit de vie ou de mort sur l’âme de quelqu’un. Car sans nul doute que l’âme écorchée vive du kitsune pourrait le mener vers des élans bien funestes. Mais malgré ce que l’on peut bien pensée, Cael ne souhaite pas sa mort. « Tu as le don de me donner des idées Feliks… C’est mal. » qu’il soupire en portant une nouvelle fois le verre à ses lèvres et ne répondant toujours pas à la requête. « Jusqu’où serais-tu prêt à aller pour le voir ? ». Simple question innocente. Le sens-t-il le renard ? Qu’il risquait de mettre les deux pieds dans un beau traquenard ?

Les doigts s’enroulent autour du second verre qu’il tend vers Feliks doucement avec le genre de sourire compatissant qu’ont les amis. Mais l’idée qui lui trotte toujours dans la tête ne saurait réellement s’en aller. « Je ne veux voir personne, en revanche, j’ai bien une petite idée concernant ce que j’aimerais en échange mais… Pas certain que, toi, tu acceptes… ». Le sourire en coin s’élargit, dents venant mordre dans sa lèvre inférieure avec ce regard malicieux qui n’appartient qu’à lui. Ce qu’il est diablement malsain quand il s’y met ce sacré vaurien… Non, pour sûr Feliks n’apprécierait sûrement pas l’idée mais ça intéresse grandement Cael de savoir jusqu’où il serait capable d’aller. Le pousser dans ses retranchements est quelque chose dont il se délecte férocement.  




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[-18] poker face † (Caliks) - Dim 12 Aoû - 11:42

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there will be days when we don’t feel like picking at the stitches keeping us together, days where we clean up our wounds, skin and soul alike, and days when we pour disinfectant on just to feel the sting. ✻✻✻ Il les distingue, les ténèbres qui enveloppent la silhouette de la créature qui lui fait face. Et dans les lueurs sentimentales qui écorchent son âme, il lui est tentant de s'y laisser glisser. D'étouffer une à une les gerbes d'étincelles qui crépitent, auréolant la carcasse du renard qui l'habite. Peut-être que là, enfin, Feliks arrêterait de ressentir quoique ce soit. Et parfois, il lui semble que ça aurait du bon, de se lover dans la pénombre, aux pieds du nogitsune. Kitsune acceptant docilement l'ascendant de son pair, laissant étouffer sa lumière.

C'est un face à face qui s'opère, où l'échine de l'irlandais s'incline plus bas que Terre. Livrée aux coups que ses mots lui asséneront, il ne laissera échapper de protestation. Noyé par la douleur d'un deuil qui ne s'est jamais achevé, il lui semble que rien ne serait pire que de devoir le supporter. Il se trompe, sans doute, focalisé comme un enfant sur son état à l'instant présent. Il n'ouvre pas son esprit aux hypothèses déplacées, violentes que Cael pourrait formuler. S'offrant pieds et poings liés, en guise de bonne volonté, Feliks acquiesce avec la ferveur d'un être qui songe ne rien avoir à perdre. Il manque de courage, sans doute, préférant la lâcheté d'une requête au soulagement éphémère, à la confrontation avec le drame d'une vie entière. Le déni le pousse à ne pas assumer, l'éloignant davantage de cette paix qu'il se refuse, impossible à trouver. « Je m'en fous, que ce soit raisonnable ou non. Y'a rien qui puisse être pire, de toute manière. » Les mots s'échappent sans retenue, sans chercher à garder un soupçon de cette fierté si difficile à retrouver lorsqu'il se tient en face de lui. Mais les minutes défilent, le temps s'étire. Ce n'est pas si facile que ce qu'il pensait, d'obtenir de Cael cette transformation. Il l'a pourtant fait, la dernière fois, sans qu'il n'ait rien à lui demander. Et peut-être que c'est cette notion de service gratuit qui le dérange, alors Feliks le supplie, presque. S'il-te-plaît. Dans ses mots, dans son regard, dans la posture du renard qui se recroqueville davantage. S'il-te-plaît, deviens lui. Il doit ressembler à ces clients qui lui déclinent une identité, lui offrent des photos, des vidéos parfois, l'espoir au bord des lèvres de le voir se transformer. Leur donner quelques heures avec l'être disparu à jamais. « Je m'en fous. » Têtu, le Murtagh rétorque. La douleur sera là, mais c'est en ce moment qu'il a besoin de ne plus avoir aussi mal. Immature quant à ses sentiments, il le veut, tout de suite, sans se préoccuper de ce qui pourra s'ensuivre lorsqu'il rentrera chez lui. En cela, certainement que Cael a raison, mais Feliks n'écoute pas. Ne veut pas entendre. « J'suis pas venu pour que tu m'fasses la morale. » Le ton est grinçant, premier accès de protestation spontané lui échappant. Les grognements du renard font cependant office de miaulement face à la noirceur qui lui fait face.

Pourtant, lentement, le discours change. Cael ne ferme pas la porte à sa requête, et c'est presque tout ce qu'il retiendrait, si le kitsune ne lui insufflait pas un soupçon de bon sens. « Jusqu'où ? Jusqu'à venir frapper chez toi dans un état de merde, j'crois que ça en dit long sur ce que je peux assumer. » Le coin des lèvres peine à s'élever d'un air narquois, forces puisées, arrachées à la malice de la créature qui se tient tapie dans un coin de son crâne. Il rit jaune, pourtant, confronté à sa dignité qui décline à mesure que Cael s'exprime. Ses lèvres se portent au verre que son hôte lui offre, s'imprègnent du breuvage qui anime agréablement ses papilles. Ce n'est qu'à sa dernière remarque que quelque chose s'éveille dans sa poitrine. Lueur d'assurance mêlée à la méfiance que ses dires lui inspirent. Regain de confiance battant son thorax alors que se rappellent à lui ses transformations passées. « T'as pas idée de ce que j'ai déjà pu faire faire au renard. Des requêtes bizarres, malsaines, y'en a eu à la pelle. Les gens sont toujours inventifs à ce sujet, sans vouloir te sous-estimer. » Et le pire dans tout ça, c'est qu'il pense avoir tout fait. Il n'a jamais refusé, jamais reculé, pour une poignée d'oseille enfouie dans ses poches. Obsession du kitsune envers l'argent, l'une de celles régissant la vie du Murtagh depuis plusieurs années désormais. La seule susceptible de la concurrencer étant de voir son frère, à cette date anniversaire. Et tristement, face aux obnubilations du renard, l'homme ne peut rien. Bafouant principes, égo, retenue. « Tu m'fais pas peur, Cael, balance ce que tu veux, j'suis plus coriace que ce que tu peux penser. » Le pire, c'est qu'il en est certain. Et sur ce point, il s'y trompe sûrement.
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[-18] poker face † (Caliks) - Dim 12 Aoû - 18:18

Feliks & Cael

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L’aura noire volette constamment au-dessus de sa carcasse, Cael le sait pour avoir déjà été en mesure de l’apercevoir. Il n’a strictement rien de lumineux le bougre, il en serait même contrarié d’être en mesure de voir ne serait-ce qu’une once de teinte orangée dans cette aura qu’il souhaite imposante et malsaine. S’il devait prendre la forme d’un véritable renard, nul doute qu’il choisirait une robe sombre irréelle à celle d’ordinaire si chaude et dont Feliks est doté dans sa propre auréole à neuf queues. Pour l’heure, il a bien conscience de l’état dans lequel son… Quoi ? Ami ? Connaissance ? … Se trouve, et intérieurement le pernicieux se délecte de le voir ramper jusqu’à ses pieds, quand bien même, quelques secondes auparavant sa seule présence à sa porte l’agaçait. Enervement rapidement envolé, Cael se montre dorénavant comme à son accoutumée : joueur et sadistiquement amusé. Verre de vin qui se pose contre les lèvres, le renard noir ne quitte jamais l’autre des yeux, encore plus lorsque sa lumière vient lui éclater à la tronche de par sa proximité toute nouvelle et étrange. A croire que le brun est dans un bon jour puisque par le biais des paroles il tente de raisonner l’autre, de lui sous-entendre que céder à son caprice n’est pas lui rendre service, loin de là. A ses yeux, céder reviendrait à le condamner un peu plus vers cette déchéance dans laquelle il s’enferme volontairement. Mais à en juger par l’attitude du cutie fox, il n’a cure que de vendre son âme au malin des ténèbres. Dommage, car en un sens Cael s’en voudrait de le casser par inadvertance, c’est qu’en son for intérieur, il l’apprécie quand même un peu, ce brave Feliks. Je m'en fous, que ce soit raisonnable ou non. Y'a rien qui puisse être pire, de toute manière. Il y a toujours pire, que lui répond son opposé au fin fond de sa tête. S’il ne remet pas en cause ce que l’autre a bien pu voir dans son existence, il n’en demeure pas moins qu’il existe toujours pire, et ça, Cael le sait bien c’est sa recherche permanente.

Je m'en fous. J'suis pas venu pour que tu m'fasses la morale. La morale, ce n’est pas là ce qu’il lui fait, il veut juste qu’il se comporte un tantinet comme un homme ce kitsune peureux décidément trop pur pour le monde dans lequel il vit. Ah. Maudite lumière. Plus Feliks fait preuve de naïveté et de caprice, plus l’esprit de la créature se met en marche et crépite d’envie de profiter de la situation. Il n’a suffi que d’un mot pour faire pencher la balance et attiser sa curiosité maladive : service. Il en ronronnerait presque intérieurement, Feliks devrait savoir que faire une proposition pareille avec lui ça finit toujours sur une note imprévue… A la réflexion de celui qu’il considère comme un bébé renard, Cael n’a pu que hausser un sourcil, sourire en coin venant se former à ses lèvres. Jusqu'où ? Jusqu'à venir frapper chez toi dans un état de merde, j'crois que ça en dit long sur ce que je peux assumer. Le pernicieux se mord la lèvre inférieure alors que son sourire s’élargit bien davantage. Ce qu’il peut être naïf, c’en est tellement adorable sur le moment, mais le brun garde son air impassible et tout juste amusé pendant qu’il trempe à nouveau ses lèvres dans le vin rouge. Pour sûr, la proposition serait alléchante mais il doit d’abord lentement amener le terrain vers le chemin souhaité. Quoi de mieux qu’un soupçon de frustration pour avoir sa victime toute crue dans le bec ? Ou en l’occurrence, entre ses griffes. T'as pas idée de ce que j'ai déjà pu faire faire au renard. Des requêtes bizarres, malsaines, y'en a eu à la pelle. Les gens sont toujours inventifs à ce sujet, sans vouloir te sous-estimer. Ca, pour le sous-estimer, Feliks n’en a pas la moindre idée mais il le devinerait probablement assez tôt. Hoffman ne sait que trop bien les demandes effroyables qui peuvent se cacher dans les vanités humaines. De ces non-dits qui cachent les plus abjectes fascinations. De ces interdits qui fascinent encore et encore ces pauvres âmes de vermines. Tu m'fais pas peur, Cael, balance ce que tu veux, j'suis plus coriace que ce que tu peux penser. Cette fois, c’est un fin ricanement qui vient s’échapper des lippes du plus grand des deux. « Tu m’en vois soulagé et ravi » qu’il annonce en posant délicatement son verre presque vide sur le bar un peu plus loin, creusant ainsi une légère distance avec le renard lumineux pour quelques temps. Peur, il devrait pourtant. « Tu ne devrais donc avoir aucun problème à assumer ma demande. »

Lentement, il remet la bouteille de vin au frais pour plus tard et ne se rapproche de Feliks qu’au bout de longues secondes silencieuses. Lorsqu’il revient près de lui, il se rapproche si près qu’il est à présent en mesure de susurrer à son oreille. « Couche avec moi. ». Sont les seuls mots qu’il prononce, reculant alors lentement son visage pour toiser et toucher du regard la réaction à sa demande qui transparait sur les traits du lumineux. Il ne dit pas comment ni ce qu’inclut le moi, il attend la réponse avant de préciser les petites lignes tout en bas du contrat. « Ce soir. » qu’il ajoute en attrapant doucement le verre de vin que Feliks avait pour ainsi dire terminé. Car l’idée est bien plus pernicieuse qu’une simple demande de coucherie et de partage de lit.    




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[-18] poker face † (Caliks) - Lun 13 Aoû - 22:59

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teach me again and again.

there will be days when we don’t feel like picking at the stitches keeping us together, days where we clean up our wounds, skin and soul alike, and days when we pour disinfectant on just to feel the sting. ✻✻✻ Feliks est suspendu à ses lèvres, en apnée dans l'attente de sa réponse, de son aval. Il ne sait pas à quoi il s'est attendu, en débarquant chez lui, surtout après la dernière fois. A quémander le service comme si Cael lui devait quoique ce soit. Et ça le frappe, alors que le silence perdure. Que l'insécurité revient couver son crâne. Il va dire non. T'envoyer t'faire foutre, et t'auras tout gagné. La pensée est insupportable, la plaie s'étale et se met à engloutir l'espérance de l'humain. Le kitsune, lui, sent le danger. L'autre lui tourne autour, le poussant à déployer l'ingéniosité pour parer à la requête qu'il sait indécente. Le chagrin peine à connecter la créature à son manteau de chair, dissociant les entités comme à chaque date anniversaire. Y'a rien qui l'alerte, Feliks, sur les intentions réelles de Cael. Il n'a pas envie de voir. Comme il n'a pas envie de comprendre que le pire reste à venir. Tel un gosse capricieux, il l'exige, tout de suite, prêt à payer le prix fort. Derrière sa carapace qui semble se blinder, Feliks n'est pourtant pas prêt à recevoir toutes les attaques.

Le vin s'achève quand le verre retombe avec un soupçon d'impatience sur le meuble. Les doigts sont crispés, tremblants. Il est en manque, en plus de ça, à s'être enfilé trop de doses depuis quelques semaines, à l'approche de la date fatidique. Certainement qu'il aurait mieux fait d'étouffer ses narines plutôt que d'venir frapper à sa porte. Il rumine, soumis à la loi de l'attente imposée par le sombre renard. Et quand ce dernier reprend la parole, les traits du second se crispent. Demeurent immobile. J'te l'ai d'jà dit, que j'allais faire c'que tu voulais. Putain. Et ça traîne. Et faire attendre un camé en proie à la plus cruelles des détresses est téméraire. Petit à petit, la contenance de l'irlandais se fait la malle, accompagnée de sa retenue. Le sourcil est arqué, défensif, les lippes pincées. « C'est c'que j'me tue à t'répéter. » Quittant sa posture prostrée pour redresser l'échine, passer une main nerveuse dans sa tignasse sombre, ça se tord et se comprime dans son ventre. Insoutenable fébrilité qui l'anime. « J'veux juste le voir. Annonce ton prix. » Est-ce donc ce que ressentent ses clients ? L'humiliation de supplier, requérant l'impossible au magicien qu'ils sont prêts à payer au prix fort ? Il a subitement l'impression que c'est eux, qui se prostituent plus qu'il n'a plus le faire dans ses débuts, incapable de discerner les contrats, tant obnubilé par les billets verts. C'est le sentiment qui le bouscule, à cet instant précis, se livrant à Cael en l'échange de quelques minutes avec son frère. Se tenir à côté de lui, même sans parler. Le contempler. L'imaginer aujourd'hui, tel qu'il aurait pu l'être, s'il avait vécu.

Cael s'approche. Près. Trop.
Feliks n'est pas du genre à s'inquiéter de son espace vital.
Là, si.
Parce que le kitsune crache, gronde, se prépare à la violence qui le heurte lorsque l'obscurité s'abat sur lui, sur eux.
Et les mots. Les mots le tétanisent d'incompréhension. Ses sourcils se plissent, la poitrine comprimée de cette proximité nouvelle qui le perturbe. Il en reste muet, trente secondes, une minute. Ses yeux hurlent d'incertitude quant à la requête. « Tu t'fous de ma gueule. » Comme une évidence, ça lui échappe, sauf que Cael précise ce soir.
« Genre, maintenant. » Il n'y croit pas, Feliks, s'humectant les lèvres alors que sa gorge devient sèche. C'est comme si Cael venait d'éteindre absolument toutes les ampoules dans la pièce, dressant son ombre sur lui, le surplombant d'une hauteur vertigineuse. « Pourquoi faire ? » Encore une fois, Feliks parle plus vite qu'il ne réfléchit. Mais c'est spontané. Mais encore ? On couche ensemble, et ? Il ne sait pas s'il s'agit d'une blague, et ça exacerbe la tension qui anime déjà ses nerfs. « T'es en rut à c'point, Cael ? Ou t'as que ça à foutre de m'faire tourner en rond ? » Il grogne, le renard, s'approche un peu, le toise, regard planté dans le sien, animosité naissante aux lèvres. Feliks n'a pas peur des rapports physiques. Il en a tant usé et abusé en étant un autre que ça n'veut plus rien dire, parfois. La proximité physique en étant lui-même, pourtant, ça n'a été qu'avec Ezra, depuis des années. Mais à ce moment précis, ça n'a plus d'importance. Lui, un autre, ça ne reste que le supplice d'une chair qui ne lui ressemble plus. Alors, sa main agrippe la hanche de Cael. Fort. A lui en dessiner la forme de ses doigts en nuances de violet sous les reins. « Et ben allez. Qu'est-ce-que t'attends ? » La poigne ferme rapproche les bustes, plaque les abdominaux à travers les vêtements, dessine les silhouette en une ombre unique. La respiration s'étouffe contre les côtes du nogitsune, prolongeant le supplice du renard qui hurle dans les tréfonds de sa boîte crânienne, à lui en donner le vertige. Il la sent, la noirceur qui se tient tout près, en chancelle presque quand la seconde main attrape un pan de la chemise pour ne pas s'effondrer.
✻✻✻
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[-18] poker face † (Caliks) - Mar 14 Aoû - 16:38

Feliks & Cael

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Il n’a que trop conscience du poids qu’il a sur l’autre. Le malin plus proche du Mal que du Bien ne s’excuse jamais de ce qu’il fait, qu’il tienne à la personne en face ou non. Ce serait aller contre sa nature et la renier. Pourtant Cael a encore du bon en lui, cette part d’humanité tel un résidu qui persiste. Ainsi Cael sait-il être déconcertant à certains moments, lorsque la naïveté reprend le dessus, ça et la gentillesse extrême. On le prendrait presque pour un malade. C’était le cas avant, avec le temps la gentillesse a fini par s’étouffer sur elle-même, l’aura de la créature prenant de plus en plus d’ampleur à cause de tout le mal qu’il fait. Cette puissance qu’il a ce soir sur Feliks, le renard le sait et l’assume pleinement. D’ailleurs, plus les secondes s’égrènent et plus il trépigne d’impatience intérieurement. L’animal jubile de l’intérieur, fiévreux du jeu et de la mesquinerie. Chacun sa croix. Chacun son obsession. J'veux juste le voir. Annonce ton prix. A n’en pas douter, soit Feliks est encore un brin naïf, soit il ne sait clairement pas de quoi son opposé noir est capable. Dans sa tête, Cael penche pour la seconde option, et l’impatience est ce qu’il y a de plus terrible pour quelqu’un lorsqu’elle se mêle à la frustration. Hoffman n’est nullement pressé de changer, lui, il a donc tout son temps et ne cède que rarement à l’impatience des autres. Encore plus lorsque la colère commence à grimper. C’est ça mon Lumineux, énerve toi. S’il pouvait pervertir des kitsune, le nogi s’en donnerait à cœur joie.

Mais parce qu’il a surement un peu pitié de Feliks, le malicieux se rapproche de lui, attrape le verre entre ses doigts et le pose plus loin. Ce n’est qu’à ce moment-là, jouant de la proximité, qu’il se penche à son oreille pour lui annoncer le tarif. La créature peut sentir l’autre sur la défensive, et si elle crache, le noir crache à son tour et grogne encore plus fort juste pour la faire tapir dans un coin et s’écraser. La lumière ne peut rien contre les Ombres. Pas aujourd’hui. Remballe tes crocs, mon beau. La surprise a fait son dû lorsque Cael s’éloigne et coupe la proximité dérangeante pour l’autre. Silencieux et apaisé, il attend, presque trop calmement, que Feliks se décide à donner sa réponse. Ce soir, qu’il précise alors, comme pour être sûr qu’il ne lui filera pas entre les doigts, même si, dans le fond, le kitsune est totalement libre de son choix. Le prix a été exposé, maintenant le reste est entre ses doigts. Pourquoi faire ? Bras se croisant doucement contre sa poitrine, le nogitsune se tourne délicatement vers son opposé et hausse un sourcil à la question qu’il ne comprend pas. T'es en rut à c'point, Cael ? Ou t'as que ça à foutre de m'faire tourner en rond ? Un large sourire revient étirer les traits du malin, langue qui passe alors lentement contre l’inférieure qu’il vient humidifier. « En rut, moi ? Allons je suis capable de tenir des semaines voire des mois. ». En aucun cas un mensonge, Cael sélectionne ses compagnies avec soin et se jette rarement dans la gueule du loup sur un coup de tête. Rarement. « Si on faisait un pari, je suis sûr de le gagner mon cher Feliks. ». Sûr, il exagère sans doute un peu, mais disons qu’il aurait toutes ses chances.

L’impatience continue de grogner sous la couche épidermique du brun et ça le fait sourire de l’intérieur, car il n’y a plus de sourire sur son visage. Le dernier encore visible a bien vite disparu tant il constate la colère que Feliks lui voue en cet instant. Sans doute devrait-il l’étouffer dans l’œuf maintenant avant de l’agacer réellement. Les émeraudes squattent les billes claires du kitsune qui le défie du regard. Cael ne baisse pas les yeux, jamais, et il le dévisage à son tour. Immobile, il laisse ses doigts s’enfoncer dans la chaire de ses hanches sans rien dire, se contentent de le fixer de son œil impassible, bras retombant délicatement le long de son corps. La poigne se raffermit et les rapproche, corps qui se collent avec force mais Cael ne baisse toujours pas les yeux. Les doigts se posent alors contre la chemise sombre et le ténébreux a le réflexe en le sentant chanceler de positionner l’une de ses mains dans le creux de son dos. Il ne dit toujours un seul mot, se contentant de l’observer et ne pas le quitter du regard une seule seconde. « Ravale ta colère Feliks. », sont les premiers mots qu’il se remet à prononcer, car il la sent émaner de tout son être. « Comme tu l’as si bien mentionné, ce n’est pas toi qui est en position de force ce soir. Alors épargne-moi ton sale caractère. ». Comme pour accentuer le froid glacial qui s’empare temporairement du nogitsune, le renard se met à grogner férocement. La main dans le dos remonte délicatement contre sa peau, doigts s’étant glissés directement sous le haut. Déjà, la silhouette du ténébreux change, s’adapte aux traits que lui renvoient Feliks pour petit à petit prendre l’apparence de celui qu’il désespère de voir. Bientôt, la couleur de ses cheveux a changé, plus sombre, il a même rapetissé légèrement pour être à la même hauteur que le lumineux. Une fois la transformation terminée, Cael se permet un sourire qu’il veut compréhensif et empli d’amour fraternel tandis que la seconde main vient rejoindre la première, tirant d’ores et déjà sur son haut pour le lui retirer. Il lui tarde de lire la surprise dans ses yeux…  



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[-18] poker face † (Caliks) - Jeu 16 Aoû - 20:31

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there will be days when we don’t feel like picking at the stitches keeping us together, days where we clean up our wounds, skin and soul alike, and days when we pour disinfectant on just to feel the sting. ✻✻✻ « J'prends le pari quand tu veux. » Il marmonne. Parce que lui aussi, il peut se retenir. Que ça fait longtemps que froisser ses draps avec Ezra ne lui donne plus la sensation d'être en vie, comme avant. C'est même tout le contraire. A signer une petite mort lente, insidieuse, dès que ses grands yeux posés sur lui lui rappellent à quel point son frère aurait pu se trouver à sa place. Alors, il peut se retenir. Il n'aurait qu'à refuser les derniers contrats ambigus qui demeurent dans sa clientèle. Et museler l'envie. A ce petit jeu, Feliks est certain de gagner. Même s'il aime le sexe, il aimerait d'autant plus prendre sa revanche sur Cael, et sa manie désagréable de le faire patienter. Longtemps. Trop.

Si bien que lorsque les corps se rapprochent, sur son initiative, c'est le mécontentement qui perce ses pupilles. La colère, sourde, qui se fait brusque à travers ses gestes. Ils n'ont jamais été aussi proches, et Feliks semble comprendre pour quel raison il s'est toujours instinctivement tenu à distance. Quand ça l'envahit, sournoisement, ce malaise qui le pousse à s'accrocher à Cael pour ne pas vaciller. Flamme persistant dans l'obscurité, le simple souffle du nogitsune sur ses traits menacent d'éteindre ce qui persiste de lumière dans la peine et l'agacement. Ravale ta colère, qu'il lui dit. Son échine se crispe en sentant la main s'y déposer, tendant ses muscles en n'arrangeant guère la situation. A défaut de s'éloigner de sa poigne, c'est son buste qui rencontre un peu plus le sien. Le regard veut se braquer dans le sien, lui témoigner tout son mépris, mais c'est le désarroi qui l'étreint de se retrouver ainsi piégé malgré lui. Le renard se tortille, tâche de s'éloigner, quand Feliks ferme sa gueule face à la remarque de son alter-égo ténébreux. La soumission violente ce qui demeure de fierté, jetant à terre ses espoirs en se pointant ici. Il n'a pas le choix. Contraint de vendre son âme à un diable qui se veut mielleux du début à la fin, lui rappelant à quel point c'est sa faiblesse qu'il doit se contenter d'embrasser.

Et le contact brûle sa chair de traînées incandescentes. Chaînes invisibles s'enroulant autour du kitsune, il sent sa poitrine se resserrer. Et c'est avec un rage muette que sa main quitte la chemise, que la paume se plaque à l'abdomen, remontant au contour de ses muscles. Il l'espère, Feliks, qu'il le cramera en retour, de cette étincelle qui crépite encore des tréfonds de son âme. Le long des caresses qui se propage, c'est la guerre qui se déclare. Combat pour l'ascendant auquel participe allègrement le renard. « Vite fait, bien fait ou mal fait, j'en ai rien à foutre. Epargne moi les préliminaires. » Il crache, teigneux dans les bras du nogitsune. Les pectoraux se dessinent sous ses doigts, atteignant bientôt la clavicule, la nuque, l'empoignant fermement. Que ça t'illumine la moelle épinière à t'en rendre dingue. C'est ce qu'il vocifère mentalement, quand les premiers détails lui apparaissent. Qu'il a besoin de toucher. Chaque détail qui se transforme. Tignasse. Visage. Nez. Pommette. Bouche. C'est toujours aussi fascinant d'assister à la métamorphose d'un autre.

Jusqu'à ce qu'il ne comprenne. Qu'il n'en vienne à regretter de se tenir aussi proche. De sentir les battements du coeur de Cael résonner à travers sa propre cage thoracique - l'homme en a donc un. De s'être fait duper. Et ses traits se déforment, à Feliks. Sans qu'il n'ait besoin de se changer en un autre. Masque de douleur gravant ses traits d'une expression qu'il ne peut réprimer, ses cils s'ourlent d'humidité alors que ses paumes s'élèvent, s'abattent sur le torse de Cael, le repoussent de toutes ses forces. Et il rugit, de cette haine qui surgit du plus profond de ses entrailles. Perdu entre l'homme et l'animal. Planté face à l'illusion fraternelle, le Murtagh comprend. Et la douleur lui revient de plein fouet. « T'es malade. T'es complètement malade PUTAIN ! » Et il lui fonce dessus. Sans prévenir. Corps roulant sur le sol de l'appartement, s'entrechoquant. Le plaquant sous son poids, son poing s'abat une première fois.
Et c'est sur le visage de son jumeau que se dessinent les gouttelettes rougeâtres perlant sous la narine. Et sa main tremble. Son corps entier tremble. « C'est NORMAL ? D'vouloir me faire baiser mon frère, c'est normal, Cael ?! » Il n'a jamais été si en rogne, l'irlandais. Son poing s'abat au sol, à quelques centimètres de son visage. « Arrête de lui ressembler ! Arrête, j'te jure, ou j'te fais arrêter ! » Et il fulmine, les mains crispées sur le col de sa chemise, à approcher son visage du sien, plaquer son front contre le sien. Et il essaye, Feliks. Sans réfléchir. Il essaye de venir le posséder. Le kitsune heurtant la noirceur, rassemblant ses forces pour pénétrer son esprit, le forcer à arrêter.
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[-18] poker face † (Caliks) - Lun 20 Aoû - 21:20

Feliks & Cael

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Le lumineux ne tient pas à se laisser démonter, en soi c’est tout à son honneur et Cael ne peut qu’en apprécier la ténacité. Il est normal pour le kitsune de vouloir montrer les crocs et les garder ainsi sortis de manière menaçante. Le Nogitsune n’a rien d’un saint ni même d’un sain d’esprit, il est vil et pernicieux au point de pousser les autres dans leurs retranchements les plus intimes, et parfois même les plus fous. Au pari Hoffman ne fait que ricaner délicatement dans le fond de sa gorge, non pas qu’il sous-estime Feliks, loin de là il l’a même d’une certaine manière en assez bonne estime à bien y réfléchir cinq minutes, mais le renard noir est tellement avide de jeux qu’il en est probablement un peu trop prétentieux quand il veut. Ca ne l’empêche pas pour autant de se remettre en question, preuve en est puisque la réponse qui devait être un non ferme catégorique devient un peut-être à mesure que les secondes s’enchainent, ne faisant que le pousser au vice. Les corps se rapprochent et les souffles se coupent, non pas de désir ou de chaleur non, sous la pression des auras qui se confrontent. Il les sent les quelques points noirs marqués dans le bas de son dos, doigts effleurant la peau du Murtagh. Elle est douce au toucher, ça ne rend pas la chose désagréable, mais si l’impatience de Feliks d’en finir est sincère, sans doute ne le serait-elle plus dans quelques minutes. Il a donné son accord, a accepté le marché mais a-t-il seulement deviné de quoi il s’agissait ? La colère qui explose au sein du kitsune agace l’autre qui s’insurge et réplique, voix glaciale et implacable qui pousse au silence. Le lumineux a beau cracher et le souffler, l’aura noire se grandit et se joue alors un jeu de pouvoir invisible entre les deux renards à neuf queues.

Il n’a pas tout à fait tort, Feliks, lorsqu’il pense que sa propre aura peut étouffer l’autre. La lumière, Cael ne la sent que trop bien, si proche de lui et désagréable. Horrible pour l’obscur mais la part humaine est comme attirée par cette dernière. L’Hoffman d’avant créature aurait été une boule de gentillesse naïve et innocente là où la bête est tout le contraire et le contamine. Car Cael n’oserait jamais dire qu’il est malheureux dans cette vie. Vite fait, bien fait ou mal fait, j'en ai rien à foutre. Epargne moi les préliminaires. Le ténébreux gronde et roule des yeux dans leurs orbites. « Et si je ne le veux pas, huh ? ». Parce qu’il n’est pas sûr de vouloir les sauter ceux-là. On a beau le penser saligaud, ce qu’il est, il y a des moments où il aime à se perdre dans ces fameux préliminaires. La main de l’autre se déplace pour venir échouer à sa nuque, elle lui arrache un frisson qui lui parcourt tout le long de l’échine jusqu’aux orteils, ne sachant vraiment s’il s’agit là d’un pur effet physique ou d’une réaction allergique à la lumière qui émane de lui. Tandis que les doigts l’agrippe, la silhouette change, rapetisse pour arriver à niveau, lignes du visage devenant des traits bien trop connus par le kitsune. Après tout c’est lui qui l’a demandé. La transformation est à peine achevée et le sourire fraternel apparu que la réaction ne se fait pas prier chez Feliks, bien plus violente qu’il ne l’aurait d’ailleurs pensée. Les mains qui effleuraient se mettent à le repousser avec force, Cael perd sa prise sur la peau du jeune homme et se perd dans une expression d’incrédulité. « J’ai pourtant fait ce que tu voulais… » qu’il balbutie d’une voix calme avant que le kitsune ne s’insurge à son tour et laisse la colère exploser. Il se rue sur lui avec une force qu’il n’aurait pas cru et son corps en tombe à la renverse à même le sol. Hoffman souffle, pris de court par le choc de son dos contre ses grands carrelages de bourge. La poigne se referme sur les vêtements de Feliks qu’il pourrait arracher tant il tire sur le T-shirt mais le poing de l’opposé s’abat malgré tout sur l’arête de son nez dont le crac sinistre résonne et le fait vibrer. Cette fois, le Nogitsune fronce les sourcils qui ne sont pas les siens et grogne comme un diable alors que le liquide carmin s’écoule jusqu’à ses lèvres et même sur sa joue de par sa position allongée. C'est NORMAL ? D'vouloir me faire baiser mon frère, c'est normal, Cael ?! Bien sûr que non ce n’est pas normal, le renard n’allait pas dire le contraire mais il a tout de même osé le lui demander en échange. Par curiosité malsaine, par ce besoin constant de pousser les autres toujours plus loin. C’est son obsession, il n’y peut rien. Le poing s’abat au sol juste à quelques centimètres de sa trogne et Cael continue de le fixer, a malgré tout sourciller. Il grogne davantage, se cambre et cherche à le faire tomber de côté. « Si tu me cognes encore une fois… » qu’il commence à menacer en se redressant suffisamment vite pour lui asséner un coup de boule au risque de se faire un bleu supplémentaire.   Arrête de lui ressembler ! Arrête, j'te jure, ou j'te fais arrêter. Le cœur de Cael s’emballe et palpite au plus près de la limite de sa cage thoracique, il s’était attendu à tout sauf à ça de la part de Feliks et les doigts tremblants qui enserrent son col se font si violence qu’elles heurtent la sensibilité de l’humanité refoulée, la lumière perçant la noirceur plus qu’elle n’aurait due.

Le souffle court et la surprise au bord des lèvres, le ténébreux ne bouge plus même s’il déteste la proximité étouffante et tendue. Le front du brun se pose contre celui de son jumeau temporaire et il est pris d’un nouveau courant électrique. Il sent bien les barrières que Feliks tente de percer et il en déteste l’intrusion si bien qu’il s’en extirpe avec force. « N’essaie même pas ! » qu’il crache en le repoussant et roulant avec lui à même le carrelage plusieurs fois de suite. Quand enfin il s’échappe de ses mains ses traits sont livides et il tend son bras devant lui comme pour se protéger et éviter une nouvelle salve. Ainsi, à genoux à même le sol il crache un filet de sang par terre qui n’a jamais cessé de s’écouler de son nez. « Ok. On revoit le deal. Pas de coucherie avec l’image de ton frère par respect exceptionnel envers ta personne. En revanche ma demande tient toujours. Tu choisis l’ordre, frère ou échange, en premier. ». Hoffman se tient à bonne distance du lumineux. « N’ose même pas essayer de rentrer encore dans ma tête Feliks ou tout tombe à l’eau. ». Les billes sombres dérivent sur le corps du brun et c’est là qu’il les voit, les marques à son bras. Pauvre fou de lumineux. Le regard qu’il lui lance est sans équivoque sur la question. « Depuis quand ? ». C’est aussi bien le renard noir qui demande que le jumeau dont il renvoie l’image.    



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[-18] poker face † (Caliks) - Dim 26 Aoû - 16:05

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there will be days when we don’t feel like picking at the stitches keeping us together, days where we clean up our wounds, skin and soul alike, and days when we pour disinfectant on just to feel the sting. ✻✻✻ Feliks ne le suit pas, ne le comprend pas. Dans ses prunelles, ça hurle. Qu'est-ce-que tu fous, bordel ?! Idées tordues lui sautant à la gueule, le kitsune qui s'est laissé surprendre, cette fois ne recule pas. Il plonge. Etreinte bien plus brutale que prévue, les corps s'entrechoquent et se malmènent. Le ton de Cael continue de percer à ses oreilles, de cet air indifférent, trop calme. Comme s'il ne saisissait pas le mal. « Tu t'complais tellement là-dedans que tu déconnes, sérieusement ! » Le Murtagh vocifère, poing abattu une fois, prunelles asséchées, rougies, de l'agonie que l'Hoffman exacerbe. Il crache sa rage, n'emprunte aucun détour pour vociférer ce qu'il en pense, de ses plans à la con. Sordides. Y'a pas d'autres mots. Et il a besoin de créer la faille, Feliks, à s'étouffer des ténèbres opaques que lui livre Cael. A tâcher de le secouer suffisamment pour ouvrir ses pupilles bornées à cette réalité qu'il lui offre à voir.

Son crâne éclate au contact du sien. Douleur sourde naissant entre ses os, faisant trembler les sutures et sa raison ébranlée. Un grognement lui échappe, ne l'empêchant pas de revenir plaquer son front contre celui du renard, appuyant fort, de plus en plus, à s'en faire mal. Comme s'il allait s'y fondre, pénétrer les méandres tortueux de l'esprit du nogitsune, et irradier de toute sa clarté au centre de la tornade. Aveuglé par la colère, il ne réfléchit pas. Ne se doute pas que la tâche est vaine, face à Cael. Pourtant, il pousse de toutes ses forces, à en fermer bien fort ses paupières. La menace de Cael déclenche un rire incontrôlable chez le kitsune qui jubile, creusant de plus en plus, déchirant ses barrières à coup de griffes. Concentration mise à mal par le vertige qui le saisit lorsqu'il reprend le dessus, se retrouve à percuter le sol à son tour. La pièce tourne. Ses contours se bousculent dans son regard perdu. Et il continue à râper le carrelage sur un mètre, une fois que le psy l'a lâché. Feliks reste allongé, sur le dos, vertèbres meurtries demandant quelques secondes de repos. Et le ricanement qui s'est interrompu reprend soudainement de plus belle. Secouant sa cage thoracique de manière quasi névrosée. « Par respect. Respect, Cael ? Merde, ta générosité m'touche sérieux, j'te laisserais même me baiser par gratitude, j'crois. » Et le son qui perce sa trachée est quasiment hystérique. Nerfs qui lâchent. Se retrouvant hilare après avoir écumé tous les recoins de son désespoir. Il n'est pas sûr d'avoir bien entendu. Croire au rêve serait plus plausible. Cael ne vient pas de lui proposer, à nouveau, de coucher avec lui. Pourtant, quand Feliks ouvre les yeux et darde un oeil suspect sur lui, il n'a pas l'air de rire. Et surtout, il ressemble toujours à Piel. Y'a que ça, qui est susceptible d'effacer son sourire.

Il se relève, les muscles endoloris, venant passer une main sur ses vêtements, relevant instinctivement ses manches. « J'vais commencer à croire que j'te plais sérieusement, pour que tu campes sur tes positions comme ça. » Il ne plaisante pas. Se le demande vraiment, pourquoi le nogitsune aurait envie de se mélanger à son pair lumineux. « Ou ça tient de l'expérience tordue ? Quoi, t'as bien vu ce que ça donne quand on s'touche ? Tu penses que tu prendrais ton pied, ou que t'aurais l'impression de t'faire écarteler vif ? » C'est ce qui lui vient en premier, comme métaphore. Ce qu'il ressent, quand il se tient près de lui, que leur chair entre en contact. Un combat constant, pour ne pas disparaître. Et puis, cette curiosité morbide qui le saisit, lui aussi, quand la lueur vacille. Qu'il tâche de la raviver, puisant jusqu'au bout de ses forces, essaye de consumer Cael à même son toucher brillant contre sa peau. C'est l'effet que ça lui a fait, un peu plus tôt, mais s'il la ferme à ce propos. Et puis, difficile d'argumenter davantage, lorsque c'est l'illusion de se tenir en face de son jumeau. Toujours aussi pénible que réconfortant, de pouvoir le dévisager. S'imaginer à quoi il pourrait ressembler, s'il avait vécu. Y'a un instant de faiblesse qui le transperce, balaye la provocation de ses prunelles. Bras ballants, la remarque de Cael a fait son chemin, et sa main s'élève machinalement, vient se crisper sur les taches violettes qui ponctuent le creux de son bras gauche. « Depuis qu'on est ado. » Il souffle, la vérité jamais avouée à son double, feignant la fatigue, s'éloignant pour ne rien montrer de ce paradis volé. « Fais pas cette gueule. » Adressé tant à son frère qu'à Cael. « J'veux pas qu'il me regarde comme ça. Fais pas genre que ça t'emmerde, t'as pas de leçon à me donner. File lui un autre air. » Il avance d'un pas, s'arrête par précaution, encore perturbé par leur proximité précédente. L'ordre est demandé, suggéré. Il n'a pas envie que Piel le contemple de cet air-là. Et il précise, en arquant un sourcil. « Ça m'a d'jà tué une fois, tu sais, alors, j'suis immunisé maintenant, c'est juste pour planer un peu. » Il ne peut s'en empêcher, de murmurer d'un ton rassurant. A se perdre dans le piège des faux semblants. A contempler son frère, oubliant le regard de Cael derrière. A avouer sa mort, sujet jamais abordé avec quiconque d'autre qu'Ezra.
✻✻✻
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[-18] poker face † (Caliks) - Lun 27 Aoû - 17:45

Feliks & Cael

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Expérimentations. Fruit de ses lubies incessantes qui suivent le joug de ses obsessions différentes et semblables à la fois. Cael n’a rien d’un saint malgré la blancheur de son appartement, il a de multiples facettes et des jeux de dupes il en use plein, souvent. Feliks n’échappe pas à la règle quand bien même les choses ne seraient probablement plus les mêmes après ce soir. Il le sent au fond de ses tripes le ténébreux, malgré le jeu qu’il mène, le regard du kitsune se noie un peu trop vite en son for intérieur. Les obsidiennes ne quittent pas leurs similaires, lui qui se trouve dorénavant dans la peau d’un jumeau. Piel. Il ne sait strictement rien de cette âme déchue, tout juste qu’elle met à mal la carapace de celui qui explose littéralement de lumière pour le nogitsune, alors que pour un lambda il paraîtrait déjà bien sombre. A croire que Cael a touché le fond de la noirceur et ne s’en relèverait jamais. Tu t'complais tellement là-dedans que tu déconnes, sérieusement ! Le kitsune lui crache ces paroles au visage quand le sombre est toujours en position de faiblesse sous lui, en d’autres circonstances ça aurait pu être sexy mais le ténébreux se doute bien qu’il ne s’agit pas là d’une parade nuptiale. Loin de là. Alors il grogne, prunelles écarquillées et furibondes de lire la colère sur les traits de l’autre. Se faire frapper n’est pas une manière d’entrer en matière et il fulmine Cael, d’autant plus lorsque le front se presse sauvagement contre le sien et que Feliks tente une intrusion dans sa caboche. Hors de question. Les deux renards s’essoufflent, Cael laissant échapper un grognement furax quand la lumière éclate au beau milieu de la noirceur, véritable courant électrique qui le met mal à l’aise et met à mal ses ressentis. Ca fait ressortir la part humaine encore tapie dans un coin, celui qui aurait pu être le vrai Cael, et ça la créature ne l’accepte pas. Qu’il s’étouffe avec sa lumière car l’aura noire se bat férocement et regagne du terrain, du moins suffisamment pour repousser le kitsune hors de sa portée et pester contre lui.

A genoux, mains en avant, le nogitsune cherche à calmer le jeu car la lumière l’a ébranlé plus qu’il ne l’admettrait jamais. Le rire de Feliks est une mauvaise blague et il se demande un instant s’il n’a pas finalement réussi à le rendre fou. Le filet carmin continue de ruisseler le long de ses lèvres et de son menton, le goût cuivré du sang est insupportable et il rumine un peu plus de l’intérieur avant de proposer une revue du deal initial. Non, Cael ne perd jamais le nord à moins d’y être obligé, mais face à un de ses pairs éclairés, il estime ne pas avoir à lâcher. Pas tout. Par respect. Respect, Cael ? Merde, ta générosité m'touche sérieux, j'te laisserais même me baiser par gratitude, j'crois. Hoffman n’apprécie guère son rire et sa crise d’hystérie. Les traits de Piel sont aussi fermés que la glace et emplis de déception. « Arrête de rire. » qu’il prononce d’une voix rauque et dangereuse, à force il allait finir par l’énerver définitivement, au risque de se voir éjecté de son appartement. Mais ça, c’est juste avant que l’autre ne se relève et s’époussette lentement, manches remontées dont les prunelles de Cael suivent le geste et s’aperçoivent de l’évidence. Les points qui ornent l’intérieur de son bras agacent le nogitsune au plus haut point. Il n’a jamais été un fana de la drogue et pourtant il pervertit les esprits. La drogue serait un élément supplémentaire à ses fléaux, mais non, il désapprouve ces méthodes. Parce que c’est trop facile, seuls les lâches utilisent ces choses-là. J'vais commencer à croire que j'te plais sérieusement, pour que tu campes sur tes positions comme ça. Dans un silence de mort, les obsidiennes reviennent se poser dans celles de Feliks, sourcils froncés et traits tirés par la colère. Il ne répondra pas à la provocation car il ne souhaite pas répondre, tout simplement. Ou ça tient de l'expérience tordue ? Quoi, t'as bien vu ce que ça donne quand on s'touche ? Tu penses que tu prendrais ton pied, ou que t'aurais l'impression de t'faire écarteler vif ? Cael souffle sèchement par le nez en réponse. Expérience, oui, il y a probablement de ça là-dedans il ne peut nier, mais là encore il garde le silence, boule d’amertume qui se forme dans le creux de sa gorge. D’un geste bref, il essuie ce qu’il reste de sang sur son visage et se redresse sur ses deux jambes encore chancelantes. Il reprend contenance et lui pose une simple question à la seconde où il reprend la parole. Depuis quand. Il pourrait presque se détester le nogitsune de ne pas avoir remarqué ce détail avant. La main de l’autre comprend où il veut en venir et se pose délicatement sur le creux de son bras. Oui, Cael parle bien de ces traces. Fais pas cette gueule. J'veux pas qu'il me regarde comme ça. Fais pas genre que ça t'emmerde, t'as pas de leçon à me donner. File lui un autre air. Mais la demande de Feliks a beau résonner dans la pièce à la tension évidente, le renard noir n’obéit pas et garde les sourcils froncés avant de faire un premier pas en avant. Murtagh a donc choisi, ce serait l’illusion en premier. L’image de Piel continue de l’observer, contrarié et pratiquement en train de le juger. Ça m'a d'jà tué une fois, tu sais, alors, j'suis immunisé maintenant, c'est juste pour planer un peu. Cael s’indigne derrière le masque du jumeau, et c’est comme s’ils parlent à l’unisson, pas le rapprochant de nouveau du lumineux qui dédramatise tout comme un adolescent prépubère. « Juste pour planer un peu ? ». Les doigts attrapent subitement le poignet de l’autre pour tendre le bras de Feliks et dévoiler les traces violettes. « C’est pas pour planer juste un peu ça Feliks putain !! ». Ils s’insurgent tous les deux de le voir aussi peu attentionné sur sa vie. « Tu crois que c’est parce que t’es mort une fois que tu ne peux pas clamser à nouveau ?! Si tu penses ça tu n’es qu’un idiot !Tu n’es plus à l’adolescence Feliks ! ». Cael lâche le poignet du kitsune et recule d’un pas, bras croisés contre sa poitrine. Les airs colériques ont laissé place à une certaine forme de tristesse. Il ne joue qu’à moitié son rôle, car tout ce qu’il dit, Cael lui-même le pense. Et c’est bien ça qui le dérange.    



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[-18] poker face † (Caliks) - Sam 1 Sep - 9:08

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there will be days when we don’t feel like picking at the stitches keeping us together, days where we clean up our wounds, skin and soul alike, and days when we pour disinfectant on just to feel the sting. ✻✻✻ La faille, il l'a effleurée, du bout de sa volonté, de cette force étirant son crâne comme de la pâte à modeler. Au-delà de la simple transformation, de la vulgaire imitation, c'est un stade bien plus élevé qu'il tâche d'appréhender. L'appropriation. La possession. Folie que de songer s'incruster dans les méandres torturés sur lesquels vogue l'âme du nogitsune. Il n'a jamais été du genre réaliste, courant après les rêveries lui glissant entre les doigts. Et si. Et si, d'une impulsion féroce, il inversait la tendance. Embrasait les cendres, aux premières loges, pilote d'un être si étrange. Si similaire, bien plus que les mortels l'entourant, si lointain à la fois. C'est tout ça, Cael. La sensation de s'y être accoutumé, sans pourtant pouvoir l'atteindre. Frontière invisible tissée d'un corps à l'autre, la distance s'établit naturellement, sans que Feliks ne daigne pourtant rester dans son coin. Comme un aimant n'ayant de cesse d'inverser ses pôles, l'attrait n'a d'égal que la répulsion. Sombre silhouette faisant frémir sa chair, le kitsune pourrait rester là, contre le mur, sans avancer. Pourtant, c'est un pas, un second. Car quand Cael lui donne des ordres, c'est l'insouciance du brun qui l'accueille. Parce qu'il l'a sentie, Feliks. Cette faille, en tentant de cisailler son esprit. Celle qui se tenait là, bien camouflée derrière l'armure sombre. Comme un rayonnement fugace, par lequel il n'aurait eu qu'à s'engouffrer. Et ça vient titiller sa curiosité. L'esprit malin qui se met à renforcer sa nouvelle obsession, née du bout de ses doigts posés sur sa peau. Courir après les traînées scintillantes qui semblent encore s'éveiller, parcelles discrètes, quasi-inexistantes, pulsant par rares instants dans les entrailles de la créature.

Il déchante, quand le discours prend des airs de leçon. Entendue, et ré-entendue. Il se souvient le lycée, la première fois qu'il s'est fait virer pour trois jours, après avoir été surpris, yeux larmoyants, en train de fumer son premier joint. Comme ils se sont enchaînés, ensuite, d'abord avec les potes, et puis, seul, sur ce quai abandonné, loin des aires fréquentées. Petit bonheur se dispersant en volutes opaques, anesthésiant son crâne comme jamais. Puis, la première trace, dans les chiottes d'une boîte. Il n'sait pas vraiment ce qu'il cherchait, à l'époque. Sûrement autre chose. Rejoindre cet ailleurs tant imaginé durant l'enfance, l'adolescence commençant à ruiner ses capacités d'évasion, besoin d'un coup de pouce pour décoller. Oublier. S'oublier. Se foutre en l'air, au bout du compte, à avoir pris l'habitude de se plomber les veines, dernière étape. Ils ont dû se le dire, sur les docks. On le savait. Là où tout le monde fermait les yeux sur son passage, parents inclus, trop déconnectés pour cerner l'addiction de leur aîné. Fermer les yeux, c'était plus facile. Y'a que Piel, qui se l'est demandé. Qui n'a pourtant jamais osé poser la question. Ils se disaient tout, avant. Mais quand il l'a vu décliner, se mettre à passer ses nuits n'importe où, il ne l'a pas dit clairement, Piel. Et il l'a sentie, la fracture, Feliks. Palpable entre eux. Et la douleur vive dessinée de l'un à l'autre. Elle n'a pas été violente. Insidieuse. Au bout du compte, ça ne lui faisait pas moins mal.

Alors, en repensant à tout ça, il s'y perd, le renard. « Arrête. Si tu savais l'nombre de gens qui ont perdu leur temps avec ce genre de conneries. J'en ai rien à foutre, qu'ce soit mal vu. » Comme si c'était le problème. Que ça passe mal en société. Mais il s'y tient, à son propos, affirmé fermement. De ce que les gens disent. Les inconnus. Les profs. Les patrons. Personne qui ne comptait à l'époque. Et quand il voit son frère en face de lui, ça bouillonne dans ses tripes. Il a un mouvement de recul lorsque Cael saisit son poignet. N'est pourtant pas capable de le retirer de la poigne décidée du jumeau. « Lâche moi. » Qu'il marmonne, comme un gosse traîné de force par sa mère dans les allées du supermarché. Et il le répète. Lâche moi. Lâche moi, merde. Les mots de Cael viennent marteler la poitrine et, à un certain moment, fraient leur chemin jusqu'au coeur. Et c'en est trop pour Feliks, soudainement. « T'avais qu'à l'dire alors, à l'époque ! Pourquoi t'as rien dit, si c'était mal ? Pourquoi tu m'as pas retenu ?! » Le ton s'élève, il s'égosille, rugit sur l'illusion qui lui fait face. Mots qui ne sont jamais sortis. Paroles qui éveilleront sans doute la culpabilité, qui ont pourtant une saveur d’exutoire sur l'instant. « C'était simple, non ?! Tout ce que t'avais à faire merde, c'était de me poser la question ! Tu t'cames ? Hein, Piel ? C'était pas facile ? Deux putains de mot, au lieu de tes détours, jamais foutu d'aller droit au but ! Mais ça existait pas hein, les camés, dans ton p'tit monde parfait. » Vociférations déchirant sa poitrine quand il s'avance, presque front à front, suintant la douleur. « T'as raison, c'était pas pour planer ouais. C'était pour oublier que t'étais pas là. Et quand t'as vraiment plus été là, ç'a été pour venir avec toi. » Sa main s'élève, s'agrippe à son épaule, serre le tissu fort, un peu trop. Il en a de nouveau un instant de flottement, à sentir sa vue se troubler à la proximité du nogitsune, venant écraser son front sur l'épaule de son frère. « Qu'est-ce-que j'm'en fous de clamser, si tu savais. J'ai jamais demandé à revenir la première fois. » C'est quand le kitsune reprend le pas sur l'homme, tâche de lui redonner une contenance, que Feliks relève enfin la tête vers lui. S'adressant directement à Cael. « Pas plus que toi, j'imagine. »
✻✻✻
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[-18] poker face † (Caliks) - Dim 2 Sep - 14:33

Feliks & Cael

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L’impétueux n’a pas pour habitude de se laisser perturber, mais ils sont rares, les semblables qu’il a pu rencontrer en dix sept années. En pleine possession de ses capacités, Feliks pourrait s’avérer redoutable, Cael le sait, il a pu le sentir lorsqu’il a tenté de s’insinuer dans sa tête, forçant les ténèbres à s’alourdir un peu plus dans l’esprit du renard sombre. A moins que le bougre n’ait tout simplement eu plus besoin d’exprimer sa capacité, trop confiant qu’il est ? Il y a sûrement un peu des deux, le nogitsune ayant pour habitude de réussir ses noirs desseins, sans doute prend-il conscience aujourd’hui qu’il s’est laissé avoir par sa confiance en lui trop certaine ces derniers temps. De l’intérieur la colère inonde ses veines et la panique qui avait pu s’insinuer durant quelques secondes en son sein finit de se dissiper, d’autant plus lorsque les traces violacées apparaissent à l’œil aiguisé du renard. Le obsidiennes deviennent suspicieuses et encore plus contrariées qu’elles ne l’étaient jusqu’à lors. Sans dire un seul mot, Cael observe son autre d’un nouvel œil, bien plus agacé qu’il ne veut bien se l’admettre pour une raison qu’il ne comprend pas. Feliks, il ne devrait rien en avoir à faire, sa luminosité irradiant tel un chalumeau, et pourtant il ne peut se résoudre à accepter le fait qu’il tente de foutre sa vie en l’air pour la seconde fois. De plusieurs pas, Hoffman se rapproche, brise la distance qu’ils ont instauré à la seconde où leurs auras se sont confrontées. Les doigts s’enroulent à son poignet pour que la main tire suffisamment le bras afin d’en inspecter les traces soupçonnées. L’excuse du Murtagh n’est que foutaise aux oreilles de Cael qui s’indigne et peste, dents serrées. A cet instant, le brun lui paraît n’être qu’un idiot pour jouer ainsi avec le feu.   Lâche moi, lui somme l’autre sans que l’obscur n’acquiesce à sa demande. Il le lâcherait quand il en aurait envie et quand bon lui semblerait, ce n’était pas Feliks qui allait lui dicter quoi faire. La colère gronde alors hors de ses lèvres, le traitant réellement d’idiot, et bien que l’on puisse penser que le nogitsune joue un rôle il n’en est absolument rien. Mots prononcés, ce n’est qu’à ce moment que le ténébreux daigne lâcher le poignet presque frêle encore lové au creux de ses doigts. Le toucher aurait pu lui donner un énième coup de jus mais il en a fait fi, et à dire vrai n’a même rien senti, trop aveuglé par la colère pour noter les effets secondaires de la lumière du kitsune.

T'avais qu'à l'dire alors, à l'époque ! Pourquoi t'as rien dit, si c'était mal ? Pourquoi tu m'as pas retenu ?!Les sourcils du faux Piel se froncent et se haussent dans la foulée sous la surprise des paroles de Feliks. Cael ne connait rien du caractère de son jumeau, il ne connait pas non plus la manière dont il vivait, mais il fallait croire que la réaction du Murtagh suffisait à lui faire comprendre qu’il ne s’adressait pas à celui qu’il était réellement au fond de lui. Feliks s’adressait à son frère. C'était simple, non ?! Tout ce que t'avais à faire merde, c'était de me poser la question ! Tu t'cames ? Hein, Piel ? C'était pas facile ? Deux putains de mot, au lieu de tes détours, jamais foutu d'aller droit au but ! Mais ça existait pas hein, les camés, dans ton p'tit monde parfait. Cette fois le nez se plisse mais le ténébreux demeure silencieux, laisse la rage s’exprimer et s’échapper du mal être de Feliks. Après tout c’est pour ça qu’il est venu le trouver, pour le voir lui et régler ses comptes avec lui, pas avec un Nogitsune, pas avec Cael, mais avec Piel. Alors il se mure dans le silence, choisissant ses futures paroles avec une attention toute particulière, sentant que peut-être elles auraient un impact quelconque pour son futur. De toute manière, Cael ne fait que s’indigner du fait que le Murtagh puisse se droguer. Pour planer. Le corps se rapproche et la lumière avec, elle force le nogitsune a serrer les dents davantage et à souffler doucement par le nez, contrarié de la proximité. Ce n’est pas celle là qu’il a demandé en échange. Il n’a pas demandé de colère bien en contraire. Et à l’intérieur, le myocarde qui palpite est soudainement bien celui de Cael et non pas de la créature ou même de Piel. La brèche dans laquelle le kitsune a failli s’engouffrer est ouverte et ne s’est pas encore refermée. Alors les obsidiennes observent sans sourciller leurs jumelles temporaires, elles y lisent la douleur animale, vieille de plusieurs années. Son jumeau a dû mourir trop rapidement pour que Feliks ne puisse pas lui dire tous ces mots. T'as raison, c'était pas pour planer ouais. C'était pour oublier que t'étais pas là. Et quand t'as vraiment plus été là, ç'a été pour venir avec toi. Le nez se plisse à nouveau pendant que les doigts s’agrippent à l’épaule. Cael ronge son frein, lèvres pincées avant de s’exprimer. « Tu ne t’es jamais dit que clamser n’est peut-être pas le solution à tes problèmes ? Tu ne t’es jamais dit que si tu vis, c’est probablement pour que tu puisses avoir la chance de réparer les erreurs et de faire les choses autrement ? ». Il gronde dans le fond de sa gorge. « S’il n’y avait pas eu ce drame, tu serais toujours en train de te piquer au fond d’un caniveau ?! Et si c’était lui qui t’avait retrouvé mort dans une ruelle, comment tu crois qu’il aurait fini ? Tu ne penses pas qu’il se serait battu ? Qu’il aurait pris le taureau par les cornes et aurait fait en sorte de vivre une digne vie en ta mémoire et en ton nom ?! ». Son front vient se plaquer contre le creux de son épaule et Hoffman retient son souffle, bras ballants de chaque côté de son corps tandis que les poings se serrent. Il voudrait le frapper pour que les informations rentrent dans son crâne de piaf, mais il se retient, souffle à nouveau par le nez en tentant vainement de se calmer.

Qu'est-ce-que j'm'en fous de clamser, si tu savais. J'ai jamais demandé à revenir la première fois. Cael déglutit, il ne peut pas entendre une chose pareille. Ca résonne au tréfond de son âme perdue à jamais, ça outrepasse les barrières du nogitsune et alors tout s’emmêle. Tout réveille des souvenirs enfouis depuis pour ne plus les subir. Le cœur se met à battre à tout rompre. Il a juste envie de le gifler, mais au lieu de ça il demeure stoïque, impassible et parfaitement immobile en proie à sa propre bataille intérieure. La créature souffle, tente de repousser l’humanité : innocence, naïveté et gentillesse. « Je ne m’en fous pas, moi. » qu’il lâche entre ses dents, encore en colère des mots de Feliks, encore en colère pour il ne sait quelles raisons… La drogue, le fait qu’il soit prêt à mourir ? Cael a déjà dû rendre fou bien des hommes en dix sept années, certains se sont probablement suicidés, et il a lui-même tué de ses mains nues, alors pourquoi la simple perspective de voir le kitsune mort le dérange autant ?

Les prunelles qui se reposent dans les siennes ne s’adressent plus à Piel, il le voit dès la seconde où il accepte de voir plus loin dans ce regard et il déglutit. Pas plus que toi, j'imagine. Cette fois, la colère reprend le dessus et il le repousse sans ménagement pour l’éloigner de lui face à ses propos absurdes. « Parce que tu crois quoi au juste ? » qu’il lâche d’un air dédaigneux en reculant et se mettant presque à tourner autour de Feliks comme un fauve prêt à sauter sur sa proie. Il a besoin de bouger, et à mesure qu’il bouge, sa silhouette grandit à nouveau, les traits de Piel disparaissent pour mieux revenir plus tard si Murtagh le souhaite, mais pour l’heure il ne peut pas conserver cette image quand tout ce dont parle le kitsune le concerne lui directement. Les cheveux reprennent leur noirceur et les obsidiennes redeviennent émeraudes, toisant sans relâche la silhouette de l’autre au centre d’un demi-cercle invisible, à mesure que Cael fait les cents pas. « Tu penses que j’ai fait une overdose à ma manière ? Que je me suis pendu ou encore que j’ai pris trop de médocs d’un coup ? Tu crois que je voulais lâchement mettre fin à mes jours misérables ?! ». Un rire mauvais s’échappe du fond de sa gorge alors que ses yeux se mettent à luire de douleur et de rage. « Tout le monde ne revient pas suite à un suicide, Feliks, et heureusement pour moi sinon ma vie aurait été bien trop courte, espèce de pleurnichard égoïste ! ». Le mécanisme de défense s’enclenche et il tourne encore, avance, recule, grogne dans le fond de sa gorge alors que la douleur l’étouffe et le rattrape. La brèche s’écarte, innocence naïveté et gentillesse se mêlent à la partie et la créature gronde, essaie de reprendre contenance mais n’y parvient pas. L’humanité veut s’exprimer, l’humanité veut la chaleur temporaire de la lumière. Sans crier gare, il se rapproche à nouveau du renard et vient lui faire face, index donnant plusieurs coups dans le creux de son épaule comme s’il voulait le repousser. « J’me suis fait renverser. Voilà, t’es content ? Je me suis pas camé au point de crever dans ma bave. Je me suis pris un taxi de plein fouet parce que j’étais trop occupé à sauver ma peau à cause d’un connard, vois-tu ? Je voulais sauver ma putain de peau d’adolescent pour ne pas subir les lubies d’un pervers qui a de trop gros préjugés et j’ai quand même réussi à mourir. ». Il renifle bruyamment, une larme roulant sur l’une de ses joues alors qu’il tape toujours de son doigt dans l’épaule de Feliks. « Je me suis senti partir à petit feu, j’étais plongé dans le noir et entendais les pleurs de mes deux pères sans pouvoir leur dire que j’étais toujours là et tétanisé. Je n’avais plus aucun contrôle sur mon corps bousillé et j’ai dû m’en aller sur un goût d’inachevé. Alors tu crois sincèrement que je ne remercie pas la providence de m’avoir ramené ?! ». Il renifle encore. « Ce fils de pute est aujourd’hui au fond d’une tombe où je l’y ai moi-même jeté ! Fais-moi donc plaisir Feliks, lâche ta putain de came de merde et rend service à ton défunt frère : vis ! ». Enfin, Cael se recule, ébranlé, la respiration erratique et les mains tremblantes. Il veut refermer la brèche, la colmater avant qu’il ne perde le contrôle et expose encore plus de ses faiblesses. La créature est sombre et obscure, et il est ce qu’il est dorénavant, mais malgré lui il vient de démontrer qu’il n’est pas juste un connard. Il camoufle des failles et une âme bien plus compliquée qu’il n’y parait. Croisant les bras contre lui, il rumine, passe une main défaite sur son visage et ébouriffe ses cheveux sombres. Bordel, il n’en avait encore jamais parlé à personne.        



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[-18] poker face † (Caliks) - Lun 10 Sep - 21:15

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there will be days when we don’t feel like picking at the stitches keeping us together, days where we clean up our wounds, skin and soul alike, and days when we pour disinfectant on just to feel the sting. ✻✻✻ Il ricane, le renard, contre l'épaule de son presque semblable. « Réparer les erreurs. » Comme si c'était juste une bonne blague. S'il y a un domaine dans lequel il excelle, c'est bien d'les créer, ces erreurs. Certainement pas de les arranger. Sûrement qu'il ne saurait même pas comment procéder. Il a été la source de tant de déconvenues, que ça semble hilarant que Cael lui suggère de mettre son temps à profit. Pour faire quoi ? Genre, du bénévolat ? Et il le regarde à nouveau, souriant déformant ses traits que le chagrin tétanise depuis des jours entiers. Pupilles moqueuses derrière le flou qui les brouille, à sa proximité. Est-ce-que Cael fait des dons à des oeuvres de charité ? Et ça lui semble encore plus comique, d'un coup, tant ça lui semble hypocrite. Il ne le voit pas du tout oeuvrer pour les bonnes causes. Il est bien placé pour le savoir, lui-même n'en est foutrement pas capable, trop axé sur son nombril, centre du monde, bien entendu. Pourtant, l'homme qui porte le nogitsune en son sein gronde. Et ses mots le percutent, Feliks. A l'en faire vaguement vaciller, seule sa main restant attachée à son hôte, un pas le stabilisant en arrière. L'inverse, il n'y a jamais pensé. Non. Jamais. Il n'a déjà pas repensé à sa propre mort, alors, échanger les rôles, ça ne lui est jamais venu à l'esprit. Et ça lui colle un frisson aux tripes, le genre qui serre son estomac et vient cogner contre ses côtes, ébranlant son coeur. Et il secoue la tête négativement, alors que sa gorge achève de se nouer. De le foutre en mode muet. Surtout lorsque les lèvres de Piel s'agitent, et qu'il songe entendre l'Hoffman parler à l'unisson. Et ça aussi, ça le brusque. Que Cael en ait quelque chose à foutre. Il pourrait se demander si ce-dernier a tant envie que ça de le foutre dans son lit, pour si bien tenir son rôle. Ou s'il le pense. Vraiment. Et Feliks ne peut s'empêcher de lui retourner la question. Indirectement. Est-ce-que t'as eu envie de crever, Cael, comme moi ? Est-ce-que t'en as eu tant envie que ça ? L'irlandais qui n'a pas encore tout pigé du fait que non, toutes les créatures étranges comme lui n'ont pas fait le choix de claquer. Ni même de renaître de leurs cendres, comme il semble l'avancer, avec ses théories d'améliorer les choses. Merde, Cael. J'croyais que j'étais le plus optimiste des deux.

Il est tellement perdu dans ses divagations qu'il ne s'attend pas à sa réaction. Perd l'équilibre en titubant sur quelques pas, une main toujours tendu vers Cael, qui retombe mollement contre sa cuisse. « T'as très bien compris c'que je crois. » Il grogne, faisant craquer sa nuque trop tendue depuis ces instants d'échange, et probablement leurs roulades au sol. Il ne se démonte pas, Feliks. Et c'est probablement la première fois qu'il se révèle si authentique. Envers Cael. Envers lui-même. S'éloignant de cette loque qui l'a caractérisé pendant leurs premiers échanges. Feliks est naïf, mais le kitsune l'a rendu malin. Feliks se complaît dans sa souffrance, mais le kitsune le tire loin des tréfonds de sa rumination. Et s'il a l'air trop doux, trop précieux pour la réalité du monde dans lequel il vit, il a ces questions qui n'arrêtent jamais de se bousculer dans son esprit. De se libérer sans retenue. Alors, quand il se demande de quelle manière Cael est mort, il espère bien entendre sa réponse. Partager cet instant si atroce qu'important. Le renouveau. La naissance de leur alter-ego, traçant des taches dans le creux de leurs reins, rappelant les années à ne pas suffoquer six pieds sous terre. Il le toise, qui le contourne, comme un aigle près à lui tomber dessus pour le bouffer - et il en sait quelque chose, il s'est déjà transformé en mulot au mauvais moment, mauvais endroit. C'est à ça que Cael lui fait penser. Le rapace lui tournant autour pour mieux l'attaquer. Il en vient à croiser les bras, alors que le kitsune ronronne, contemple son frère marmonner derrière les lèvres de l'humain. Y'a que quand Piel disparaît petit à petit que les traits de l'irlandais flanchent. Pas maintenant. J'ai encore des choses à lui dire. Semblant de culpabilité qui se dessine déjà dans ses prunelles, envers le jumeau qui s'évapore. Grandit. Et se met à s'époumoner. Quand Feliks se tait. Même si ça fait mal, à l'intérieur. De l'entendre se foutre de sa gueule. Lui rappelant la lâcheté de son geste. Celle qu'il aime oublier. En se disant qu'il n'a pas fait exprès, de s'injecter une dose trop forte. Se mentir à lui-même, ça n'a plus l'air d'être une option quand ils se tiennent l'un en face de l'autre. Et il n'est pas prêt, Feliks, respiration coincée entre deux poumons, mots crevant sur ses lèvres. Et ce que balance Cael, il n'est pas prêt à l'entendre non plus.

Et il plisse les yeux. Par réflexe. Pupilles dilatées qui se resserrent, dans l'étincelle lumineuse qui parvient au kitsune. Et ça n'aide en rien à ce qu'il respire correctement. « Cael.. » Murmure qui ne franchira jamais ses lèvres. Et il le contemple, le brun qui se rapproche à grand pas, l'éblouissant à l'en faire reculer. Il le sent, son doigt qui s'écrase pour le repousser. La brûlure qui vient se fondre dans sa chair, à travers le tissu, rejoindre le renard qui jubile. Cael brille. C'est tout ce que Feliks se dit. Cael est bizarre quand il brille. Et il se perd, le Murtagh. Au point de rien percuter quand son échine rencontre le mur, que sa nuque s'y dresse, comme pour y disparaître. Et il a la tête qui s'incline en arrière, l'oeil toujours braqué sur le nogitsune. Et il en a les cils qui s'humidifient, le coeur qui palpite. Crever dans sa bave. Il le reçoit comme un coup dans les côtes. Renversé par une voiture. C'est sûrement là qu'il la réalise, enfin. La brutalité. L'horreur. Quand il se l'imagine rouler sur le bitume, ne pas se relever. Il se revoit compter ses battements de coeur, sentir ses muscles se contracter trop fort sur son torse, goulées d'air absente à sa survie. Y'a tout qui se mélange. Il a toujours eu une imagination trop poussée, Feliks. Du genre, qui lui dessine dans le crâne la mort de Cael comme s'il en avait été le spectateur. Et ça fait mal. Presque autant que de voir la larme glisser sur la joue de Cael. Parfait miroir de son propre visage, sans qu'ils ne se ressemblent, pourtant. A croire que les failles dispersent leur lumière, que les ténèbres transparaissent d'un côté comme de l'autre. Et il est pas foutu de dire un mot. Il aimerait pourtant, lui dire de se taire. Qu'il a compris. Mais Cael continue. Greffe d'autres personnages à l'histoire. Et ça rend le tout trop réel. A l'évocation des pères, il se l'demande, Feliks, si ses parents l'ont pleuré. Il est bien con, à cet instant précis, parce que dans le fond, il sait que c'est sûrement le cas. Mais il a toujours été borné, vis à vis des Murtagh. Et il pense à son p'tit frère. Tomas. Et ça le brusque un peu plus encore.

Cael s'éloigne. Feliks avance. Cael croise ses bras, Feliks ne recule pas. « J'suis pas pour la violence. » Confession sortie de nulle part. Faut bien commencer par quelque part. « J'voulais pas me battre avec toi, mais des fois t'es tellement con. » Et ça vient du coeur, alors qu'il pose sa main sur son épaule, l'attire brusquement à lui. Pour lui faire un câlin. Câlin forcé, mais câlin. « Et j'suis désolé car j'crois que je t'ai frappé trop fort. Tu brilles de mille feux, mon vieux. » Il le dit sincèrement, venant lui tapoter le dos d'un air réconfortant. Feliks est gêné devant les femmes qui pleurent. Alors, un homme qui pleure. Quand lui même pleure. « J'aime pas ça, abuser des poings. J'ai jamais apprécié ça, j'crois. Et j'en ai vu des horreurs, quand j'traînais, comment tu dis déjà... dans l'caniveau. » Soupçon de rancoeur. « L'genre que tu peux jamais oublier, tu vois ? » Et il le serre toujours contre lui, de toute ses forces. A étouffer la pénombre de ses éclats mordorés. A suffoquer lui-même quand l'obscurité frappe contre sa poitrine. Et il se recule légèrement, une main plaquée dans la nuque de Cael, pour l'inciter à le regarder droit dans les yeux. « Mais c'gars-là. Celui qui t'a forcé à t'barrer si vite que t'en es mort. » Frisson le long de son bras. Mort. Il parle à un mort. Et lui-même est mort. « L'idée que tu l'ais tué, putain, ça me dérange pas du tout. » Et c'est beaucoup, pour Feliks le pacifiste. Il hoche la tête, comme pour donner plus de poids à ses révélations. Il a presque l'impression d'être bon pour un tour en enfer, rien que pour approuver ce que Cael a fait à ce type. « Et j'suis désolée qu'tu sois mort. T'avais l'air d'être un chouette gars. » Il ne le dit pas pour blesser, l'irlandais. Ingénu qui s'exprime, expose ses vérités. C'est vrai que Cael avait l'air d'être un chouette gars, de ce qui transparaît dans les failles qui se sont creusées.« Plus que j'l'étais, sans doute. »
✻✻✻
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[-18] poker face † (Caliks) - Dim 16 Sep - 18:07

Feliks & Cael

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Ebranlé. Il n’y a pas d’autres mots à observer ainsi Cael les mains tremblantes, bras croisés pour mieux camoufler cette faiblesse de sa part. Le nogitsune grogne dans son for intérieur, refusant de se montrer de cette manière mais la lumière a créé une faille, à fait ressortir des choses enfouies au fond de lui depuis dix-sept longues années. La part humaine subsiste encore, affaiblie, habituée aux frasques viles et sournoises, s’y délectant même d’une certaine manière, mais l’innocence, la naïveté et la gentillesse vivent toujours. Elles ne sont même jamais loin. Il tourne le dos à Feliks, incapable de soutenir davantage ce regard que l’autre lui lance. Sa mort, Cael n’en a jamais parlé à personne, aujourd’hui est une première et le kitsune le premier à l’apprendre dans autant de détails. J'suis pas pour la violence. La voix résonne de nouveau, comme sortie tout droit d’outre-tombe sans que le psychologue ne puisse l’arrêter, en a-t-il seulement envie d’ailleurs ? Le cœur au bord des lèvres, la créature s’efforce de demeurer immobile, refusant de le regarder et gardant ses bras résolument croisés. Hoffman est une tête de mule et ne s’excusera jamais de l’être. Alors il laisse Feliks parler, dire toutes les palabres qu’il veut, car Cael estime en avoir déjà assez dit, et c’est suffisamment gênant comme ça. J'voulais pas me battre avec toi, mais des fois t'es tellement con. A l’insulte, le renard noir est incapable de ne pas se retourner pour lui faire face dans un geste encore furibond. Pour autant, il ne peut que rester stoïque à observer le Murtagh se rapprocher, n’hésitant pas à franchir une barrière invisible. La main qui se pose contre son épaule, le ténébreux veut la retirer, picotement épidermique qui le fait gronder dans le fond de sa gorge tandis que Feliks force le câlin. Dans les bras du kitsune, la faille n’en devient que plus grande et il se surprend presque à vouloir baigner davantage dans cette source de lumière chaleureuse et sans arrière-pensée. Ce n’est là que le contre-coup de l’humanité. Tu brilles de mille feux, mon vieux. Ne souhaitant, pour une raison parfaitement obscure, absolument pas vexer le kitsune, Cael reste lové dans ses bras mais ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel à sa réflexion, tout comme il ne peut s’empêcher de lui marcher gentiment sur le pied d’un coup de talon. Une chance qu’il soit pieds-nus, sûrement.

La noirceur s’étouffe sur elle-même et force sur le barrage invisible pour mieux tenter d’exploser contre la lumière qui l’enserre de l’extérieur et de l’intérieur. Le myocarde du nogitsune bat encore à tout rompre dans sa poitrine, en proie à une lutte qui ne veut pas faiblir. Elle veut écraser la lumière de l’autre mais Cael lui-même fait barrage, cherche un peu plus de cette chaleur qui l’étreint toujours plus fort, au même rythme que les bras du Murtagh. Bientôt ce sont ses doigts qui crépitent à sa nuque et lui coupent le souffle. Hoffman ne sait plus sur quel pied danser : son passé, la noirceur, la lumière, la chaleur… Il ne sait plus, seule raison valable pour laquelle il ne parvient pas à se détacher de Feliks qui continue son discours et lâche une phrase que Cael lui-même comprend comme surprenante. Mais c'gars-là. Celui qui t'a forcé à t'barrer si vite que t'en es mort. L'idée que tu l'ais tué, putain, ça me dérange pas du tout. Les émeraudes fixent les obsidiennes sans faiblir, rougis par les larmes contenues précédemment et dont l’un des sillons a séché contre la joue du nogitsune. Il grimace légèrement d’ailleurs, cherchant à conserver cette image de contenance et de froideur qu’il arbore plus facilement d’ordinaire. Mais aujourd’hui, Feliks a brisé quelque chose, il a su creuser une brèche qui n’aurait pas dû être et qui est pourtant bien tangible. Et j'suis désolée qu'tu sois mort. T'avais l'air d'être un chouette gars. Plus que j'l'étais, sans doute. Cael soupire, pose sa main sur les doigts du kistune qui entourent encore sa nuque pour le forcer gentiment à s’en détacher tandis qu’il ne le quitte pas des yeux. « C’est du passé, maintenant. » sont les mots qui parviennent à s’échapper d’entre ses lippes d’une voix rauque. « Et t’as pas à t’excuser pour lui. ». Feliks n’était en aucun cas responsable de l’œuvre de ce connard mort et six pieds sous terre. Il avait eu ce qu’il méritait, sans le nogitsune, jamais Cael n’aurait eu suffisamment de force pour aller au bout de la manœuvre seule. Il aurait sûrement laissé couler, et l’autre serait en train de couler des jours heureux. A cette seule pensée, il avait envie de gerber.

Malgré tout, ce qui tracasse son esprit à cet instant n’est rien d’autre que cette obscurité tamisée, lumière faisant vibrer ses entrailles. La curiosité reprend le dessus sur le reste, créature aidant à penser à autre chose que les souillures d’un passé encombrant. « Est-ce que t’as encore besoin de le voir ? » qu’il demande au Murtagh, pour savoir. « Maintenant, ou plus tard ? Car je dois toujours avoir mon service en échange. ». Cael ne perd pas le nord, jamais. « Et je ne te cache pas que je suis d’autant plus curieux maintenant… Je serais curieux de savoir jusqu’où tu serais capable de me faire briller et si tu es vraiment capable d’influer là-dessus. ». Il semble en effet y avoir un drôle d’échange dès lors que leurs peaux respectives se frôlent et le jeu de l’expérience est bien plus facile à utiliser que le simple aveu de vouloir, en réalité, côtoyer davantage la chaleur de la lumière. « Penses-tu que je serais capable de te faire partager la noirceur également ? ». Oui, il est bien plus facile d’évoquer l’expérience à la vulgaire envie.      




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[-18] poker face † (Caliks) - Dim 23 Sep - 22:55

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there will be days when we don’t feel like picking at the stitches keeping us together, days where we clean up our wounds, skin and soul alike, and days when we pour disinfectant on just to feel the sting. ✻✻✻Feliks pourrait haïr Cael, en prenant suffisamment de recul. Le maudire pour la première fois où son apparence s'est modulée devant ses yeux ébahis, se calquant sur son apparence. Lui offrant, sans même le savoir initialement, l'image miroir de son frère jumeau. Lui reprocher, d'avoir joué de cette faiblesse. Creusé la faille en la sentant fissurer le kitsune de l'intérieur, ombre noircissant les contours de son coeur. Il pourrait jubiler, de saisir ces détails de son passé, les broyer entre ses griffes et n'abandonner derrière lui qu'un être confronté à une lueur frôlant la brûlure. Le laisser se cramer, crever de ce petit feu que le renard insuffle, soufflant sur les braises dès qu'il s'approche, le carbonisant de l'étreinte, sans même s'en soucier. Pour le Murtagh, pourtant, se détourner n'est pas facile. Pas quand son alter-ego ténébreux s'effondre lentement sous ses yeux, conséquence aux questions lancées sans présager du désastre. S'il peut être de ceux qui jettent l'allumette sans un regard, inattentif, il ne peut se réjouir du brasier. Maladresse jumelée à la curiosité, c'est sur les flammes du passé contre lesquelles Cael se débat que Feliks songe l'aider. Casser d'un rapprochement la marche infernale d'une douleur infinie. Il ne bronche même pas, quand il lui marche sur le pied, trop perturbé par les révélations qu'il a pu lui faire. Il n'a pas la rancune facile, désormais obsédé par l'état de son hôte, par cette pénombre qui perd du terrain dans ses bras. Sous sa peau, ça crépite, plus ou moins fort, selon les impulsions que le nogitsune donne à l'humain. Pourtant contraint de détacher ses doigts de sa nuque, c'est un froid polaire qui déchire ses phalanges en abandonnant la peau de Cael. « J'déteste m'excuser de ce dont j'suis pas responsable. C'est juste que là, tu m'fais un peu pitié. » Regain de panache camouflé dans un sourire, protestation interne face à l'Hoffman qui se refuse au contact bienveillant.

Ce qui s'ensuit vient figer ses traits, entre un sourire qui s'efface et les sourcils qui s'arquent. Tout s'enchaîne. Ne plus voir Piel, ce soir. Non, ça ira, qu'il aimerait rétorquer, se contentant de secouer négativement la tête. Freiné par ce qui s'ensuit. La promesse d'une contrepartie. Scellée dans l'écrin de son désespoir. Il en a le coeur qui manque un battement, les poings qui se crispent mécaniquement. Rien n'est gratuit. Et après cet instant de latence, ces confidences lancées de l'un à l'autre, il l'a presque oublié, l'irlandais. Ramené de force à une réalité qui le braque, lentement. « T'es sérieux ? » Et il le lui demande, sincèrement. « T'as toujours ça en tête, après... tout ça ? » Un geste de la main, circulaire, englobant la pièce, eux au passage. Tout ce qui s'est passé. Il en a encore l'échine endolorie, les cils humides. Et sur le visage de Cael, les vestiges séchés d'une goutte de sang aux narines, le sillon aride d'une larme sur sa joue. « C'est ça alors, hein. » Et il ne bouge pas, pas du tout, la gorge nouée. « C'est ça que ça fait, d'être de l'autre côté. » Paroles énigmatiques, doigts venant se glisser sur la joue de l'homme camouflant la créature sous ses traits. Traits qu'il appréhende sous la pulpe de ses doigts, réflexe que le second connaît sans doute, à mémoriser en silence son apparence, la graver dans ses veines. Une ou deux pulsations sanguines, et il pourrait lui ressembler. De l'extérieur, au moins. Parce que ce qui se promène sous le derme, c'est insaisissable. Et il ne peut s'empêcher de faire un petit pas vers lui, pour avoir tout le loisir de parcourir son visage de sa main curieuse. Lorsqu'il le touche, c'est de nouveau plus froid contre ses nerfs. Loin de la chaleur que le kitsune a pu lui transmettre, quelques minutes plus tôt. Et ça l'emmerde, Feliks, de sentir à quel point le givre reprend ses droits, prêt à cloisonner les sentiments de Cael. Cael, qui risque de retourner de l'autre côté. « En dix secondes, t'oublies tout. » Des questions qui lui semblent rhétoriques, une seconde main qui se hisse jusqu'à son visage, descend sur son épaule. Ne rompt pas le contact si essentiel à ce que le renard ne regagne pas son pelage noir. « T'es froid, et tu souffres pas. » Et à mesure qu'il le dit, ce sont les mots de Cael qui résonnent, encore et encore dans son crâne. La carcasse n'aspire pas à se mélanger, trop souvent retrouvée dans des draps indésirés, pour le travail. Le corps trop souvent étreint sans que la volonté ne suive réellement. C'est fini, tout ça. Pourtant, Feliks n'a pas envie de Cael. Pas comme ça. C'est ce foutu attrait pour les échanges si bien incandescents que glaçants qui guide ses gestes, son visage qui s'approche, lèvres qui rencontrent les siennes, prêtes à aspirer toute cette foutue insensibilité dont il semble disposer. Se noyer dans cette noirceur qu'il évoque, parce qu'il n'est plus capable de fonctionner, de réfléchir, aujourd'hui. Que si demain, ça ira mieux, il n'est pas capable d'anticiper. Et il s'interroge, réellement Feliks. Tant déçu de le voir regagner si rapidement ses travers, que de l'envier d'ainsi se détacher de ses révélations. Alors, il l'embrasse, et s'imagine la gerçure qui perfore les lippes dès qu'elles rencontrent les siennes. Grand gouffre de terreur dégommant son poitrail, il en a les mains qui tremblent dans le dos de l'Hoffman. La bouche qui se détache, les yeux écarquillés. « Une expérience tordue. » Presque pour lui-même, à l'égard de ce que Cael a pu décrire comme un sujet de laboratoire. Rencontre de la lumière et des ténèbres, il n'y aura qu'un round. Et il sent le renard qui se retourne sous sa peau, qui rue contre le nogitsune, le condamne à placarder son corps au sien, violemment, à dévorer son espace vital. Les côtes se tordent sur son souffle entravé par un nouveau baiser, qui cherche à lui rendre la sensation infligée. Le feu et la glace, danse qui s'engage et brutalise les corps.
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[-18] poker face † (Caliks) - Sam 29 Sep - 19:12

Feliks & Cael

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La pitié, ce sentiment dont il ne veut pas. Cette chose qu’il refuse qu’on lui adresse. La faiblesse de Cael a su frapper ce soir, condamnée à être extirpée de ses lèvres serrées. L’ignorance de l’autre a poussé la révélation jusqu’à son paroxysme, allant jusque dans les sombres détails de sa mort et de laquelle il est pourtant revenu. Le nogitsune ne s’en est jamais plaint, ni n’a jamais partagé l’information avec quiconque. Ses pères eux-mêmes ne connaissent pas l’horrible vérité sur leur fils. Ils pensent à un miracle, à Dieu qui leur a rendu leur si précieux trésor, preuve que leur amour jugé étrange par certains avait pu donner quelque chose de bien. Ils s’en retourneraient mille fois leurs langues dans leurs bouches respectives s’ils savaient pour la créature. Cael aurait pu le leur dire, mais malgré toute la noirceur du renard, jamais il n’avait pu outrepasser cette limite fixée par les résidus d’humanité. Cael le lui a toujours refusé. J'déteste m'excuser de ce dont j'suis pas responsable. C'est juste que là, tu m'fais un peu pitié. Malgré la lumière qui l’étreint, il voudrait l’étrangler. Etrangler sa soudaine ascendance, mais il s’abstient. Il se retient, car dans le fond le ténébreux n’apprécie qu’un peu trop son camarade lumineux. Il y a des choses bizarres qui se passent aux contacts. Rien à voir avec des sentiments ou une quelconque forme d’amour, non, tout cela ne relève que de l’expérience, et la curiosité est un vilain défaut chez le psychologue. Il préfère cent fois le complexe à la facilité. Les doigts se séparent de sa nuque et le renard sombre respire légèrement, reprend sa contenance habituelle malgré la ligne de larme encore bien présente sur sa joue et qui est venue y sécher. Il n’est que trop conscient de l’élan de confiance qu’arbore Feliks, et ce sourire en coin il voudrait le voir disparaître. Alors il lui demande. Il pose la question. Veux-t-il encore voir son frère ? Maintenant ? Ou plus tard ? Car le nogitsune compte bien avoir son service retour en échange, surtout après de telles révélations sorties tout droit de l’oubli. T'es sérieux ? Bras le long de son corps, Cael hausse un sourcil qui ne se veut pas interrogateur mais bel et bien sérieux. « Je n’oublie jamais les parts de marché qui me reviennent. » qu’il lâche alors, malgré les émotions qui transparaissent encore dans ses billes d’émeraudes. S’il est curieux, Cael n’avouera toutefois pas que pour la première fois de sa vie il aurait bien besoin d’un peu de lumière. C’est la part humaine qui veut ça, car la créature proteste et gronde, siffle entre ses dents aiguisées. T'as toujours ça en tête, après... tout ça ? Il observe le geste de la main et l’air un tantinet surpris du kitsune en face de lui. L’obscur a regagné son voile de marbre, la glace a repris ses droits car sa mort n’est pas un sujet qu’il aime aborder. Loin de là. La perspective du jeu et le besoin de chaleur sont plus simples mais pas forcément moins dangereux. C'est ça alors, hein. C'est ça que ça fait, d'être de l'autre côté.

De l’autre côté, Cael n’est pas sûr de ce que Feliks sous-entend. Il ne bouge pas d’un pouce, demeure parfaitement immobile à regarder son autre. Les doigts du kitsune glissent lentement sur la peau de sa joue sans qu’il ne bouge. La chaleur qu’ils dégagent contraste avec la froideur que lui-même dégage. Pourtant le toucher est doux, crépite un tantinet sur sa peau sans que ça ne le gêne cette fois. Feliks avance d’un pas et Cael ne recule pas, observe les détails du visage dont il a dorénavant pris la forme deux fois, il y lit les signes de la détresse mais aussi la curiosité qui l’étreint, et putain ce que le nogitsune était sérieux quand il disait à Feliks d’arrêter de s’empoisonner les veines. L’humanité n’est jamais loin mais c’est la noirceur qui le consume de l’intérieur et qui vient à la rencontre des doigts de l’autre. Elle sait ce dont est capable la lumière lorsqu’ils se rencontrent et la noirceur n’en veut pas vraiment. Ce sont les sentiments de l’humain qui veulent, pour une fois, se repaitre de la chaleur et la conserver un moment. Chose à laquelle la créature ne consent qu’à moitié. Il ferme les yeux lorsque sa main passe à cet endroit de son visage mais il ne grogne pas, parfaitement stoïque. Seul un bref soupir s’extirpe de ses lèvres. En dix secondes, t'oublies tout. T'es froid, et tu souffres pas. La deuxième main rejoint la première, bifurque jusqu’à son épaule. Elle est si chaude cette main qu’Hoffman se demande s’il ne risquerait pas de se cramer au passage. Mais non, il ne se passe rien. « Parce que ressentir, ça les crève. Tous. » qu’il murmure froidement, réminiscence du nogitsune qui s’exprime alors que les yeux de Cael sont bien les siens, ceux qu’ils auraient dû être. Ceux qu’ils auraient pu être, si le destin en avait décidé autrement. « C’est ce qui les fait devenir fous ». Le renard ne devrait pas se perdre ainsi, il le sait, mais revenir en arrière serait avouer une défaite et il n’est pas de cette trempe. Alors il poursuit, laisse Feliks venir retrouver le chemin de ses lèvres, et lorsqu’elles se touchent c’est littéralement la guerre de la glace et du feu qui se joue. La lueur contre les ténèbres. Paupières closes, cette fois Cael se laisse porter par la vague, sent la créature grogner en son sein mais cherche à la faire taire aussitôt ses mains viennent s’agripper aux hanches de son opposé. Hoffman n’est pas inconnu des corps ou de ce genre de situation, mais celle-ci est différente car ce sont deux entités aussi similaires que semblables qui paraissent se donner le change. Lequel des deux allait se noyer dans la lueur ou l’obscurité de l’autre ?

Ses mains tremblent, à Feliks, passées dans son dos encore couvert de son haut. Leurs lèvres se quittent, murmure retentissant dans le silence dérangeant de la pièce. Une expérience tordue. Cael opine doucement du chef, faisant un pas de plus en avant. « Une expérience tordue. » qu’il répète alors en guise d’accord, ses doigts venant s’emparer du visage du brun alors que le corps de ce dernier vient brutalement rencontrer le sien. La lumière éclate et l’inonde, mais l’obscurantisme se bat également pour gagner du terrain, fait éclater toute la froideur dont il dispose. Ce sont la malice et la sournoiserie qui explosent du nogitsune lorsque leurs lippes reprennent possession l’une de l’autre. Un soupir plus lourd parvient à s’échapper entre deux baisers tandis que les doigts enserrent ce visage auquel il ressemblait quelques minutes plus tôt. Il fait plusieurs pas supplémentaires, grondant dans le fond de sa gorge à l’instant où la chaleur l’étreint. Le renard noir souffle férocement à l’adresse du renard aux couleurs de feu mais ne recule pas, au contraire il s’avance, force l’autre à reculer, sachant pertinemment vers où il veut aller. Les doigts ne finissent par glisser de son visage qu’au bout de plusieurs longues secondes à avancer, ils passent le long du torse encore recouvert pour venir tirer sur la ceinture qu’il retire sans même s’excuser. S’excuser de quoi, d’ailleurs ?  

 



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[-18] poker face † (Caliks) - Dim 30 Sep - 19:04

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there will be days when we don’t feel like picking at the stitches keeping us together, days where we clean up our wounds, skin and soul alike, and days when we pour disinfectant on just to feel the sting. ✻✻✻ Il titube, de la déception de le voir revenir à la charge, confirmer son intérêt particulier pour leur accord, au besoin de le lui faire regretter. D'étouffer ses envies en lui démontrant à quel point celles-ci sont absurdes. Illogique, de mêler les créatures, lorsqu'un simple effleurement pousserait presque les renards à se déchiqueter. Grignotant du terrain sur l'autre, à en crever. Et si le kitsune se terrait face aux ténèbres, les failles dessinées ravivent la confiance du renard flamboyant. C'est ce qui porte Feliks vers Cael. Le pousse à le faire taire, lui qui contre chacune de ses phrases d'une remarque à laquelle il croit. Et qui manque de convaincre Feliks. La douleur, la folie, y'a un schéma très similaire qui les lie. Le genre de voie sur laquelle il n'a pas envie de s'engager, qu'il songe contourner en saturant ses veines de poussière d'étoile le détruisant insidieusement. Mais malgré toutes les années, le Murtagh n'est pas suffisamment raisonné pour comprendre que non, il n'y a rien de sain à s'inventer des vies auprès des clients. Revêtir d'autres carcasses, changer de voix, moduler jusqu'à son odeur, ça a un prix. Celui qu'il paye en ne retrouvant que difficilement ses traits, lorsqu'il ne s'impose pas suffisamment de répit. Ou à peiner à retrouver les morceaux de lui dispersés, éclatés, pour mieux entrer dans la peau des êtres demandés. Puis, y'a toutes ces nuits à mélanger son corps à ceux des autres. A céder aux caprices pour une somme alléchante. A se vendre, sans détour, pour cet amour inéluctable de sa créature envers l'argent. Tare influençant ses choix, lui qui ne s'était jamais contenté que du bruit des vagues pour l'apaiser, d'une clope aux lèvres et des touches de son clavier.

Ses doutes sont écrasés sous le poids du néant que les doigts de Cael baladent sur son visage. Il a déjà l'impression de disparaître, à chaque fois que ses lèvres percutent les siennes, mais ça n'est rien, à côté de ça. La sensation que sa peau s'efface, là où ses paumes l'enveloppent. Et il en mord sans le vouloir, lippe accrochée à ses dents, offensive lancée par le renard qui peste et se débat. Les muscles se crispent le long des cuisses, des mollets, luttent contre les impulsions visant à le faire reculer. Il perd du terrain pourtant, un pas en arrière, un autre, à en oublier ce qu'il fout, à en oublier que c'est déraisonnable, qu'ils risquent de s'y consumer. Il se bat, Feliks. Main qui viennent se faufiler sous les pans de la chemise, le brûlent jusqu'aux reins, l'attrapent, ne le lâchent pas. Son souffle qui se fait erratique, respiration glaciale s'insinuant dans sa trachée, givrant ses poumons. Le thorax est lourd, manque de se figer, de rompre son inspiration sur le coup. Inhaler la noirceur, il sait désormais ce que ça fait. Et ça le gèle jusqu'aux entrailles, frisson greffé à ses os qui s'entrechoquent contre ceux de Cael. Il en grogne, bête qui enrage, chemise qui s'arrache au corps, pour mieux l'empoigner de part en part, disperser ses flammes, s'incruster jusqu'au derme. Il n'a pas assez de ses mains, Feliks, alors c'est son propre haut qu'il ôte, qu'il jette, pour venir plaquer son torse au sien, le cramer un peu plus encore. Succès qui se compte en parcelle de peau à son contact, carne qu'il enflamme de la pression de son ventre contre le sien. C'est la ceinture de Cael qui saute à son tour sous ses doigts empressés. Plus de chair à détruire. Plus de fêlures à dessiner. Ainsi qu'il le voit, au-delà de la carcasse humaine. Noirceur entaillée, failles à creuser. Et lorsque les corps s'éloignent sur l'impulsion de Feliks, c'est pour mieux ôter ses chaussures, ouvrir les jeans, s'en débarrasser. Que ce soit vite fait, il l'a demandé. Seul impératif formulé dès le départ. Nulle tendresse à avoir. Ce n'est pas le plaisir qu'il recherche, Feliks, persuadé qu'il ne le trouvera pas.

C'est l'impact. La collision qu'il présage, à l'entraîner avec lui dans sa chute, s'écrasant sur le matelas. Corps qui se heurtent, renards qui luttent. Et la plainte qui lacère ses lèvres, barreaux glacés de la cage thoracique du nogitsune comprimant les battements du myocarde. « J'sais pas si... si j'vais supporter de... » Il en grelotte à moitié, l'échine raidie contre le sommier, les mains cherchant à attraper Cael par les épaules. Il chute, Feliks. Gouffre sous ses omoplates, lui donnant l'illusion de sombrer dans des eaux glacées. Il en perd sa respiration, ses lèvres virant au bleuté lentement. Et ses doigts qui tâtonnent sur les lèvres du nogitsune, glissent jusqu'à la nuque, empoignent les cheveux. Le forcent à s'incliner à nouveau sur lui, pour mieux rétablir un pied d'égalité. Et le feu qui reprend, entre les bouches qui se cherchent. Kitsune crachant ses flammes jusqu'aux tréfonds de son âme. Cuisses qui s'écartent, jambes créant leur étau autour du bassin de son hôte, pour mieux forger sa brûlure, se dépêtrer du froid qui le tétanise. Et les mots qui se murmurent, contre son visage, à en jurer que de la condensation pourrait s'en échapper. « Et si on en crève... » Soupir arraché aux côtes et lèvres qui tracent les lignes incandescentes dans le cou du renard ennemi. « Et si aucun de nous n'y survit. » La crainte est formulée à haute voix, se teinte pourtant de curiosité. L'homme qui joue des flancs pour mieux inverser les positions, venant l'écraser sous son poids, sans ménagement, glisser ses mains sous son boxer, oser la brûlure sans merci. Et si c'était la première et dernière fois, qu'un nogitsune invitait un kitsune à danser ? Et si c'était comme ça, que mourraient les renards ?
✻✻✻
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[-18] poker face † (Caliks) - Sam 6 Oct - 13:22

Feliks & Cael

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Ils vivent tous deux avec leurs fardeaux et leurs erreurs. Ils se leurrent tous deux dans des principes de vie qui ne leur apporte probablement que solitude au bout du compte. Cael n’est pas dérangé par cette dernière à cause de la créature et de la glace qu’elle a su créer tout autour de son être. L’aura l’enveloppe comme une barrière protectrice et ravageuse. Elle l’a aidé à s’affirmer, à se venger, mais depuis dix sept années elle ne fait que le consumer un peu plus, l’humanité disparaissant, se tamisant dans un coin au profit de la noirceur grandissante qui se fait toujours plus de place en son sein. Mais au fond, c’est elle qui l’aide à tenir debout. Naïf, Cael n’aurait jamais tenu la cadence dans ce monde de brutes intolérantes. Aujourd’hui, il est encore là, plus fort que jamais et c’est la raison pour laquelle il ne comprend pas la déception qui déforme les traits du Murtagh. Il ne comprend pas pourquoi il lui offre un tel regard lorsque l’obscurantisme reprend ses droits sur sa personne et camoufle l’élan de faiblesse. Jamais encore personne n’a su l’effroyable vérité sur son compte. Il n’en a jamais parlé jusqu’à aujourd’hui. Feliks a donc entre ses mains un élément indéniable de son passé, un moyen de le bousiller par les mots si c’était ce qu’il voulait. Il le pourrait. Il ne suffirait que de paroles bien pensées suscitant des souvenirs cauchemardesques pour faire revenir l’humanité temporairement au triple galop. Pour voir les larmes couler encore. A l’heure actuelle, les images ne défilent plus, elles sont déjà parties, balayées par la créature des ténèbres qui se refusent à souffrir une nouvelle fois avec l’humain qu’il était jadis. Ils sont deux dans ce corps tout en n’étant qu’un, complexité que Feliks vit également à sa manière, car si Cael est le sombre, Feliks en est la lumière.

Il aurait pu dire non, laisser tomber son idée de service et d’échanges mais le renard ne lâche jamais ses parts du marché, et il lui a déjà fait une fleur en acceptant de ne pas user de l’image de son jumeau. Expérience tordue et diabolique qu’il a accepté d’abandonner à moitié au profit de sa seule personne. Ce serait donc lui qui ferait sa propre expérience, attisé par la lumière que l’autre a pu projeter en son sein, réveillant une faille jusque-là en sommeil. Ainsi donc ce sont les émeraudes de Cael et non du nogitsune qui observent son opposé approcher. C’est Cael qui sent le souffle sur sa peau tandis que la créature gronde et étend la glace comme une profonde barricade. L’humain veut la chaleur, curieux de savoir s’il se brûlerait ou si la glace finirait par consumer l’autre à son tour. Pourtant il ne veut aucun mal à Feliks. Les yeux observent quand la créature parle, se repait des crevures du monde en les poussant à la folie. Les sentiments sont destructeurs, ils abusent du corps et de l’âme, ce sont là les convictions profondes du renard obscur. Une expérience tordue, qu’ils se répètent comme une promesse que cela n’arriverait qu’une seule fois. Qu’il n’y aurait pas de deuxième fois. Les doigts touchent la peau, s’emparent du visage du kitsune alors que leurs lèvres se retrouvent dans un souffle mi brûlant et glacé. Cael n’a pas conscience de la froideur qu’il dégage, c’est une chose qu’il n’a jamais expérimenté jusqu’à lors, bien pu conscient qu’en plus de représenter l’ombre et la lumière, les renards étaient capables d’une telle chose. Ce n’est sûrement pas la vérité, tout au plus un ressenti et une image illusoire. Il n’en sait rien mais toujours est-il que la brûlure est bien là. Morsure se fait fugace et violence à la seconde où les dents rencontrent la peau fine et humide de l’une de ses lèvres. Nogitsune grogne en retour, pressent un peu plus ses phalanges contre les joues et amorce un pas en avant. Feliks résiste, refus flagrant de reculer et alors ses propres mains viennent consumer la peau du ténébreux à leur tour. Elles passent sous le tissu fin de la soyeuse chemise, irradient la chair à portée, chaleur aussi agréable que désagréable faisant soupirer le renard. Entre les doigts de Cael, le Murtagh brillerait pratiquement de mille feux, tel un diable venu détruire les ombres. Ca irrite la créature qui pourtant se montre curieuse, fait claquer la noirceur contre la cage thoracique du brun, son souffle se répandant au sein de son autre qu’il veut encore forcer à reculer.

C’est finalement la chemise du psy qui tombe en premier et dont les boutons éclatent en une pluie de petits tac à même le sol qui ne le perturbent pas. Focalisé sur le kitsune qui s’enrage probablement autant que lui, là où Feliks voit des failles où se glisser, Cael voit des éclats de lumière s’effriter de noir et disparaître. Un mélange qui paraîtrait presque magnifique s’il ne se cachait pas derrière une incompatibilité des créatures. Qu’il est ironique de se dire que le kitsune a pris possession du brisé alors que le nogitsune a pris, lui, possession de celui qui espérait tout de la vie. Destin a parfois des choix incompréhensibles. L’un s’enfonce dans l’obscurité quand l’autre aurait tous les moyens possibles d’en sortir. Ce détail, Hoffman est bien loin d’y penser lorsqu’il lâche enfin le visage du Murtagh, une main se frayant un chemin glacé jusqu’à la nuque pour mieux approfondir les baisers. Il ne mord pas, se fait presque beaucoup trop calme comparé au renard lumineux et endiablé qui interrompt leur échange pour mieux se dévêtir. A peine l’a-t-il fait qu’il vient plaquer son corps contre le sien, se faisant brûlure imposante qui réchauffe mais fait aussi souffrir le ténébreux qui couine sèchement sous le choc des températures. Le renard n’en grogne que davantage, tambourine dans le cœur de Cael où le noir le plus sombre se réfugie, comme prêt à exploser dans les veines le moment venu si la lumière vient trop l’envahir. Il refuse toutefois de se séparer de la proximité, comme attiré inexorablement par la lumière et la chaleur. Son cœur bat vite dans sa poitrine à mesure que Cael, l’humain, se sent plus vivant que jamais. Mains ont quitté la nuque et la joue de Feliks pour mieux glisser le long de ses omoplates et de son dos, descendant jusqu’au creux de ce dernier et pressant même la peau un peu trop fort tandis que sa ceinture claque avec force et s’extirpe de son pantalon tout aussi sombre que son âme. Le renard roux est pressé là où Cael sent l’envie grimper sans néanmoins cédé à l’envie de tout déchirer à la hâte. C’est probablement une sournoiserie de plus au sein de cette expérience qui pourrait se révéler désastreuse pour eux deux. Il n’en sait rien et ne s’en préoccupe que peu. Bientôt les chaussures suivent, pour celui qui en a, car Hoffman est déjà pieds nus et il ne fait que tomber son pantalon à sa suite, car ses pas le mènent tout droit jusqu’à l’autre qui irradie de toute sa lumière. Pour peu il pourrait presque voir la forme de l’aura du kitsune autour de l’hôte. Si lumineuse et brillante qu’il s’en brûlerait les yeux. Cette fois, il l’oblige à reculer, l’emmène jusqu’aux abords de la chambre où l’autre l’entraîne déjà dans sa chute.

Au-dessus de Feliks, l’aura noire surplombe ce dernier avec une intensité non feinte, baisers reprenant leurs droits, souffle froid s’immisçant davantage tandis que la peau du renard le brûle, trace presque ses marques rouges à peine il pose ses mains sur lui. Ses joues en rosissent de chaleur, émeraudes brillantes et envie qui le ronge de plus en plus de l’intérieur. Une guerre qui se livre aussi bien en son sein que dans celui du Murtagh, il en est certain comme il le voit littéralement grelotter. J'sais pas si... si j'vais supporter de... Cael entend les mots, arrête un instant leur échange pour l’observer de ses billes où se lisent des émotions qu’il ne retient plus car le renard est trop occupé à grogner et défendre ce qu’il peut du corps contre la chaleur écrasante. Obnubilé par les mots et les lippes de l’autre qui virent lentement au bleu, Cael ne dit rien aux doigts qui effleurent les siennes avant de mieux venir se saisir de sa nuque et l’illuminer de l’intérieur. Sous le geste, Feliks perce une brèche et le soupir devient plus lourd, presque un gémissement étranglé dans le fond de sa gorge sans parvenir à le stopper. Les cuisses s’écartent et le laisse s’approcher davantage, corps tombant pratiquement contre le sien, paumes tremblantes contre le matelas n’étant plus vraiment capable de le tenir. Il a les yeux brillants de chaleur à mesure que le froid perd un instant en intensité et que l’autre en profite pour venir irradier son cou. Et si on en crève... Et si aucun de nous n'y survit. L’agacement palpable qui se fraye un chemin dans les entrailles du nogitsune à entendre pareille bêtises. « Shh. » qu’il lâche sèchement entre ses dents. « Tu vas tout gâcher… » qu’il marmonne ensuite d’une voix rauque avant de couiner presque adorablement. Chier. Faiblesse.

Occupé à s’insulter intérieurement, Feliks profite du frisson et de l’avantage pour inverser leurs positions. Le dos de Cael heurte le matelas avec force, chaleur l’y clouant au même titre que le corps de l’autre. Il n’a pas le temps de protester que déjà il outrepasse la barrière du tissu restant, le clouant définitivement contre ses propres draps dans un souffle éloquent. Il s’accroche immédiatement aux épaules de l’autre, enroule ses bras autour de son cou pour mieux le presser contre lui et l’étouffer au même titre qu’il l’étouffe, même si le froid a perdu du terrain, se rapprochant bien plus de la tiédeur qu’autre chose. « Tais. Toi. » qu’il prononce dans un gémissement en faisant glisser ses doigts le long de son torse jusqu’au boxer qu’il retire d’un coup sec pour mieux se mettre à le caresser à son tour. « …On va pas crever. ». Par contre, il le sait, il ne peut lutter davantage contre l’envie grandissante qui le ronge de l’intérieur. Plus. Il en veut plus.      




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[-18] poker face † (Caliks) - Mar 9 Oct - 22:13

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there will be days when we don’t feel like picking at the stitches keeping us together, days where we clean up our wounds, skin and soul alike, and days when we pour disinfectant on just to feel the sting. ✻✻✻  La température corporelle qui se déglingue, régulation en panique faisant vriller les neurones et le foudroyant jusqu'au bout des nerfs. Il se rappelle Feliks, de cet hiver de l'an deux-mille, à courir les docks avec Milan dans ses pattes, à se lancer des défis à la con. Du tout petit, contemplant les vagues glacées frappant la poupe des bateaux, s'écrasant sur le ponton. Du gosse, lui lançant un grand sourire, avant de se jeter dans l'étendue sombre. C'est sur Feliks qu'on a gueulé. Feliks, qui n'a pas compris pour quelle raison le cadet s'était élancé, lui qui ne savait même pas nager, dans les bras d'une mer vouée à tétaniser ses muscles, pétrifier ses os. J'voulais faire comme toi. Comme toi. Comme l'aîné aux idées à la con, qui avait fait la même chose quelques semaines plus tôt, là où l'hypothermie ne menaçait pas de le briser dès la surface tranchée. Il a toujours voulu faire comme Feliks, le môme, à chercher son approbation dans ses grands yeux. Et Feliks, il n'a jamais rien fait pour le freiner, accroc à l'admiration étincelant dans les prunelles de son frère, toujours tournées vers lui, jamais avec tant de ferveur sur Piel. Contrairement aux autres. A tous les autres. Il se souvient avoir couru sur la jetée. S'être lancé dans les eaux troubles. Avoir senti la morsure contre sa chair et le coup dans ses côtes, brisant sa respiration. Il s'en souvient parfaitement, des flots gelant sa chair, parce que c'est ce qu'il y a de plus proche dans sa mémoire, à cet instant précis. Quand perdu sous la carcasse de Cael, Feliks agonise. Esprit troublé lui filant l'impression d'enlacer un bonhomme de neige. Lèvres qui se retrouvent pour mieux contrer l'assaillant, c'est le dessus qu'il cherche à reprendre, grognant contre les lèvres du nogitsune quand il l'envoie clairement chier, avec ses questions existentielles.

Mais Feliks, il a toujours trop de questions. Et il n'aime pas ça, qu'on ne lui donne pas de réponses. « Gâcher quoi, au juste. » Qu'il rétorque, mesquin, crocs serrés quand les positions s'inversent, nécessité de contrer le froid, d'avoir le dernier mot. Il enrage presque, le renard, de sentir que ça plairait presque à son congénère, à en juger par ce petit bruit émis plus tôt. Et il a la sensation d'être utilisé, comme à de trop nombreuses reprises par le passé. Idée sur laquelle il se méprend peut-être, ou non, qu'il cherche en tout cas à effacer en dispersant sa poigne en de mortelles caresses. Il n'ose imaginer le supplice et ne se prépare pas à le vivre. Corps ramené à celui de Cael, c'est les gelures qu'il s'imagine sur ses épaules, dans son cou, sa bouche qui revient s'oxygéner à la sienne, dévorer l'air qu'il respire pour mieux l'irradier avec plus d'intensité encore. Tais-toi, qu'il lui dit, et le renard grogne à travers les lèvres de Feliks, dévore la gorge qui lui est offerte, peu réceptif aux requêtes de son pair. Trop obnubilé par la chaleur qui regagne progressivement ses veines, emportant à la fois les souvenirs arrachés à un passé appartenant à une autre vie, la main s'affère avec véhémence et les lèvres ne daignent rester scellées. « Gâcher ton expérience tordue. » C'est qu'il se plaît à le lui rappeler, ce terme à la con. Et p'tetre bien que Cael fait bien de lui rendre la pareille, vêtement défait, corps qui s'arque par réflexe. Gémissement qui s'arrache malgré lui à ses cordes vocales, disparaissant dans le cou de son hôte, main valide enfoncée dans le matelas pour estomper la sensation inconnue qui lui décime la chair. Au point de douter des dernières paroles assurées de l'Hoffman. On va pas crever. Il en a pourtant bien l'impression. « J'vais faire une crise cardiaque. » C'est une affirmation qui s'énonce, dents à demi enfoncées dans l'épaule de Cael pour taire les grondement qui s'échappent dès que les caresses se dispersent. A mi-chemin entre un plaisir familier et une émotion qui lui éclate les côtes. Renard qui feule, perd du terrain, se venge dans les mouvements qui se poursuivent entre les hanches de son comparse.

Il ne sait pas combien de temps ça dure. Ses doigts qui ne cessent de s'agiter, abdomen qui frotte contre le sien, d'un mouvement scellant l'envie charnelle, l'envie d'en finir. Pas de préliminaires qu'il avait dit, pourtant, le Murtagh ose à peine s'imaginer la suite des événements. Et il en a une main qui dérive, qui vient s'arrimer à la cuisse, la soulève contre son bassin. En finir. C'est tout ce qu'il pense. Pourtant, y'a comme un truc qui cloche. Et là, il lui en veut subitement à nouveau, décollant sa peau moite de son torse pour mieux replanter son regard dans le sien. Sueur froides ou brûlantes qui s'emmêlent d'un corps à l'autre, l'atmosphère est étouffante et Feliks en perd son latin, à grogner après le nogitsune. « T'as pas remarqué qu'y'a un problème, avec tes mains froides, là. Putain. » Et un coup d'oeil balancé entre leurs ventres, arquant le dos pour le laisser entrevoir... ce qui ne se passe pas. Plus. En réalité. « Mec, t'es un glaçon sur pattes, comment j'suis sensé... comment j'suis sensé bander normalement ? » Voilà, c'est dit. Et il a la protestation placardée au front, à le fixer, figé dans son élan, après maintes caresses ayant dérivé au plus bas, irradié sa chaleur de toutes les manières physiquement imaginables. Cuisse de Cael toujours maintenue dans sa poigne qui se crispe, sa respiration haletante ne daigne se calmer. Et il ne peut se retenir, Feliks, de le lancer. « Voilà, fin de l'expérience, on sait désormais que c'est impossible ! » Il ne bouge pas. N'ose pas. Faux sourire placardé aux lèvres, il a encore le coeur qui palpite et l'excitation maudite qui lui vrille le bas-ventre, quand il se dégage de son emprise. Il ne veut pas crever, Feliks. « C'est p'tetre comme un mécanisme de sûreté. » Mais il n'en peut plus de se tenir ainsi, et finit par revenir s'écraser contre Cael, sans le lâcher, murmurant sa chaleur contre son oreille. « Genre, pour nous empêcher d'aller au bout, d'te faire trop briller. » Brûlure apposée contre sa joue, le renard qui se presse contre le nogitsune, éveille de nouveau les flammes sous sa chair, cherche toujours à bouleverser l'équilibre, disperser sa lumière, ne parvient à s'écarter, à quitter ces failles dans lesquelles il s'est creusé une place. Main qui remonte sur la cuisse, hanches fermement amarrées. Il suffirait d'un peu de volonté. D'un soupçon de volonté, pour sceller la danse du feu et de la glace. Immobilisme forcé.
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[-18] poker face † (Caliks) - Lun 15 Oct - 17:05

Feliks & Cael

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L’un frissonne, grelotte quand l’autre se sent littéralement brûler. La morsure de la brûlure est dérangeante, violente, mais le renard froid ne peut s’empêcher de chercher la chaleur, ou tout du moins l’hôte dont il a pris possession. Car Feliks a bien réussi à se frayer un chemin au creux d’une brèche exposée par Cael un peu plus tôt, émeraudes brillants de cette émotion humaine qui ne transparait jamais lorsque la froideur est entièrement en place. Celle-ci se recroqueville dans le cœur du psy pour mieux le gonfler en vue d’une explosion potentielle de défense, si bien que la tiédeur prend petit à petit sa place, rejetant la glace qui s’effritait encore sur le kitsune quelques secondes auparavant. Sa peau en garde encore les stigmates, fraîcheur combattant la chaleur avec moins de réussite. La glace perd du terrain sans que Cael ne s’en insurge, seul le nogitsune grogne comme un forcené à l’attention de son camarade éclairé. Allongé contre son propre matelas, Hoffman ne cherche pas à inverser les positions afin de reprendre l’ascendant. L’envie est plus grande qu’une histoire de domination, curiosité malsaine autant qu’envie pure et simple de sentir la chaleur le dévorer un peu plus. Le temps d’un battement de cil. Le temps d’un instant. Lorsque les doigts viennent trouver son intimité, le renard gémit dans le fond de sa gorge, incapable de se contrôler, et de toute manière plus les secondes défilent et plus il perd également la maîtrise des sons qui s’échappent de ses lèvres, faiblesses littéralement exposées aux yeux du kitsune. Gâcher ton expérience tordue. Mais Cael grogne à la mention, ne sait plus vraiment de quoi il s’agit en fin de compte. Une vulgaire expérience ? Une curiosité trop grande ou juste une envie charnelle ? Il n’en sait rien, et il s’agit probablement d’un peu tout ça à la fois quand, constatant que ses ordres ne font pas taire Feliks, ses doigts glissent le long du torse pour mieux tirer sur le boxer et se saisir à son tour de l’intimité du brun.

Bien sûr qu’il y a la cruelle envie de le faire taire, mais il y a aussi le désir de le faire céder, et quelle adorable mélodie que de l’entendre gémir lui aussi, sans qu’il ne puisse y résister. Petite victoire au travers de leur guerre à semi-ouverte. Le souffle qui se répand au creux de son cou le fait frissonner, si bien qu’il en accélère ses caresses tout en soupirant lui-même dans la température ambiante étrange. J'vais faire une crise cardiaque. Et voilà Feliks qui parle encore, force le nogitsune à soupirer de contrariété au-delà de ses soupirs éloquents. L’autre bras encore enroulé au kitsune lui permet de presser la peau de son dos en réponse aux dents qui s’échouent à son épaule. Un bref grognement s’échapper cette fois de ses lippes et Cael ronchonne en se fiant aux sons du brun, accélérant ou ralentissant ses caresses assassines sur sa virilité. Il le ferait céder autant que ses propres failles ne s’écartent à la lumière. Refusant de répondre aux plaintes du renard lumineux, le psy continue de presser son corps contre le sien, chaleur grimpant jusqu’à ses joues qui rosissent sous la crispation de plaisir et les doigts du Murtagh. Sa respiration se fait un tantinet sifflante quand il tente pourtant de retenir ses gémissements ou couinements tous plus adorables les uns que les autres. Nogitsune se remet à grogner et cogner contre le corps de l’hôte, cherchant à attaquer la lumière trop irradiante du kitsune. La raison et la réflexions ne se font déjà plus lorsque Feliks soulève sa cuisse contre son bassin. Il en a un plus grand frisson encore, Cael, d’expectative à l’idée de savoir si oui ou non, la glace prendrait l’ascendance sur le feu, ou s’il ne ferait que se noyer dans l’enveloppe de chaleur brûlante diffusée par le plus lumineux des deux. Il y a un bref instant de panique mais… Rien ne vient. Pire. Tout s’arrête.

La chaleur perd du terrain dès la seconde où son torse se sépare du sien et que les émeraudes qui s’étaient fermées se rouvrent sur l’expression contrariée du renard adverse. T'as pas remarqué qu'y'a un problème, avec tes mains froides, là. Putain. Ses doigts s’arrêtent à leur tour et il plisse les yeux, fusillant presque Feliks du regard. Feliks qui grogne encore, ce putain de rabat-joie. Les yeux s’abaissent et les émeraudes suivent, aperçoivent et comprennent instantanément le problème. Mec, t'es un glaçon sur pattes, comment j'suis sensé... comment j'suis sensé bander normalement ? Lèvres pincées et sourcils froncés, Cael est on ne peut plus agacé tandis que leur position ainsi figée laisse à désirer. Pour peu, ils seraient presque dans un remake de comédie avariée. La poigne sur sa cuisse se fait plus forte et il gronde en réponse, souffle toujours saccadé. Hors de question que ça s’arrête maintenant. Les mains froides refusent de lâcher l’intimité du Murtagh, Murtagh qui semble vouloir se défiler si l’on s’en tient aux mots qu’il balbutie. Non, certainement pas. Avant qu’il n’ait le temps de dire ouf, noirceur s’emparant de ses billes vertes à nouveau et comme jamais auparavant, ses doigts sont contraints de se séparer de la virilité du brun, corps de ce dernier retombant contre lui, sourire forcé aux lèvres. C'est p'tetre comme un mécanisme de sûreté. . Cael grogne en réponse sans dire un mot. Genre, pour nous empêcher d'aller au bout, d'te faire trop briller. Le murmure le fait soupirer bien malgré lui et la colère qui irradie son corps ne fait que le rendre bien plus tiède encore, chaleur distillée dans tout son être en dehors du cœur. Il la fait palpiter jusqu’à ses extrémités tandis que l’autre bouge, main remontant le long de cette cuisse où se trouverait probablement une marque de doigts un peu plus tard. Il ne dit absolument rien, se mure dans un silence qui ne se veut pas rassurant. Feliks prononce des mots qui vont pourtant dans le sens contraire de ce que son corps semble vouloir. Ca pourrait faire sourire le nogitsune s’il n’était pas concentré sur sa propre température corporelle pour inverser la tendance. Le kitsune se colle et il en laisse exceptionnellement la brûlure le pénétrer, juste ce qu’il faut pour permettre à ses paumes de se réchauffer. Discrètement, et pendant que la chaleur continue de se distiller dans ses veines, Cael se met lentement à onduler contre lui, comme il peut, juste ce qu’il faut pour essayer de raviver la flamme que l’autre semble avoir momentanément perdue. Lorsque les mains du renard sombre se remettent à bouger, l’une vient se presser contre ses fesses et l’autre se remet à le caresser, cette fois la froideur polaire a disparue. Juste un temps. « Je sais que t’en as envie aussi… » qu’il murmure alors sans lui laisser de répit, doigts s’obstinant à tout réveiller. « Parce que t’es trop curieux de savoir si j’vais vraiment briller ou pas. ». Un sourire en coin revient à ses lèvres alors qu’il entreprend toujours de le faire céder. « Et parce que tu veux savoir si ça pourrait te plaire également. ». Ses caresses s’arrêtent, subitement, lèvres à portée des siennes, murmures supplémentaires résonnant tout contre ses fameuses lippes adverses tandis que les prunelles ne le quittent pas du regard. « J’suis pas l’un de tes vulgaires clients Feliks. ». Il est mieux que ça, et certainement plus intriguant. « Dis-moi, c’est quand… La dernière fois que t’as pris ton pied ? ». La chaleur explose aux extrémités de ses doigts, comme s’il l’avait finalement encore retenue tout ce temps-là. Son corps se cambre contre celui du lumineux. Il ne suffirait que d’un petit effort, main pressant contre ses fesses, pour qu’il ne cède définitivement.    



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[-18] poker face † (Caliks) - Sam 20 Oct - 21:47

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there will be days when we don’t feel like picking at the stitches keeping us together, days where we clean up our wounds, skin and soul alike, and days when we pour disinfectant on just to feel the sting. ✻✻✻ Le souffle ne lui revient pas, thorax haletant écrasé contre la peau nue de son hôte, main qui dégringole de la cuisse à la hanche, de plus en plus incertaine. Frustration brutale placardée aux entrailles, mêlée à la satisfaction d'emmerder Cael. La contrariété dans ses prunelles, ça ne lui a pas déplu, à Feliks, qui a toujours une dent contre lui pour les avoir poussé dans cette direction-là. Scène surréaliste, le kitsune prend de plus en plus de place, accueilli contre la volonté du nogitsune, sur l'impulsion de l'Hoffman. Et il le sent, l'irlandais. Que ça se réchauffe, lentement mais sûrement. Il se l'demande, ce qu'il est en train de foutre, à le laisser progresser là où il songe pourtant avoir rendu les armes en le lâchant. « Qu'est-ce-que tu fous... » Fatigue de la bataille collée aux cordes vocales, la voix est plus rauque que d'ordinaire, se glissant dans le cou de Cael. Qu'est-ce-qu'il fout, ouais, à subitement se laisser faire. Le froid se retire doucement de l'étreinte, et la douleur figée entre ses côtes se ravive sur le même tempo, émergeant à nouveau comme un poignard en plein coeur. « Non... » Dans un murmure presque inaudible. Non, que ça ne revienne pas. Pas maintenant. Parce qu'il n'en peut plus, l'humain, de porter son deuil, de penser au jumeau, à chaque seconde de chaque jour avoisinant la date fatidique. Il se crispe légèrement, à courir après une respiration qui ne daigne lui revenir, encore aux prises aux émois insufflés par la danse avortée. C'est à ce moment très précis qu'il le sent qui recommence à bouger. Et ça le perturbe, le Murtagh, en témoigne le grognement de protestation qu'il lâche contre son épaule, là où le pincement redevient plus pressant au fond de son ventre.

Si obnubilé par l'anesthésie émotionnelle apportée par le froid factice qu'il ne prend pas garde aux agissements de Cael. Le laissant se mouvoir si ça lui fait plaisir, Feliks se déconnecte, râle contre le renard là où il gagne pourtant du terrain. A croire que ce n'est plus la brûlure à apporter, la lumière à disperser, que l'homme recherche, là où la créature proteste. A croire que ce dont il a besoin, le coeur en berne, c'est de se retrouver dans l'obscurité, ne plus rien voir, ne plus entendre. Ne plus rien ressentir de ces épines qui s'enfoncent dans sa poitrine. Alors, quelque part, c'est inconsciemment qu'il se laisse faire. Gémissement lâché à l'oreille de Cael qui redouble de ténacité, Feliks pourrait le provoquer sur ce désir fâcheux d'en revenir encore et encore à leur accord, si ses nerfs ne se mettaient pas à vibrer un à un. Poigne échauffant le désir d'éteindre le chagrin, de laisser la peine disparaître, c'est une lutte interne qui se joue derrière ses paupières closes. Créatures qui luttent, se rejettent, contrariées par leurs hôtes qui s'enlacent malgré les avertissements sourds des renards. Il en gronde contre la mâchoire de Cael, Cael qui l'assure de son envie, celle qu'il n'a de cesse de repousser, qui se fait pourtant bien plus pressante. Carcasse qui parle dans ses silences, chair en éveil qui s'imprime un peu plus fort encore contre lui, muscles du dos qui se tendent là où l'autre susurre. Il en redresse la nuque, revient planter ses prunelles décomposées par le plaisir dans les siennes, souffle entrechoqué contre les lèvres de l'Hoffman. « Tu. Ne. Sais. Rien. » Mâchoires crispées sur les témoignages de son désir, le regard s'assombrit en contemplant Cael. Il ne sait rien, mais en sait pourtant beaucoup. Bien plus que ce que Feliks n'admettra, sans doute. Et là, ça s'arrête.

Supplice rendu en retour, les lèvres se pincent dans la chaleur étouffante, Feliks réalisant seulement que ses doigts ont un peu plus harponné le flanc du renard. Renard qui lui parle des clients, sourcils qui se froncent en réponse. Difficulté à déglutir quand la tension se fait trop forte, souvenir déplaisant ramené de force par les mots de Cael, Feliks finirait par s'en éclater les canines à trop serrer les dents. « Arrête ça. Parle pas d'eux. » Si bien une demande qu'un ordre dans le grondement qui se disperse entre leurs lippes qui se cherchent. Parce que personne n'en parle. Personne. Pas quand ça le lacère, de s'imaginer à nouveau les mains non attendues sur sa peau, les lèvres perdues sur son corps, les étreintes guidées par l'obsession vénale du kitsune. Et il en frissonne, à sentir Cael qui presse contre son bassin, la chaleur qui se disperse entre ses doigts et les sensations brutales qui le saisissent entre les jambes. Il en a le front qui retombe contre le sien, pupilles dardées dans les siennes, à l'entendre lui demander quand il a pris son pied pour la dernière fois. Et inévitablement, Feliks pense à Ezra. Et la plaie béante s'élargit dans son thorax. Tarir l'hémorragie d'émotions. Voilà ce à quoi il aspire, Feliks, en suivant le mouvement imposé, gestes emmêlés venant concrétiser l'union, cessant toute résistance.

Son coeur s'arrête. Pour de bon. De longues secondes, il lui semble, des minutes peut-être ? Le temps se fige et le monde disparaît. Imaginaire, sans doute, la sensation du sang qui gèle, craquelle son corps. L'abdomen chavire et la poigne se renforce sur la hanche. Il abandonne son regard en s'immisçant en lui, écorchant sa joue de sa barbe, venant étouffer le râle sonore dans le matelas. Second bras venant soutenir son poids, l'empêchant de sombrer alors que ses reins s'immobilisent, submergés, déstabilisés. La violence le bouleverse, et le palpitant repart de plus belle, s'écrasant brutalement contre les côtes de Cael. Kitsune qui peste, hurle à l'affront, suffoque entre les ombres et offre ses étincelles. Mais il n'en veut pas, Feliks. N'est pas prêt pour l'éclaircie, quand enfin l'instant le détache de ses centaines de préoccupations. Et cette fois, il la ferme. Pas assez de souffle pour parler, pas assez de concentration pour formuler une remarque. Hanches qui s'animent, s'éloignent pour mieux revenir s'enfoncer contre les siennes, nouvel éclat aride entre les cuisses, là où le torse se congèle. Il en a le bras qui tremble, effort considérable pour ne pas flancher, plaintes rauques sans équivoque, corps qui se disloque dès qu'il repart de plus belle, à coups de reins erratiques, projetant la lumière pour mieux s'abriter dans sa pénombre.
✻✻✻
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[-18] poker face † (Caliks) - Ven 2 Nov - 18:43

Feliks & Cael

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Il y a toujours cette putain d’envie de le chercher. De le pousser dans ses retranchements, Feliks. Un renard lumineux n’est que présence désagréable pour un obscur, et pourtant Cael apprécie le bougre sûrement bien plus qu’il ne veut le laisser penser. Apprécier dans le sens purement amical du terme, car si son cœur n’est pour l’heure nullement épris, il le serait bientôt. Et pas par lui. Les corps se collent, s’éloignent, arrêt net et précis de la course folle. Le nogitsune n’est pas d’accord, il gronde et hurle au cœur de l’Hoffman, montre les crocs et ne saurait les remballer, mais cet idiot manque de tout faire capoter. Il abandonne un peu trop vite Feliks, chose que le psy a déjà pu observer et noter chez lui mais il ne s’en tirera pas aussi facilement cette fois. La brèche dans laquelle le kitsune s’immisce et lui insuffle un souffle nouveau de chaleur instantanée, Cael s’en sert et puise suffisamment dans cette dernière pour la diffuser dans tout son corps glacé. Ce n’est au fond qu’une illusion, simple résultante du contact s’un éclairé avec un ténébreux. Drôle d’expérience qu’ils mènent tant les créatures grondent et refusent de se mêler l’une à l’autre. Son souffle au creux de son cou qui lui arrache des frissons récurrents, le renard sombre se fait violence pour ne pas répondre à la semi-question de l’autre. S’il refuse de bouger, Cael le fait lentement pour lui, doigts glissant à nouveau vers la chose tant désirée à en faire exploser la glace vouée à le consumer. Temporairement, les jeux sont inversés, et la tiédeur vient réveiller les sens, faire disparaître le malaise du Murtagh en une seule caresse. Ca gronde dans les entrailles du kitsune et Hoffman ne peut qu’en sourire en coin, présence obscure toujours à ses côtés et tapie dans les ombres de son cœur noirci. Un cœur battant la chamade un peu trop vite face aux prunelles qui reviennent le scruter. Cael ne baisse pas les yeux, refuse littéralement de les quitter, même lorsqu’il grogne, même lorsque l’indescriptible prend forme sous ses yeux. Une certaine forme de colère, mais une certaine forme de désir aussi. Alors le ténébreux s’en amuse, caresses se font plus suggestives encore, rapidement mêlées à la cambrure de ce corps qu’il sait désirable malgré tout. Tout est fait pour se coller à Feliks, afin de mieux lui susurrer la vérité qu’il refuse d’assumer. Il en a envie. Peu importe ce qu’il dit et peu importe ce qu’il souffle. Parle pas d’eux. Le sourire disparait, mais il est toujours lisibles dans les deux billes d’émeraudes qui luisent presque de flammes.

Les doigts s’arrêtent, souffle lâché au moment où le front se pose contre le sien. Le nogitsune grogne et continue de s’insurger mais l’humain veut plus de chaleur. Il veut renouer avec la lumière le temps de plusieurs minutes, juste pour se rappeler ce que ça fait. Ne plus être anesthésié et perdu dans les méandres de la facilité. Il est toujours plus simple d’ignorer que de réaliser. Et lorsqu’enfin les barrières s’abaissent. Lorsqu’enfin la lumière s’impose en son sein, Cael en retient son souffle, ongles s’enfonçant dans la nuque du Murtagh qu’il était venu attraper quelques secondes avant. La respiration est coupée nette dans son élan, le pousse à se cambrer davantage. Une sensation qu’il avait oublié ces derniers temps mais une sensation nouvelle qu’il n’a jamais connue non plus. Sa hanche est comprimée, mais ça ne l’empêche pas de venir enrouler ses jambes autour de la taille du kitsune. La noirceur, elle, éclate dès qu’il accepte de prendre une inspiration, gémissement rauque s’échappant alors du fond de sa gorge sans qu’il ne prête attention aux douces éraflures sur sa joue. Il ferme les yeux sur l’attaque brûlante, se retient de chavirer et inverser les rôles à nouveau. Les ténèbres se défendent, sortent du cœur pour mieux se propager et tout glacer sur leur passage, tout du moins essayer. « Fe…liks. » qu’il balbutie tant bien que mal entre deux souffles brisés, sa main libre venant presser la peau du brun au niveau de son flanc gauche avec force. Nul ne saurait dire s’il grogne ou gémit sans se retenir, il s’agit sûrement du mélange des deux au gré de la lumière qui tantôt l’assaille et tantôt paraît s’éloigner. Les renards s’affrontent de manière interposées tandis que les hôtes se meurent de chaleur et de glace. Pourtant, aussi violente soit l’obscurité, elle fatigue bien plus vite que la lumière, à demi noyée par la brèche dans laquelle la chaleur vient l’étouffer progressivement. Cael bouge bientôt avec lui, comme il peu, pour accompagner la cadence. Il glisse alors ses doigts dans les cheveux de Feliks sur lesquels il tire presque sans ménagement. Aucune envie d’être tendre pendant ces quelques secondes où il s’y accroche comme à une bouée de sauvetage. Et entre ses lippes ne s’envolent que les chants du plaisir rencontré. Incapable de parler à l’image de son autre, Hoffman décide tout bonnement de la fermer et suivre le rythme, se sentant être littéralement consumé de l’intérieur. Il en a la chaleur corporelle qui augmente encore et encore, le poussant à venir attraper le visage du Murtagh pour mieux y coller ses lèvres contre les siennes dans un vain espoir de permettre à la noirceur de gagner du terrain. Malheureusement pour le nogitsune, il est en train de perdre la partie, recroquevillé dans un coin à proximité de la brèche luisante. Totalement aveuglé par la lumière.

Il resserre son emprise, comme il peut, la respiration erratique et sifflante entre deux gémissements. Il s’accroche aux épaules, doigts tremblants contre la peau qu’il pourrait griffer ou même déchirer tant la brûlure le dévore de l’intérieur. Le renard sombre se protège, mécanisme de défense enclenché puisque l’attaque n’est plus envisagée. Et bientôt Cael trouve étonnamment sa plénitude, brillant comme le soleil. Un sourire nait tout contre les lèvres de Feliks, de ceux qui n’ont rien de narquois ou de sournois, un pur sourire de soulagement lorsque les prunelles vertes se rouvrent, observent temporairement le visage de l’autre. Regard de celui qu’il aurait pu être, juste avant qu’il n’atteigne son paroxysme et se resserre un peu plus contre Feliks, sa lumière explosant avec la sienne dans un élan de plaisir non retenu. A en retomber net contre le matelas, l’oxygène donnant l’impression de ne pas parvenir assez vite aux poumons. Le temps de plusieurs battements de cœur, le nogitsune n’est plus là, planqué pour nier. Planqué pour cacher la couleur flamboyante qui est temporairement sienne. Cael a aimé ça.  



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[-18] poker face † (Caliks) - Sam 17 Nov - 14:33

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there will be days when we don’t feel like picking at the stitches keeping us together, days where we clean up our wounds, skin and soul alike, and days when we pour disinfectant on just to feel the sting. ✻✻✻ Il s'est pas imaginé ça, Feliks. Ne l'a pas fantasmé, jamais. Y'a jamais eu d'ambiguïté jusqu'à ce soir. Et les minutes se dispersent, trop vite. A en oublier de quelle manière ils ont fini par mêler leurs émotions contraires, à en égarer les vêtements. Comment il s'est retrouvé entre les cuisses de Cael, ça ressemblerait presque à un rêve éveillé, l'genre où la moitié des détails peine à percuter. Contrarier le renard, c'est un sport régulier. User de son immaturité latente pour contrer les pensées réfléchies, lutte permanente pour continuer à se conduire en éternel enfant. A ce point, pourtant, jamais. A en sentir le kitsune planter ses griffes dans sa propre chair, harponnant ses omoplates pour mieux le tirer en arrière. C'est sans compter sur les mains de l'Hoffman qui l'empêchent de reculer, dispersent les frissons contre l'épiderme et déploient les plaisirs. De ceux dont il n'veut pas, qu'il prétend, pourtant happé par l'obscurité qui persiste entre les gerbes scintillantes. Crépitations muettes sur la peau de son sombre alter-ego, dès que les muscles se frôlent. Tantôt torture, tantôt indéniable implosion au fond des entrailles. Et il se perd. Il se perd, et compte bien entraîner Cael dans cette chute qu'il lui a demandé.

La douleur disparaît dans sa nuque là où les ongles s'accrochent. Vague souvenir des nerfs qui se focalisent sur autre chose. Sa propre perte. Celle qu'il accepte, bras grands ouverts, poitrail offert à la noirceur qui rôde d'un coeur à un autre. Il en perd son souffle, gronde à s'en écorcher les lèvres. Y'a son nom qui chatouille son oreille et le pousse à continuer. A s'imprégner de la voix pour mieux suivre le renard sombre. Le seul qu'il distingue encore, dans la pénombre à laquelle les côtes s'ouvrent lentement. C'est le kitsune qu'il chasse, à chaque élancement qui anime ses reins. La créature qu'il repousse, pour en enlacer une autre. Et il faut bien qu'il continue à briller, pourtant. Qu'il s'anime quelque part. Les rayons d'un soleil sur le déclin abandonnent les pupilles de l'Irlandais. L'éclat se meurt à chaque pression des bas ventres, vient balayer les traits de l'Hoffman pour mieux délaisser les prunelles du Murtagh. Et c'est tout ce qui compte, à cet instant précis. Détruire cette malice persistante qui le laisse croire qu'il y a une solution à tout. Piétiner cette optimisme qui l'a rendu trop con, à de trop nombreuses reprises. Abandonner le gamin aux veines saturées, mort cette nuit-là, pour ne ressentir que ce à quoi il aspirait alors. Le néant. Un grand vide dans le thorax, dépourvu de la moindre émotion. Le nez perdu dans son cou, là où s'étouffe la symphonie d'un plaisir douloureux, il en grogne quand il est contraint à redresser la nuque, à replanter son regard dans le sien. Y'a plus grand chose de Feliks sur le visage qui lui appartient pourtant. Jamais si peu ressemblant en portant pourtant ses propres traits. Y'a que le désir qui se manifeste encore et les échos des délices d'une chair déchaînée, peints sur sa gueule comme si y'avait que ça qui le poussait encore à exister. A se mouvoir contre lui, à le laisser l'accompagner, pour mieux se laisser envahir par le froid qui lui pétrifie les côtes. Et il le contemple, à ne presque pas reconnaître l'homme qu'il surplombe. A trop lui offrir les lueurs brûlantes, y'a cette expression qu'il ne lui a jamais connu. Parfait miroir inversé du changement qui s'opère en lui, à lui dérober les ténèbres pour s'y oublier. Abandonner le masque de douleur crispant ses traits. L'incertitude persistante à chaque seconde de son existence. L'assurance est éclatante, la volonté implacable, dans les yeux noirs de l'homme au kitsune. Celle de continuer, encore et encore, parce que s'égarer dans l'indifférence a quelque chose de reposant. « Cael. » Comme une réponse sur le tard. Le constat étrange. L'air de susurrer, d'un souffle lourd, un c'est toi ? T'es encore là ? Il en a l'esquisse d'un sourire au coin des lèvres, celles qui s'écrasent contre celles du nogitsune sans protestation. Noient leur plaisir en irradiant de leurs dernières flammèches celles qui leur sont offertes. Et c'est là qu'il achève de l'inhaler. Que le coeur se tord dans une ultime protestation du renard clair, avant de se calmer.

Les cuisses de Cael arrimées aux hanches, la main libère la chair pour mieux venir se glisser sur son front. Balayer les mèches sombres, glisser jusqu'au cou, se glisser sous son dos. S'agripper à lui, en sautant à pieds joints dans le gouffre qu'il a creusé. Vertige coincé dans la gorge, Cael sourit là où Feliks ne parvient plus à respirer correctement. Caresse des lèvres qui s'essoufflent. Mouvement qui s'accélère, incontrôlable, et prunelles qui rencontrent les siennes. Un autre Cael. Un autre Feliks. Sans douleur. Anesthésié. A ne vibrer que du plaisir qui lui broie les os en autant de plaintes rauques. Et il veut pas que ça s'arrête. Pas quand ça résonne comme une liberté surréaliste, de déambuler dans le noir, de se perdre sans filet de secours. Il le sent pourtant, son renard, qui n'aspire qu'à réinvestir entièrement ce corps devenu le sien depuis des années. Et il a envie de s'égosiller, à mesure que ça monte, que ça le contraint à se crisper contre Cael sans parvenir à se maîtriser. Non. Coincé en travers de la gorge, cils asséchés ne voulant pas de ce malheur prêt à revenir gratter à ses tempes d'une minute à l'autre. C'est quand ça explose et le brutalise de l'intérieur qu'il comprend, Feliks. Qu'il joue avec le feu. Qu'y'a rien de bon à se frotter à un renard aussi sombre, au risque de ne plus aspirer à sa propre réalité.

Y'a quelques secondes de latence où il bouge pas. Le corps écrasé contre celui de Cael, dépourvu de toute impulsion vitale, il se l'demande, Feliks. Le dit p'tetre même à haute voix, il n'sait pas vraiment. « On est morts. » Comme une certitude. Faut dire qu'ouais, dit comme ça, ils le sont, depuis un moment déjà. Et par on n'sait quelle force, il parvient à se retirer, à rouler sur le côté et à retomber, le dos plombé contre le matelas, comme s'il allait y disparaître. Frissons qui martèlent sa chair maintenant que la chaleur l'a quitté. Que Cael n'est plus là pour réchauffer ses cellules à chaque nouvelle friction. Le regard fixe le plafond et se perd. Les paupières finissent par se fermer, à en oublier le tableau, ce qui vient de se passer. Carcasse enclavée dans son enveloppe glaciale, éphémère, c'est lorsque celle-ci se disloque et se craquelle que la lumière cherche à retrouver son réceptacle originel. A cet instant précis que le deuil se met à lui chatouiller le crâne pour migrer jusqu'au torse sans détour. Que l'émotion se remet à circuler librement dans ses veines, que le kitsune s'éloigne de Cael pour revenir se frotter à ses entrailles. Et ça fait mal. A cet instant précis, vivre fait mal.
✻✻✻
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[-18] poker face † (Caliks) - Lun 3 Déc - 20:59

Feliks & Cael

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Le souffle se meurt à la toute dernière seconde d’explosion de lumière. Une plénitude qui lui parait sans fin, vouée à demeurer ainsi de longues secondes et de trop grandes minutes. Cloué contre le matelas, corps épuisé, nogitsune recroquevillé, Cael s’imprègne de ce qu’il vient de se passer, de la chaleur temporairement retrouvée. Voilà bien longtemps que celui qu’il était n’avait pas pris autant de place dans un seul et même corps. C’est l’expression quasi béate de son sourire qui en dit long sur ce que tout cela lui a fait. Oui, pour peu il pourrait bien se croire mort une seconde fois. Ou en train de ressusciter grâce à Feliks. La sensation est bien étrange, de l’avoir contre lui, jambes retombant mollement contre les draps trop chauds, ce n’est pas chose à laquelle il aspirait de prime abord ni n’imaginait avec le kitsune. Rien que de penser à la lumière il aurait pu en avoir la profonde nausée, mais les voilà lovés l’un contre l’autre, renard lumineux glissant de côté pour retomber et s’écarter de lui. Une vague de froid le saisit aussitôt, éveille le nogitsune en sommeil qui plane encore et cherche à comprendre ce qui a bien pu se passer mais qui refuse pour l’instant de bouger. La respiration, elle, peine à s’apaiser et il faut un bon moment au renard pour se remettre de ses émois à mesure que la noirceur reprend sa place et anesthésie tout le reste, faisant disparaître progressivement le sourire de son visage. Ne reste plus que l’apaisement qui crépite comme un feu qui tente de reprendre du poil de la bête mais qui pourtant se meurt lentement. « Non, on ne l’est pas. On est… » qu’il commence à murmurer. « … Bien trop vivants. ». Tellement vivants que le myocarde n’a de cesse de battre la chamade, fatigue exponentielle s’emparant de lui, l’obscurité continuant de le maintenir dans une plénitude assurée là où Feliks récupère ses craintes les plus émotives. En silence, le nogitsune aux émeraudes à nouveau vides d’émotions s’allonge de profil, se tourne vers le brun aux cheveux autant en bataille que les siens. Il sent son trouble, ce dernier le frappe et l’enivre avec une force délicieuse. Lorsqu’il pose sa main contre l’épaule du kitsune, ses doigts sont redevenus froids. « Tu veux le revoir ? ». Cael ose demander, parce que même si ses billes vertes ne reflètent plus la moindre émotion, le voir de la sorte ne le réjouit pas. Si les traits de son visage sont redevenus sombres, son cœur brille toujours d’une certaine lueur, renard noir à l’aura tâchée de roux flamboyant qui ne disparait pas totalement.

« Il n’y aurait pas de contrepartie cette fois. ». C’est là ce qu’il ajoute en faisant face au silence qu’il juge un peu trop long. Sans doute le nogitsune n’aurait-il pas dû exiger ce genre de prix mais ça avait été plus fort que lui, plus fort que sa curiosité des plus bizarres et malsaines. Cael était capable d’avoir de bien drôles d’idées, et si cette sensation est étrange, définitivement dérangeante, il ne la regrette pas. En attendant la réponse de Feliks, il se tourne une nouvelle fois pour être sur le ventre, la tête nichée dans l’oreiller moelleux. Ses paupières luttent pour rester ouvertes mais il ne les fermera pas tant qu’il ne saurait pas ce que veut son semblable à la lumière chaleureuse. Quoi qu’ils en disent, ils se complètent dans leurs différences, un constat que le psy ne peut que penser, même s’il ne parlerait jamais à personne de cette expérience. Il restait à s’assurer que Murtagh ferait de même. « Mon but n’était pas de faire mal en tout cas. ». Pour une fois non, c’était bien plus sournois mais aussi risqué pour lui-même qui s’était pris au jeu. Qui aurait cru qu’il s’adonnerait à ce genre de pratique avec un de ses semblables opposés ? Sûrement pas lui ! Et pourtant, voilà où ils en sont, étalés de tout leurs longs sur le lit du ténébreux, Hoffman sachant pertinemment les effets qu’ont pu avoir la lumière sur lui. Et comme s’il sentait le regard de Feliks, il précise… « Je ne pourrai jamais être comme toi, Feliks. Tu aurais beau m’inonder et me noyer dans la lumière, celle-ci ne resterait pas indéfiniment. ». Stricte vérité. Il le sait et le sent dans le fond de ses tripes. Alors il laisse retomber le silence entre eux deux, attendant le verdict pour savoir si oui ou non il doit adapter ses traits à ceux de celui qui se trouve à ses côtés.      



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