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Clarence + Shit !

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Clarence + Shit ! - Lun 14 Mai - 1:41


Shit !
Mes yeux s'ouvrent et se ferment. Inconscience partielle. Je suis allongé dans un lit d'hôpital, sans réellement me souvenir clairement comment tout s'est produit. Je travaillais, je gagnais mon pain durant ma journée au cinéma. J'ai accueilli plusieurs personnes, dont un homme que je n'avais jamais vu auparavant. Un physique agréable malgré un âge avancé, bien plus vieux que moi. Bien deux fois mon âge, si pas plus. Il est allé voir son film, un ticket pour un porno que je lui ai donné en échange de quelques dollars. Je ne pensais pas réellement qu'il irait voir ce genre de film, paraissant plus cultivé. Mais qu'importe, ils sont tous les mêmes au final. Peu avant la fin du film, j'ai terminé mon service. Je venais de prendre mon sac à dos lorsqu'il est sorti de la salle. Hors du cinéma, je l'ai abordé sans aucune honte. « Hey m'sieur ! Alors, le film, ça t'as plu ? T'as pu te pogner tranquille ? » Cru, cash. Je suis naturel, qu'importe la situation dans laquelle je me trouve. Un large sourire aux lèvres, je sens un certain malaise s'installer. Il ne doit pas apprécier mon intervention. Je penche la tête légèrement sur le côté, plissant les yeux. « T'as honte de ce que t'as fait ? Je te juge, mais tu fais ce que tu veux... J'en ai vu d'autres ici ! » Delivrance, tais-toi.

Vêtu d'un slim noir troué au niveau des cuisses, j'arbore un pull en mailles blanc cassé un peu trop large pour moi. Mes Boots aux éternels lacets non-noués dans lesquels mon slim entre, mes dread  ne sont pas attachées, s'emmêlant le long de mon dos et sur mes épaules. Un look assez banal pour moi qui peut être bien plus marginal que ça. Je tente de me résonner pour le boulot, ce qui n'est pas toujours facile. C'est dans cet accoutrement que j'ai accosté cet homme. « Deli ! » Lui dis-je en tendant ma main, tout sourire. « Je te parle de ton film de boules sans me présenter. Maintenant, c'est chose faite ! Nous ne sommes plus des inconnus ! » Stupide, je suis vraiment stupide parfois. Je parle, je parle et je ne lui laisse pratiquement pas le temps d'en placer une. « Tu sais monsieur, tu vas voir du cul. Si jamais ça te dis, je peux t'offrir le mien gratos ? Ok, t'es pas tout jeune mais t'es vraiment pas mal tu sais. Tu veux baiser ? Tu veux me baiser ? » Oui, vraiment très stupide. Je n'en rate pas une, je me laisse presque trop aller alors que je ne le connais pas du tout. Il pourrait être un violeur, ou même un pédophile. Dans ce cas, il accepterait peut-être vu mon jeune âge. Pas encore complètement majeur dans ce doux pays que sont les Etats-Unis d'Amérique.

Ma main se pose sur ma cage thoracique, une vive douleur se déclare au niveau de mes poumons. Je n'écoute pas vraiment ce que me réponds l'homme. Mon regard posé sur lui, je me concentre sur ma respiration. Je lève un doigt et le pose sur ces lèvres. « Attends... » Ma respiration est sifflante. J'inspire profondément, et reprend rapidement. « Attends m'sieur ! » Je sors mon puff Ventalin de mon sac à dos et en prend deux doses. Expirer, le mettre en bouche et inspirer profondément tandis que j'appuie sur la bombe de médicament afin de l'inhaler. J'inspire une nouvelle fois tandis que je range mon médicament. Je ne le regarde pas, mais lui dis « Pardon m'sieur, je t'ai coupé. Tu disais ? » Mes poumons me font encore souffrir, mais je me persuade que ça va un peu mieux. Saleter de maladie, saleté d'asthme, si c'est réellement ça. Relevant la tête, je reprends de plus belle. « Alors, envie de moi ? » Dis-je, avant de m'effondrer genoux au sol. Ma respiration est haletante, je respire difficilement. Les mains au niveau de mes poumons, ma respiration est sifflante et rapide. J'entre en crise. Je ferme les yeux, tente de me calmer. C'est si soudain, l'oxygène me manque cruellement. Je n'écoute plus, je veux que tout aille bien. Perte de connaissance.

Ce qu'il s'est passé ensuite ? Je n'en ai aucune idée. Mes yeux s'ouvrent légèrement, je suis dans ce lit d'hôpital. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Comment suis-je arrivé ici ? Je vois cet homme dans un coin de ma chambre individuelle. Un masque sur le visage, je suis sous oxygène. Pourtant, je me mets à paniquer. Ma respiration s'accélère. Je ne le connais pas, je ne sais pas qui il est, ce qu'il fout là. Et je parle, arrachant le masque. « Putain mais t'es qui toi ? » Je n'ai aucun souvenir de ce qu'il s'est passé. Manque d'oxygène. Encore du mal à respirer, je finis par remettre le masque sur mon visage, et j'inspire profondément. Ma respiration est encore sifflante. J'ai mal, vraiment mal. J'ai encore fait une crise, et je devrai remercier cet inconnu dont je ne me souviens absolument pas. Ni de lui, ni de notre conversation.

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Clarence + Shit ! - Mar 15 Mai - 3:13



shit !
Clarence & Delivrance

«A learning experience is one of those things that says, 'You know that thing you just did? Don't do that'.»
D’un œil distrait, tu regardes l’infirmière s’éloigner. L’air de douter, elle t’a posé toutes sortes de questions, t’a fait signer des papiers que t’as lu en diagonal. Deux ou trois fois, t’as failli craquer et lui cracher au visage que si t’avais fait du mal à ce gosse, tu n’aurais pas pris la peine de le mener à l’hôpital. Y’a des limites à prendre les gens pour des cons, quand même. Si tu l’avais laissé crever sur le trottoir, c’aurait encore été toi le grand méchant – et avec raison ! C’est pour ça qu’on dit souvent que les choix, même les plus anodins, peuvent vous foutre dans des merdes plus grosses que vous. C’est l’effet papillon, qu’on appelle ça. Ta sortie clandestine dans un cinéma douteux n’aurait dû être qu’un moyen comme un autre (pour lequel on te jugerait certainement, mais sommes-nous tous vraiment des anges ?) de décompresser d’un tournage tendu, pas un laisser-passer pour l’hôpital. D’ailleurs, t’as frôlé la crise cardiaque. T’as encore des sueurs froides à repenser aux propos du jeune homme. C’est clair que c’est flatteur de se faire dire qu’on est baisable, mais ce n’était pas le lieu ni le moment. Ni l’individu idéal, à vrai dire : les mômes, ce n’est pas du tout ton truc.  Y’a des fusibles qui ont sautés, dans ta tête, mais ceux-là sont encore bien intacts.

Hésitant à partir maintenant, tu jettes un œil au jeune homme. Comme ça, il n’a pas l’air vraiment plus vieux que ton fils. Tes sourcils froncés témoignent d’une certaine inquiétude. Pas tant pour celui qui disait se nommer Deli que pour Timothy. Est-ce que c’est une nouvelle habitude de jeunes, d’aborder les adultes comme ça ? Ton fils fait-il des conneries du genre ? Une chose est claire : ce soir, t’auras une conversation gênante avec ton aîné.
Soupir.
Tes pensées se déplacent au rythme des roulettes des civières qui traversent le couloir. Un rythme anxiogène qui fait pulser le cœur trop vite quand viennent les moments d’inquiétude. Les exclamations d’infirmières, les grésillements de l’intercom, la mélodie robotique des machines. L’odeur d’antiseptique qui te monte à la gorge.  Tu fermes les yeux. Un code bleu, au cinquième étage. L’agitation qui se lève. La vague prière dans la tête d’un non-croyant pour une famille qui portera le voile du deuil.
Tu tires distraitement sur le col de ta chemise. C’est qu’on étouffe, ici, entre les murs oppressants de l’hôpital. Au prix qu’ils vous font payer pour rester en vie, ils auraient au moins les moyens de mettre de la climatisation.

Alors que tu tapotes sur ton portable pour dire à ton assistant-réalisateur que tu devrais revenir bientôt, une voix que tu n’as pas oubliée te surprend, mais pas autant que ce qui semble être l’amnésie de son propriétaire. T’as un peu l’impression qu’il se fout de ta gueule, mais tu n’es pas docteur et tu ne connais pas l’effet qu’un manque d’air peut avoir sur le cerveau. Et puis, t’es un adulte, ça ne serait pas dans tes intérêts de faire une petite crise d’orgueil devant un gosse. L’air concerné, tu t’assieds sur la chaise près du lit. Tu croises les bras contre ton torse. « Comptez-vous chanceux de ne pas être tombé sur un débile, vous savez. Les jeunes comme vous, on en fait des séries sur ID Channel. » Les lèvres pincées, les sourcils froncés, t’es visiblement irrité. T’avais essayé d’étouffer ça, mais tu ne peux pas empêcher le sentiment de honte qu’a fait naître en toi le fait d’être pris au dépourvu. « C’est normal d’avoir le feu au cul à votre âge, j’étais pareil, mais juste un peu plus subtil, vous voyez. » Comme celui qui ne veut pas se faire entendre, tu jettes un œil par-dessus ton épaule avec la crainte d’y voir l’infirmière accusatrice. Tu pèses tes mots, mais tu crois qu’il est juste qu’il sache ce qu’il a fait avant de se retrouver ici. Perdre des morceaux de mémoire, ce n’est jamais très, très, cool. Tu baisses le ton d’un cran. « Alors. Vous m’avez suivi quand je suis sorti du cinéma et vous m’avez démontré que vous n’aviez aucune notion de la subtilité ou que, du moins, vous ne saviez pas vraiment choisir vos mots. Peu importe. J’allais vous remballer, mais vous avez manqué d’air. J’aurais bien voulu croire que c’est l’effet que ça fait de recevoir un « non » de ma part, mais j’ai préféré ne pas prendre de risque et vous conduire à l’hôpital. » T’as l’air sévère, mais dans le fond, t’es rassuré qu’il s’en soit sorti. Tu ne le connais pas, mais y’a l’instinct de papa qui entre en jeu quand tu vois un gosse dans un tel état. Même s’il t’est passé par la tête de le laisser se débrouiller tout seul, t’as pensé à tes enfants et à comment t’aurais réagit de savoir que personne n’aurait agit si l’un d’entre eux se serait retrouvé dans une telle situation. Tu n’as juste pas envie d’avoir une seconde mort sur la conscience, à vrai dire. Certes, il n’a pas agi de la manière la plus classe, mais tu ne connais pas sa vie ni la manière dont il a été élevé. On veut bien dire que les gosses de nos jours sont insolents et immatures, mais il reste que c’est un problème de société avant tout.

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Clarence + Shit ! - Mer 16 Mai - 23:36


Shit !
Un réveil en sursaut. J'ai manqué d'oxygène alors que j'avais une conversation gênante avec un inconnu à la fin de mon service. J'étais gênant, je le mettais mal à l'aise avec des questions étranges, crues. Une demande des plus bizarres, et mes poumons se sont manifestés. L'oxygène me faisait défaut, j'ai perdu connaissance pour me retrouver ici, dans un hôpital. La facture sera salée, ce soucis s'est présentés à moi il y a un peu plus d'un an, lorsque j'ai découvert que j'étais moi-même une abomination. Une capacité hors du commun, développer la violence chez tout en chacun. J'ai déjà rendu fou de rage des personnes qui ne l'étaient absolument pas. J'ai poussé à la violence les papas les plus adorables qui puissent exister. Je gagne des paris pendant des combats clandestins grâce à elle. Je triche, et ça ne me pose aucun problème.

« Putain mais t'es qui toi ? » ai-je demandé, en panique. J'ai du remettre le masque à oxygène afin de respirer approximativement correctement. L'homme était sur son téléphone lorsque j'ai parlé, je l'ai sorti de son occupation. Il ne me connaît pas et pourtant, il est resté là, à mon chevet. Il m'a accompagné jusqu'ici. Un altruiste, la pensée me traverse la tête tandis que je respire lentement, le masque sur le nez. Il quitte son coin et se rapproche, s'installe sur la chaise à côté de mon lit. Son visage affirme qu'il est irrité ; lèvres pincées, sourcils froncés. Il croise les bras, brise le silence. Il a raison dans ce qu'il dit. Je fronce les sourcils à mon tour, je pourrai être acteur dans une série pour ado ? C'est ce qu'il me dit ? Incarner un débile dans une vie ou tout ce qui semble être problème n'est que futilité ? Je roule des yeux tandis qu'il continue. C'est normal d'être ainsi à mon âge, mais la subtilité n'est pas mon fort. Je lâche un « Ha bon ? » Je sais que je ne suis pas le garçon le plus intelligent qui puisse exister, que je possède une certaine franchise et que je ne mâche pas mes mots. Mais quand même... Je ne comprends pas tout à fait où il veut en venir. J'ai encore fait quoi moi ? J'attends ces explications, qui ne se font pas attendre.

Les mots se suivent, et je ne comprends pas vraiment où il veut en venir. Concrètement, j'ai fait quoi moi dans tout ça ? Aucune idée. J'ai mal choisi mes mots, ouais et alors ? Il m'a dit non, mais non à quoi ? Allongé sur le lit, je tourne la tête afin de le regarder. Je vais encore paraître pour le con de service, j'm'en fou. Le masque sur le nez, j'inspire profondément avant de lui sortir le plus normalement du monde. « Ok gros, mais concrètement j'ai fait quoi ? J't'ai proposé quoi ? » Je reprends de l'oxygène, obligé de m'arrêter entre plusieurs phrases. Ma respiration ne suit pas, ne me permet pas d'aligner les mots en continu, comme il le fait lui. « T'es bien beau avec tes beaux vêtements, tes belles tournures de phrases mais j'ai besoin de plus concrets moi. » Nouvelle reprise d'air. « Alors, j't'ai fait un truc ? De ce que tu dis non, mais... » Et je réalise là, je ne me souviens de rien. Il se fait peut-être passé pour un bon samaritain alors qu'il m'a fait du mal. Je fronce les sourcils, je lève légèrement mes bras et les regardent, pas de marques. Je n'ai également mal nulle part. Je soupire dans le masque, et m'assied sur le rebord du lot, toujours sous oxygène. « T'as l'air d'un bon gars m'sieur... Je crois pas que tu m'as fait du mal ! Je te remercie pour ça Monsieur.. . » Je ferme les yeux un instant, j'ai énormément parlé là. La tête me tourne. Ma main se pose sur le masque et je respire bruyamment pendant plusieurs secondes. Je reprends mes esprits, et lui demande. « T'es m'sieur comment ? C'est quoi ton nom ? Tu dois être mon ange gardien toi... J'aurai du te rencontrer plus tôt ! »

Je trouve la force de me lever, retire la masque et m'effondre sur lui. Je l'enlace, il est entre mes bras. Ma tête sur son épaule, je suis presque assis sur lui. Je dépose un baiser dans le cou de l'inconnu, et lui glisse à l'oreille. « Merci de prendre soin des p'tits cons dans mon genre.... » Je suis spécial, mais je connais la reconnaissance. Je me repose sur le lit, et reprends le masque à oxygène afin de respirer correctement à nouveau. « Je peux faire quoi pour te rendre l'appareil ? J'crois que j'te dois la vie mec... »

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Clarence + Shit ! - Mar 22 Mai - 1:19



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Clarence & Delivrance

«A learning experience is one of those things that says, 'You know that thing you just did? Don't do that'.»
« Gros. », murmures-tu dans ta barbe, perplexe. Le langage des jeunes te surprendra toujours ; t’as l’impression, en plus, qu’avec les générations qui s’enfilent, ça empire. Mais en vérité, tu n’étais pas mieux quand t’avais l’âge de ce petit et si tes parents avaient reçu un dollar à chaque fois qu’ils te reprenaient sur ta manière de parler, ils auraient été millionnaires. Et toi, tu fais pareil avec tes enfants comme si t’avais oublié tout ça. C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité…
Soudainement, le cœur te monte dans la gorge : t’auras beau croire que c’est l’effet du langage défaillant de la jeunesse moderne, c’est surtout à cause de l’odeur de l’hôpital. T’as toujours détesté ça, et encore plus depuis que tu dois y passer une fois par mois pour les visites de Maisie en pédopsychiatrie. T’as l’air un peu ailleurs quand Délivrance te parle. Autant tu ne veux pas répondre immédiatement à ses questions – l’infirmière suspicieuse étant venue vérifier quelque chose sur les machines que tu regardes comme si elles venaient de l’espace –, autant tu te demandes si ce môme a des parents qui s’inquiètent pour lui. Ça fait un moment que t’es là et personne n’est venu. Tu préfères penser que ses parents n’habitent pas la ville.
Malgré toi, comme une déformation professionnelle du métier de papa, ton visage s’habille d’un air inquiet à chaque fois que le jeune homme prend une respiration dans le masque. Faudrait que t’arrêtes un peu de t’en faire pour des gens que tu ne connais même pas, Clarence ; ce n’est pas l’allure que tu veux te donner et ça pourrait finir par jouer contre toi. Mais c’est ta petite ambiguïté personnelle : un égocentrique altruiste, ça ne court pas les rues.
Ceci étant dit, ton irritation s'est en quelque sorte évaporée.

« Clarence. Je suis monsieur Clarence. », réponds-tu d’une voix calme, presque douce. « Mais je n’ai pas grand-chose d’un ange gardien. » Quand il s’effondre sur toi, tu t’empresses de le rattraper pour qu’il ne s’éclate pas la gueule sur le carrelage. Malgré tout, l’étreinte qu’il t’impose te crispe et tu figes quelques secondes. La pâleur que prend ton visage quand le garçon pose ses lèvres contre ton cou témoigne de ton malaise avec les contacts physiques d’inconnus. Tu t’efforces au moins de lui rendre un peu la pareille en lui tapotant le dos, mais ça ne camoufle pas le fait que tu n’apprécies pas tant cette proximité. Lorsqu’il s’éloigne, tu peux enfin cesser de retenir ta respiration. « Je suis le père d’un petit con dans ton genre – beaucoup moins hardcore, cependant. Je ne crois pas en grand-chose, mais peut-être un peu au karma. Je ne voudrais pas qu’on m’appelle pour me dire que mon fils a été trouvé mort sur le bord d’un trottoir sans que personne ne l’ait aidé. » Si une telle chose se produisait, tu ferais de ton mieux pour retrouver ceux qui l’ont contourné ou enjambé sans rien faire et Dieu sait comment t’aurais réagi.

Délicatement, tu passes une main dans tes cheveux comme si tu voulais les replacer et tu t’avances sur le bord de ta chaise. Plus près du jeune homme, tu te permets de murmurer : « Pour répondre à vos questions : vous ne m’avez rien fait. Vous m’avez demandé de coucher avec vous, c’est tout. Rien de bien grave, mais comme j’ai dit, vous êtes chanceux d’être tombé sur une personne relativement normale. Je ne sais pas votre âge, mais j’imagine que vous ne devez pas avoir plus de dix-huit ou dix-neuf ans. On est vulnérable, à cet âge-là. » Ce n’est pas ton môme, mais tu ne peux pas t’empêcher d’avoir le besoin de faire la morale et t’es probablement plus doux et calme que si ça avait été un des tiens. Si t’apprenais que Timothy avait parlé à un adulte comme l’a fait Délivrance, l’inquiétude t’aurait fait lever le ton et perdre patience. Mais on n’est jamais pareil quand ce ne sont pas les nôtres. Un fin sourire soulève tes pommettes, mais ton regard n’exprime que très peu si ce n’est qu’un brin de bienveillance. « Vous ne me devez pas de fière chandelle. Mais si vous y tenez tant, vous pouvez toujours venir nettoyer les fenêtres de l’appartement. », ricane-tu en haussant les épaules. Graduellement, ton rire s’éteint pour faire place à un air plus sérieux. « Est-ce que l’hôpital a ce qu’il faut pour contacter vos parents ? » T’aurais peut-être dû y aller avec des gants blancs, tu ne connais pas la situation de ce gosse – t’es prêt à t’excuser sur le champ s’il t’apprend qu’ils sont morts ou qu’ils ont été kidnappés par des aliens dix ans auparavant, même si tu sais bien que la vie, elle, ne prend pas de gants blancs et ne s’excuse pas de ses méfaits.


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