Nymphe en détresse

Célestine & Milàn

Il faisait tellement beau aujourd'hui ! Milàn adorait travailler quand il faisait aussi beau. A coté de lui, les deux chiens qu'il avait pour mission de promener trottinaient joyeusement, savourant sans doute eux aussi la chaleur de cette journée. C'était un magnifique berger australien et un beagle qui se connaissaient déjà et que Milàn avait déjà promené plusieurs fois. Le jeune homme avait décidé de pousser jusqu'à Cornucopia district, où l'on trouvait un des plus beaux parcs de la ville, pour pouvoir profiter de la verdure environnante et en voyant les deux chiens se précipiter dans l'herbe en jappant avec joie, il ne regrettait pas de les avoir fait marcher autant.
Il adorait les animaux, vraiment. Sa famille n'en avait jamais voulu –ils étaient déjà suffisamment à remplir la maison de bruit–, mais Milàn avait toujours profité des animaux de ses amis. Promener des chiens les week-ends était le job rêvé pour lui et il pouvait passer des heures à jouer et courir accompagné des boules de poils qu'il gardait !

Pour le moment, le jeune homme savourait le léger vent qui soufflait en regardant les deux chiens s'amuser. Il n'y avait pas grand monde aujourd'hui et les quelques personnes qu'il croisait semblaient toutes partager sa joie devant un si beau temps.
Il marchait dans une allée, suivi par les chiens, quand il entendit quelqu'un se mettre à tousser violemment. Il tourna la tête et aperçu une jeune femme appuyée contre un arbre, qui essayait de reprendre son souffle avec difficulté. La vague de panique qu'elle ressentait assailli Milàn de plein fouet et il se retient de gémir. Si seulement j'arrivais à contrôler cette stupide empathie, songea-t-il tout en s'avançant vers la jeune femme, essayant de séparer les sensations de celle-ci des siennes.
Elle avait fait tomber un sac qu'il s'empressa de ramasser avant de se pencher doucement vers elle :

« Est-ce que ça va ? Vous voulez de l'eau, de la Ventoline, les pompiers ? »

Il repoussa avec un petit claquement de langue agacée le petit beagle qui venaient renifler le visage de la jeune femme avec curiosité. Mentalement, il essayait de se remémorer quoi faire en cas de crises respiratoires, mais il lui semblait vaguement que tant qu'elle arrivait à tousser, il n'y avait rien à faire... Il sortit néanmoins de son sac une bouteille d'eau au cas où.
Quelle utilité, ces cours de secourisme, songea-t-il avec une petite grimace. Il s'installa à côté d'elle, attendant que la crise passe, essayant de la réconforter avec maladresse, tandis que les deux chiens se couchaient face à eux.

Nymphe en détresse

Célestine & Milàn

« Pas... Pompiers... Vais... Bien... »

Milàn lève un sourcil devant son ton encore essoufflé mais ne relève pas. Il n'y a en effet probablement pas de quoi appeler les pompiers, mais tout de même, il n'avait jamais vu une crise aussi spectaculaire ! Il préfère néanmoins ne pas en rajouter, la situation étant déjà suffisamment embarrassante pour elle.
La jeune femme tend le bras pour venir chercher son soutien afin de s'installer dans une position un peu plus confortable. Milàn l'aide à s'asseoir, appuyée contre l'arbre, avant de se laisser tomber dans l'herbe à côté. Elle a le teint pâle et l'air épuisé après cette crise, mais elle lui adresse un sourire comme si de rien n'était avant de lancer d'un ton joyeux :

« Vous avez vu, pas besoin des pompiers ! Je gère la situation !
– Oui, j'ai peut-être exagéré en proposant de les appeler, mais c'est que vous m'avez fait peur, répond le jeune homme avec un sourire amusé.
- Désolée de vous avoir fait peur. Je vais bien maintenant. Merci en tout cas.  »

Milàn hoche la tête, sentant bien sa gêne de s'être montrée dans ce moment de faiblesse, et fait un petit signe de main pour signifier que ce n'est rien. Après tout, il n'a pas fait grand chose à part rester près d'elle et ramasser son sac ! Il lui tend sa bouteille d'eau avec un petit sourire gêné :

« Buvez un peu d'eau, ça vous remettra de vos émotions !  »

La jeune femme avise les chiens, toujours allongés face à eux dans l'herbe et demande :

« – Ils sont mignons ! Ils s'appellent comment ?
– Le berger s'appelle Kalypso et le beagle Kookie, avec des fautes d’orthographe , répond-t-il avec un petit rire avant de préciser : ils ne sont pas à moi, je travaille dans une agence de dog-sitting et je me contente de les promener le week-end !  »

En entendant leur nom, les deux chiens dressent leurs oreilles et se rapprochent d'eux, l'air tout content. Milàn leur caresse la tête avec un sourire avant de se tourner de nouveau vers la jeune femme :

« Et moi je m'appelle Milàn. »

Nymphe en détresse

Célestine & Milàn

Milàn la regarde boire de l'eau avec un sourire satisfait et le sentiment d'avoir été un minimum utile, ce qui est probablement stupide, mais qu'importe ! Lorsqu'elle critique avec tant de piquant les prénoms des deux chiens, il ne peut s'empêcher de laisser un sourire amusé se dessiner sur ses lèvres.

« Je pense aussi que c'était par manque d'imagination ! Et peut-être parce que dans le cas de Kookie, c'est un enfant de 5 ans qui a choisi le prénom.  »

Ils considèrent un instant les deux chiens quand elle reprend :

« Enchantée Milàn ! Je suis Célestine ! (court silence)  Donc vous faites du dog-sitting à temps plein ? Pas que ce soit mal, bien au contraire. Je suis simplement curieuse ! »

Elle parle assez vite, replaçant habilement ses cheveux et Milàn ne peut s'empêcher de la dévisager avec curiosité. Elle ne doit pas être bien plus âgée que lui, mais elle fait tellement sûre d'elle qu'il ne peut s'empêcher de se sentir un peu intimidé. Il se rend soudain compte qu'elle attend une réponse de lui et sursaute un peu avant de répondre :

« Il n'y a pas de mal ! Commence-t-il en la rassurant d'un geste. Et euh, non, c'est un job étudiant, les week-ends. Je suis encore à la fac, en master de lettres, mais j'essaie de participer aux frais des études, pour aider mes parents, donc voilà... Et puis, ça ne me dérange pas, j'adore les animaux, donc c'est agréable d'avoir un travail qui en plus de payé est agréable !
–   Vous travaillez où au fait ? C'est que j'ai un collègue qui a un chien et il cherchait il y a pas longtemps quelqu'un pour le garder. Je pourrais lui donner l'adresse pour voir si cela l'intéresse.
– Oh euh attendez, je dois avoir la carte ! L'agence se trouve au centre ville, il y a un petit salon de toilettage, une boutique et un chenil pour garder les animaux lorsque les gens partent en vacances ou en attendant que  leurs maîtres passent les récupérer après leurs balades. »

Il rougit légèrement en fouillant dans son sac pour enfin trouver la petite carte qu'il lui donne avec un sourire maladroit. Il vient de lui servir le petit laïus obligatoire pour vendre l'agence, ce qui a toujours le don de le mettre mal à l'aise ; il sait bien que la plupart des gens n'en ont rien à faire de son travail, alors le fait de réciter ce petit discours le gêne un peu, mais il s'y sent obligé. Après tout, c'est bien cela qui le fait en partie vivre, donc... Néanmoins, il ajoute avec une petite grimace :

« Désolé pour le speech, c'est... Disons qu'un peu de publicité c'est jamais mauvais pour mon travail !  Il toussote avant de changer de sujet l'air de rien : C'est français votre prénom, non ?  »

Non pas qu'il soit capable de parler cette langue, mais de vagues souvenirs du collège lui reviennent et à vrai dire, il est aussi curieux de découvrir cette jeune femme qu'il vient de rencontrer de manière si... disons atypique !

Nymphe en détresse

Célestine & Milàn

Milàn grimace, amusé devant l'air surpris de Célestine lorsqu'elle apprend qu'il est en master. Il commence à avoir l'habitude, beaucoup de gens le pensent plus jeune lorsqu'ils le rencontrent et sa famille continue de le traiter comme un gosse, ce qui n'arrange rien. Il jauge du coin de l’œil la jeune femme, estimant après un moment qu'elle ne devait pas être bien plus âgée que lui. Cette intuition se confirma lorsqu'elle évoqua son prêt étudiant.
Milàn hocha la tête, pensif. Ses parents ne lui avaient jamais proposé cette solution ; ils ont préféré se cotiser, aidés par ses frères et sœurs plus âgés –enfin surtout ses sœurs– et d'autres membres de la famille. Cela fonctionnait comme ça chez eux, on ne demandait rien, on se débrouillait ensemble.

«  Vous avez fait quoi comme formation ? Enfin... vous travaillez dans quoi, plus précisément ? » demanda-t-il avec un sourire lorsqu’elle mentionna son travail.

Elle avait l'air très emballée en le mentionnant, passionnée, et cela n'avait pas échappé au jeune homme. Peut-être son instinct journalistique ? Ou simplement l'aura autour de la jeune femme qu'il avait senti vibrer malgré lui. Il se mordille la joue en essayant de retenir son esprit, son instinct, ses pouvoirs, son empathie... il ne savait pas trop comment l'appeler à vrai dire. Avec un soupir, il essaye de fermer son esprit aux sensations qu'il ressent autour de lui et de faire le vide, sans quoi il aurait d'énormes migraines d'ici la fin de la journée !
Un petit silence passe, sans que cela soit gênant, avant que Célestine ne le brise tranquillement :

« Oui et non.  »

Milàn relève la tête, surpris, et elle doit lire son incompréhension car elle continue :

« Je veux dire oui, mon prénom Célestine est français mais non, vous n'avez pas besoin de me parler français. Je vous comprends très bien et mon niveau de français doit être très sûrement au même niveau que le vôtre. »

Le jeune homme laisse échapper un petit rire amusé, essayant en vain de trouver une phrase toute faite qu'il a pu apprendre en cours, mais impossible. A côté de lui, Célestine reprend :

« Maman est franco-hollandaise mais Papa est britannique. Et on vit à Arcadia.  »

Son visage rayonne lorsqu'elle évoque ses origines et Milàn sourit devant son apparente tendresse pour ses parents.

« Tant qu'on est sur les prénoms, je ne pense pas que le prénom soit très américain.
–  Milàn ? Non, ça ne l'est pas , répondit-il avec un nouveau rire. C'est slave , ajoute-t-il enfin après un petit silence.  Ma famille vient de Bulgarie et est restée très attachée à ses racines... et ma grande sœur est une grande fan de Kundera, je pense que ça a pas mal influencé le choix de mes parents, niveau prénom !  »

Il sourit, subitement nostalgique. Cela fait longtemps qu'il n'est pas rentré dans sa famille et ses frères et sœurs, neveux et nièces, et parents commencent à lui manquer. Il toussotte pour chasser la subite nostalgie qui montait en lui pour ajouter :

«  Ma mère a poussé la coquetterie en ajoutant un accent sur le a, pour faire plus original selon elle. Comme si avec un prénom comme cela, un patronyme ET un nom de famille je n'était déjà pas assez original ! »

Il secoua la tête, amusé, mais ne pu s'empêcher d'expliquer avec fierté que la plupart des familles laissaient soit tomber le nom de famille, soit le patronyme lorsqu'elles arrivaient aux États-Unis, mais que ses parents s'y étaient toujours opposés et que tous portaient fièrement les deux.

«  Et voilà grosso modo l'histoire de mes origines familiales. Ma famille ne vit pas à Arcadia, je suis le premier à aller faire mes études dans la grande ville, ça met un peu la pression ! » termina-t-il avec un léger soupir.

Puis il tourna la tête vers la jeune femme, espérant ne pas l'avoir assommée par son flot de paroles. Il s'était peut-être un peu emballé, mais cela faisait longtemps qu'il n'avait pas parlé de sa famille, il n'avait pas pu s'empêcher de s'emporter un peu. Il espérait juste ne pas l'avoir effrayée avec tout ce folklore familial un peu particulier. Typique Milàn, pensa-t-il, reprenant l'expression de son frère lorsque le petit dernier partait dans ses grands monologues.

Nymphe en détresse

Célestine & Milàn

Il ne s'y attendait pas du tout, mais Célestine lui donne une grande accolade lorsqu'il finit ses explications, avant de lui dire d'une voix douce :

« Je suis sûre que vous allez réussir. Bien sûr que les études c'est stressant mais si c'est ce que vous voulez faire alors foncer. Et pouet à ceux qui vous disent le contraire ! »

Le jeune homme sourit, touché par cette marque d'affection inattendue et ces paroles d'encouragement. Parfois, cela fait du bien de partager ses craintes avec quelqu'un, même à demi-mots. Et la jeune femme le met à l'aise, il ne saurait pas dire pourquoi, mais avec elle il ne se sent pas... Enfin disons que lorsque son empathie s'égare, elle ne rencontre que des sensations positives et une joie de vivre assez réconfortantes, ce qui est agréable.

« Depuis que je suis toute petite, je veux être informaticienne, continue-t-elle avec un air fier. Une de mes professeurs à l'école maternelle a été choquée lorsqu'elle l'a su. (Milàn secoue la tête en levant les yeux au ciel à ces mots. C'est fou comme les adultes peuvent parfois être stupides... Dire ça à une petite fille, franchement !) Pourtant, me voici ! Je vois pas ce qui vous empêcherait de faire ce que vous souhaitez ? D'ailleurs, vous souhaitez faire quoi ?
– J'adorerais être journaliste. » confesse Milàn en rougissant légèrement.

Il ne l'avait avoué qu'à très peu de personnes, par crainte de se faire railler probablement. Dans sa famille, seule l'une de ses sœurs étaient au courant et n'approuvait pas réellement cette vocation. Selon elle, c'était un métier trop instable et variant, sur lequel on ne pouvait pas bâtir quelque chose de stable. Elle doutait que son frère ait les capacités pour réussir.
Mais malgré ce discours assez pessimiste, Milàn s'accrochait à son idée. Il avait déjà écrit plusieurs petits papiers pour le journal de l'université et pour des blogs en ligne et avait eu pas mal de retours positifs, ce qui lui donnait envie de continuer.

« Il y a tellement de choses intéressantes dans la vie, le journalisme ça permet de pouvoir explorer différents sujets, mais aussi de faire des découvertes, de dénoncer des injustices, d'aider à changer les choses, continue-t-il avec enthousiasme. Je... C'est quelque chose que j'aimerais vraiment pouvoir faire. »

A côté de lui, Célestine s'agite un peu et il semble soudain à Milàn qu'il fait un peu moins chaud. Il relève la tête vers l'arbre qui les abrite et constate que des branches les protègent du soleil. Avec un petit soupir d'aise, il pose ses coudes sur l'herbe tandis que les deux chiens viennent se coller à lui, visiblement ravis de profiter d'un temps mort dans leur promenade.

« J'adore ce parc, reprend Milàn après un silence. J'ai l'impression qu'on y respire bien mieux qu'en ville, mais ça doit être juste dû aux arbres. Quand on les voit, on a l'impression d'aller mieux, alors que juste derrière, il y a toujours toutes les voitures, les climatisations... Enfin, je dis ça comme ça, mais vous devez bien mieux vous y connaître avec votre start-up. Je trouve ça génial que des jeunes diplômes montent quelque chose comme ça et s'engagent. C'est important aujourd'hui de se soucier de l'écologie.  »

Presque malgré lui, il laisse son empathie se diriger vers la jeune femme, qui semble rayonner à ces quelques mots et sourit devant sa réaction si enthousiaste.

Nymphe en détresse

Célestine & Milàn

Célestine ne semble pas le juger lorsqu'il se confie et Milàn se sent petit à petit rassuré. Ce n'est pas le genre de réactions auxquelles il est habitué, il ne vient pas du tout d'un milieu où le journalisme est bien considéré, et c'est assez agréable d'être encouragé.
La jeune femme semble sur le point d'ajouter quelque chose, mais finit par changer de sujet l'air de rien. Milàn a cependant eu le temps de sentir toute une nuée de sentiments la traverser –hésitation, curiosité, angoisse... Mmh, cette empathie pourrait m'être utile pour dénicher des sujets intéressants, songe-t-il brièvement avec un petit sourire.
Célestine s'enflamme un peu en évoquant l'importance de l'environnement et tous les enjeux liés à cette thématique. Le jeune homme hoche la tête d'un air entendu lorsqu'elle évoque les idées reçues sur l'écologie et l'emploi. Il a suivi les débats autour de la COP21 avec intérêt, surpris de voir enfin les gens réagir sur ces sujets. Depuis l'arrivée du président, malgré toutes les bourdes que cet imbécile ait pu faire, beaucoup de sujets importants ont surgi dans le débat public, permettant aux consciences d'évoluer ne serait-ce qu'un peu, ce qui est en un sens encourageant. Mais peut-être que je suis trop optimiste, ajoute Milàn mentalement.

« Vous comptez vous spécialiser dans l'environnement quand vous serez journaliste ? Demande Célestine avec intérêt, les yeux brillants.
– Vous allez être déçue, mais à vrai dire non, répond-t-il avec une petite grimace désolée. Enfin c'est plus complexe : je n'ai pas encore choisi ce vers quoi je voulais me spécialiser. Je ne sais même pas si j'arriverais à me trouver un stage quelque part pour commencer ! Mais même si je bosse pour un journal, je pense que j'essaierai de continuer à alimenter d'articles certains blogs avec qui j'ai déjà travaillé, cela me permettra de varier les sujets, donc oui, je pourrai encore parler de l'environnement. »

Il réfléchit un court instant puis lui explique que pour lui, le respect de l'environnement et de la Nature avec un grand N est quelque chose qui s'est perdu au fil des années. Alors que dans les religions ''archaïques'' il existait toute une multitude de divinités en lien avec la Nature et de petit rituels à respecter pour s'attirer leurs bonnes faveurs, ces traditions s'étaient aujourd'hui quasiment toutes perdues.

« Je vous l'ai dit, précise Milàn avec un petit sourire, je suis très branché folklore. »

Dans le temps, ses grands-parents et sa famille étaient bien plus attachés à certains aspects qu'ils n'ont jamais pu retrouver en Amérique. Ici, les gens pensent d'une façon différente. Ce qui compte avant tout, c'est leur confort : ils installent des climatisations pour ne pas mourir de chaud en été et ces même climatisations contribuent ironiquement à réchauffer la planète !

« C'est le serpent qui se mord la queue, conclue-t-il avec un rire triste. Mais les gens sont de moins en moins disposés à mettre de côté leur petit confort personnel. Ils ne voient pas que c'est une question qui va au delà et qui touche plus de personnes. C'est pour cela aussi que le journalisme m'intéresse ; si à mon échelle j'arrive à faire comprendre ce genre de choses aux gens, peut-être que petit à petit les choses s'amélioreront. Mais oui, l'environnement est une chose sur laquelle je suis assez engagé. Entre autres choses. » ajoute-t-il avec un sourire.

Il glisse un petit regard vers elle, espérant ne pas l'avoir assommée de paroles. Il s'emballe toujours quand les sujets l'intéressent, mais là, il a vraiment l'impression de monopoliser la parole. Mais il aime tellement débattre, discuter, argumenter, et il sent que Célestine est sur la même longueur d'onde que lui. Décidément, cette rencontre était sans doute l'une des plus intéressantes rencontres qu'il ait pu faire !