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Kill Our Way to Heaven

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Kill Our Way to Heaven - Ven 18 Mai - 23:30

kill our way to heaven
Cael Hoffman ∞ Pya Vetula


Le bar « Mezcal » ressemblait à l'enfer, tel que son padre ne cessait de lui décrire autrefois : un estomac gargantuesque crevé par les abcès, rongé par les flammes et perpétuellement hanté par les grognements des damnés. Un brin extrême, et pourtant pas si éloigné de l'ambiance qu'elle retrouvait régulièrement en se postant derrière le comptoir. Au sein vicié de ce lieu de débauche, l'alcool coulait à flots, le whisky, la bière, le mezcal en lui-même ; les verres s'en remplissaient sans discontinu, barmans attentifs qui ne pouvaient tolérer le vide. Les conversations produisaient un ronronnement sonore continuel auquel elle ne prêtait plus vraiment attention, quoique ramenée parfois brutalement à la réalité lorsqu'un rire tonnait plus fort que les autres ou qu'une bagarre d'ivrognes éclatait. La température avoisinait les trente degrés, une chaleur à laquelle on pouvait s'attendre, lorsque les corps s'entassaient ainsi dans des alcôves minuscules, et qu'ils s'agitaient, se percutaient, tambours de chair. Ça criait, ça buvait, et ça dansait, ça dégueulait. Tout ce qu'on lui avait appris à haïr de toutes ses forces.

Pourtant, de façon tout à fait paradoxale, Pya adorait se retrouver dans cet endroit. L'orphelinat dans lequel elle avait passé quelques années, puis l'église de son père, puis le loft dans laquelle on l'avait entreposée à son arrivée à la Calavera... tous ces lieux l'avaient éloignée du monde réel, du tangible. Ici, c'était ouvert, bruyant, c'était parfois méchant, mais c'était avant tout vivant. Les néons rouges jetaient des éclats mystiques sur les sourires embrumés, les pupilles étincelaient derrière les vapeurs de fumée, les rires résonnaient avec force et parfois beaucoup de malice, mais vibraient toujours de sincérité. Elle aimait ces éclats authentiques, ces lumières enchanteresses, et même ces clients toujours trop pressés, trop alcoolisés.

À son arrivée, l'agitation et le bruit l'avaient quelque peu intimidée, et la file de clients qui ne cessaient de tempêter face à ses nombreuses maladresses lui pesait. Toutefois, elle s'était peu à peu frayée une place au sein du Mezcal. Il leur avait fallu un certain temps, à eux, à elle, à tous, pour s'apprivoiser les uns, les autres, pour apprendre à se tolérer, puis à se respecter – un respect forcé pour quelques uns, parce qu'elle détonnait là-bas, Pya, avec ses robes colorées, ses sourires enjoués et ses grands yeux de poupée. Néanmoins, malgré ses airs angéliques, Pya appartenait bel et bien au gang le plus brutal de la ville et les gens se disaient qu'il devait bien y avoir une raison pour expliquer sa présence parmi eux, qu'elle devait cacher son jeu. Et après tout, elle n'était pas si désagréable. Alors, à présent, les habitués la connaissaient et elle connaissait les habitués.

Verdict : même si elle restait incapable de verser un verre de bière en pression sans renverser la moitié du contenu sur ses vêtements, ou sur un collègue, ou par terre, elle pouvait dire à quel moment le titan du fond arriverait au verre de trop et quand il faudrait alors le diriger vers la sortie, elle pouvait deviner ce que lui réclamerait celui qui avait un patch gris sur l’œil à chaque fois, même si les commandes différaient, et elle pouvait même flairer la violence avant qu'elle ne se produise – elle apprenait à étudier le comportement, à comprendre son environnement et chaque minute passée ici se révélait formatrice. Bien entendu, elle pouvait également réciter le prénom, le nom et la vie de presque la moitié des personnes présentes. Aka l'avantage quand on se retrouvait propulsée barmaid et qu'on prenait plaisir à écouter les aventures et autres petits bouts de quotidien palpitants de ses clients.

Pour faire court, Pya était nulle dans son rôle mais au moins, elle s'améliorait en tant que personne. Et elle savait de source sûre que l'homme accoudé au bar, avec sa tignasse noire et ses iris bleu-lagon presque translucides, n'était pas du coin. Du moins, il ne s'était jamais aventuré jusqu'au comptoir. Et comme il semblait bien seul au milieu de la foule, elle roula jusqu'à lui.

Porter les patins qu'elle utilisait chez les Lizzies sur son lieu de travail, pour aller plus vite, pour gagner en souplesse dans ses déplacements, s'était révélée une idée de génie. Elle était peut-être mauvaise durant les matchs mais le bar lui offrait un excellent terrain de jeu. Elle posa ses paumes à plat sur le comptoir pour s'arrêter dans sa course et lui offrit un sourire éclatant. « Hola ! Un verre gratuit pour vous, si c'est moi qui choisis, d'accord ? ». C'était ce qu'elle appelait sa « formule à gens tristes » ou agacés, ou mécontents, ou tout simplement pas très bien disposés. Elle la proposait depuis quelques temps, depuis qu'elle avait expérimenté de nouveaux cocktails à l'arrière du Mezcal après que le gérant ait consenti à lui laisser davantage de liberté. Et avec ses sourcils froncés, ses épaules tendues et la moue à ses lèvres, l'homme lui semblait être un client-cobaye idéal. Dans tous les cas, elle ne lui laissa pas le temps de répliquer, véritable tornade brune et rouge, se retourna vers les étagères où ils disposaient les bouteilles et en sortit six différentes. Whisky. Jus de pomme. Liqueur de cerise. Vodka. Liqueur de menthe blanche. Curaçao bleu. Un mélange qui décapait la langue, selon certains. Pya n'avait jamais goûté, puisqu'elle ne touchait pas à l'alcool, mais comme aucun de ses cobayes n'avait vomi, elle considérait ça plutôt bon. Même si, étrangement, le résultat final ressemblait à un milk-shake brun tacheté de vert tout sauf appétissant. Elle déposa un parasol en papier à l'intérieur, puis se retourna à nouveau vers l'homme aux cheveux noirs, devant qui elle posa son cocktail maison avec fierté. « Une citronnade améliorée. », présenta la demoiselle avec satisfaction, comme si elle escomptait se mettre à tonner tadaaaam. « Et je vous offre la boisson de votre choix si vous devinez tous les ingrédients. », ajouta-t-elle. Elle essaya de faire un clin d’œil, comme elle avait vu certains de ses collègues le faire, mais peine perdue, ses deux paupières clignèrent en même temps en un échec cuisant.

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Kill Our Way to Heaven - Lun 28 Mai - 21:42

Pya & Cael

poor and cute little soul


L’alcool coule à flot dans les gorges fraîches. Il brûle tout autant qu’il rafraîchit. Rares sont les fois où le renard ose s’aventurer en dehors des territoires neutres de tous problèmes et tous soupçons. Il ne sait que trop bien que s’aventurer au-delà de ces barrières invisibles revient à potentiellement croiser la route d’une divinité qu’il exécrerait avec force. Cael et les dieux ne font pas bon ménage, surtout ceux à qui il serait obligé de prêter allégeance. Mais le Nogitsune se veut libre comme l’air et incapable de se voir passer la laisse au cou. Le libre arbitre est quelque chose qu’il vénère et dont il a toujours bénéficié, il ne risque donc pas de vouloir s’en passer. L’âme est aussi noire qu’elle n’était blanche autrefois et ne compte plus changer. Alors il observe l’alcool couler à flot et les cris jubilatoires de certains des membres de la calavera, Hoffman sait pertinemment qu’il y en a parmi ceux qui se trouvent ici. Lui, il est un outsider, quelqu’un qui ne devrait pas être là mais qui dans l’immédiat ne fait pas de vague donc on le tolère. Il a la mine sombre des jours contrariés, Cael, sourcils si souvent froncés qu’on lui prête cet air sérieux qui, de ses traits, ne saurait se détacher. Il est pourtant capable de bien des douceurs, lorsque le renard le souhaite, dualité qui fonctionne au sein d’un même corps. La créature et l’humain ont bien fusionné mais le psychologue semble être parfois atteint du mal qu’il cherche à réveiller chez autrui. Ses âmes en peines, comme il tend de temps à autre à les appeler dans un coin de son esprit. Il est d’ailleurs perdu dans ses propres réflexions et observations personnelles lorsque la voix féminine retentit juste en face de lui et l’oblige à lever ses prunelles émeraudes vers elle. C’est alors que le renard se rend compte qu’il n’a pas encore commandé à boire et qu’il dénote avec tout le reste des citoyens présents, avec parmi eux, des récurrences, de cela il en est certain même s’il ne sera jamais en mesure de l’affirmer à haute voix ou même par murmures.

Les paroles de Pya intriguent nettement le jeune homme, et notamment l’instinct irrémédiablement joueur de ce dernier. Un verre gratuit, vraiment ? Se redressant sur son tabouret, Cael croise doucement les bras contre le comptoir et offre un petit signe de la tête en guise d’acquiescement, sourire en coin commençant à percer les défenses de son air renfrogné. A en juger par la vitesse où la jeune femme se retourne, le brun n’est pas sûr qu’elle ait vu son signe et il est donc forcé de l’observer faire son savoureux mélange… brunâtre. Une citronnade améliorée. Le verre est savamment posé devant ses yeux qui ont les mêmes tâches de vert que le liquide. Enroulant ses doigts autour de la matière transparente, Hoffman soulève la chose jusqu’à ses narines qui se chargent de savoir s’il reconnait quelque chose à l’odeur, non pas qu’il compte participer au petit jeu de la barmaid mais plutôt pour s’assurer qu’il ne risquait pas d’être empoisonné ou de faire un coma éthylique sur le champ. « Que pensez-vous plutôt de… Si je bois la totalité de ce verre j’ai le droit de savoir deux choses sur vous ? ». Car il y a bel et bien chez la jeune femme quelque chose qui attise la curiosité du malin. Il ne le voit pas encore, ne semble pas réussir à mettre le doigt sur la question mais… Quelque chose lui dit que cette soirée sera bien plus enrichissante qu’elle n’y parait pour l’aura noire qui émane de son être tout entier. A l’image de Pya, il ne lui laisse pas réellement le temps de répondre, clin d’œil envoyé à la volée tandis que glissent déjà entre ses lèvres le liquide aux couleurs peu alléchantes.

Le psychologue laisse l’alcool glisser à son tour à flot le long de sa gorge. Celle-ci est brûlée puis rafraîchit de par le soupçon de menthe utilisé et qu’il sent. « Menthe. » qu’il lâche malgré tout en continuant sa descente, bien résolu à vider tout le verre d’une traite au risque d’en être malade. Lorsqu’il le repose enfin, il ne reste plus rien et Cael reprend son souffle comme il se doit, toisant la barmaid du regard. « Il semblerait que j’ai gagné le droit à mes deux questions… ». Il y a quelque chose chez elle qui l’intrigue, et le renard doit savoir quoi.  




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Kill Our Way to Heaven - Sam 16 Juin - 16:07

kill our way to heaven
Cael Hoffman ∞ Pya Vetula

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Le coin des lèvres qui se retrousse, les épaules redressées, une note d'intérêt au creux des orbes ; non seulement Pya avait réussi à attirer l'attention de son client, mais le jeu proposé avait également craquelé son masque lugubre. Voilà de quoi la rendre heureuse. Pas de petite victoire à ses yeux ! Elle était simplement ravie de pouvoir proposer un divertissement-échappatoire aux tracas des femmes et des hommes qui venaient s'abriter le temps d'une nuit dans ce lieu de débauche payante.

L'inconnu souleva le cocktail, le sonda d'abord du regard, puis se risqua à humer son parfum. Pya observait, poupée silencieuse au sourire enjoué, les mains posées à plat sur le comptoir, impatiente de voir s'il pourrait deviner les ingrédients de ce savant mélange de sa confection. « Que pensez-vous plutôt de… Si je bois la totalité de ce verre j’ai le droit de savoir deux choses sur vous ? », proposa-t-il soudain. Les yeux levés vers le plafond, sourcils froncés, elle fit mine de réfléchir à la question. Le deal lui semblait intéressant, parce que, premièrement, personne n'avait jamais fini un verre de sa création, et deuxièmement, parce qu'il n'y avait pas grand-chose à savoir sur elle, de son humble avis. Donc, elle ne risquait rien. Sans compter qu'elle ne se ferait pas réprimander pour un énième verre offert par la maison. Très bien. Ses iris mordorés retrouvèrent ceux du jeune homme qui, verre en main, lui fit un clin d’œil avant de renverser son visage en arrière. En ni une, ni deux, il porta le verre à ses lèvres et se mit à avaler la mixture, comme s'il ne s'agissait de rien d'autre que de l'eau.

Tête penchée sur le côté, elle observa avec incrédulité l'alcool disparaître petit à petit du verre. « Menthe. », souffla-t-il entre deux gorgées, ce qui ne manqua pas de la faire rire. Puis, lorsqu'il n'y eut plus rien d'autre que des résidus brunâtres, il reposa le verre et reporta une pleine attention sur elle. « Il semblerait que j’ai gagné le droit à mes deux questions… ». Voilà une affirmation qu'elle ne pouvait décemment pas contredire. Elle l'applaudit brièvement, sourire aux lèvres, avant de lui accorder : « Vous ne respectez pas les règles, mais... mais puisque vous êtes le premier à vraiment terminer ce cocktail, et de façon tout à fait impressionnante, je vous accorde vos questions. ». Un rire fusa dans son dos et un de ses collègues lâcha avec sarcasme : « Tu devrais plutôt lui accorder un lavage d'estomac. ». Elle leva les yeux au ciel, puis se pencha en avant, coudes posés sur le bar. « Ne l'écoutez pas. Ce breuvage est approuvé par Dieu lui-même. ». Du moins, c'était la déduction à laquelle elle était parvenue, puisqu'elle n'avait reçu aucun signe la contredisant sur ce point.

« Allez-y, posez-moi vos questions. Surprenez-moi. », l'encouragea Pya avec un bref mouvement de main. Il arrivait aux clients trop usés par l'alcool de se montrer curieux – mais jamais trop, parce qu'au final, toutes les questions se ressemblaient. Prénom, âge, les raisons de sa présence en ce lieu où elle contrastait fortement, quelques uns avaient même osé lui demander son adresse. D'autres s'étaient montrés carrément grossiers mais Ribs, un autre barman, les avait expulsés sans délai, que Dieu le bénisse. À quoi allait-elle avoir le droit, ce soir ?

Pya recula, s'empara du verre vide qu'elle reposa sur un comptoir dans son dos. Elle piqua le petit parasol multicolore, le porta à son nez – oui, la menthe se dégageait parfaitement – puis le fit rouler entre deux doigts de façon inconsciente, tandis qu'elle réfléchissait. Si les questions ne lui déplaisaient pas d'une quelconque manière, il n'y avait aucune raison pour qu'elle ne participe pas elle aussi au jeu. Alors, elle le pointa du parasol miniature et ajouta : « Et ensuite, il faudra me dire ce que je dois faire pour gagner mes deux questions sur vous. ».

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Kill Our Way to Heaven - Sam 23 Juin - 21:16

Pya & Cael

poor and cute little soul


En règle générale, les hommes adorent voir les femmes rire et sourire à une de leurs actions ou encore de leurs blagues savamment racontées. Ce n’est pas le cas de Cael, lui ne voit en ce rire qu’une porte d’entrée pour la suite de sa manœuvre plutôt malsaine. Car sous les airs angéliques du renard se cache une véritable créature du monde obscur qui n’aspire qu’au chaos ambiant et au désordre incarné. Pya en cet instant fatidique pour elle, représente une pureté et une innocence qu’il n’a pas croisée depuis un certain temps. Elle n’en est donc que plus intéressante et autant dire que le malicieux ne saurait passer à côté de l’opportunité d’en apprendre davantage sur sa personne. Si cela doit aller par le fait d’avaler une mixture étrange en entier, alors soit, il se lance dans le défi. Ce défi il le relève avec brio, non sans retenir sa respiration quelque peu et suggérant la présence de l’un des ingrédients. Une fois cette dernière avalée entièrement, il repose délicatement le verre sur le comptoir sans quitter la jeune femme des yeux.   Vous ne respectez pas les règles, mais... mais puisque vous êtes le premier à vraiment terminer ce cocktail, et de façon tout à fait impressionnante, je vous accorde vos questions. Cael penche la tête sur le côté, sourire en coin et nettement amusé par la situation. A la remarque du collègue qui évoque le lavage d’estomac, le psychologue n’offre qu’un bref regard à l’individu, peu enclin à partager sa prise du soir. Ne l'écoutez pas. Ce breuvage est approuvé par Dieu lui-même. Le ricanement ne peut que s’échapper des lèvres du jeune homme qui ne quitte pas Pya des yeux et se penche à son tour vers elle. « Oh je ne comptais pas accorder une quelconque importance à ses paroles et je ne doute pas de vos capacités en matière de création alcoolisée. Loin de moi l’intention de sortir les plans de séduction à deux dollars… ». Il rit de plus belle en contemplant la naïveté qui s’envole de ses traits de poupée taquine. Elle attise le jeu qui bat le rythme au sein du myocarde de la créature. Le malin adore tout ce qui s’en rapproche et ne peut donc qu’être comblé, même si la mixture a du mal à être réellement digérée. Allez-y, posez-moi vos questions. Surprenez-moi. Et ensuite, il faudra me dire ce que je dois faire pour gagner mes deux questions sur vous. Cette fois Cael rit sincèrement, la faute à l’alcool sûrement mais il sait pertinemment quelles questions poser, et il sait qu’elle s’attend à tout sauf à ce genre de choses,  il est loin d’être aussi banal qu’un vulgaire homme attiré par les beaux yeux de la douce.

« De qui tenez-vous cet air enfantin qui vous sied si étonnamment au teint ? ». La première ne sert qu’à tâter le terrain tandis que la seconde rentre un peu plus dans le vif du sujet. « N’avez-vous jamais fait quelque chose de mal… Pya ? ». Le prénom, il le lit sur son badge, il n’est donc en aucun cas omniscient mais assez culotté pour oser l’employer. Quoi qu’on puisse en dire, Cael ne drague pas, il n’est pas dans ce genre de jeu de séduction en cet instant, il cherche plutôt à noyer le poisson et attiser à son tour tout l’intérêt de la belle innocente. « Vous aurez bien évidemment droit à vos deux questions si… Vous m’accordez une danse. ». Demande surprenante, mais moyen également d’entrer en contact dans une bulle un peu plus privative, qui plus est Cael n’était pas mauvais danseur, loin de là. « Chaque fois que vous m’écraserez le pied j’aurai droit à une autre question supplémentaire… Deal ? ». Le renard s’amuse comme un petit fou et quelque chose lui dit qu’il saura encore s’amuser davantage si elle accepte. De plus, il n’est pour ainsi dire pas désagréable à regarder et le clou du spectacle serait probablement que sans le vouloir il arrive à la charmer. Non pas dans le but de le mettre dans son lit, mais plutôt pour être en mesure de l’escorter dans un coin plus calme à l’abri de tous soupçons. Il sait, pour avoir posé ses billes d’émeraude sur les clients du bar qu’il est en terrain miné où peut rôder le plus grand des ennemis, à savoir les divinités, mais il se trouve également dans le fief de l’un des gangs les plus violents d’Arcadia. Il doit donc redoubler de vigilance et savoir ronger son frein pour être en mesure d’obtenir ce qu’il souhaite. « Votre cocktail contenait également de la vodka. » qu’il lâche de but en blanc en faisant claquer sa langue contre son palet.        

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Kill Our Way to Heaven - Mer 4 Juil - 20:24

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Cael Hoffman ∞ Pya Vetula

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« Oh je ne comptais pas accorder une quelconque importance à ses paroles et je ne doute pas de vos capacités en matière de création alcoolisée. Loin de moi l'intention de sortir les plans de séduction à deux dollars... ». La séduction. Pya connaissait ce terme pour l'avoir déjà lu, peut-être même entendu au cours de discussions cinématographiques, mais elle ignorait la portée exacte d'une telle ode à l'amour – n'envisageait pas qu'elle puisse représenter un danger, qu'elle puisse se parer de lourdes conséquences, et restait aveugle à la façon dont elle se déroulait. Tout ce qu'elle retenait de la réponse de l'homme, c'était la confiance, naïve enfant qui le croyait lorsqu'il affirmait qu'il ne doutait pas de son potentiel, inconsciente souriante face au charmant visage du danger personnifié.

Il lâcha un rire, le premier qui le dérida pour de bon, lorsqu'elle lui demanda de la surprendre, et il réussit à l'étonner, comme elle le lui avait demandé. « De qui tenez-vous cet air enfantin qui vous sied si étonnamment au teint ? ». Question inédite, à laquelle elle-même ne détenait pas de réponse, puisque si air enfantin il y avait, elle ne s'en était jamais aperçue. « Quel air enfantin ? », répéta-t-elle, interloquée. Elle savait qu'elle pouvait se montrer tête en l'air, aussi curieuse qu'un chaton qui découvrirait son nouveau territoire et terriblement crédule. Cependant, elle devait réapprendre le monde, ayant été dérobée de lui pendant un long moment. Certains comportements qu'elle avait pouvaient choquer, certaines de ses réflexions pouvaient déranger, mais elle ne s'en rendait pas compte Pya. Au final, peut-être que cet air enfantin prenait naissance là où tous ses autres problèmes puisaient leur source. On l'avait traitée comme une enfant incapable de supporter le monde réel et peut-être qu'elle en était devenue une.

« N'avez-vous jamais fait quelque chose de mal... Pya ? ». L'étrangeté prononcée de cette deuxième question la désarçonna un peu, mais la poussa à examiner ses souvenirs. L'instinct aurait souhaité une réponse immédiate, ferme et définitive – négation évidente d'une jeune femme baignée de sagesse. Toutefois, les quelques secondes que la surprise gagna lui prouvèrent que la réalité n'était pas si simple. Que si, non, elle n'avait jamais volé, triché, tué ou menti, cela ne l'absolvait pas de tous pêchés.  « J'ai fui. », avoua-t-elle sans réfléchir à ce que cet aveu impliquait, immergée sous une vague d'images passées. Parfois encore, elle éprouvait le poids de cette robe de mariée, sortie d'une autre époque, peser sur ses épaules. Tympans bercés par les cris enragés de Père Avila. Front noirci par le soleil. La fuite, seul acte égoïste de son existence, avait été conduite par la peur, par l'urgence que lui dictaient les punitions toujours plus rapprochées de son père. « Un mal pour un bien. », murmura-t-elle, lèvres tiraillées par un sourire faible. Mais un mal, tout de même.

« Vous aurez bien évidemment droit à vos deux questions si... Vous m'accordez une danse. ». Cette fois, le rire revint en force au bout de ses lippes. Danser. De nouveau, la proposition s'avérait incongrue, mais intéressante. Son père adoptif le lui aurait formellement interdit et elle n'était pas bien sûr que la Calavera trouve prudent de la laisser seule en compagnie d'un homme. Mais que risquait-elle vraiment ?  « Chaque fois que vous m'écraserez le pied j'aurai droit à une autre question supplémentaire... Deal ? ». L'hésitation perchée à ses lèvres bascula et elle hocha la tête avec détermination. Danser lui semblait un excellent moyen pour commencer à profiter du monde. Elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de danser, si ce n'est seule dans sa chambre, à l'église. Curieuse de savoir ce qu'elle tirerait de cette expérience, elle ne comptait pas laisser passer cette opportunité.

« Votre cocktail contenait également de la vodka. ». Ses orbes se braquèrent à nouveau sur le visage pâle de l'homme, faisceau mordoré qui s'écarquilla. « Vous êtes doué ! », s'exclama-t-elle admirative. Elle-même aurait été promptement incapable de reconnaître le moindre alcool à l'odeur – sauf la tequila, qui lui rappelait le détergent. Elle se tourna vers un de ses collègues et lui demanda si ça ne le dérangeait pas qu'elle prenne une pause. Comme Pya se résumait à une boule d'excitation curieuse permanente, prendre des pauses ne lui arrivait pas souvent et il accepta sans opposer la moindre résistance. Après l'avoir remercié, elle s'agenouilla pour retirer les patins à roulettes aux couleurs des Lizzies, fourra les chaussures dans un coin où elles ne gêneraient pas, puis se redressa, sans se soucier d'affronter l'autre côté du bar en chaussettes couvertes de cactus vert et rose. Elle bondit sur le comptoir et sa robe s'étala en une corolle pourpre tout autour de ses cuisses. Pya glissa ensuite ses jambes du côté de l'homme et sauta de son perchoir. Alors face à lui, elle darda ses prunelles enjouées sur les siennes et déclara dans un sourire réjoui : « Je vous suis ! ». Petite main tendue vers lui, minois éclairé par l'impatience, son regard voyagea jusqu'à la foule de corps pressés – les alcoolisés et les danseurs mêlés – et elle se résigna à le prévenir, moue à demi gênée ; « Il va falloir me guider. Je n'ai jamais vraiment dansé. ».

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Kill Our Way to Heaven - Lun 16 Juil - 21:58

Pya & Cael

poor and cute little soul


Désarçonner ne l’effraie pas, bien au contraire, c’est une chose à laquelle le renard est habitué. De cela et son parfait inverse. Car s’il est capable de désarçonner une pauvre âme, il est également capable de ne provoquer aucune réaction chez l’autre. En règle générale, lorsqu’une telle chose arrive, Cael appelle ça l’absence d’intérêt flagrant, sublime écho de la bêtise humaine profonde. A moins qu’il ne s’agisse là que des réminiscences de son égo blessé dans ce genre de situation. Elles ne sont pas nombreuses mais il y a déjà été confronté dans les années passées. Ce soir, par chance, l’on peut dire que l’âme juvénile plonge les deux pieds dans son jeu de malotru avec ses airs de bon samaritain. La créature ne sait que trop bien de quel faciès elle dispose et quel joli minois elle arbore, ainsi camouflée derrière ses traits, ayant fusionné avec un corps avantageux. Quel air enfantin ? Un rictus nait au bord des lèvres du ténébreux qui, malgré le voile alcoolisé devant ses yeux observe la jeune femme avec la plus grande des attentions. Elle paraissait soudainement si naïve et hors de la réalité que le malicieux ne pouvait rien faire d’autre que de chercher à malmener la pauvre âme. « Répondre à une question par une autre question… Vous risquez de perdre avec moi à ce jeu-là, Pya. ». Un nom à la consonance aussi courte que le sien mais qu’elle ignore encore. Lui n’a d’avantage que le simple fait de savoir lire et prêter parfois trop de d’attention aux détails qu’il a sous les yeux. Il n’en dit pas plus, refusant de rebondir sur la question, préférant de loin laisser planer le mystère qui s’insinue de seconde en seconde entre eux. Pour autant, Cael attend patiemment la réponse à sa deuxième question, ne devinant que trop bien le trouble qu’il vient tout juste de semer dans son esprit. Ah, venait-il de toucher sur une corde un peu sensible ? La dévisageant en silence, sourire en coin ne cessant plus d’animer ses traits, il la fixe de cet air patient qui peut être agaçant, jusqu’à ce qu’enfin elle ne reprenne la parole. J’ai fui qu’elle dit. Intrigué, le renard continue de la scruter de ses prunelles d’émeraude. Un mal pour un bien. Hum. L’esprit du malin fuse et réfléchit, cherche les sens derrière les mots mais tout est encore trop flou. Dans un coin de sa caboche, Cael garde ses interrogations supplémentaires pour plus tard, car deux questions sont deux questions, et il veut tenir à ses paroles. Pour le moment.

Danser est un moyen comme un autre de se rapprocher et éloigner la gourgandine des oreilles indiscrètes. A en juger par l’engouement évident de la jeune femme, la proposition fait mouche et Cael se félicite intérieurement de ce qu’il a réussi à susciter chez elle. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle passe déjà au-dessus du bar, patins à roulette lâchés et troqués contre des chaussettes à cactus. S’il n’était pas autant maître de ses émotions en public, nul ne doute que le brun aurait pu éclater de rire, littéralement amusé de la spontanéité de Pya. Que diable faisait-elle ici au beau milieu de ce qui pourrait se révéler être de la brute épaisse ? Vous êtes doué ! Vodka. C’est la seule et dernière chose qu’il a réussi à reconnaître, le reste n’étant pour ainsi dire plus qu’un vivace mélange de gargouillis au fond de son estomac, alcool dansant et chavirant dans ses veines. Gentiment et presque docilement, elle lui tend la main, donnant le point de départ à leur danse. Sur la piste, certains dansaient sans réfléchir tandis que d’autres s’adonnaient à une sorte de tango endiablé ou quasiment platonique. Cael ne savait pas foncièrement danser de danse particulière, mais le tango avait-il au moins le mérite d’attirer son regard. Il va falloir me guider. Je n'ai jamais vraiment dansé. Alors qu’il attrape délicatement ses doigts entre les siens avec une élégance non feinte, le renard lève à nouveau ses yeux sur elle et la toise en silence durant de longues secondes. Puis, il se penche en avant uniquement pour murmurer à son oreille. « Ne vous en faites pas, vous n’aurez qu’à suivre le rythme. Ce n’est pas si compliqué. ».

D’un œil jeté à l’un des collègues de Pya, le ténébreux est heureux de constater qu’ils ne s’inquiètent pas de l’attitude presque princière de Cael, ni même du jeu qu’il mène. Sans doute mettent-ils sur le compte de l’alcool ingurgité qu’il ne tiendrait de toute manière pas la distance face à la tornade naïve : Pya. D’une main savamment douce qu’il pose dans le creux du dos de la jeune femme, il attire cette dernière à son corps d’un fin sourire. « N’oubliez simplement pas… A chaque fois que vous marcherez sur mes pieds, j’aurai droit à une question. ». Il sourit de plus belle, son autre main dans la sienne tandis qu’il entame la danse, lente pour le moment et sans doute un peu sensuelle, aussi. « Vous avez droit à vos deux questions maintenant. » qu’il articule tout aussi lentement que ses pas de danse mesurés.  


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