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Vows are spoken to be broken

 :: abandonnés
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Vows are spoken to be broken - Jeu 21 Juin - 21:58


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Vows are spoken to be broken


"Words like violence, break the silence
Come crashing in, into my little world.
Painful to me, Pierce right through me.
Can't you understand? Oh my little girl"
song




Ça brille. Sur toi, sur lui, sur eux. En vous. Ça brille comme des centaines d’étoiles qui vacillent contre la paroi divine. Ça brille, ça se pare de nuances, ça illumine les visages et les corps, ça fait d’une simple peau une mosaïque étincelante. Ça se colle les uns aux autres, ça fait mouver les bras en rythme, les hanches en cadence. La musique électrise autant que l’amour, la langueur autant que les mots. Faites des notes de vrais cliquetis à plaisir et vous obtiendrez une scène comme il se joue ce soir au Silver. Du moins, dans la salle principale et pas là où je suis assis. J'ai décidé de me la jouer professionnel ce soir, de rester dans mon bureau et de remplir quelques papiers. De signer, encore et encore des foutues feuilles blanches qui demandent le nom du boss et non celui de l’assistant. Quelle connerie. Mes doigts crépitent, mon coeur entend ses enfants qui l’appellent, lui susurrent des folies au milieu de ce brouhaha entêtant. Et la musique… Oh la musique qui me fait tapoter du pied, battre la cadence de la pointe de mon Mont-Blanc. Je clos les yeux, pour essayer d’oublier cette douce mélodie qui ne fait que m’attirer. Pire qu’un drogué dont l’acide n’est qu’à quelques pas. Pire qu’un alcoolique dont le whisky a été planqué dans le buffet d’en face, pile sous son nez. Non Luca, n’écoute pas, ne regarde pas. Ne bouge pas. Non Luca, ne… Trop tard. Stylo abandonné, signature ratée, mettons le coeur et le corps sur la même ligne au lieu d’en tracer des dizaines en pointillés.

Je dévale les escaliers, sert un ou deux sourires à mes employés. On me sert du Monsieur Salducci et du Luca, tout dépend le degré d’intimité que j’ai avec chacun. Mes danseurs, ce sont les seuls qui on le droit de me nommer par mon prénom mais seuls quelques uns ont sauté le pas. « Je vous sers une limonade Monsieur ? » Que me demande Pietro, le barman, au petit soin avec son patron. « Non, je n’ai pas soif… J’ai… » Mes yeux crépitent de droite à gauche, je la sens, cette énergie folle qui ne demande qu’à m’embarquer. « … faim. » Je me retourne et lui adresse un large sourire, un doux mélange entre l’innocence d’un gamin et le charme de la maturité. Homme-enfant que je suis, fier de cette touche de folie qui m’anime depuis toujours. J’abandonne ma veste et lui tend à Pietro. « Je vous la met de côté Monsieur.»  Un hochement de tête et me voilà prenant la direction de la piste de danse. Les notes vibrent contre les parois de la salle, acoustique parfaite pour s’embraser dans le tempo. Ma tête commence à se mouver au rythme des instruments, je laisse mes doigts crépiter sur la taille d’inconnus, passant à travers les couples qui se forment, saluant un habitué d’un sourire bienveillant. Et je me laisse emporter par le mouvement de la foule, bassin voguant comme un navire sur les flots, ondulations accompagnés de bras qui chavirent. Une jeune lady s’approche, regard de braise et jupe trop courte. Gamine, t’amuses pas avec le feu si  tu ne veux pas te cramer. Mais elle en a envie la fillette, ses doigts rongent ma nuque, crépite contre mes boucles brunes. Et quand j’agrippe ses hanches, c’est une énergie toute neuve et toute belle qui palpite sur mes phalanges. Ça me nourrit et ça l’embrase dans une même étreinte. Je les vois ses prunelles qui se chargent de passion, petite pépite que j’ai transformé en lingot. Et elle sourit à en faire craquer son rouge à lèvre, emprisonnant ma bouche dans une effusion passionnelle. J’accepte, je profite et j’l’abandonne dans les bras d’un autre. Qu’ils s’amusent les enfants, qu’ils vivent sous le crépitement des mains. Moi, j’ai une piste à enflammer, un esprit à cramer.

« Luca ! » Sa voix m’agrippe, me fait relever la tête. Oh la Jolie Gigi, danseuse qui ne mesure pas plus d’un mètre soixante sans ses talons. Vêtue d’un simple ensemble à paillette, plus court que n’importe quelle jupe digne de ce nom, elle me tend la main pour que je la rejoigne sur son podium. « Vous aviez l’air perdu, amusez vous ! » Je dépose un léger baiser sur sa joue, éclat de braise contre sa peau bouillante et je la vois se parer de beauté la Gigi, encore plus qu’il y a quelques instants. Doucement Luca, met la pédale douce sur tes doigts. « C’est prévu mademoiselle… Vous m’accompagnez ? » Je lève le bras pour attirer l’attention du DJ. L’ambiance se charge de notes plus puissantes, plus basses, passant d’une mélodie électronique à un rock’n roll vivifiant. Et j’attrape sa main à Gigi. J’attrape sa main et je me l’approprie, petite pierre précieuse que je vais tailler en un bijou somptueux.

J’en perds la notion du temps quand je danse. Je ne sens que les doigts de mes partenaires qui crépitent sur ma peau, mes mains virevolter contre leurs hanches. J’en ai abandonné mes chaussures je crois, mon tshirt est humide, trempé de sueur. La musique m’emprisonne, mes sens sont en alertes, et mon coeur frappe, fort, contre ma carcasse. Mes yeux sont clos, il se laisse bercer le Luca, par la mélodie, par les notes suaves qui font vibrer son échine. Il se laisse porter à en oublier les autres. Je sens les doigts de Gigi, ou peut être d'un autre danseur, crépiter contre mes hanches, remonter le long de mes côtes, tandis que mon bassin ondule, se laisse envahir par les éclats de passion. Tout disparait autour, plus rien n'existe. Je me nourris de cette énergie, j'en offre le double, je disparais contre leurs doigts puis dans ma propre folie, laissez seul à danser, à crépiter sur le podium du Silver sous les regards amourachés des clients. Ils n'oublieront pas, ils ne peuvent oublier quand le Désir s'incarne devant eux. Dans la plus solitaire et la plus passionnée des danses.
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Vows are spoken to be broken - Dim 24 Juin - 12:29


Vows are spoken to be broken
@Luca Salducci


James Bond est en mission. Il est à la recherche de son fils unique, son artiste qui ne sait pas rester place ni, visiblement, charger son téléphone portable. C'est Vito qui lui a forcé la main pour qu'il mette les pieds dans le club d'Eros. Admirer des corps libérés pour une nuit, ça l'inspire, qu'il dit. Alors, naturellement, Alcide s'y rend, d'autant plus qu'on y croise de charmantes créatures. C'est une certitude, il ne quittera pas l'endroit sans un amant au bras.

Les pulsations effrénées comme seules cheffes d'orchestre, Alcide se fraye un chemin à travers les robes de soirée. Lui-même a enfilé un smoking guindé à souhait. Il sait très bien où il met les pieds : le domaine de l'amour requiert un accoutrement haut de gamme. Exit les cravates fatiguées et les contrefaçons en promotion. Le club trie avec soin ses clients, et qui dit sélect dit pompeux, dit trompeur. La preuve en direct : déguisé en pingouin aristocrate, Alcide a gardé contre son coeur son ami, un M9 endormi. La vérité, c'est qu'il a ignoré le vigile trop occupé à inspecter la pochette minimaliste d'une trentenaire offusquée.

Décochées comme des flèches d'acier, trois notes peuvent nous transporter. La musique délie les corps noués, nous invite à danser. Impossible de lui résister ! Malgré sa part divine, Alcide n'échappe pas la règle. Son corps s'agite, se détend, un sourire s'étire entre ses deux joues rasées. Une esquisse. L'énergie n'est plus entravée par la pensée, elle circule dans tous les sens, respire à pleins poumons, elle envahit l'atmosphère. Alcide s'attend toujours à l'air d'un soir d'orage, mais comme chaque fois, tout semble plus léger sur ce plancher. Tout est si facile ; se remuer avec plus ou moins de grâce, fredonner la chanson du moment qu'on découvre à l'instant, oublier les couacs de la journée.

007 en carton perd espoir. Son fils n'est pas dans son coin favori, à gauche du podium, occupé gribouiller une phrase ou un sketch au fusain. Ça ne peut signifier qu'une chose... Alcide se détourne du coeur des festivités, réajuste sa veste et se prépare à laisser Zeus le guider, il le sent s'imposer. Tant de corps qui se frappent et s'enlacent... La musique apaise les maux et réveille l'ancestral appétit, contre lui, aucune lutte n'est possible.

Ses yeux parcourent la salle, ils calculent et cataloguent. Puis soudain, la musique change du tout au tout. Au revoir l'electro, bonjour le rock comme il faut ! Ça c'est de la vraie musique, songe le don. Un coup d'œil aux performers : sont-ils dignes de la mélodie ? La réponse est oui. Un homme mène la danse, se détache par son zèle, beau diable au milieu d'un enfer que lui seul perçoit. Déchaussé et T-shirt plaqué à la peau brillante. Rythme intrinsèque, mouvements fêlés et félins, passionnés et maîtrisés.

Les danseurs rassasiés lui cèdent progressivement toute la scène, qu'il occupe et incarne sans mal. Coups de bassin à tout va, qui frappent l'espace. Il est en transe, songe Bellandi en approche. L'homme est serti de boucles brunes qui s'agitent à chacun de ses pas. Lorsqu'Alcide comprend, un sourire se crible sur son visage. Oh, Salducci, enfant terrible ! Il décide néanmoins d'attendre la fin du numéro. Patient, félin à sa manière, le don s'échoue dans un fauteuil latéral qui tutoie les marches du podium.

Zeus dévore le spectacle du regard. C'est lui qui prend le contrôle, fait jouer les cordes vocales une fois l'artiste salué par son public. Il applaudit de concert et glisse à son collègue, le ton rien que pour eux. « C'est ce qui s'appelle avoir plus d'une corde à son arc ! J'étais au fait des rumeurs mais je n'avais jamais eu le privilège de les voir se réaliser. »



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Vows are spoken to be broken - Dim 24 Juin - 14:04


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La musique me crible d’éclat comme un flingue crible de balles. Sauf que moi, ce n’est pas du sang qui s’échappe de mon épiderme mais des flots d’émotions plus ardentes que des débris de métal. Le soleil au creux de la nuit, qui chasse la lune comme il détruit les esprits. Je ne suis que plaisir, caprice et lascivité. Mes hanches ondulent, mon corps bouillonne, ça dégouline sous la température qui augmente. Puis la dernière note, la dernière balle. Mes prunelles s’ouvrent, découvrant la foule qui m’acclame. Jolie étoile qui aurait pu cramer les planches au lieu de brûler les coeurs. A bout de souffle Luca, à bout de vie aussi car à trop donner, on en oublie presque de respirer.
Je les vois, ces regards amourachés, ces sifflements, ces crépitements dans les corps qui m’éveillent plus fort qu’un shot de vodka. Et je souris, comme aucun homme ne peut sourire sans avoir du divin en lui. Petite courbette amusée, bouclettes imbibées de sueur, corps chancelant, bouillant, vivant. Regard qui tombe au premier rang et que ne peut s’empêcher d’esquisser un tout autre sourire à l’homme qui applaudie avec amusement. De la honte ?  Non, jamais chez moi.  Du malaise ? Peut-être bien oui. Car l’homme au visage ciselé par le temps, aux pommettes saillantes et à la barbe bien rasée n’est autre qu’Alcide Bellandi, le don la Nuova. Mon boss en résumé, que je me suis toujours refusé d’effleurer par peur d’imploser sous la rage. Mais là… Oh là, le feu qui crépite en moi va avoir besoin de quelques seaux d’eau pour ne pas s’enticher du volcan assis à quelques pas.

Je descends de mon podium, ne le lâche pas du regard, lui, le Don, assis dans un fauteuil privilégié. Qui a-t-il viré pour avoir cette place de choix ? Il est peut-être mon boss, mais ici, le chef c’est moi. C'est ce qui s'appelle avoir plus d'une corde à son arc ! J'étais au fait des rumeurs mais je n'avais jamais eu le privilège de les voir se réaliser.  Les prunelles qui finissent par terre, un sourire en coin et la langue qui papillonne sur mes lèvres. J’ai le goût du sel, je ne suis que feu et moiteur face à l’homme qui porte le costume comme personne dans cette pièce. L’envie est oppressante, le désir brûlant… Raah Bellandi, que fous-tu ici... Maintenant. « Alcide » Je t’en foutrais du Alcide moi. A cet instant précis, seul son rang stoppe mes phalanges qui crépitent à l’idée de faire bouillir quelques émotions en lui. « Vous excuserez… » Je rabaisse les yeux sur mon t-shirt trempé pour relever mes prunelles et les darder dans les siennes. Et ne plus les lâcher. « Ma tenue… » D’un geste du bras, j’appelle un de mes serveurs qui se dépêche d’abandonner son poste pour venir au pied de son maitre. « Ramenez moi un t-shirt propre s’il vous plait. Troisième tiroir de la commode de gauche. Merci Adrian. » Que je murmure avant de reporter mon attention sur Alcide Bellandi. « Ça vous a plu ? » Répondez que non, Monsieur, que cette effervescence divine n'est pas de votre goût, que les corps des hommes qui ondulent n'ont pas votre amour. Répondez que vous préférez la violence à la lascivité, les hanches au bassin ciselé.
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Vows are spoken to be broken - Mer 27 Juin - 15:24


Vows are spoken to be broken
@Luca Salducci


L’agent pas si secret avorte sa mission. Tant pis pour Vito ! Les recherches reprendront demain après-midi, le père s’octroie sa soirée, dûment méritée. La journée n’a pas été des plus palpitantes. Depuis qu’il est entré dans le club, il éprouve cette satanée envie de… Ah, Luca. Luca, Luca. Alcide ne peut pas lui demander ce qu’il fabrique ici, c’est son royaume à lui. Il en a tout à fait conscience. En revanche, il peut interroger le destin, ce petit malin. Les rencontres, dans ces conditions, s’achèvent souvent le lendemain matin, les pieds debout et les draps défaits.

Le sous boss a l’air tout gêné. Les yeux du don captent le léger sourire et l’enregistrent. Trempé comme s’il avait réchappé à une averse mais rayonnant comme jamais. « Ne baisse pas les yeux, c’était merveilleux. » C’est la musique, cette ambiance trop prenante qui le rend presque tendre. D’ordinaire, il serait plus informel, plus regardant, plus lui. Juge et non public. Du genre à penser “Quoi ? De la danse ? Et puis quoi encore ? C’est bon pour, les gamines de l’opéra, ressaisis-toi !”. Mais Luca Salducci est une grande personne, il sait ce qu’il fait et il le fait terriblement bien. Sur scène, il excelle et irradie les âmes spectatrices. Comment ne pas se laisser entraîner ? Comment résister ? Pourquoi diable tenter de résister ? On n’est animé que d’une seule volonté : le laisser gagner.

Mais il semble peu enclin à savourer une quelconque victoire, pourtant acquise dans les règles de l’art. Au contraire, il a l’air tout penaud, tout contenu. Contraste flagrant, comme si c’était le podium qui l’animait à 100%. Descendu de son estrade, les gestes perdent en assurance, en vivacité. Y a comme une énorme hésitation dans sa voix. « Vous excuserez… Et les yeux reviennent tutoyer son torse humide, comme un appel. Ma tenue… C’est ça qui te rend si nerveux ? Un T-shirt trop gorgé de passion ? J’en ai vu, des habits tachés, perforés. De sang noir, de boue qui colle, d’huile qui pue, d’alcool pas cher. Mais le plus festif, c’est l’essence, surtout quand on y balance une allumette ! De toutes les façons de salir un tissu, la sueur de l’effort et du plaisir emporte la palme d’or. – Ce n’est rien, glisse-t-il en agitant doucement une main. »

A-t-il apprécié la vue, les éclats de désir en live ? La réponse est oui. Triple oui. Mais il le garde bien au chaud pour lui. Ce n’est pas très gentleman d’étaler tous ses états d’âme sur la table. Il faut y aller petit à petit, gravir les échelons du plaisir à son rythme. « Je comprends mieux pourquoi mon fils se rend si souvent ici, se contente-t-il de répondre. C’est que tu as une belle énergie très… » Coupez ! Voilà ce cher Adrian qui arrive. Communicative.

Pendant ce temps, Alcide observe la salle. Toujours autant de monde, de bruit, de rires. On ne fait plus vraiment attention au propriétaire du Silver Arrow. Il est peu probable qu’une de ces personnes, aussi blindée soit-elle, reconnaisse Alcide et l’identifie en tant que don de la Camorra. Et si tel était le cas, sans doute qu’il se tairait. « Du beau monde que tu accueilles ce soir. Il s'inclut dedans. Je n’étais venu qu’en semaine... C’est comme ça chaque weekend ? A moins qu'ils ne viennent que pour toi. Légère pause. Il saisit qu’il est peut-être malvenu de monopoliser le temps du tenancier. Surtout en une si agréable soirée. Mais dis-moi si je t’interromps ; c'est que tu dois être très demandé. » Ce qu’il comprendrait tout à fait. Ici, Alcide Bellandi est un citoyen lambda, Luca Salducci est roi. Sous les feux de la rampe, on l’applaudit et on en redemande. Mais contrairement à la foule aux cent visages, Alcide en réclame davantage. Son anonymat dans le club est à la fois rageant et délectable. Il n’est qu’un homme face à un mur de désir auquel il ne peut se soustraire. Le mécanisme est enclenché. Ce sentiment de plaisir à venir semble émaner de son torse, côté gauche, côté coeur, côté M9.



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Vows are spoken to be broken - Mer 27 Juin - 21:43


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Je ne peux pas m’empêcher de vriller mes yeux sur ses lèvres quand il parle Alcide. Captant le moindre souffle, la moindre syllabe prononcée. Je ne loupe rien du tout, je n’oublie pas non plus ce qu’il a dit juste avant. Que c’était merveilleux. J’aime qu’on me complimente, qu’on me pare de beauté avec autant d’amour que j’en donne. Ça fait exploser la gêne en moi comme une bulle de savon que les gosses s’amusent à éclater du bout des doigts. Plop.  Plus de malaise, même si le coeur bat encore trop vite, que mon corps est encore trop chaud. Où est Adrian quand on a besoin de lui… Ah le louveteau débarque à peine ai-je pensé à lui, si ça ce n'est pas du professionnalisme ! Je murmure un merci, attrapant le t-shirt sombre qu’il me tend du bout des doigts, tentant de s’accaparer un peu de toucher le temps de quelques secondes. Mais pas ce soir Adrian, mon envie est dardé vers quelqu’un d’autre….
Du beau monde que tu accueilles ce soir. Je n’étais venu qu’en semaine... C’est comme ça chaque weekend ? A moins qu'ils ne viennent que pour toi. A partir du jeudi soir, oui, que j’ai envie de lui répondre. Pour mettre en avant mes avantages, ce profit que je fais loin de la Nuova. Bien que le club ait servi quelques fois pour des réceptions ou des retrouvailles, le Silver, c’est mon business à moi. Loin des machineries et des tueries, des éclats de sang et de hargne. Loin de ce monde qui me tire chaque jour un peu plus vers le bas, visage contre le sol, coeur répandu sur l’asphalte.  Mais je garde ça pour moi et à la place je lui sers un large sourire, amusé par la fin de sa réflexion. Sur mon talent à attirer les foules. « Ça me plairait bien j’avoue ! »  De les imaginer payer en cash pour me voir gigoter sur scène. De sentir leur coeur imploser à la moindre de mes apparitions. Mais on n’y est pas encore… bientôt peut être. Ça m’échauffe la tête rien que d’y penser. Mais dis-moi si je t’interromps ; c'est que tu dois être très demandé.  Les yeux dardés dans les siens, la tête qui bascule un peu sur le côté, petit enfant du ciel, tiquant sur cette saugrenue idée qu’Alcide balance comme s’il était prêt à prendre la porte. Reste ici, profite, aime mais ne part pas Alcide. Pas encore. Pas sans moi. « Ne vous inquiétez pas, je remplissais des papiers dans mon bureau et … L’appel de la musique a été trop fort ! » Je lui réponds, à travers les notes que le DJ s’amuse à faire monter en puissance. Le rythme me reprend aux tripes, le son gravit l’échelle de ma colonne, palpitant contre ma nuque pour finir au creux de ma tête. Là où l’intellect se dérobe pour laisser place à la vie, la vraie. Celle qui pulse, qui virevolte, qui tue dans un ultime éclat solaire.

J’en ai oublié le t-shirt, coton doux qui glisse dans mes doigts, que je sers un peu trop fort face à lui. À mon Don. J’n’hésite pas une seconde, les corps sont à Eros ce que la foudre est à Zeus, une normalité. Une logique imparable. Jamais je n’ai compris le malaise que beaucoup de gens ressentent face à la nudité. Alors dans cette salle bondée, au milieu des Hommes dansants, je retire le tissu bouillant et gorgé de sueur. Torse nu Luca, muscles saillants et longs d’un danseur qui écume les parquets cirés comme les peaux d’Arcadia. Et alors que tous mes clients sont obligés de se parer de richesses, moi je suis là, la chaire bouillante habillée uniquement de sueur et de sel, saveur magique qui fait virevolter les âmes.
Je ne suis pas gêné et face à ceux qui m’entourent, vêtu a l’excès, j’offre le corps dans son plus bel apparat, celui de la nudité. Puissante, sacré et enivrante. À mes yeux, la plus belle et la plus grande des richesses.


Je jette mon t-shirt humide a une serveuse qui passe à côté, la gratifiant d’un large sourire pour ensuite me reconcentrer sur Alcide. Sur le beau et électrique Alcide. « Je peux vous proposer… » Coupure dans mes mots lorsque j’enfile le coton frais.  « De vous joindre à la soirée si vous en avez envie. J’ai quelques jolies jeunes femmes en tête qui seraient enchanter de vous accompagner pour quelques danses. » Rhabillé le Luca, de l’extérieur du moins car au fond de ce corps, je suis nu, prêt à lui faire une offre. Une offrande divine.«  Ou alors… » Je me rapproche de lui, me baissant un peu pour être à sa hauteur, toujours assis dans son fauteuil le Don. Comme un invité. Ma main glisse légèrement contre sa veste, tapotant une forme que je ne peux accepter dans ces lieux. Un invité, oui, mais qui doit respecter les règles. «  … Si vous avez une envie particulière, je peux peut-être vous aider à la réaliser. Beaucoup de choses au Silver peuvent vous plaire. Mais avant, j’’aimerais que vous abandonniez cette chose Alcide… Les armes n’ont pas lieu d’être par ici. » Un simple murmure qui se finit beaucoup trop proche de son visage alors que mes doigts gravitent encore contre sa veste et que mon autre main est posée sur l’accoudoir du fauteuil. Je l’entoure, l’encercle. Sans autre contact que mon souffle contre sa peau marbrée par le soleil.
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Vows are spoken to be broken - Sam 30 Juin - 0:19


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@Luca Salducci


Le dos épousant le fauteuil, Alcide peine à porter son attention sur un autre que Luca. Les autres sont si loin, si semblables, si négligeables. Ils gravitent sans passion, sans parole distincte. La foule les avale et les recrache, aucun aura ne s’en dégage, ils sont d’un ennui mortel ! Ils ont beau s’être parés de leurs plus belles étoffes, ils ne trompent personne. Le vigile devrait virer ces petits fantômes creux comme un canyon.

C’est Luca qui reprend des couleurs, qui ravive la flamme de ses orbes. « Ça me plairait bien j’avoue ! s’exclame-t-il tout sourire, tout lui-même. » Sa gêne n’était que passagère, et pour être honnête, elle ne lui seyait guère. La voilà chassée par une malice plus naturelle, qu’il enfile comme son pyjama favori. Certains avancent que les yeux sont le miroir de l’âme, qu’on y lit comme un livre ouvert et que chacun trimbale son histoire au fond de ses iris. Mais Alcide n’est pas un lecteur assidu, il manque de patience et d’attention. Il ne saurait décrypter les pupilles dilatées du cadet.

Tête inclinée, ce dernier assure qu’il n’y a pas à s’inquiéter, que c’est la musique qui l’a possédé. Tout est sous contrôle ! Sauf la sono du DJ qui dérape et qui s’attaque à des décibels plus audacieux encore. Toujours cette soif du dépassement. Pour sa part, Alcide apprécie la musique, les accords majeurs et les notes qui tombent à pic, les belles voix qui chevauchent les rythmes. Le bruit pour le bruit, très peu pour lui.

Si les voix peuvent parfois le ravir, ce sont les corps qui l’emportent. Irrémédiablement. C’est une bataille gagnée d’avance. Les corps des hommes, des femmes, tous singuliers et pourtant si familiers. Deux épaules, dix doigts, des rides au front et parfois un double menton. Des muscles saillants, des tatouages, des courbes généreuses ou des côtes rugueuses. Tout est à prendre, tout est à saisir des deux mains. C’est sa philosophie et il pourrait bien l’appliquer au torse découvert de Luca s’ils n’étaient pas dans une salle bondée, s’ils savaient ce qu’ils faisaient. Alcide n’en a aucune idée. Il se laisse porter, le coeur battant, frappé par les humeurs du divin qu’il abrite, les yeux avides. La peau perle de sueur, c’est une peau d’artiste. Continuité du spectacle, Eros se met à nu tandis que Zeus s’emmitoufle dans une chemise colombe et un noeud papillon. « Je peux vous proposer… » Fin du show, rideaux ! Le splendide épiderme disparaît sous le vêtement vierge, ne demeure visible qu’une parcelle de buste sur laquelle les yeux du plus vieux se promènent.

« De vous joindre à la soirée si vous en avez envie. J’ai quelques jolies jeunes femmes en tête qui seraient enchantées de vous accompagner pour quelques danses. » Alcide ne prend pas le train en marche. Il ne se greffe pas, c’est tout ou rien, et tout de préférence. “Moi, je veux tout, tout de suite, et que ce soit entier ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d'un petit morceau si j'ai été bien sage.” Il n’a rien d’un enfant sage. Quiconque le croit se méprend. C’est un garnement de plus de cinquante ans, un gosse né pour appliquer la règle des trois T. Trafiquer, tromper et tuer. Les belles femmes ne comptent plus ce soir. Danser contre un sein, même enchanté, ne change rien. Leur coeur est vide comme leur tête.

Les femmes enfin oubliées, elles laissent la piste au premier venu déjà arrivé. N’existe que toi, ne le vois-tu pas. Et Luca reprend doucement. « Ou alors… » Ses doigts viennent tutoyer le veston corbeau, son corps se penche de façon à les mettre sur un pied d’égalité. Du fond de son fauteuil, Alcide ne se détourne pas. Il laisse la main s’apposer tranquillement. Pas de risque de coup de feu impromptu, l’arme est endormie et compte bien le rester. S’il veut réaliser la moindre envie particulière, il doit s’en défaire. La confier, l’abandonner. Elle qui garantit sa défense, peut-être même une part de son autorité. « Si j’y consens, serai-je en sécurité ? qu’il plaisante à moitié. » Luca est proche, son souffle aussi. Alcide passe lentement sa main dans son veston. Le prix de cet effort se lit sur son visage ; il n’aime pas ça, ce n’est pas comme ça que ça se passe… Sais-tu qui je suis ? aimerait-il protester. Pourtant il se tait et obtempère. Incroyable mais vrai. Il sort l’arme ébène qu’il tend à Luca si sage. Par ce geste, il sacrifie son amie.

Luca qui le surplombe sans lui faire d’ombre, Luca qui étincèle. Le don décide de reprendre ses termes, un sourire glissé sur les lèvres. « Pas de femme ce soir. Une pièce plus calme en bonne compagnie, voilà ce qui me ferait plaisir. Tu pourrais m’aider ? » La foule est oubliée, sa clameur et ses échos enterrés. Tout ce qui compte pour Alcide, dans cette étrange bulle de temps, c’est la réponse à venir. Quelle flèche l’a piqué ?



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Vows are spoken to be broken - Sam 30 Juin - 11:52


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Je l’ai piqué Alcide. De mes flèches acérées, celles qui veulent dompter, contenir. S’approprier. Son arme n’est pas à lui ici, elle est à moi. Elle est au Silver et elle restera loin de la foule endiablée. Je refuse que la moindre violence éclate entre ces murs, j’ai construits ce lieu pour faire exploser les coeurs, pas les corps. Si le sang coule, ce ne sera que par des dents affamées, mordant la moindre parcelle d'une entité. Si les peaux se marbrent d’ecchymoses, la faute ne sera pas aux poings mais aux hanches ciselées frappant ardemment le derme de quelqu’un. Des éclaboussures, oui, mais pas d’hémoglobine. Bien que la couleur soit différente, la conclusion sera malgré tout similaire. Tout se termine toujours par des cris, mais ceux d’ici, ils ne naissent pas sous la violence. Jamais.

Alors lâche ton arme Alcide, celle en métal uniquement.

Si j’y consens, serai-je en sécurité ? J’ai envie de lui répondre que tant qu’il est ici, au creux de mon monde, tout ira bien. Mais j’peux pas, car ce serait lui mentir un peu. Seul son fauteuil le protège totalement, seule la foule est une muraille face à ce qui l’attend. Car l’envie est là, elle l’a toujours été. Des années à éviter tout contact, à cloisonner Eros quand Zeus était là. Mais la musique échauffe les esprits, la danse explose les limites. Pourquoi es-tu venu à cet instant précis Alcide ? Peut-on appeler ça le destin ? Ou la conclusion tant attendue de deux âmes opposées qui ne sont faites que pour s’accolées ?

Créons la mythologie là où les écrits se sont arrêtés. Faisons de cette vie, une toute nouvelle épopée.

 Pas de femme ce soir. Une pièce plus calme en bonne compagnie, voilà ce qui me ferait plaisir. Tu pourrais m’aider ?
Même si je voudrais, je ne pourrais pas mentir. Impossible pour Eros de cacher ses émotions, de dérober son visage qui s’illumine sous ses moindres mots. Mes paupières sont sur pause, mon souffle aussi alors que mon coeur lui, il est lancée en pleine ruée. Badaboum, badaboum, tu l’entends Alcide, je le sais que tu l’entends t’appeler. « Tout à fait… »». Que je murmure, les yeux qui glissent sur ses lèvres, cette bouche charnue qui en mordillée des peaux. Pas en publique, pas devant tout ces corps qui ne sont rien à côté de celui d’Alcide Bellandi. On verra après, quand mes doigts auront crépiter sur le derme du Dieu des Dieux, s’ils peuvent encore servir. Jamais rassasié Eros, jamais le coeur totalement rempli. « Suivez moi Monsieur Bellandi. »». Ça glisse sur mes lèvres, les lettres de son nom. Ça a le ton de l’insolence, de l’érotisme dont je suis seul à pouvoir glisser dans des mots si basiques. Bellandi.
Je me relève, le canon toujours entre les doigts, que je file discrètement à Adrian qui est toujours pas loin de moi. Oh Adrian, que ferais-je sans toi ? Promis, je t’offrirais des merveilles dans quelques heures. Ou peut-être demain matin. Mais avant… J’ai un Dieu à foudroyer. Un orage à faire éclater.

Je me glisse dans la foule, passant de corps en corps, mes doigts virevoltant sur des bassins, sur des épaules, offrant quelques cadeaux tout me chargeant d’énergie. Alcide doit voir ce que je fais, tout ce que touche alors que lui… Ne fait que connaitre ce don par les ouïe-dire de ces adjuvants. Ouh j’en ai fais crier des soldats de la Nuova, tout le monde le sait, tout le monde en redemande. Aucune prétention dans ces dires, être à l’origine de l’Amour avec un grand A, ça doit être une fierté.
La foule se disperse, nous passons près du bar pour glisser le long d’un couloir et s’engouffrer dans une pièce dont la porte est marquée par l’interdit. Privé, pour le boss. Pour moi uniquement. Un large canapé, une table qui n'attend qu'une bouteille de champagne. Une barre de danse. Tout pour nous fait exulter. « Mettez-vous à l’aise Alcide… ». Le silence remplace le rythme de la salle principale. On entend un léger bourdonnement, celui qui fait virevolter les coeurs par son beats incessant. «  Dites moi ce qui vous ferait plaisir. Si les femmes ne vous interessant pas ce soir, j’ai quelques amis qui peuvent vous rejoindre.».Propose, propose, propose Salducci, alors qu’au creux de tes synapses, tu espères que c’est ton prénom qu’il murmura. « On peut aussi jouer aux cartes… Je suis un très bon adversaire.». Que je balance, un sourire amusé sur le visage alors que mes doigts crépitent sur la barre de fer qui en a vu des corps danser, autour d’elle et à ses pieds.
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Vows are spoken to be broken - Sam 7 Juil - 12:45


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@Luca Salducci


« Tout à fait… susurre Eros aux mille coeurs.
– Parfait, répond Zeus aux mille conquêtes. »

La méfiance d’Alcide ne s’évanouit pas. Comme New York City, elle ne dort jamais. Comprenez-la, elle préfère se laisser bercer par les mots choisis de Salducci. Ses intonations sont rondes et profondes, semblables à des pierres polies par une écume patiente et incessante. La voix de Luca n’a rien à envier à ce dépôt marin ; elle a fière allure, ondule comme un serpent qu’on soupçonne sans venin. A tort ? Impensable pour Alcide de juger son cadet, de s’élever pour critiquer. Rationalité malmenée, gentiment oubliée puis savamment enterrée. Impossibilité formelle de dégueuler des éclairs acérés. Un seul ordre : celui d’entrer dans la danse.

C’est sans mot dire qu’il observe la houle se transformer, devenir mur d’eau imprenable et acrobate. La métamorphose est grandiose. Elle se pare d’accents envoûtants, chavirants. Alerte tsunami. « Suivez-moi Monsieur Bellandi. » C’est une invitation au naufrage. Sous la vague de sentiments, il ploie.

Il est l’heure de plonger, d’oublier de respirer, de se noyer. Pourvu que ce soit avec toi.

Désarmé, le don se laisse entraîner par Luca tandis que le flingue est avalé par un employé dévoué. Balloté dans la marée humaine, Alcide ne tient pas à se faire distancer. Pour cela, il ne détache pas son regard océan d’Eros le virtuose. Il le voit se faufiler avec aisance dans cette mer de corps, esquisser son chemin sans le moindre accroc. Rapide et habile, il effleure les dos trop raides, les bras qui n’osent pas, les cous parés de bijoux. A son toucher, ceux-ci s’animent, se déchaînent, se révèlent. C’est donc vrai.

Alcide est un grand sceptique. Les bruits de couloir n’ont pour lui aucun mérite ; ils peuvent être chuchotés par un fabulateur, répandus par une commère et exacerbés par un abruti de première.  Bien que divins et réputés, les doigts d’Eros n’ont de prestige qu’en action, sous ses yeux curieux.

Le tumulte derrière eux, ils s’enferment dans une pièce privatisée. Plus aucun risque, plus aucun bruit. Plus qu’eux. Alcide n’a pas besoin de permission pour se détendre et se proclamer roi des lieux. Sans attendre, il se love dans ce sofa immense. Tout  poli, Luca lui offre des amis puis une partie de cartes. L’un comme l’autre ne le satisfait pas, ce qu’il symbolise d’une main levée, doigts légèrement écartés. « Pas d’amis. Pas de cartes, peut-être pour plus tard. » Les amis de mes amis sont mes amis, quant aux amants... Cela n’est pas si sûr.

Tout en défaisant son noeud papillon, il ajoute, un peu distrait. « Tu m’as impressionné ce soir, je te savais doué mais pas… Contagieux ? Mauvais mot. Tu ne m’as pas infecté. Tu ne m’as pas guéri. Tu nous as enflammés, noyés dans ce flot d’émotions brûlantes, de désir crépitant. Arrache tes vêtements ou prépare l’extincteur. – Tu m’as compris, finit-il par décréter en expédiant le papillon à terre. » Ne pas trouver ses mots, chercher sa pensée, c’est signe qu’il a - qu’ils ont - trop traîné.

Chemise au tiers déboutonnée, il se sent à l'étroit. Le costume a beau être taillé sur mesure, il étouffe presque. Qu’il a hâte de s’en défaire. Alors il ordonne. « Montre-moi Eros. » Sans détour, sans rougir, et je te montrerai Zeus. Zeus dans toute sa splendeur, toute sa brutalité. Un Zeus animal, un Zeus libéré. Gare à toi Luca. Tu es joueur, en est-ce assez pour espérer me terrasser ?



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Vows are spoken to be broken - Sam 7 Juil - 16:04


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"Words like violence, break the silence
Come crashing in, into my little world.
Painful to me, Pierce right through me.
Can't you understand? Oh my little girl"
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"Pas d’amis. Pas de cartes, peut-être pour plus tard."

Plus tard. Car tu penses qu’il y aura un après Alcide ? Les nuits au creux de mes draps ne s’arrêtent jamais. Il y un avant mais jamais d’au revoir Bellandi. Touche ma peau, explose sous mon derme et les plus tard ne seront plus que de douces mélodies. Tu te souviendras des notes, de la langueur de la musique mais tu auras mis ta préférence dans une toute autre euphorie.

Touche moi et tu oublieras ce que c’est, de se réveiller seul dans un lit.

Tes doigts qui grappillent ton noeud papillon - tu as presque l’air stupide accoutré comme ça, comme un pingouin bien sous tous les angles alors que les lignes de ton corps ne demandent qu’à exploser. Saleté de tissu qui ne laisse pas respirer. Qui attrape l’oxygène, fait exploser les veines et te fait suffoquer.  Je la vois, ta gorge qui se délie, je les vois, tes mains qui agrippent le col et le défont tout en continuer à me parler. Tes mots n’ont aucun pouvoir sur moi Bellandi. Car mes yeux sont rivés là, sur tes phalanges, sur tes doigts qui crépitent.

Griffe moi les cuisses avec le même empressement que tu mets à défaire ton noeud pap’ Bellandi.

 " Tu m’as impressionné ce soir, je te savais doué mais pas…"

Et je me laisse légèrement glisser sur la barre métallique, relevant les yeux vers les siens, regard du gamin, de l’enjôleur, accompagné d’un léger sourire au creux des lèvres.

Bel enfant Luca, écoute et sourit à ton maitre d’école.
Joli gosse Luca, suis ses lèvres et suis ses doigts pour faire exactement ce qu’il t’impose.

" …Tu m’as compris"

Non Alcide. Répète, explique, mets des mots là où j’ai créé des vagues en toi. Je suis un enfant Alcide, je ne sais pas ce que tu veux dire. Je n’ai pas compris.  Argumente, explique.
Tête qui se pose sur le métal, regard enjôleur, sourire en demie-teinte. Tu n’as plus 43ans ce soir Luca. Tu en as 20. Tu imploses sous tes propres envies, tes doigts qui se referment ardemment sur la barre de danse s’imaginent déjà empoignant quelque chose d’autre.

De moins froid.
De plus tendre.


"Montre-moi Eros"

Oui, Professeur.
Promis, je serais doux.
Comme une grenade au creux de ton coeur.


Je lâche la barre, les pieds toujours nus, approche sans un mot. Sans un sourire pour Bellandi. Petit chat qui danse, joue de ton corps, fait voguer tes hanches comme un bateau sur l’océan.  Un pas et je monte sur la petite table qui me barre la route, pour en redescendre tout aussi rapide, me retrouvant face à Alcide. Du moins au creux de ses jambes.

"Vous ne savez pas vous asseoir correctement Monsieur Bellandi… "

Que je murmure en m’approchant encore un peu. Un tout petit peu.
Oui, . Parfaite position pour le dieu du Ciel, que de se retrouver face à face avec l’objet qui fait grimper aux Cieux.

Tends le bras Alcide et fais glisser le coton si tu veux t'amuser. Ou laisse moi faire. Oui, laisse moi faire plutôt. Jambe droite qui passe d’un côté, jambe gauche qui se déplie de l’autre. Assis toi Luca, fais de cet homme ton propre sofa.

"Vous auriez pu me laisser un peu de place."

Jamais de gêne, jamais de honte chez les Salducci. Habitués à faire de leur corps, leur arme favorite. Alors, sens-la tout contre toi, Bellandi, comprends enfin qu’il n’y a pas que les coeurs que je sais hisser tout en haut.

"Ne me touchez pas…."

Murmure indécent alors que je me rapproche de toi, les doigts qui glissent dans le vide, a un centimètre de ton torse. Remontant, lentement, crépitant, insidieusement.

Ne me touche pas Alcide. Mais sache que je ne te toucherais pas non plus.

Mon visage suit les contours de mes doigts, souffle qui chauffe contre ta peau nue, évente les poils sombres, symbole d'une virilité qui m'amuse. Et je remonte au creux de ton cou, là où j’aime y planter dents et ongles en habitude.

Mais tu n’es pas une habitude Alcide. Tu es un interdit. Alors que je te touche ou que je te parle, le résultat sera le même. Nul besoin de doigts quand les mots sont chargés d’années de refus. Dans tout les cas, ça explosera.

"Eros…

Bassin qui ondule légèrement, dos qui se cambre pour mieux combler le vide tout en laissant cet interstice que je m’oblige à garder. Mains qui finissent de chaque côté de ta tête, contre le mur, bouche qui termine sa conquête à quelques millimètre de la tienne.

Sans jamais te toucher.

" … Est en congés. Il avait besoin de respirer, trop de tempête depuis quelques temps, le soleil lui manquait…"

Sans jamais m’arrêter de jouer.


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Vows are spoken to be broken - Mer 11 Juil - 21:45


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@Luca Salducci


Sagement pendu à sa barre comme aux mots d’Alcide, Luca écoute. Ses yeux brillent d’un éclat neuf, vrai. Il ne prétend pas. Son regard ne joue pas la comédie, il la vit. Elle est en lui. Après un parkour minimaliste, il est là, il lui fait face. Alcide lève les yeux. Y a plus rien entre eux. Fini la foule, bonsoir les bruits sourds. Au revoir la p’tite table. Ne restent que les vêtements et les mots.

« Vous ne savez pas vous asseoir correctement Monsieur Bellandi… » Tout en le rabrouant, Luca est trop courtois. Monsieur Bellandi voit ses cuisses occupées par son camarade divin, qui se plaque sans contact, durement, paré d’une aisance déconcertante. Alcide n’a pas cette souplesse. Ce doit être la danse. Il lui laisse le soin de la mener. Le temps d’apprendre les pas, d’apprivoiser le rythme de nos coeurs.

« Ne me touchez pas… » Quelle est cette pudeur… (Fais-moi éclater le coeur !) mais la question ne franchit pas les lèvres. Peut-être bien qu’il ne veut rien savoir. Il se satisfait de l’avertissement nu, décide que les conséquences ne le regardent pas. C’est la bouche de Luca sur laquelle il braque ses orbes. Comme le soleil dans le ciel, sa course est calme, pleine de chaleur. Mais Eros n’est pas là. Il est parti en vacances. Le fou ! Voilà Arcadia bien lugubre sans son premier dieu de l’amour.

Luca est bon élève mais Alcide est un cancre de première. Sans scrupule, sans frontière. On dit bien que toute loi est vouée à être violée ! Alors, sans plus de cérémonie, ses mains viennent trouver le coton tout doux. Bon goût. Les doigts glissent sans accroc le long du T-shirt, flattent sans les toucher les côtes. Le buste musclé sous ses paumes, Alcide n’est pas rassasié. Son appétit est muet.

Effronté, la tête pourtant cernée, il se décide. Soif de cette sensation d’interdit. Il plaque ses paumes sur le cou du danseur. Un pouce hagard flatte la pomme d’Adam, les index trébuchent le long de la mâchoire. Bientôt, si l’ouragan ne le terrasse pas, ce seront les boucles qu’il saisira. Pour l’heure, il se prépare au ressac.




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Vows are spoken to be broken - Mer 11 Juil - 23:49


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Et tu tombes le premier Alcide. En agrippant le t-shirt, en faisant glisser tes doigts le long du coton, découvrant sans les voir les fines stries qui ornent mes muscles. Imagine Alcide, sers toi de ton imaginaire. Toi qui est le dieu du Ciel, tu ne devrais pas avoir de difficulté à imaginer ce que le Céleste a pu sculpter sous le drapé de l’Amour.
Je ne cille pas sous tes gestes, je reste là, les prunelles dardées dans les tiennes. Voir jusqu’où tu glisses, Alcide, voir jusqu’où tu tombes, Zeus, pour recevoir un éclat d’Amour en pleine gueule et en plein coeur.

Et puis les mains changent de territoire, disent adieu au tissu pour découvrir enfin la peau de l’Ange qui s’est parée de chaleur et d’odeur bestiale toute la soirée. A trop danser sur les podiums, à faire de ton corps une cocotte sous pression, t’en as oublié de te laver Luca.
Ça n’a pas l’air de le déranger, la sueur qui perle lentement dans mon dos. Ça ne l’empêche pas d’acculer ma gorge sous ses mains acérées. Pouce qui murmure des songes sur la peau tendue, tandis que ça remonte sur les côtés de la mâchoire, que ça s’y aventurent. Que ça rêve d’autres territoires. Maitrise toi Luca, ne laisse pas la vague le submerger, ne laisse pas l’électricité crépiter sur ton derme empoisonné.

« Je vous avais demandé de ne pas me toucher Alcide...

Vilain Bellandi, tu n’as pas écouté. Et quand on n'écoute pas un Dieu, la sentence arrive toujours à point nommé. Use de tes abdominaux Luca et abandonne ses cuisses en un léger mouvement vers l’arrière pour te relever et te supprimer à sa possession.
Ce fut court mais bref Bellandi. Maitrise parfaite du côté de l’Amour, à peine quelques tressauts dans  chacun des deux coeurs. Recule encore Luca, contourne la table, dirige toi vers la porte et…

Ferme-la à double tour. Pour le regarder à nouveau. Pour tomber à ton tour.

« Je n’apprécie pas quand on ne m’écoute pas.

Clic. Clac. Tu vas pouvoir exploser Bellandi, sans que personne ne puisse nous déranger. Car si quelqu’un veut entrer, faudra faire péter la porte avec un bélier.

Et puis l’Amour décide de sauter à pieds joints dans l’Orage en espérant ne pas se prendre un éclair en pleine aile.
Déjà trop de plumes de perdues. Pour rester en l’air, il faudrait en garder au moins quelques unes.
Mais le goût de l'aventure est plus fort, l'Amour aime quand le challenge frappe à sa porte.

Pointe d'Argent ou pointe de Plomb Bellandi ? A toi de choisir.


D’un geste je retire mon-tshirt, le jetant sur le siège à la droite. Toujours physiquement à l'opposé du Dieu, et le regard pourtant toujours vrillé vers lui. Buste en sueur, muscles opalins, prêts à être servi pour le quatre heure.

« Apparemment, vous avez envie de savoir ce que ça fait… D’exploser sous les émotions.

Alors viens Alcide. Bouge et sers toi. Au lieu de te faire servir.

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Vows are spoken to be broken - Mer 25 Juil - 23:33


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@Luca Salducci


« Je vous avais demandé de ne pas me toucher Alcide... » Pourquoi cet interdit ? C'est vrai, Bellandi n'a pas l'habitude qu'on lui refuse ou défende ceci et cela. C'est plutôt lui qui appose les limites et leurs représailles. C'est devant loin qu'on s'incline en silence, à qui on demande une audience. Même quémandée avec toute la douceur d'un homme et d'un dieu, la requête ne surpasse jamais sa volonté née sous le signe de l'insolence.

Alcide est resté grand enfant sur ce point-là. Si les risques ne sont pas annoncés, il se doit de les provoquer. Pour les rencontrer. Pareil au gamin qui fourre son doigt dans la prise électrique parce qu'elle brille, parce que les adultes sont trop occupés pour le surveiller. Qu'adviendra-t-il de ses doigts ? Vont-ils fondre au contact de la peau interdite ? Pétiller comme du champagne ?

Non, ils poursuivent leur éclairage presque sans entrave. Bien sûr, le corps tout entier est doucement secoué d'une chaleur nouvelle. Elle se propage en commençant par le bout des doigts, s'élance dans ses bras, assaille doucement son torse, grimpe le long de sa nuque, lierre invisible chauffé à blanc. Au même instant, elle enflamme ses flancs, s'empare de sa tête. Sa tête qui ne pense plus. C'est terrible de ne pas penser !

Et Luca, souple comme un chat, s'extirpe de ses jambes. Déjà fini ? L'amour se détourne ainsi ? C'était ça, le risque ? Te voir partir ? Partir sans moi, partir sans sourire ? Bellandi fronce les sourcils. Il ne comprend pas, voit la silhouette du danseur sans la regarder. Entend le loquet claquer sans l'écouter. Il ne sait plus vraiment comment brancher tous ses sens, y en a plus qu'un seul pour le commander encore. « Je n’apprécie pas quand on ne m’écoute pas. » Et je ne t'écoute pas. Je n'écoute jamais personne. M'as-tu bien vu ? Moi qu'on écoute et respecte, pourquoi devrais-je faire de même ? Moi, je n'écoute que... mon coeur. Merde. La riposte est avortée. Zeus abdique lorsqu'il réalise que sa seule armure, les clefs de sa forteresse, sont déjà aux mains de son partenaire.

Moi, je n'écoute que toi.
Il ne le touchera plus.
Plus comme ça. Plus s'il ne le veut pas.
Pas de promesse : une certitude.

« Apparemment, vous avez envie de savoir ce que ça fait… d’exploser sous les émotions. » Sourire de l'intéressé. Sourire depuis le fond de ce beau sofa. Sourire qui se dénude, imitant le reste du corps aussi sourd qu'aveugle. Au corps qui a faim.

Alors il se lève. Certes pas porté par la même jeunesse. Certes pas torse à l’air. Les deux hommes n’agissent décidément pas en bons miroirs. Mais la lumière réfléchie (ou émanant de) par l’aura de Luca trouve sa proie en lui ; en silence, elle fait du veston des cendres. A présent en chemise couleur innocence, Alcide s'avance. En belle transparence, on décèle l'aigle noir qui mange son épaule gauche. Tatouage qui perd en netteté à mesure des années.

Il s'en fiche. Il l'aime, son corps. Vingt de plus ou de moins n’y changeront rien. Il a confiance en lui, sait qu'il donne autant qu'il offre, qu’il ne déçoit pas. C'est la première règle pour qui trouve plaisir à mêler chairs, langues et cheveux. Il ne faut ni avoir peur, ni d’a priori. Il faut y aller, se laisser subjuguer et répondre sans penser. Bondir - ce qu'il fait. A son tour, il assiège le corps du Salducci. Prend garde à ne pas frôler le moindre mm² d'épiderme. Résister à un tel appel relève de la torture. Il aimerait griffer, mordre, crier ! Mais y a qu'un murmure empressé qui franchit la barrière de sa gorge sèche. « Je veux, »

Ne sachant plus quoi faire de ses lèvres silencieuses, elles viennent rencontrer celles du danseur, leur faire leur (putain d') fête. Je ne te touche pas ; je t'embrasse, semblent-elles raconter. Depuis tout à l’heure, il ne dit rien. Il se contente d’observer, de sourire, d’agiter ses rides, quitte à passer pour un vieux lion. Il ne dit rien parce que le désir, ça le rend muet. Il ne parle plus qu'une langue, celle du corps.



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Vows are spoken to be broken - Jeu 26 Juil - 23:16


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Tu souris Bellandi, de là où je le suis, je vois la ligne s’étirer et courber tes rides. Nous avons les mêmes, les tiennes sont un peu plus marquées mais notre visage est une preuve que nous avons vécu. Et très bien vécu même.  À toujours sourire, à toujours faire de la vie une gigantesque fête, le visage se pare de lignes de bonheur, apparaissant aux grès des humeurs.

On les appelle les rides des rieurs.
J’les aurais plutôt nommé ride du joueur, mais bon, ce n'est que mon avis.

Et comme un chat, j’attends, les pieds dardés dans le sol, le menton relevé, sachant parfaitement que ce que j’vais faire est une terrible erreur. Car ton coeur a beau m’appeler Bellandi, on sait tous les deux que Zeus cache plus de colère que de jouissance. Tu as beau avoir la réputation d'un homme aux milles et un lits, tes excès piquants en ont tout autant. Mais tant pis Luca, laisse Eros parler pour une fois. Sois le dieu et met de côté ton rang à la Nuova. Soit celui qui a crée le monde, dessiné l’amour et crier dans un premier orgasme.

Bellandi qui laisse tomber sa veste, chemise blanche transparente qui appelle aux regards plus qu’à l’intelligence. Bellandi qui s’approche lentement, comme un lion prêt à sauter sur une gazelle en pleine jungle urbaine. Mais ce soir Alcide, le lion, il est sous entrave. Drogué à l'Amour lui-même.
Bond furieux, corps acculé contre la paroi. Mais tu ne me touches pas, tu n’éclates pas les règles que j’ai remise sur le tapis quelques secondes auparavant. Si c’est dur pour toi, de te contenir, imagine moi, devoir rendre aveugle le Dieu de l’Amour a une telle preuve de désir. Je sens ton aura qui crépite, je sens ton souffle bouillant, ton odeur métallique.

Tu es beau Bellandi quand tu fulmines.
Tu es beau et un instant, je me demande comment nous n’avons pas pu tomber avant ce soir.
Peut-être… Le besoin de se protéger ? De quoi ?
D’un duel où deux rois vont s’échauffer.

42,1°, ton corps chauffe Luca, bientôt l’heure du firmament. Bientôt, le feu au creux de l'Olympe.

Je veux. que tu me glisses au plus près du visage, deux mots qui sonnent comme un. Rauque et bouillant, envieux et planant. Respire Luca, gonfle tes poumons, profite du moment, de l’unique seconde où tu te contrôles encore.

Trop tard.

Tes lèvres s’éclatent contre les miennes, furieuses et débordantes d’une énergie nouvelle. Dos plaqué au mur, je m’empêche de toutes mes forces de me cambrer contre toi alors que nos langues dansent, se découvrent après des années à n’avoir été faites que de mots et d’ordres. C’est presque violent, la rencontre entre l’Eclair et le Coeur. Ça se brise, ça s’éclate, ça s’ébouillante dans un mélange de sueur et de pure énergie. Poings fermés, coeur ouvert, cuisses qui tremblent sous l’assaut de Zeus le conquérant. Et me détacher en repoussant mon crâne contre la paroi. Là, tu n’as plus aucun centimètre pour reculer Luca. Tu es pris au piège et la tempête dehors fait rage.

« Vous voulez… Mais quoi Alcide…?

Mots soufflés difficilement, dans un murmure ébouillanté par le coeur qui joue aux percussions dans ma poitrine. Eros crie dans ma carcasse, tambourine dans mon ventre. Colle toi à lui qu’il murmure, fais de l’espace entre vous, un souvenir. Présente nous au lieu de jouer les Hommes alors que tu n’en as jamais été un, Salducci. Présente Zeus et Eros avant que les humains crèvent sous le désir.

43,4°, température corporelle en croissance, à faire pleurer les médecins, à désarmer n’importe quel peau sous la brûlure bandante.

« Ça ?…

Main droite qui se pose sur ta joue, geste brutal, détonation d’Amour. Et la vague qui me submerge au même moment, dans un échange de coeur et d'émotions vivantes.. Le duvet sur la nuque qui se charge de ton tonnerre. Les épaules qui tremblent sous tes éclairs, le souffle qui s’ébranle sous la tempête. Et le sourire qui éclate sur mon visage, à en faire tomber le plus noir des êtres.

Regarde comme je brille Alcide.
Contemple l'Amour fier, l'Amour létal.
Le seul et l'unique qui a été à l'origine de nombreuses guerres et de nombreuses vies.

« Ou ça…

Les lèvres qui se déchainent sur les tiennes, seconde attaque. Tu as pris et je prends à mon tour. Toujours ex-aecquo Alcide, qui de Zeus ou d’Eros finira gagnant de ce duel ? Dos cambré, corps ancré, mon bas ventre qui se manifeste contre le lien, nouvel éclat de tonnerre dans les deux corps. La charge est flamboyante, les grenades explosent sur nos lèvres et dans nos têtes. Ma main qui tient fermement ta machoire et y plante quelques explosifs supplémentaires.

Eros est aux Anges, Zeus se répand dans son carcan, dardé d’une flèche d’argent et non de plomb cette fois-ci.

« Prend… Si tu l’oses…

Et te laisser choisir entre l’esquisse ou le tableau complet.
Car Alcide, ce que tu as ressenti, n'est qu'un extrait de ce que je peux t'offrir.
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Vows are spoken to be broken - Mer 1 Aoû - 15:58


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@Luca Salducci


Le nez tutoie le faciès défendu, les yeux se ferment. Ils abandonnent la réalité, nient les murs, le sofa, la barre. Ils éclipsent les sons étouffés par la porte verrouillée. Seuls demeurent leurs corps en fête, hardis et terribles.

Il l’observe battre en retraite, s’éloigner. Trois centimètres et c’est déjà trop. « Vous voulez… Mais quoi Alcide…? Ses yeux trahissent son coeur battant, peut-être pourraient-ils le vomir. La poitrine mortelle ne supportera plus bien longtemps le tambour qui y siège. Ça ?… Luca appose sa main sur la joue gauche comme un gamin avide mais conscient de l’importance de sa bêtise. Il pose sa menotte sur les plaques électriques puis crie au monde qu’il souffre le martyr. Nouvelle inspiration alors que la rencontre des chairs se fait insoutenable, létale. Ingérable. Fougue, empressement, désir brûlant. La passion n’est pas toute rose ; sans crier gare, elle se pare de noir. Envie de meurtre, d’emprisonner ce cou puissant, d’écraser toute résistance.

Ou ça… L’agressivité naissante est noyée par les lèvres dansantes. C’est vibrant, ça irradie la tête qui ne comprend plus dans quelle épopée elle s’est embarquée. Voyage sans âge, rencontre universelle, plaisir intemporel, voilà ce qu’il se passe. Les bouches, les langues, les souffles, tout est si primaire. Tout est si naturel.

Pas de ça ou ça avec moi. Je veux tout. Je te veux entier, tout à moi. Il aimerait répondre, rugir, voir Eros blêmir. Mais il ne peut pas, parce que la main du plus jeune enserre sa mâchoire occupée. Il pourrait, s’il le voulait. Mais soudain, il n’a plus envie d’imposer et d’ordonner. Il n’a plus envie d’être un supérieur, ce don. Il a envie d’être un homme aux bras de son amant. Prends… Si tu l’oses… » Serait-ce un défi que j’entends ?

Les règles du jeu ont été bafouées. D’abord par Alcide aux lèvres muettes, ensuite par Luca à la paume imprudente. A bas les lois. A bas les ”Ne me touchez pas…”. Antiphrase que je vais te faire ravaler. Tu verras, tu en crieras. Et tu en redemanderas.

Les mains de l’ancien saisisse la nuque battante, les côtes puissantes, cherchent à arracher le corps désiré de ce mur froid. Ce mur qui n’a rien à voir avec toi. Toi qui palpites sous mes doigts. Toi que je plaque contre moi. Un coeur grandeur humaine, voilà ce que tu es, ce que tu deviens sous mes paumes qui peinent à te contenir, qui explorent tout ce qu’elles ne devraient pas. Grands soupirs, yeux à l'Olympe puis dans les tiens. Les contrées de ton corps me ravissent et tu le vois, tu l’entends, car si je ne parle pas, je sais m’exprimer autrement.

Tu bouillonnes, tu es malade, tu me contamines. Je devrais m’écarter, mais je t’entraîne avec moi. Vers le bas. Les corps en fièvre titubent rageusement, dangereusement. Ils heurtent la table basse sans avoir mal. La table que j’avais déjà oubliée, trop occupé à t’imaginer les yeux fermés. Le sofa n’est plus bien loin. Nous nous y rendons ensemble avec le sourire des hommes sans foi ni loi.



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Vows are spoken to be broken - Dim 5 Aoû - 19:28


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"Words like violence, break the silence
Come crashing in, into my little world.
Painful to me, Pierce right through me.
Can't you understand? Oh my little girl"
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Coeurs bondissants, corps entrechoqués, ta paume écrase ma nuque, tes lèvres acculent les miennes sans une once de tendresse. C’est violent, ardent, crépitant. Comme un orage qui éclate en plein mois d’aout alors que la chaleur est étouffante et que la pluie reste bouillante. Tout ton être explose contre moi Alcide, c’est comme se recevoir des décharges électriques, d’être sous le joug d’un contact que je ne maitrise pas et que je n’ai pas envie de contrôler. Et mes doigts qui explosent contre ton derme alors que nous reculons sans pouvoir nous détacher. Zeus et Eros, tant d’années à refuser les avances, tant de non et de détachement alors qu’au fond, l’Amour et l’Eclair ne peuvent que finir par se frapper. C’est ce qu’on appelle un coup de foudre. Et c’est bien plus bandant que ce qu’on note dans les pages des romans.

Lèvres contre lèvres, torse contre torse, ta chemise est de trop Alcide et je la retire de mes doigts experts en une fraction de seconde. Découvrir ta peau est surement le plus beau moment de cette soirée. Elle est dorée, elle est brûlante, dardée de cicatrices et d’ombres d’un autre temps, d’un autre jour. Mes mains crépitent dessus, y laissant des grenades qui exposent à chaque nouveau baiser, à chaque nouvelle folie. Tu sens la passion, l’envie et la rage Alcide. Ça me prend aux tripes, me broie le ventre, réveille Eros qui ne laisse plus de place à l’homme. Luca est a l’abandon, le Dieu prend le dessus, le Dieu exulte face au Roi des divins, à celui qui fut un jour, le centre de l’Olympe.

« Tu ne te rends pas compte… » Baiser dans la nuque, corps qui pousse le tien, t’oblige à t’asseoir, à reprendre cette place originelle, là où tout a commencé. Mais dans un tout autre ballet. Car je me colle à toi Alcide, alors que mes doigts grappillent un peu plus ta peau et font exploser tes émotions comme des petits soleils en plein Armageddon. « Dans quoi tu te lances Bellandi… Eros ne te laissera pas gagner…» Bouche qui descend et vogue le long de ton torse alors que les mains picorent les flancs en y déposant de nouvelles cicatrices, d’amour et de délice. « Ton coeur va exploser… » et abandonner ce murmure au creux de ta bouche alors que c’est une demie vérité. Ce n’est pas ton coeur qui va éclater Alcide. Ce sont les Dieux qui vont briller ensemble et rendre aveugles les hommes.

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Vows are spoken to be broken - Sam 11 Aoû - 1:26


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@Luca Salducci


Le beau coeur s’agite, se démène comme un jeune lion dans sa cage. Et le coeur brûle sous les paumes pourtant rodées à l’électricité. La compagnie d’Eros n’est pas sans prix. Alcide le comprend aujourd’hui ; elle demande un abandon, celui de la pensée. Il faut se consumer pour elle, avec elle. Et ne pas craindre le remords.

Le mariage des corps est délicieux, sous les doigts et tous les recoins de l’âme. Même les plus froids, ceux qu’on ne soupçonnait pas. Les lèvres d’Eros sont une délivrance à la saveur universelle, ses mains font jouer le tissu et le congédient sans le froisser. Il le remarque à peine, l’homme surplombé par son dieu, possédé par Zeus, répondant à Luca. Luca qui a laissé place à Eros, qui a enfin crié oui à la plus belles des adrénalines.

De nouveau assis. Trône improvisé, Eros comme plaid, comme bouillotte de sentiments millénaires. Ça fait du bien de brûler un peu, de souffler à deux sur les braises qui n’osaient pas grandir. Alcide s’en carre de ne pas remporter cet affrontement pulsionnel. Il n’a pas coeur à lutter : il peut bien exploser. Perdre c’est tout gagner. Le plaisir est si grand, il en rugirait. Peut-être l’a-t-il déjà fait. Ça fait quelques minutes qu’il ne s’entend plus.

Les dieux conversent pourtant. Zeus se gave des mots d’Eros. Chaque contact, chaque frisson. Tout compte. Tout se savoure pour un Zeus gourmand. Et il poursuit son oeuvre ; celle de répandre la foudre sur son sillage. Ebranler. Toucher, palper, empoigner, caresser tout ce qui l’entend. Pareil à une fuite d’eau, il s’invite sans prévenir aux endroits les plus improbables. Les découvre et les adore tous.

Parfois, il râle. Il réclame, il remercie, il répond. Bouche contre (plantée dans) l’épaule de l’archer des coeurs. Si proche, si enivrante. La peau perle, étincèle. Et la voix d’Alcide se fait plus grave. Teintée d’autorité dans ce tête à tête antique et inédit. Comme les rois, il parle pour plusieurs mais c’est Zeus qui inspire tout le script. « Non ! Nous n’avons rien à comprendre. » Tout à vivre. Pour se souvenir. Parce que ce soir est épique. Et tu le sais aussi bien que moi : l’unique ne connaît pas de réplique.



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Vows are spoken to be broken - Lun 13 Aoû - 0:19


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"Words like violence, break the silence
Come crashing in, into my little world.
Painful to me, Pierce right through me.
Can't you understand? Oh my little girl"
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Les mains glissent, les doigts écorchent, les ongles griffent. Et tes lèvres qui se referment sur les miennes, qui glissent lentement et insidieusement sur l’épaule pour venir  la croquer d’un baiser brûlant et carnassier. Un gémissement pour toi Luca sous la fougue d’Alcide car sous les dents glaciales de Zeus, tu ne réponds plus de rien. C’est une danse brûlante et dangereuse que nous engageons. Pas de pause, ni de temps mort, le rythme est saccadé, furieux et électrique. Je sens tes doigts grappiller ma peau et te l’approprier. Tes mots, je les entends à peine, souffle brutal contre tes lèvres. Que tu es beau Bellandi quand tu exaltes. Que tu est beau Zeus quand tu découvres le plaisir dans son plus pur apparat.

Abandon des cuisses, Eros qui prend son envol et darde ses ailes sur le coeur de Bellandi. Fais attention Alcide, les plumes sont peut-être douces et blanches, mais le coeur, lui, est rouge et mordant.

« Et si on arrêtait de jouer Alcide ?…. »

Que je te demande, les yeux rivés dans les tiens, les doigts pétillant sur le bas de ton ventre. Et si on devenait des Dieux Alcide et qu'on arrête de jouer les faux-semblants ?


Il y eut un râle, il y eut des cris.
Des mains dardées sur les flancs, des ongles déchirant les peaux.
Il y eut un éclat, il y eut des jouissances.
Des coeurs bondissant dans les corps, des dieux vibrant sous les coups de hanches.

Et il y eut le silence.
Zeus et Eros en totale osmose, Dieu du Ciel et Dieu de l'Amour, réunis pour la première fois, dans un orgasme que les Cieux eux-même pourraient jalouser.



Le sol n’aura jamais autant servi que ce soir. Sofa trop petit, table inutile, c'est bien par terre que nous avons finis. Mon corp exalte d'une chaleur inhumaine, la sueur perlant de haut en bas, se glissant dans les plies du corps, sur les côtes marbrées par des traces des doigts.
La respiration revient petit à petit, et je ne peux m'empêcher de sourire face à ce que tu m'as fait ressentir. Jamais Eros n'avait connu une telle fougue, un tel plaisir. Il a tout dévoré, s'en est délecté et il en redemanderait s'il ne fallait pas retourner travailler.

"J'espère qu'Eros était... comme tu l'imaginais.

Tu mentirais si tu disais que non Alcide. Mais tu es le Don et qu'importe ce que tu accepteras de me réveler, je ne releverais pas. Je sais ce que j'ai entendu, je sais que j'ai ressenti sous ta peau. Jamais aucun corps ne m'avait nourri comme le tien.

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Vows are spoken to be broken - Ven 17 Aoû - 22:47


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@Luca Salducci


Il vit les derniers instants comme la fin d’un manège. Les sensations, les coeurs, tout s’apaise. Ils ont flirté, ils ont cédé, ils ont adoré. Interlude délicieux. Terriblement chanceux. Les doigts piégés par les boucles brunes, Alcide réalise doucement ce qu’ils ont accompli. Leurs bras mortels ont permis des retrouvailles olympiennes, les mythes ont été réécrits. Le présent s’engage dans des contrées inconnues des épopées que chacun connaît. Le présent leur appartient et s’écrit sous leur plume commune.

Le grand huit est terminé. Au revoir les loopings, les feux d’artifices. Seule la sueur subsiste. Alcide est fidèle à Zeus, il est calme et satisfait. Nul témoin pour raconter cet épisode passionnel. Quatre tympans pour se souvenir des cris, de cet opéra du plaisir. Et c’est très bien ainsi. Bellandi gardera cela pour lui, pour eux. Ça n’a rien à voir avec un secret ou une honte. C’est de l’ordre de l’intime, du privé, malgré la mafia qui les liait déjà. Alcide ne rougit pas d’être passé sous les doigts du plus grand des amants.

(Non amoureux, car Alcide n’a pas aimé Luca.
Il l’a désiré, désiré si fort. Il l’a exigé aussi. Puis accepté entre ses jambes, sur chaque parcelle de son corps.)

- - - - - - - - - -

Luca se relève, se rhabille. Le beau torse est dissimulé pour la seconde fois en un soir. Et moi, vêtu de mon plus simple apparat, je t’imite, malgré la moquette moelleuse à souhait. Je retrouve ma chemise, mon flingue à la sortie.

« J’espère qu'Eros était... comme tu l’imaginais.
– Comme il était chanté. » Renvoyé comme une évidence.

Les yeux regagnent leur sérieux, le noeud papillon est fourré dans une poche. L’empreinte des lèvres millénaires n’empêchent pas le sourire de disparaître. Mais ne te fie pas à ma voix. Je reviendrai.



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