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Darkshines - Jeu 21 Juin - 20:34


Darkshines 180621083820514440Darkshines 180621083820424837

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"Dark shines, bringing me down
Making my heart feel sore, because it's good"
song




Anarchie d’émotions, volutes de folie, ça s’enjaille dans le grand salon, ça papote dans la cuisine. Beaucoup sont là ce soir, jeunes et moins jeunes, la Nuova multi générationnelle qui ne cesse de croitre sous un ascendant divin. Et moi… Moi je suis au centre de tout ce raffut, tête se balançant de droite à gauche, sourire accroché au visage, les doigts crépitant quand je sens le moment venu. Quand l’émotion que je perçois me semble intrigante, captivante. Ebouriffante. Mais je m'empêche de trop toucher, de trop aimer, de trop exalter. Luca le malade, Eros l'incapable.

La musique est langoureuse, typique d’une mélodie italienne qui enlace les sens et les embrase en une seule note. Le « ting » que j’attends à chaque fois, celui qui sonne le point culminant de chaque corps en émoi.  La majorité des hommes est là pour discuter, les vieilles femmes pour surveiller. Les enfants se chamaillent dans les couloirs, folies furieuses qu’on laisse passer entre les jambes des anciens. Le reste n’est qu’amusement et grandes esclaffades. J’aime cette ambiance, audacieuse, enflammée, dont les coeurs surchauffés ne font qu’augmenter la température de l’appartement. Soyons francs, je ne sais même pas ce qu’on fête, mais on le fête bien !  J’pourrais éteindre mon visage, et stopper le bonheur qui s’empare de moi. J’pourrais resserrer ma cravate et accompagner les discussions trop sérieuses des hommes dans l’coin. Mais non, je suis Eros. Je suis un Dieu. Je suis un des favoris du la Nuova. Ça me donne assez d’arguments pour continuer d’ébranler le parquet et les coeurs. De brûler de fureur et d’oublier la douleur.

Je connais la majorité des têtes, des soldats d’un Don aux poings acérés aux p’tits nouveaux qui ne savent pas trop sur quel pied danser. Ça m’amuse, de voir leur mine déconfite, hésitant sur la piste à rejoindre, celle des grands, ennuyeuse à en mourir ou la mienne, lumineuse comme une putain de boule à facettes. « Alors, tu te décides à sortir de ta torpeur gamin ou t’as peur de te faire croquer par le Don ? » que je murmure à un soldat au visage d’enfant. J’aime me moquer, m’amuser de cette jeunesse qui ne sait jamais quoi faire. Moi le premier. Oui j’ai 43ans, et alors ? Qui a dit que la nubilité avait un âge ?
Le sourire aux lèvres, j’abandonne le chérubin dont mes flèches ne vont pas le toucher ce soir : y’a de la honte en lui, de la colère aussi. Non non, pas ce soir Luca, pas ce… Oh mais cette tête blonde, je la reconnaitrais parmi mille. Et ces hanches à la rondeur électrisante aussi. Abandonnant le centre de la pièce, je me dirige vers la belle aux cheveux d’or, Pandora. Petite Pandora qui m’appartient lors des cours de danse. Et dont le visage se pare d’un joli voile quand nous nous voyons dans le cadre de la Nuova. Ne pas mélanger le privé et le public qu’ils disent. Foutaises. Bullshit. Ma main glisse vers son joli corps, prête à l’effleurer, à faire exploser ce que j’aime tant accroitre en elle lorsque nous dansons. Elle est une étoile Pandora, qui ne cesse de s’illuminer quand nous sommes deux. Alors brille ma comète, brille à en faire clore les yeux de ceux qui ne jurent que par l’asphalte et le sang. Et j’attrape délicatement son épaule dénudée, tout en douceur Luca, toujours tout en douceur. «  Miss Ioannis, je suis très content de vous trouver…. » Bam. Ma voix se meurt, se noie. C’est comme une giclure d’acide sur mon coeur, comme un tube de gouache noir qu’on viendrait d'exploser sur ma toile.  Et je la regarde, prunelles dardées contre les siennes, le souffle coupé, la rage qui consume en un claquement la beauté que je venais tout juste de semer.  « Miss Ioannis….Il va... falloir qu'on discute je pense..."

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Darkshines - Sam 23 Juin - 0:06



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« Lorsque tu tomberas. Je ne serais pas là pour te sauver, personne ne pourra te sauver ce jour-là, hormis toi-même. Tu es une arme divine, tu n'as pas besoin d'une arme à feu, ou d'une flèche. La dieux règnent en usant de la peur, et toi, tu dois devenir la lueur d'espoir de ceux qui sont les esclaves des puissants. Si tu te lances dans cette folie, ta grand-mère sera la grande gagnante. N'oublie jamais ces mots ma chéri, parce qu'un jour, je ne serais plus là pour te le répéter. »


La musique à fond. La veste était finalement tombée, laissant place à une combinaison bustier magistralement taillée pour la taille de la demoiselle. Elle n'était pas là, pour le plaisir. Elle n'était pas là pour être belle et pour attraper des compliments au vol. L'humaine remplissait éternellement la même mission : nouer des liens, et devenir un membre à part entière de cette mafia sans jamais se dévoiler. Une soirée arrosée, là où il était facile de venir se cacher, d'aborder un immense sourire sans jamais fuir. Pourtant, une nouvelle fois, elle s'arrangeait pour s'éloigner de tous ceux qui pourraient tenter de nouer des liens dont elle ne saurait se défaire. La blonde était venue seule ce soir. Sa grand-mère refusant de faire le déplacement. La présence de la matriarche serait une trahison de la fourbe manipulation : une soirée qui n'avait rien d'officielle. Au fond, ce n'était qu'une jeunesse dorée de plus qui venait à profiter égoïstement des plaisirs de l'humanité. Le temps d'un moment, et la voilà en train de suivre du regard une jeune fille quittant la pièce. Majeure ? A peine. La curiosité sembla dévorer la blonde, qui par instinct, décida de la suivre. En réalité, Pandora retenait les visages fragiles, les âmes innocentes supposées devenir les futurs maîtres de cette mafia. L'avenir, devait être entre les mains de la gamine. Grimpant d'un étage en la suivant discrètement jusqu'à la salle de bain. Attendant alors plusieurs secondes, retirant ses talons, pour se promener en colants et en ouvrant la porte de la pièce d'eau. La gosse, toute jeune et fragile, se faisait vomir. Les marques sur ses mains, étaient une démonstration d'un geste habituel – elle en savait assez sur le sujet, Pandora. Le doute se glissa, et puis instinctivement, elle décida de rentrer dans la pièce, fermant la porte et délaissant ses talons sur le sol pour prendre la direction de l'enfant, en larmes, parce que le corps réagissait à ce qu'il subissait.  «  Si tu fais ça pour plaire à d'autres, tu peux continuer en vain. » La blonde à la longue chevelure, passa pas moins de dix minutes dans cette pièce, avant de finalement en ressortir avec ce même visage innocent.

Le temps qui passa par la suite, lui sembla long. Promenant son regard sur les « hommes sérieux », ceux supposés inspirés le respect. Le simple désir de planter une fourchette dans la gorge de ces individus était un acte irréparable pour elle. Tant pis, elle dansait, ne réfléchissait qu'à moitié et espérait finalement se réveiller en oubliant le calvaire imposé en absence de réponses à ses prières. Pourtant, ce fut une main connue qui vint à effleurer son corps. Dans le fond, sa présence n'était pas une surprise : Eros. Enfin non, dans le cas présent, il s'agissait bien d'un individu apprécié et non d'un dieu : Luca. Un homme de goût, gentil et pourtant dévoué à cette saloperie de mafia. Il avait le charisme d'une étoile, aimé et apprécié de tous – même de Pandora. Le son de sa voix, tandis qu'elle passait une main dans sa longue chevelure, et elle fut surprise d'entendre la tonalité sombrer, étrangement. Les pupilles se croisèrent dans un premier pas vers le désespoir criant de vérité. Elle cessa de se mouvoir. L'échange de regard, sembla stopper le temps dans son esprit. La demoiselle ne le quitta pas des yeux. Il voulait discuter ? Naturellement, et avec un véritable instinct de protection qui occulta tout le reste, elle déposa sa main sur le visage de Luca.  «   Luca ça va ? Tu as pas l'air bien ? Tu te sens mal ? Tu veux te poser un peu, prendre l'air ? » Non, elle ne se doutait pas de pourquoi il semblait perdre ses mots. Pandora n'était pas divine, elle. Il était difficile de concevoir qu'il avait lu en elle comme dans un livre ouvert. Venant se saisir de sa main pour le traîner vers l'escalier le plus naturellement du monde pour prendre le chemin d'une pièce plus calme.  «   Le Dieu de l'amour qui fait une tête d'enterrement, le monde devient fou. » Elle dit cela avec un immense sourire en laissant échapper un rire, parce que oui : il était le Dieu de l'amour, mais bordel, qu'il était un ami avant tout.



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Darkshines - Sam 23 Juin - 11:25


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"Dark shines, bringing me down
Making my heart feel sore, because it's good"
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Ô jolie Pandora, pourquoi ? Pourquoi tant de véhémence qui me frappe au coeur ? Pourquoi tant de rage que tu consommes par un sourire ? Je ne comprends pas, je me perd en une fraction de seconde, dieu qui descend de son piédestal pour découvrir le goût de l’Humanité, doucereux et âcre. J’abandonne sa peau, j’veux pas continuer cet échange douloureux, j’veux pas faire de mon âme une fresque macabre. J’veux pas, non, non… Trop tard. Sa main à Miss Pandora se plaque tendrement contre ma joue. Je fonds, pas sous la fureur de l’amour non. Sous les braises de la douleur. Dans ces situations, je ne peux rien contrôler, je ne suis pas le Dieu des émotions pour rien. Tout se lit sur mon visage, incapable de maitriser mes prunelles bleutées, mes lèvres bloquées. Incapable de quoi que ce soit Luca, quand la tempête décime tout ce qu’il y a en toi. Pourquoi Pandora ? Pourquoi ? « Luca ça va ? Tu as pas l'air bien ? Tu te sens mal ? Tu veux te poser un peu, prendre l'air ? » Et je la laisse faire, attraper mes doigts, m’obliger à cambrer mon âme pour éviter les épines ardentes. Et je la laisse faire, Pandora, m’emporter dans sa déchéance sans réussir à retenir la beauté que nous abandonnons dans l’escalier. Les lèvres closes, le palpitant qui explose, je tente de résister aux flots qui me noient lentement. Lâche moi que je voudrais lui crier mais elle ne comprendrait pas Pandora.

Alors j’attends que nous ayons fermé la porte de la pièce exiguë pour lui lâcher les doigts et reprendre ma respiration que j’avais stoppé quelques secondes plus tôt. Respire Luca, gonfle ta poitrine pour chasser le cauchemar. Respire.« Le Dieu de l'amour qui fait une tête d'enterrement, le monde devient fou. » Et je baisse les yeux, fuyant face à sa remarque qui sonne totalement faux à présent. Elle sourit, rigole, s’amuse. Alors qu’à l’intérieur, ça… Peut-être que je me suis trompé, peut-être…
« Fou, oui… » Que je murmure avant de violer son espace vital et d’attraper son épaule d’une main puissante. Boum. Dans le coeur une seconde fois, la vague inonde tout, me remplit de rage en une fraction d’éclat. Et je recule avec la même violence, secouant la tête, clignant des paupières comme si je venais de me recevoir du sable dans les prunelles. Ça fait mal putain. « Tu…Tu sais ce qui je suis n’est-ce-pas… ? » Ce que je peux te faire Pandora.

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Darkshines - Sam 23 Juin - 21:58



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Lui sauter dessus ? En aucune façon. Elle ne l’entraînait pas à l'étage dans une chambre pour lui sauter dessus. Nombreuses, furent celles à le faire par le passé – logique, il était intimement lié à la sexualité. Elle voulait s'assurer qu'il allait bien, qu'il n'allait pas s'écrouler. Cette brève qui sembla remonter, ne la perturba pas la première fois. Elle vivait avec depuis des années, et les derniers mois vinrent à la faire tomber dans la rancœur facile et injustifiée. Elle s'attendait à bien des choses, à l'admirer s'écrouler notamment. Peut-être même à réaliser qu'il ne s'agissait que d'une parade pour échapper un bref instant à la frivolité de la soirée. Il était difficile à cerner. Cela fut bien pire, à l'instant où il déposa sa main sur la demoiselle. Une approcha, qui broya les organes de la blonde durant un trop long moment. La colère, avec laquelle elle vivait au quotidien, sembla l'embraser à nouveau le temps d'un battement de coeur. La poitrine devint lourde, alors qu'il reculait, elle se libéra, elle fut libérée, délivrée. La main sur le haut de sa poitrine, le souffle court qui sembla parcourir son corps et la faire frémir sans pouvoir justifier le pourquoi du comment. Elle l'observa avec un regard inquisiteur, et inapte à réaliser ce qui venait de se produire. Elle s'était trompée, la gosse. Pandora, était coupable d'avoir sous estimée le dieu de l'amour. Ses dons, n'étaient donc pas de jouer à tinder à taille humaine. La question qui fut posée, se dessina, et s'acheva en laissant planer une épée de Damoclès au dessus de la tête de la jeune femme. Il ne la croirait pas, mais cette colère, elle l'oubliait pour mieux sourire.  «  Qui tu es ? Pour moi tu es Luca. »  Hochant vaguement les épaules, le temps d'un bref instant.  «   Pour eux ? Tu es Eros, dieu de l'amour, même si l'humanité préfère retenir le nom de cupidon.  »  La différence était claire, pour elle. Il n'était pas un dieu, mais un ami avant tout. Il pouvait prendre cela pour un mensonge, mais c'était sans doute la première phrase sincère qu'elle prononçait depuis le début de cette minable petite soirée.  

«   Professeur de danse pour certains, mais membre hautement charismatique de la mafia pour d'autres. Tous seraient prêts à n'importe quoi pour rentrer dans tes petits papiers, et obtenir un bref éclat des rayons du soleil. »  Non, ce n'était pas de la flatterie, le ton le laissait clairement comprendre. Elle méprisait cette façon absolument risible de venir lécher les bottes d'un membre haut placé de la mafia pour tenter de se faire remarquer. Il avait une réputation dorée Eros, mais il restait également un membre intègre de cette hiérarchie. En faire un ennemi était pure folie, et la blonde n'en était pas coupable. Elle ne fut jamais là pour servir ses intérêts, mais simplement par amitié pour lui. «   C'était quoi ça putain ? Tu m'as fait quoi Luca.  »  





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Darkshines - Dim 24 Juin - 9:28


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"Dark shines, bringing me down
Making my heart feel sore, because it's good"
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« Qui tu es? Pour moi tu es Luca….Pour eux ? Tu es Eros, dieu de l'amour, même si l'humanité préfère retenir le nom de cupidon. » L’infime espace qu’elle laisse entre les deux réponses me fit buter sur les émotions que je ressentais. Qu’elle m’avait offert sans le vouloir, me contaminant de sa colère, de sa rage, de toute cette violence que certains coeurs pouvaient ressentir sans aucune séquelle. Pas moi. La colère abime les gens, moi… Elle me taillade le palpitant à coup de lame acérée. Elle me fait saigner de l’intérieur, hémorragie que personne ne peut percevoir. Elle fait de ma température corporelle, un volcan prêt à imploser. Elle me fatigue, me tue à petit feu, détruisant toute la beauté que je pouvais et que j’aimais faire naitre dans le corps des autres âmes. Ouais, la colère, la rage, tout ce qui avait attrait au coeur mais qui en était le pendant négatif me faisait doucement lécher le sol, dents qui s’éclataient contre l’asphalte, âme qui tombait dans l’humanité la plus totale.

Toujours là, à la regarder, à la contempler Pandora. Petite Pandora qui riait à grands éclats quand je triturais ces émotions lors de nos pas de danses. Je ne tique même pas à l’utilisation de mon pseudonyme, Cupidon qui n'a jamais eu ma préférence, et continue de l’écouter. Car je ne peux faire que ça, tendre l’oreille, mon coeur lui, est encore bien trop bas pour se relever.
« Professeur de danse pour certains, mais membre hautement charismatique de la mafia pour d'autres. Tous seraient prêts à n'importe quoi pour rentrer dans tes petits papiers, et obtenir un bref éclat des rayons du soleil. ».  A quoi elle joue ? A quoi je joue ? J’n’en sais rien, mais je suis pendu à ses lèvres, chaque mot qui sort de sa bouche me semble faux. Mais… Non, je ne peux pas y croire. Je ne veux pas y croire. Car quand nous sommes ensembles, loin du tumulte de la Famille, jamais je n’ai ressenti ces épines, jamais son coeur a été un poison pour le mien. Jamais. Alors… Pourquoi ce soir ? Qu’est ce qui a changé ? Peut-être a -t-elle juste passé une mauvaise journée, peut-être… Arrête Luca, une colère comme celle qui gravite dans son âme n’a rien d’une émotion passagère. Elle est ancrée en elle depuis bien longtemps, tissant ses racines au plus profond de son corps. Ne lui cherche pas d’excuse Luca, ne cherche pas à l’élever une dernière fois.
«  C'était quoi ça putain ? Tu m'as fait quoi Luca. » Et enfin, elle demande une réponse. Alors que ce qu’elle vient de me servir, ne me convient pas du tout. La rage n’a pas lieu d’être dans des mots sertis d’amour. Et c'est bien ce qu'elle m'a offert, une explication enrobée dans une amitié comme un délicieux bonbon dans son papier d'argent. J'n'comprend pas Pandora. J'n'y arrive pas.

Je me recule un peu, me pose maladroitement contre une armoire ancienne, la fatigue qui m’agresse comme les épines de son coeur. « Je pourrais te retourner la question…? » Mon ton ne monte pas, mes mots sont lents, presque doux et pourtant… Pourtant sa colère, elle papillonne en moi et glisse à travers mes questions. Contaminé pour quelques minutes Luca, coeur brisé par l’Humanité. Encore une fois. « Quand je touche les gens, je ressens ce qu’ils ressentent… »  La vérité, que je lui sers sur un plateau d’argent alors que je m’oblige à la cacher à tout ceux qui s’y intéressent. Mais on se connait bien assez maintenant pour qu’elle comprenne d’où viennent ces éclats de rire lors de nos rencontres. Factices, multiplié jusqu’à l’indécence. « …Et ces émotions, je les amplifie. » Combat de prunelles bleutées, nous nous regardons, incapable de se lâcher. « …Je suis quelqu’un de  charmant, je le sais mais… Crois-tu vraiment que quelqu’un pouvait avoir autant de succès sans un peu de magie ? " Ne pas parler de ce qui se trame dans son coeur, esquiver le sujet principal, oublier… Impossible. Douleur. Violence. Déception.« …Tu es en colère..."  Et ne pas lui laisser le temps de répondre à la question rhétorique d'avant. Et éviter de décrocher mon dos de l'armoire pour ne pas lui trancher la gorge.
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Darkshines - Dim 24 Juin - 10:06



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Peur de tomber, de se faire attraper, de remballer sa vie au profit d'une morte lente et douloureuse. Voilà ce qu'elle devrait ressentir face à un membre haut gradé de la Nuova. Un danger pour elle, un risque inconsidéré pour celle qui jouait avec le feu depuis des années et qui finirait par s'embraser à force de s'amuser de la braise. Pourtant, cela n'était pas la peur de la mort qui venait l'enlacer à cet instant, mais bel et bien l'idée de perdre Luca. Ironique, destin cruel, ou simplement le karma. Des années, qu'elle était conditionnée à détester les dieux et condamnée à faire la guerre au divin. Ce soir, elle faisait face à la contradiction de ses actes, de ses émotions et de son éducation. Il était impossible d'en aimer un, et de détester l'autre. Le panthéon était une famille, dans laquelle il était difficile de s'incruster. La blonde avait parfaitement conscience du rôle controversé qu'elle finirait par endosser. Lui ? Il se contentait de fréquenter Pandora, celle qui dansait, riait et vivait. Aujourd'hui, il était face à « mademoiselle Ioannis », l'associée de la nuova par le sang et non par les convictions. Il était loin d'imaginer, le bordel dans la tête de la gosse. Luca rendait ce bordel pire encore, avec une question ouverte. Lui retourner la question ? Elle n'était pas divine, et ses artefacts n'avaient en rien des capacités similaires à cet instant dérobé. La gosse l'observa, pleine d'incompréhension. Il semblait souffrir, lui aussi. Pourquoi ? Il était le dieu de l'amour, l'orgie c'était similaire de dimanche soir pour lui. Alors, elle attendit les explications. Douloureuses, elle furent à entendre. La bouche légèrement entrouverte, inapte à venir lui répondre. Il jouait avec les émotions, une forme d'empathie à double tranchant. Cette souffrance, c'était celle de Pandora. Cette colère, c'était celle de Pandora. Les maux, au fond, n'étaient jamais très loin. Toute la relation, était donc basée sur des mensonges ? Tous ces moments, étaient le fruit de la manipulation du dieu. Une certitude chez celle s'écroula : l'idée qu'un Dieu, un seul, pouvait finalement l'apprécier pour ce qu'elle était. L'éclat fut virulent, et elle ne s'en cacha pas. Déposant une main sur son bas ventre en venant se détourner de lui. Cherchant un repère visuel, un espoir auquel se raccrocher.

La remarque sur la colère, la coupa finalement dans sa brève réflexion. Venant déposer son regard vers lui en laissant retomber ses bras le long de son corps. «   Toi aussi, si tu portais des talons de dix centimètres en soirée, tu serais énervé. » Le ton n'était pas agressif, presque humoristique. Elle ne tentait pas de jouer, elle n'y arrivait pas, pas maintenant.  Bon, en l’occurrence les talons en question étaient restés dans la salle de bain. Hochant les épaules avec un regard désemparé. Le regarder s'éloigner sembla lui rappeler qu'il était volage, le type. Qu'il allait disparaître derrière un miroir de fumé et qu'elle ne pourrait rien faire pour le préserver. « La colère est un crime ? Je ne suis pas unidimensionnelle Luca, la colère ne m'est pas inconnue.  »  Que pouvait-elle lui répondre de plus ? Croyait-il réellement qu'elle était une cruche qui passait son temps à sourire et à rire sans jamais devoir supporter les maux de la réalité ? S'il la fréquentait uniquement pour profiter d'une jolie blonde, il avait fait erreur sur la personne. «  Tu es donc en train de me dire, qu'à chaque fois que j'étais avec toi, tu utilisais ton don ? »  Le fond du problème était là, à ses yeux. Il pouvait venir lui repprocher d'être en colère, mais lui, il venait d'avouer qu'il se servait de son don de façon quotidienne pour manipuler les masses et se faire aimer. Devrait-elle culpabiliser de tenter de toujours être agréable ? Ou est-ce lui, qui devrait au contraire remettre en cause sa fourberie au profit d'un amusement superficiel et injustifié. Luca pouvait la regarder avec tout le mépris qu'il voulait, toute la colère qu'il désirait ; elle s'en moquait. Pandora pouvait venir justifier sa colère, hurler haut et fort qu'elle n'était pas là uniquement pour sourire et qu'elle avait une conscience, des envies des rêves et qu'elle faisait face à des échecs. Lui ? Abuser de ses dons ? Hormis pour un plaisir personnel, masqué derrière une excuse de bien commun, il ne pouvait pas justifier ses actes.





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Darkshines - Dim 24 Juin - 10:42


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«  Toi aussi, si tu portais des talons de dix centimètres en soirée, tu serais énervé. » Ne joue pas à ça Pandora, s’il te plait ne me ment pas. J’ai envie de lui hurler d’être réelle pour une fois, de ne pas creuser des énormes cavités pour enterrer sa vérité. De ne pas me servir de fourberies, de mensonges, de sentiments contradictoires.  Je ne peux pas m’empêcher de vriller mes prunelles ailleurs, essayant de contenir cette négativité qui s’empare du petit soleil que je suis. La lune est là, blafarde, glaciale, douloureuse face à l’astre de lumière. Le sol m’accapare, ses pieds nus aussi, je n’y perçois aucune rougeur, aucune cloque. J’me sens presque stupide, de vérifier ces dires alors que je connais très bien cette colère qu’elle m’a servi. Puis je relève la tête, silence douloureux qui se dessine en moi face à ces questions, trop nombreuses, ces accusations, trop douloureuses. La colère n’est pas un crime, sauf quand elle est dardée contre mes semblables. Y’a rien d’autre qui peut expliquer cette rage tacite, ce sang chargé de fureur, ce coeur bondissant contre eux alors qu’avant, il explosait contre moi seul. Elle ne la cacherait pas Pandora, cette noirceur, si elle n’était pas dardée contre des personnes qu’elle accompagnait chaque matin. Cette rage, je l’ai déjà perçu, chez  nos ennemis, dans le palpitant de ceux de la Bravta . Leur coeur de glace bouillant de leur haine envers la Nuova. J’avais demandé à Alcide de m’éloigner d’eux, d’éviter les confrontations par peur de glisser dans un monde qui ne m’appartient pas : un univers en feu, où le Dieu de l’Amour se consumerait sous ses propres émotions. Mais Pandora n’est pas la Bravta. Et pourtant.. C’est la même chose qui sommeille en elle, la même arme, la même lame.

« Tu es donc en train de me dire, qu'à chaque fois que j'étais avec toi, tu utilisais ton don. » D’accusateur, tu deviens le suspect Luca. Retournement de situation, toi qui est incapable de gérer trop de négations. Impossible à calmer, incapable de se cacher.  Oui, non, je pourrais lui répondre tout et n’importe quoi qu’elle ne me croirait pas. Oui, quelques fois mais sans m’en rendre compte. Quand je sentais ton coeur vibrer déjà contre mes poumons. Non, car je t’appréciais, car tu étais belle sans avoir besoin d’une divine implosion. Le Dieu avait besoin d’amour, qu’il soit réel ou créé. Mais l’homme, lui, avait besoin de vérité. De réalité.
Quand il s’agissait d’autre choses que de simples bassins s’écrasant les uns contre les autres, mes doigts ne se chargeaient pas. Mon coeur était déjà trop plein, alors pourquoi utiliser le divin quand l’humanité me comblait déjà ?

Je m’oblige à ne pas baisser la tête, symbole d’une défaite, d’une vérité qui n’est réelle que dans quelques situations. Ne retourne pas la situation Pandora… "Je…"  Incapable de rester professionnel quand les émotions me taraudent l’esprit comme un marteau piqueur le bitume. Là était mon défaut, quand on touchait réellement mon coeur, la brisure était palpable, la fêlure impossible à combler. Ça avait été le cas avec Jammila, qui avait préféré procréer plutôt que de rester auprès de moi. Ça avait été le cas avec d’autres aussi, beaucoup d’autres que je préférais taire pour ne pas passer pour ce que je n’étais pas : un homme avant d’être un objet du divin.

Et je me décolle de mon château fort. Mes pieds mouvent, se rapprochent d’elle, la regardant de toute ma hauteur. Elle est grande Pandora. Mais pas autant que moi.  « Mon don n’est qu’une extension de ce que je suis… Quand j’aime… »  Mes doigts remontent le long de son buste, frôlant sa peau sans jamais la toucher, pour se lover délicatement contre sa nuque, se protégeant malgré tout des épines qui sommeillent en elle. Ma jolie rose. « … J’aime… »  Quelques secondes seulement à la toucher, elle, la Pandora que je connais depuis des années. Quelques secondes de pure et tendre amitié avant de me dégager de son épiderme avant de ressentir à nouveau la froideur de la rage, sa fièvre qui me glace. « Les talons n’ont rien à voir avec ta colère…Je te laisse une dernière chance avant de… » La phrase se meurt, j’en suis incapable. J’veux pas. J’peux pas. « Explique moi. »
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Darkshines - Dim 24 Juin - 11:14



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Petite saloperie qui inversait les rôles à son avantage ? Oui, un peu. Petite conne qui venait créer la culpabilité pour mieux s'en sortir avec un tour de passe passe. Il pouvait venir lui reprocher sa fourberie, mais celle d'Eros était bien pire. La blonde avait une capacité incroyable à s'en sortir dans les pires situations. Supportant la douleur et affichant toujours un sourire. Lui ? Il démontrait avec tout le prestige dont il était capable, son mépris pour ce qu'elle était. Venant lui repprocher de la colère, sans venir penser une seule seconde qu'elle était parfois nécessaire pour avancer. Le monde n'était pas celui des bisounours, tout le monde n'avait pas un godemichet arc-en-ciel à la place du cerveau, ou des dilemmes en guimauve. Il fut incapable de se justifier, répondant finalement à la question sans oser l'avouer : bien sûr, qu'il avait manipulé la demoiselle. La blonde n'en était pas à son coup d'essai, mais cette fois, elle fut faible face à un dieu sans le réaliser. Elle baissait sa garde, et cela allait lui servir de leçon. L'homme perdait toute sa prestance, dieu ou pas, elle avait envie de le tuer dans l'immédiat. De lui frapper le visage contre l’armoire, de récupérer son arc pour le crucifier et planter une flèche dans le coeur du petit cupidon. La colère, elle en avait besoin pour avancer. Tandis que lui, il vint à venir près d'elle comme s'il craignait de trouver plus de noirceur en elle qu'il ne devrait. Pandora n'était pas une menteuse, à aucun moment il ne lui fut demandé si elle était en colère. Il s'agissait d'une vérité cachée, mais nullement d'un mensonge. La différence était subtile, et fébrile, mais réelle. Il l'effleura, elle resta immobile, frissonnante à l'idée que la rage qui l'habitait vienne à nouveau la dévorer. La haine, qui gangrenait ses organes, était réelle et venait la rendre difficile lorsque le monde venait à lui faire face. Pandora n'était pas une enfant innocente, mais ce soir, elle n'était pas coupable. Le dieu de l'amour tenta alors une justification, difficile à cerner. Lorsqu'il aimait, cela suffisait ? Pourtant ce soir, cela ne fut pas suffisant. Le face à face glaçant, de deux amis qui risquaient de se perdre. L'instant fatidique, fut cette menace qu'il n'osa achever. Il la dénoncerait, sans connaître son crime. Il l'avouait, sans oser l'admettre. Donnant une dernière chance à la demoiselle : il réclamait une explication.

Une larme coula sur sa joue, alors qu'elle continuait de sourire. «   La Nuova est donc en droit de me priver de ma colère ? Je dois rendre des comptes sur ça aussi. » Il ne le comprendrait pas, mais elle venait de lui répondre de façon indirecte. La blonde inspira profondément en continuant de le fixer. «   Tu veux la vérité ? Tu ne me croirais pas, alors tu vas devoir me faire confiance. » Venant effleurer la main de Luca pour délicatement la porter contre le visage enfantin de la gamine. Frolant sa joue, sans jamais la toucher, simplement à porter de main, il pouvait entièrement la saisir alors que ses yeux se noyaient dans la colère et la peine un bref instant. «   Outrepasse ma colère. Dépasse là, et tu verras que cette colère, elle n'est pas seule. Si tu veux une explication, alors tu dois venir la prendre. » Il était ouvertement invité à venir violer son intimité émotionnelle. Son coeur était désormais entièrement à sa disposition. Relâchant la main de Luca pour venir déposer sa propre paume sur son ventre, ayant parfaitement de la douleur qui viendrait la dévorer elle aussi. Elle cessa de lever le regard vers Luca, fixant droit devant-elle, nez à nez avec un corps et non plus avec les pupilles reflétant son âme. «   Tu n'as rien à perdre, ça va aller. » La blonde ferma les yeux un bref instant, en se préparant au pire. Sous la colère, se cachait la misère des derniers mois. Il ne restait de ses prières, que des calvaires. Le corps prêt à se torde, en éprouvant ce chagrin à nouveau, en venant se faire bouleverser par le passé. Toute cette colère, elle grandissait au nom d'un seul événement. Il n'était pas question de divinité, de mafia ou de famille dans cette haine.Dans moins de deux semaines, elle fêterait le premier anniversaire de la disparition des artisans de ce qu'elle était désormais. La haine, elle était alimentée par une seule chose : le deuil.







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Darkshines - Dim 24 Juin - 13:07


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"Dark shines, bringing me down
Making my heart feel sore, because it's good"
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Et le barrage se rompt. Les larmes débutent leur ascension, une seule de son côté et certainement des milliers à l’intérieur de moi. Mais ça… Ça je ne peux le montrer, empathie démultiplié, tristesse absolue que je ne peux ressentir en public par peur d’être dévoilé : Eros, le si puissant et talentueux Eros qui jauge les hommes de son rang dans la Nuova ne serait qu’un coeur qu’on brise d’une unique larme… Triste vérité. « La Nuova est donc en droit de me priver de ma colère ? Je dois rendre des comptes sur ça aussi. Tu veux la vérité ? Tu ne me croirais pas, alors tu vas devoir me faire confiance.» Perdu Eros, perdu Luca. Autant je déchiffre les émotions comme un aveugle le braille, autant la réalité, elle me file entre les doigts. C’est ça de vivre a 100 à l’heure, de faire des journées des effusions de joie. Lui faire confiance… Je ne fais pas confiance moi, je l’incarne, aussi simple que cela doit être compris. Je crois aux émotions comme un prêtre croit en ses fidèles. Et les coeurs ne peuvent mentir eux, les coeurs… Ne font que battre de la plus pure et la plus violente des vérités. Alors Pandora, je t’ai toujours fais confiance, tu peux me mentir par tes mots, mais ton palpitant lui, saura me murmurer la triste et douloureuse vérité qui nous déchire tout les deux.

J’acquiesce du visage, je ne dis plus un mot, je la laisse faire. M’effleurer, attraper mes doigts, les soulever au plus proche de son visage. Sans le toucher pourtant, comme si… Elle hésitait. Elle ne sait pas, elle ne peut savoir que ses émotions, plus réelles les unes que les autres, pourraient me conduire à la folie, à la perte de ma propre humanité. Elle ne sait pas Pandora. Pourtant, je la laisse faire crépiter ses doigts contre les miens, retenant ardemment la tempête qui sommeille en moi, le pouvoir qui a envie de se déverser en elle comme l’héroïne dans les veines d’un camé.

Les mots glissent sur moi, aguichent le dieu, le rendent curieux alors que l’homme a peur. De tomber, d’exploser, de faire couler la haine autant que le sang. Ça hésite en moi, j’ai envie de savoir, de faire claquer mes doigts dans sa cage thoracique, de crépiter, de ressentir. Même si ça fait mal, même si ça me tord le ventre et fait exploser le coeur de Pandora. Le dieu de l’Amour aux prises à ses propres sentiments. Détruire ou se détruire. Comprendre ou rester dans le néant.  Et quand ses yeux se ferment, quand mes doigts ne sont qu’a quelques centimètres de son épiderme, pétillant d’électricité, sa voix glisse une dernière fois contre mon corps. Contre mon coeur plus exactement. «  Tu n'as rien à perdre, ça va aller. » Non, ça n’ira pas Pandora, ni pour toi, ni pour moi. Je sais qu’elle attend, qu’elle se concentre pour ne pas ressentir à nouveau la rage exploser en elle comme tout à l’heure. Et dans une fraction de seconde, je prend la décision de me bander les yeux et de devenir aveugle.

Mes lèvres se referment sur son front, léger baiser déposé sur son derme bouillant. Je contracte chaque muscle en moi, referme mon coeur pour ne pas imploser sous cet unique effleurement. Se contrôler, ne pas s’introduire dans sa folie, la laisser choir, là, toute seule. Sans moi pour appuyer sur la détente.  « Au contraire, j’ai tout à perdre Pandora…Tout. »  Elle s’imaginera notre amitié, cette tendre relation nouée aux creux des notes. Petite humaine incapable de comprendre la violence qui sommeille dans les corps des divins. Incapable de se douter que si je reste autant éloignée des massacres de la Nuova, c’est pour rester encore un peu debout. Ne pas plier l’échine et devenir mon propre hybris, le Dieu de l’Amour qui a force de s’enticher des coeurs aura brisé le sien.  « Viens danser avec moi. »  Pour oublier, pour jouer le jeu, pour créer un peu de lumière dans cette tempête de vérité.
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Darkshines - Dim 24 Juin - 13:54



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« Règle numéro 6 : Ne jamais croire, qu'ils vont respecter les règles du jeu. » Une règle simple, la plus ardue pourtant. Elle prenait toujours le risque de se lier, de devenir l'amie, l'ennemie ou parfois simplement l'associée par défaut. Pandora occupait de nombreux rôles, et était désormais au croisement de sa vie : entre ce qu'elle était et ce qu'elle désirait devenir. Il y avait un rôle pour tout le monde dans ce bas monde, et la demoiselle semblait s'acharner à jongler entre les différents rôles attribués. Une pièce de théâtre dont elle serait la reine, et l'éternelle déception. Il fallait pourtant faire un choix ce soir. Elle devait ne garder qu'un rôle, face au dieu. La vérité était toujours vicieuse, jamais elle n'était absolue. La prof ne mentait donc jamais véritablement, mais elle ne pouvait pas prétendre balancer toute la vérité. Pourtant, pour la première fois depuis une année, elle sentait qu'un élan de véracité allait s'échapper de ses lèvres. Panda' n'était pas nécessairement une fille agréable, lorsqu'on connaissait la noirceur de son cœur, mais humainement, il était indéniable qu'elle bonne. Il fallait donc, accepter l'idée d'une brève souffrance si cela venait apaiser la douleur par la suite. Luca était curieux, et il était impensable qu'elle laisse le doute se glisser dans son esprit. Il fallait lui dire la cause de cette colère. Elle prenait le risque de se faire dénoncer, mais se taire serait devenir spectateur de sa propre fin. La blonde était actrice, jusqu'à sa propre perte, mais elle ne serait jamais l'esclave des autres. Elle attendait donc cette souffrance qui allait s'échapper des mains de son ami, l'attente interminable de la pénitence, apogée de toutes ses souffrances. La fin de l'innocence se jouait ce soir. Il prononça une phrase, venant faire germer un doute, chez elle. Le doute était interdit, elle ne pouvait, elle ne devait pas. La vraie question était de savoir : qui avait tout à perdre ? Eros ? Ou Luca, l'être fait de chair et de sang. Existait-il encore une réelle différence, entre ce qu'il était, et sa divinité. L'apaisement, fut délivrant. Cette sensation de bien être venant la dévorer, comme une étrange mélancolie qui venait lui rappeler les belles années, cette amitié endiablée au fil du temps. Ne pas avoir couché avec Eros, elle pouvait s'en vanter, aussi con cela semblait-il. Il posa finalement une question, elle laissa ses pupilles s'ouvrir avec un étrange sourire, tout en secouant légèrement la tête de façon négative.

«  Il n'y a rien de pire, que de perdre nos repères. J'ai perdu mes repères, l'année dernière. Cette année fut interminable, à mes yeux. »  Passant une main sur sa joue pour sécher une larme en croisant ses bras sur sa poitrine.  «  Mes parents adoptifs, ils étaient tout pour moi. » Obligée de venir s'arrêter un bref instant, venant saisir les deux mains de son interlocuteur. Effectué un pas en avant, puis un large pas en arrière, laissant les bras former une ligne droite et les doigts se liés avec plus de ferveur.  «  Empoissonnés, sans effraction, ni trace d'un vol. Ce n'est peut-être pas une méthode de la Nuova, mais je sais que ça vient de l'intérieur. Je le ressens, j'en sais rien, c'est plus fort que moi. Chaque membre de la mafia, hormis toi, est un potentiel coupable. Ne me demande pas de renoncer à trouver un coupable, je ne peux pas. Ma colère, il me la faut. Chaque regard que je croise, est pour moi, un potentiel ennemi.  » Se rapprochant à nouveau de lui d'un pas, les corps rapprochés.  «  Renoncer à ma colère, signifierait renoncer à rendre justice à mes parents. Ne me demande pas ça, pas toi, je t'en supplie. » Suppliante. La première et dernière fois, qu'elle l'était en présence d'un membre de la nuova.


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Darkshines - Dim 24 Juin - 22:10


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"Dark shines, bringing me down
Making my heart feel sore, because it's good"
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La larme disparait, écrasée par ses doigts. Alors que le flot, en moi, il continue de se déverser avec hargne. Car je sais, au fond, que notre amitié, elle vient de se briser. Une minuscule fêlure peut-être, mais qui se rompra un jour ou l’autre. Pandora était l’une des seules humaines à apprécier ma présence pour ce que j’étais et non qui j’étais. A présent, elle me haïra pour les deux, ce que je suis et ce que je dois être, l’homme et le dieu.
Et je l’écoute Pandora, me parler de repères, d’une vie perdue, d’éléments qu’on lui a arraché.  Et j’accepte ses mains, je  me protège de son contact, me pare de la plus belle armure, étincelante et de métal. Faire de mon coeur une forteresse, ne pas la cribler de balle, ne pas toucher à son palpitant avoir d’en avoir le coeur net… D’être sûr qu’elle n’est pas une ennemie mais simplement une traite à son clan. Nos doigts s’entrelacent, et dans le lieu exiguë, nous débutons la ritournelle qui sera certainement la dernière. Je l’écoute attentivement, gardant ses mots précieusement au fond de moi pour pouvoir mieux les comprendre plus tard. Ses parents adoptifs, tués par des gens de la Nuova ? Ça ne serait pas étonnant malgré la technique anormale pour la mafia mais… Y’a quelque chose qui cloche. La Nuova n’est pas la Bravta. Nous ne tuons pas pour rien, chaque mort est choisie, chaque corps montré du doigt pour une bonne raison. Si crime il y a eu, la faute n’était pas d’un seul côté. Et même si l’erreur était infime, ses parents, ils ne peuvent être tout blanc pour avoir été décimé par la Nuova. Je refuse de croire à un meurtre de sang froid, nous sommes des Dieux, pas des psychopathes.

Le danseur que je suis la laisser faire, mener la danse, utiliser mes mains comme accroche, comme filet de sécurité. J’ai envie de la serrer fort, de sentir son coeur imploser sous les pépites de joie. Mais elles ne seront pas si je la touche réellement, elles se feraient dévorer les unes après les autres, par la rage qui est bel et bien là. Alors non, ce soir Luca, tu ne danseras pas réellement. Tu ne feras qu’esquiver la peur de tomber encore plus bas. «…Renoncer à ma colère, signifierait renoncer à rendre justice à mes parents. Ne me demande pas ça, pas toi, je t'en supplie. » Arrêt sur image, visage d’une enfant sur le déclin. Rarement on m’a supplié, du moins, pas de cette façon là. Et je ne sais quoi dire tant sa tristesse me plaque le coeur contre ma cage thoracique. Sans l’effleurer, elle me brise en deux. Dieu de l’Amour au coeur de verre. « Pandora…. »  Mes doigts resserrent les siens, l’armure se fait de roc, le coeur, de glace. « Je suis un Dieu, pas un ange. » Des éclats célestes dardés contre les poumons d’une humaine, ça fait toujours beaucoup de dégâts. Mes doigts abandonnent les siens, remontant le long de son épaule dénudée, se lovant contre sa joue. Se contrôler, respirer, garder en soi l’empathie divine qui fait plier les corps comme les vies. « Tu penses que je suis différent de ceux que tu détestes mais ce n’est pas le cas. Je suis juste…. » Peau contre peau, coeur contre coeur. « …. Plus beaux qu’eux. » Sourire contre larme. Et une nouvelle fois, une dernière fois surtout, mes lèvres se referment sur son front. Petite Pandora. « Si la Nuova est ton ennemi… Je le suis aussi. » Et comme un marin, j’ouvre les écoutilles, déversant mon pouvoir sur son coeur déjà abimé, pour savoir si c’est la douleur ou la rage qui sommeille le plus en elle. L’envie de disparaitre ou de tuer ceux que je considère comme mon unique famille.
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Darkshines - Lun 25 Juin - 16:15



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Que ferait-elle ? Lorsque la vérité éclaterait au grand jour ? Que ferait-elle, en découvrant la triste réalité sur sa vie ? Au fond, elle embrasserait son destin, parce que tous menaient au même chemin : la mise à mort d'une autre âme. La blonde embrassait pleinement cet état d'esprit, en ayant conscience que ce masque de joie, cachait un mur de colère et que ce mur de colère renfermait toute sa peine, ses maux et ses élans de rage. Lui ? Il brisait le sourire, pour mieux embrasser la colère. Cette colère n'était mise au service que d'une chose : préserver son intimité et protéger son coeur. Il prononça  son nom, et instinctivement, elle imagina le don à sa place. Le jugement, elle l'attendait depuis des années. Il ne pouvait pas imaginer, à quel point, fut un temps, elle aurait aimé mourir jeune. Ne jamais devenir ce qu'elle était aujourd'hui, ne jamais subir le conditionnement qui lui bouffa le quotidien. Tout ce qu'elle demanda durant de nombreuses nuits : qu'on ne vienne l'achever. Elle supplia son père, sans réaliser que la demande était farfelue et bercée dans cet égoïsme si cher à la société. Ce n'était pourtant pas pour la condamner, qu'il prononçait son nom, mais pour se rapprocher d'elle furtivement. Venant évoquer sa nature. Le mot serra le coeur de la demoiselle : il était un dieu, l'entendre était une chose atroce à entendre. Il abandonna les mains de la blonde pour venir se loger contre la joue de l'innocente en perdition. Eros usa d'humour pour parvenir à la faire s'échapper un bref instant de sa triste mélancolie. Le rire fut sincère alors qu'elle le regardait, dans l'espoir d'entendre qu'il avait une vérité à lui révéler. Les lèvres déposés sur ses lèvres. Elle n'osa pas lui dire qu'il lui rappelait son père à cet instant, sans doute qu'il le prendrait mal. Le chagrin remonta brutalement à la surface, l'épais mur constitué de sa rage, sa colère et sa haine.  Déversant en elle, toute la mélancolie de sa jeunesse. Toute sa haine qui rongeait ses os, qui recouvrait sa mémoire et protégeaient ses trésors du passé, sembla s'enfuir. Venant nicher son front sur l'épaule d'Eros le temps d'un bref moment, avant de brutalement reculer. Non pas par peur des découvertes qu'il pourrait faire, mais craignait de devoir se battre à nouveau pour oublier son chagrin.

Un léger recul, lui offrant toujours accès à elle.  «  Elle ne l'est pas. »  La blonde s'éloigna, lui tournant le dos un bref instant avec un petit sourire en coin. Venant s'adosser à un mur en se laissant glisser au sol comme une enfant. «  Un membre de la Nuova, est mon ennemi, mais l'entité en elle-même ne l'est pas. A moins que cela fut prémédité par les hautes sphères, mais si cela était le cas : tu m'aurais déjà planté un couteau dans le coeur. » La demoiselle afficha un air légèrement moqueur en venant rapprocher ses jambes de sa poitrine et observant la pièce un bref instant, le regard légèrement curieux. «  S'il s'avère que cela était finalement un vaste plan, alors la donne changera. » La blonde ne mentait pas, elle venait mettre les choses au clair en ayant parfaitement conscience de la place qu'Eros occupait au sein de cette entité, et qu'il finirait sans aucun doute par faire le choix de conserver cette « famille » plutôt qu'une amie. «  Je sais où est ma place. La Nuova et les Ioannis, c'est une vieille histoire. Ma grand-mère en est une fervente associée. Lorsqu'on connaît l'adoption, on se demande toujours quelle est la contrepartie qu'on doit payer au fil des années pour avoir échappé aux services sociaux. La réponse est simple : accepter toutes les conditions. La Nuova était la mienne, et je l'accepte. Je ne hais pas cette mafia Luca. J'y suis par défaut, mais c'est ma vie, et je l'aime comme ça. » Détestait-elle les dieux ? Probablement, mais cela était un jugement qui ne concernait pas les mafias et la présence d'Eros était également un contre exemple parfait.


ps: gosh les fautes, sorry le taff de nuit ça tue.

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Darkshines - Mar 26 Juin - 21:10


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"Dark shines, bringing me down
Making my heart feel sore, because it's good"
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Et la mer se déchaine. Violente, abrasive, comme les lames d’un rasoir sur une peau d’gamine. Ça crise, ça broie, ça éclate contre chaque paroi de sa carcasse. Et moi… Moi ça me noie. Littéralement. Avaler, se gorger de maux, de douleur, d’éclats sanguin et en perdre le souffle tellement ça fait mal. Tellement c’est plus douloureux qu’un simple coup de poignard.
Et elle se recule Pandora, brisant le contact qui me scie le coeur en deux, dans une négation que je ne comprends pas sur le coup. A bout de souffle Luca, le manque d’oxygène et de vie me broie l’estomac, me donne la gerbe comme trop souvent en ce moment. Il est où le soleil Luca ? Elle est où la lumière ? Plus dans tes yeux ni dans ton coeur en tout cas.  Je garde le regard contre le sol, rivé sur la seule chose qui ne peut me faire de mal mais je l’écoute. Oh oui je l’écoute Pandora, m’expliquer ce qu’elle vient de dire, mettre des mots là où il n’y avait qu’un non simple et pur. Et je tique, relève la tête et fond mes prunelles dans les siennes, enfant qui a glissé contre le mur. La tuer ? J’en suis incapable. Comme il m’est impossible de faire couler le sang sans m’en déchirer la gorge par des cris de fureur quelques heures plus tard. J’peux pas retirer la vie, j’peux que la faire vibrer, s’élever. Brûler. Mais je le laisse s’expliquer, sa façon de concevoir la Nuova, de se sentir à sa place sans y être chez elle et ça me brise encore une fois le coeur de savoir qu’elle ne nous aime pas. Qu’elle ne peut nous aimer comme moi je les aime tous, les enfants de la Camorra.

« Tu sais… Que je murmure en restant à ma place. Loin d’elle, loin de sa douleur, de sa rage. Loin des éclats de verre qu’elle darde contre moi sans le vouloir. « Mon statut ne me donne pas accès à tout. » Pause. C’est faux, il me donne accès à Alcide, à son coeur, son esprit, tout ce qui pourrait m’informer de la réalité qui court dans les couloirs de la Nuova. «  Officiellement si mais… Je me le refuse… »  Un léger sourire nait sur mes lèvres, triste, amer. Plus de soleil, une vraie sphère blanchâtre Luca, à en damner ton âme, à te faire tomber encore et toujours plus bas. « Tu y es par défaut, j’y suis par choix mais… Ça ne signifie pas que je suis d’accord avec tout. »  Et j’expire, les poumons encore comprimés mais la rage s’évanouie lentement pour seulement y laisser la tristesse. Le vide. Besoin de sortir, de me gorger de beauté, d’amour, de désir. Besoin de vivre. « Je dois sortir d’ici, je… »  Les doigts qui s’écrasent contre mes paupières, nettoient les globes de l’invisible poussière. Besoin de dormir. De crever. De tout arrêter. « Ça me tue à petit feu… » que je murmure pour moi et peut-être pour elle. Elle qui a mis des mots sur sa rage et moi qui lui offre la lame pour me découper en rondelles. Bien joué Luca. Bien joué.


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Darkshines - Jeu 28 Juin - 20:48



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Il souffrait à cause d'elle. Bordel, voilà qu'elle allait à se mettre à culpabiliser à cause de la souffrance d'un dieu ? Putain. Pandora n'était pas de nature à refuser d'aider, mais elle semblait éternellement s'obstiner à tendre une main vers n'importe qui. Luca cumulait tous les défauts : il était non seulement une divinité, mais également un membre haut gradé de la mafia. Il ne le savait pas, il ne le saurait jamais, mais il était l'exemple des gens qui étaient des dangers pour elle. Tout cela, il devait l'ignorer. Le jour où la vérité tomberait, il le découvrirait en admirant la gamine tentant une mise à mort, ou face aux tortures de Zeus. Pandora en était consciente, et elle faisait le choix de prendre ce risque. Ne rien faire, serait pire. Peut être que son attentisme actuel était la pire trahison aux projets de sa grand-mère, mais elle semblait plutôt bien le vivre pour l'instant. On pourrait dire, qu'elle était prisonnière, mais tout le monde vivait dans une prison. La différence, était que celle de Pandora était belle, avec des jolies robes et des gens distingués. On pouvait la mépriser, la détester, venir dire qu'elle n'avait pas sa place dans cette mafia, mais elle occupait parfaitement son rôle d'associée : présente, sans trop se mêler des affaires dégueulasses de la mafia. Luca, il était un point d'ancrage dont elle n'usa jamais, et elle ne comptait pas le faire. Le discours de ce dernier,  ne fut en aucun cas plaisant. Elle ne voulait pas savoir, ce dont il était au courant. Il n'était pas une taupe, pas un informateur, ni même un objet à manipuler. Pourquoi venait-il à lui dire cela ? Pour venir lui confirmer qu'il ne savait rien ? La blonde ne voulait pas savoir ça, mais simplement s'intéresser à ce qu'il était et non pas la place qu'il occupait dans ce merdier. Il se défendait, sans qu'elle ne vienne l'accuser. Se redressant du sol en tentant de venir l'arrêter, mais il semblait trop faible, trop mal, trop dévoré par ce qu'il ne pourrait jamais saisir entièrement. Il était à bout, pourquoi, comment, elle l'ignorait.

Se rapprochant de lui, sans oser le toucher.   «  Tu sais pourquoi on s'entend bien Luca ? »  La question était sincère, presque innocente alors qu'elle admirait d'un regard enfantin l'homme souffrant.   «  Parce que tu n'as jamais été un membre de la Nuova à mes yeux. »  La blonde ressassait les bons souvenirs. Les moments où elle ne s'était jamais posée la question fatidique : viendrait-il un jour la briser ? Pourrait-il un jour simplement essayer de le faire ? Elle ne s’interrogea pas, et se contenta de l'apprécier à sa juste valeur.   «  Tu ne me voyais pas comme une associée, je ne te voyais pas comme un supérieur. Tu dansais avec moi, pour moi. Parce que tu m'appréciais, moi. Je dansais avec toi, parce que je t'apprécie, toi. »  La demoiselle laissa échapper un léger rire en levant les yeux au ciel.   «  Tu sais pourquoi tu n'as jamais souffert de ma colère avant ce soir ? Parce que quand je suis avec toi, elle s'envole. Parce que tu as toujours rigolé avec moi, sans me juger. »  L'observant un bref instant en déposant une main sous le menton de l'homme, plus vieux, plus mature, plus imposant.   «  Redresse la tête Luca, tu es la vie à ces soirées. Si tu déprimes ça va finir en soirée Bingo et cluedo. »  Elle se moquait, légèrement. Pandora outrepassait toute sa colère, pour simplement refaire surgir les éclats de rire avec son partenaire.


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Darkshines - Sam 30 Juin - 9:58


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"Dark shines, bringing me down
Making my heart feel sore, because it's good"
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Et elle essaye Pandora, de me retenir de sombrer. Attrapant mon âme avec des mots, mon coeur avec une absolue vérité. Elle essaye, tente de m’amarrer au ponton, pour éviter que je m’engouffre dans l’insalubre marrée. Que j’me laisse avaler tout rond sans me battre, sans tenter de rester éveillé. Pourtant, là-dedans, ça tonne, ça crépite de honte et de douleur. Mon coeur est empoisonné par ce monde, mon âme sans aucune protection, éraflée, brutalisée de toute part comme si… Comme si cette ville était un ring de boxe et que j’étais l’inévitable perdant. J’ai rien d’un combattant moi, j’ai les muscles trop longs, trop fins, ciselés pour danser et non pour frapper. Pourtant, il est inévitable que je me retrouve un jour en première ligne, à me battre pour ce quelque chose qui crépite à l’intérieur de l’humain. C’est ironique tout de même, de tomber pour un être qui ne rêve que de s’élever.

Je l’écoute attentivement, je picore ces paroles comme un oiseau des graines. Les garder précieusement, tout contre moi, les faire grandir, les transformer en fleurs, somptueuses et colorées. Oui, rester debout, la regarder. Alors qu’elle laisse échapper un léger rire qui a l’effet d’un shot de morphine. Et que de sa bouche, glisse des mots qui me caressent l’échine. Et puis ses doigts, qui agrippe doucement mon menton alors que je contrôle la décharge qui ne demande qu’a passer dans sa propre carcasse. Mais non, j’ai peur, j’veux pas ressentir encore une fois la rage et la haine. J’veux pas Pandora, même si ce que tu me dis, est chargé d’amour à en faire vomir les plus saints.
« On peut s’amuser au Cluedo tu sais… » Murmure quasi inaudible, petit sourire qui s’étale sur le visage, qui éclot comme les pétales d’une fleur qu’on pensait éteinte. Et mes mains viennent attraper ses doigts, les détachant de mon visage pour les ramener au creux de mes lèvres, là où l’amour nait toujours par un simple baiser. « Je ne manipule jamais Pandora, jamais. Je ne fais que…Qu’accentuer ce qu’il y a … » Abandon des lèvres sur ces doigts qui ont longuement crépité sur mes hanches lors de nos cours de danse. « … À l’intérieur. Laisse moi te faire oublier ta colère… S’il te plait » Laisse moi te faire exploser sous cet amitié que tu glisses dans tes mots, sous cet amour insensé entre une humaine et un dieu. Sans corps entrelacés, sans orgasme explosif. Mais avec des coeurs qui ne peuvent se lâcher.

Impossible de te laisser partir Pandora. Je ne mentirais pas à mon clan. Je ne ferais que leur cacher ce que j’ai ressenti, sous l'épiderme fait de métal et de sang.


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Darkshines - Sam 30 Juin - 13:57



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La blonde, dans le salon, avec une flèche de l'arc d'Ulysse. Sans doute, que le jeu du cluedo était déjà mis en place. Peut-être qu'il aimait ce jeu, mais pas elle. En réalité, elle détestait les jeux de société en générale, ou même ceux avec des cartes. Le poker était selon elle, une vaste fumisterie et les jeux d'argent étaient une façon cupide de s'afficher. Le bluff c'était un art, mais la demoiselle n'en était pas une adepte. Pandora ne bluffait pas, elle laissait le monde lire ce qu'il voulait en elle. Un livre ouvert, avec tous ses travers. Elle n'était pas une adepte de sa place ? Silas Salvatore pourrait aisément le confirmer, venir dénoncer à quel point elle semblait prendre plaisir à tenir tête à ceux qui venaient à réduire à l'état d'objet. Ou encore, Julius Gates, confirmerait sans problème qu'elle soupçonnait depuis plusieurs mois les mafias d'être la cause de la mise à mort de ses parents, et qu'elle avait durant plusieurs moi, été dévorée par la culpabilité à l'idée d'être vivante sans eux. Asmodée Hawkins, pourrait sans aucun doute révéler qu'elle était en colère, et qu'après s'être battue contre cette dernière durant des années, elle fit le choix de s’abandonner à elle. La place controversée de Pandora dans cette mafia, n'était pas inconnue. Bien évidemment, Silas Salvatore était un haut gradé, qui prenait un malin plaisir à se pavaner devant celle qui se refusait à venir jouer la cruche devant lui. Julius Gates, était un ami de la famille, et donc avait nécessairement un autre regard sur elle. Asmodée, lui, était un poison à lui tout seul. La chute serait vertigineuse, lorsqu'elle prendrait conscience que l'ennemi qu'elle traque est dans son lit. La colère, deviendrait alors pleinement justifiée même au nom de l'amour. Luca n'avait jamais réalisé cette place controversée, parce qu'ils ne furent jamais réunis au nom des idéaux de la Nuova.

Déposant ses doigts sur les lèvres de la blonde. Il souffrait, cela crevait les yeux. Comment un Dieu pouvait-il paraître aussi faible ? Cela n'entachait en rien ses croyances, son éducation ou ses idées. Néanmoins, cela touchait la gosse, d'admirer un Dieu souffrir par sa faute : aucun plaisir, aucune joie, rien. Il avait mal, et ce toucher était étrange. Elle n'était pas attirée par le dieu. Il avait une aura, comme tous les dieux. Il était beau, sexy, avait du charisme et du caractère. Pourtant, elle ne voyait rien hormis Luca. Un ami, platoniquement parlant. Relation qui se plaisait à être tendancieuse sans jamais dépasser une ligne imaginaire. Il expliqua son don, justifiant son comportement et répondant indirectement à la première attaque de l'humaine. Sa demande était suppliante, et elle baissa alors la tête. Inspirant en fermant les yeux un bref instant. La voix de sa grand-mère résonnait dans sa tête. Ne pas tomber dans les bras d'un dieu, ne pas croire qu'ils jouaient à égalité avec elle… toutes ces règles, qui encadraient la vie de la demoiselle : elles résonnaient dans son esprit. Redressant le regard pour l'admirer un bref moment.  «  Tu le fais déjà. Tu te sous-estimes. » Pandora, elle avait son idée sur les dieux. Elle accordait à ces derniers bien des choses, et toutes ces choses, n'étaient pas exclusivement des fautes.   « Chaque fois que tu danses avec moi. Chaque fois que tu ris avec moi. Chaque fois que tu te moques de moi. » Parce que oui, elle était jolie et savait danser, mais Pandora en train de Twerker était un crime contre l'humanité.   «  Ton don, cacherait ma colère un bref instant. Passer du temps avec toi, me l'a fait oublier. Tu peux le faire, si tu y tiens, tu as ma bénédiction, mais crois-moi: c'est de toi dont j'ai besoin, pas d'un tour divin. »




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Darkshines - Dim 1 Juil - 8:16


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"Dark shines, bringing me down
Making my heart feel sore, because it's good"
song



Me sous-estimer. Peut-être, peut-être pas. Elle ne sait pas Pandora, que dans mon coeur ça éclate en de milliers d’éclats. Que chaque toucher peut m’emporter au firmament comme en Enfer. Elle ne comprend pas que toutes mes relations, mes amitiés et mes amours ne sont que foutaises. Je suis le premier à le savoir, le premier à accepter, à en jouer, à m’en amuser. Mais il y a des jours, où l’homme rattrape le Dieu, où la dépression cherche à s’immiscer encore un peu plus dans cette carcasse qui en a trop vu. Un rien me fascine, un rien me taquine. Un rien peut me tuer aussi. Douloureuse vérité quand on comprend que l’humanité peut nous transcender et nous foutre en l’air dans un même baiser.

Et ce regard qu’elle appose sur moi, petite  tornade Luca, qui vrille dans un sens et dans un autre, qui apparait sans qu’on l’attende. Dorothée n’a qu’a bien se tenir avec moi, toute sa maison ne sera plus qu’un souvenir. Suis-je le dieu de l’Amour ou de la Déprime ? Les deux mon capitaine, on ne peut aimer sans souffrir.  Son évocation de ses pas de danse à la limite du blasphème m’arrache un léger sourire. Infime petite particule de bonheur à laquelle je m’accroche. Oui, Pandora, amuse toi, rigole, s’il te plait, exalte de bonheur pour ma santé. Fais de ta sueur, un liquide doré et non enfiévré.
« D’accord »  que je lui réponds, comme un enfant accepterait l’absolution. 43ans et pourtant à cet instant précis, c’est comme si j’en avais 8 et que ses mots étaient ceux d’une mère et non d’une amie. « C’est ton coeur tendre comme une guimauve et ton caractère féroce comme celui d’un lion qui te fera conquérir des Terres Luca » Oui Maman, oui Papa. Pourquoi ne m’avez vous pas dit que ce coeur pur, il devra s’entacher pour acquérir quoi que ce soit ?

« Je…»  La porte s’ouvre à la volée, éclats de rire et voix trop fortes, visages rougis par l’alcool et les baisers. Mes yeux se dardent violemment contre les inconnus, qui n’en sont pas réellement. Je reconnais un des soldat avec une fille de joie accrochée à ses hanches. « Oh Luca, je suis »« C’est Mr.Salducci Liam »  Voix qui frappe, ton qui grimpe, regard biaisé et enfiévré. Il me regarde, hagard, paumé. Rarement je montre cette facette de moi. Y’a que pendant la Guerre et les combats que je me dois de me parer de mes plus féroces apparats. Car l’Amour est beau, l’Amour est grand. Mais l’Amour est aussi excessif et tranchant.
« Vous ne savez pas frapper avant d’entrer quelque part ? »

Et mes doigts qui glissent contre ma cuisse et qui agrippent la main libre de Pandora. Excessif et touchant. Tiraillé entre deux mondes, l'enfant et l'adulte. Le Dieu et l'Homme. Amour ambivalent qui ne peut choisir.

Qui ne veut choisir.
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Darkshines - Dim 1 Juil - 11:04



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Intimité. Un mot en voie de disparition. La blonde protégeait la sienne, comme une pierre précieuse. Toujours apprendre à préserver son petit jardin secret. Luca, ne le pouvait pas. Elle, elle le devait. Il avait fait des choix, il devait désormais porter le poids de ces derniers. Devenir un haut gradé de la mafia était un risque, pour un Dieu supposé illustrer l'amour. Pourtant, l'amour n'était pas toujours doux. L'amour était injuste, difficile, et parfois tordu. Tout n'était pas rose, il fallait parfois souffrir pour aimer. Il le fallait, cela n'avait en réalité rien d'une probabilité. En amour, se tromper était humain. Se faire rejeter, était naturel. Eros était peut-être le dieu de l'amour, mais il était également celui des déceptions, des amours brisés et des histoires inachevées. Atomes accrochées, brisées puis délaissées sur le bas côté. Il ne fallait pas oublier toute la réalité de l'amour, toutes ces nuances qui venaient arracher le coeur du dieu de l'amour. Il fallait qu'il apprenne à vivre avec l'idée que tout n'était pas rose. Elle serait bien hautaine, de prétendre à l'aider, le porter vers des principes meilleurs et l'aider à devenir plus qu'un leurre, celui dont le monde usait pour se rassurer : l'amour. Il ne pourrait pas éternellement préserver ses valeurs, avec la mafia. Elle trouverait un moyen de l'en sortir, se disait-elle à cet instant. Elle n'osa pas réaliser, que Luca fut un pas de plus vers la guerre contre les dieux. Pour un préserver un, ironique.

La conversation fut entachée par l'arrivée d'un membre de la Nuova. Visiblement, il était connu par Luca. Plutôt logique, étant donné sa place au sein de cette saloperie. Il s'excusa le gamin, qui venait en charmante compagnie. Cette mafia était en réalité un nid à MST ? Franchement ces gens se résumaient à deux ou trois choses : tuer, manger et baiser. Cela était terrible à dire, mais terriblement réaliste. La blonde osait penser qu'elle était au dessus de tout ça, qu'elle avait des valeurs et non pas un attachement grossier à une « famille » qui serait prête à n'importe quoi pour gravir les échelons. L'échange fut bref, la blonde resta silencieuse en observant du coin de l'oeil son ami. Il avait un autre ton, qu'il adoptait pour la première fois devant la demoiselle. Un déclic étrange sembla s'exercer alors qu'il venait se saisir de la main de la gosse. Il ne pouvait pas tout avoir, Luca. Il allait devoir réaliser que le monde dans lequel il voulait rester, était mauvais. Il pouvait organiser toutes les fêtes du monde, sans jamais parvenir à oublier que dans son dos, les tyrans étaient en train de briser des os. Il pouvait se cacher, tenter en vain de se persuader qu'il offrait de la joie en échange de son silence, mais il se trompait. Pandora ne pouvait pas prendre l'initiative de le faire quitter la pièce, elle était associée, lui était un membre haut gradé. Il devait conserver cette image, de celui qui menait la danse. Venant déposer une bise sur la joue en déposant une main sur sa joue. Venant lui chuchoter des mots d'une voix douce. «  Cette colère là, ce n'est pas la mienne, j'te jure. » Légèrement moqueuse. Lachant sa main en prenant direction de la sortie.  «  Je vais récupérer mes talons, on se retrouve en bas Luca, dès que... » Arrivant face à la porte, le jeune homme s'écarta ainsi que sa compagne. Détournant le regard vers Luca avec un sourire.  «  Quand tu en auras finis, avec eux. Promis, j'suis pas loin. » Posant son regard sur le soldat en roulant des yeux et en sortant le délicat. Une associée traînant un haut gradé vers la sortie aurait réveillé les commères. Elle préservait son image, et faisait en sorte qu'il fasse de même.



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Darkshines - Dim 1 Juil - 14:57


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"Dark shines, bringing me down
Making my heart feel sore, because it's good"
song



Et ses lèvres glissent tendrement contre ma joue. Crépitement sur mon derme, électricité qui me réveille. Et tes mots Pandora… Tes mots qui sont aussi doux qu’une plume d’Ange. Me l’as tu dérobé ? Avoue Pandora, y’a plus que mon coeur que tu as volé.

Je suis un contraste, une entité double, un homme au coeur tendre, un dieu qui aime faire imploser l’Amour. Je pourrais faire éclater chaque palpitant de cette pièce si je le voulais. Les faire se consumer dans l’ardeur des corps enchevêtrés, sous les muscles bandés, incapables de reprendre leur souffle sous l’afflux des émotions trop violentes. Et ces hommes au coeur rongé par la rage et la colère, sous mes doigts, il se changeraient en grenades et éclateraient dans un immense brasier. Alors rigolez si vous le voulez, amusez vous de mes dons, faites de moi un clown, un homme qui ne sait que baiser. Mais sous mes doigts, vous virevolterez autant que que vous vous écraserez. Alors ne riez pas trop, vous risquerez de vous bloquer la mâchoire quand je ferais de votre éclat, un fou rire intarissable.

Et Pandora disparait, me laissant avec eux, ces imbéciles heureux qui n'ont pas su frapper quand ils le devaient. Mes yeux se dardent contre ceux de Liam, pauvre petit chiot qui ne sait comment se faire excuser. Je m'en approche, attrape son menton entre les doigts, fais exploser quelques grenades dans son coeur de ciment. Y'a du désir, de l'envie et de la peur. Ça m'érafle un peu, me taillade la peau légèrement. Mais autant face à Pandora, je peux montrer les plaies béantes. Autant face à ce soldat, j'peux pas river mes yeux contre le sol. "Le respect ça s'apprend Liam. Et là-dessus vous n'êtes pas au point..." Que je murmure avant de le dépasser, le laissant l'âme en peine, le coeur pleurant à chaudes larmes. Petite peur grandissant qui lui faire perdre sa trique naissante. Et la fille... Oh la fille je ne l'oublie pas. Pointe tes flèches Eros, t'as beau avoir la gerbe au creux des lèvres, tu restes celui qui fait éclore les plus belles roses. Mes doigts crépitent sur sa taille, ma bouche lui offre un baiser sur le front. Rien a voir avec ceux offerts à Pandora. Celui-ci est vide d'émotions mais virevoltant sous le courant électrique qui passe de son corps au mien. "Choisissez bien vos amants si vous voulez rester parmi Nous mademoiselle..." Et je souris en disparaissant. toujours là pour faire péter les valves cardiaques, pour faire de mon patronyme, un murmure incessant.

Quelques minutes pour me ressaisir, mes mains repassant ma chemise, mes doigts passent dans mes boucles brunes. Ça pulse en bas de l'escalier, j'entends la musique et les cris de bonheur. Ça m'appelle comme une litanie survoltée, le charme opère, je sens mon coeur se gonfler à mesure que j'approche de la fournaise. Ça crépite, ça virevolte, la musique est électrique. Comme un pansement sur une plaie, comme un shot de morphine dans les veines d'un drogué, c'est comme un miracle qui s'opère sur ma petite personne. Le buste se gonfle à nouveau, le visage s'éclaire, les hanches se revêtent de merveilles. Vis Luca, vis encore un peu, sous la musique entrainante, contres les mains de ceux qui oseront te toucher. Contre le coeur de Pandora. Ta Pandora, te boite aux milles secrets.
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Darkshines - Dim 1 Juil - 15:40



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Quitter la pièce avec un immense sourire, ne pas se détourner. Traverser un couloir, faire face à plusieurs regards. Fugaces échanges, le temps de traverser ce chemin en direction de la salle de bain. La tête haute, un sourire laissant supposer qu'elle était en train de s'amuser, sans pour autant occulter un certain aspect hautain qu'elle conservait lorsqu'elle faisait face à des gens qui seraient en mesure de venir l'écraser. La musique brisait sa réflexion interne, devant s'écarter, gravir les gosses allongés sur le sol en train de comater. Poussant la porte de la salle d'eau, qui était vide. Refermant cette dernière en s'appuyant un bref instant sur la poignée. La respiration calme, l'idée que tout cela allait se terminer, un jour. Se baissant d'un geste habile pour récupérer ses talons et déposer ces derniers sur la double vasque de la pièce. Le miroir dominait la pièce, et lui rappelait qu'elle était belle à regarder, la demoiselle. Repensant à la jeune fille qui se faisait vomir, dans un espoir vain de ne pas dépasser la taille 36. Pandora repensait à elle à cette époque, aux marques sur ses mains, aux nombreux mensonges et aux maladies simulées pour s'assurer d'une crédibilité face à ses parents. Rentrer dans la norme, dans des codes. Elle s'admira et repensa à son visage dénué de maquillage, aux cernes et à cette époque où ses cheveux étaient attachés en chignon sans jamais réellement se soucier de son aspect. Il semblait loin ce temps, où tout le monde se moquait de ce à quoi il ressemblait. La Nuova n'offrait pas cette chance, d'envoyer foutre les codes de la beauté. La femme devait être belle, avec une superbe silhouette et les hommes se devaient d'avoir du charisme et de jouer au poker. Luca aimait tout cela ? Elle, pas. La gosse soupira, venant s'installer sur le meuble pour renfiler ses chaussures en sachant qu'elle danserait dix minutes, avant de s'en aller suite au cri de détresse de ses pieds. De nouveau perchée sur ses talons, elle observa sa longue chevelure un bref instant. Elle adorait ses cheveux, une passion qu'elle assumait, avouait et revendiquait. Attrapant un élastique qui était glissé à sa main pour se saisir de sa masse capillaire, sans réfléchir pour miser sur un octopus bun, rapide et efficace. Un chignon bordélique, qui accumulerait la sueur plus qu'il ne la rendrait sexy.


Quittant la salle de bain pour rejoindre les escaliers et descendre les escaliers en s'affranchissant de la foule. Un immense sourire au bord des lèvres, sa tête se mouvait déjà au rythme de la musique, enivrante au possible. Elle chercha du regard Luca, qui était déjà entouré, comme si sa seule présence suffisait à faire venir n'importe qui. Il était un rayon de soleil, et tout le monde voulait s'en approcher. Hélios n'avait qu'à bien se tenir. La gamine laissa échapper un léger rire, en l'admirant de loin. Promenant son regard sur tous ceux qui étaient là. Ils respiraient la joie de vivre l'alcool, la frénésie de la vie. Pourtant, nombreux étaient ceux qui avaient du sang sur les mains. Il ne suffisait pas de montrer patte blanche, mais de prouver. Commanditer était un meurtre, le sang se partageait après tout. La demoiselle n'hésita avant de traverser la foule et d'arriver dans le dos d'Eros. Attrapant la main de Luca pour le faire se retourner en direction de la demoiselle, collant son corps au sien. Comme d'habitude, chaque chanson, était une nouvelle excuse pour oublier la réalité.



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Darkshines - Lun 2 Juil - 8:27


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"Dark shines, bringing me down
Making my heart feel sore, because it's good"
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L’homme double, multiple facettes comme une boule de disco qui s’évertue à illuminer la pièce. La musique dégringole sur mes reins, fait bouger mes hanches en rythme. Coup vers la droite, coup vers la gauche. J’en oublie la fatigue, la douleur, les larmes et la panique. Des doigts fusent sur mon échine, des rires m’éclaboussent, des baisers se perdent dans le vide. L’impression d’être deux entités à la fois, qui se ne peuvent se mélanger, qui ne doivent jamais vivre au même instant. Cohabitez, homme et dieu, cohabitez pour éviter l’implosion. S’il vous plait, s’il vous plait, ne vous mêlez pas comme le feu et la poudre, restez loin… Loin l’un de l’autre.
Et puis une main, plus douce que les autres attrape mes doigts dans une toute nouvelle énergie. Je le sens, ce bonheur, cette joie qui irise sur mon coeur. Qui brille légèrement, cachant bien d’autres émotions plus virulentes. Et puis des hanches qui s’écrasent contre les mien, un regard amusé et amusant. Pandora, ma petite Pandora aux milles et un secret. Ton sourire est de nouveau là, ton envie de t’amuser, t’irradier tout contre moi. Ja le sens, cette colère qui frétille comme un minuscule poisson dans un bocal. Mais je l’évite soigneusement, tordant mon énergie pour qu’elle se la joue sinueuse et non dardante.

« Miss Ioannis… » Que je te murmure au creux de ton cou, il n’y a plus que toi qui existe. Hanches contre hanches, doigts contre doigts.Coeur contre une grenade. Les autres n’ont rien à m’offrir, ils ont tout à me prendre. J’aime ça normalement, donner, donner jusqu’à ce que la source se tarisse. Mais ce soir, je ne peux pas. Faire de ma chaire un papier cadeau, de mes doigts le ruban rouge. Ce soir, y’a que toi qui peut comprendre, toi et tes émotions qui se dérobent. Moi qui tentent de contenir les larmes qui suintent de chacun de mes pores.

Ça fait du mal.
Ça fait du bien.
La poudre et le feu qui se murmurent des mots doux.
Le feu et la poudre qui ont envie d’être un tout.

« Je t’aiderais… Je te promets de t’aider à trouver… »

Murmure qui ne signifie rien dans la foule. Qui symbolise mon arrêt de mort au creux de son cou.


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Darkshines - Lun 2 Juil - 21:58



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Ils dansaient pour se cacher dans la folie d'une nuit. Ils espéraient devenir des grands, devenir des membres de cette secte, de cette saloperie qui venait à épouser les beaux habits et les riches demeures. En quête de pouvoir, délaissant l'envie d'espoir. Il fallait y croire, à cette idée farfelue que le monde était devenu assez fou pour s'enivrer uniquement de l'argent. Elle occupait la même place qu'eux en apparence. Elle était là pour représenter le prestige des siens, le luxe, la vanité et la supériorité liée à sa famille. Tous, voyaient cela. En plus d'un sale caractère qui semblait la définir plus que tout. La gosse était cela, et elle l'assumait. Lui ? Il était un dieu, celui du vice et de la luxure. Pandora n'y était pas associée. Elle supportait bien des pêchés, mais ce dernier n'était pas le premier qui venait à l'esprit du monde entier pour la catégoriser. Luca, devait donc supporter cette étiquette. Double. Entre le maître et l'enfant. La blonde ne tentait pas de comprendre le rôle qu'il occupait, le pourquoi, et comment pouvait-il continuer à supporter tout cela. Il encaissait la colère de Pandora, et semblait s'écrouler comme une brindille face au vent. Avait-il réellement côtoyé la mafia ? Ses aspects sombres ? Non. Il ne pouvait pas. Elle était peut-être noire au fond la gosse, mais la mafia, pourrissait l'âme des dévoués.

En revenant danser contre lui, elle s'imaginait terminer la soirée avec un échange, des pas, et finalement s'en aller en le laissant à la dérive des corps en choeur avec ses envies lubriques. Elle souriait, il semblait être perdu dans la souffrance. Quelqu'un avait-il déjà posé son regard sur Luca ? Pour autre chose que son aura, sa faculté et son apparence ? Difficile à dire, mais elle en doutait ouvertement. Nombreux voyaient certainement un prince, le soleil brillant, éclairant la voie vers la sexualité, la morosité d'un désir inachevé. Le son de sa voix, dénonçait une faiblesse, pourtant il tentait de s'en cacher. Un murmure, et alors, il brise un mur. Elle l'écouta, restant silencieuse un bref instant, continuant de se mouvoir, préférant le silence d'un instant pour laisser la foule se perdre dans le bruit. Elle, elle écouta attentivement et se glissa à son tour à l'oreille de l'homme, déposant une main sur son épaule. «  Tu vas me faire une autre promesse, Luca. » Laissant échapper un petit sourire, un regard inquisiteur, légèrement enjôleur. «  Promets moi, d'arrêter de vouloir offrir du bonheur, sans jamais en recevoir. » Elle vint à saisir sa joue pour une déposer une longue bise, laissant ses lèvres lui apporter tout l'amour qu'elle avait pour lui. Préserver un Dieu, une sensation étrange pour elle. «  Tu ne peux pas, donner tout ce que tu es, à tout le monde. Vis, pour toi, pas pour les autres. » Ces murmures  furent le clap de fin, tandis qu'elle abandonnait définitivement le brun avec un sourire au bord des lèvres en reculant. Le visage rassurant, clignant d'un œil pour se retourner et le laisser s'oublier dans la foule. Il n'avait pas répondu, mais parce que pour elle: cela fut toujours affirmatif.





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