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Crystalised - Sam 23 Juin - 10:59



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"I'll forgive and forget before I'm paralyzed.
Do I have to keep up the pace to keep you satisfied
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La vie est faite de surprises. Malgré ce que nous pouvons croire, nous ne la contrôlons pas, nous ne choisissons jamais sa ligne directrice. On peut y faire des choix, opter pour tel virage mais jamais, ô grand jamais nous ne sommes les véritables décisionnaires. C’est ce qu’on appelle le Destin, une entité qui aime créer autant que détruire. Qui joue avec les existences en la transformant en une boucle infinie.

Mocassins et pantalon de lin, les armes ultimes pour une journée à tapoter du stylo sur des papiers plein d’ennui. J’écris, je signe, j’acquiesce avec la pointe du Mont-Blanc, j’hésite, je déchire. Mais au final, je finis toujours par sourire, conscient que tout est positif. Les chiffres, les propositions, les partenariats, les tweets et autres post instagram qui pullulent sur le net en mettant en lumière le Silver dans son plus bel apparat. Ah fierté démesurée, bonheur intense qui pétille tout au fond de moi. Attrapant la tasse de café, j’en bois une longue gorgée qui me rassasie l’estomac. Je n’ai pas mangé depuis hier midi, ça commence à gronder là-dedans mais… Aucune envie me vient, ni sucrée ni salée, seule la saveur de la caféine me tente. Alors tant pis pour les médecins, ce sera du café qui me servira d’énergie ce matin.
Il est 11h15, je lui ai proposé de passer quand il le souhaitait, quand ses prunelles se seront ouvertes et que son cerveau aura opté pour la bonne décision. La première fois que je l’ai vu, le gosse aux dreads électriques, j’l’ai senti. La folie divine, l’aura ancestrale qui nous attire vers nos semblable. c’était comme des pépites saveur chocolat, que t’as envie de goûter, de croquer, de garder rien que pour toi. Il était au coeur d’une soirée où je m’étais engouffré tel un parfait inconnu, par besoin de me goinfrer de désir et d’amour. Et je l’ai vu, là, au centre lui aussi, comme s’il attirait autant que je contrôlais. Ce gamin avait du Dieu en lui et visiblement… Il n’en avait même pas conscience. J’ai hésité, j’ai papillonné quelques heures tout en gardant ,un oeil sur lui. Mais la curiosité était bien trop forte, le besoin de l’amener là où sa place était aussi. Découvrir quelle récurrence il était, lui offrir une place à la Nuova, faire de son joli visage un nouveau trophée. Alors j’avais abandonné le mystère, m’étais présenté comme le propriétaire du Silver et que ses doigts, crépitant sous la musique, avait attiré mon attention. Parfait argument que d’offrir un entretien dans l’un des plus select club d’Arcadia a un musicos qui ne rêve surement que de vivre de sa passion.
Alors maintenant j’attends. Qu’il débarque s’il accepte cette rencontre. Au fond… Je sais qu’il ne refusera pas, Hommes et Dieux ont la curiosité qui coule dans leur veine, l’envie de comprendre, de savoir. C’est comme si je lui avais proposé un rail de la meilleure des coc’ et qu’il faisait non de la tête. Nul besoin d’être devin pour savoir qu’il ne pourrait refuser le gosse. La drogue ou la proposition.

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Crystalised - Sam 23 Juin - 18:35

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You've applied the pressure, To have me crystalised, And you've got the faith That I could bring paradise.

Silver? Genre, le Silver Arrow? ” Willy hoche lentement la tête, mal à l'aise autant qu'il est vaguement satisfait de l'attention qu'on lui apporte pour une fois. Herman, un de ses amis qui n'est pas vraiment son ami mais fait tout de même partie de son cercle d'amis, le regarde avec des yeux ronds alors que Taco et Lamar, deux de ses amis qui eux, sont véritablement ses amis, ont les plus grands sourires du monde sur les lèvres. “ Ouais. Le propriétaire est venu me voir après la soirée de Nicky. Et pourquoi tu nous as rien dis? ” Herman, encore. Willy n'a pas envie de lui dire qu'il savait qu'il allait être jaloux. Parce que normalement, Herman et Willy, ils sont Nocturnal, ils travaillent ensemble, ils sont en train de finir leur premier album — plutôt bien attendu par quelques milliers d'internautes — ensemble. Sauf que Herman, il est super riche alors que Willy, même en vendant ses drogues, il galère un peu; du coup, quand on lui propose, il se glisse avec son ordinateur derrière les platines et il joue de la musique pour quelques clubs, généralement ceux qui n'ont pas trop de standards mais qui payent quelques dizaines ou une petite centaine de dollars — ce n'est jamais beaucoup, ce n'est jamais assez, mais c'est déjà ça. Autant dire que rencontrer le propriétaire du Silver Arrow et se faire inviter à venir le voir, c'est complètement impossible et radical par rapport ce à quoi Willy est habitué. Il s'en sort en haussant les épaules, changeant le sujet de conversation; Herman a un air heurté et suspicieux, mais il ne peut décemment pas lui dire qu'il est déçu alors que c'est peut-être la meilleure chose qui soit arrivée à Willy depuis des moi. Il est tout content quand il rentre chez lui après avoir passé du temps avec ses mis, il a des rêves plein la tête et il sait qu'il se fait sans doute des idées, mais il ne peut pas s'en empêcher: pour une fois, quand il s'allonge dans son lit et ferme les yeux pour dormir, il sourit et ce n'est pas (que) à cause du message que vient de lui envoyer Cassie sur Instagram lui souhaitant bonne nuit.

Il a attendu deux jours, Willy, déjà parce qu'il était trop défoncé le lendemain de la soirée pour pouvoir se rendre au Silver Arrow, aussi parce qu'il ne veut pas paraître trop affamé et impatient. Il fait un effort, pourtant, le matin-même: il se rase un peu mieux les joues, met les vêtements qu'il préfère sur son corps qui manque définitivement de muscles et il fait bien attention à ce que ses cheveux ne forment pas trop de boucles et de dreads (il soupçonne la plupart des blancs de détester ça). Il sourit à son reflet et puis abandonne, sortant de chez lui pour aller récupérer son vélo pour pédaler jusqu'au club. Il a son sac à dos sur le dos, comme toujours, avec un ordinateur et quelques grammes de tout et n'importe quoi: Willy sait qu'une commande peut être passée à chaque instant, et il n'a pas trop peur de se faire arrêter dans la rue. Lamar et Amna — qui font partie des Enfants Terribles — lui disent toujours de pas foutre les pieds à Little Italy, apparemment un autre gang s'y est réfugié. Willy s'en fout des gangs, il n'appartient à personne, et puis il aime bien la pizza, il aimerait bien aller en Italie un jour. Il accroche son vélo, met le verrou et ajuste un peu son sac à dos et sa veste sur ses épaules avant d'entrer. Il a déjà essayé d'entrer dans le Silver Arrow, avec ses potes (les mêmes qui lui disent de ne pas foutre les pieds à Little Italy), sauf qu'il s'est fait recaler à l'entrée, apparemment il était pas assez hype. Lui et ses amis ont promis de ne jamais revenir ici; mais c'est vrai que les circonstances sont très différentes.

Il est peut-être un peu tôt pour se présenter à une boîte de nuit, mais l'homme — il s'est présenté, mais il y avait trop de voyelles dans son nom et Willy ne l'a pas retenu, il se souvient juste de son prénom, Luca — lui a dit de venir à n'importe quelle heure, y compris le matin, alors Willy se dit que c'est peut-être plus poli de venir à un moment où la boîte n'est pas forcément en train de fonctionner à fond. Effectivement, il n'y a pas de clients, juste des gens qui nettoient un peu et un gorille qui l'escorte à l'intérieur après qu'il se soit présenté; Willy regarde partout autour de lui avec curiosité. C'est vrai que c'est très différent des soirées auxquelles il est habitué. C'est propre et c'est spacieux, la décoration est jolie et élégante. On dirait une brochure de magazine. Willy imagine que la table doit coûter plusieurs centaines de dollars pour la soirée; il n'ose même pas imaginer le prix de la bouteille.

On lui fait monter un étage et puis on frappe à la porte d'une bureau pour lui. Il regarde le gorille, le gorille le regarde, et puis finalement l'ordre d'ouvrir la porte vient; le gorille se penche et tourne la poignée pour lui, comme si Willy n'avait pas le droit de toucher la moindre surface de l'endroit au risque de la contaminer. Cette pensée le contrarie alors il la repousse, faisant un pas dans la pièce, ses yeux noirs trouvant immédiatement les deux prunelles trop bleues de l'homme derrière son bureau. Il est beau, Willy imagine avec son coeur très hétérosexuel, mais c'est simple à lui concéder avec ses cheveux soyeux, sa barbe bien taillée et ses yeux beaucoup trop bleus. “ Willy, hm, on s'est rencontrés il y a deux jours, vous m'aviez demander de passer? ” fait-il maladroitement comme introduction, gêné, ayant l'impression d'être un jeune élève envoyé au bureau du principal pour se faire remonter les bretelles.
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Crystalised - Dim 24 Juin - 8:50



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"I'll forgive and forget before I'm paralyzed.
Do I have to keep up the pace to keep you satisfied
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Les chiffres et les noms s’emmêlent devant mes yeux. Je déteste ça, passer des heures dans une même position, les prunelles rivées sur des morceaux de papiers qui sont tout pour les Hommes et rien pour ceux de ma trempe. Je suis le dieu de l’Amour, pas le dieu des maths bordel ! Pas que je manque d’éducation, loin de là même, mais se concentrer sur une unique chose, encore plus quand elle est faite d’encre et non d’épiderme,  ça réveille la fatigue en moi, ça m’enfonce lentement dans un épuisement total. Comme si le château de carte s’écroulait en abandonnant la protection de ses fondations. Boumbadaboum Luca si tu laisses tomber la fureur au profit de la langueur du stylo.
On toque à la porte, la poigne de Varenn, je la reconnaitrais parmi mille. C’est drôle de se balader avec un homme dont le corps est aussi épais qu’un tronc d’arbre et le coeur aussi fragile que du verre. Car derrière son allure de gladiateur, Varenn, c’est un ours en peluche doté d’un coeur d’artichaut. Un combo quasi impossible à dénicher dans cette ville de vices, que j’ai donc du piocher dans les campagnes wisconsinne. Là où les esprits n’ont pas encore été accaparé par le tumulte citadin. "Oui  ! "  Que je lance sans relever la tête. Je connais son faciès à mon garde du corps, dur comme la pierre, fermé comme la porte d’une cellule d’isolement. Je lui ai tout appris, pour qu’on le craigne et non qu’on le moque. Mais y’a autre chose qui rentre dans mon bureau. Une aura bien plus forte que toutes celles qui astiquent le club en journée. Une âme lumineuse, qui pépite dans mon corps comme un flash d’électricité. Là, je relève la tête. Là je le vois, le DJ aux allures de gamin des rues. Oh, il s’est rasé de près. Et a coiffé ses cheveux. Il veut m’impressionné, j’en suis ravi. Willy, hm, on s'est rencontrés il y a deux jours, vous m'aviez demander de passer? « Ça ira Varenn, tu peux nous laisser. » Il acquiesce dans un léger sourire, difficile d’esquiver la joie quand on est en présence d’un amplificateur comme moi, puis disparait derrière la porte blindée. Et je me lève, enfin, décrispant mes jambes, ma colonne, mon corps tout entier. Petit mètre quatre vingt qui aime onduler, s’arquer, bondir et non se recroqueviller dans une position inadéquate.  Comme un enfant, je m’étire, levant les bras en l’air, étirant chaque muscle de ma carcasse et lui sers enfin un large sourire. « Je déteste rester assis plus de 10min mais… Les affaires, ça dure rarement moins de 10mins. » M’approchant de lui, j’hésite un quart de seconde avant de lui offrir ma poigne et de pépiter dans son corps comme un shot de caféine matinal « Bien sûr que je me souviens de vous, un garçon aussi charmant et talentueux, ça s’oublie difficilement. » Allez Luca, charme, manie la langue comme les doigts, accapare ses phalanges et ne les lâches pas. Joie et stress. Un doux mélange qui me traverse dans un éclat sentimental. Ça hérisse le duvet sur mes bras, derme crépitant sous les émotions fugaces. Explosez petites paillettes, explosez dans son coeur et dans son âme.

Je lâche sa main mais pas ses yeux, sombres, noirs comme l’ébène. Prunelles juvéniles qui vivent la nuit vu la taille de ses cernes : nous avons un autre point en commun ! « Je peux vous servir quelque chose ? Jus d’agrume, de framboise, eau pétillante, citron pressé… Jus de légumes peut-être ?... Ou je peux demander à mon barman de vous préparer quelque chose de plus alcoolisé si vous préférez ? »
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Crystalised - Mer 27 Juin - 12:00

« Ça ira Varenn, tu peux nous laisser. » Willy tourne machinalement la tête vers le gorille pour le regarder partir avec un sourire. Le mec sourit comme si travailler pour cet homme était la meilleure chose du monde, tant mieux pour lui. Il se sent très nerveux quand il s'approche un peu, n'osant pas faire plus d'un pas en direction du bureau, s'immobilisant immédiatement quand il voit Luca se lever, détendre ses muscles un à un comme un automate un peu rouillé. « Je déteste rester assis plus de 10min mais… Les affaires, ça dure rarement moins de 10mins. » Willy aime bien rester assis, Willy aime bien rester allongé, il y a des jours où il pourrait rester allongé toute la journée sous sa couette, mais il sait qu'il n'a pas le droit d'y penser trop, les médicaments l'aident à ne pas rester au lit toute la journée, mais ils ne peuvent pas faire tout le boulot. Luca lui offre sa main et Willy tend la sienne, après un moment d'hésitation. « Bien sûr que je me souviens de vous, un garçon aussi charmant et talentueux, ça s’oublie difficilement. » Il est content de se l'entendre dire (se disant toutefois qu'il doit mentir un peu) et puis il est stressé, et puis il est encore plus content, et puis il est encore plus stressés, au point que son autre main le long de son corps se transforme en poing, ses ongles s'enfoncent dans la peau délicate de sa paume, son avant-bras en tremblant presque de la tension créée par ce simple geste. Mais il est content, et il sourit, ravi. “ Merci. ” Sa voix ne tremble pas, étonnamment.

Luca lâche sa main et même si Willy se sent toujours content et stressé à la fois, il l'est un peu moins. Il a l'impression d'être sur la sellette, sur le bord de son siège, impatient de savoir ce qui va se passer ensuite: il n'est encore pas trop sûr de ce que lui veut cet homme qui le regarde intensément, ne le lâchant pas du regard une seule fois en parlant. « Je peux vous servir quelque chose ? Jus d’agrume, de framboise, eau pétillante, citron pressé… Jus de légumes peut-être ?... Ou je peux demander à mon barman de vous préparer quelque chose de plus alcoolisé si vous préférez ? » Il est encore un peu tôt pour l'alcool au goût de Willy (et puis ça non plus techniquement il n'a pas le droit avec son traitement), et il n'a pas pu s'empêcher de froncer du nez à l'idée de se faire servir un jus de légumes (ses grands ennemis). “ Un Coca, ça m'irait. ” Il a une petite voix, une voix de petit garçon, presque timide d'en demander autant. Il se demande si Luca va l'analyser à cause de son choix de boisson; si il aurait dû demander un martini, shaken not stirred. Il se sent toujours aussi nerveux, et à la fois impatient, tellement impatient. Il a l'impression que sa vie est au point mort depuis des semaines, des mois, mais que tout est en train de changer. Pour le mieux. Enfin. “ Il est sympa, votre club, ” s'entend-t-il dire, grimaçant un peu de sa maladresse; heureusement, Luca s'est détourné pour aller leur servir à boire, et Willy ose faire quelques autres pas en direction du bureau et des chaises qui y font face. “ Je dois vous avouer que je n'ai jamais pu entrer avant... recalé par le videur. ” Sourire un peu piteux. “ J'étais curieux de voir à quoi ressemblait l'intérieur. Et son propriétaire. ” Il s'arrête devant les chaises, laisse une main caresser le cuir du dos de l'une d'entre elles. “ Est-ce que je peux vous demander pourquoi vous m'avez demandé de venir?
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Crystalised - Mer 27 Juin - 22:52



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… Un coca. Bon. Heureusement qu’il a du divin qui coule en lui le gosse sinon j’l’aurais renvoyé fissa dans la rue malfamée. Avec son coca et sa paille.  Pas que le principe me dérange mais le coca-cola et moi, ça n’a jamais fait bon ménage. Pas de goût, pas de pulpe, pas de folie mis à part celle créé au creux de tes boyaux après en avoir bu un peu trop vite. Du coca…..pfiou, y'a du boulot ! Passons à autre chose.   Il est sympa, votre club…Je dois vous avouer que je n'ai jamais pu entrer avant... recalé par le videur. Mes prunelles se dardent contre les siennes, son sourire est celui de l’enfant refoulé à l’entrée de l’école secondaire. Vous savez, le petchiot’ qui hurlait qu’il était assez grand pour aller regarder sous les jupes des écolières. Vu sa dégaine, je peux totalement comprendre que mes videurs l’aient refoulé, dommage, je l’aurais rencontré plus vite le loupiot. Je devrais peut être diminuer la répression du style… Peut-être oui. Mmmh...Peut-être non enfait, pas envie de faire de la concurrence aux bars de la Bravta ! J'étais curieux de voir à quoi ressemblait l'intérieur. Et son propriétaire….Est-ce que je peux vous demander pourquoi vous m'avez demandé de venir? ” Nous y voilà. Arrêtons les compliments, bien que l’imaginer se demander à quoi je ressemblais, moi, l’homme qui refoulait pour un pantalon en molleton, me fasse plaisir. Plus que des souvenirs, ce sont des désirs que j’aime créé au centre des coeurs et des esprits.
« Deux secondes… » Le faire attendre, le faire monter en pression. Je me faufile a ses côtés, glissant une main sur la manche de sa veste avant d’ouvrir la porte et de passer ma tête par l’entrebâillement. « Un coca pour mon invité et…. Un triple espresso pour moi. »Triple. Ce sont des doubles normalement Luca, pas des triples. Prêt à clore la porte,  je la réouvre précipitamment et … «  Avec de la mousse de lait par dessus… Et la tablette de chocolat qu’Adrian m’a confisqué hier soir… Elle est sous le comptoir ! Merci. »… A peine l’homme se montre, que l’enfant palpite au creux de l’âme. « Donc pourquoi êtes-vous là Willy… Je ne ne vais pas y aller par quatre chemins… » Quelques pas plus tard, je suis à ses côtés, les fesses posées sur mon bureau, à sa hauteur, prêt à dégainer ce qui fait de moi une célébrité dans Arcadia : ma force de persuasion. « Je cherche de nouveaux talents pour plusieurs soirées au cours des semaines à venir. Des personnes qui sont loin des codes du moment, qui savent faire….» Je cherche le mot, baisse les yeux quelques instants et tapote mes lèvres de mon index. « … Virevolter. Je veux des talents qui fassent vibrer mes clients. Et je pense que vous êtes un bon parti après ce que j’ai vu l'autre soir. »  Et ce que j’ai perçu, là, étalé sur ton épiderme comme une seconde peau. Une aura puissante, brillante, pleine de promesses. « Vous devez vous en êtes rendu compte… Que vous avez quelque chose de… différent que les autres, non ?»  Mord à l’hameçon petit, on verra ce que tu me sers comme réponse. Homme ou Divin, peut-être que tu ne le sais pas mais je vais mettre un mot sur ce qui fait de toi une pépite d'or dans cet écrin de pierre. Un éclat céleste revenu parmi les siens.
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Crystalised - Ven 29 Juin - 14:32

Willy a peur d'être trop entreprenant, peut-être qu'il aurait dû attendre que Luca mette le sujet sur le tapis lui-même, peut-être pas... il ne sait pas. Il a peur, tout d'un coup, le stress prenant le pa sur la joie. Aurait-il dû aller chez le barbier et se couper mieux les cheveux? Aurait-il dû mettre des vêtements plus formels, et non son attirail habituel? Aurait-il dû préparer quelque chose, une tirade, un discours, n'importe quoi? Est-il présentable, Luca peut-il voit le bouton qu'il a sur la mâchoire? S'attendait-il à quelqu'un d'autre, est-il déçu de l'allure de son invité? Peut-il sentir la tension qui l'habite, la sueur qui dévale son dos, qui rend ses aisselles désagréablement humides? « Deux secondes… » Willy s'apprête à se faire crucifier sur place en l'entendant, le stress le rendant presque sourd alors que Luca le dépasse en l'effleurant, en direction de la porte: il va chercher la sécurité il va me mettre dehors il va me dire que je sers à rien il va me bousculer il va me frapper il va me foutre un coup de pied il va me dire que je suis inutile il va me dire que j'ai aucun talent il va me mettre dehors il vame mettredehors ilvamemettredehors-- « Un coca pour mon invité et…. Un triple espresso pour moi. »

Le soulagement est intense, presque suspicieux: pourquoi a-t-il tant angoissé pour quelque chose d'aussi trivial? Il soupire, respire, se passe une main sur le front en tournant la tête vers la silhouette de Luca dans l'entrebâillement de la porte de son bureau. Il se met à la fermer, la rouvre précipitamment. « Avec de la mousse de lait par dessus… Et la tablette de chocolat qu’Adrian m’a confisqué hier soir… Elle est sous le comptoir ! Merci. » Willy est un peu surpris de l'entendre, quoiqu'amusé. Il a les jambes qui flageolent un peu encore de son coup de stress et il a envie de s'asseoir mais se retient, il n'a pas envie d'être assis si Luca demeure debout; celui-ci revient vers lui et s'appuie contre son bureau, face à lui. « Donc pourquoi êtes-vous là Willy… Je ne ne vais pas y aller par quatre chemins… » Les yeux de Willy sont vissés sur lui, fascinés, déjà prêt à lui concéder la Terre entière. « Je cherche de nouveaux talents pour plusieurs soirées au cours des semaines à venir. Des personnes qui sont loin des codes du moment, qui savent faire…. » Willy sent son coeur s'emballer dans sa poitrine malgré lui. Il sait qu'il ne devrait pas avoir trop d'attentes mais avec cette introduction, il ne peut pas s'en empêcher. « … Virevolter. » Virevolter. Willy ne sait pas si sa musique est virevoltante, mais il peut essayer. « Je veux des talents qui fassent vibrer mes clients. Et je pense que vous êtes un bon parti après ce que j’ai vu l'autre soir. » C'est... beaucoup. Se rendre au Silver Arrow était un challenge, y jouer n'était même pas envisageable. Willy devrait peut-être parler à Luca de son duo musical, de ses autres amis qui font de la musique, de tout ça... mais il lui demande à lui. À lui, rien qu'à lui.

Et pour une fois, il a envie d'être égoïste. « Vous devez vous en êtes rendu compte… Que vous avez quelque chose de… différent que les autres, non ? » La question le prend totalement de court, si il regardait Luca avec fascination, désormais il a un air consterné et un peu stupide, ses lèvres entr'ouvertes se refermant en une ligne fine. “ Euuuuh, ” commence-t-il dans un début très éloquent, complètement pris au dépourvu. Il n'a rien de spécial, enfin il ne pense pas, les gens aiment juste sa musique et ses cheveux, c'est à peu près tout. Enfin il croit. Enfin, il est malade, il est bipolaire, et il prend des médicaments, et il a des crises des fois mais-

Il s'apprête à formuler une réponse incohérente et douloureuse quand la porte s'ouvre, lui faisant tourner la tête. Il pourrait penser que c'est les boissons qui arrivent mais on aurait frappé sur le battant, il pense, et ce n'est définitivement pas le gorille qui l'a mené à travers le club qui se révèle être dans l'encadrement de la porte: c'est Cassie. Cassie. C'est tellement impossible qu'elle soit là aux yeux de Willy qu'il cligne des yeux une ou deux fois lentement comme en s'attendant à ce qu'elle disparaisse. Mais elle est bien là, finissant le mot qui s'était glissé dans sa gorge en passant la porte: “ papa?

Il faut absolument que Willy sorte de cette pièce.
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Crystalised - Lun 2 Juil - 2:41

Regardez-la, toujours en train de sourire à son téléphone ! ” Cassie ne réalise que l’on parle d’elle que quand Hailey essaye de lui attraper son Iphone des mains sans crier gare et qu’elle doit s’y raccrocher et le presser contre sa poitrine pour que son amie abandonne. “ On s’demande à qui tu peux bien parler. ” ironise Daniel avec un petit sourire alors que, Cassie, rougissante, achève son texto avant de ranger son téléphone dans son sac à main. Ses amis n’arrêtent pas de la titiller au sujet de ça : ses sourires à son écran, sa mystérieuse bonne humeur, les “likes” à foison qu’elle laisse sur les photos d’un certain jeune homme pourtant pas jugé très intéressant par le reste de la communauté instagram. Cassie a un peu honte, mais elle s’en fiche aussi un peu, suffisamment pour que ça ne l’arrête pas en tous cas. Elle a été agréablement surprise que Willy ne l’ignore pas après leur nuit passée ensemble, qu’il réponde à ses messages, lui en envoie même lui aussi, lui propose de se revoir. Elle a été un peu déçue que leur rencontre en studio — par chance tous seuls — n’ait pas pu avoir la même fin heureuse que la nuit chez lui, même si elle lui aura laissé de quoi se souvenir d’elle et qu’elle a beaucoup aimé qu’il la raccompagne chez elle en moto, enlève son casque pour l’embrasser. Ils n’ont pas pu se revoir depuis, elle est occupée avec son job auprès de Clarence et puis il a un travail aussi, elle croit (il n’en a pas parlé), autre que traîner en studio pour peaufiner son EP. Elle sait qu’il deale, elle sait qu’il n’a rien avoir avec les gens avec qui elle traîne d’habitude, elle sait que son amie Kyle désapprouve grandement, mais elle sait aussi qu’elle l’aime bien. Et lui aussi, il a l’air de l’apprécier, si elle peut en croire le fait qu’il réponde systématiquement à tous ses messages et lui mette même quelques smileys qui rendent les siens un peu ambiguës. Ses amis doivent avoir raison de se payer sa tête, elle a véritablement tout l’air d’une adolescente vivant ses premiers émois. Fort heureusement, Hailey change rapidement de conversation en passant un bras autour de ses épaules et le groupe finit par rentrer dans le centre commercial. Généralement ils font leurs emplettes aux Elysium Heights, là où ils vivent tous, mais ils ont mangé un morceau dans un restaurant italien à Little Italy et n’ont pas encore pris de voiture pour changer de quartier. Hailey a vu un joli sac dans une petite boutique du coin et Daniel a besoin de nouvelles baskets dit-il. Cassie n’a besoin de rien de particulier, mais ça ne l’a jamais arrêtée.

Une demi-heure plus tard chacun, sauf Cassie, a deux sacs au bras au moins et ils sont en train de flâner dans un énième magasin où Cassie trouve une jolie paire de sandales. Quand elle va pour passer sa carte bleue (enfin, dorée) en caisse toutefois elle ne la trouve plus. Elle vide pratiquement son sac sur le comptoir, mais l’effort s’avère inutile, sa carte est introuvable. “ T’es sûre que tu l’avais en sortant ? ” Tente Hailey en voyant son air un peu paniqué. Embarrassé, aussi. “ Tu as payé cash au café non ? ” propose Daniel quant à lui, et Cassie pince des lèvres en hochant la tête, franchement incapable de se souvenir de la dernière fois qu’elle a vu sa carte. L’a-t-elle simplement oubliée à la maison ? Elle a fait des achats sur internet la veille, donc c’est possible, même si elle n’en est pas sûre. “ Pas de panique sweetie, tu verras en rentrant et si tu la trouves pas tu peux la bloquer sur l’appli de ta banque. ” Elle hoche la tête, pas vraiment rassurée. Elle beaucoup d’argent sur son compte après tout — même si l’un comme l’autre de ses parents n’auraient pas de mal à le renflouer. “ Je doute qu’on te vole ici. ” murmure Daniel de manière un peu cryptique, même si Cassie est trop préoccupée pour relever ou essayer de comprendre. L’un comme l’autre se propose de lui payer ses chaussures vu qu’elle n’a pas suffisamment d’espèce sur elle, mais Cassie refuse, gênée, préférant quitter le magasin au plus vite. Elle est juste déçue parce que c’est la dernière paire à sa pointure. “ Hm attendez, ” fait-elle alors qu’ils ont déjà mis un pied dehors. “ On est pas loin du club de mon père… ” Elle peut lui demander de la dépanner, là ça la gêne moins. Et puis, elle n’a vraiment pas assez de cash à son goût dans son portefeuille et ça risque de la bloquer pour le reste de la journée. “ Ah oui, le fameux club, ” Hailey a un rire dans la voix qui fait s’empourprer un peu les joues de Cassie. Elle a appris un peu à ses dépends que le club de son père était pour le moins connu à Arcadia. Et pas forcément d’une manière agréable quand on est la fille du gérant. Elle est juste contente, d’une part que ses amis ne l’aient jamais forcée à y mettre les pieds en soirée (même si beaucoup de jeunes crèveraient pour y avoir une table), d’autre part de ne pas avoir grandi à Arcadia. Elle aurait nettement moins bien vécu les rires et rumeurs à quatorze ans qu’elle ne le fait aujourd’hui. Elle laisse ses amis dans la rue devant la boîte, en train de fumer un clope, leur promettant qu’elle sera rapide.

Elle lève un peu le menton avant de rentrer et prend un air sûr d’elle, définitivement pas naturel pour éviter de se faire recaler trop tôt. Le gorille devant l'entrée la reconnaît ceci dit et la laisse rentrer sans problème. “ Luca est là ? ” demande-t-elle aux premières personnes qu’elle trouve derrière la porte, en train de nettoyer la salle. “ Vous êtes qui ? ” fait l’un des employés que Cassie décide très simplement d’ignorer au profit de son collègue qui lui a l’air de la reconnaître. “ Dans son bureau miss, ” hoche-t-il aussitôt la tête en pointant le couloir de service d’un bras. “ C’est la fille du boss du con. ” l’entend-elle rabrouer l’autre quand elle s’éloigne. Elle se demande si ça veut dire grand chose, si ça veut dire qu’elle leur fait peur comme leur boss doit leur faire peur. Elle n’en a aucune idée pour être honnête, elle n’a que très rarement mis les pieds dans le Silver Arrow, une histoire de respect du territoire de son père peut-être, de gêne aussi un peu. Elle évite soigneusement du regard la scène où danseuses se mettent en place pour répéter et rejoint simplement les coulisses, monte les marches jusqu’au bureau du patron. “ Il est occupé, ” fait-on derrière elle quand elle a presque atteint la porte et est sur le point d'y frapper, mais elle ne se dégonfle pas — son entrevue promet d’être rapide de toute façon, elle n’a aucune intention de faire poireauter ses deux amis —, évite l'homme de main qui a de toute façon les siennes trop occupées par des boissons pour l'empêcher de faire quoi que ce soit et ouvre simplement la porte en s’anonçant d’un simple “ Papaaaaaaa ? ” — qui n’a rien de simple et tout de rarissime en réalité. Elle espère que s’il y avait à l’intérieur de la pièce de quoi lui valoir d’autres rendez-vous chez un psy, on l’aurait un peu mieux empêchée d’y entrer. Effectivement, son père n’est que tranquillement assis à son bureau — tout habillé, tout comme la personne qu’il reçoit, qui se tourne vers elle alors que la dernière syllabe meurt sur ses lèvres. Cassie perd définitivement l’excédent de couleurs qu’elle a pris dès qu’elle est rentrée dans le Silver Arrow, en reconnaissant Willy. Dans le bureau de son père. “ Oh,Le bureau de son père, doit-elle se rappeler quand l’envie de lui offrir un sourire un peu trop chaleureux la prend. “ Euh, désolée de l’interruption, ” ses yeux verts volent de Luca à Willy, elle n’a pas fermé la porte derrière elle dans sa surprise. L'homme qui montait les marches derrière elle et l'a prévenue que son père était en rendez-vous en profite pour rentrer dans la pièce avec les boissons, lui offrant une seconde de répit qui lui permet de reprendre un peu contenance.

Ça serait trop gênant de dire à son père comment elle et Willy se connaissent, donc elle estime plus simple de faire comme si ça n’était pas le cas. Elle n’a jamais eu ce problème avec Luca, elle ne lui a jamais présenté personne, elle ne sait pas du tout quel genre de père c’est. Elle sait ceci dit que Willy n’a rien pour faire de lui un gendre idéal — de prime abord en tous cas. Elle n'a pas non plus la moindre idée de ce qu'il fait au Silver Arrow — vend-il ici aussi les petits sachets qu'il garde dans le sac à dos qu'elle voit bien qu'il a ramené avec lui ? Et puis, de toute manière, elle ne saurait même pas comment le présenter à Luca vu qu’elle ne sait pas ce qu’ils sont. (Rien. Elle est la photographe de son groupe et lui a plu une nuit, c’est tout. Il faut qu’elle arrête de se faire des idées.) “ Papa, ” reprend-elle, en espérant que ce mot — des fois que Willy ne l’aurait pas entendu la première fois — suffise à faire comprendre à son amant d’un soir qu’il vaut mieux faire comme si de rien était. Normalement, son père, elle l'appelle Luca. Elle ne le connaît pas assez pour savoir s'il mérite de se faire appeler Papa (et sa jumelle, elle, est plutôt certaine que non). (Sauf que là elle a besoin de sa générosité et d'avertir Willy). “ J’trouve plus ma carte, j’ai du l’oublier à la maison, comme j’étais dans le coin, je me demandais si t’aurais pas un peu de cash pour moi ? ” Elle adresse un regard de chien battu à son père, battant un peu des cils pour accentuer l’effet, “ s’il te plaît ?
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Crystalised - Lun 2 Juil - 14:03



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"I'll forgive and forget before I'm paralyzed.
Do I have to keep up the pace to keep you satisfied
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Euh. Le coca et Euh. Mais… Bon, c’est plus que des cours d’éloquence au gosse que je vais devoir lui donner. Clairement, c’est impossible qu’il soit au courant de ce qui l’habite. Il ne parlerait pas avec autant de familiarité et de gêne. Il ne suinterait pas de honte et de stress. Il ne serait pas là, le regard papillonnant de droite à gauche à la recherche d’une réponse à peu près correcte.


Euh. Nan mais on ne répond pas Euh à Luca Salducci bordel.


La porte s’ouvre, heureusement pour lui, tellement il mérite une torgnole dans la tronche pour se montrer aussi… Inutile ? Oui inutile le Willy. Doué, intriguant mais inutile à cet instant précis. Et alors que mon visage se parait d’agacement, il retrouve un peu de lumière face à la lionne qui débarque dans le bureau. Toujours au bon moment Cassie-jolie, comme une tempête en plein désert de Gobi. Si tu pouvais insuffler un peu d’oxygène à Monsieur-Euh, ça serait encore mieux. Papaaaaaaa ? Intérieurement, je me frappe le front du plat de la main. Papa. Crédibilité puissance 10 millions vrillée au sol par le cri d’une gamine de 22ans. Papa. Heureusement pour elle que ce n’est pas quelqu’un que je tiens en estime devant moi, sinon, je lui en murmurais des Papas au creux de ses tympans. Euh, désolée de l’interruption. Euh. C’est quoi cette mode chez les jeunes ? Ils ont oublié leur dictionnaire à l’école ? Instagram leur dérobe leur neurones ?


Note à moi-même, aller stalker son profil instagram histoire de savoir si elle a encore une cervelle là-haut.
Non, Luca. T’as pas envie de savoir ce qu’elle fait de ses nuits, ta p’tite oracle. Ta p'tite fille aux hanches bien trop rondes.


Je lui adresse un léger sourire, j’ai beau vomir sur cette appellation, elle reste ma fille. Ma chaire. Mon p’tit bout divin qui m’accompagnera sur Terre. Alors je me dois de l’aimer. Pas comme les autres. Pas comme Pandora ou comme Alcide. Comme mon enfant, ma fille. Ma petite chose qui sera à jamais à mes côtés. J’trouve plus ma carte, j’ai du l’oublier à la maison, comme j’étais dans le coin, je me demandais si t’aurais pas un peu de cash pour moi ? S’il te plait. Petite chose qui en a reçu des dons que je porte en moi depuis que je suis gamin. Les yeux de biche, marque de fabrique des Salducci Cassie-Jolie.

Abandonnant le bureau et le regard effaré de Willy - ne me demande pas mon âge p’tit con, sinon dieu ou non, tes sens vont exploser - je m’approche de Cassie et dépose un léger baiser sur son front. Douce et petite Cassie que je surplombe de quinze bons centimètres.  Tu arrives toujours au bon moment Cassie…Vrai ? Faux ? Moi-même je ne sais pas, car peut-être.. Peut-être qu’elle pourrait m’aider, à lui tirer les vers du nez à Willy. Ils parlent déjà la même langue, des euh en puissance alors que moi, ce sont des oui de jouissance que je ne peux qu’accepter. «  Demande à Adrian en bas de te filer ce dont tu as besoin mais avant… »  J’attrape sa main à Cassie-Jolie et l’oblige à faire face à mon invité. «  Cassie, Willy. Willy, voici ma fille, Cassie Ben Ali.   J'abandonne le regard ébène de mon invité et me retourne vers mon sang. J’essaye d’apporter un peu de fraicheur et de nouveauté au Silver et je proposais à Willy de venir jouer quelques soirs ici… Peut-être que tu connais sa musique, tu es toujours en avance sur les autres en matière de tendance.   Caresser dans le sens du poil ma petite Cassie, lui montrer que je peux être autre chose qu’un père absent. « Tu penses que j’ai raison de lui faire confiance ?»  
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Crystalised - Sam 7 Juil - 1:50

C'est Cassie. C'est Cassie. C'est Cassie.

Cassie. Le cerveau de Willy est en train d'imploser alors qu'il reconnaît la fille qu'il a rencontré en soirée, la fille qui l'a embrassé en soirée, la fille qui lui a murmuré des mots impossibles et envoyé un nombre plutôt impressionnant de messages et de vidéos depuis qu'ils se sont rencontrés il n'y a pas plus longtemps que la semaine dernière. La fille qu’il était censé voir aujourd’hui, qu’il avait prévu de voir ce soir en fait, pour exaucer ses voeux et tenir ses promesses. Ce n’est pas tant le fait de la voir qui le dérange — même si il a du mal à comprendre ce qu’elle fait là — mais le mot qu’elle vient de prononcer. Papa. En parlant, apparemment, à l’homme qui lui fait face et relève vers elle un regard curieux, Luca. Il peut voir la ressemblance, dans la mâchoire bien définie, le regard clair, les cheveux sombres. Mais c’est… impossible. “ Oh. ” Willy cligne des yeux en la regardant comme si elle était une espèce alien venue envahir la Terre. “ Euh, désolée de l’interruption. ” La montagne de muscles qui a ouvert la porte pour Willy apparaît derrière son épaule avec leurs boissons mais Willy le remarque à peine, ses yeux noirs rivés sur elle. Elle le regarde à peine, il ne la connaît pas assez pour comprendre les émotions qui apparaît à la surface de son visage. Il ouvre la bouche pour dire quelque chose, sans doute de stupide, mais elle le prend de court en prenant la parole en premier: “ Papa. ” Il n’a donc pas mal entendu. Elle s’adresse à Luca. L’appelle papa. Il est son père. C’est beaucoup trop d’informations à la fois pour le petit cerveau de Willy qui a du mal à redémarrer. Il ferme la bouche. La regarde toujours, penché par-dessus le siège. Il imagine qu’elle préférerait qu’il ne dise rien, et il ne va certainement pas dire à cet homme — qui lui offre, il croit, une perspective d’emploi plutôt intéressante — qu’il a couché avec sa fille une fois… et promis bien plus. “ J’trouve plus ma carte, j’ai du l’oublier à la maison, comme j’étais dans le coin, je me demandais si t’aurais pas un peu de cash pour moi ? S’il te plaît ?

Willy est complètement pris de court. Elle vient là pour lui demander de l’argent. Il sait qu’elle est riche. Il n’imaginait pas à quoi point; il ne l’imaginait pas non plus gâtée en plus de tout. Il est surpris, il n’imaginait pas Luca être assez âgé pour avoir un enfant de cet âge. Luca bouge et Willy tourne brusquement la tête, s’attendant presque à ce qu’il le gifle ou lui foute un coup de poing en lisant ses pensées; mais bien entendu, il ne peut pas, le contourne et s’approche de sa fille. Il lui embrasse le front en s’approchant d’elle alors que dans un geste tout aussi brusque, Willy se lève, aplatit les revers de son manteau sur son torse, machinalement, comme pour être plus présentable — non pas face au potentiel employeur, mais face à elle. « Tu arrives toujours au bon moment Cassie… » Justement, non. Pas du tout, même. Mais Willy ne va certainement pas le corriger. « Demande à Adrian en bas de te filer ce dont tu as besoin mais avant… » Willy était en train de se détendre à l’idée qu’elle quitte la pièce, mais non, évidemment que non. Il est littéralement dans un purgatoire, attendant son châtiment. Il sait qu’aucun père n’aimerait apprendre qu’il a couché avec sa fille. « Cassie, Willy. Willy, voici ma fille, Cassie Ben Ali. » Luca le quitte des yeux et Willy respire un peu mieux. « J’essaye d’apporter un peu de fraicheur et de nouveauté au Silver et je proposais à Willy de venir jouer quelques soirs ici… Peut-être que tu connais sa musique, tu es toujours en avance sur les autres en matière de tendance. » Willy pique un fard. Il a presque fini une chanson écrite pour elle, inspirée par elle — inspiré par un feu divin dirait-il en riant, voulant aussi l'impressionner, alors qu’elle le complimentait tant de ses talents… « Tu penses que j’ai raison de lui faire confiance ? »

Willy se retrouve ausculté sous le regard de père et fille, tétanisé. Il finit par s’approcher lentement, timide. “ Euh, enchanté, Cassie. ” Willy est un très mauvais menteur; la phrase sort dans tous les sens, les intonations maladroites, comme un acteur qui n’a pas appris son script et ne peut pas le délivrer. “ Je peux vous dire, vous pouvez me faire confiance, euh, monsieur Ben Ali. ” (Il a oublié son nom de famille et improvise complètement) “ Et ce serait un honneur pour moi de jouer pour vous. ” Il ne sait pas trop quoi dire d’autre, les yeux un peu exorbités, rivés sur Cassie qui a l’air plutôt calme — quoiqu’un peu blême — par rapport à la panique qui s’inscrit lentement sur le visage de Willy.
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Crystalised - Mar 24 Juil - 2:01

Cassie n’abuse jamais vraiment de ses charmes ; peut-être parce que, de base, elle n’est pas franchement convaincue d’en avoir. Elle demande aussi rarement de l’argent à son père : pas besoin, elle en a déjà tellement grâce à sa mère, juste là au bout de sa carte de crédit au seuil semble-t-il illimité. Elle demande rarement quoi que ce soit à son père en fait, déjà reconnaissante de pouvoir habiter avec lui, dans ce trou paumé dont elle n’avait jamais rêvé mais qui lui offre plus qu’elle n’aurait jamais pu espérer en terme de confort moral. Toutefois en cet instant précis ce n’est pas tant le fait d’avoir à quémander quelque chose à Luca qui la dérange que le fait que ça soit devant témoin, devant Willy, surtout. Willy qui vit dans un studio plus petit que la chambre dans l’appartement luxueux qu’elle avait à New-York ou dans la villa à Calabasas et fait à peine la taille de sa chambre ici chez son père. Willy qui deale apparemment, peut-être pour survivre, parce que s'il a beaucoup de talent il ne peut pas encore vivre de sa musique. Willy qui…qui doit déjà savoir de quoi elle est faite — un nom, un héritage, pas grand chose de plus — doit déjà la juger pour ce qu’elle est : un pur produit de népotisme, une gamine pourrie gâtée. Tous les gens qu’elle connaît et qui ne viennent pas du même milieu pensent ça d’elle. Willy a dû le penser dès le premier jour, elle n’en doute pas une seconde et elle n’a rien fait, elle ne pense pas, qui soit de nature à le faire changer d’avis, mais…elle aimerait. Elle aimerait bien qu’il ne pense pas ça d’elle, ou pas que ça d’elle. Il l’aime bien, assez pour la prendre dans son lit, lui envoyer des messages et photos et vidéos de nature à faire rougir même des femmes de la rue et Cassie ne voudrait pas que ça change — en fait elle voudrait plus.

Luca répond pas tout de suite, se lève plutôt de son bureau et s'approche d'elle, qui a le cœur qui bat encore trop vite parce qu'elle n'est pas encore sûre de s'être sortie (et Willy avec) de cette situation inconfortable. Il lui embrasse légèrement le front, geste aussi délicat que rare qui la fait rosir un peu d'un mélange de satisfaction — n'est-ce pas aussi pour se rapprocher de son père, nouer un lien avec lui qu'elle est venue jusqu'à Arcadia ? — et d'embarras. Elle se demande s'il ne fait ça que parce qu'il y a témoin, que parce qu'il y a Willy, s'il y a un message derrière pour elle ou pour lui — les deux peut-être. Si c'est le cas elle n'est pas sûre de le comprendre. Son attention est cependant vite détournée par le mouvement brusque de Willy qui se lève sans prévenir, aplatissant  curieusement les revers de son manteau sur son torse. « Tu arrives toujours au bon moment Cassie… » Elle est à peu près sûre que, autant qu'elle, Willy pense tout le contraire. « Demande à Adrian en bas de te filer ce dont tu as besoin mais avant… » Elle hoche la tête et s'apprête à articuler un petit merci et un bref au revoir et filer sans demander son reste mais son père en décide autrement, attrapant sa main pour la forcer à faire face à Willy. Embardée de son cœur. « Cassie, Willy. Willy, voici ma fille, Cassie Ben Ali. » Elle se souvient de tout ce qu'ils se sont dit, en vrai, de visu, dans le creux de l'oreille de l'autre, contre la peau chaude de l'autre et puis via messages aussi, les promesses lubriques, les mots parfois crus, les images gravées sur sa rétine. Dans ses derniers messages, Cassie ne l'appelait pas Willy — mais plutôt précisément ce qu'elle a appelé son père en rentrant dans la pièce. Impossible de retenir la chaleur qui lui monte aux joues alors qu'elle fait mine de saluer Willy d'un signe de tête — elle espère que son père mettra ça sur le compte d'une quelconque timidité. « J’essaye d’apporter un peu de fraicheur et de nouveauté au Silver et je proposais à Willy de venir jouer quelques soirs ici… Peut-être que tu connais sa musique, tu es toujours en avance sur les autres en matière de tendance. » Cassie cligne des yeux, complètement perdue. Il veut que Willy joue, ici ? Elle se souvient que Willy lui a parlé d'un gig qui s'était particulièrement bien passé et d'un propriétaire de club qui pourrait peut-être lui proposer une résidence en tant que DJ. Même si Cassie — de façon plutôt compréhensible — se refuse à faire la fête ici, elle sait que le Silver Arrow jouit d'une réputation sans pareille, et imagine que l'opportunité est en or. Mais Willy qui jouerait dans le club de son père… elle ne sait pas quoi en penser. Et elle qui avait dit vouloir venir le voir quelques soirs et lui qui avait dit oui (lui avait même mis un joli cœur rouge en ponctuation), elle se verrait mal le faire sur le turf de son père. Ça serait trop gênant vu ce qu'elle avait aussi promis de lui faire en coulisse après son set.

« Tu penses que j’ai raison de lui faire confiance ? » Oui. Non. Cassie est persuadée des talents musicaux de Willy. Elle pourrait les vendre en y mettant beaucoup de cœur (le ferait sans hésitation dans d'autres circonstances). Elle a bien plus que simplement entendu parler de lui, elle a écouté des chansons encore exclusives de son collectif musical, a accepté d'être leur photographe attitrée. Elle a écouté ses projets à lui aussi, des chansons où il chante, des chansons qu'il a écrit tout seul, une le matin même suivant leur nuit passée ensemble, écrite pour elle, apparemment. Elle était encore inachevée la dernière fois qu'elle l'a entendue, dans ce studio où ils ont aussi su profiter un peu du temps seul à seule. Nouvelle vague de chaleur. Elle pourrait dire la vérité (enfin, en partie) à son père, mais elle a déjà fait semblant de ne pas connaître Willy, c'est trop tard. Ils auraient l'air encore plus suspicieux. Willy s’approche lentement d'elle et lui adresse un très maladroit : “ Euh, enchanté, Cassie. ” auquel elle répond d'un sourire timide, mais aussi espère-t-elle un peu rassurant. Elle s'imagine que la gêne et la panique qu'elle ressent en cet instant précis ne sont rien à côté des siennes à lui. “ Je peux vous dire, vous pouvez me faire confiance, euh, monsieur Ben Ali. ” Petite grimace. Elle doute que son père apprécie l'erreur. Il a son petit égo. “ Et ce serait un honneur pour moi de jouer pour vous. ” Il parle à son père mais c'est elle qu'il regarde remarque Cassie qui pour sa part ne l'a pas quitté des yeux et peut largement voir la panique sur ses traits. Ils vont se faire prendre, son père va tout comprendre, c'est certain. Elle se redresse un peu — elle est plutôt grande pour une fille, elle aurait pu faire mannequin qu'on lui disait au lycée, même à plat elle dépasse un petit peu Willy — et essaye de prendre un air détaché. “ T'es DJ? ” C'est tellement idiot de mentir dans ces circonstances réalise-t-elle. S'il finit par convaincre son père de le laisser jouer ici ils vont être amenés à se revoir et Luca finira bien un jour par apprendre, quand l'album de son collectif musical sortira, que c'est Cassie qui en aura pris les photos. Il suffirait déjà de jeter un œil à son compte instragram pour voir qu'elle le suit, a liké ses dernières photos, a même été créditée pour la toute dernière. Elle espère que son père ne la suit pas, ne connaît pas du tout son compte pourtant populaire. Elle pince des lèvres, ce n'est pas tout à fait mentir que d'admettre qu'elle ne l'a jamais vu mixer. C'est même totalement vrai. Elle ne veut pas risquer de gâcher l'opportunité de Willy en disant n'avoir jamais entendu parler de lui en tant que DJ ceci dit. Il risquerait de ne jamais le lui pardonner. “ Je devrais demander à Daniel, c'est lui le fêtard il connaît peut-être ? ” propose-t-elle donc en tournant la tête vers son père, haussant vaguement une épaule. “ Ou peut-être que t'as un nom de scène ? ”  Regard encourageant à Willy, s'il mentionne Nocturnal elle peut au moins dire qu'elle a entendu parler du projet musical et du single Mood Music et raconter ensuite à son père comme ça a fait le buzz avec des milliers de vues sur Youtube — et puisque le visage de Willy n'y apparaît nulle part elle n'aurait pas à perdre la face. “ Tu sais comment c'est aujourd'hui ” elle s'adresse de nouveau à son père, “ tout fonctionne par pseudonyme. ” C'est la pure vérité. Si Cassie, fan de musique, peut faire figure d'exception, n'importe lequel de ses amis d'ici pourrait très bien croiser Willy derrière les platines un jour et apprécier énormément sans réaliser un seul instant en le rencontrant plus tard dans d'autres circonstances que c'est lui. Elle se pense et s'espère crédible, suffisamment peut-être pour combler les maladresses de Willy. “ Ravie de te rencontrer en tous cas, ” conclut-elle en espérant abréger la conversation, tendant une main à Willy et serrant la sienne un peu plus qu'elle ne le ferait d'ordinaire, en espérant peut-être lui faire passer un message dont elle-même ignore la teneur exacte.
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Crystalised - Jeu 26 Juil - 12:45



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Monsieur Ben Ali. Aoutch. Ça claque dans l’air, comme le fouet sur une peau déjà bien marbrée. Un point en moins Willy, il n’est même pas capable de retenir le nom du gars chez qui il va passer un entretien.  Langue mordue, pour éviter de le faire sortir un coup de pied au cul.  Bras refermés, poitrail bombé et regard qui passe sur Cassie. Jolie et tendre Cassie qui continue la conversation avec le panache des Salducci. Curieuse, comme à son habitude, je suis pourtant déçu de son unique requête. Dj. Non Cassie, j’avais envie d’engager un plombier. Bien sûr qu’il est DJ, il pue les platines  et la coke à plein nez. Regard qui roule entre la fille et le gamin, à l’écoute, suivant le jeu de ping pong à un adversaire que Cassie entreprend. Pas le temps de lui laisser répondre qu’elle enchaine, nom de scene et blabla ordinaire. Pour finir par se tourner vers moi une dernière fois et me parler de pseudonyme et de conquête digitale.


Sourcil arqué, coeur qui bondit, jolie gamine, je suis Eros, les pseudos, j’en connais plus que tu ne le laisses penser. Peut-être que quelques années nous séparent mais je sais me tenir au courant. Je sais utiliser un clavier, je sais comment fonctionne les réputations de nos jours, se détruisant en une photo mal postée. Alors n’essaye pas de m’expliquer comment fonctionne la vie, j’en suis à l’origine Jolie Cassie. L’Amour vrille sur instagram, le désir brille sur tumblr. Les images ont changé, les peintures ont été remplacé par des clichés, les vidéos par des snap. Ne me prends pas pour un imbécile de quarante balais Cassie, je connais, je gère et je passe au dessus.Car vos succès de gamins en couche culotte ne passeront pas la décennie alors que mon nom lui, il brille déjà bien plus haut que tous vos followers anonymes.

Ravie de te rencontrer en tous cas… Main tendue de l’enfant vers l’imbécile. Peut-être qu’il crépite le divin le jeune, mais pour le moment, rien ne m’a donné envie de le faire rester. Va falloir que tu te fasses violence Luca, pour accepter un être pareil au sein de ton établissement.  

«Vu que vous avez l’air plus doué en musique qu’en argumentation, je vous propose de venir faire un test ce soir. Passer de la critique à la proposition en quelques syllabes, foutre en l’air des coeurs avant de les embraser par des mots. Bravo Luca, toujours les mots qui claquent et qui concluent par toi comme seul vainqueur de la partie. «Je vous donne 20min pour me convaincre. La salle est vôtre, nous sommes vendredi soir, ce sera plein à craquer. Si vous vous loupez… Yeux qui vrillent sur le sol, petit sourire en coin, coeur qui tambourinne à l’idée de piquer une flèche de plomb au creux de ses reins. « Je passerais le mot à mes collègues. Le nom de Salducci a un poid dans le milieu. Crépitement sur les lèvres, amusement qui se lit dans les prunelles, je place mon nom ni vu ni connu, histoire qu’il se rende compte de sa boulettte. «Si vous arrivez à tenir la cadence, je vous engage pour 2 à 3 soirs par semaine, en fonction de vos disponibilités bien entendu…. Avancer, un pas, deux pas, arriver à leur hauteur, Cassie et Willy, tous les deux dans un futur qui m’appartient. « Et je paye bien... et en cash. Ça vous conviendrait Willy ? Légère intonation sur son prénom, pour lui expliquer que s’il dit non, ce sera irrecevable.

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