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Maraudeurs Arrive

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Maraudeurs Arrive - Lun 2 Juil - 13:51

Le ciel est couvert. Il fait froid ; le vent, très frais, s’insinue partout. Pourtant le temps, le temps reste sec. Il a assez plu comme ça depuis mon arrivée dans cette ville. J’ai travaillé tard, ce soir. Je n’avais pas le coeur à descendre par la boutique au rez-de-chaussée alors qu’il y avait un pot de départ ; la plus vieille fleuriste de l’équipe partait en retraite et même si le gérant m’avait invité comme voisin, j’avais décliné. Je ne connaissais pas ces gens, mais je ressentais parfois leurs émotions. Je préférais me tenir un peu loin alors qu’émus, tous ces gens que je connaissais un rien allaient pleurer, nourrir des regrets, réveilleur leur envie, et parfois d’autres sentiments refoulés depuis des années. J’étais resté à distance. A l’étage, dans mon bureau. Je m’étais perdu un moment dans la contemplation des photos de mes hommes, de la Légion. J’avais bu un verre de whisky, dans le tiroir de mon bureau. Puis j’avais repris le travail. Epluché les dossiers de cette nouvelle demande, les photos de l’endroit que je devrais protéger avec ses occupants lors de la réception de samedi. Un gros promoteur immobilier fêtait les seize ans de sa fille dans le plus pur style americain qui soit. Comme à la télévision. Piscine, voitures, musique, plein d’invités... Le mec avait déjà reçu quelques menaces par le passé, de personnes déplacées par ses contrats immobiliers, par des locataires ou des acheteurs. Il craignait que quelqu’un essaie de s’en prendre à sa famille. Je n’étais pas cher, mais j’avais de bonnes références. Quinze ans de service de la Légion Etrangère.


Je ne m’étais pas fait d’illusions. Le client était un fils de pute, un véritable salaud. Il était guidé par un incroyable sens de l’économie qui confinait à la radinerie la plus pingre, tout en étant totalement imprégné d’ambition et d’appât du gain. Mais il aimait sa fille. Plus encore que ses précieux dollars. Sa femme et lui ne s’aimaient pas. Mais il donnerait tout pour sa fille. A moindre coût malgré tout. Alors il avait fait appel à moi et j’avais accepté. J’avais entouré au marqueur les endroits où je voulais de petites GoPro provisoires, que je connecterais à mon portable. Il avait insisté pour que je sois armé sous ma veste. J’avais refusé, affichant une sérénité sans borne vis à vis de mes compétences militaires le cas échéant, mais je ne l’avais pas voulu pour une simple raison : me retrouver au milieu d’une centaine d’adolescents en pleine fête ça n’allait pas le faire. Mieux valait éviter que je sois armé, par sécurité pour tout le monde. C’était la tête pleine de ce plan de surveillance que je marchais pour retourner au motel qui m’hébergeait encore pour le moment. Je m’allumais une cigarette. Pris d’un doute venu comme un cheveu dans la soupe de mes pensées, je bifurquais au bout de deux rues pour marcher en direction de la maison des Fuller. Une grande bicoque, on aurait dit une maison de star. Près de quarante minutes à pied pour y arriver, ça faisait quelques bornes. Mais la nuit fraîche, si elle me fit resserrer mon col de veste, m’éclaircissait les idées.


Je contournais par la rue de derrière. Ressortais les photos, faiblement éclairées par les lampadaires qui étaient un peu plus bas dans la rue, et par la lueur de la cigarette que je gardais au bout du bec. Je relève les yeux. Passe sur le côté, longe les grandes haies. Fouille dans le noir, sans sortir tout de suite mon téléphone ; le flash permet de voir, mais il permet surtout d’être vu. Dans la nuit noire, une lumière comme ça se voit de très loin, et je ne voulais inquiéter personne. Je trouvais bien cet ancien portail. Peut être une ancienne allée de garage, avant qu’il ne soit agrandi vers le devant de la maison. A l’intérieur de celle-ci, plus haut sur la pente, aucune lumière. Pas d’émotions. Rien. Tout le monde devait dormir, mon client et sa famille. Un léger bruit se fit toutefois entendre, et j’écrasais d’instinct ma cigarette sous mon talon, en plissant des yeux. La porte de derrière s’ouvrit et une silhouette fine et gracile se détacha dans la pénombre.


Mon coeur se mit à battre plus vite, à l’unisson de celui de celle que j’identifiais comme une femme, d’ici. Je ressentais de l’excitation, mais aussi de l’anxieté. La joie d’avoir réussi. Je souris, étirant ma moustache à mesure que le sourire s’agrandissait. Je me repliais un mètre sur le côté, caché par la haie. Tirais une clope que je humais, la passant sous mon nez. J’aimais bien cette nouvelle marque. Je n’avais pas peur de ce qui allait suivre. Je ne pouvais pas lutter contre ce que j’étais. Le pas est léger ; on l’entend à peine dans la pelouse, pas plus qu’elle ne fait de bruit en passant par-dessus la grille du portail condamné, ce point faible dans la haie que j’avais vu au coin d’une des photos.


Mon zippo claque sèchement dans la nuit, et illumine mon visage des reflets orangés de la flammèche qui enflamme ma cigarette.



| Tut-tut-tut. C’est moche de voler, jeune fille. |


Je me tourne vers elle. Inspiration de bouffée de tabac.


| T’es qui toi ? | demandais-je calmement, pour l’instant
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Maraudeurs Arrive - Jeu 5 Juil - 21:17

Torben & Mairead
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Le plus dur c’est d’entrer. Je ne peux pas laisser la moindre trace de ma présence. Mon passage doit ressembler à un coup de vent. Il ne faut pas laisser la moindre empreinte, pas le moindre cheveux… pas le moindre ADN. On apprend avec le temps à faire attention à tout et à être rapide, le plus rapide possible. Les premières fois je me chronométrais. Il ne fallait que je dépasse vingt minutes dans une maison. Vingt minutes c’est déjà bien trop long, aujourd’hui en dix minutes, j’ai fait le tour. L’expérience m’a fait être plus souple, plus rapide, plus performante. Invisible. J’ai un don pour cela, je connais quasiment toutes les cachettes possibles et imaginables que l’on peut avoir dans une maison. Ma mémoire m’aide bien, elles sont toutes dans ma tête et n’en sortent jamais. Cette nuit je sais où aller, je sais comment y entrer, j’ai repéré les lieux. Il faut toujours le faire, on ne doit pas laisser le hasard gouverner notre vie, la mort en profiterait instantanément. C’est ce que mon père m’a toujours appris. Maisy il faut comprendre les choses, les connaître avant de s’y confronter. Il était bien plus patient que moi, j’ai tendance à être impulsive, pourtant je me force à être réfléchie, je tente de peser le pour et le contre, d’analyser. Je le fais rapidement, trop vite pour certaines personnes. Etant petite on m’a catalogué de surdouée mais qu’est-ce que cela signifie ? Je réfléchis différemment, j’enregistre les informations dans une base de données… je les range correctement et tout vient naturellement. Je ne saurais même pas expliquer ce qui fait de moi un être à part. Et là, je ne parle pas de mon côté divin, juste de l’humaine de base que les gens ordinaires voient. Peut-être que cela vient de la déesse, cette déesse qui m’habite, peut-être que son aura déteint sur moi. Belisama, je sais que c’est elle. Comme mes sœurs, comme mon père et ma mère, les dieux vivent en nous. J’ai fait quelques recherches sur elle, elle m’obsède un peu. C’était une grande déesse, sûrement pas aussi connu dans le monde que les dieux grecs mais Belisama était une déesse-mère dans le panthéon celte, vénérée par les gaulois notamment et bien d’autres. Déesse du feu, déesse du foyer, de la famille… Patronne des forgerons, elle forgeait les armes pour les hommes qui partaient en guerre. Elle était notamment connue pour ses talents de guérisseuse. Je n’ai que le feu d’elle. Il paraît que les pouvoirs apparaissent au fil de la vie. Je me surprends à guetter le moindre changement chez moi. Pour l’instant je ne possède que deux facultés. Je dis que deux, alors que posséder deux pouvoirs est déjà beaucoup. J’embrase à la moindre étincelle… j’ai cette fascination pour les flammes, leur couleur, leur beauté. Mon don n’est pas fatiguant, il demande de la concentration, on perd vite le contrôle et le feu fait des ravages. Il ne me brûle pas, jamais, je peux passer à travers les flammes sans craindre pour ma vie. Je ne sais pas si c’est un avantage que l’on peut qualifier de très utile, c’est vrai que l’on ne traverse pas des immeubles en flammes tous les jours.

Enfin passons. Je ne dois pas penser à autre chose qu’à ma tâche. Je me focalise sur ce que je suis en train de faire. L’escalade. Je grimpe une vaste maison, je dois atteindre le deuxième étage. A partir de là, j’arrive sur un balcon en pierre, il y a une baie vitrée. Je sais déjà qu’elle ne sera pas verrouillée, j’ai fait en sorte qu’elle ne puisse pas l’être. Il suffit d’un morceau de coton au niveau du loquet qui verrouille, le propriétaire n’y verra que du feu.

Je fais poser mes mains gantées pour faire coulisser la porte fenêtre. Bingo. Je pénètre à l’intérieur et je referme, pour que personne ne voit une fenêtre ouverte et alerte les propriétaires qui sont absents. Je n’allume surtout pas la lumière, je n’éclaire rien, une lampe torche attirera aussi l’attention. Je me suis habituée à voir dans la pénombre.

L’entrée par le deuxième étage me fait arriver dans la chambre principale. La moquette amortie le bruit de mes pas, j’avance doucement, je repère visuellement les lieux. Les bijoux de madame ne sont pas tous dans le coffre de la demeure alors ils terminent dans mon sac. Je prends un ordinateur portable avec le chargeur pour la revente. Je regarde aussi le tableau qui se trouve au-dessus du lit. J’hésite, il est sublime, il doit valoir une petite fortune mais l’art c’est toujours plus complexe à revendre en douce. Il faut toujours attendre un certain temps que l’affaire se tasse. Je cède pourtant à mon pêché mignon. Je ne peux décemment pas emporter le cadre, trop lourd. Alors doucement au cutter le fait le tour de la peinture et je l’enroule. Je pille ce que je peux dans la chambre, mais ce qui m’intéresse c’est surtout l’argent. Il faut que je descende d’un niveau. Le bureau. Il est dépecé lui aussi et le coffre n’est pas là. Je souris toute seule dans l’obscurité, il y a des personnes qui ont peur de ce qu’on pourrait leur prendre. Je me dirais dans la salle de bain. Elle est immense et luxueuse. Mon sourire s’agrandit quand je vois un immense tableau trôner à côté des lavabos. Il faut sûrement être expert pour le voir mais il s’agit d’un faux. Ces gens-là ont pourtant largement les moyens de posséder un vrai. Je glisse doucement ma main derrière et c’est le jackpot. Je retire doucement le tableau et je tombe sur un coffre digital. Savent-ils que ce sont les plus faciles à ouvrir ? Je sors un téléphone portable modifié, il a un logiciel qui va m’aider. Je le branche au coffre et en moins deux trente secondes, j’obtiens la combinaison. Un clac sourd me confirme qu’il s’agit de la bonne, le coffre est déverrouillé. Dedans il y a beaucoup d’argent, de l’argent sale sans doute mais peu importe. Je ne laisse qu’un dollar, c’est juste par arrogance. Le reste des bijoux part aussi, il y a deux lingots d’or que je pourrais faire échanger plus tard. Tout termine dans mon sac. Il commence à être bien chargé. Je referme le coffre quand je suis rassasiée de mes larcins. Je replace le cadre à la perfection et je descends d’un niveau. Je peux sortir par la porte d’entrée, sans que personne ne me voit. Je croche la serrure et je me glisse dans la rue. La nuit me sert de manteau, de camouflage. Je suis excitée, fière… mais toujours nerveuse, je dois rester prudente jusqu’au bout. L’excitation parcourt pourtant mes veines à tout allure.

Mon sang ne fait alors qu’un tour. Je suis grillée, qui je n’ai pas vu en sortant ? Mon cœur s’accélère, je deviens nerveuse, je sais me battre s’il le faut, je ne veux pas faire de mal à une personne qui n’a rien à voir avec tout cela. Je me tourne vers l’homme en question… il fume. Sait-il que c’est dangereux de fumer… et pas seulement en ma simple présence ? Il est seul, je peux parfaitement en faire mon affaire s’il me pose un souci. Je rentre dans son jeu, l’arrogance parle.
« - Et toi, sais-tu que fumer c’est mauvais pour la santé… ? »
Il me demande qui je suis. J’arque un sourcil, ne m’a-t-il pas cramé l’instant ? Je ris légèrement.
« - Cela ne se voit pas ? Je suis la propriétaire des lieux, une duchesse en personne… »
Je fais semblant de lui faire une révérence et d’un petit geste de la main, je fais embraser sa cigarette.
« - Je te l’avais dit, c’est dangereux de fumer… encore plus en ma présence. »
L’aura est nette et précise, un dieu se tient en face de moi.
« - Toi qui es-tu ? »


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Maraudeurs Arrive - Jeu 5 Juil - 22:52

Je sens l’excitation de la voleuse me picoter la langue. Mais plus encore, c’est son pouvoir qui me parle, qui m’électrise. Je n’avais encore jamais rencontré quelqu’un comme moi. C’était la toute première fois. Je fus frappé de m’en rendre compte aussi vite, aussi instinctivement. Cette fille était spéciale. Cela me confirmait aussi que je n’étais pas fou. Pour la première fois depuis très longtemps, mon cœur se mit à battre la chamade pas pour ce que l’Humanité me faisait ressentir, mais pour ce qui naissait dans ma propre âme. De la curiosité. De l’avidité. Une déesse ? Ou l’incarnation d’une étrangeté surnaturelle pour les hommes, comme je pouvais l’être, mais d’une nature différente ? Je n’avais rencontré ni saints ni démons parmi les hommes, seulement les abysses de leurs propres consciences. Je n’avais jamais rencontré quiconque qui me rende cette drôle de sensation, presque électrique. Si je n’y prenais pas garde alors qu’elle s’approchait, j’allais finir par me prendre le ciel sur la tête. Je fume donc, mais pas vraiment par envie ou par véritable besoin. Je fume pour me distraire. Et pour la distraire aussi. Je ne sais pas du tout qui elle est, mais je ressens du danger bien plus que de l’excitation.


Cette fille était comme moi, et elle ressortait de ce qui semblait être un cambriolage –je n’osais imaginer l’assassinat, les émotions que je ressentais ne correspondant pas- de mes nouveaux employeurs. Pour le moment et tant que je n’aurais pas trouvé de société de sécurité privée qui me convienne, ou de clientèle stable dans ses besoins, je dépendrais de ce genre de petit contrat, mais qui payait bien, pour gagner ma croûte. Quelle déchéance quand on y repensait. Je n’avais absolument aucun souvenir de mon passé, avant cette vie de Torben Rawne. Mais si j’étais un dieu, c’était forcément qu’à un moment où à un autre quelqu’un avait cru en moi. Et si quelqu’un avait cru en moi, je n’avais pas dû vivre aussi chichement qu’aujourd’hui. Etait-ce pour ça que ma vis-à-vis était venue piller ces bourgeois ? Peut-être bien. Allez savoir.


Ce serait quand même ballot que les dieux de ce monde soient forcés de piquer ce qu’il leur fallait pour survivre.


La femme qui arrive est jeune. Agile. Elle se fond dans la nuit avec sa tenue noire. Mais habillée près du cœur pour faciliter ses mouvements et le silence de ses gestes, je note tout de suite qu’elle a amené sa quincaillerie avec elle. Merde. Elle n’avait pas tué ces gens, quand même ? Je restais sur mes gardes, mais maintenant, c’était la peur d’être découverte, et la tension. Elle ressent aussi pas mal d’assurance. Elle se sait forte, du coup. Ca tombe bien ma jolie ; je ne suis pas non plus un client facile. Je me prépare alors à me battre, et je ressens la tension comme dans mon VAB en patrouille, sur les contreforts de l’Hindu Kush.


Mais elle parle. Elle n’attaque pas. Je ne ressens aucune émotion avant coureuse d’une attaque. Je ne me détends pas pour autant. On est deux, dans le noir. Elle est peut être mon égale, peut être ma supérieure, je n’en sais rien. Je sais que ce qu’elle a sur elle peut me faire de jolis trous et me réduire au silence, mais je sais aussi que la courte distance me donne une chance –une unique chance- de prendre les devants et de la neutraliser. Mais elle parle. Et son ton est arrogant.|/i]


| Ouais. Je ne mourrais pas de ça. | C’était une certitude ; je prenais bien trop de gnons dans la gueule pour espérer mourir de vieillesse. Et puis, je suis un Dieu. La vie n’est qu’un éternel recommencement, selon toute logique. | T’as pas vraiment l’air d’une cardiologue dans ton petit déguisement, catwoman. |


[i]Et elle se fiche de ma gueule en se faisant passer pour la bourgeoise du coin. Fait sa petite révérence ; confirmant par la fluidité de ses gestes sa souplesse et son agilité. Je sais d’instinct que si on en vient aux mains et que si elle m’y force, la buter passera par un combat dont je devrais raccourcir la distance au maximum. Je repoussais le légionnaire. Et elle fait quelque chose qui me surprend profondément, me destabilise. D’un claquement de doigt, elle enflamme littéralement ma cigarette. J’écarquille les yeux de surprise. Je la crache et la jette par terre, l’écrase du pied.



| Intéressant. Donc toi, tu as les doigts en feu. Cool. Mais tu me dois une clope. |


J’avais un peu peur, mais cette peur, je l’utilisais. J’avais appris depuis longtemps les vertus d’un rien d’appréhension, quand j’étais militaire. La peur vous permet de vous focaliser sur vos sens. Ma conscience de son cœur, et de mon environnement immédiat, s’en trouva accrue. Comment gérer quelqu’un d’aussi confiant ?


| Moi, je suis le garde du corps de la jeune fille qui habite là-dedans. T’as deux choix du coup, catwoman. Soit tu vas poser ton sac sur le pas de leur porte de ton plein gré, soit je te fais remonter la pente à coups de pied au cul. Et même que si tu fais ce que je t’ai dit sans faire d’histoires, je veux bien te dire qui je suis. Ok ? |
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Maraudeurs Arrive - Lun 9 Juil - 18:56

Torben & Mairead
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Ce n’est pas un métier facile, ce n’est pas une vie facile. Je ne me suis pas facilitée la vie il faut dire. J’aurais pu, j’aurais me tourner les pouces, prendre la place de mon père dans l’entreprise, avoir un héritage qui me permette de vivre confortablement indéfiniment. Non, je n’ai pas voulu de cette vie-là, je n’ai pas voulu juste être une fille à papa, je ne voulais pas que tout me tombe tout cuit dans la main. Je n’ai jamais aimé les privilèges, je les trouve injuste et c’est pour ça que je brise les codes. Je ne suis pas prête de m’arrêter. On peut trouver n’importe quoi sur moi, j’arriverais toujours à faire ce qu’il faut pour être plus forte. J’aiderais toujours ceux qui sont dans le besoin. L’adrénaline me guide et je crois que j’y suis totalement accroc. Je crois aussi que je suis très satisfaite de bouleverser le quotidien des gens qui pensent être intouchable, de justement venir les toucher dans l’intimité, de les perturber. Les gens qui vivent dans un autre monde ont besoin de se confronter un peu à la réalité, de voir que la vie ce n’est pas un paquet de dollars que l’on sert sur un plateau d’argent. Non, des gens triment derrière pour qu’eux puissent ne rien faire à part exiger des choses, toujours plus.

Alors quand je me régale de tous les biens de cette famille, j’avoue que j’y prends du plaisir. Je vous assure, je crois que je suis littéralement accroc à cette sensation. Je me faufile et personne ne me voit faire, j’attrape tout ce dont j’ai besoin dans mes filets et je sais que cela va me servir. Oh ne pensez pas que tout est pour moi, je vous l’ai dit, moi, je suis dans la liste des plus jeunes milliardaires avec l’héritage de mon père, alors je ne m’inquiète pas de l’argent. J’ai un manoir tout trouvé dont je fais profiter, je n’ai même pas besoin d’un loyer, hébergement gratuit, je m’en fiche, tant que je retrouve les lieux en parfaite état. J’aime l’endroit et je tiens à ce que l’ambiance ne change pas trop. C’est ce qui me rappelle mon père, j’ai l’impression qu’il franchira un jour ou l’autre le seuil de la porte et que tout redeviendra comme avant. J’ai tout perdu dans ma vie, seulement je n’arrive pas à me dire qu’il est mort quelque part et que je ne sache pas où. Je n’arrive pas à me dire qu’il est quelque part dans le monde et qu’il nous ait oublié. Mon père me manque, il était la seule vraie famille qu’il me restait. Je n’ai plus que mon oncle comme lien du sang, j’adore Mark mais il n’est pas mon père et il veut que je reprenne sa place à l’entreprise, en plus de la place que j’ai déjà prise au Royaume. Comme je le disais précédent, hors de question d’être une milliardaire arrogante qui gère sa petite entreprise. Jamais, plutôt mourir que de m’enfermer dans un bureau tout en haut d’une tour en verre. C’est presque aussi phobique que l’eau.

Alors me voilà dans cette demeure plus que luxueuse. C’est presque trop facile. Mon sac se remplit trop vite, c’est plutôt jouissif, je sais que je ne vais pas avoir perdu mon temps. En vingt minutes j’ai pillé tout ce que j’avais à piller. Parfait. Le timing est respecté et en plus je pense que j’ai largement de voir donner à mes œuvres de charité. Parce que c’est le but de mes vols. J’envoie ensuite anonymement l’argent à des familles qui en ont besoin, mensuellement ils reçoivent des petites coupures pour les aider. Ils ne savent pas d’où cela vient mais rares sont ceux qui refusent l’aide. Je sais que j’ai permis à des enfants de pouvoir aller dans de bonnes écoles, à des parents d’avoir un logement décent. Je n’ai pas à rougir des crimes que j’ai commis, ils résonnent en moi.

Cependant, j’aurais dû me douter qu’il y aurait un souci quelque part. Tout était trop parfait, c’était vraiment trop beau. Ma sortie ne pouvait pas être aussi parfaite que mon entrée. Je tombe sur un bon samaritain. J’ai envie de lui sortie illico qu’on est dans le même camp mais je ne suis pas sûre qu’il comprenne ma cause. Je vais patienter pour cette idée. Il commence par les menaces, sait-il qu’il ne faut jamais me menacer de la sorte ? Vraiment, je ne supporte pas cela. Je lui fais ma petite démonstration de force, je crame sa clope, oups, voilà comme ça il sait à quoi s’attendre s’il me cherche. Je le défis largement du regard. La nervosité qu’il a causé au début s’évapore. Je suis sans doute trop sûre de moi, mais je n’ai pas peur d’un type comme ce blondinet en face de moi. Vraiment pas, il m’en faudrait plus. En tout cas je joue la carte de l’ironie, c’est sans doute un tantinet provocant, j’aime bien cela. « - Quoi ? Tu me juges sur ma tenue ? C’est dingue ce que les gens ont l’esprit étriqué, je suis déçue, tellement déçue… » Je lui fais une fausse moue triste et je lève les yeux au ciel. L’impatience me guette, je m’ennuie presque. « - Tu peux toujours courir pour ta clope, je te l’ai dit ça aura ta peau cette connerie… »

Je suis quasiment sûre que j’ai affaire à un dieu en face de moi. Vous savez, la sensation est familière mais vous ne pouvez pas mettre un seul mot dessus. Je crois que là c’est ce que mon instinct tente de me dire. Enfin en tout cas la suite me faire mourir de rire. Ok j’exagère largement, là c’est sans doute de la provocation. Mais ce mec croit vraiment qu’il va m’arrêter ? Il pense vraiment que là, avec sa petite menace il va m’impressionner ? Mais de quel monde vient-il ? Oh sans doute de la réalité… « - Pardon, j’ai bien entendu ? Tu tentes de me donner un ordre ? C’est vraiment très drôle, parce que moi, je ne t’ai rien demandé et que tu sois le roi d’Angleterre ou le trou du cul du monde, je n’en ai strictement rien à cirer, Moron* . Comme tu as pu le constater, j’ai les doigts qui brûlent, alors fiche moi la paix et mêle toi de tes affaires. Tu iras dire à ta petite princesse que c’est pour la bonne cause, je suis sûre qu’elle ne te virera pas. Oh et puis je m’en fiche complétement de ce qu’elle fera de toi et surtout de qui tu es. Ce n’est pas assez intéressant pour me retenir. »

Sur ceux, je lui tourne le dos, les doigts crépitant de flammes. Il ne faudrait pas qu’il tente la moindre attaque ou le grille sur place. Il a mis ma patience à rude épreuve. Ce mec se pointe comme une fleur, il ne sait rien de la vie que je mène, de ce que je fais, je ne lui demande pas d’adhérer mais juste ne me laisser gérer mes affaires, est-ce que je me mêle de ses affaires ? Non.


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Maraudeurs Arrive - Mar 10 Juil - 0:32

Le hasard me fout toujours dans la merde, et dès que j’aperçois la voleuse, je sais, je sens que je vais encore me mettre dans de sales draps. Je ne comprends pas pourquoi je n’attaque pas tout de suite, frontalement. Ce n’est pas l’absence d’arme qui m’en empêche ; j’avais déjà prouvé m’en sortir très bien à mains nues quand il le fallait, depuis mon arrivée à Arcadia. Un violeur en avait fait les frais à peine étais-je arrivé. Un autre sale type aussi, le crâne ouvert contre un mur de la vieille ville. Je savais que je prenais des risques dans ce moment, mais ces actions me paraissaient alors totalement justifiées. Ce n’était pas le cas maintenant. Je ne m’étais encore jamais battu avec une autre divinité et je sentais bien la nature de cette femme ; elle était comme moi. Je sentais une proximité, un lien. Nous n’étions pas pareils, mais nous étions quand même proches, d’une façon que je ne m’expliquais pas. Je ressens en tout cas que toute peur l’a quittée. Elle ne me craint pas. Ca ne me vexe pas je ne suis pas armé, elle si. Si j’agis, je dois avoir plus de neuf chances sur dix de me retrouver avec un coup de couteau ou pire, avec une balle entre les deux yeux. Pourtant, je joue crânement ma partition, c’est une question de principes. Je n’ai pas envie de lui faire de mal, car elle n’a pas agi sous le coup de l’envie ou d’un quelconque sentiment négatif. C’est un jeu pour elle. Mais un jeu avec des objectifs de vie derrière, je le sentais.


Elle semble se vexer que je l’appelle Catwoman, mais je sens que ce n’était pas vraiment le cas. Elle me tançait volontairement, sans doute pour faire diversion.



| Te faire plaisir étant mon objectif de vie, je vais donc renoncer à te demander de rendre ce que t’as piqué alors, Catwoman, je ne voudrais surtout pas que tu sois déçue. |


Je me lisse la moustache du bout des doigts, et laisse échapper un petit rire. Drôle de situation alors que nous pourrions facilement nous retrouver l’un et l’autre en position de nous faire beaucoup de mal si les choses en arrivaient là ; moi par quinze années de guerres sur les points chauds du globe, mais elle savait se battre, je le sentais, et surtout elle était armée. Elle me dit qu’elle ne me filera pas de clope.


| Ce n’était pas cher payé pour me mettre dans ta poche, mais soit, puisque tu ne veux pas… |


Le sujet filait et elle avait toujours son butin ; je lui laissais croire un instant que la diversion fonctionnait. Mais voilà que Catwoman s’impatiente. Elle sait que je suis comme elle. On en a tous les deux conscience. Mais ça ne l’empêche pas de me tourner le dos. Elle sait foutre le feu du bout des doigts. Mais moi, j’ai attaqué et tué des gens sans pitié même en les sentant mourir. Elle me traite d’abruti, même. Je lui emboite le pas.


Putain, Torben, tu vas encore faire une connerie.



| Tu n’as pas compris. Ce sac retournera là-haut que tu le veuilles ou non. J’aurais préféré que tu sois ok, qu’on se boive une bière, et que tu m’expliques ce qu’une fille comme toi fiche ici -et ce qu’on fiche tous ici, d’ailleurs-. Mais si tu ne veux pas, tu me laisses pas le choix. |


Je la tire par l’épaule après l’avoir rattrapée d’un bond, et je lui envoie un puissant crochet du droit en direction de la mâchoire. Tu sais foutre le feu ? Ok, moi, je sais coller des bourres-pifs. Pas question que j’abandonne sans rien faire, c’était plus fort que moi.
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Maraudeurs Arrive - Mer 11 Juil - 0:33

Torben & Mairead
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Pourquoi je fais cela ? Les gens pourraient me demander, je ne suis pas sûre que ma cause leur parlerait. Pourtant, quand je cambriols, je récupère de l’argent volé, je récupère des biens retirés. Je cible parfaitement qui voler et quand. Bien entendu, cela ne peut pas se faire tous les jours, tout le temps, impossible, je serais repérée. J’alterne des phases, parfois je vole les voleurs, les particuliers, ceux qui aiment s’enrichir sur l’argent des plus nécessiteux, parfois je vais directement à la source du problème. Les banques. Je m’adapte, pas le choix, les gens sont dans le besoin et moi j’ai ce désir de tout faire pour les aider. C’est un défaut qui pourrait me couter. Il pourrait me couter très cher un jour, ma vie entière pourrait s’écrouler si un jour je suis prise en flagrant délit. On pourrait parfaitement se faire prendre à braquer des banques, parfois ce n’est pas loin, on est relativement violent, ce n’est pas la violence qui me fait plaisir mais parfois on est obligé d’en arriver à des extrêmes pour avoir les réponses que l’on veut. Mes équipiers n’ont pas la même mentalité que moi, eux braquent des banques pour se faire de l’argent, dans mon cas c’est bien différent, moi j’ai l’argent déjà, il repose sagement sur mon compte en banque, si j’en veux davantage c’est pour le disperser aux quatre coins du monde et aider. On en revient toujours au même, cette obsession pour l’entraide. Je ne sais pas d’où elle me vient, si je regarde les domaines de compétences de la déesse qui m’habite alors c’est elle qui m’influence. Déesse du feu et des foyers. Cette obsession pour que les familles aillent le mieux possible, c’est ça, c’est Belisama. Et elle ne fait que se réveiller un peu plus chaque jour.

Alors je le fais pour cela. Je ne veux pas suivre les règles, c’est sans doute une erreur mais je refuse de me conformer à tout ce que le monde est. Je ne suis pas une humaine ordinaire, c’est sans doute très arrogant de penser comme cela mais c’est la pure vérité. J’ai ce rang de divinité aussi dingue que cela puisse paraître. J’ai grandi dans ce monde-là et j’ai l’impression d’avoir une vision totalement différente de la réalité. Est-ce que c’est le cas pour les autres ? Je n’ai jamais posé la question, j’ai peut-être trop peur de me différencier de trop, que l’on me prenne pour une tarée de vouloir être la bonne samaritaine comme ça. Je suis toujours fière de ce que j’ai pu accomplir grâce à tous mes larcins. Je n’ai pas l’intention d’arrêter maintenant. J’ai encore un tas de projets.

D’ailleurs ce n’est pas le blondinet que je viens de croiser qui va m’empêcher. Ce type ne me connait di d’Adam, ni d’Êve et commence par une leçon de morale ? Je ris, oui, forcément que je ris, il se fiche de moi, ce n’est pas possible ? Comment peut-on être aussi sûre de soi ? Il ne sait rien de moi hormis que je joue un peu avec le feu. Un peu est bien sûr un euphémisme, je lui fais débarquer les feux de l’Enfer en un claquement de doigts. Il l’ignore c’est tout, il m’a juste vu faire joujou avec mes doigts, il ne sait pas encore de quoi je suis capable. Je pourrais me défendre par le feu, c’est facile et rapide, fatal aussi, parce que tant que les flammes n’ont pas reçu l’ordre de s’éteindre, elles brûleront jusqu’au os ma victime. Une torture infame n’est-ce pas ? Je ne suis pas sûre d’être ce genre de personne. Je n’ai jamais trouvé mon compte à voir des gens souffrir. Je me sers de mes pouvoirs quand j’ai besoin, pour me défendre. Pour le moment, je n’ai pas peur de ce blondinet, car clairement pour moi c’est ce qu’il est, un pauvre type blond et ignorant. Il ne sait rien et il cherche à se faire mousser. La flatterie ne le mènera nulle part, pas avec ce genre de personne. Je suppose qu’il l’ignore. C’est ce qui arrive quand on bosse avec des gens sales. Ils vous font croire que vous êtes importants mais vous n’êtes qu’une propriété de plus. Je ne supporte pas l’idée d’être la chose de quelqu’un, je ne supporte pas l’idée même d’appartenir à une personne. C’est inhumain.

Enfin passons. La provocation est de la partie, c’est plus fort que moi. Ce type se mêle de mes affaires et cela ne me plait clair. Je suis sans doute trop confiante et surtout un peu naïve d’imaginer qu’un mec puisse frapper une femme. Et pourtant, après des échanges légèrement houleux et moi qui m’en vais, c’est ce qui se passe. Il n’a aucun mal à m’attraper le bras pour me retourner face à lui. Je n’ai pas le temps de réagir. J’ai été trop fière pour voir venir le coup. Il tombe pile dans la mâchoire. Bon cela pourrait être pire, j’ai l’habitude de me prendre des coups. Il ne me sonne même pas, enfaîte, ce qui me fait marquer un temps d’arrêt en arrière en me tenant la mâchoire c’est la surprise. Il est vraiment sérieux ? Je sens la colère monter en moi, quel crétin, un petit fils de p*te. Je redresse mon visage, je me masse la mâchoire, elle risque d’être bleue demain. Mon regard se plante dans le sien. Je sors alors un briquet de ma poche. Je regarde autour de moi, je vais faire une petite démonstration et j’avoue que je voudrais éviter qu’il y ait trop de public. Bon à l’heure qu’il est, je devrais être tranquille. J’allume le briquet, la flamme danse devant mes yeux, devant les siens. Je laisse volontairement le briquet tomber et au moment où il touche le sol, c’est un cercle de flamme qui entoure mon agresseur. Il ne peut plus me toucher, c’est déjà ça. Et là, la provocation revient au galop. « - Tu voulais jouer au plus malin ? Dommage. Au fait, très charmant de frapper une femme, dans le dos en plus, quelle force d’esprit, je te félicite, un guerrier né c’est sûr » je me fiche largement de lui. Je vais m’arrêter là, je pourrais sans doute passer encore un petit moment à l’insulter. « - Tu ne sais rien de ce que je fais et apparemment tu ne sais strictement rien de tes patrons. Sais-tu que Monsieur achète des appartements, ils virent des familles entières pour se faire du fric, il se fiche pas mal de savoir si les pauvres gens seront ou pas relogés, lui il veut faire son petit business et c’est tout. » Je tourne autour des flammes, je rode comme une lionne autour de sa proie. « - Oh et ce n’est pas tout, sais-tu qu’il se moque honteusement des gens. La police tente de le coincer d’ailleurs, il invente des problèmes cardiaques aux gens pour vendre des faux médicaments de sa composition et voir sa clientèle revenir et payer toujours plus cher ses consultations. Tu le savais ? Non bien entendu ! » Je me pointe devant lui, les bras croisés. « - Je ne l’ai pas ruiné, je ne suis pas folle et surtout, je ne suis pas assez douée. J’ai repris ce qu’il avait volé, son argent sale, celui qui fait du mal. Je l’ai repris et je vais le rendre à ceux qui ont tout perdu à cause de celui que tu défends. Alors qui c’est l’enflure dans l’histoire ? Qui n’a pas de morale ? Pas moi en tout cas, je me sens tout à fait en accord avec ce que je fais et pourquoi je le fais. » Mon regard cherche le défi, j’ai envie qu’il voie qu’il s’est trompé sur mon compte que c’est lui l’abruti dans l’histoire. Il n’est pas obligé d’adhérer à ma cause, même si à mes yeux elle est totalement juste. « - Tu peux me dénoncer, la police ne me fait pas peur, enfaîte j’ai de très bonnes relations, alors je ne les crains pas » Je ne bluffe qu’à moitié. J’ai une colocataire policière qui m’a relâché une première fois et au Royaume je trouverais toujours quelqu’un pour m’aider. Et honnêtement, si je vais un jour en prison, je n’y resterais pas longtemps, pas avec mes dons. « - Je ne te demande pas de partager mon point de vue, seulement de me laisser partir. Personne ne saura que tu étais sur les lieux au moment du vol. C’est un bon deal n’est-ce pas ? » Je trouve que c’est honnête, surtout que j’aurais pu le cramer en deux secondes et que je ne l’ai pas fait. Je lui laisse sa chance, même si à moi, il ne m’a pas laissé e bénéfice du doute, ce qui s’avère bien dommage.

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Maraudeurs Arrive - Dim 15 Juil - 14:22

Je suis obligé d’agir, obligé de bouger. J’ai appris que malgré ce que je ressentais chez les gens, la réalité n’était pas toujours toute blanche ou toute noire. Il fallait bien signaler que je ne m’embarrassais pas de scrupules lorsque je détectais des relents terribles chez une personne, quand je me rendais compte que le bon n’était pas forcément accessible ou atteignable dans une âme. J’étais le Juge des Morts. Le Protecteur des Tribus. On ne peut pas vivre qu’avec des personnes qu’on a choisies, et je le sais pour en avoir moi-même fait l’expérience, il n’était pas possible non plus d’être probe dans chaque aspect de son existence. Je sens que la jeune divinité ne m’écoute pas et n’en a rien à foutre de ce que je lui raconte. Fondamentalement parlant, je la comprends. Difficile de garder les pieds sur terre quand on a des pouvoirs, quand on est différent du commun. Mais ça n’excuse en rien son attitude. Et je ne suis pas homme à me laisser malmener. Je ne suis pas homme tout court, d’ailleurs. Torben l’était sans doute, jadis. Mais aujourd’hui je suis pleinement investi de ma mission, pleinement investi par ce que je suis. Je ne me rappelle pas de ma vie passée, de mes précédentes incarnations. Mais je sais qui je suis. Je suis comme je suis, et je fais ce pour quoi je suis fait. Il y a une petite fille là dedans, qui a beaucoup à perdre à cause de son père. Pas sûr que le butin de la jeune déesse impacte leur rythme de vie, mais on ne savait jamais. En plus, elle pouvait très bien subir indirectement le contrecoup du cambriolage. De toute façon, je n’avais jamais apprécié l’arrogance, en tant que sergent je l’avais longtemps gérée à l’armée. L’être moi-même, arrogant, ne me donnait pas pour autant l’impression d’être hypocrite. C’était elle qui avait fait quelque chose de mal ce soir. Pas moi.


Je sens bien que le coup que je lui ai lancé, même s’il est en pleine mâchoire, ne l’arrêtera pas. C’est un coup puissant, qui fait mal à cet endroit. Mais ce n’est pas, comme d’autres gestes, une attaque pour blesser ou pour tuer. C’est comme un coup de semonce que je lui envoie, mais la colère et la haine que le coup font naître chez elle me disent que ça n’a pas eu l’effet escompté.


Tant pis. J’aurais au moins la conscience sauve ; je l’avais prévenue. Et même si je reconnais que son pouvoir là, avec le feu, ça fait flipper, je n’étais pas prêt à abandonner ou à renoncer. J’avais la tête dure, et la Légion n’abandonnait jamais le terrain. Je ne sursaute pas quand un cercle de flammes m’entoure. Je me sens déjà piégé, déjà au pied du mur. Je me battrais comme un lion, encore plus maintenant qu’il n’y a plus d’échappatoire ; les choses sont claires. Elle essaie de me convaincre malgré tout, et je sens que sous sa colère et sa frustration d’avoir été frappée, ce qu’elle semble considérer comme totalement injuste, il y a le désir de ne pas en découdre. Je note son assurance vis-à-vis des flics, et je ne tire pas de conclusions hâtives. Je la laisse terminer, mais je secoue la tête à sa proposition.



| Qu’est ce que ça change que tu es une femme ? T’es une voleuse. Peu importe les raisons qui te servent d’excuses. Peu importe le masque de vertu et de vengeance dont tu te pares. Je vais te faire une contre-proposition. |


je me rapproche d’elle, j’accroche son regard. Dans le mien, de l’assurance, de la force de conviction. Je ne me laisse pas impressionner. Elle peut visiblement me causer de gros problèmes, mais ce n’est pas dans ma nature d’abandonner quelque chose. Je suis bien trop obstiné pour ça.


| Tu peux partir, mais sans ton butin. On va aller le redéposer sur le pas de leur porte. Ce mec est un fils de pute. On le sait tous les deux. Mais ce n’est pas à toi de le juger. |


Ca, c’est moi. Mais n’ayant aucunement l’habitude de rencontrer mes congénères, je ne savais pas du tout quel était le niveau de danger de révéler qui j’étais.


| Cet homme aura ce qu’il mérite. Je t’en fais la promesse. Mais pas comme ça. On ne vole pas un criminel. Tu n’as aucune idée de ce que tu vas provoquer dans cette famille. Comment les gens réagissent quand leur domicile, leur intimité, ont été violés. Cet homme a une famille. Tu ne sais pas comment il va réagir. Tu ne sais rien des conséquences de tes actes. |


Je me tire une nouvelle cigarette de la poche. Et l’allume sur les flammes qui m’entourent.


| Vole des organisations plutôt que des gens. C’est plus sûr. Quand ça devient personnel, ça provoque des drames. Lâche l’affaire. Je suis sur le coup. |

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Maraudeurs Arrive - Lun 16 Juil - 19:17

Torben & Mairead
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Il y a vraiment des gens qui se permettent de juger sans avoir. Des gens qui se pensent supérieurs toujours sans savoir. Ces gens-là se pensent meilleurs, avec une morale mais c’est totalement faux, il faut quand même savoir que je ne suis pas un monstre alors que les gens que je pille, eux en général sont loin d’être des saints, alors j’aimerais vraiment que ce type arrête de m’embêter. Embêter est d’ailleurs un mot trop doux, il m’emmerde cordialement, si j’étais ce genre de personne, je pense qu’il serait en train de cramer sur le trottoir. Combustion instantanée, oups. Non mais sérieusement, il sort d’où ce mec ? Je crois que la seule personne à pouvoir faire la morale c’est le pape et encore quand on sait ce que l’on sait sur l’Eglise, même les grands prêcheurs de la religion Catholique peuvent se taire. Il n’y a pas de juste morale, juste la morale de chacun, celle qu’on instaure avec notre façon d’être. Moi je sais que je fais justice et que je fais du bien, ce n’est sans doute pas légal mais la loi est-elle juste ? Ce mec ne sait rien, vraiment, il ne voit pas les gens dans le besoin, si monsieur est garde du cœur, il doit un peu trop fréquenter la haute et perdre pieds. La réalité c’est par là mon coco alors il faut me lâcher la grappe et m’encourager. Est-ce que je dois l’emmener voir ce qui se passe dans les foyers qui reçoivent mes enveloppes magiques ? Sans doute mais il serait capable de les dénoncer. Je vous jure, ce genre de personne, je les brûlerais sur le bucher, à l’ancienne, sous le regard méprisant des gens qui sont sur la place publique.

J’aurais tué quelqu’un, j’aurais pillé un nécessiteux, j’aurais fait quelque chose d’injuste, je crois que je n’aurais pas bronché, il aurait eu raison mais là… là l’argent que je prends ce n’est même pas pour moi, il veut quoi ? Un reçu de mon compte bancaire qui prouve que je n’encaisse strictement rien ? Si ce n’est que ça, pas de soucis, on s’arrange, mais je doute que cela lui suffise. Non je pense sincèrement que j’ai affaire à un con. C’est le terme, désolée d’être vulgaire mais là, il ne me lâche pas… sincèrement je ne peux rien pour son âme souillée mon petit, fiche-moi la paix. Si tu voulais piller le coffre de tes patrons, il fallait le faire avant moi. Non parce que là c’est trop tard, je ne lâcherais pas l’affaire moi. Hors de question. Ce sont des jours de boulots pour rentrer dans se faire remarquer, sans déclencher les alarmes, il faut tout prévoir, tout connaître.  Je ne vais pas pourrir tout mon travail juste pour être les beaux yeux d’un blondinet qui ne fait sans doute pas le poids face à moi. En claquant des doigts, il pourrait partir en fumer alors il faudrait qu’il redescende un peu. Sa sur confiance est légèrement pénible. Légèrement ? Que dis-je, insupportable !

Alors que faire ? Sérieusement ? Que faire ? Parce que là le résultat de mon refus c’est juste un pain dans la mâchoire. Sérieusement ce mec est sans doute le plus lâche que je connaisse, j’en connais un qui n’aurait pas laissé passer cet affront. Alan l’aurait sans doute achevé, rapidement et efficacement. Je pense en tout cas qu’il se serait chargé de lui. Je crois que pour une fois, là, je l’aurais laissé faire. Parce qu’il y a des personnes comme ce blond qui cherchent les ennuis. Je pense qu’il aime ça. Je pense qu’il aime créer des embrouilles, ça doit lui faire du bien de penser qu’il est supérieur. Certains hommes sont répugnants pour cela. Il ne se doute pas qu’une véritable guerrière se cache en moi. Il risque d’être surpris. Je ne vais cependant pas répliquer par la violence, du moins pas tout de suite, je lui laisse une chance pour lui montrer aussi que je ne suis pas comme lui et que je n’ai pas un mauvais fond.

Non, je vais juste lui faire une petite démonstration de force, peut-être qu’il lâchera l’affaire. J’ai comme un doute mais je peux toujours tenter, il me fait déjà perdre mon temps alors un peu plus ou un peu moins, je ne suis pas à ça près. Je sors mon briquet. J’allume la mèche et je la regarde un instant danser en oubliant la douleur du coup dans la mâchoire. Je lâche mon briquet et les flammes à ma demande se positionnent en cercle autour de l’emmerdeur.  Je le regarde, je me sens un peu plus confiante là, il va voir l’ampleur de mon don, ce don qui n’est pas toujours contrôlable et qui s’avère des plus dangereux. Je tente de lui faire comprendre qui est le personnage qu’il défend. Quelques minutes à lui expliquer les horreurs que ce mec s’amuse à faire. Pourtant à la fin, rien ne semble être fait, j’ai l’impression qu’il ne comprend toujours pas. Je hausse un sourcil, il me rend dingue, j’ai envie de l’insulter de tous les gros mots gallois qui me viennent. Je ne peux m’empêcher de pouffer. Ce n’est pas à moi de le juger, mais je ne le juge pas, je le punis, n’est-ce pas différent ? Je ris légèrement. « - Parce que c’est à toi de le juger ? Tu es la loi peut-être ? Je n’ai jamais entendu un discours aussi nul. Tu ne feras pas changer d’avis, je n’en ai rien à faire que tu me frappes, je peux me défendre, comme tu peux d’ailleurs le constater, alors je pense que la meilleure chose à faire pour toi, c’est me lâcher la grappe, parce que tu vas finir griller à point si tu continues. Ce n’est pas mon genre mais tu pousses les gens à bout. On te le dit souvent non que tu es insupportable ? Va prêcher la bonne parole ailleurs, j’ai d’autres choses à faire. Tu me fais perdre mon temps. »

Je resserre mon sac sur mes épaules. Puis une idée me vient. Je l’ouvre finalement. Il veut que je rende mon butin, très bien, je peux tenter un truc. Je sors l’ordinateur portable que j’ai pris sur le bureau, je peux m’en séparer, honnêtement, je me fiche pas mal de ce qu’il y a dedans mais s’il veut juger ce type, je pense que dans son ordinateur il trouvera tout ce qu’il veut. Comme ça, il aura son heure de gloire aussi, il sera content. Les flammes ne cessent de bruler, elles l’emprisonnent et je ne suis pas peu fière de cela. « - Tiens, je te file cet ordinateur, je pense qu’il y a toutes les preuves pour faire tomber ton patron, fais-en ce que tu veux, soit tu le fais chanter avec, soit tu le donne à la police et tu dénonces ce type et tu passes pour un super héro, c’est ce que tu veux ? Je me fiche de la gloire, apparemment toi tu as un besoin de reconnaissance, avec un syndrome de super-héro relativement fort, ça se soigne au passage mais si ça je peux me débarrasser de toi, ok, c’est peu cher payer. » Je lui rends en créant une faille dans les flammes. Je n’ai pas écouté ce qu’il m’a dit avant. Je m’en fiche, je ne laisserais pas mon sac, il ne manquerait plus que ça. « - Au passage, tu n’es sur aucun coup, tu n’es qu’un petit mouton, son arrogance te perdra… on ne s’attaque pas à des pro, je fais ça depuis des années ! Et au passage, tu ne sais rien blondinet, tu ne sais rien de ce que je fais, et de qui je suis. Alors oublie, tu feras ta morale au prochain. » Je lui fais une petite révérence et je fais redoubler les flammes. « - Sur ceux… Je n’ai pas toute la nuit, alors je m’en vais, quand je serais loin, les flammes devraient disparaître, je ne te promets rien… »

Sur mes mots, je m’en vais en courant avant qu’il ne décide à nouveau de me foutre un coup encore. Parce que n’oublions pas, ce type est vraiment un connard et n’hésite pas à frapper des femmes. Roi des lâches. Je file dans la rue et bientôt je suppose que mon costume de voleuse m’aide à me dissimuler dans l’obscurité. Hm, ça fait du bien d’être tranquille.



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Maraudeurs Arrive - Lun 16 Juil - 22:05

J’ai besoin d’être challengé. J’ai toujours eu besoin d’un haut degré d’exigence envers moi-même, pour me permettre d’être efficace dans ce que j’entreprenais. C’était comme ça. Chez certains, c’était un fléau la compétition, l’urgence, les problèmes à régler. Chez d’autres ça leur faisait perdre tous leurs moyens. La pression était trop grande. Ils n’avaient pas les épaules, pas les reins, pour affronter ce genre de situation. D’autres étaient trop impétueux. D’autres bien plus diplomates. J’étais ce que j’étais. Ca n’était pas toujours glorieux, ça ne réussissait pas toujours non plus, mais j’avais besoin de ce challenge, de cette confrontation. Si les gens m’ignoraient, s’ils n’étaient pas capables de me fournir une opposition de principe, voire une opposition carrément physique, je ne parvenais à rien. Je n’arrivais pas à me décider, et je ne supportais jamais l’indécision, ça me pesait, ça me donnait l’impression de n’être rien, d’être un foutu imbécile qui n’avait jamais grandi. Ca me renvoyait à mon adolescence, si rude, que j’avais passée tout seul avec tous ces gens et leurs âmes qui se mêlaient dans ma propre conscience. Je n’aimais pas être impuissant. J’assimilais ce sentiment à une forme d’incapacité qui confinait, par expérience de l’homme, le plus souvent à la lâcheté. J’ai peur, parfois. L’armée m’a appris à dominer ce sentiment. Et l’expérience des autres m’a appris à dominer la leur.


Je sens son incompréhension, sa colère, son mépris et son dédain. Elle est sûre de son fait, confiante dans ses compétences, dans ses capacités. Elle sait pourquoi elle est là et rien de ce que je dis ne la raisonnera ; j’en acquiers bien vite l’intime conviction. Elle est si différente cette fille, des gens que je rencontrais d’habitude… Mais elle était aussi plus dangereuse. Elle ne me voulait pas de mal. Pas plus qu’elle n’attaquerait physiquement ces gens qu’elle venait de dépouiller. Mais elle était prête à se défendre. Je respectais pas. Et devant la menace de ses flammes, je sentais bien que je ne pouvais pas me permettre une seule seconde d’hésiter. C’était pourtant ce que je faisais. Ce que je ressentais. Et ce n’était pas elle, ce coup-ci. Droite dans ses bottes, elle n’en avait rien à foutre de mes états d’âme ou de ceux de ces gens. Elle allait continuer, encore et encore.


Je sens sa colère et sa presque-haine, ce sentiment belliqueux et revanchard si proche du dédain et de l’opposition à ce que je suis, à ce que je dis représenter. Sa colère me passe dessus comme une vague. Je sens son électricité sur le bout de ma langue, sur mon palais. Insupportable. J’ai un sourire, un rire qui meurt en soupir avant même de sortir de ma bouche. Ce qualificatif, je l’avais déjà longtemps connu. Ces filles dont je devinais les réactions avant même qu’elles les envisagent. Ces mecs dont je sentais les peurs les plus secrètes, les plus intimes, qui s’opposaient souvent à leur chère force mentale, à leur virilité intrinsèque, à la figure qu’ils devaient revêtir devant le monde. Insupportable. Ce pouvoir l’était. Mais je préférais les personnalités franches comme ma vis-à-vis. Les choses étaient claires. Je savais que si je la poussais, elle mettrait ses menaces à exécution. Avais-je peur de mourir ? J’avais souvent ressenti cette émotion brute de façon si pure que je le pensais. Mais n’était ce pas la peur des gens qui m’entouraient ? Je ne saurais peut être jamais vraiment.


J’avais le sentiment d’être à ma place. Devant le danger, sans doute pour rien sinon une idée, mais m’enfuir ou temporiser, c’était ça ce que je voulais être ? Je secouais doucement la tête. Pas une seule seconde. Je n’avais jamais été ce que je voulais être. J’étais ce que j’étais. Ca n’allait pas plus loin. Mes désirs n’entraient pas en ligne de compte. Je la fixe toujours du regard malgré les flammes qui brûlent dans mon champ de vision, me la masquant mais seulement pour partie, la rendant aussi instable et aussi chancelante que l’est une oasis à l’horizon. Comme au Tchad. Comme au Mali. Là-bas aussi, il avait fait chaud. Là bas aussi, j’avais risqué ma vie pour pas grand-chose. La défense provisoire de ce connard importait-elle tellement ? En aucun cas. La réponse s’imposait d’elle-même. Non. Jamais. Ni maintenant, ni hier, et pas plus dans le futur.


Devant les flammes, devant la mort, je restais plus encore qu’un soldat, l’instrument de ma propre nature.


Je regarde l’ordinateur que la déesse m’a fichu entre les mains. Je le regarde attentivement, son capot chauffant à toute vitesse avec la proximité des flammes. Des preuves ? Il devait y en avoir dedans. Les preuves. Ce système judiciaire si cher à l’homme moderne. A l’homme civilisé.



| Je n’ai pas besoin de ça. |


Je le lâche dans les flammes. Le capot se tord. Il fond.


Ce n’est que dans l’adversité qu’on se révèle. Qu’on découvre qui on est vraiment. Qu’on l’assume, ou non. J’ai appris et assumé depuis longtemps de quoi j’étais capable, à l’époque où je portais l’uniforme. Mais aujourd’hui, j’étais plus que ça. J’étais autre chose.



| Je SUIS la justice. |


Elle s’est déjà évanouie, loin derrière les flammes. Ca n’est pas grave. Elle peut sûrement encore m’entendre. Il est temps que j’enfile ce costume. Non pas de super-héros comme elle le prétend. Comme elle m’a compris. Je ne suis pas un héros. J’avais fait plusieurs guerres, et j’avais été impliqué dans bien des drames, à cause de mes pouvoirs, de ma nature. Les héros n’ont pas ma gueule d’assassin, et mes mains pleines de sang. Je retire mon blouson de cuir. Il y a des papiers dedans, importants. Un contrat. Je le roule en boule et je le lance par-dessus les flammes dans l’obscurité.


C’est ça qu’on doit appeler la croisée des chemins, ce moment où on sent ce que l’on doit faire, où on ne peut pas lutter contre qui on est.



| Je suis le Juge des Morts ! Je suis le Gardien d’Aballon ! |


J’ai déjà vu des feux qui semblent sortis de nulle part, suite à des tirs d’obus au phosphore. A des explosions chimiques. A tout un tas de saloperies dangereuses. Je sais que les flammes font fondre les chairs, mais je sais aussi que les vêtements modernes, en synthétique, sont terribles à porter pendant un incendie ; ils sont d’une combustion très lente. Mon jean est plus difficilement inflammable ; je me rappelais de l’attentat de Bangui, où des victimes sortaient en flammes, t-shirt embrasé, mais pantalon juste noirci. Je retire mon t-shirt. Je le lance par-dessus les flammes. Je me sens dans l’état de nervosité et d’excitation d’avant la bataille.


Quand j’avais mon cul vissé sur un siège à l’arrière d’un hélicoptère, fusil d’assaut sur les genoux, et l’instinct de mort qui me tenaillait les tripes. Je hurle, maintenant, à la face de la lune, à la face de tout le monde s’il le faut.


Ca fait trop longtemps que je me contente d’être ce que je suis. Prisonnier et non acteur de ma mission. La déesse m’a montré que je devais aller plus loin. Que je devais taper plus fort. Que je devais incarner ma fonction, et pas seulement l’exécuter.



| Je suis le Père de la Tribu ! |


Je me cogne la poitrine, comme ça nous arrivait avant une opération, sur nos pare-balles.


| Je suis TEUTATES ! |


Et d’un cri, avec un court élan, je bondis au travers des flammes. Je sens leur épaisseur intangible me faire suffoquer, me comprimer la poitrine. J’ai sauté les pieds joints de l’autre côté du Styx. Je retombe sur le bitume bouillant, genoux pliés et douleur cuisante sur le côté du genou droit qui se dérobe. Je serre les dents et étouffe un cri de rage et de douleur. Je me relève, comme si je m’étais plongé dans une baignoire d’acier en fusion. J’ai chaud partout. La peau tirée, comme exposée trop longtemps au soleil. Et la douleur sourde, cuisante, atroce, de quantité de petites brûlures sur les jambes, sous le jean, sous les bras et sur les côtés de l’abdomen. Mais je suis entier. Haletant. Et en forme. Ca fait du bien de gueuler qui on est. Je suis blessé, mais je suis en vie. Et j’ai envie de me battre, maintenant.


Elle a gagné, avec ses insultes.



| Alors, tu te casses comme une putain de voleuse ? C’est tout ce que t’es ? C’est TOUT ce que t’es ? |


Parole de parole, si elle revient sur ses pas, je lui fais tomber le ciel sur la tête, et elle verra d’où vient le vent. La douleur nourrit ma rage, et cet instinct violent que je peinais de plus en plus à contrôler.
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Maraudeurs Arrive - Mer 1 Aoû - 11:49

Torben & Mairead
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Oui je fuis. Je suis peut-être aussi lâche que lui ou alors je connais mes limites. Si je continue ce petit duel, je sais que je pourrais lui faire davantage de tort et ce n’est pas dans ma nature de faire souffrir inutilement. Bien que lui ne se soit pas gêné pour me frapper, je vais rester plus courtoise et ne pas répliquer. Alors je le laisse dans son barbecue personnel. Je m’en vais, il ne devrait pas pouvoir me rattraper. Je prends quand même mes précautions. J’attrape une échelle de secours. Je me hisse dessus et je grimpe jusqu’au toit. Je tente de faire le moins de bruit possible, histoire de ne pas ameuter tout le quartier. Je peux être la plus discrète au monde quand je veux. J’arrive sur les toits de la rue, je domine le quartier, je reprends un peu mon souffle, quelques secondes pour savourer. La nuit est belle, on voit presque la mer à cette hauteur, l’air sent l’iode et j’adore cela. Cela me rappelle un peu l’odeur sur les falaises du mon Pays de Galles natal. C’est à ce moment-là que je l’entends. L’écho de la rue. Je ris légèrement, ce type est totalement cinglé, se prend-t-il vraiment pour la Justice avec un J masculine ? Je pouffe toute seule. Son dieu le ronge j’ai bien l’impression, il faut savoir faire la part des choses, une bout de la divinité vie en toi mon gars, tu n’es en rien le dieu d’autrefois. Je le trouve relativement nul, c’est très risible de l’entendre rager de la sorte. Surtout de savoir qu’on est dans le vrai alors que lui est totalement dans le faux. Je me trouve plutôt clémente et généreuse ce soir, je n’ai rien fait qui lui aurait coûté sa belle peau de blondinet. Je le suis d’en haut, je le regarde fumant encore, je me retiens de ne pas rire. Je file dans la nuit, le manteau parfait pour ceux qui veulent s’envoler. Enfin, je ne peux m’empêcher de le charrier. « - Gardien de rien du tout si tu veux mon avis… » Je lève les yeux au ciel. Je commence à filer dans la nuit mais avant de totalement disparaître je lui sors « - Va faire Justice ailleurs la prochaine fois tu seras tellement cramé qu’on n’aura plus que tes empreintes dentaires pour te reconnaître. Ne recroise pas mon chemin, pour ton bien et redescends sur Terre un peu, ta récurrence te monte à la tête...  » Je n’entends déjà plus sa suite, je sens que je l’énerve un peu plus mais je ne m’attarde pas, je le trouve pathétique de se croire si puissant. J’aurais pu lui tirer une balle dans la tête il n’aurait pas fait le malin. Reviens sur tête abruti, nous ne sommes que des récurrences, des corps mous avec des dons… le dieu n’est plus, il ne reste qu’un fragment… rien de comparable, rien d’invincible et de tout puissant.


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Maraudeurs Arrive - Mer 1 Aoû - 11:50

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