Somewhere only we know (Clarence + Annalisa) - Lun 22 Oct - 23:30
somewhere only we know
Clarence & Annalisa
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«It's the most beautiful time of the year»
C’est ta fête favorite, Noël. D’aussi loin que tu te souviennes, ta mère a toujours fait en sorte que vous vous rappeliez chacun des Noëls de votre enfance. Toujours uniques, mais toujours familiers dans leurs décorations et leurs odeurs. C’aurait fait sept ans que t’aurais passé la veille seul avec tes enfants – le reste de ta famille célèbre le jour même – si Anna ne vous avait pas invités. Ça t’a fait chaud au cœur, honnêtement. Lorsqu’elle te l’a proposé, un sourire d’enfant a illuminé ton visage. Ton père, lui, t’a demandé s’il s’agissait de sa future belle-fille. « Une amie, seulement. », que tu lui a répondu avec le ton impatient des adolescents qui n’aiment pas parler de ces choses-là. La tasse de thé encore chaude que tu serres entre tes mains te rassure et l’odeur aussi ; elle te rappelle ton chez toi d’enfance, à New York, comme ta mère buvait toujours du thé. C’est le regard plein de nostalgie, un peu lunatique, que tu regardes la dizaine de marmots s’amuser autour du sapin. Curieux, ils pointent les cadeaux et essaient de deviner à qui ils reviennent. Les cadeaux s’amoncellent tellement que la montagne est bien visible depuis la fenêtre et elle semble engloutir le pauvre sapin. Tu ne t’es pas vraiment mis de limites, toi qui adore faire des cadeaux. Que ce soit pour tes enfants ou ceux d’Anna, voire pour Anna elle-même, tu as investi autant d’argent pour tout le monde. Pas d’iniquité, personne en reste ! La question d’Anna te fait rire doucement. Le père Noël. À quel âge as-tu cessé d’y croire ? Très jeune malheureusement. Le jour où t’as vu un de tes tontons alcooliques enfiler le costume. Ça te brise un rêve assez fort, merci. « C’est parce qu’ils ont été sages cette année ! » Ce n’est pas tant de l’exagération, crois-tu. Cette année, t’as passé beaucoup de temps chez eux, pour prendre soin de leur mère pendant sa grossesse. T’as pu constater mieux que jamais qu’il s’agissait d’un troupeau très bien élevé. Comme un môme, tu souffles sur ta tasse comme si ça allait en refroidir le contenu. Mais tu ne bois rien, même si la chaleur ne te dérange pas vraiment. Tu déposes plutôt ta tasse sur la table basse quand Anna te demande de tenir le bébé. Honnêtement, ça te fait toujours un peu peur de tenir un si petit enfant dans tes bras. Même si t’en as eu cinq. T’as toujours la crainte de l’échapper ou de lui faire mal. C’est si petit, si fragile, un bébé. C’est avec une délicatesse toute particulière que tu blottis Sveinn au creux de tes bras.
Ça te pince drôlement le cœur quand tu vois ses grands yeux de bambin s’ouvrir et te regarder avec ses iris pleines de confiance innocente. Doucement, tu te penches pour embrasser son front. Anna revient avec le biberon qu’elle te tend. « Ça fait longtemps que j’ai pas eu à faire ça. Ils ont grandi tellement vite… », laisses-tu tomber en jetant un regard à Aster, ton petit dernier, vêtu d’une robe vert foncé, à volants comme celles des princesses. Il ressemble beaucoup à sa mère, le petit. Même plus que Maisie à qui on dit parfois qu’on voit trop Eleanor à travers elle. Dès que tu lui présentes le biberon, Sveinn y accroche sa petite bouche et y agrippe ses toutes petites mains. Attendrit, tu l’observes. T’es paisible comme tu ne l’as pas été depuis un moment déjà. « Pas obligé de te presser comme ça, p’tit bonhomme. Il va pas disparaître, le lait. », lui chuchotes-tu en éloignant un peu le biberon, quelques secondes, pour qu’il ne s’étouffe pas en buvant. Finalement, tu jettes un regard vers la mère que t’observes un instant. Tu la trouves courageuse d’avoir voulu un autre enfant en étant seule pour élever les cinq autres. « Je pense qu’il aura tes yeux quand il sera plus grand, Anna. » C’est sorti comme ça, instinctivement, sans que t’aies à y penser. La magie de Noël, peut-être. Au bout d’un moment, le petit détache sa bouche édentée du biberon. Dès lors, le soulève et le serre doucement contre ton torse en lui tapotant le dos, qu’il fasse son petit rot. « Aster et Maisie s’endormaient toujours au biberon. Maintenant, on parle de nourriture et ils arrivent en courant ! » , ris-tu en jetant un œil aux concernés. L’aînée te regarde avec les sourcils froncés en mode « pourquoi tu ris de moi, le vieux ? ».
Somewhere only we know (Clarence + Annalisa) - Sam 22 Déc - 19:09
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Clarence & Annalisa
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«It's the most beautiful time of the year»
C’est drôle, mais tu te sens à ta place dans cette famille. On vous y accueille bien, toi et tes enfants. Elle est spéciale, cette relation que t’entretiens avec Annalisa. Tu ne saurais pas comment la qualifier, mettre les mots adéquats sur cette situation particulière, mais quand elle pose sa tête sur ton épaule et que tu te surprends à lui rendre la pareille en posant la tienne sur la sienne, tu comprends qu’il serait difficile, voire impossible, de la laisser glisser hors de ta vie. C’est spécial, mais c’est comme ça. Tu te sens toujours bien quand elle est dans les parages. « J’ai déjà ma petite idée de comment on va s’y prendre. », que t’affirmes, à la fois moqueur et enjoué. Ça va être une mission délicate, mais ça t’amuse déjà rien que d’y penser. Vous restez un petit moment dans cette position tendre et ton regard s’émerveille devant les enfants épris par la magie de Noël. T’aimerais parfois revenir à cette période d’insouciance où tout était simple et où le futur n’était qu’un mot. Ça te donne presque envie de pleurer, mais t’étouffes ce sentiment qui se dissipe de lui-même quand tu remarques, attendri, que le bébé s’est endormi dans tes bras.
« Demain matin va arriver plus vite avec un dodo ! », ajoute-tu à la suite d’Anna pour calmer les quelques signes de mécontentement qui se font sentir. Surtout que s’ils ne vont pas au dodo tout de suite, ils risquent d’être fatigués au moment d’ouvrir les cadeaux. En faisant attention pour ne pas réveiller le petit qui dort comme une bûche, tu te lèves et accompagne Anna à la mission « bordage de mômes ! ». À chaque requête d’affection de leur part, tu poses un baiser sur leur front en leur souhaitant bonne nuit. Ça te prend toute la force du monde pour ne pas répliquer à leur intention de kidnapper le père Noël. Pour ne pas laisser glisser un mot qui risquerait d’encourager les troupes, tu pinces les lèvres, l’air coupable de trouver la situation plus amusante qu’autre chose. « Bonne nuit les poussins. », murmures-tu au moment où Anna ferme les lumières.
En chemin pour border Sveinn, tu bailles comme si son dodo était contagieux. Pourtant, ce n’est pas le temps pour dormir. Vous avez une longue nuit qui vous attends. Vous allez devoir entrer en mode espions pour vous assurez que les mômes ne découvre pas la vérité sur Noël. C’est dangereux, mais amusant. Ça te fait sourire comme un gamin. Ce n’est qu’au moment de sortir de la chambre du bébé que t’oses glisser quelques mots. « Est-ce que t’as déjà un plan ? J’ai déjà ma petite idée et je pense qu’elle pourrait être efficace ! » Sagement, tu glisses ta main dans celle d’Annalisa et tu l’entraînes avec toi au tournant du couloir. Comme ça, si les mômes sortent la tête par la porte, ils ne vous verrons pas en train de discuter. « Tu sais que je peux faire des illusions, on est d’accord ? », commences-tu, presque trépignant d’anticipation. « Donc je pensais qu’on pourrait en partie s’en servir pour berner les enfants. Je sais pas comment encore, mais faire quelque chose d’assez éblouissant pour qu'ils n'aient pas envie de descendre dans le salon ou de nous suivre. » En même temps, tu penses, c’est l’occasion de les faire complètement baigner dans la magie de Noël en leur offrant des images étonnantes et fascinantes. «Je sais pas si t’as entendu parler des lutins de Noël que les parents placent dans des situations cocasses la nuit pour que le lendemain matin, les enfants les découvrent et s’en amusent ? On pourrait essayer quelque chose comme ça, mais en illusions, pour les distraire ? » Quarante ans officiellement, dix ans dans la tête ; ça arrive à tout le monde, de temps en temps. Noël est définitivement ta fête favorite, avec Halloween.