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Out in my Mind Ϟ Torben

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Out in my Mind Ϟ Torben - Ven 6 Juil - 4:16


Out in my Mind
Torben Rawne & Alma Rocchi

Alma souleva ses lunettes et se frotta les yeux. A force de trop fixer son écran pixélisé, elle en avait attrapé le vertige. Un peu. La lassitude la brûlait au fer rouge. Elle inspira profondément. Et dans le verre de son verre, son reflet gonfla la poitrine. C'était elle. Et ce n'était pas tout à fait elle. Robe de soirée, talons vertigineux, rouge à lèvre criard. Les cheveux désespérément en désordre. L'image aurait put être flatteuse. S'il n'y avait pas eut cette indifférence persistante et son regard délavé. Mais elle s'en foutait Alma. D'être belle ou pas. D'être ordinaire ou pas. D'être quelqu'un ou pas. A quoi ça pouvait bien servir? A qui? Certainement pas à son père...

N'y pense pas, songea-t-elle en fermant les yeux. N'y pense pas et tout ira bien. Tout s'effacera.

C'est ce qu'elle faisait depuis des mois Alma. Elle n'y pensait pas, occultait, effaçait toutes les pensées qui la contrariait, les refoulaient au plus profond d'elle même. Elle flottait à la surface des choses sans trop rien ressentir. Ca avait toujours été plus facile comme ça. Elle ressemblait à une comédienne sans cesse en train de jouer une pièce, abordant différentes facettes. Une belle actrice, en soit, bonne en classe, elle incarnait le rôle du fille parfaite aux yeux des parents et des professeurs. Elle riait, plaisantait, suivait les cours, s'était inscrite au club d'athlétisme, songeait à rejoindre la gazette du lycée, masquait le vide qui la rongeait.  Pour que personne ne s'inquiète du silence qu'il y avait à l'intérieur d'elle.

Mais la nuit, il était beaucoup plus difficile d'ignorer les fissures qui la lézardaient, de ne pas sentir la pellicule de glace qui s'était formée sous son épiderme. Les fantômes du passé apparaissaient dans tous ses cauchemars. Leurs mains glissaient sur ses chaires, leurs voix grinçaient à ses oreilles, lui vrillant les nerfs. Et chaque fois, la cruauté des maux lui creusait une entaille sous la peau.

La main du barman tapota le bois du bar à côté de son poignet. Alma frémit, se retint à grande peine de le saisir pour le faire plier sous sa poigne. Peut-être que toute cette soirée improvisé n'avait été qu'une succession de mauvaises idées.

— Tu attends quelqu'un chiquita ?

Le talon de sa chaussure claquait contre le tabouret de bois. Un tac, tac, tac, accompagné du froissement soyeux de sa robe contre ses mollets. Les fêtes du lycée, quelle horrible idée. Elle planta son menton dans la paume de sa main, examina l'homme, reposa son téléphone, prenant garde à en tourner l'écran contre le bois avant de prendre la parole.

— Pas du tout. Est ce que je pourrai avoir une bacanora s'il vous plait?

Un bruit de gorge sceptique, et le regard de l'homme la parcourait, de bas en haut, puis de haut en bas. Il y avait quelque chose de méprisant dans la ligne qui tordait soudainement sa lèvre, quelque chose de dur dans le fond de son regard qui lui hérissa le poil; à Alma. Elle se redressa, le dos droit, le sourcil délicatement arqué, en une invitation muette à lui livrer le fond de sa pensée.

— Tu ne sembles pas avoir l'âge pour boire ma p'tite.

Elle ne répondit pas, balayant la salle du regard et revint une poignée de seconde plus tard au visage du barman, un discret sourire jouant sur ses lèvres. Il n'y avait rien de plus faux que ces rictus qui ne trouvaient dans son coeur divin que le vide de son agacement et de sa patience décroissante. Elle ne chercha pas à dénier l'affirmation. Elle s'inclina à nouveau, posant ses coudes sur le comptoir et appuya son menton contre ses poings. Faussement ingénue.

— Je ne pensais pas que c'était le genre d'endroit où on se souciait de l'âge de ses consommateurs.
— Et bien tu pensais mal. On a du coca ou du jus d'orange.

C'était bizarre. Bizarre et inquiétant. La manière dont la rage balayait froidement les rivages de son corps, absorbant le froid qui la rongeait, atténuant les contours de ses plaies. Elle ne cherchait qu'une nouvelle cible dont elle pourrait se repaitre, une cible dont elle bouleverserait l'existence d'un battement de paupière. Elle n'était pas sûre d'aimer ça. Elle aimait garder sa névrose sous contrôle. Ne jamais la perdre de vue. C'est ainsi qu'elle avait été éduqué, ainsi qu'elle avait été dressée. Que se passerait-il si elle baissait sa garde? Est ce que tout reviendrait lui lacérer le visage?

— Un verre de coca, ça ira.

Elle fixa sombrement son dos, caressant l'idée de peut être y céder. D'exercer son pouvoir sur autrui par simple caprice, sur le coup de la contrariété, parce qu'elle était insatisfaite, parce qu'on lui avait refusé ce qu'elle désirait.
Alma, elle hésitait.
5 Juillet
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Out in my Mind Ϟ Torben - Lun 9 Juil - 21:45

J’ai du mal à me changer les idées depuis la veille. Je ressens mes propres émotions en écho, comme si elles me repassaient sans cesse en tête. Je ressens les émotions du type croisé la veille. Le déchirement lancinant de la jeune femme, le hurlement psychique qui avait manqué de m’arrêter le cœur par sa force, sa puissance. J’avais eu beaucoup de mal à le surmonter. Je me sentais encore pris à la gorge, cœur serré et poumons vides d’air. Je ressentais sa détresse comme la veille au soir, comme si c’était moi qui ressentait ces émotions affluer dans ma propre âme, me la meurtrissant au passage. Je me sentais violé comme si ça avait lieu dans ma propre chair, et je me rappelais très bien de l’envie de mourir qu’avait eu la femme à ce moment précis, où convaincue de la souillure, brisée dans son amour-propre et son estime de soi, elle s’était rendue compte que ce monde ne voulait pas d’elle et qu’il suffisait de quelques instants pour tout perdre d’un seul coup, pour devenir l’objet et le jouet d’un fléau appelé homme. Je sentais ce désespoir lancinant, fulgurant, qui me fendait l’âme et me secouait de l’abdomen jusque dans la nuque, parsement la colonne vertébrale d’éclairs de douleur et d’une détresse si profonde que si j’en avais eu la force et la capacité, j’aurais sans doute fait arrêter mon cœur pour ne plus jamais la ressentir.


Je me noyais dans mon verre de whisky. Le Talisker est âcre, fort en bouche. Il crame les parois internes de ma bouche, m’enflamme la glotte. Je le garde un moment en bouche, en dégustant les saveurs qui émergent, les unes après les autres. Je me focalise sur les sensations de mon palais, sur toutes ces délicates nuances de goûts, d’odeurs, ces sensations que l’alcool vous procure. Je l’avale d’une traite, après l’avoir apprécié. Je regarde vers le bar. Les autres clients fuient mon regard. Je m’essuie la moustache d’un revers de la main. Je sens leur peur. Les gens ont toujours peur de leurs congénères bizarres autour d’eux. On a peur du mec qui semble sorti d’un égout, on a peur du mec qui ne dit jamais rien et vous détaille froidement de la tête jusqu’aux pieds. On a peur de l’homme qui s’asseoit seul, vide verre sur verre, sans sembler fracasser. On se dit que cet homme-là est capable de tout, dans son état. ON n’a pas tout à fait tort ; sauf qu’il ne s’agit pas d’un homme.


Je suis un Dieu et mes pouvoirs sont ma raison de vivre, l’illustration de ma vocation, et l’incarnation de ce qui est aussi une torture de chaque instant, une malédiction personnelle. Je joue avec le fond du verre tout en chassant le reliquat des émotions de la victime de la veille, pour me concentrer sur celles de son tortionnaire. Avec quelle aisance j’avais déployé mon entraînement. Une petite quinzaine d’années en tant que légionnaire, sur les points les plus chauds du globe. J’avais tué plus qu’à mon tour, mais finalement, si ça me heurtait au début, tuer était facile. Assassiner était plus dur. Sans autorisation des lois des hommes ou des dieux. Sans caution quelconque, c’était paradoxalement plus dur de tuer. Parce qu’on le faisait en connaissance de cause, en engageant sa propre légitimité.


Les pensées alentours ne me provoquent qu’une vague distraction. Je ne fais même plus attention à ce qu’il se passe autour de moi. Je suis plongé dans mes souvenirs de l’âme sacrifiée hier. Depuis que j’avais repris conscience, je n’avais que rarement eu l’occasion de voir un être humain aussi abîmé, aussi profondément corrompu. Ca avait été un véritable plaisir de l’abattre. Un soulagement aussi terrible que la vengeance accordée à sa victime de la soirée. Mais je ressens quelque chose qui me fait relever le nez de mon verre. Une colère froide, glacée, qui entoure et recouvre toute ma peau d’un ressentiment sourd. Je me sens pris dans cette colère presque haineuse, entâchée d’une grande frustration. Je vois une jeune femme au bar, qui discute avec le barman. Très jeune femme. Je ressens quelque chose d’autre, de plus ténu. Je fronce les sourcils. Quelqu’un comme moi ? Non. C’est plus ténu. Je ne sais pas. Je ne suis pas sûr. Tout ça est nouveau pour moi.


Mais je sens bien que cette colère glaciale émane d’elle. Elle coule de chacun de ses pores. Elle m’imprègne totalement. Je m’avance, curieux, mais prudent. Je m’accoude non loin. Discrètement. Coule un regard vers elle. Et un vers le barman. Je comprends l’enjeu, en le voyant servir un coca et en sentant la frustration de la jeune femme grandir. Je fais signe au barman, d’un regard soutenu et d’un geste de la main, de me resservir. Et de donner un second verre. Il secoue la tête, mais s’exécute. Je pousse un des deux verres vers la jeune femme.



| Problème d’âge ? Il y a des expédients plus faciles à trouver pour une jeunesse qu’un verre d’alcool fort, non ? |


Je ne ressentais aucune honte à faire boire une mineure. Ce n’était pas important dans ma matrice de moralité et de vices ; je venais d’une époque bien lointaine.


| Qu’est ce qu’une jeune fille vient faire dans un bouge pareil ? Tu devrais vite boire ton verre et rentrer chez toi. La moitié des mecs ici n’est pas super fréquentable, si tu vois ce que je veux dire. |


Et je savais ce que je disais ; j’avais ressenti leurs émotions, leurs désirs, leurs pulsions.

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Out in my Mind Ϟ Torben - Mar 10 Juil - 5:45


Out in my Mind
Torben Rawne & Alma Rocchi

La surprise, elle vint cueillir son souffle pour le suspendre dans une tendre torsion de ses poumons.
La surprise, elle modula les traits de son visage dans la plus délicate expression d'étonnement et de satisfaction - plaisir irraisonné qui vient la chercher au creux du ventre dans un grondement satisfait et c'était la vasque de ses caprices qui en récoltait les soupirs. Ces caprices, c'était tout ce que le monde avait à offrir, c'était leur mains tendus, c'était leur craintes, leurs admirations, les plus impropres dérélictions alignés sous ses yeux fascinés par l'infinité des possibilités auxquels elle pouvait être confronté. Des caprices, il y en avait dans l'air qu'elle exhalait entre deux baiser, il y en avait dans cette salive devenue alcool, dans cet alcool devenu hydromel – le caprice, c'était sa peau, c'était sa chaleur, c'était cette ardeur qu'elle piquait d'attention tout au long d'un dos. Alma était l'excès, et c'était probablement plus grave que le désir seul sur sa langue. Alma, elle détestait le refus. Alma, elle avait détesté son regard à cet instant. Un regard qui la dédaignait, un regard qu'elle avait voulut faire plier par une supériorité qu'elle s'imaginait.

Elle détestait lorsque son coeur devenait irrationnel, avide d'un plus qui ne trouvait aucun aboutissement.

Elle pivota sur son assise, le dos à nouveau droit, le verre coincé entre ses doigts. Il n'y avait plus rien d'agressif dans la chaleur qu'elle envoyait. Il n'y avait pas de brûlure, il n'y avait pas de dégâts, ou de suffocations. Il y avait quelque chose de clair et de cristallin, de doux comme une corolle, léger comme un pétale, tendre comme un fil de soie – il y avait quelque chose d'enfantin dans cette curiosité qu'elle envoyait.

Elle avait les mains, timides, croisés sur le comptoir.
Elle avait les yeux grand ouvert face à un nouveau mystère - un homme qui s'inquiétait de sa vertu et offrait des verres.
L'étonnement de l'enfant des dieux.

— Peut-être. Mais si je ne désir rien d'autre qu'un verre d'alcool fort?

Une constatation, qui n'annonçait que la plus élémentaire des évidences alors qu'elle se saisissait de son verre pour en boire une gorgée, jetant un regard par dessus son épaule pour détaillé la foule désigné. Il y avait dans leurs regards en biais un éclat familier, une avidité trop souvent esquissé lorsque son corps s'était replié sur les briques fendillés - prédateurs.

Mais aujourd'hui - c'était différent. Elle n'avait plus huit ans, elle n'était plus une gamine oubliée au milieu des draps, le corps offert comme un festin, pour offrir aux chiens le vide entre ses reins. Elle n'avait plus neuf. A garder les lèvres closes en espérant que ses bourreaux s'en irait plus tôt. Elle savait. Elle savait alors que son regard se reportait sur le visage de l'adulte avant de coincer une mèche brune derrière son oreille. Parce que c'était différent. Elle avait prit trop de vie pour que le poids menaçant d'un regard lui importe encore - son enveloppe était faite pour ça, un trompe l'oeil confortant une proie. Pourtant, elle aurait dû vouloir ressentir le frisson d'anxiété familier, la crispation bienvenue du palpitant, tout plutôt que la colère ou l'indifférence.

— Je ne peux pas rentrer chez moi maintenant. Et au moins ici je suis au sec et je ne me torture pas avec mes talons au bout des pieds.

Et puis sourit, l'enfant.
Sourire factice aux contours insolent alors qu'elle prend une nouvelle gorgée de son verre. Alcool trop fort dont elle se satisfait pleinement. Alcool qui rougie le nez et humidifie les yeux sans qu'elle ne fasse mine de s'en soucier, glissant son pouce sous les myocardes fatigués pour en cueillir les larmes qui menaçaient d'en déborder. Elle aimait Alma, cette brûlure qui dévalait son oesophage. Cette sensation d'être réchauffée de l'intérieure, d'un feu qui venait crépiter jusqu'au creux de son estomac. Mais il y avait la curiosité - la curiosité qui enlaçait la silhouette d'un inconnu, la curiosité pour quelque chose qu'elle n'avait encore jamais vu.
De la préoccupation pour le bien être d'une enfant.

— Et vous, vous n'avez pas mieux à faire que de trainer dans un bar miteux à donne un verre à une mineur?

Il n'était pas comme eux. Mais elle ne savait pas encore ce qui le différenciait de cette masse braillarde agglutiné autour d'eux. C'était une sensation ténue. Une presque certitude d'un sentiment encore méconnu.
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Out in my Mind Ϟ Torben - Dim 15 Juil - 13:48

Il est trop tard pour chercher de nouveaux contrats. Trop tard aussi pour se retrouver en sécurité dans le motel, il y a forcément de l’agitation à cette heure-là dans le quartier où je loge pour le moment. En très peu de temps, j’avais vite compris que l’industrial district avait son propre tempo, son propre rythme de vie. Ca arrivait souvent dans les quartiers pauvres, avec des emplacements qui étaient vivaces toute la journée, et d’autres seulement à certains moments du jour ou de la nuit selon les occasions. Je savais déjà que le motel dans lequel je logeais était plutôt actif sur trois rythmes ; très tôt le matin, car il était plutôt trusté par des salariés du privé qui étaient en déplacement professionnel sur les différentes zones d’activité du secteur. Le second temps fort était en tout début de soirée, quand ces mêmes employés, souvent de petits cadres ou des commerciaux, rentraient du boulot et se préparaient à sortir, parfois en bandes de copains de la même entreprise. Ceux-là étaient les plus tapageurs, car les quartiers chauds n’étaient pas très loin. C’était aussi l’heure où les quelques chambres louées par des prostituées comme lieux de travail étaient occupées par leurs premiers clients. La dernière vague était plus tard dans la nuit, quand les fêtards revenaient ou qu’une nouvelle vague de clientèle pour les filles se ramenait. Si je rentrais maintenant, je serais à l’étape précédente. Ca ne valait pas le coup ; je serais encore assailli de partout par les sentiments de frustration, de désir, d’une certaine bestialité dans les rapports humains les plus débridés et les plus tendancieux. Je préférais rester ici ; l’alcool n’y était pas chère, la clientèle souvent peu reluisante mais boire cet alcool âcre me permettait au moins de m’évader un peu, et de calmer le flot d’émotions.


Je sentais l’humeur de la jeune femme, ou plutôt, de la jeune déesse. Je ressentais son aura, et je savais parfaitement qu’elle était une étrangeté de mon acabit. Je n’en étais toujours pas encore sûr à 100% ; c’était un sentiment nouveau pour moi. Avant Arcadia, je n’avais jamais rencontré un seul semblable. Je me demandais alors si elle avait conscience de ce qu’elle était ? A son âge j’étais seul et perdu ; je me sentais différent sans avoir aucune certitude, et je vivais très mal l’éclosion de mes premiers pouvoirs. Je me demandais où elle en était, et avec ses seules émotions, très vivaces, c’était difficile de m’en rendre compte. Beaucoup d’émotions, une très forte frustration mais aussi une certaine curiosité.



| Dans ce cas, il y a des endroits moins dangereux juste pour boire, jeune fille. |


Beaucoup d’épiciers du coin en ouverture 24/24 étaient peu regardants sur l’âge de leurs clients, en allant chercher une bonne bouteille de scotch pour ma chambre, je m’étais retrouvé à commander juste après deux gosses de quoi, douze ou treize ans ? Ils me rappelaient ma propre jeunesse désoeuvrée, quand j’étais en quête de n’importe quel moyen pour apaiser les tsunamis d’émotions qui me faisaient chanceler, les uns après les autres.


| Pourquoi vous ne pouvez pas rentrer chez vous ? Pour quelqu’un comme vous, presque n’importe quel endroit vaut mieux qu’ici. |


je me faisais curieux et un rien inquisiteur, mais je sentais la concupiscence monter chez certaines âmes abîmées de la population masculine de l’endroit. Des pulsions. Dont une particulièrement violente. Je ne pouvais pas lâcher la jeune femme ; elle n’en avait peut être pas conscience, mais elle vivotait au milieu d’un banc de requins. Je me retourne vers l’endroit d’où émane l’horreur, et dévisage le mec qui me renvoie un regard de défi. Il croit que je suis un rival, un concurrent.


Non, je ne peux pas laisser cette jeune femme ici toute seule. Je me retourne vivement à la question suivante.



| Je n’ai pas grand-chose de mieux à faire que de traîner dans ce bouge. Mais si vous dites « miteux » trop fort, le barman a une batte sous sa caisse enregistreuse… Quant au fait que vous soyez mineure, ça ne serait un problème que si je comptais vous souler pour profiter de vous. Mais non ; ce n’est pas le genre de la maison. EN revanche, je ne peux pas vous abandonner à la lie qui traîne ici. |


J’utilisais un langage un peu plus soutenu que d’habitude pour perdre ceux qui tendaient l’oreille ; je ne voulais pas provoquer de bagarre ici, car je sentais bien que cela pourrait avoir de fâcheuses conséquences collatérales… Même si je ne craignais pas vraiment pour ma sécurité. J’avais fait l’Afghanistan, le Tchad, la Centrafrique. Je savais me battre.
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