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ask no questions and you'll get no lies (joaquin)

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ask no questions and you'll get no lies (joaquin) - Mar 17 Juil - 21:23

joaquin & selda


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(and you'll get no lies)


L'impatience l'a guettée, depuis la dernière fois qu'elle s'est engouffrée avec tant d'enthousiasme au sein des quartiers. Attentive aux requêtes que le commandante a pu commencer à lui formuler, personnellement, il est devenu complexe d'accepter d'en revenir à des actes plus routiniers. Son rôle, elle ne s'en est pourtant jamais lassée, Selda, depuis que de simple soldat, elle est devenue sicaria. Oeuvrant avec le même détermination, si ce n'est davantage, dans les intérêts de la Calavera, semblant toujours chercher à faire ses preuves, des années après. Elle s'en est contentée, humblement, courant secrètement après une reconnaissance qui ne viendrait jamais. Jusqu'à ce que les choses ne deviennent soudain bien plus intéressantes. Que l'attention portée à ses actions ne vienne d'un autre, à défaut du paternel envolé. Les traits marmoréens ne frémissent la moindre appréhension, malgré le noeud qu'elle porte au ventre depuis qu'on l'a convoquée. Mais pas comme la première fois, à ne pas réellement savoir ce qui pouvait le pousser à la demander. Elle n'était pas à l'aise, ce soir-là, Selda. Perturbée à l'idée de se retrouver plantée là, face à lui, à attendre qu'il explicite les raisons de sa présence. Et sûrement que ç'avait dû se voir, alors qu'elle ne s'exprimait que de brèves paroles, l'échine un peu crispée, à ne pas savoir quelle attitude adopter. L'autorité représentée par Joaquin lui était apparue avec une clarté un peu brutale, pour elle qui n'avait jamais réellement élevé le regard plus haut que dans celui de son père. Alors, ç'avait été comme si après toutes ces années, elle ouvrait les yeux. Découvrait que la Calavera, ce n'était pas que lui. Certainement qu'elle le savait déjà, qu'elle faisait pourtant facilement abstraction du reste lorsqu'il se tenait dans la même pièce qu'elle. Il y avait fallu qu'il trépasse pour que toute la dimension de la famille se révèle à son palpitant déboussolé. S'accrochant tant bien que mal à ses pairs, cette entrevue avec Costilla l'avait marquée, un peu plus que les autres. Peut-être parce que durant ces instants d'échange - plutôt unilatéraux, puisqu'elle ne répondait que de hochements de tête coincés - elle l'avait senti l'effleurer. Le sentiment d'appartenance à cet entité qui la dépassait. La juste appréciation de son travail. Oeuvrer sur des missions qu'il a pu lui proposer par la suite, ça l'a presque flattée. Pas une mince affaire, pour l'égo trop longuement bafoué, de se laisser revigorer.

Mais plaisant. Réconfortant. Alors, lorsque son pas finit par se calmer, plus lent, plus posé à l'approche du lieu de rendez-vous, c'est également le contentement muet qu'elle réprime. Elle n'a rien à se reprocher. Le travail a été fait. Informations non demandées en supplément, arrachées à même les bribes sanguinolentes, amenées sur un plateau à la hiérarchie. C'est qu'elle est douée, Selda, pour ce qui est de faire parler - le sang d'autrui, mais ce détail, elle-même l'oublie. Que les révélations qui emplissent son crâne sont toujours si inattendues que diablement utiles. Certainement qu'elle en perd en prudence, à révéler les plus improbables des prévisions, que ses victimes se révèlent les unes après les autres des traîtres sans la moindre parole, pour cracher leur vérité à la sicaria. Le succès de ses affaires, la considération de Joaquin, ça tend presque à lui faire oublier le reste. Les consignes de discrétion dispensées par la mère, depuis l'enfance. Sa propre terreur d'être découverte. Qu'à ne jamais avoir été suspectée d'être étrangement capable de trop, elle en a oublié les risques.

C'est l'esprit tranquille qu'elle frappe à la porte ouverte, plus par formalité qu'autre chose, alors que son regard tombe sur lui. Et là, elle ne le réprime pas, l'esquisse de sourire qui monte au coin de ses lèvres. Si Selda n'est pas toujours des plus expressive, le temps lui a appris à apprécier Joaquin, suffisamment pour lui faire ranger les crocs - la plupart du temps. Plus encore que de l'estime, les derniers mois ont laissé naître une certaine affection à son égard, qui se manifeste dans son comportement plus paisible, ses traits qui se détendent. « Il paraît qu'je suis demandée. » Celui qui lui a fait passer le message avait bien l'air de se demander pour quelle raison, d'anticiper pour elle, ce qui lui arrache un rictus à cette pensée. Elle se sent fière, là tout de suite, Selda. Parce que le boulot qu'il lui confie, c'est entre eux. Et rien que ça, elle y prend goût. Suffisamment pour planter son dos tranquillement contre la porte qu'elle repousse derrière elle d'une main ferme, croisant ses bras sur sa poitrine. « Ça faisait un bail. » Elle finit par décoller ses omoplates, se mouvoir jusqu'à se planter dans le siège en face de lui. Elle a ses airs assurés et la prunelle qui étincèle de curiosité. Toute garde baissée - adios, la retenue des premiers échanges, derrière l'air nonchalant se camoufle l'impatience d'en savoir plus. Le messager n'a pas été loquace, et elle doute d'une simple visite de courtoisie. « J'finirais par me vexer si tu sollicites moins mes services. J'commençais seulement à m'échauffer. » Là, malgré le sourire en coin, y'a quand même le brin d'insécurité qui pointe, alors que l'espagnol s'immisce parfois, venant bousculer son anglais. C'est qu'elle en demanderait plus, Selda. Qu'au delà de la satisfaction de mener à bien ses missions, y'a l'appel du sang qui se fait plus présent, à mesure qu'elle s'en imprègne avec de plus en plus de véhémence. L'appel des visions qui taquine son crâne, déni qu'elle contient. Et puis, y'a la peur de faire moins bien. De perdre de son intérêt. Qu'à se sentir briller quelques secondes sous les ordres de Joaquin, elle n'en craindrait que davantage de regagner la pénombre.


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ask no questions and you'll get no lies (joaquin) - Mer 18 Juil - 12:41


 no questions, no lies


- Il paraît qu'je suis demandée.
Un mince sourire lui monte aux lèvres à la vue de la jeune femme. D’un signe du menton, il l’invite à rentrer, la saluant silencieusement au passage. Ça lui rappelle leur première rencontre. Beaucoup de silences de la part de Selda, des mots qui ne trouvaient pas de réponses dans le camp de Joaquin. Un entretien presque étrange où, pour une fois, Joaquin est passé pour le plus bavard. La tendance s’inverse progressivement, au fil des mois, des entretiens, des missions demandées et non ébruitées. Le secret est jalousement gardé, les résultats seulement divulgués aux gradés. Il n’y a pas que ça qui ne fuite pas. Il y a Vicente, dont l’ombre semble toujours planer sur la Calavera. Il y a un père, qui a fait des choix que certains jugeront mauvais, bons, incompréhensibles ou évidents et une fille qui veut toujours faire mieux, plus.
Selda est douée, Selda excelle. Selda triche.  Il le sait, il le sent. Il se doute, espère se tromper. Ce serait un mensonge trop gros, trop énorme pour qu’il accepte d’être passé à côté, aveugle, pendant tant d’années.
- Ça faisait un bail.
- Quand c’est nécessaire.
La voix est neutre, le sourire a un peu fondu alors qu’elle se rapproche. Il ne lui demande pas ce qu’on donne aux « simples » sicarios. Il ne lui demande pas de tuer un client sans grand intérêt, ne gaspillerait pas leur temps à de pareils contrats. Ceux que récupèrent Selda sont plus intéressants. Plus délicats, plus difficiles, plus dangereux. Ils se trouvent des fois sur des terrains instables. Eliminer, faire disparaitre ou parler des « alliés », des personnes sacrifiables pour le bien de la Calavera. Leur ôter la vie sans qu’on sache que les hispaniques y sont liés, pour éviter une fuite de ces dealeurs, trafiquants, combattants clandestins, qui, sans appartenir à la Calavera, lui permettent de tenir debout. Des fois, aussi, aller arracher l’âme d’un ennemi, d'un membre d’une mafia adverse, d’un politique ou policier trop rétif et camoufler le tout pour ne pas déclencher de guerre. Parce que la Calavera a beau être le temple de la violence, les conflits armés ne sont jamais bons pour personnes et freinent considérablement le commerce, l’argent, les sacrifices, soit ce qui fait la puissance de l’organisation.
- J'finirais par me vexer si tu sollicites moins mes services. J'commençais seulement à m'échauffer.
Le sourire reprend de la vigueur. Il aime la voir ainsi, pleine d’enthousiasme, partante à l’idée d’asseoir un peu plus sa grandeur. Il aime les ambitieux et les battants. Il n’aime pas les menteurs.
Elle ne lui a pas menti. Parce qu’il n’a jamais posé la question. N’a jamais pensé à la poser.
Le sourire reste et ne faiblit pas. Il est devenu artificiel. Il aime la voir volontaire, mais aujourd’hui, il ne l’a pas convoqué pour qu’elle lui fasse une fois de plus preuves de ses talents. Ou plutôt si. Il veut qu’elle les lui avoue. Qu’elle lui dise d’où elle tire cette efficacité presque morbide et inquiétante, pour une humaine sans pouvoir.
Il attrape du bout des doigts, sans le regarder, un briquet sur le bureau, le fait tourner entre ses doigts. Il calme la légère anxiété qui lui plombe le ventre, se retient pour ne pas fouiller dans ses tiroirs à la recherche d’une clope. Il a fini sa dernière il y a dix minutes. Il ne craint véritablement rien de cet entretien, rien de physique en tout cas. Il n’a pas véritablement peur, bien sûr.
Pourtant, il y a de l’appréhension dans le fond de son esprit, qui l’empêche quelques secondes de parler. Qui lui font retenir ses mots et freine sa langue. Il se demande si ça en vaut le coup. Si ce qu’il s’apprête à faire ne foutra pas par terre ce qu’ils ont lentement construit. Une fragile relation de confiance, une envie de la part du commandante de la guider, de la pousser à aller plus loin que ce qu’elle se pensait capable d’atteindre. Il ne met pas vraiment de mot sur ce lien auquel il ne connait pas d’équivalent. Ça ne l’empêche pas de l’apprécier suffisamment pour rester immobile face à Selda.
Évidemment que ça en vaut la peine.
Il est rappelé à la raison par sa conscience, celle qui pendant tant d’années n’a fait que ça, faire passer la Calavera avant tout. Sa vie, celle des autres, ses désirs et envies, les rêves des alliés et ennemis. Et elle le fera encore. Tout après la Calavera. Même ça.
Surtout ça. Il essaie de s’en convaincre, sans grande réussite.

- Je ne compte pas arrêter, ne t’inquiète pas. Tu remplis largement ta part du contrat.
Trop.
- J’aimerai avant qu’on revienne sur tes dernières missions. Il y a quelques points que j’aimerais éclairer.
La formule est polie, mais la volonté derrière est inébranlable. Même si Selda ne le souhaitait pas, elle ne sortirait pas de la pièce sans avoir partagé avec Joaquin les détails qui intéressent ce dernier.
- Je compte sur toi pour être la plus précise possible.
Toujours le sourire. D’avertissement cette fois. On n’omet et ne ment pas au commandante

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ask no questions and you'll get no lies (joaquin) - Dim 12 Aoû - 13:23

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Elle ne voit rien venir, Selda. Dans cette confiance tout juste apprivoisée avec les semaines, les mois, les responsabilités croissantes données par Joaquin. L'homme a su lui parler, l'atteindre au-delà des barricades depuis toujours érigées entre elle et le monde entier. En cela, la brune ne peut que lui être reconnaissante, en témoigne l'entrain à honorer la convocation sans rechigner. Pourtant, lorsqu'elle se retrouve face à lui, c'est une certaine retenue qui se dessine malgré tout. De celle appartenant au respect certain qu'elle lui voue, bien plus depuis qu'il s'intéresse à elle, qu'il ne fait plus simplement office de supérieur ultime. Alors, sa langue se délie, quand elle s'avance, nullement freinée par le sourire qui semble légèrement décliner sur le visage du commandante. Elle s'anime davantage, sans filtre, en venant se positionner bien en face de lui. Là, il semble s'éclairer légèrement, et elle sait qu'elle a fait mouche, sans le vouloir. De ces airs assurés si longuement réprimés, à peine effleurés dans les instants de réussite. Elle n'avait pas le droit d'être fière, Selda, pas avec un père refusant de l'assumer, de la trouver suffisamment digne pour en faire sa fille, officiellement. Bâtarde traînant dans l'ombre, c'est ce qu'elle a toujours pensé. Désormais que la dignité se reconstruit avec parcimonie, elle semble redresser l'échine, la tête bien droite face à Joaquin.

Pourtant, dans le silence qui s'ensuit, l'orgueil ne peut que faiblir. Les muscles se crispent légèrement dans sa nuque. Confiante, certes, sans qu'il ne lui faille pourtant plus de quelques instants d'un néant prolongé pour que le doute ne l'assaille. T'as pas merdé. T'as fait ce qui était demandé. A l'observer jouer avec son briquet, la sérénité manque de se faire la malle pour de bon. Et alors que ce qu'il lui veut demeure un mystère, elle passe un main machinale dans ses cheveux, tâche de feindre des airs décontractés. Il en impose quand même, Costilla. C'est ce qui l'a frappée la première fois qu'il l'a convoquée. Ce qui s'est légèrement estompé à mesure qu'il apaisait sa méfiance. Là, ça lui revient en pleine gueule et tend à accentuer son malaise. Le faciès reste de marbre, le regard imperturbable, alors qu'à l'intérieur, ça cogite. Lui-même ne laisse rien transparaître, et ça l'agace. Jusqu'à ce qu'il ne reprenne la parole.

Le soulagement s'engouffre entre ses côtes et elle acquiesce humblement à ses mots. Ses lèvres scellées n'ont rien besoin d'exprimer, ses prunelles s'animant légèrement du contentement qu'il insuffle en son sein. C'est à son tour de se taire, l'attention braquée sur ce qu'il lui expose. Et elle fait bien de se concentrer, à ce moment précis, de seulement écouter. Ainsi, elle capte le détail qui ravive ses soupçons concernant le motif de leur rencontre. C'est la première fois qu'il le lui demande ainsi. D'éclairer certains points. Qu'est-ce-que ça veut dire, au juste ? La ligne de ses sourcils se courbe légèrement, fronçant au-dessus de ses yeux qui ne se détachent pas des siens. Elle se renfrogne, doucement, persuadée qu'il cherche à pointer une faute qu'elle aurait commise, là où elle est certaine de n'avoir commis aucun impair. Personne ne l'a vue. Personne n'a été témoin de ses agissements, ne peut le retourner contre eux, si c'est ce qu'il aimerait savoir. Et surtout pas contre elle. Elle s'en souvient clairement, de ces éclaboussures écarlates ayant atteint ses paupières alors qu'il se débattait. Pas le temps de s'dessiner ses habituelles peintures de guerre que déjà les visions s'entrechoquaient, dans le désordre. Ce n'était pas ce qu'elle avait voulu voir, se foutant de savoir ce qu'il avait mangé la veille, ou dans quelle position il avait tringlé sa femme. Et elle se souvient que ça l'a grandement irritée, Selda, de subir sans décider. Mais personne n'a vu. Pas même lorsqu'à grand renfort d'une colère sourde, elle s'est extraite aux bribes de son passé. Qu'encore déboussolée des images l'ayant assaillie, elle l'a rattrapé, qui tentait de récupérer ses lames. Elle a manqué de ne rien voir de plus, cette fois-ci, trop empressée à le lacérer pour maintenir ses pulsations suffisamment longtemps. Y'a que quand le battant ronronne encore que l'hémoglobine se décide à lui communiquer les secrets de son hôte. Pourtant, elle a su ce qui avait à savoir. Point. S'est débarrassée du corps sans rien changer à ses habitudes. Elle en a gardé des hématomes devant la trachée jusqu'à aujourd'hui, de cette confrontation différente des autres. Mais elle n'a merdé sur aucun point susceptible d'intéresser le commandante.

Alors, lorsqu'il insiste sur la précision, elle se braque, instinctivement. Son dos coincé contre le dossier, écrasant ses vertèbres endolories, la sicaria reste un instant muette. C'est un ordre du commandante, et elle doit s'exécuter, malgré la pression qui s'applique dans son poitrail. Y'a un truc qui déconne. Un sérieux truc qui déconne. « Y'a pas eu de soucis particuliers. L'dernier venait de remporter un combat. Il était assez épuisé pour qu'il y ait que peu d'efforts à fournir, finalement. Alors, ça s'est passé rapidement. On se sera dit qu'il a succombé des heures après à un traumatisme crânien, pas de soupçon à avoir. D'ailleurs, ç'aurait p'tetre été le cas, qui sait. Le gars était plutôt habile, rapide, quand il était en forme. Juste un goût particulier pour en suivre certaines jusqu'à chez elles, les regarder par la fenêtre. C'était peut-être juste sa femme qui n'lui suffisait pas, mais n'empêche que le type connaissait quelques adresses de nos soldados, et ça s'est confirmé. Pas pour rien que les filles se plaignaient du type qui se tenait au coin de la rue, ces derniers temps. Il aimait bien les regarder, savoir où elles étaient qu'il disait.  » Précise sur les détails des révélations. Omettant ouvertement le passage où c'était à travers ses propres yeux, qu'elle l'a vu les regarder. « Il savait aussi lesquelles seraient présentes au prochain combat. Et il avait la langue bien pendue à ce sujet, après quelques coups dans la gueule et une victoire arrachée. A en parler avec d'autres, n'importe qui, en fait. A se demander ce que certains allaient faire de l'info. Dès le moment où la sûreté n'était plus de mise, fallait l'éliminer, en plus de toutes les autres raisons que tu m'avais donné. Et l'gars était tellement loquace qu'il n'y avait pas de doute à avoir. » En réalité, il s'agissait juste de l'éliminer. Le lien fait avec le mec traînant le quartier ne s'est établi qu'en bonus de son travail. « Alors, une fois que ça a été dit, j'ai juste eu à l'achever. Y'a rien de plus à en dire. » Elle se contente de décrire, même si sa gorge se crispe légèrement et lui donne le débit mécanique d'un robot. Sur la défensive, elle le fixe. Elle sait les marques trop précises sur sa chair pour ne pas témoigner d'une confrontation plus violente, moins simple que ce qu'elle en dit. « J'vois pas sur quel point j'devrais insister. » Elle ne peut s'empêcher d'ajouter, à continuer à le toiser. C'est que la crainte la rendrait insolente.


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ask no questions and you'll get no lies (joaquin) - Ven 7 Sep - 19:23


 no questions, no lies


Elle explique tout. Elle détaille tout, rajoute des éléments. Le problème est là. Elle noie le poisson. Elle parle de choses qui ne l’intéressent pas. Il ne savait même pas tout ça, avant qu’elle n’en parle car ce n’était pas important. Oui, mettre en danger, menacer, harceler ses hommes, c’est un motif suffisant pour le jeter dans la baie. Mais ce n’est pas pour ça qu’il a été tué. Ce n’est pas pour ça que Joaquin veut des réponses.
L’homme avait une langue bien trop bavarde. Du genre à lâcher une adresse sensible au détour d’une conversation. Curieux au point de chercher les chirurgiens et hommes véreux participant aux trafics d’organes. Pour se sentir puissant peut-être. Il n’a pas prédit sa propre stupidité.
La Calavera cloisonne ses informations. Pour éviter qu’un homme du trafic d’armes ne sachent où se trouve le prochain combat clandestin. Pour éviter que les naïfs ne balancent tout dans la mauvaise oreille, pour éviter que les plus cons, attrapés par les flics, ne mettent tout sur la table devant la menace d’une peine de prison qu’ils trouvent trop longues.
On ne s’engage pas dans la Calavera pour ne rien garder pour soi. Mieux vaut finir en taule que libre à Delray quand on est un traître. C’est ce qu’était l’homme tué par Selda. Confirmé par les oracles. Qui ont été avares de détails. Futur trop flou au début. Joaquin n’en a pas fait grand cas. Les prophètes percent difficilement les secrets du temps, davantage encore quand il s’agit de l’avenir. Et plus tard Joaquin a demandé des détails sur son assassinat. Il n’y a eu que le noir, le néant. Aucun passé ne s’est révélé. Alors il a redemandé le lendemain. Puis encore une fois. Il y a eu l’évidence. Le passé se plie toujours, à force d’efforts, de temps, de patience. Il donne toujours quelque chose, un flash, un instant sans importance, quelque chose à côté de ce qu’on voulait voir, inutile, mais quelque chose quand même.
Il n’y a jamais rien. Sauf quand d’autres oracles rentrent en jeu. Il n’y a que là que le temps résiste. Et la seule liée normalement à cette affaire, c’est Selda. A moins qu’elle ait fait intervenir une personne extérieure à la demande de Joaquin. A moins qu’elle ait désobéi aux ordres, qu’elle ait mis quelqu’un d’autres dans la confidence, qu’elle ait mis en danger la Calavera et plus directement le commandante.
Il ne le croit pas. Parce qu’il connait Selda, il ose l’espérer. Que les mois passés à lui donner des responsabilités qu’il serait bien en peine d’expliquer de manière officielle, que toutes les missions confiées, les questions évitées de la part de ses seconds et gradés n’ont pas été vaines. Qu’il ne s’est pas trompé sur toute la ligne. Qu’il n’a pas percé ses défenses pour rien, qu’il ne s’est pas fait manipuler.
L’affront en deviendrait personnel, ce serait une insulte à sa personne, pas seulement à sa fonction et sa famille. Ce serait une trahison. Joaquin ne baisse pas la garde, n’accepte pas de faire rentrer quiconque dans son cercle personnel, à défaut de privé, pour qu’on lui manque de loyauté.
Il croit la connaître et c’est ce qui le dérange le plus. Pas qu’elle ait menti. Qu’il n’ait pas su le voir, le sentir, le repérer.
- Alors, une fois que ça a été dit, j'ai juste eu à l'achever. Y'a rien de plus à en dire.
Rien de plus à dire ? Confiance que Joaquin n’est pas certain d’apprécier devant le regard de la femme qui se porte trop haut.
- J'vois pas sur quel point j'devrais insister.
- C’est à moi de voir ça.
Le ton est neutre, le sourire s’est envolé.
- Tu l’as trouvé où ?
Tu l’as trouvé Selda, ce gars si bavard ? Pas aux combats clandestins, il n’y en a pas eu entre le jour où Joaquin t’a confiée le meurtre et la date de mort de Langue Trop Pendue.
- Tu l’as trouvé comment ?
Tu l’as trouvé comment cet homme qui trainait dans la rue aléatoirement, qui parlait trop mais pas sur ses déplacements. A moins que tu n’aies demandé à quelqu’un ? A moins que tu aies laissé voir aux autres que tu le cherchais, que tu aies laissé des traces derrière toi.
- On pourra pas dire qu’il est mort d’une commotion. Parce que y avait une plaie, qu’il a perdu beaucoup de sang. Et je n’ai pas entendu dire que t’avais besoin de saigner tes victimes pour les tuer Selda.

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ask no questions and you'll get no lies (joaquin) - Mar 11 Sep - 0:28

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Plus elle déblatère son petit discours, moins elle parvient à le cerner. Elle le regarde pourtant, tout du long. Mais nada. Rien ne transparaît de ses intentions. Et ça la met mal à l'aise, derrière la ligne bornée qui barre son front, sous ses mèches sombres. Pas foutue de baisser les yeux devant le commandante. Devant quiconque. Elle aurait p'têtre dû apprendre à le faire, quand la madre le lui ordonnait. Sans doute que ça lui aurait évité bien des pétrins. Mais même devant Joaquin, même si elle le respecte - et qu'est-ce-qu'elle peut le respecter, réellement - elle n'en démord pas, à le regarder droit dans les yeux, comme si elle ne voyait pas le problème. Elle l'a bien compris, pourtant, qu'il a un truc à lui reprocher. Ne se doute pourtant pas de quoi il en retourne, parce qu'il ne fait pas dans l'explicite. D'habitude, il le lui demande clairement, quand il veut quelque chose. Et là, ces détours qu'il emprunte, ça insinue une bonne dose d'appréhension derrière ces airs assurés qu'elle se donne. Elle ne sait pas ce qu'il songe savoir, mais elle tâche de garder la tête haute, l'air détaché. C'est sûrement un peu compliqué, face à lui. Pas juste parce qu'elle est supposée lui répondre honnêtement. Plutôt parce qu'elle l'apprécie suffisamment pour ne pas considérer la franchise comme un simple devoir, de sicaria à commandante. Plus maintenant, après des mois à se sentir si privilégiée, et à bien le lui rendre, à force de succès. Elle le lui a bien rendu, no ? Le doute s'immisce alors que de quelques mots, Joaquin fait encore grimper la tension qui immobilise la Miralles sur son siège.

Et ça la percute, fait tourner le sang dans ses veines à en affoler son coeur. L'interrogatoire s'amorce, loin du rapport habituel. Et il relance l'offensive, une deuxième fois. Ne lui laisse pas le temps de réfléchir. Où. Comment. Autant de mots qui attisent la crispation qui tétanise sa nuque. Elle a des tas de mots qui se brusquent à ses lèvres, qu'elle garde closes. Première fois de sa vie que Selda apprend à la boucler, quand il le faut. Car tout sonne comme une défense. Comme si elle avait réellement fait quelque chose de mal. Et ce n'est pas le cas. Elle n'a pas à s'excuser de quoique ce soit. C'est ce que son attitude s'échine à hurler, noyant l'angoisse derrière ces airs qu'elle sait si bien se donner. Il devient évident, pourtant, que le commandante a quelque chose à lui faire cracher. Et elle ne parvient à cerner ce qui sous-tend ces accusations déguisées en revendications. Parce que c'est impossible qu'il ait compris, de quelle manière elle agit. Elle en est presque certaine, au point d'essayer d'éluder la question. A se dire qu'il s'enquiert sûrement de sa discrétion. Et à trop feindre l'ignorance, elle en jouerait presque bien les vexées. Comme si j'pouvais pas me démerder seule. A trop enfouir la réalité, elle en viendrait presque à se convaincre elle-même, Selda. Alors, elle rétorque. « Mes méthodes t'intéressent ? L'essentiel c'est qu'le résultat soit là, no ? » Les mains se crispent légèrement sur les accoudoirs, quand elle poursuit, dents serrées. « J'ai jamais eu besoin de quiconque pour agir. » Et on le sait, qu'elle n'accepte de toute manière personne à ses côtés, en mission. Plus depuis qu'elle n'est plus obligée de se faire accompagner de Maciej, qu'elle agit comme elle l'entend. Exactement comme elle l'entend. Et elle ferait peut-être mieux de se taire. De faire profil bas. Mais y'a la hantise de toute une vie qui virevolte, se cogne entre ses poumons. Ne le laisse pas t'voir, ou tu s'ras plus jamais libre. Et ça lui glace l'échine. Même si c'est Joaquin. Même si elle lui fait confiance. Pourtant, elle tique. Le sang. La plaie. Pourquoi. Pourquoi est-ce-qu'il lui parle de ça. Comment ? Quand le corps n'a sûrement pas eu le loisir d'être étudié de près par qui que ce soit. « C'était une mission piège ? Un test ? Histoire de voir si j'remplis tous les critères pour être élue sicaria de l'année ? » Elle est perplexe, réellement, malgré le sarcasme qui pointe dans l'agacement. Elle répond mal au stress, Selda. Sans doute que ça se voit, là. « Y'a une chose dont je suis certaine, c'est que personne n'a pu me voir. » Ni la suivre. Ni venir rapporter ce genre de détails à Joaquin. Alors, qui ? Et y'a bien une idée qui la titille. Qui fait lentement pâlir ses traits hâlés. De ceux qui devinent de loin, comme elle. Elle ne peut pas. Elle n'a jamais pu, Selda. Pas même quand elle a failli le dire à son père, peu avant qu'il ne disparaisse. Et elle n'y arrivera sûrement jamais, à l'dire à quelqu'un, c'est l'impression qui lui colle aux tripes. Alors, c'est la supplique muette qui se découpe dans ses prunelles, là où l'assurance se disloque lentement. « Je m'en suis occupée toute seule. » Et le ton l'implore en sourdine, pendant qu'elle tourne en boucle, à court d'arguments, incapable de lui mentir, incapable de parler pour autant. M'force pas à le dire, si tu l'sais déjà. M'force pas à cette humiliation là, si tu comptes m'enchaîner. « Si le contraire t'a été rapporté, là c'est moi qui comprend pas. » Ultime tentative. Dernier espoir de sonder ce qu'il songe savoir, ou pas.


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ask no questions and you'll get no lies (joaquin) - Mer 19 Déc - 10:08


 no questions, no lies


- Mes méthodes t'intéressent ? L'essentiel c'est qu'le résultat soit là, no ?
Ses méthodes, il pensait les connaitre. Il ne faisait pas de doutes qu’elles étaient comme toutes les autres, comme celles que les sicarios de la Calavera apprennent avec le temps. Il n’avait pas à se poser la question.
- J'ai jamais eu besoin de quiconque pour agir.
Serait-ce de la fierté ou un besoin de se justifier ? Peut-être les deux. N’empêche qu’elle ne répond pas à la question. Et l’agacement grandit de plus en plus. Si les deux jouent à prendre des détours ça n’en finira pas.
Il ne dit rien, il attend, la fixe en espérant qu’elle crache le morceau. Qu’elle lui enlève le poids de l’appréhension qui est peut-être plus lourd qu’il ne le pensait.
- C'était une mission piège ? Un test ? Histoire de voir si j'remplis tous les critères pour être élue sicaria de l'année ?
Il a toujours trouvé ça curieux, l’utilisation de l’humour quand la situation ne l’exige pas. Jan fait ça aussi. Joaquin a toujours pris ça pour une manière de détourner l’attention, de faire baisser la tension et de gagner du temps.
-Y a une chose dont je suis certaine, c'est que personne n'a pu me voir.
Oui, même les prophètes sont aveugles. Il trouve ça particulièrement ironique.
- Je m'en suis occupée toute seule.
Encore ça. Elle arrive au bout de ses arguments.
- Si le contraire t'a été rapporté, là c'est moi qui comprends pas.
La mâchoire se crispe. Elle joue l’innocente et Joaquin en a marre. Ils savent tous les deux qu’il finira par avoir ce qu’il cherche, ils savent tous les deux qu’à reculer ainsi, Selda ne fait que lui confirmer qu’elle a quelque chose à lui dire, ou du moins, qu’elle lui cache un élément.
Il s’avance dans son siège, accoude ses bras à la tranche du bureau, reste silencieux quelques secondes en retenant les mots trop acerbes qui lui arrivent au bord des lèvres.
- Le problème est là. On ne m’a rien rapporté. Les prophètes n’ont rien vu sur ta mission.
Il se rend compte en prononçant les mots à haute voix qu’il a sans doute brisé une partie du contrat implicite sur lequel était basée leur confiance. Il l’a fait espionner, aurait ainsi pu révéler la particularité des contrats de Selda. Il aurait pu mettre en danger son poste.
Il a agi par arrogance, en ne supportant pas l’idée de ne pas savoir. Ça aussi ça l’énerve.
- Ils n’ont rien vu , qu’il répète comme s’il n’avait rien à se reprocher, et tu n’es pas capable de me dire comment tu as fait.
Les mots deviennent de plus en plus froids, rapides, le ton monte légèrement.
- Alors je finis par me poser des questions. Tu n’es pas une réincarnée, tu agis seule, tu es plus douée que tous les sicarios mortels. Je n’aime pas beaucoup ma conclusion.
Ce sera la dernière fois qui le demandera.
- Comment tu as fait ?

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ask no questions and you'll get no lies (joaquin) - Lun 14 Jan - 20:21

joaquin & selda


ask
no
questions.

(and you'll get no lies)


Il s'avance et elle ne moufte pas. Subitement bien plus impressionnée que ses airs faussement détachés ne le laissent paraître. Cette fausse confiance qu'elle tâche de se donner, qui ne berne personne en réalité. Pas même elle. Elle le sent, qu'elle s'enfonce, qu'à trop tourner autour du pot par omission, elle va vraiment finir par lui mentir pour de bon. Commettrait-elle cet affront ? Là où Joaquin lui a toujours témoigné plus d'attention qu'son propre père. Elle s'en crispe davantage, pas seulement parce qu'elle a les jetons de ce qu'il dira, ensuite. Parce que le décevoir, ça n'a jamais été une option. Et qu'elle tangue sur le fil fragilisé de cette confiance qui s'est établie, insidieusement, entre eux. Pas l'genre à baisser la garde aisément, pourtant, l'un comme l'autre. Là qu'elle contemple d'autant plus l'étendue de ce qu'elle y perdra, à trop jouer comme ça. Fierté qui se disloque et bras qui se croisent. Langage corporel qu'elle ne contrôle pas, à se foutre dans une posture défensive malgré elle. Le commandante la déstabilise, et à force de la pousser, p'tetre bien qu'il lui fera cracher ce morceau si férocement gardé depuis des années. Et il le dit. Clairement. Couperet qui tombe et sectionne l'air effronté qui étire les sourcils comme deux arcs consternés, au-dessus des billes noires de la sicaria. Les prophètes. Lesquels, qu'elle a envie de cracher, traître n'ayant pas rechigné à trahir l'un de ses pairs. Là où la solitude est banalité pour quiconque naît oracle, ça se déchire pourtant derrière les côtes. Elle ne l'a pourtant jamais ressenti, ce foutu sentiment d'appartenance envers ces êtres trop faibles car trop convoités. Parce qu'elle est née forte, dure, difficile, casse-couilles, mais certainement pas faible. Elle vaut mieux qu'un morceau de viande que les mafias auraient le droit de s'arracher pour exploiter les prédictions. Elle ne s'résume pas à ça, la tueuse, et la panique bat les veines un peu plus fort. Elle n'a jamais côtoyé volontairement de prophètes, hormis Ezeckiel, lui qui a fini par lui faire payer son excès de zèle. Et d'puis le jugement qu'il lui a imposé, sûrement qu'elle méprise un peu plus encore cette espèce qui est la sienne. Pourtant, que l'un d'entre eux soit responsable de sa perte, ça blesse. Qu'elle le veuille ou non, y'a quelque chose de dérangeant dans ce coup bas qu'on lui fait.

Ou p'tetre que le pire, c'est de savoir que c'est lui qui y a eu recours. Lui qui s'est posé des questions. Qui est allé à la recherches de ces informations, grattant celles-ci à même les cervelles clairvoyantes. Bordel d'émotions qui malmène les nerfs, visage qui se ferme un peu plus à chaque mot qu'il prononce. Sûrement que la réponse qu'il attend est déjà tracée sur son faciès décomposé. Et malgré elle, elle a mal. Connerie que cette détresse qu'il trace à chaque fois que ses lèvres s'agitent, que les mots la heurtent de plein fouet. Pas une parole qui sort, pourtant elle en a à dire, à se contenir, à tâcher de conserver ce respect qui lui est dû. Ce respect qu'elle éprouve, de toute évidence, sans que ce soit juste de convenance. Tensions qui gronde, atteint rapidement son apogée, à retenir son souffle, toujours prostrée, toujours à le fixer sans baisser les yeux. Débit de parole de Costilla qui s'accélère et fout en l'air deux décennies à fermer sa gueule. « J'vois des choses que les autres voient pas, comme si t'avais besoin que j'le dise, t'es satisfait ? » Elle en a les lèvres qui tremblent de cette colère qui monte, explose, à la redresser brutalement, mains qui se plaquent sur le bureau quand elle se penche vers lui. « Qu'est-ce-que ça peut t'foutre, sérieux ?! » Plus de contrôle. Sûrement que ça ferait souffler Maciej, de la voir sortir de ses gonds comme ça. Elle a beau avoir hérité d'une partie du sang-froid légendaire du paternel, y'a l'hémoglobine violente des femmes Miralles qui finit toujours par tout faire foirer. « Exactement pour éviter c'genre d'interrogatoire de mierda que j'ferme ma gueule là-dessus. » Tout un monde qui s'écroule. Certitudes fragilement bâties depuis l'enfance, en sécurité tant que la particularité demeurerait invisible. « J'suis comme ces saloperies que t'es allé trouver pour garder un oeil sur ma gueule. » Plus fort qu'elle, faut qu'ça sorte, en autant de mots désoeuvrés. « Alors ? Tu t'sens mieux maintenant qu'tu sais ? Ouais, j'm'en sers, pour faire le taf que tu m'demandes, c'est tout c'que j'trouve de bien dans cette merde, devancer ceux qui voudraient nous doubler, tu vois. » Respiration erratique, elle n'arrive pas à s'arrêter, pas avant que... « Mais toi. » Une inspiration fébrile. « Toi j'vois pas pourquoi t'es allé m'coller des espions au cul. »


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