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Consolation d'une jeunesse éprouvée~

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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Mar 24 Juil - 11:24


Hasnna & Torben
« Consolation d'une jeunesse éprouvée »

Carl l'avait invité, elle et tout un tas d'autres personnes, à le rejoindre chez lui, pour une petite fête intimiste. Hasnna savait pertinemment que intimiste pour lui, n'avait rien à voir avec la définition initiale du mot. Mais elle le connaissait et ça lui allait. Au contraire, elle croiserait surement des personnes de la fac et passerait une bonne soirée.

La jeune fille n'était pas très soucieuse des détails. Ce qui l'animait c'était l'environnement, tout ce qu'il y avait autour : l'aura d'un lieu, le charme d'une personne, la beauté d'une voix ou d'une posture, le son pur, mais prononcé d'une cloche au loin. Autant de beautés dont elle aimait profiter chaque jour. C'était d'ailleurs une source d'inspiration perpétuelle, lui donnant une réplique parfaite qu'elle pouvait appliquer tant par l'écriture de nouvelles ou de poèmes, que par la confection d'esquisses ou de peintures. Elle n'était pas une très grande artiste, mais ça lui permettait d'évacuer cette imagination folle qu'elle avait. Cela faisait donc d'elle quelqu'un d'observateur et sensible.

Affublée d'un maquillage simple, assez naturel, d'un pantacourt en jean près du corps et d'un débardeur un peu lâche, elle se contenta d'enfiler des baskets classiques avant de partir pour la fameuse soirée, dans les quartiers huppés. La ville qu'elle traversa était en effervescence, comme à son habitude, prête à lui exploser au visage. Tout style de corps et de vêtements s'entremêlaient et, étrangement, ce soir, elle y était hermétique. Hasnna avait lâché ses longs cheveux frisés, dégageant simplement son visage à coup de petits gestes méticuleux.

« J'aurais dû prendre un café avant de partir... » Les transports en commun, bondés en ce début de nuit, l’étouffaient. Elle voulait sortir de là. Son corps la tiraillait, elle le savait, mais elle ne l'écoutait pas. Non...
Hasnna arrivait à canaliser ses émotions et s'employait à en maîtriser une particulièrement. Celle qui était la plus nocive et qui pouvait, si elle ne faisait pas attention, lui pourrir la vie.
En attendant son second bus, elle regarda les gens autour. Sa langue passa sur sa lèvre inférieure, devenant subitement sèche, alors que ses yeux scrutaient un type un peu plus loin. Beaucoup de choses chez lui intéressaient la petite, dont la tête regorgea soudainement d'images malaisantes. Malaisantes pour les autres, non pour elle « Oh, pardon... » Quelqu'un venait de la bousculer, la faisant sortir de ses pensées. Il s'excusa et partit rapidement. Le temps qu'elle tourne la tête vers l'inconnu au bout du quai, celui-ci avait disparu. Un soupir s'échappa de sa bouche, et elle grimpa dans le véhicule.
~
La maison de Carl était vraiment imposante et l'intérieur plein de charme. Hasnna aimait bien le luxe, mais elle trouvait ce genre de demeure un peu trop aseptisée, impersonnelle, et ce malgré les quelques paquets de chips, ou les bouteilles de bière, sur les différentes tables. Les baies vitrées étaient ouvertes et donnaient sur l'extérieur où il faisait bon. Il y avait de la musique dans le jardin, mais pas dedans. Idem les deux tiers des invités étaient sur la pelouse en train de rire et discuter.

Lorsqu'elle croisa Carl, celui-ci l'embrassa chaleureusement avant de la traîner dehors, lui présentant alors quelques personnes. Elle prit le temps de discuter, s'intégrer, et rire doucement avec certains. Ses yeux curieux observèrent alors le jardin et l'intérieur, essayant de reconnaître d'autres personnes. Il n'y avait rien, que des inconnus et pas forcément des gens de la fac. Prétextant une envie de boire, elle quitta le petit groupe et entreprit un tour, très rapide, de la demeure, sans forcément aller trop loin.

Elle passa un moment à scruter les environs, son visage dans le verre rouge, comme pour être discrète, mais cela faisait tout le contraire. Pourtant elle aperçut une silhouette qui attira immédiatement son regard. Laissant son verre sur le buffet, elle entreprit de la suivre. L'image se superposa immédiatement à un inconnu qu'elle avait croisé deux ou trois fois, elle ne se rappelait pas exactement. Ce qui l'avait marqué était son physique, son attitude, sa façon de regarder les autres... Elle l'avait observé peu, mais tout ce qu'elle avait vu chez lui, lui avait plu. À tel point qu'elle se souvint même de son visage...

Hasnna l'imaginait comme quelqu'un de discret et pas vraiment à sa place dans ce genre de foule, pourtant il était là. Elle pénétra donc dans le salon ouvert qui, actuellement, était vide d'autres invités. La jeune fille dégagea son visage de ses mèches folles, souhaitant à son tour marquer l'esprit de cet homme s'il s'avérait intéressant.

« Hey, salut ! Je t'ai jamais vu à la fac, t'es nouveau ? Carl est sympa, mais je ne pensais pas que la fête aurait cette ambiance. »

Évidemment, elle lui souriait. Sa voix était douce, mais pleine d'énergie. Maintenant qu'elle était assez près de lui, elle pouvait l'observer sans crainte. Ses yeux verts en amande regardèrent tout. Elle le détaillait. Elle retint ses yeux, son nez, sa bouche, la forme de son visage, son cou, ses épaules et pour le moment, elle se stoppa à son buste. Pourtant ce n'était pas vil ou dérangeant... C'est comme si elle s'en imprégnait, naturellement.

« Désolée, je ne suis pas très polie. Je m'appelle Hasnna, je suis en Art ! »

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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Mer 25 Juil - 16:05

Invitation un peu étonnante, mais qui me faisait changer d’air. L’endroit était un peu éloigné, mais je craignais de rentrer un peu tard. Le fils d’un contrat m’avait proposé de vider quelques bières. On aurait pu croire que je ne m’étais pas fait prier, mais en vérité j’avais pas mal hésité. Déjà, parce que même si le contrat était fini je n’avais plus forcément à côtoyer les gens de cette famille, même si le courant était bien passé. Ensuite, parce qu’une fête organisé par un jeune, il y aurait forcément d’autres gens. Et je savais très bien comment j’avais vécu ma propre jeunesse. L’armée m’avait donné un cadre, une structure dans laquelle exercer pleinement et sereinement mes capacités avant d’aller m’exprimer plus librement de par le monde. Je finis par me décider un peu au dernier moment. Comment on s’habille de nos jours pour une fête de jeunes ? Mes dernières vraies soirées remontaient à l’année passée. Et j’étais déjà « vieux » au sein de mon unité, à presque 35 ans à l’époque contre à peine 25 pour la majorité des engagés. On s’habillait à la cool mais avec une certaine rigueur militaire ; nos t-shirts d’entraînement ou nos chemises de service. Ce genre de choses. Là, j’optais pour de simples habits de ville. Je quittais donc la chambre de mon motel la clope au bec, T-shirt blanc tout simple, jean, godasses de marche et blouson de cuir sur les épaules. Je fumais tranquillement ma tige le temps d’y aller. Je prenais mon vieux tacot pour le trajet, car je ne savais pas jusque quelle heure j’y serais. Autant prévoir de rentrer par mes propres moyens.


Je ne suis pas surpris de ne pas être le premier arrivé, la baraque a l’air immense et Carl a visiblement rameuté du monde. Je le sais majeur depuis un moment, donc j’ai ramené une bouteille de whisky pour le remercier de son invitation, un vieux kentucky de douze ans d’âge. Emballé dans du papier kraft, comme les américains le faisaient souvent dans les petites échoppes. J’hésite quand même avant de sortir de ma caisse. La musique n’est pas trop forte, et le bruit des conversations est assez élevé. Il y a du monde, là dedans. Connaissant Carl même si ce n’était que récent, j’imaginais qu’il devait y avoir pas mal d’étudiants. Et leur lot d’émotions, de sentiments. Serais-je vraiment à ma place dans cette foule de jeunes individus en soif d’existence ? Je ne savais pas trop. Je me refumais une clope, le temps de me décider. Je fumais beaucoup trop depuis que j’avais quitté l’armée, mais ça faisait diversion et me faisait penser un peu à autre chose.


Je finis par entrer. Carl me salue de loin d’un signe de la main, il dit qu’il est content de me voir. Je m’excuse en me faufilant entre les gens, dont beaucoup sont effectivement beaucoup plus jeunes que moi, mais pas tous. Je pose ma bouteille sur le comptoir où l’alcool s’agglutine, et m’apprêtais à enlever mon manteau quand je me disais, finalement… Je propose aux jeunes alentours de prendre un godet et je remplis les gobelets du whisky bien tourbé. On trinque à Carl. Je sirote mon verre. J’encaisse la vague d’émotions alentours. Beaucoup de joie. Un peu de ressentiment, d’envie. Un ou deux désirs charnels assez puissants. Je me perds doucement dans mon verre, après avoir discuté avec un jeunot qui disait vouloir s’engager dans l’armée et me demandait de parler de mon expérience… Je ne lui servais que quelques lieux communs. Quelque chose que je reconnaissais, un sentiment très vague, se rapprocha alors.


Je tournais le regard vers l’autre côté de la pièce, alors que beaucoup de gens sortaient pour profiter de leur verre avec les derniers rayons de soleil. Je fronçais les sourcils, le divin submergeant mes sens. Ca et de la curiosité. Un rien de désir, aussi. Difficile à savoir, sur ce dernier point. L’intérêt social se manifestait de tant de façons différentes… Et la brunette replaça ses cheveux comme pour souligner ses traits. Brune, le teint mat. Elle me dit quelque chose. Ce visage aperçu dans le bus, non ? L’intérêt m’enflamme, cette fille m’interpellait, et le hasard la met sur ma route.


Elle me demande si je suis à la fac. Et me perd un peu sur la suite.



| La fac ? Non, je ne suis pas en études. Je suis canadien. J’ai bossé pour le père de Carl, c’est comme ça qu’on s’est connu. Je suis un peu trop vieux je crois pour aller user le fond de mes pantalons sur les bancs d’un amphi... Et un peu trop bête aussi. |


Je lui lançais un regard empli d’humour et de taquinerie à la jeune femme. Je note l’intérêt qui passe dans son regard et la jauge à mon tour, sans discrétion. Hasnna en art, donc. Je ne savais pas trop quoi en penser. Les études étaient pour moi un mystère et l’art sans doute plus encore.


| Torben, je bosse dans la sécurité privée. Tu voulais dire quoi pour l’ambiance ? |


Je me ressers un godet de whisky et propose d’un geste de servir la jeune femme.


| Je n’y connais rien du tout en Arts, je dois bien l’avouer. Tu vises quoi plus tard ? |
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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Jeu 26 Juil - 14:17


Hasnna & Torben
« Consolation d'une jeunesse éprouvée »

Hasnna baissa les yeux en souriant. Elle ne pensait pas qu'il lui parlerait immédiatement. Acceptant sa proposition quant au verre de whisky, elle se contenta d'y tremper les lèvres, observant la bouche du blond sous ses longs cils noirs. Ses orbes émeraude arrivaient à faire encore l'aller-retour entre lui, ses yeux, ses traits, et d'autres parties du décor. Comme un désir de ne pas paraître trop insistante. Susciter la curiosité sans se donner. Pourtant, elle ne souhaitait pas particulièrement se faire calculatrice, au contraire. Il avait l'air méfiant, ou peut être juste victime d'un passé trop lourd aux expériences rudes, pour lui porter une confiance immédiate.

C'était un homme, elle se doutait que la fac devait être un lointain souvenir, mais il arrivait parfois que certains y retournent pour des formations accélérées.

« Quand tu en vois certains... L'intelligence n'est pas un critère d'entrée. Mais tu sais, la fac à ses avantages. »

Sa débauche par exemple, mais elle tût ce détail. La vie adulte concassait les gens dans une vie moulée, raide. Hasnna répudiait cet avenir. Elle n'en voulait pas.

« Mais je comprends. »

Hasnna releva son regard, lui révélant un sourire à la fois malicieux et mignon. Y avait un truc avec lui. Elle l'avait déjà vu, elle s'en rappelait, elle savait maintenant pourquoi. Pas mal de choses bougeaient en elle. Pour le moment, elle était bien assez sobre pour se contenir, se canaliser et faire en sorte que son propre désir ne l'étouffe. Elle refoulait des pulsions qui se faisaient entendre seulement dans le lointain. Basculant d'une hanche à l'autre, elle émit un petit rire avant de boire une gorgée de la liqueur ambrée. C'était puissant et ça lui brûla la gorge, mais elle n'en fit rien, si ce n'est qu'exhaler le parfum chargé.

« Je pensais que ce serait plus hum... Cosy. Tu sais, intimiste. Enfin, plus y a du monde, plus je pourrai m'éclipser sans que l'on me remarque. »

Seule ou a deux. Mais encore une fois, elle ne dit rien, rejetant une mèche qui commençait à revenir devant ses yeux.

« Ah ouais, il m'avait raconté que son père bougeait pas mal en ce moment et qu'il avait eu besoin d'une protection. J'aime bien les gardes du corps insoupçonné. Un cuir la journée et quand vient la nuit, ils mettent leur super costume. »

Hasnna éclata de rire. Un son pur, cristallin et pourtant sincère. Imaginer ce type en super-vigile lui donnait une image sympa qu'elle n'hésita pas à partager. Elle aimait ce qu'il était en train de se passer.
Finissant son verre, avec une certaine peine quand même, elle se rapprocha à peine de lui pour poser le contenant sur le guéridon derrière. Son débardeur ne cacha pas grand-chose dans le mouvement, malgré un sous-vêtement valeureux qui ne bougea pas.

« J'aimerais être artiste. Mais je ne pourrai jamais en vivre. Alors je vise plutôt un métier au musée en tant que restauratrice d’œuvres d'art. Mais je ne me leurre pas : les temps sont durs. Si j'ai de la chance je serai guide quelque part, sinon professeur à la fac. Je verrai. J'aimerais vivre quelque chose de fort tu vois, ne pas... Gratter mes fonds de tiroir pour profiter de ma vie. Pour le moment j'étudie, mais, en réalité, je verrai plus tard. Et toi, t'as envie de quoi ? »

Torben.
Il y avait plus qu'une vie monotone anesthésiée au whisky.
Il y avait plus que ce blouson de cuir sur cette peau virile.
Il y avait plus que ce simple désir qui lui mangeait le bassin.
Il y avait une passion qui commençait doucement à la consumer, à lui rappeler que les divins étaient là, parmi la population et que la créature qu'elle avait en face d'elle faisait écho dans tous les pores de sa peau.
Il y avait plus que ça.


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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Jeu 26 Juil - 16:53

Je m’amuse un peu de la situation ; je suis autant déplacé qu’un frelon au milieu d’une termitière. Je n’ai pas du tout pour habitude de me retrouver dans ce genre d’endroit et dans ce genre de circonstances. Et encore moi avec ce genre de compagnie. Sans fuir la compagnie féminine, mon pouvoir et ses lacunes m’avaient poussé à ne conserver que des relations sur lesquelles j’avais du contrôle. En clair, comprenez que je n’avais pas grand-chose contre la prostitution, c’était plus simple à gérer. Pas de sentiments, pas d’attachement, et rarement d’émotions purement négatives. User de mon pouvoir au moment du choix me permettait déjà d’éviter les blasées, ou celles qui vivraient l’entrevue comme un calvaire pour une raison ou une autre. Bref. Tout ça pour dire que côtoyer les femmes, je savais faire. Mais le plus souvent je restais finalement à distance, par peur de m’impliquer et de finir par sentir comme autrefois la lassitude, le désintérêt, ou pire encore. La jeune femme qui m’aborde n’a pas l’air farouche ; je la sens curieuse, aventureuse… Et le désir enfle en elle ; je sens qu’elle nourrit quelque attirance pour moi. Pas prête à se pâmer comme une adolescente, mais pas indifférente pour autant. Ca me fait du bien, de ressentir ça. J’ai un peu moins l’impression d’être un vieux connard qui agace ou effraie, alors que dans mon taf, j’avais pris l’habitude d’être discret et d’intervenir uniquement sur des problèmes.


Je souris quand elle me parle des avantages, comprenant très bien où elle voulait en venir.



| Heureusement que je n’y suis pas allé, alors. Je me serais perdu sans réussir à rien en sortir de potable. |


Ca, c’était clair. La vingtaine m’avait apporté beaucoup d’aplomb… Mais avant ça j’étais timide, réservé, malmené par ces vagues d’émotions qui se brisaient sur les barrières fragiles de ma conscience. Depuis, je m’étais considérablement endurci, mais les choses pouvaient quand même parfois rester terriblement compliquées. Et puis, il y avait parfois de bons côtés, de bonnes surprises. Comme ce soir, avec cette fille chez qui je sens un intérêt croissant, et une sensualité qui s’éveille. Je me penche en avant, comme pour lui confier un secret.


| Pour tout te dire, Hasnna, je pensais que j’étais invité pour boire quelques bières avec deux-trois potes de Carl. Mais on va dire que de mon côté, c’est plutôt une bonne surprise, pour l’instant. |


Regard de connivence, avant de porter mon verre à mes lèvres sans relâcher le contact. Je souris, fendant mon visage et ma moustache d’un air amusé à sa répartie suivante.


| Crois-moi petite, tu ne veux pas me voir enfiler des collants de super-héros. |


Je plaisantais sur l’image que je lui mettais volontairement en tête, tandis que je savourais son rire. C’était une rencontre tellement plus décontractée que celles dont j’avais l’habitude. La jeune femme apprécie l’échange. C’est aussi mon cas. Elle devait avoir quoi, dix ou quinze ans de moins que moi ? Mais c’était rafraîchissant. Aucun a priori de sa part. Je me demandais si elle avait déjà conscience de qui elle était... Et quelles étaient ses capacités. En tout cas, elle ne semblait pas dangereuse de prime abord et elle ne nourrissait pas de mauvaises intentions à mon encontre, donc pour l’instant, je ne ressentais aucun besoin de relever la garde. Je l’écoute attentivement en finissant mon verre et en nous resservant, quand elle m’explique son plan de carrière. Elle disait ne pas trop savoir quoi faire de sa vie, mais il était clair qu’elle en était quand même déjà plus avancée que moi sur ses réflexions. Finalement, je ne me contentais que de louvoyer entre les circonstances et opportunités que je rencontrais.


| Artiste, ça veut dire que tu as déjà ta passion, du coup ? Laisse-moi deviner… |


je la détaille du regard. Prends doucement une de ses mains dans les miennes, plus larges, plus dures, calleuses. Elle me fait l’effet d’avoir une peau douce et chaude, et je les regarde. Les touche, cherche des cals. Et admire un peu plus sérieusement sa silhouette.


| Je dirais peinture ou dessin ? La sculpture, ça abîme les mains. |


J’avais déjà vu ça à l’étranger, en Afghanistan surtout. Les vieux qui travaillaient la pierre ou l’argile avaient toujours des mains dans de sales états, et les jeunes qui les aidaient les avaient toutes autant abîmées. J’entrechoquais doucement mon deuxième gobelet contre le sien, répondant à la perche qu’elle me tend alors que je sens la flammèche d’un désir ténu s’enflammer de plus belle, alors que ce foyer ardent trouve un écho certain en moi quand elle me place doucement, sensuellement sous le nez, la naissance de sa poitrine dans un geste que j’interprète d’expérience comme parfaitement délibéré.


| Moi ? J’ai aussi envie de vivre des trucs forts. Je suis conditionné à ça depuis longtemps. Je suis un de ces accros au danger… J’ai été militaire pendant près de quinze ans, dans la Légion Etrangère. J’avais envie de m’aguérrir au monde. Et je n’ai pas été déçu. Et même en quittant l’armée, j’ai toujours besoin de ressentir ce français. Et ce sentiment d’utilité réelle, concrète, que l’on ressent quand on a tiré quelqu’un d’un mauvais pas. Je ne vis que pour ça, finalement. |


Je me penche vers elle à nouveau. Ton de la confidence, yeux dans les yeux.


| Toi aussi tu le sens, n’est-ce pas ? |


L’aura. Le pouvoir. Le désir.
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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Ven 27 Juil - 14:00


Hasnna & Torben
« Consolation d'une jeunesse éprouvée »

Elle se délectait. Ses yeux verts perçaient l'ex-militaire, comme à la recherche de quelque chose bien précis. Hasnna apprécia chaque sourire de l'homme, se contentant de le lui rendre gentiment.

« Tu sais, on s'en fout des bacs plus huit à la Carl. Tu as l'expérience de la vie, ça prévaut. Les hommes connectés aux réalités de la vie ont bien plus de charme que les autres. »

Et c'était vrai. Ceux qui avaient vécu la guerre ou similaire, étaient beaucoup plus armés que les fils à papa devenus docteur par destin que par réelle envie. Ils en apprenaient plus en quelques mois sur le champ de bataille que certains en plusieurs années. Si elle le connaissait un peu plus, elle aurait dépeint de ses mains chaque trait de son visage, mais elle se retint, parfois pudique.

Lorsqu'il se pencha vers elle, elle se tétanisa. Il était si près qu'elle pouvait sentir son souffle sur elle, son odeur musquée l'envelopper et ses yeux sonder le fond de son âme. Pour autant, elle ne lâcha pas ce regard azur. Lorsqu'il se décala en enchaînant sur les superhéros, elle s'aperçut qu'elle s'était arrêtée de respirer. Il l'avait surprise. En bien.
Son cœur s'accéléra rapidement, avant de se sentir à nouveau porter par un sentiment grisant et agréable. Ne répondant rien ne serait-ce qu'un sourire malicieux elle porta son index à sa bouche, caressant sa lèvre inférieure.

« Je te crois. Le costume met rarement en valeur. »

Une bonne surprise.
Elle se répéta cette phrase qui avait roulé sur sa langue, accompagnée de sa voix rauque et mélodieuse. Si elle s'était écoutée, elle aurait frémi. Les émotions qu'il remuait en elle étaient nouvelles, originales et en aucun cas désagréables. Elle aimait les sentir glisser dans son corps pour venir mourir dans son bassin, augmentant la chaleur qu'elle y ressentait.
Torben avait de l'expérience autant par son passé que, certainement, avec les femmes. Elle le sentait et, pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de croire dans un coin de sa tête : pourquoi pas elle ?

Il la sortit de ses pensées en parlant de son Art et de tout ce qu'elle étudiait. Ce qui la sauva de justesse. Mais a peine put-elle ouvrir la bouche qu'une de ses mains se trouva dans celles de l'homme. Hasnna se laissa faire, ne quittant le visage du garde du corps du regard. Elle ressentait chaque caresse comme un éclair sur son corps. Quelque chose se passait, elle en était maintenant sûre.
L'artiste s'imprégna de chacun de ses gestes avant de le voir l'observer dans son ensemble. Elle aurait du mieux s'habiller, c'était maintenant une certitude m'enfin... trop tard.
L'atmosphère s'était alourdie pour devenir plus intimiste, suave et lourde. Hasnna commençait à brûler et elle ne désirait pas perdre pied maintenant. Elle refusait de passer pour une fille facile, quelqu'un qui était docile et relativement sans challenge. Un vrai conflit commença en elle et elle l'ignora, se concentrant sur le plus âgé en face d'elle.

« J... J'aime la sculpture. J'admire les aveugles qui s'imprègnent de ce qu'ils touchent pour le reproduire. C'est... Fascinant. J'ai plus de facilité en dessin, alors je le pratique un peu moins... »

Elle était légèrement déstabilisée. Il lui fallut se concentrer pour lui répondre correctement et comprendre de quoi ils discutaient.
Hasnna comprit alors qu'elle avait à faire à quelqu'un qui voulait vivre. Vivre autant qu'elle, avec une passion qui le consumait également, à un niveau différent. Elle se mit à boire ses paroles, relevant la tête pour le regarder dans les yeux pendant qu'il parlait. Quelque chose de profond l'animait et elle aimait ce qu'elle voyait. Lorsqu'il se pencha vers elle, elle tint bon.

« Oui. »

Aplomb presque désinvolte. Mais la petite se reconnaissait dans quelques-unes de ses paroles.

« Je suis venu ici pour chercher ça. Ma place, mon rôle et apprendre à vivre passionnément pour le futur. Je n'ai confronté le danger que l'année dernière et je crois que ça ne m'a pas suffi. Je mourrai un jour des mains d'un autre, je sais que ma vie finira comme ça, mais, en attendant, je vis. Comme toi. Et alors je te demanderai : qu'est-ce qui t’a poussé à venir à Arcadia ? »

Hasnna toucha un pan de cuir du manteau de Torben, faisant mine de faire valser une poussière dérangeante. Elle ne s'en était pas aperçue immédiatement, mais l'un était dorénavant bien proche de l'autre. La petite baissa les yeux sur les lèvres de Torben, son cou et, à nouveau, s'arrêta au buste avant de revenir.
Son corps était tellement chaud qu'elle sentait tous ses organes fondre un par un. Elle adorait cette sensation, car elle savait, très souvent, que c'était synonyme de quelque chose de plus grand qui ne tarderait pas à venir. Pourtant, elle n'était pas idiote. Ce n'était pas parce qu'elle ressentait certaines choses qu'il en était de même pour l'homme, au contraire. Ceux ayant éprouvé la vie n'étaient plus aussi accessibles qu'au début. Alors elle attendit. Elle attendit qu'il transforme ce brasier en douche froide. Non pas qu'elle n'avait pas confiance en elle, mais parfois elle faisait un peu trop preuve de réalisme au point d'en être pessimiste.

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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Sam 28 Juil - 23:22

Je sais que quelque chose nous relie tous, divinités de renom ou presque inconnues. Des puissants comme ma patronne aux dieux tels que moi, oublié dans les limbes de l’Histoire, jadis massacré par un panthéon plus grand, plus soudé, plus uni. J’étais dans l’ignorance totale de ce que j’avais fait, de ce que Toutatis avait vécu, au fil des âges. Je ne me rappelais pas, mais j’escomptais bien l’apprendre un jour. Qu’importe. La jeune femme en face de moi en est une. Elle ne paie pas de mine, pourtant. Belle, c’est sûr. Sensuelle. Un rien de passion dans le regard, qui la pousse encore un peu plus à retenir mon attention. Mais elle n’irradie pas de puissance comme ma Reine s’était imposée dans mon espace et dans mon âme quand je l’avais rencontrée. Elle est différente. Elle est encore jeune. A son âge, je pensais juste que j’étais à moitié fou, que j’avais quelque chose de déréglé dans ma tête. J’avais fini par accepter qui j’étais, et ce que je devais faire. Elle me flatte sur l’expérience de la vie. Ce n’était pas faux, mais c’était un raccourcis un peu rapide. J’ai envie de m’en griller une, là. Même si je sens son intérêt qui me réchauffe, je me rends bien compte que je n’ai pas vraiment à être fier de ce que j’avais fait.


| L’expérience d’une certaine vie, sans doute. Je sais à quel point elle est dangereuse, facile. Et comment elle peut se vicier à toute vitesse. Je suis content d’avoir laissé ça derrière moi, même si la vie à Arcadia, c’est parfois assez proche d’un champ de bataille |


Je n’avais pas envie de renouer avec ce passé violent et avec la boucherie froide et professionnelle. Tuer des gens c’était facile. Les leçons motivationnelles étaient importantes, mais n’avaient que peu d’intérêt quand on avait déjà des prédispositions à la violence. Je la sens chanceler quand je plonge mon regard dans le sien. Je sens le désir croître. Je me méfie, quelque part. Les choses n’ont jamais été aussi « faciles », aussi « rapides ». Je me demande ce qui découle de mon « charisme » ou de mes traits d’humour, et ce qui ressort de son caractère et de ses pouvoirs. Dans une ville aussi pourrie par le crime et par le vice, tout est possible. Et je ne veux pas me sentir flatté outre mesure. N’empêche que je ne peux pas m’empêcher de faire une blague stupide.


| Et puis si je m’amusais à mettre un slip par-dessus les collants, j’arriverais jamais à aller pisser tout ce whisky dans les temps. |


Je n’avais pas peur de l’humour bas du front, en dessous de la ceinture. J’étais un homme aux goûts simples et c’était tout ce qui comptait. Je sens son désir qui enfle. Sourdement. Comme une lame de fond. Un feu de forêt. Impossible à arrêter. Qui pouvait s’arrêter ou faiblir, mais ce n’était que temporaire. La moindre flammèche suffit à tout relancer, et j’ai l’impression que je pourrais pousser mon avantage. Sans doute le fait d’être un Dieu, elle ne semble pas plus expérimentée que cela dans le domaine. Je me laissais submerger par son désir qui s’enflammer et qui la fait balbutier, à moins que ce soit l’hésitation ? Je n’en savais rien. Je n’avais jamais été insensible à l’art, même sans avoir jamais rien connu dans ce domaine en dehors du cinéma. Le dessin… Certains des soldats de mon peloton griffonnaient avec du fusain. C’était parfois positif. Parfois atroce. Mais dans tous les cas, c’était sûr que ça les aidait. Alors je laissais faire tant que je n’arrivais pas à détecter de conséquence négative pour l’unité. Un rien mélancolique, un peu plongé dans mes souvenirs avec l’armée française, je répondais alors, relevant les yeux sur elle.


| Qui sait, si un jour tu as besoin d’un sujet pour dessiner, je pourrais t’aider peut-être. Je connais bien le cœur et l’âme de l’Homme. Je pourrais te décrire ce que j’ai vu et vécu ? Il paraît que ça aide à faire la part des choses. |


Elle me confirme, plus décidée, qu’elle sentait aussi mon pouvoir. Mais ne s’appesantit pas dessus. Elle semble regretter, la petite Hasnna, que le danger ne l’ai pas menacée un peu plus avant. Je portais un regard plus sérieux, et mon sourire se fit plus crispé. Je sentais cette appétence et cette peur du risque, chez elle. Ce qu’elle y trouvait d’excitant. Etais-je pour elle un moyen de se tester, de se découvrir ? Je n’en savais rien. Je n’étais pas certain de vouloir savoir ; les choses avaient toujours tellement mal fini. Mais elle, elle en avait vraiment envie, je le sentais bien.


| Tu ne devrais pas appeler le danger de tes vœux, Hasnna. On le souhaite toujours jusqu’à ce que la merde dans laquelle on s’est fourrée nous submerge pour de bon. Moi ce qui m’a fait venir… Je ne saurais pas trop te dire. Je le sentais que je devais venir. Et j’avais besoin d’un boulot en quittant la légion. Arcadia c’est une ville qui bouge. |


Même si j’approchais lentement mais sûrement de la quarantaine, j’avais l’impression de découvrir des choses tous les jours dans cet endroit infernal.


| Tu disais avoir goûté au danger ? Est-ce que c’est dû à… Ce que tu es ? |


Difficile de pas avoir l’air d’un gland au beau milieu d’une soirée d’humains.
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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Dim 29 Juil - 16:44


Hasnna & Torben
« Consolation d'une jeunesse éprouvée »

Hasnna se sentait stupide. Une bile légèrement amère caressa sa langue avant d'être ravalée, comme ses espoirs.

« Chacun le voit comme il le souhaite. »

Elle lui servie un sourire poli, qui mit fin au débat. Hasnna avait pensé lui faire un compliment. Du moins, pour elle, c'en était un. Mais visiblement elle s'était fourvoyée et se retrouvait dans une situation qui la mit mal à l'aise. Elle ne détestait pas Arcadia, au contraire, ce fut son arrivée ici qui la sortit de sa détresse d'adolescente. Elle s'ouvrit et chaque jour était une tentative d'épanouissement supplémentaire. Elle rencontra une mère aimante et se construisit un cercle d'amis restreint mais fréquentables. Ca suffisait à son équilibre précaire.
L'humour permis à la belle égyptienne de se détendre. Le moment de flottement qu'il y avait eu s'estompa avec un petit rire quand elle s'imagina à nouveau cet homme en accoutrement stupide. Son imagination était fertile et il ne lui fallait pas grand chose pour la cultiver.

« C'est bien connu que les super-héros n'ont pas les mêmes besoins que des mortels comme nous. »

Le sujet sur l'art revint rapidement et elle s'étonna des mots de l'ancien militaire.

« Ah ? Vraiment ? Ce serait avec plaisir. J'ai eu peu l'occasion de m'exercer sur des œuvres vivantes... »

Oeuvres était sortit tout seul. Hasnna trouvait Torben vraiment charmant et sculpté. Elle avait noué contact dans un ou même plusieurs buts et s'était laissé porté par la conversation. L'idée de le voir dans certaines positions lascives plus ou moins vêtu, la combla et la surprit. Il l'avait dit lui même : il ne connaissait rien à l'Art. Alors il ne devait pas savoir ce qui était intéressant de dessiner, de reproduire et de calquer.

« Arcadia est une super ville. J'y trouve ce que je cherche et je sens que je n'en suis pas arrivée au bout. Le danger a quelque chose d'excitant au début, de plus lassant au milieu et de carrément chiant sur la fin. Disons que je suis d'accord avec toi : lorsqu'on y est dedans, il est dur de s'en sortir. En réalité, tu me fais penser que pour ça, je dois chercher au mauvais endroit. Il faudra que je réfléchisse plus sérieusement à ce qui m'anime dans le terme danger. »

Les deux gens se rapprochaient et s'éloignaient, sans pour autant se toucher. Hasnna posa son verre à moitié vide sur le guéridon à côté de Torben et haussa les épaules.

« J... »
« Hasnna ! »
« Hum ? »

La jeune fille tourna la tête vers la voix. C'était Carl qui entra dans le salon alors que dehors, la fête battait son plein. Sans s'en apercevoir, dans leur bulle à eux, ils avaient raté l'arrivée d'une vingtaine de personnes et d'un son de chaîne hi-fi plus fort. A l'intérieur des murs, c'était des bruits étouffés.
Se reconnectant à cette réalité, tous les sentiments et toute chaleur partit de ce corps à la peau couleur miel, pour difficilement s'intéresser au nouvel arrivant.

« Désolé, je te la kidnappe quelques secondes. »

Carl attrapa Hasnna par le bras, l'incitant à s'écarter de quelques mètres de Torben. Elle regarda le blond vider son verre de whisky, avant de reporter son attention sur son ami. Était-il au courant que son partenaire était susceptible d'entendre quand même ?

« Tu vois toujours Sergueï ? »

Hasnna paniqua. Son coeur fit un bond dans sa poitrine et elle se paralysa. La peur la saisit d'un coup, au point d'en serrer les dents à se blesser.

« Alors ? »

Elle secoua la tête.

« N... Non mais... Qui ta dit ça ? »
« Personne, si tu le vois plus laisse tomber. »
« C'est Newt... Quel connard... »
« Il m'a dit que t'avais besoin de thune, si tu veux bosser... »

Elle s'énerva, haussant le ton un peu.

« Ecoute Carl, Newt ne sait pas de quoi il parle. Je n'ai pas besoin d'argent et Sergueï est sortit de ma vie. T'auras pas de came et moi, je deviendrai pas plus riche. Et si c'est pour tourner dans tes films amateurs, merci mais je vaux mieux que ça. Autre chose ? »
« Ca va, t'énerve pas. C'est dommage. Bon, tu ferais mieux d'emmener Torben et de venir dehors, y a plus d'ambiance et plus d'alcool. »

Et il partit, laissant la jeune fille à ses émotions. Se rapprochant alors du blond, elle attrapa rapidement le verre qu'elle pensait ne jamais finir, et l'avala cul sec, manière à brûler l'intégralité de ce qui lui restait de dignité.

« Quel connard. Il mériterait que je me tire avec son laptop à trois mille balles et que je scarifie ses peluches de fils à papa. »

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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Dim 29 Juil - 19:31

Je sens la contrition de la jeune femme quand je la rabroue sans être sec, mais en restant ferme malgré tout. J’ai bien conscience que je ne peux pas lui laisser croire que l’armée ce n’est que de l’aventure, que tout est bien qui finit bien, et que je retire une expérience purement positive de ces seize années passées dans la Légion. D’un autre côté, elle essayait peut être simplement d’être gentille, de me flatter ? Dur à savoir. Elle était tellement bourrée d’émotions plutôt positives, un vrai bouillonnement, que c’en était dur de savoir ce qui ressortait simplement de son caractère, ou de ce qu’elle attendait de moi. Je ne savais pas trop ; j’étais un peu confus par ce qui émanait d’elle. Ce n’était pas très clair pour moi. Je ressentais du désir, c’était sûr, mais je n’étais que difficilement capable de comprendre pourquoi concrètement. Etait-ce quelque chose que j’avais dit ou fait, ou mon aura ? Et fondamentalement parlant, quelle expérience avait-elle des dieux ? J’en savais ou trop ou pas assez, mais dans les deux cas c’était difficile à comprendre, à saisir. La jeune déesse bouillonnait d’une envie de moi que je trouvais suspecte, pas parce que je n’avais jamais suscité pareille émotion, mais parce qu’elle ne me connaissait pas… Et que je ne savais pas non plus à quel point nos natures pouvaient nous influencer dans ce genre de situation.


Pouah, je me prenais vraiment trop la tête. Je hochais la tête à ses paroles, à sa politesse, conscient de la rebuffade bien involontaire que je lui avais opposée. J’essaie de détendre la situation, car je ne voulais en aucun cas lui faire ressentir que je passais un mauvais moment ou quelque chose de ce genre. La jeunette me mit une drôle d’image en tête qui me fait sourire très franchement.



| C’est vrai. Je me suis toujours demandé comment Clark Kent faisait avec Lois Lane. Sérieux. C’est glauque quand on y pense, non ? |


Glauque ou je sais pas. Mais déjà que ça me semblait chelou de se contrôler dans un élan passionnel, mais alors se retrouver dans la position de superman et pas pouvoir se lâcher à fond, je n’y croyais pas une seule seconde. Je coule un regard entendu dans sa direction, n’hésitant pas à lâcher une deuxième plaisanterie tout aussi stupide que la première pour essayer de me faire un peu pardonner de la contradiction précédente, qui portait plus à conséquences dans son cœur que ce que j’aurais pu estimer.


| Je devrais peut être me faire payer. Ca pourrait être un moyen de mettre un peu de beurre dans les épinards… |


Comme si j’étais un espèce de crève la faim, mais le trait d’humour me faisait marrer. Tant que j’aurais un flingue, avec mes compétences, je trouverais toujours de quoi m’employer. Cela dit, ça ne changeait rien. Je me retrouvais bien à devoir déjà louvoyer entre des groupes hostiles et dangereux pour trouver de quoi vivre. Super, quoi. Pour un ancien militaire. Dans le civil pur et dur, je ne trouvais tout simplement pas assez de missions pour que les choses puissent se passer convenablement. L’essentiel de mes contrats était à durée extrêmement courte, pour des « personnalités » de passage ; d’un PDG de moyenne entreprise à une starlette locale qui donnait un spectacle dans les mauvais quartiers. La paie était maigre et aléatoire selon le rythme des missions. Finalement, la seule chose qui me rapportait, c’était la mission auprès d’Aislinn. Mais j’avais mis un pied dans l’illégalité, même si j’avais essayé de faire en sorte de repousser ça le plus possible, de me prémunir des conséquences et de me protéger de toute accusation. La jeune beauté me provoque un peu plus en parlant de « danger » et je lui cède un regard évocateur.


| Le danger c’est mon rayon, j’ai passé ma vie à quitter un coup fourré pour un autre. J’ai la poisse qui me colle à la peau, c'est comme ça. |


Sans me vanter, car je n’étais sans aucun doute pas le mec qui gérait le mieux le danger. Je finissais toujours par foncer tête baissée et par provoquer une grosse quantité de dégâts collatéraux, sans même parler de tout ce que j’avais mangé dans la gueule. L’essentiel du temps, je prenais la pire décision possible et je me retrouvais à devoir encaisser comme je pouvais, à assumer jusqu’au bout. Carl revient attraper Hasnna et je fronce les sourcils en voir comment il la tenait. Je n’avais jamais été le mec le plus cool, poli ou romantique du monde, mais il y avait une façon de traiter les gens et je n’aimais pas trop comment il la tenait. Je sifflote doucement pour manifester que j’entends tout mais que j’ai pas l’intention de bouger, parce que j’étais bien là et que c’était lui qui m’avait invité. Je sirote mon verre en m’en resservant un. Je relève une oreille intéressée quand ça parle thunes, embrouille avec des mecs, et came. De la drogue ? Je n’étais pas étonné, mais j’aurais préféré l’ignorer, très clairement. Il s’éloigne, m’adresse un dernier regard en nous disant d’aller dehors. Et laisse Hasnna furibonde.


Je souris devant ses menaces.



| Je pensais que vous étiez potes. Et c’est quoi son histoire de film, là ? |


Je la ressers, et m’en ressers un aussi. Et lui lance un regard le plus sérieux possible.


| Si tu veux, je peux te ramener chez toi. En tout bien tout honneur, bien sûr. Mais je tiens pas plus que ça à cette soirée, je connais à peine Carl, et de ce que t’as dit ça grouille de sales types. |
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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Lun 30 Juil - 17:22


Hasnna & Torben
« Consolation d'une jeunesse éprouvée »

Hasnna mit un petit moment à se calmer. Il fallut que l'alcool descende dans son estomac, deux fois, avant de remonter au cerveau. A partir de là, elle commença à se détendre, à se sentir même un peu partir. De faible constitution au vu de sa pauvreté notable, elle n'avait aucun moyen de rendre son corps plus robuste. Et ce n'était pas la course à pied qui la rendait solide, bien au contraire.

Torben ne s'en alla pas, resta là, avant de retrouver la conversation initiale qu'ils avaient tous les deux. Il l'interrogea et elle se rendit compte qu'elle ne maîtrisait pas vraiment la teneur de ses paroles.

« On est potes, mais c'est un gosse de riche. Il sauve les apparences mais au fond il est comme les autres. Son kiff c'est de se prendre un trip à à grand coup de coque et de tourner des films de cul. »

Elle bu une grande gorgée de whisky.

« Ca me gave ces soirées. Sauf quand je rencontre des gens comme toi. T'es cool, j'espère te revoir, mais sans la bande de blaireaux qu'il y a dehors. »

Hasnna attrapa son portable pour regarder ses messages, tout en disant :

« T'inquiète, y a pas de formalité avec moi. Je veux bi... »

La jeune égyptienne fut à nouveau interrompue. Mais cette fois-ci, le bruit qui arriva dans le salon n'était pas un Carl intéressé mais plutôt une HORDE d'étudiants prêt à en découdre. La moitié était en maillot de bain, l'autre non mais chacun se mêlait les uns aux autres.
Une fille attrapa le téléphone et le verre d'Hasnna qu'elle posa sur la table, alors que trois gars la saisirent d'emblée. Idem, deux nanas soulagèrent Torben de son blouson et ce fut quasiment une dizaine de personnes qui se jetèrent sur lui. Alors qu'elle se débattit, les types qui l'entouraient cacha sa vue du salon et elle fut séparée du blond, avec une grande déception.

« Tor... »

Mais son cri se perdit dans le brouhaha de la foule.
Moins de cinq secondes plus tard elle se retrouva au fond de la piscine creusée, si grande qu'elle se demandait comment elle avait pu la rater. Alors qu'elle allait remonter à la surface, elle vit à un mètre cinquante d'elle une masse informe et foncée, s'affaisser elle-aussi.
Lorsqu'elle reprit son souffle, rabattant ses cheveux en arrière, elle n'était plus énervée, ni même déçue ou quoi que ce soit. Un peu éméchée, finalement, ça la fit rire. Elle qui s'était imaginée l'horreur, avec peur panique, ici elle fut bien contente de voir une cinquantaine de personnes danser autour du bassin, et une quinzaine se baigner malgré elle. Dans la chute, l'ex-militaire en emporta énormément avec lui. Et cela fit rire Hasnna. Les cils imbibés d'eau, des gouttes perlaient d'un peu partout. Sa peau qui était douce, était dorénavant glissante, humide. Son débardeur n'avait plus cette fonction, bien que son soutien-gorge tenait toujours bon.

Dès qu'elle vit le dieu ressortir la tête de l'eau, et ses détracteur se désintéresser de lui pour aller chercher d'autres cibles à abattre, elle se déplaça vers lui. Hasnna exhibait un grand sourire. Ses bras passèrent autour du cou de l'homme avant qu'une main vint peigner ses cheveux courts vers l'arrière.

« Pour une surprise... En fait, ils savent bien s'amuser... »

Torben était vraiment beau. Et le désir revint au galop quand elle prit le temps d'admirer ses traits, ses cils, ses yeux, la forme de sa mâchoire, et le charisme que sa coiffure et l'eau lui donnait. C'était une plus-value non négligeable qu'elle adora regarder. Ses yeux verts se firent alors plus vifs, gourmands. Les vaguelettes rapprochèrent leur corps déjà à proximité l'un de l'autre.

« T'es pas mal aussi sans ton manteau... »

Elle se mordit les lèvres, s'empêchant d'aller trop loin. Mais le monde autour avait disparu, et le bruit n'était qu'un petit miaulement de fond. A cet instant, et dénué de toute magie, il n'y avait que eux deux. L'alcool aidait mais c'était un simple désinhibiteur. Car Hasnna était encore maîtresse d'elle-même.

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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Mer 1 Aoû - 21:54

Je n’étais pas énervé, pas encore. Mais ça pourrait venir. Carl était de ces jeunes gens insouciants, qui faisaient un peu n’importe quoi si derrière on leur faisait miroiter monts et merveilles. Je sentais Hasnna plus passionnée dans ce qu’elle faisait. Plus concentrée. Il était clair que le premier était bien trop dispersé pour faire quoi que ce soit de vraiment efficace. Il allait continuer à profiter du pognon de son père pendant quelques années, avant de se poser de vraies questions sur sa vie et sur ce qu’il voulait en faire. Ca n’était pas très important en soi mais il était clair qu’il aurait toujours moins de mérite dans ce qu’il entreprendrait par rapport à quelqu’un qui se serait construit de lui-même. Hasnna semblait être faite de ce moule. La jeune femme m’explique que ce mec est sympa quand même puisqu’ils sont amis, mais qu’elle déplore son côté dilettante, à sniffer de la coke et à « tourner des films de cul ». Je haussais un sourcil.


| Merde alors. Moi qui pensait qu’avec les réseaux sociaux, Tinder et tout le toutim, y’avait pas de créneau pour le porno amateur… Les revues américaines sur le sujet sont tellement mal informées, ça défrise mamie de parler de fesses. | concluais-je dans une pâle tentative d’humour.


En revanche, je notais que la jeune femme enquillait le whisky comme une spécialiste. Au regard de son petit gabarit ce n’était pas sans m’inquiéter un peu, d’autant que je sentais que « l’altercation », ou je ne savais pas trop comment l’appeler, avait laissé son empreinte sur elle. Je souris, me sentant vieux comme jamais, quand elle me dit que je suis « cool ». Je pensais qu’elle en avait assez de cette soirée et qu’elle allait accepter en partir… Je sentais son humeur changer, en tout cas.


| Trop la classe. Je suis « cool » et c’est une fille de… Mais, t’as quel âge déjà ? |


On ne faisait pas aussi mature à dix huit ans, j’en étais sûr, mais au moins comme ça j’en serais parfaitement certain. Mais voilà qu’on est encore interrompu par une foule de fêtards défoncés et/ou alcoolisés qui visiblement, voulaient se marrer un bon coup. Ils essayaient de nous traîner dehors. Hasnna n’était pas une violente, de toute évidence. Elle y fut trainée sans trop de difficultés, la pauvre. Moi, je ruais, j’avais pas du tout envie de me faire niquer des affaires par une baignade forcée. J’avais mes papiers dans ma veste, et ces cancres me poussaient et me tiraient dans tous les sens, ce qui faisait que je n’avais pas du tout de moyen de m’en défaire avant le saut fatidique, mais j’en pousse un avec le pied, un autre avec l’épaule... Des poids plumes. Je fais quatre-vingt quinze kilos d’expérience militaire, l’essentiel de ces rigolos fait moins de quatre-vingt kilos tout mouillés. Ces poids plumes ne sont pas les sportifs de la fac, apparemment. J’ai juste le temps de virer ma veste pour éviter qu’on me nique tout. Mais ils m’entrainent, et on bascule à plusieurs dans la flotte alors que j’étouffe un juron sous ma moustache.


Je reprends une bouffée d’oxygène en inspirant profondément, et rejette de la main les mèches trempées qui me tombaient sur le front en arrière, me donnant sans doute l’air un rien échevelé. Je rouvre les yeux, maudissant tous ces petits cons alors que mes papiers dans mes poches de jean flottaient autour de moi. Putain de merde… la sale manie d’utiliser les poches arrières de mes pantalons. Mais je sens une vague de désir ardent m’imprégner totalement et je relève les yeux. Sur Hasnna, dont le débardeur colle à la peau, ses cheveux trempés tombant en cascade sur ses épaules et ses iris… Elle se mord la lèvre, mais je l’attire contre moi, main posée contre la chute de reins. Nos bassins maintenant collés, j’avais enfin le loisir d’explorer ses prunelles et de me perdre dans toutes les nuances de ses yeux autant que de son âme. Son désir m’enivre. Enflamme une libido étouffée par une longue période d’abstinence.



| Et je pense que toi, t’es pas mal sans ces frusques que la flotte a ruinées. |


Nous nous frôlons carrément. Le « courant » factice induit par la baignade forcée de tant de monde nous fait tourner l’un autour de l’autre.


| Tu connais bien cette maison ? | lui demandais-je en la regardant fixement, d’un air entendu.
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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Jeu 2 Aoû - 11:58


Hasnna & Torben
« Consolation d'une jeunesse éprouvée »

Hasnna adorait ce moment. Outre le fait qu'elle dégustait ce mâle de ses yeux de prédatrice, elle profitait de cet élan de séduction mutuelle. Il ne lui en fallait pas beaucoup pour que l'étincelle déclenche le brasier. La piscine devint cette étincelle. Elle s'attendait à ce que Torben ne s'en aille, furieux d'être trempé jusqu'aux os, mais ce n'était pas le cas. Au contraire, il lui rendit ses gestes, ses actes et ses paroles. Hasnna ressentait aisément une aura enjôleuse autour d'eux. Elle avait comprit que lui aussi était différent, que lui aussi était un dieu. Quoi exactement ou plutôt qui ? Elle ne savait pas. Elle espérait juste ne pas tomber sur son Némésis. Mais ça n'avait pas l'air d'être le cas.

La Déesse laissa échapper un léger râle lorsqu'elle sentit la poigne de l'homme sur ses reins. Elle baissa légèrement les yeux, comme pour accuser le coup qui fit affluer son désir dans le reste de son corps. Son bas-ventre la brûlait et sa peau frissonnait. Elle avait envie de l'embrasser et s'il n'avait pas ouvert la bouche, alors elle lui aurait surement dévoré.

Les allers et venues dans cette eau, créaient des vaguelettes qui portèrent les divins au gré du courant. Ils ne se lâchèrent pas, tournant ensemble dans une valse langoureuse. Alors qu'ils se faisaient éclaboussés par des chamailleries un peu plus loin, Torben lui demanda si elle connaissait bien la maison.
Le compliment l'embrasa un peu plus, baissant les yeux sur sa propre poitrine. En effet, rien n'était dorénavant très dissimulé...

« Oh tu sais... »

De son index elle plia un bras qui était resté sur l'épaule de l'homme pour venir jouer avec les plis mouillés de son t-shirt. Une petite provocation sans être mesquine. Juste attiser leur désir mutuel, en gardant le contact.

« Dis-toi juste que c'est un labyrinthe et que l'on peut tenter d'avoir la prétention de trouver l'autre sortie... Et prendre le risque de... »

Son index descendit sur son torse, frôlant ainsi les reliefs tant des cicatrices invisibles que des muscles de Torben.

« ...tomber dans une... impasse... Viens. »

Bien qu'elle émit un rire discret mais plein de sous-entendus non dissimulés, Hasnna se dirigea vers la margelle de la piscine.
Elle laissa volontairement Torben se hisser le premier pour ensuite se faire aider. Dès qu'il posa les mains sur sa peau mouillée pour l'attraper, déjà portée par l'eau claire, elle se sentit brûler à ces endroits ci. En bas ils faisaient la même taille. Ici, il la dépassait largement. Elle dû cambrer sa nuque pour admirer l'eau sécher sur le visage du blond.
Finalement, elle avait bien fait de ne pas se lisser ses cheveux.
~
L'égyptienne entra dans une pièce. Spacieuse, bien faite, elle respirait le luxe et la vanité. Mais à ce moment là, ce n'était pas ce qu'elle releva, au contraire. La jeune fille se tourna vers l'homme, rongée par le désir. Elle était fiévreuse, empreinte de spasmes qui transpiraient par tous les pores de sa peau.
Elle prit juste la peine de se départir de ses baskets trempés, avant de se rapprocher de lui, le silence environnant les assaillant.

« Tu... Sais qui tu es... Toi ? »

Hasnna attrapa les coutures du bas de son t-shirt, soulevant le tissu mouillé. Elle glissa quelques doigts dessous. Le sang pulsait dans ses tempes, dans ses poignets et la pulpe de ses doigts piquait. Elle adorait cette sensation qui présageait un futur proche particulièrement agréable. Dès qu'elle toucha sa peau elle se sentit électrocutée. Des sensations fortes et de plus en plus plaisantes affluaient. Elle était autant prête à dévorer qu'à se faire dévorer.
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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Ven 3 Aoû - 21:19

Je me rends compte que je suis cuit. Ca fait longtemps que je suis célibataire. Il y a bien eu une histoire par-ci par-là, même pendant ma quinzaine d’années passée à l’armée… Le prestige de l’uniforme, les filles de petite vertu dans les bars, aussi crève-la-dalle que les mecs qui fréquentaient ces débits de boisson. Je n’avais pas eu beaucoup de mérite, à cette époque. Et mon pouvoir m’attirait souvent la sympathie des déprimées et des paumées, que j’essayais de protéger, d’aider comme je le pouvais. Ca me donnait bonne conscience avec ce que je faisais parallèlement à l’armée, il fallait bien ça. Mais ça n’avait jamais duré. Pas moyen. J’avais fini par croire que je n’étais pas ce genre d’homme, voire même que je n’avais pas vraiment d’âme, que je ne vivais qu’au travers de ce que les gens qui m’entouraient ressentaient. C’était comme ça. Ce soir, je relâchais un peu la soupape de sécurité. J’évacuais la pression. Et ces derniers temps avaient été riches en tension, vous pouvez me croire. C’était donc le bon moment, sans doute, avant de faire une connerie que je pourrais regretter, ou de perdre en concentration, ou que sais-je.


Mais avec une gamine qui avait la vingtaine et moi qui allais sur mes quarante ? Avec une étudiante en arts, quand j’étais garde du corps ? Devais-je vraiment m’en soucier, au vu de la rareté des occasions ? L’espèce de bruit de gorge que produit la jeune femme quand je l’attire à moi achève de me convaincre. Je le regretterais peut être plus tard mais même si la divinité m’habitait, j’avais quand même le cœur d’un homme. Pour le meilleur comme pour le pire. Nous nous tournons autour un moment, et seule l’eau et la compression de mes vêtements sur mon bas ventre m’empêchent de succomber totalement. Je sens ses mains délicates fouailler mes vêtements gorgés d’eau avant de me laisser entendre qu’elle n’était pas contre visiter l’endroit.



| Ca sent le guet-apens. La Légion ne recule pas, jeune fille. Je te suis. |


Nous sortons du bassin d’eau, et nous profitons de ce mouvement pour échanger encore une tripotée de regards sous entendus. Je la laisse ensuite me guider. Ne perdant rien de la vue. L’avantage de l’eau, c’est qu’en plaquant ses vêtements il dévoile pour de bon ses formes. Des hanches bien faites. Un bassin cambré, sous une chute de rein agile. Une poitrine bien dessinée sans tout submerger. Ses reins, le haut de son dos, et sa nuque. Je sens son désir qui ne peut sans doute plus être réprimé. Le mien non plus. Elle entre dans une pièce, et je la sens toute tremblante sous la forme de l’envie qui la taraude. Une envie de moi, si forte, qu’elle fait chanceler toute raison dans mon esprit. Je ne peux plus réfléchir et raisonner. C’est trop tard, maintenant. Ne compte plus que cette cascade de cheveux bruns, ces minces lèvres, et ce regard si pétillant, si vivant. Elle retire ses chaussures alors que je ne regarde pas mon environnement immédiat, contrairement à mon habitude d’ancien éclaireur. Je fais de même. Je vire aussi mes chaussettes dans la foulée. Elle me demande qui je suis.


Ma moustache se fend d’un sourire canaille, celui d’un homme plus jeune que je ne l’étais. Je sens ses mains sur moi, ce qui emballe ma respiration. Mon torse se soulève comme si j’étais en pleine course, tandis que



| Oui. Je peux te le montrer, aussi… |


Je la fais basculer sur le lit derrière elle, avec autorité. Pas de brutalité ; mais tout dans mon geste imprimait ma volonté qu’elle soit dans le lit sans attendre. Je tire moi-même mon T-Shirt qui me collait à la porte, dévoilant mon torse, mon abdomen. Je la toise une seconde, jetant le vêtement sur le côté. Me penche sur elle et l’embrasse. Doucement d’abord, comme pour me rappeler la sensation. Mais ma langue cherche bientôt la sienne. Son souffle délicieux, sucré, me chamboule les sens. Pas autant que sa peau mouillée et brûlante. Je sens son désir. Je tire sur ses vêtements. L’en débarrasse sans vergogne. Le baiser se fait plus vif, plus relevé, nous haletons l’un contre l’autre. Plus rien sans doute ne peut plus nous empêcher de ce que nous allons faire. Réfrénant le désir qui me tenaille les tripes, je lui donne un baiser plus lent, plus profond que les autres, caressant sa joue.


| Tu es sûre de toi ? |


Je sentais que oui. Mais je sentais surtout des émotions. Violentes. Pulsionnelles. Je voulais donc savoir si sa raison à elle suivait.

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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Dim 5 Aoû - 0:31


Hasnna & Torben
« Consolation d'une jeunesse éprouvée »

Hasnna ne savait pas ce qui la tourmentait (en bien) le plus. Était-ce le fait qu'il soit un dieu ? Qu'il sache qui il était ? Qu'il soit ancien militaire ? Qu'il ait de l'expérience ? Ou peut être un peu de tout ça... En tous les cas, elle refrénait furieusement le fait de se mordre la lèvre, se connaissant assez pour savoir qu'elle était capable de l'abîmer sous le coup du désir. Le Désir. C'était ça qu'elle cherchait. Ce frisson, cet abandon. Ce sentiment pur et intense, passionnel et pourtant mortel. Quelque chose qui la contrôlait, au-delà de sa raison. A chaque fois qu'elle y plongeait dedans, elle était prête à se damner pour y retourner. Là, la sensation n'était pas vraiment différente. Ce qui changeait était l'homme qu'elle découvrait de ses doigts. Il était imprégné d'essence divine, fort d'une vie de courage et... Avec un feeling. Bien qu'elle ne soit pas du genre amoureuse au premier regard, elle sentait avec certains un courant un peu spécial qui passait entre eux. Ici c'était le cas. Elle ne savait pas si c'était à sens unique ou non et se tût la dessus. Elle voulait profiter du moment, au cas où elle ne le reverrait jamais.

Hasnna provoqua le blond, insinuant ses doigts sous un haut trempé. Elle fut surprise des réponses autant que des réactions de Torben. Il voulait la dévorer. Elle se demandant s'il était Orion, le chasseur mais, si c'était le cas, tout ne collait pas. Ou alors il jouait un double jeu à la perfection. Non, ici il se faisait honnête. Lorsqu'il la bascula sur le lit dans un geste aussi rigide que contrôlé, elle eut la bonne surprise de s'enfoncer dans l'édredon de décoration. Il la dominait sans trop d'effort et un sourire avide apparut sur les lèvres de la brune. Encore...
Lorsqu'ils s'embrassèrent, l'égyptienne n'hésita pas à passer ses bras autour de son cou, tout en frottant ses jambes douces, délestées de leur pantalon, contre son flanc. Elle prit intensément part au baiser, n'hésitant pas à lui rendre chaque saveur, avant de se décoller pour reprendre son souffle. Sa poitrine se soulevait comme si elle venait de courir et sa tête tournait d'enivrement.

Lorsqu'il lui parla, lui demandant si elle était sûre, elle chercha son regard quelques secondes. Profitant de ce moment déstabilisant, elle prit l’ascendant, le faisant rouler sur les draps pour se mettre sur lui. A demi-assise sur son bassin, Hasnna vint frôler les lèvres de Torben de son index, avant de porter celui-ci à sa propre bouche. Signe brûlant d'un petit jeu de provocation, elle afficha un sourire malicieux :

« Ai-je l'air d'hésiter ? »

Non. Définitivement non.
Et rien ne pouvait réellement l'arrêter.
Hasnna, qui avait encore ses sous-vêtements, vint dégrafer son soutien-gorge en ondulant doucement au dessus de lui. Elle se fit prier pour s'en départir, le faisant glisser si lentement que l'on aurait dit qu'il était encore accroché. Si Torben avait prit soin de la départir de ses propres habits, lui avait toujours son jean. La jeune fille ne cachait ni sa passion, ni son désir et les mouvements qu'elle effectuait, avaient pour but de toucher le blond autant qu'elle. Dans sa danse légèrement hypnotique mais qui n'avait rien de magique, elle sentit le tissu du pantalon s'étirer de plus en plus, avant de devenir complètement rigide.
Ayant enfin mi de côté cette brassière infernale, elle ne pu s'empêcher de glisser ses mains sur son torse, venant jouer de son index sur ligne médiane. Elle le descendit jusqu'au nombril, avant de s'arrêter à la ceinture.

« Ca ne doit pas être très agréable... Non ? »

Elle paraissait peut-être jeune, mais elle connaissait le corps des hommes depuis quelques années maintenant. L'assurance dont elle faisait preuve pouvait parfois lui attirer des ennuies avec certains, interprétant à tort ses attitudes ou ses envies. Mordant sa lèvre inférieur elle passa ses doigts dans le vêtement, attrapant un pan pour tirer dessus, faisant se dégrafer sans mal le bouton du haut. Elle reprit impunément, de son doigt, la descente, suivant millimètre par millimètre cette fermeture qui cédait sous la pression qu'elle recevait d'un coup. Hasnna était gourmande, voire avide. Ses doigts libres venaient valser sur la peau de Torben, ses hanches, son torse, son abdomen, son bassin... Elle ne voulait épargner aucune zone. Pourtant, elle n'avait pas fini de le torturer, de toucher sans appuyer de frôler sans caresser. De voir comment les sensations du jean pouvait rendre sur un homme déjà chauffé à blanc. Et elle devina sans mal que la passion qui les consumait était similaire. Que l'excitation et le désir les emportaient dans une tempête dont ils n'étaient pas maîtres à bord.

Lorsque la fermeture fini sa course, Hasnna ouvrit totalement le pantalon, se repaissant de la vue. Elle se galvanisait de l'effet qu'elle produisait sur lui et se demanda depuis combien de temps il était dans cet état ou un similaire. D'un geste, elle fit comprendre qu'elle ne voulait plus de ce jean et elle bougea légèrement pour l'aider à le retirer. Et alors que chacun avait encore un mince tissu qui les séparait, lorsqu'elle se rassit sur son bassin, touchant réellement quelque chose de beaucoup plus sensuel, elle poussa un râle, fermant doucement les yeux. Lorsqu'elle les rouvrit, il était difficile de distinguer encore la pauvre étudiante fauchée qui était en train de rire en buvant un whisky beaucoup trop fort pour elle. L'image contrastait.
Et Hasnna n'avait même pas besoin de parler. Son aura, son attitude, son regard et ses émotions le faisaient pour elle, pour son plus grand plaisir...
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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Mar 7 Aoû - 0:03

Je bascule. Hasnna est jeune et je ne la connais pas, mais qu’importe. A cet instant précis, je ne me vois pas faire autre chose que d’être ici avec elle. Avec sa curiosité et son intérêt réel –je le ressens- je ne peux pas passer à côté de ce désir qui couve en moi depuis longtemps sans jamais trouver d’exutoire, d’interstice où il aurait pu prendre le contrôle de ma conscience. J’ai trop longtemps refoulé ma vie d’homme, mes désirs et mes plaisirs, pour ne pas y succomber quand une brèche est finalement pratiquée dans le vernis bien lisse, et souvent dangereux, de mes occupations professionnelles. Je regarde la beauté. Mon cœur se gonfle de ce qu’elle ressent pour moi à cet instant ; je sens toutes les nuances de ce qu’elle ne peut plus contenir ni refouler. C’est assez salace, somme toute, et je n’avais que rarement éveillé autant de passion au cours de mon existence. Je suis totalement imprégné de ça. Et je ne peux que me laisser aller à ma propre libido devant ce corps qui, maintenant qu’il n’est plus masqué par quoi que ce soit, se révèle à moi. Je sentais une certaine connivence avec la jeune déesse. Comme si dès le début, nous étions amenés à avoir une certaine… Inclinaison, l’un pour l’autre. Je me demandais encore si c’était son pouvoir qui était à l’œuvre…


Mais c’était trop tard.


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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Sam 1 Sep - 16:43


Hasnna & Torben
« Consolation d'une jeunesse éprouvée »

Fiévreuse, Hasnna ne cessait de pousser de petits râles, mêlés à des soupirs lascifs. Les bras de Torben étaient fermes, la soutenant lorsqu'elle se penchait, avant de soutenir le propre poids de l'homme. Elle ne se plaignait de rien mais s'extasiait de tout. Pendant une seconde, elle se demanda si il ne l'avait pas drogué. Mais elle ne se connaissait que trop bien pour savoir réellement si ce qui l'animait venait du plus profond de ses tripes ou bien d'un doux fantasme susurré à une oreille distraite. Ce type la faisait présentement vibrer et c'était tout ce qui lui allait. Elle n'avait pas besoin de plus.
Lorsqu'elle prit alors le dessus, se faisant maligne, elle fit comprendre à Torben combien son choix était plus que volontaire et réfléchit. Celui-ci opposa l'argument de la protection et la brune haussa les épaules.

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Consolation d'une jeunesse éprouvée~ - Mar 4 Sep - 22:18

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Consolation d'une jeunesse éprouvée~

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