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If maths can't solve your problem, then you still have a problem

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If maths can't solve your problem, then you still have a problem - Jeu 19 Avr - 23:59

If maths can't solve your problem, then you still have a problem

Espaces euclidiens, matrice, algèbre linéaire ; là où le simple murmure de ces termes engendrait des éruptions cutanées de stress pavloviennes à moults étudiants, Damariss était au paradis.

Les trois heures de mathématiques du mardi étaient ses favorites. L'horaire était impeccable, ni trop tôt pour éviter le sommeil encore incrusté dans les yeux des étudiants, assez loin du coma de la digestion et ni trop tard dans la journée lorsque tous commençaient à s'agiter avec impatience, calculant le temps qu'il leur restait pour profiter de l'happy hour des bars les plus proches.
La concernant, peu importait le moment de la journée, son visage affichait toujours une expression studieuse, faussée ou non
Volontairement, elle ne laissait son esprit divaguer que lorsqu'elle maîtrisait déjà la question abordée, se préoccupant alors de questions plus ou moins existentielles allant des autres cours au calcul de la densité des pellicules sur le cuir chevelu de son voisin de devant.
Involontairement, la source la plus fréquente de ses absences était bien entendu les visions qui n'avaient pas la décence de la laisser en paix, inconscientes du prix que ces études lui coûtaient, ces égoïstes.

Leur professeur, Rahman Lakshan, corrigeait des résolutions de systèmes linéaires sur le tableau blanc mural, très old school comme choix pour un institut avec autant de subventions, c'était à se demander dans quelles poches allaient donc tous leurs fonds.
Peut-être allaient-ils dans celles des professeurs, Rahman était après tout reconnu dans le domaine, bien qu'il était plus renommé pour ses contributions et travaux en astrophysique.
Connaissant le fonctionnement des milieux universitaires, elle en doutait.

Alors qu'un étudiant posait la même question que le précédent, formulée différemment mais ne nécessitant guère plus d'explications, Damariss ressentit le sentiment étrange et extrêmement bref qui annonçait l'arrivée imminente d'une vision. Su-per.

Elle s'était longuement demandé, suite à la réalisation de ce minuscule instant qui servait de vibreur lui annonçant un message de l'au-delà, si elle ne pouvait pas profiter de ce moment pour empêcher les images de lui parvenir. Sa seule expérience de bidouillage psychique l'ayant mise dans un état végétatif inconscient de plusieurs heures, elle n'avait aucune envie de tenter l'expérience.

Les images défilèrent, paysage exotique où tombait une pluie torrentielle qui n'adoucissait en rien la lourdeur de l'air, l 'humidité lui collant à la peau alors que le visage inconnu d'une jeune femme lui souriait, ses lèvres esquissant des sonorités étrangères, formant un message inaudible qu'elle n'aurait su déchiffrer même en Dolby surround.

Damariss n'apportait guère plus d'importance à ce qu'elle voyait et, dans 9 cas sur 10, n'essayait plus d'interpréter ce qu'elle apercevait si les événements apparus n'étaient pas limpides et ne lui apportaient rien.
Elle avait compris sa leçon et ne voulait pas retenter le Diable, ce dernier s'incarnant déjà très bien sous les traits de leur professeure de physique.
Elle réprima un frisson au souvenir du visage diabolique de Mme Peterson, qui les attendait d'ailleurs dès le lendemain dans ses cachots qu'elle déguisait en salle de cours.

Lorsqu'elle revint à elle, le cours avait avancé sur une discussion sur les travaux non publiés mis récemment en ligne du grand mathématicien français Grothendieck.
Un des seuls avantages, si on pouvait les nommer ainsi, des visions était qu'elles l'obligeaient fréquemment à devoir faire des recherches par elle-même pour combler les éventuels trous de ses prises de note. Elle se retrouvait ainsi à approfondir bien plus certains thèmes que ce qui avait été vu lors des cours.

Néanmoins, elle s'était intéressée à ce sujet d'elle-même et ne manqua pas de participer à la discussion.
Elle était peut-être folle, mais personne n'avait besoin de le savoir, surtout dans le cadre universitaire.
 
lumos maxima
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If maths can't solve your problem, then you still have a problem - Lun 23 Avr - 21:36

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Journée de travail dans une école où il venait de plus en plus régulièrement donner des cours. Cela changeait de son autre école un poil trop stricte et cela changeait aussi de ses recherches ou ces longues heures passées à revoir certains prototypes de robots qu'ils comptaient envoyer pour une mission spatiale. Dans cet environnement là, parfois il avait l'impression de s'attaquer à de trop gros morceaux, il avait eu ce même ressenti depuis l'espace en observant la majestueuse planète bleue. Alors dans les écoles, en tant que prof, il se sentait plus terre à terre, au moins il savait qu'il ne pouvait pas faire d'erreurs puisque ses cours étaient préparés tous à l'avance et se suivraient d'années en années. Lakshan était donc toujours motivé à l'idée d'enseigner, il aimait cela tout comme sa récurrence. Ganesh, dieu de l'éducation, c'était tout à fait normal qu'il aime transmettre et  partager. Il avait beau enseigner une matière pouvant entraîner de bien sévères migraines, il faisait toujours un effort pour barrer les calculs d'instants culture ou d'autres faits, des exemples, afin qu'ils ne soient pas seulement face à une cascade de nombres et de symboles. L'idée n'était pas de saturer leur esprit, alors il faisait toujours en sorte de tempérer et de se montrer sympathique, juste, et il lui arrivait aussi de donner des défis. En tout cas jusque là, il avait remarqué que la majorité de ses élèves avaient une très bonne moyenne, et que la moyenne générale était plutôt haute comparé à la tendance.

Quoi qu'il en soit, chaque classe était sympathique, et l'ambiance générale quoi que parfois endormie était toujours plutôt bonne. Il prenait le temps de corriger un examen que la plupart d'entre eux avait d'ailleurs bien réussi, prenant le temps de répondre à leurs questions pour faire en sorte qu'ils comprennent bien toutes leurs fautes. C'est à ce moment là qu'il remarqua que Damariss avait l'air d'être ailleurs. Au lieu de l'interpeller pour la ramener sur terre, il la laissa tranquille, il n'aimait pas prétendre que son cours était plus important qu'un besoin soudain de fermer les yeux ou autre, mais se disait qu'il allait prendre le temps de lui parler à la fin du cours. Les corrections faites, il, utilisa son ordinateur pour passer quelques diapositives avec un projecteur, des travaux en avant première d'un grand mathématicien français qui eut d'ailleurs pour effet de réveiller tout le monde et il eu de nombreuses participations, même Damariss. Lakshan avait alors soupçonné qu'une de ses visions était venu troubler son esprit durant quelques instants, et elle était de nouveau revenue à elle-même.

Alors le reste du cours fut bien plus fluide puisqu'il s'agissait surtout de discussions. Lakshan aimait avoir les remarques de ses élèves, un regard jeune, neuf, parfois pouvait voir certains détails que l'on ne voyait pas forcément et c'était très intéressant d'avoir leurs avis sur certaines choses. Lui même prenait des notes, à propos de leurs questionnements et se promettait de chercher la solution afin de pouvoir y répondre et ensuite leur permettre de comprendre. Lorsque la fin du cours arriva, Lakshan jeta un coup d'oeil à sa montre et libéra ses élèves en leur souhaitant une bonne fin de journée puisque son cours semblait être le dernier. Et pendant ce temps là il s'affairait  ranger le matériel.

Lakshan releva le regard sur les dernières silhouettes qui quittaient la salle quand ce dernier se stoppa sur Damariss. En quelque sorte, c'était peut être l'élève qu'il connaissait le plus et ce fut donc assez naturellement qu'un sourire amical s'était glissé sur ses lèvres. Il avait remarqué qu'elle s'était perdue au fin fond de ses pensées comme cela arrivait parfois. Sa nature sans doute, ils en avaient déjà parlé et elle ne semblait pas encore comprendre l'impact du divin dans la vie courante, aussi pour ne pas trop la troubler il n'avait pas été plus loin que ça dans la discussion. Néanmoins il avait une véritable envie de l'aider à comprendre ce qu'il lui arrivait, qu'elle puisse aussi apprendre  se maîtriser. « Damariss tu veux bien rester un moment s'il te plaît ? » Lakshan attendit que les derniers élèves quittent la salle, laissant la porte ouverte pour éviter les mauvaises rumeurs. Il les craignait un peu depuis ce petit dérapage qu'il y avait eu entre eux et ne souhaitait pas non plus oppresser son élève. Toutefois le sujet de conversation devait aussi rester discret alors il attendit qu'il n'y ait plus personne trop proche de la porte afin d'éviter les oreilles indiscrètes. Lakshan glissa alors une feuille jusqu'à elle sur le bureau, des notes éparses et autrement dit ce qu'elle avait loupé pendant ce moment d'absence.

« Tiens, tu pourras le recopier, mais ramène moi au prochain cours ça t'évitera d'avoir des trous dans tes notes. »Fit il avec un petit sourire taquin, Lakshan comme tout professeur qui se respectait travaillait pour la réussite de ses élèves, les moments d’inattention n'étaient pas un problème, cela pouvait arriver à chacun puisque le corps parfois a besoin de pauses. Plus dans le cas de Damariss ce n'était pas volontaire alors c'était assez normal pour lui de pouvoir lui venir en aide.

« Comment vas tu ? Je t'ai vue...distraite...Est ce que c'était une vision ?»Demanda t-il tout en rassemblant ses feuilles dans ses dossiers pour les ranger dans son sac

En ayant eu « la chance » de partager quelques moments en privé puisqu'elle l'avait assisté à son laboratoire, ils avaient pu parler de certaines choses et d'autres en ayant mis de côté le statut professeur-élève. Alors quand il lui posait cette question, il n'était plus le professeur bien que Ganesh lui-même en soit un.
‹c› Vanka
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If maths can't solve your problem, then you still have a problem - Mar 1 Mai - 2:12

If maths can't solve your problem, then you still have a problem

La suite du cours avait été bien plus animée, les étudiants plus prompts à partager avis et opinions qu'enclins à résoudre des équations complexes.
L'attitude des professeurs influençait toujours énormément l'ambiance d'une classe et, lors des cours du professeur Rahman, même si personne ne pouvait annihiler complètement le pouvoir soporifique des maths, l'ambiance était généralement agréable, voire détendue.
Si presque personne ne se permettait de perturber réellement le cours, les moments d'échange et de débat sortaient du contexte parfois étriqué de l'enseignement.
Là où certains professeurs ne manquaient pas de rappeler plus ou moins subtilement aux élèves qu'ils n'étaient pas du même monde qu'eux, et encore moins du même rang, d'autres, plus rares, dont leur professeur de mathématiques faisait partie, voyaient les étudiants comme de jeunes adultes, futurs professionnels dans leurs domaines, dont l'avis n'était négligeable malgré leur jeunesse.

Soucieux de garder cette relation presque amicale, la plupart des étudiants gardaient un comportement correct et il était rare de devoir reprendre l'un d'entre eux.
Aussi Damariss fut-elle surprise lorsque leur professeur lui demanda de rester après le cours mais elle ne s'en inquiéta pas outre mesure. Après tout, elle ne voyait pas ce qu'on pouvait lui reprocher et elle s'attendait plutôt à des questions ou remarques sur le cours d'astrophysique pour lequel elle était son chargé de travaux dirigés.
Peut-être que le plan qu'elle avait envisagé pour les cours de ce semestre était trop avancé ?

Oh.

Ou alors un étudiant s'était enfin plaint.
Elle n'était absolument pas un tyran mais, à côté de Rahman, elle était loin d'avoir la réputation d'une sainte. Peut-être était ce parce qu'elle était plus proche des étudiants àpar son âge mais Damariss voyait clair dans leur jeu.
Non, elle n'avait pas accordé de délai supplémentaire à Raven pour son devoir parce qu'elle l'avait vu vomir derrière les buissons de sa fratrie tous les soirs de la semaine. Quand on était si mauvais au beer-pong, on ne jouait pas.

Dans la cohue des étudiants rangeant leurs affaires et bavardant, libérés du joug universitaire, son regard se porta sur l'estrade.
Elle s'inquiétait parfois pour leur professeur.
Nombreux étaient les étudiants qui voulaient profiter de sa gentillesse, demandant des délais, des explications sur ce qui aurait dû être maîtrisé depuis plusieurs mois déjà, monopolisant les heures de présence sur le campus de leur professeur, suppliant pour des devoirs supplémentaires dans l'espoir de sauver leur moyenne une fois l'année presque terminée, dans un dernier sursaut de conscience.
Damariss déviait une grande partie de ses demandes, fournissait elle-même les réponses aux questions posées ou les documents demandés et envoyait balader les glandeurs.
Évidemment, elle prenait en compte les circonstances spécifiques aux demandes de chacun mais, si elle se savait parfaitement correcte, elle se savait également moins généreuse que leur professeur.

Entre les cours de mathématiques, ceux d'astrophysique, ses recherches personnelles et toutes les demandes des étudiants et du corps enseignant de la faculté, Damariss ne savait pas comment il faisait pour tout gérer.
A cela s'ajoutait les absences imprévues de plusieurs jours où personne ne parvenait à le contacter. Elle n'avait jamais demandé la raison de ces courtes disparitions, ce n'était pas sa place, elle se contentait de faire tout ce qu'elle pouvait dans ce laps de temps pour lui alléger la masse de travail qu'il récupérait à son retour, mais cela ne l'empêchait pas de s'inquiéter.

Après avoir rapidement rangé ses affaires, Damariss se rendit au bureau et patienta le temps que les derniers étudiants se dispersent.
Alors qu'elle se tenait prête à expliquer en deux parties, deux sous-parties, pourquoi l'élève s'étant plaint pouvait aller se rhabiller avec ses jérémiades, il lui coupa l'herbe sous le pied, poussant vers elle plusieurs documents.

« Tiens, tu pourras le recopier, mais ramène moi au prochain cours ça t'évitera d'avoir des trous dans tes notes. »

Quand elle disait qu'il était trop avenant.
Honnêtement, il ne rendait service à personne. Comment ne pas avoir d'attentes bien trop élevées envers les autres ensuite quand on était habitué à un tel niveau de perfection ?!

Un sourire taquin avait accompagné ses propos, promptement suivi par une interrogation.

« Comment vas tu ? Je t'ai vue...distraite...Est ce que c'était une vision ? »

Mince, elle ne pensait pas qu'il remarquerait un si petit écart. Contre sa volonté, elle sentit l'embarrassement colorer son visage. Elle se passa nerveusement la main dans les cheveux, le temps de reprendre contenance.
Elle n'avait rien d'une ingénue et elle n'était que peu familière avec la notion même d'embarras, sa vie frôlait bien trop souvent le ridicule pour ça, mais Lakshan avait le don de la perturber.
Elle n'appréciait pas que ces épisodes lui donnent l'air de ne pas être concentrée, à croire qu'il n'y avait vraiment aucun côté positif à ces visions.

Elle soupira légèrement, contrite, mais le couvrit rapidement par un sourire, avant de répondre :

« Merci pour les notes, j'aurais comblé par moi-même sinon. Tout va bien, merci, et vou- toi ? »  

Elle s'était reprise au dernier instant. Elle savait qu'elle devait le tutoyer mais certaines habitudes avaient la vie dure.
La sollicitude des autres la surprenait toujours, habituée à se débrouiller par elle-même.

Avec une moue quelque peu blasée elle poursuivit.

« Oui... Rien d'important, je crois ? Je n'y ai pas compris grand chose de toutes façons. Impossible d'entendre avec la pluie et je ne parlais pas la langue. »
Elle avait conclu par un haussement d'épaule désabusé, habituée à l'opacité des informations.

Elle hésita quelques instants. Bien que Lakshan ait été le premier à réaliser la nature véritable de son aptitude, et elle était reconnaissante que quelqu'un ait enfin apporté un semblant de réponse autre que la folie à ses problèmes, des parts d'ombre importantes subsistaient sur la question.
Comment avait-il reconnu aussi aisément son « don » ? - elle se refusait toujours à le considérer comme un véritable don, l'ironie du terme trop ancrée en elle.
D'où tenait-il ce savoir, connaissait-il d'autres personnes comme elle, cette aptitude s'exprimait-elle de la même façon pour tous, et surtout, pouvait-elle la faire disparaître ?

La journée était finie, elle pouvait profiter de quelques instants pour espérer obtenir plus d'éléments de réponse.
D'un ton timide qui ne lui ressemblait décidément pas, elle ajouta :

« Sans être indiscrète, comment es-ce que vous avez eu connaissance de ces « aptitudes » ? Est-ce qu'il existe des sources d'informations pour... tout ça ? J'ai beaucoup d'interrogations sur le sujet. »

C'était pas peu dire.  

Une autre question lui brûlait les lèvres et, si avec quelqu'un d'autre elle aurait tenté de jouer ses cartes différemment, – ne jamais dévoiler son intérêt pour une question de manière flagrante, sauf si c'était ce que l'interlocuteur attendait de vous-, la sincérité, qui caractérisait pour l'instant tous leurs échanges précédents, et le désespoir l'emportèrent, entrainant avec eux une question pressante.

« Est-ce qu'on peut y mettre fin ? »

Le regard fixé dans le sien, elle croisait mentalement les doigts. Pourvu que ça s'arrête.

 
lumos maxima
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If maths can't solve your problem, then you still have a problem - Mar 1 Mai - 19:36

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Les notes laissées entre les mains de l'élève, son devoir de professeur était donc terminé pour la journée. Du moins en tant que professeur de maths, car il avait voulu aborder un sujet assez délicat avec Damariss en fin de cours. Il savait qu'elle était gênée par ces visions, elle le lui avait déjà rapidement évoqué durant l'été quand elle l'assistait, comme si elle était dans un déni total de sa nature. Lakshan n'avait pas insisté le jour où elle l'avait sous-entendu, jugeant que le moment n'était pas venu et que le mieux aurait été qu'elle puisse le comprendre d'elle-même. Il avait su ce jour là, qu'elle était un oracle, par une déduction en usant de sa perception karmique.  Pour lui il n'y avait pas de mauvais don, et il avait eu l'espoir que Damariss puisse apprivoiser cette facette d'elle-même avec un peu de temps. Et en venant à ses nouvelles, il avait vite fait de comprendre que cela la gênait toujours. Lakshan pouvait le comprendre, surtout si cela se manifestait sans prévenir, sans que l'on puisse comprendre l'essence même de ces visions.

La jeune femme avait pu donc voir que Lakshan n'était pas fermé d'esprit à ce sujet là, puisqu'il l'encourageait à lui en parler et qu'il lui avait aussi vite fait parlé des récurrences. Et puisqu'elle semblait avoir un tant soit peu confiance en lui, il était alors naturel qu'elle lui pose des questions, tout comme à un professeur. L'indien sourit, il se souvenait au début quand il avait découvert ses dons, à quel point cela avait été épuisant pour lui ou qu'il avait été plongé dans la cécité un laps de temps. Jusqu'à ce qu'il comprenne comment ne pas en abuser, comment l'accepter. Il s'était souvenu de son identité, et tout avait fini par se dénouer. Damariss avait donc besoin de mettre des mots sur ses doutes et mieux accueillir ses visions. Pour le moment elle semblait perdue et n'avait il pas encore eu le temps de lui répondre qu'elle lui demanda s'il était possible d'éteindre ce don là.

« Y mettre fin ?! Non! » Fit-il, un peu surpris qu'elle cherche dans les extrêmes alors qu'elle n'était visiblement qu'au début de cette longue aventure divine. Cela allait beaucoup trop loin à ce moment là, Lakshan ne pouvait rester sans réagir. Le moment était donc venu d'en parler avec elle afin de l'aider dans cette évolution qu'il ne connaissait que trop bien. Après tout ça les touchait tous a un moment ou a un autre, de manière différente certes mais il n'était jamais contre le fait de guider un peu ceux qui avaient plus de mal. Alors par où commencer ? Répondre d'abord à ses questions, la rassurer et lui dire qu'elle n'était pas seule.

« Oui, tu sais je suis passé par là aussi, comme beaucoup. Mais tout le monde ne gère pas ses dons de la même façon, c'est toujours différent d'une personne à l'autre. » Avoua-t-il. Le plus compliqué pour lui avait été d'accepter d'être quelqu'un, un dieu, sans avoir le moindre souvenir de sa vie et de ses autres vies. Il s'était renseigné, il connaissait les histoires de Ganesh puisque cela avait fait parti de son éducation religieuse. Mais à aucun moment il s'était souvenu avoir eu la tête coupé et puis s'être réveillé avec une tête d'éléphant. Il prenait donc cela avec un certain recul ; chaque chose en son temps, ceci était sans doute le processus d'évolution et un jour alors il pourrait dire « mon père m'a coupé la tête quand j'étais enfant parce que j'ai été arrogant.». Un fin sourire se dessina sur le visage du professeur, il aurait aimé pourvoir lui raconter cela pour la dérider, mais il était presque dans la même situation qu'elle là-dessus.

Lakshan fit le tour de son bureau pour se mettre face à Damariss, en quelque sorte couper la relation élève professeur et lui parler en oubliant cette hiérarchie. Lakshan s'appuya toutefois sur le bureau, il espérait pouvoir la rassurer sur certains choses, le pire était sans doute passé, le meilleur restait à venir à condition qu'elle accepte de s'ouvrir au monde et d'être patiente. Il fouilla dans son sac et retrouva un paquet de bindi autocollants qu'il gardait pour les cérémonies religieuses ou quand il allait au temple. Il prit l'un de ces petits ronds rouges et se permit d'en coller un entre les sourcils de la jeune femme. Traditionnellement vu comme représentant du troisième œil, cela permettait aux hindous de cultiver cette vue spirituelle pour leur donner un sentiment de sécurité. C'était un symbole parmi d'autres qu'il pouvait représenter mais présentement, c'était pour cela qu'il lui mettait au milieu du front.

« Tu possède un troisième œil, une autre vision du monde, tu vois des choses que tout le monde ne voit pas. Shiva possède cet œil comme toi, il voit le passé, le présent et l'avenir. C'est un symbole de sagesse et de connaissance, rien de mauvais en somme, à condition que tu apprennes à avoir ce recul sur les choses. » Étant le fils de Shiva en plus de l'admirer, Ganesh était bien placé pour parler de cela et il avait les clefs pour l'aider, si elle le voulait bien. En somme guider un oracle était bien plus facile pour lui car cela s'inscrivait aussi dans la tradition hindoue et que certainement cela pouvait l'aider à voir les choses autrement. « Si tu as des questions, je serai heureux d'y répondre. » Affirma t-il tout en enfilant son manteau et prendre ses affaires « Y'a un café dans le coin de la rue, on y sera mieux avec un thé, si tu as le temps ? Ces murs sont un peu trop austères.»
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If maths can't solve your problem, then you still have a problem - Lun 21 Mai - 13:47

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La véhémence de son professeur la surprit quelque peu. Était-ce si étrange, si rare, de vouloir se débarrasser de son « don » ?
Elle ne pouvait pas être la seule qui en avait tiré plus d'ennuis que d'avantages ? A moins qu'elle ne soit juste un oracle raté ?
Les autres avaient peut-être un manuel du parfait petit oracle inné.

Qui lui avait volé le sien ?!

Si une fois adulte et habitué il était presque possible de vivre normalement avec les visions ; elle ne se risquait toujours pas à conduire par exemple, de peur de créer un accident lors d'une absence, elle se demandait comment les autres avaient abordé la question de leur enfance.
La sienne n'avait pas été une réussite stellaire mais elle avait eu la chance de vivre dans un recoin perdu où l'étroitesse d'esprit ne concevait pas de faire appel à des psychologues ou psychiatres, préférant tout laisser à Dieu et ses serviteurs.
Elle se serait bien passé du Père Rodrigue mais il avait été un moindre mal en comparaison aux thérapies aux chocs électriques ou à l'abrutissement médicamenteux.
Elle n'avait eu le droit qu'à la version douce de ces traitements et l'expérience lui avait amplement suffit.

Même si, d'un simple point de vue logique, il y avait certainement de nombreuses personnes qui avaient vécu leur révélation, leurs aptitudes, de façon positive, ou qui en étaient venues à les accepter, les chérir, elle ne pouvait s'imaginer en faire partie.
Elle retint une moue dubitative.
Si Lakshan était aussi passé par là et qu'il semblait normal et content de sa situation, peut-être que les choses pouvaient s'arranger dans certains cas.

Elle l'observa avec curiosité faire le tour du bureau pour se mettre face à elle et fouiller dans son sac.
Peut-être qu'il avait un exemplaire de  « La prophétie pour les nuls » ?
Sans surprise, elle ne reçut pas le manuel qu'il avait manqué à sa vie mais un petit rond rouge entre les sourcils.
Si le nom exact lui échappait, elle reconnut l'objet pour ce qu'il était, un symbole de spiritualité hindou, lié au troisième œil.

Ses connaissances en la matière étaient lacunaires et les explications du professeur furent les bienvenues.
Sagesse et connaissance dans la vision du passé, du présent et de l'avenir. Être comparée à Shiva plutôt qu'à un enfant de Satan était assez sympathique.
Elle n'avait en rien l'impression de détenir ou de gagner une quelconque sagesse, surtout avec ses visions, mais elle pouvait admettre qu'elle n'avait jamais réellement tenté d'obtenir quoi que ce soit par leur biais.

Peut-être qu'en réalité elle avait besoin de moins de recul. D'accepter d'approcher la question avec autre chose que du rejet et de la lassitude.

« Je suppose que ça ne coûte rien d'essayer...  ''Sagesse et connaissance'' sonne plutôt bien même si je me contenterais de juste pouvoir maîtriser le processus un minimum. »

Outre l'absence totale d'informations, autres que celles qu'elle avait glanées par ses propres déductions jadis, que rien ne confirmait sauf son expérience limitée, ce qui l'inquiétait davantage était le risque que ces tentatives pouvaient représenter.
Elle supposait qu'essayer ne coûtait rien mais elle avait déjà payé le prix d'une tentative désespérée d'apporter un tant soit peu de contrôle à ses visions. Elle n'était pas certaine de vouloir repasser à la caisse de si tôt.
Même si l'exercice était différent, comment savoir qu'elle ne risquerait rien cette fois-ci ?

Son appréhension diminua légèrement à l'idée qu'au moins elle pouvait désormais mettre un nom définitif sur ce qui se produisait, un nom autre que la démence, ou la possession, et que quelqu'un était prêt à répondre à ses questions.
Elle fit le calcul rapidement, de la première vision dont elle se souvenait à aujourd'hui et esquissa un sourire.

« J'ai environ 17 ans de questionnement, ça risque d'être long, avoir de quoi boire sous la main pourrait être utile. »

Damariss lui emboîta le pas, énumérant :

« Comme ça, à la volée, sans ordre d'importance, est-ce que tous les oracles fonctionnement par vision, en Cassandre des temps modernes ?  Est-ce que je peux en mourir ? Parce que j'ai déjà eu une expérience désagréable et j'aimerais éviter une répétition. Est-ce que je pourrais choisir ce que je vois, le passé ou le présent etc ?  Je crois avoir déduit que je ne pouvais pas voir mon propre destin, je me trompe ? »

Elle aurait dû conserver son carnet d'observations et de questions, elle était sûre qu'à 15 ans ses questions étaient plus pertinentes qu'aujourd'hui mais elle n'allait pas faire la fine bouche. Y voir, même juste un peu plus clair serait déjà une grande avancée.

Il était peut-être enfin temps de comprendre.
 
lumos maxima
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If maths can't solve your problem, then you still have a problem - Mar 22 Mai - 20:51

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Il était tout à fait normal qu'elle se sente dépassée par ces dons, d'autant plus qu'il comprenait que cela puisse être frustrant de n'avoir aucun contrôle dessus et que ça devait l'handicaper dans la vie de tous les jours. Mais un pouvoir ne pouvait être assimilé sans passer par une phase de connaissance, ainsi il en allait pour chaque petite chose de l'univers et tout comme l'on apprend à marcher, à parler. Lakshan avait foi en elle, elle finirait tôt ou tard par trouver ce qui lui permettra de contrôler cette petite particularité d'elle-même. Lakshan avait usé de la méditation et de la prière pour se recentrer sur lui même et pouvoir maîtriser de nouveau ses facultés. Alors il l'invita à le suivre, hors de l'université et ils marchèrent tranquillement au rythme des questions de la jeune femme. Il l'écouta attentivement et prit le temps de réfléchir à chacun de ses questionnements pour lui apporter la réponse la plus précise possible, du moins tant que cela l'était en son pouvoir. Il avait connu bien des oracles et comme toute chose, il en avait fait son objet d'étude, en posant des questions principalement et recueillir ces témoignages lui permettait de comprendre d'un autre point de vue que les rumeurs courant dans les rues. Ainsi il était assez content de constater qu'il avait déjà quelques réponses à ses questions, il ne tarda donc pas de l'éclairer tout en se dirigeant vers un endroit où ils pourraient se poser.

« De ce que j'ai vu, les oracles fonctionnent uniquement par vision, oui, et maîtrisent parfois leur capacités avec des outils : Des cartes, pendules, runes, astrologie, toutes ces formes et ces supports qui leur permettent d’interpréter un temps révolu, un temps présent ou un temps à suivre. Avec le temps quand tu commenceras à comprendre comment fonctionnent tes visions il se peut que tu sois spécialisée dans une seule période du temps, ou du moins que tu parviennes à la déchiffrer mieux que les autres. Quand à ton propre avenir, de ce que j'ai étudié je n'ai jamais entendu un oracle dire qu'il a pu voir son propre avenir effectivement.»

C'était sans doute la raison pourquoi ils arrivaient à se faire piéger par ces gangs, sans pouvoir appréhender ce qui allait leur arriver et sans pouvoir l'éviter ou le modifier. Il était ensuite dans les croyances de chacun de pencher en faveur d'un destin déjà écrit ou non. Il avait donc pris cette question « peut on en mourir » a part, parce qu'elle soulignait les craintes de la jeune femme et qu'il lui paraissait déjà essentiel qu'elle puisse savoir ce que cela pouvait impliquer.

« En mourir, non, mais veille à ne pas révéler ta nature à n'importe qui, il y a toujours des personnes mal intentionnés dans notre monde malheureusement. »

Lakshan ouvrit la porte du petit établissement, laissant la jeune femme entrer d'abord et ils furent placés à une table dans un coin assez tranquille, ce qui pourrait leur permettre de discuter tranquillement sans qu'ils ne soient écoutés. Alors il pouvait d'abord commencer par poursuivre les premières mises en garde qu'il lui avait faites. Damariss était à ses yeux une personne qui ne méritait pas d'être prise à parti pour ses dons, et s'il pouvait lui permettre d'y échapper il le ferait sans la moindre hésitation. Il laissa Damariss choisir ce qu'elle voulait auprès du serveur qui prenait commande et demanda un café pour lui-même. Puis il attendit que l'employé soit suffisamment loin pour reprendre la parole :

« Il y a ces groupes à Arcadia, qui aiment utiliser les oracles et autres prophètes contre leur volonté, parce que leurs dons sont utiles et leur permettent d'avoir plus d'impact en particulier pour les Dieux. Enfin je te fais pas le dessin de ce que sont des gangs... C'est pour cela que je tiens à t'aider à maîtriser tes dons, je ne tiens pas à ce qu'il t'arrive quelque chose ou que tu finisses par considérer cela comme une malédiction parce que c'en est pas une. »

Ce n'était certes pas rassurant, mais Damariss n'était pas une petite fille et n'avait pas besoin qu'on lui dise que tout allait bien dans le meilleur des mondes parce que c'était complètement faux. C'était comme pour tout après ; si elle restait prudente, elle n'aurait pas de problème. Le ton de Lakshan demeurait alors calme pour ne pas la faire paniquer ou la rendre davantage anxieuse même s'il avait conscience que ce qu'il lui disait n'allait pas forcément la rassurer. Il existait des solutions mais son devoir était d'abord de lui faire comprendre qu'elle n'était pas seule dans le bateau, et que certains étaient prêts à les aider.

« Quoi qu'il en soit tu n'es pas seule dans cette situation, et moi je suis prêt à répondre à tes questions, à t'aider si tu as besoin, d'ailleurs tu as déjà mon numéro personnel, t'as juste à me passer un coup de fil. Après l'aide que tu m'as apporté au laboratoire je te dois bien ça. » Fit Lakshan avec un fin sourire sur les lèvres. Et s'il n'était pas forcément le dieu de l'éducation et de la prudence, il était aussi dans sa nature de venir en aide à ceux qu'il pense méritants. Il ne connaissait pas Damariss plus que cela, mais elle était une personne tout à fait sérieuse et attentive, intelligente et très agréable à la conversation.

‹c› Vanka
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If maths can't solve your problem, then you still have a problem - Mar 5 Juin - 15:52

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Sur le trajet les menant au salon de thé, elle divisa son attention entre les réponses que son professeur lui apportait et un œil distrait sur les pavés formant la route, leurs aspérités ne pardonnant pas les étourdis de son genre.

Les visions étaient donc le lot commun, elle n'avait pas fait preuve d'une particulière malchance, ne restait donc que son incompétence à mettre en cause.
Elle fronça légèrement les sourcils, tentant de se remémorer si, dans ses innombrables utilisations de gadgets occultes elle avait déjà noté une amélioration ou une simple différence de son don à l'état brut.

Rien ne lui venait. Les volutes de certains encens lui laissaient bien parfois une sensation assez étrange, et désagréable, mais elle supposait qu'il s'agissait plus de leur odeur nauséabonde que d'une véritable connexion particulière avec le bâton d'encens.

Elle pouvait ne pas encore avoir trouvé l'instrument qui résonnerait avec elle, des outils de cultures méconnues lui restaient inconnus, mais quelque chose lui disait qu'elle faisait fausse route.
Elle ne pouvait s'empêcher de penser que la clef de la maîtrise de ses visions trouvait sa source ailleurs.
Ce tiraillement, annonciateur d'une vision, elle était presque certaine qu'elle pouvait le ressentir, le rechercher par elle-même et ne plus être simplement le réceptacle passif du destin.
Comment forcer et attirer à elle ce frémissement de l'air ?
Ne lui restait qu'à tâtonner et expérimenter, prudemment, en espérant échapper à la catatonie.

Elle finit sa réflexion à voix haute, hésitante:

« Je pense que jusqu'à présent ce que je distingue avec le plus de clarté est le futur mais comme il ne m'est pas toujours possible de dater ce que je vois, impossible d'être catégorique... Peut-être qu'en m'entraînant à me concentrer uniquement sur des périodes de temps précises... »

Impossible de voir son propre avenir hein ? Comme par hasard.

Damariss passa la porte élégamment tenue ouverte pour son passage et pénétra dans l'établissement, notant distraitement la décoration cozy des lieux et la disposition de petites tables éloignées, les murmures des conversations ne parvenant pas aux oreilles indiscrètes.

Ils prirent place dans un recoin isolé et le serveur vint rapidement prendre leur commande, griffonnant sur son carnet et disparaissant promptement, la conversation ne reprenant qu'une fois ses pas éloignés.

« Toutes ces mafias sont donc dans le secret des divinités ?  Ou est-ce qu'il s'agit d'une information réservée à un groupe restreint d'individus ? Est-ce qu'ils ont un moyen de se reconnaître entre eux ?»

Comment leur échapper alors, s'ils étaient tous conscients des anomalies qui courraient les rues, eux qui semblaient comprendre la majeure partie de la population d'Arcadia ?
Si le moindre pickpocket pouvait déchaîner des foudres divines, comment la cité n'était-elle pas encore à feu et à sang ?

Elle admirait l'optimiste de Lakshan et bien qu'elle était loin de le partager, elle voulait bien mettre de côté son cynisme, ne serait-ce que pour lui faire plaisir.
Quelques points la taraudaient tout de même.

« Même si la manipulation par les mafias est un point assez inquiétant, surtout l'idée de l'usage qu'ils peuvent faire des oracles, mes inquiétudes sur les risques de la divination n'étaient pas réellement de ce ressort. Je faisais plutôt référence à une sorte de prix à payer pour l'emploi du don ? Ou une rétribution en cas d'excès, ce genre de chose ? J'ai déjà tenté de... forcer une vision à s'étendre ?
A voir plus que ce que je ne devais voir je suppose ?  Le résultat, en plus de laisser à désirer, m'a plongée dans une sorte de catatonie extrême, je n'étais plus présente ni dans mon corps ni dans mon esprit, un véritable vide de plusieurs heures. Je me doute de la dangerosité d'une nouvelle récurrence mais est-ce que je dois m'attendre à d'autres revers de ce style ?
»

Elle lui sourit, indiquant silencieusement sa gratitude, que ce soit pour les réponses apportées ou pour le soutien qu'il lui manifestait.

Se sentir épaulée était assez nouveau et elle ne saurait catégoriser le sentiment dans le positif ou le négatif, ce dernier trop étranger.
Damariss ne pouvait voir autre chose que de la bienveillance dans l'attitude de son professeur, sa paranoïa naturelle elle-même ne concevant pas d'explications cachées à ce geste, mais l'habitude d'une indépendance solitaire, baignée dans le secret et l'incompréhension des visions qui avaient jalonné son existence la laissait perplexe.

« Je n'ai pas besoin de contrepartie pour ça voyons, c'est naturel. »

S'écartant du sujet la rendant quelque peu inconfortable, elle enchaîna, plus joviale, presque déterminée à croire qu'il était possible d'espérer une paix intérieure :

« D'autres informations primordiales à avoir ? Ou des idées de pistes à exploiter, d'exercices, pour maîtriser la chose ? »


 
lumos maxima
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If maths can't solve your problem, then you still have a problem - Jeu 14 Juin - 11:19

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Lakshan était content de pouvoir avoir cette discussion avec Damariss et de lui apporter quelques réponses à ses questionnements afin d'annihiler tout doute dans son esprit. Il ne prétendait pas être sa main salutaire, Damariss prendrait ces informations comme bon lui semblerait mais le plus important pour lui était qu'elle sache qu'elle avait de quoi être épaulée. Il prenait du temps pour elle, de toute manière il n'était pas pressé. Il ne lui avait d'ailleurs jamais dit quel dieu il était, jusque là la discussion sur ce sujet était restée vague et découpée. Maintenant qu'ils se posaient, Lakshan craignait moins de la mettre en garde sur certaines choses et la mettre au courant

« J'ignore comment ils fonctionnent, je me tiens bien assez à l'écart pour ça, je sais que les acteurs principaux sont des dieux, qu'il y a différents panthéons alliés à d'autres. Leurs facultés dépendent de ce qu'ils sont. Moi je sais reconnaître les dieux, cela fait parti de mes dons, c'est comme ça que j'ai su pour toi aussi, ton aura est différente. En revanche je ne suis pas capable de reconnaître les individus de mon panthéon. »

Ce n'était pas un don spectaculaire ni même impressionnant mais il était fortement utile. Lakshan ne cherchait pas le pouvoir ni la puissance de toute manière, Ganesh est un acteur de sagesse et de connaissance, non pas de qui aura la plus grosse. Il espérait que ces quelques réponses pouvaient satisfaire la curiosité de Damariss et que cela pourrait l'aider à mieux comprendre certaines choses. Elle semblait être dans une phase d'évolution et c'était assez encourageant de la voir poser des questions, se renseigner même s'il ne répondait pas avec une précision exemplaire, lui faire partager ce qu'il savait était déjà pas mal.

« Je pense de manière générale, que c'est difficile de se reconnaître à moins de se manifester, il me semble que la Bratva allie les dieux Slaves et Nordiques par exemple. En revanche s'ils usent de prophètes comme toi, j'imagine que cela leur facilite la tâche à savoir l'identité profonde de chaque personne. Les individus de mon panthéon sont plus neutres mais on est jamais sous le risque zéro d'une exception.»

C'était bien pour cela qu'il lui demandait de faire attention. Parce que l'on était jamais sûr de savoir ce qu'il se passait ici-bas. Quand à ses autres interrogations visant plus de la technique de ses dons, il pouvait aussi lui apporter quelques réponses, certes générales mais si elle avait conscience que chaque chose a besoin de temps, elle éviterait de forcer encore, ce qui pouvait être inquiétant au vu des résultats qu'elle avait déjà eu. De plus Damariss étant encore bien jeune, il était tout à fait normal que ses dons soient encore instables.

« C'est comme tout Damariss, si tu forces quelque chose que tu n'es pas habituée à faire tu ne peux avoir que des mauvais retours. Je pense que ça pourrait être dangereux pour toi si tu retentes l'expérience alors que tu es encore en plein déni de ce qu'il t'arrive. Commence d'abord par l'accepter sans voir cela de manière négative et alors ce sera un pas en avant. »

Lakshan lui adressa un sourire avant de venir porter sa tasse de café à ses lèvres pour en boire un peu. Il pouvait bien lui proposer quelques solutions, elle devait d'abord entendre parler de ces liens de sang liant les prophètes aux dieux dont elle devait être au courant pour ne pas ensuite se faire avoir par n'importe qui.

« Il y a aussi la solution de te lier par le sang à un dieu pour que tes pouvoirs se stabilisent et croissent en échange de quoi le dieu aura totale influence sur toi. »

Pour Lakshan, ce n'était pas la meilleure solution, même si la personne avec qui elle se liait n'était pas mal intentionnée.

« Et moi je te conseillerai plutôt de donner du temps au temps, méditer pour essayer d'avoir quelques visions sans pour autant forcer dessus. Si tu veux je peux me porter volontaire pour être ton cobaye, te concentrer sur une personne pourra te faire faire un peu d'exercice et voir comment tu fonctionnes »

c'était même une plutôt bonne idée

« Si tu devines quel dieu je suis en explorant l'espace temps autour de moi, on dira que l'exercice sera un succès. Tu veux tester ?» Fit il avec un sourire.
‹c› Vanka
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If maths can't solve your problem, then you still have a problem - Mar 10 Juil - 1:00

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La mine pensive, elle assimilait les informations.
Elle se doutait bien que ses interrogations devaient être basiques mais elle prenait ce qui lui venait, à chaud. Elle aurait bien une autre occasion pour poser les nouvelles questions qui lui viendraient à l'esprit, une fois un temps de réflexion et de pondération passé.

Damariss prit néanmoins un instant pour raisonner sur les propos de son professeur, tout en hochant légèrement la tête à intervalles irréguliers pour signifier son attention à ses paroles.

Ainsi, il était possible de passer inaperçu et d'échapper aux cercles d'influence des détraqués extrêmes. Elle n'était pas assez naïve pour croire que les récurrences de dieux n'agissaient et n'existaient qu'au sein des mafias ou autre organisations criminelles. Un bon nombre d'entre eux devaient évoluer dans des sphères bien plus communes, celles de tous les jours, se fondant dans la masse.

Autre information intéressante, celle selon laquelle plusieurs panthéons se côtoieraient. Les panthéons se ressemblant, en particulier sur les aspects principaux de l'existence, tous devaient avoir un dieu de l'amour, de la mort ou encore du soleil et autres lieux communs.
Des ententes comme des rivalités pouvaient naître de ces similarités, mais surtout, cela signifiait qu'un seul ne pouvait avoir le monopole de sa spécialité, et donc de ses pouvoirs.  

Restait à savoir quels étaient les pouvoirs en question, à quel point tenaient-ils de leur divinité originelle ?  

Elle dissimula l'irritation ressentie à l'évocation du don de Rahman.
L'idée d'être reconnue par une caractéristique sur laquelle elle n'avait aucune emprise ne l'enchantait guère. Qui savait combien possédaient la même faculté ?
Tous n'auront pas sa bonté d'âme.   

La capacité de son professeur, si peu spectaculaire pour qui s'attendrait à des cracheurs de feu, devait s'avérait utile au quotidien pour ceux souhaitant passer incognito dans les rues d'Arcadia.
Honnêtement, elle n'en demanderait pas plus.

Quoi que, avoir le toucher de Midas serait plutôt pas mal.



Elle recadra ses pensées et revint sur la question qui l'intriguait le plus :

« Certains dieux ont des capacités plus destructrices je suppose ? Mais à quel point sont-ils éloignés des humains ordinaires ? Est-on sur une longévité extraordinaire ou une certaine invulnérabilité ? »

S'ils grouillaient comme des cafards dans les ruelles sombres de la ville, elle espérait au moins qu'ils étaient moins résistants que leurs congénères parasites.

« D'ailleurs, vous mentionnez ne pas pouvoir reconnaître ceux de votre propre panthéon, est-ce qu'il s'agit d'une sorte de limite automatique à un don ? Un peu comme un oracle ne peut prédire son propre destin, les capacités divines sont-elles également limitées de la sorte ? »

Voilà qui serait rassurant. Dans une faible mesure, mais tout était toujours bon à prendre.

Si chacun pouvait rester chez soi et s'occuper de ses petites affaires, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.  Pourtant, quelque chose lui disait que tout finissait toujours par vous tomber dessus, encore plus si vous ne le vouliez pas. Fichu cousin consanguin de la loi de Murphy.

Savoir que ses « congénères » servaient à retrouver des individus ne l'étonnait pas. Ils étaient une belle brochette de poucaves, mais comment lutter contre son ADN ou sa nature, ou peu importait d'où venait la chose ?

Maintenant qu'elle y songeait, elle se demandait si son professeur, avec la curiosité scientifique qui était sienne, avait déjà étudié l'ADN ou la composition physionomique de ces personnes particulières afin d'étudier la question...

Elle s'égarait, mieux valait ne pas partir sur le sujet tout de suite si elle ne voulait pas quitter définitivement le terrain des questions d'ordre plus pratique.
Elle garderait ce sujet, tout aussi fascinant, bien que moins vital dans l'immédiat pour sa survie, pour une autre occasion. Inutile d'entraîner Rahman dans ses divagations pour l'instant.



Son expression se renfrogna lorsque la question de ses difficultés à maîtriser son don fit son come back.

Et si elle n'arrivait jamais à le voir de façon positive ?
Elle voulait bien tenter, mais si ce n'était que ça, une simple tentative vouée à l'échec ?

Elle apprécia le sourire né sur le visage de Lakshan, damn the guy was beautiful,  avant que son attention ne soit attirée de nouveau par ses propos.

Si l'idée lui avait paru bonne, elle déchanta bien rapidement.
C'eût été trop beau.

Un tel miracle ne pouvait qu'avoir des répercussions désastreuses. Un meilleur contrôle des pouvoirs, même si ceux-ci gagnaient en puissance, promettait presque assurément la possibilité pour elle de faire définitivement la sourde oreille à tous ces messages inopportuns.
Mais de là à accepter d'être à la botte de quelqu'un... plutôt supporter les appels intempestifs du destin jusqu'à sa mort.

Enfin...

Elle disait ça aujourd'hui, alors que le nombre de ses visions, bien que trop élevé à son goût, restait acceptable, mais, en la renvoyant quelques années en arrière, elle ne pourrait garantir qu'elle aurait refusé un tel arrangement.


Un sourire léger adoucit son visage déjà juvénile suite aux conseils de son professeur.
Bien sûr qu'une personne comme lui ne pouvait pas envisager une telle solution. Tout rationaliser calmement devait être plus aisé quand on ne passait pas ses nuits les ongles noircis de terre à gratter désespérément le sol à la recherche des restes de sa raison.


Peu importait. Elle n'avait encore pas essayé alors pourquoi pas.


« Je ne pense vraiment pas que ce sera aussi simple mais allons-y. »

Donner du temps au temps.
Le tic tac assourdissant de l'horloge mécanique hipster qui trônait sur le mur en face d'elle. Le bourdonnement parasite incessant de ses pensées.

Méditer.
Vider ses pensées ? Elle était bien trop nombreuse là-dedans.
Elle retint un sourire.
Elle devait se con-cen-trer.


Damariss tâchait de se focaliser sur son professeur, se demandant quelle divinité pouvait bien partager un pan de son existence avec lui.

Elle fit un inventaire, très lacunaire, des divinités hors panthéon nordique et slave qu'elle connaissait.
Les ayant mentionnés comme extérieurs au sien, il ne pouvait appartenir à un de ces panthéons.
Lesquels restait-il ?
Les classiques romains et grecs, panthéon asiatique, chinois ou japonais peut-être, hindou, celte, aztèque, africain...

Elle n'avançait pas. Une recherche wikipédia lui serait plus utile à ce niveau là.
Oui, elle n'était pas censée user de déduction mais de son don mais celui-ci se faisait désirer.
Elle n'avait même pas l'habitude de vouloir l'utiliser, alors de là à l'utiliser correctement...


A quoi même ressemblerait la vision ?
Allait-on lui donner la réponse, chaque lettre s'affichant dans un cadran lumineux façon jeu télévisé ?

Elle ne pouvait sincèrement pas imaginer comment ne serait-ce qu'une vision de l'usage de ses capacités pourrait lui donner la réponse.
Elle ne le voyait même pas user de ses pouvoirs ou connaissances pour les actes anodins du quotidien et, sans ceux-ci, quelles possibilités existaient ?
Elle ne l'imaginait pas tremper dans quoi que ce soit d'illégal ou même d'à peine immoral.

Ses pensées s'étaient égarées dans des représentations modernes très simplistes des différents dieux lorsque, entre un Apollon dirigeant son char dans le trafic matinal et un Hadès boudant, seul en Enfer lors du printemps et avec des allergies au pollen, une idée étrange lui parvint.

Elle ne voyait que ses mains, comme siennes alors qu'elle les reconnaissait clairement comme celle de son professeur. Attablé à un bureau qu'elle ne reconnaissait pas, avec énormément d'équipement divers, elle fabriquait, il fabriquait ce qui ressemblait à... une bombe à détonateur ?
Elle ne s'y connaissait que très peu, mais de son savoir d’ingénierie basique c'était du bel ouvrage, vraiment.

Ergonomique, pratique, létal.


L'air perplexe, elle sortit de ses songes. Elle devait s'être trompée. Son imagination avait toujours été débordante et trop proche de la réalité.

La confusion ressentie suite à ce moment d'égarement s'infiltra dans sa voix :

« Je suis désolée, je crains de n'être arrivée à rien de concluant. »

Son expression reflétait sa contrition alors que son esprit cherchait déjà les possibles excuses pour ce qu'elle avait vu.
Si elle en croyait l'état de la peau des mains, qui trahissait si souvent le passage du temps en dépit de la fabuleuse invention du botox, alors la période correspondante était proche. Trop proche.

(A une ou deux vaches près évidemment, ce n'était pas une science exacte. )

 
lumos maxima
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If maths can't solve your problem, then you still have a problem - Mar 10 Juil - 17:14

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Damariss posait de bonnes questions, pertinentes, elles étaient les mêmes qu'il s'était déjà plusieurs fois posées et alors il savait comment lui répondre au plus près possible de la vérité qu'il cherchait parfois encore. C'était aussi intéressant pour lui de pouvoir en parler a quelqu'un qui ne possédait pas de récurrence, il espérait que ces quelques informations puissent éclairer sa lanterne et qu'à l'avenir elle éviterait de nier ce qu'elle est ; car il y a trop grand nombre de personnes qui n'osent aps se montrer à la lumière et se pensent monstrueux. Lakshan trouvait cela dommage parce que les mafias avaient tendance à en profiter. Alors sur ces quelques questions, il continua de répondre, la voix posée, calme, il réfléchissait avant de répondre à chacune d'entre elles.

« La longévité je l'ignore, je ne me souviens pas de toutes les vies que j'ai eues et comment celles-ci se sont terminées. concernant la vulnérabilité j'ai constaté que tout ce qui est alcool et drogues médicamenteuses donc j'imagine les drogues dures aussi, n'ont plus aucun effet sur moi ; nous sommes en perpétuelle évolution, ça je te le garantis. » Et pour cause, combien de fois avait il été chez le médecin ces derniers temps pour changer de traitement pour son hypersomnie, qu'aucune d'entre elles n'avaient fait l'effet escompté ? Concernant la reconnaissance d'un membre de son panthéon ou non, aussi il avait une réponse bien que vaseuse, et il se basait sur sa propre expérience.

« Ce sont des choses qui se basent plus sur l'intuition qu'un don. Cela dépend de la relation que tu as avec un autre dieu j'imagine, mais il y a des liens qui inconsciemment te parlent. Ma mère a senti que j'allais être quelqu'un de proche a elle, tout comme je cherche ma famille maintenant. Nos dons plus généralement ont une sorte de limite, plus tu uses de l'énergie, moins t'en as et plus tu ressens le contre-coup. Dans mon cas, je me retrouve dans un sommeil presque comateux pendant plusieurs jours. Mais je pense que c'est quelque chose qui se corrige avec le temps.»

Alors le moment d'après était destiné à la pratique et il avait donc proposé à Damariss de tenter de trouver quel dieu est ce qu'il était. Ce n'était pas bien compliqué de trouver cela dans l'espace-temps autour de lui, Ganesh ne se cachait pas à la vue des autres et il l'avait révélé un bon nombre de fois. Le professeur demeura donc silencieux pendant qu'elle se concentrait, essayant sans doute de mettre en place les quelques conseils qu'il lui avait fournis. Pour ouvrir le 3e œil, c'est la méditation la clef, la concentration au niveau du point d'énergie situé entre les sourcils. Pour le moment il avait l'air de s'ouvrir de manière un peu aléatoire, Damariss devait maintenant apprendre à ressentir cette sensation et la provoquer d'elle même. C'était enrichissant pour lui, il espérait réellement que cela puisse porter ses fruits et qu'elle parvienne à découvrir quelque chose.  

Elle revint à elle ; rien.

Un sourire tendre, Lakshan se redressa sur sa chaise, cela lui rappelait ces fois où il avait commencé à maîtriser ses pouvoirs, qu'il avait eu besoin d'heures et d'heures de concentration pour entrer en phase avec Ganesh. Quelle satisfaction cela avait été à la moindre évolution jusqu'à ce qu'il soit capable de comprendre comment cela fonctionnait. Il se demandait ce qu'elle avait bien pu voir et pourquoi est ce qu'elle disait qu'il n'y avait rien de concluant, mais il fit le choix de ne pas épiloguer là-dessus, si ce n'est pas concluant, c'est elle qui en est juge. Il reviendrait peut être sur le sujet, une fois qu'elle aurait réussi quelque chose, le but n'était pas de la troubler davantage avec ce qu'elle avait pu voir.

« Ce n'est pas grave Damariss, tu ne peux pas le maîtriser en une seule fois, il va falloir t’entraîner de toute manière. » Fit il, bienveillant.

Puisqu'il arrivait à voir à peu près le niveau de contrôle de ses visions, il allait l'aider avec un peu plus d'indices et en se concentrant sur un futur assez proche afin de ne pas lui compliquer la tâche. « On va faire plus simple. » Un sourire et le professeur chercha dans le livre caché dans sa maltte une carte décorative, un souvenir de l'himalaya et donc contenant des ondes sans doute plus propices pour deviner ce qu'il y était dessiné dessus. Il la glissa vers Damariss, face cachée et lui expliqua l'exercice :

« Tu pars du principe que dans le futur je vais te montrer cette carte, dessus il y a ma réincarnation. Il ne s'agit que de quelques minutes en avant, concentre toi sur ce laps de temps et dis moi ce que tu as vu sur la carte. » Un sourire, il était heureux de pouvoir lui apporter un peu d'aide, répondre à ses questions et l'aider un peu à comprendre ses pouvoirs même s'il n'était peut être pas le meilleur professeur. De ce qu'il en avait appris, et par instinct également, il savait que ces petites choses allaient l'aider à se familiariser avec, et après cela, elle allait trouver seule ce dont elle a besoin pour pouvoir contrôler ces visions.

« Je crois en toi, je suis certain que tu peux y arriver. »




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If maths can't solve your problem, then you still have a problem - Lun 6 Aoû - 0:24

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Elle enregistrait les informations et les stockait dans un coin de sa mémoire, se laissant le temps, par la suite, de les étudier plus en détails.

Il n'y avait apparemment pas de guide précis de la divinité non plus, les réponses de son professeur, bien qu'on ne peut plus suffisantes, incomplètes pour qui souhaitait toujours gratter plus profond.

Elle se demandait si son don lui était venu pour cette raison, ou si sa nature curieuse à outrance n'en était qu'une conséquence parmi d'autres.

L'existence et l'essence revisitées à la sauce divinité.

Un travail de compilation et d'expérimentation se devait d'avoir été fait, ou de se faire. Mais pouvait-elle vivre sa vie sur les routes, telle une hippie, à la recherche de témoignages de chaque illuminé se sentant divinité ?

La divinité se vivait donc par stade, voilà qui était intéressant et à creuser. Tout comme la question des récurrences se reconnaissant « par familles ».
Il était logique que des liens si puissants, et tordus, - aucun panthéon ne pouvait le nier - ne disparaissaient pas de la sorte.

L'âme faisait donc abstraction de la chair et sentait ses paires, même séparés par des milliers d'existences.

Le corps restait néanmoins humain et à la merci de sa faiblesse, enveloppe charnelle limitant l'explosion de pouvoirs célestes.
Voilà qui était quelque peu rassurant. L'Apocalypse n'était pas pour tout de suite.

Ses absences inopinées au laboratoire avaient soudain leurs explications.
Les disparitions impromptues de leur professeur l'inquiétaient plus qu'elles ne l'ennuyaient, même si, seule, la tache était plus ardue, elle avait toujours estimé que, compte tenu de son caractère, il devait y avoir une raison légitime à ce comportement.
Elle n'en avait jamais douté et ne l'avait jamais questionné à ce sujet, gardant sa vie privée, privée.

Elle avait hoché la tête à ses propos, continuant à notifier son attention, mais, une fois n'était pas coutume, n'avait pas posé davantage de questions, retenant le flot de celles-ci.

Elle devait cesser de perdre sa concentration sur les questions d'ordre théorique quand elle avait enfin la possibilité de faire un peu de pratique sans devoir le cacher aux yeux de tous.

Difficile de tenter de forcer des visions sur des personnes particulières quand, avec l'espoir que le visuel puisse aider, on se trouvait à les fixer avec un air qu'on espérait pas trop psychotique.
Le meilleur restant l'explication post vision, sur la perte de présence pendant des temps variables.

Damariss appréciait la patience dont Lakshan faisait preuve.
Même s'il était évident que nul ne maîtrisait quoi que ce soit d'aussi complexe, et d'étrange, en un claquement de doigts, l'absence de frustration en face aidait.

Plus encore, elle appréciait qu'il n'ait pas insisté sur son absence liée à sa dernière vision.
Elle essayerait d'en savoir plus avant d'envisager d'en discuter avec le principal intéressé.

Elle ne voulait cependant pas se pencher sur cette question à l'instant présent et un autre exercice était le bienvenue pour l'en détourner avec joie.

L'oracle suivit avec curiosité ses mouvements, cherchant à deviner où il voulait en venir, peut-être était-ce une autre déformation professionnelle, celle de toujours vouloir savoir avant l'heure.

Oh. Ainsi donc, tel était le défi.

La carte était disposée face cachée, entre eux. Aussi proche que le secret qu'elle devait révéler, et, pour l'instant, tout aussi opaque.

Les instructions étaient claires, presque d'une simplicité enfantine, et pourtant...


Allez, heureusement que l'un deux croyait en elle, et ce n'était pas elle.


Reprendre le processus du début. Vider son esprit et, une fois les pensées parasites éliminées, se concentrer sur l'objectif, le savoir qui se cachait derrière.

C'était différent de ses visions habituelles.

Elle n'était plus envahie par les sensations, les émotions et informations qui défilaient et déferlaient, l'emportant dans leur torrent.
Elle avait l'impression d'être un sourcier, son bâton à la main, à la recherche du mince filet d'eau salvateur, l'oreille aux aguets, à l'affût du murmure de l'eau.

Oh.

Elle rouvrit les yeux, fermés dans l'espoir d'une meilleure concentration, et son regard rencontra celui de son professeur, enrichi de nouvelles connaissances.

« Votre profession semble tout de suite bien plus logique. Et maintenant que je sais, je m'en veux un peu de ne pas l'avoir deviné par moi-même. »

Ganesh.

Elle ne pu réprimer un sourire.
Enfin une avancée, même minime.
Elle aurait sans doute peu de chances de pouvoir réunir à nouveau de telles conditions de détente et de confiance afin de parvenir à ce résultat, mais c'était un début et elle n'en demandait pas plus.

« Maintenant que je suis une oracle accomplie, est-ce qu'il me reste d'autres surprises à découvrir avant ma conquête du monde ? »

La plaisanterie avait un fond d'inquiétude, y avait-il autre chose tapi dans l'ombre, à l'insu du commun des mortels ?


 
lumos maxima
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If maths can't solve your problem, then you still have a problem - Lun 13 Aoû - 12:34

If maths can't solve your problem, then you still have a problem
Le silence les recouvrait, une nouvelle fois elle s'était concentrée et il percevait cette énergie qu'elle manipule et use pour regarder dans l'espace-temps. Admiratif, Lakshan croisait les bras, en observation silencieuse, analyses, on ne le changera pas, c'est un chercheur avant tout et s'il peut utiliser son expérience à elle pour venir plus tard en aide aux autres, il gardait tout ceci dans un coin de sa mémoire. Il ne l'avait pas effrayée, ni réfutée, c'était le principal et avec sa bonne volonté naturelle, Damariss revenait se mettre au travail pour tenter de déceler quel dieu se cache derrière le regard sombre de Lakshan. Les paupières s'ouvrirent, le regard change, elle le découvrait et la rencontre se fait.

Il ne s'était pas tellement attendu à ce que cela fonctionne aussi bien, croire en elle semblait-être un très bon remède pour lui permettre d'avoir un semblant de contrôle sur ses visions. Elle finit donc par trouver, le lui confirmant par une remarque concernant son travail et Lakshan le comprit tout aussitôt ; un sourire étira ses lèvres, assez heureux de voir qu'elle avait assez de volonté pour y parvenir. L'avenir finirait par être plu facile pour elle, même si les oracles ont un pouvoir qui bien souvent les dépasse, Damariss avait aussi une chance de se démarquer. Sans aucun doute, elle allait être une oracle puissante. L'indien retourne donc sa carte, montrant l'illustration pour lui confirmer qu'il n'était autre que Ganesh, dieu du savoir, de l'éducation, fils du dieu Shiva et de la déesse Parvati. La différence était donc qu'il ne possédait pas sa tête d'éléphant, à cause de ça on a tendance à pas réellement le deviner, Ganesh est pourtant l'un des dieux les plus aimés d'Inde, les cultes et les temples sont encore d'actualité dans son pays natal et parmi ses pratiquants. « C'est bien Damariss, je suis content que tu y sois parvenue »Fit-il, sincère alors que depuis le temps cela avait été son souhait de pouvoir la guider ou lui redonner un peu d'espoir. Avec un peu de chance elle cesserait de croire qu'elle est une erreur de la nature ou nier ce qu'elle est et empirer petit à petit son état de santé mentale.

Un exercice réussi pour un échoué, c'est une moyenne, un équilibre parfait pour un début et alors Lashan prit la décision que ce serait le seul de cette entrevue, l'objectif n'est pas de l'épuiser alors qu'elle a déjà assimilé tout un tas d'informations la concernant elle, concernant son environnement. Puisse cela lui être utile à l'avenir, la motiver à continuer, dans tous les cas elle savait qu'il resterait là pour lui apporter son aide si elle en a besoin. Une autre question pourtant s’enchaîna au reste, venant surprendre Laskhan qui portait sa tasse de café à ses lèvres. Quelque chose d'autre ? A part les divinités, les créatures et les mafias ? Non, elle en a déjà pris beaucoup dans la tête cette jeune femme, pour le moment il ne voit pas autre chose pour sa première leçon. « On va s'arrêter là pour aujourd'hui Damariss, tu as l'essentiel et tu as l'air de bien assimiler tout ceci. »

Un sourire, satisfait, sans pour autant rester sur ses acquis, Lakshan comptait bien continuer à l’entraîner, à lui montrer qu'elle est une personne formidable et qu'elle ne doit jamais en douter quelle que soit sa nature. Chaque être sur terre a un rôle, il n'y en a pas des bons et des moins bons et certainement pas de faire valoir de dieux. Malheureusement ce n'est pas de cette manière que la hiérarchie est faite ici, alors il prie pour qu'elle ne vienne jamais penser qu'elle est un être inférieur. « Tu as mon numéro, n'hésite pas si tu as des questions, un problème, ou juste envie de discuter de tout ça, me donner ton point de vue » L'expression de son opinion fait parti de l'apprentissage, c'est comme faire un bilan des acquis, elle se le fera sur sa propre expérience en ayant un regard différent sur le monde désormais.





‹c› Vanka
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