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Attraction (ft. sekou) - terminé

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Attraction (ft. sekou) - terminé - Mar 20 Mar - 1:38

Attraction
D'une oreille tendue, j'avais perçu le rendez-vous saugrenu de Sekou. Me surprenant à sourire à cette rencontre qui aurait dû attiser mon ire mais qui, à contrario, avait allumé une étincelle de curiosité cacochyme. À veiller sur mes pas, j'avais rejoint mon appartement sans plus d'encombre ce soir-là. Laissant de côté cette entrevue opportune.

La carte qu'il m'avait donnée resta sur mon meuble d'entrée toute la nuit. Tout le lendemain. Je n'y pensai guère plus avant que l'heure du rendez-vous jetée dans la brise nocturne des jours précédents s'approchait. Je rentrai plus tôt que prévu ce mardi-là. En posant mes clés et mon sac, mon regard fut happé par le nom inscrit : Sekou Lucero. Red Moon. Ce nom me disait quelque chose... J'avais dû lire un article de journal à ce propos. Plissant les yeux, je gardai la carte en main en entrant jusqu'au salon où je m'engouffrai dans le canapé. Expirant un long soupir, je faisais tourner la carte d'une seule main, la regardant sans vraiment la voir. Je repensais plutôt à lui. À ses pas. Ces mots échangés. L'audace de cet homme devait être porté à son mérite. Si je n'avais pas longtemps hésité avant de mettre cette idée singulière de rendez-vous aux enchères des projets que j'étais le moins à même de concrétiser, en cet instant je me ravisais. Réfléchissant aux risques et enjeux. Y en avait-il réellement ? Il avait eu assez d'occasion la dernière fois pour me faire du mal. Bien qu'excentrique, il ne m'avait pas l'air d'être de mauvaise volonté.

Penchant la tête en arrière, je fermai les yeux pour apprécier le silence, le calme, laissant ma main reposer le long de mon corps. Je ne souvins de cette imperceptible sensation qu'il m'avait inspiré. De ce ressenti qui émanait de bien des membres de la Bratva. Cette perception échappait à ma compréhension et me taraudait parfois l'esprit. Je n'avais jamais perçu ce sentiment avant la Bratva... Était-ce à cause de cette idée de faire partie d'un tout qui m'inclinait à me rapprocher d'autrui ces derniers temps ? Ou une séquelle de cette tempête où l'orage semblait m'avoir frappé ? Loin de croire à une quelconque destinée et toutes ces superstitions futiles portées sur les signes et les astres, je ne perdais pas mon temps à croire à un potentiel lien divin entre eux et moi. Entre Sekou et moi. Ce n'était peut-être qu'un sentiment fugace, une impression éphémère causée par les circonstances.

À y réfléchir, cela commençait à m'agacer. Ne pas comprendre, c'était frustrant. Lorsqu'on vivait dans un monde où toute question pouvait trouver sa réponse avec un moteur de recherche et quelques mots-clés, c'était aberrant de se retrouver aussi démuni devant un questionnement. D'un naturel perspicace, il fallait admettre que je me retrouvais larguée... Tant pis. Je prendrai le risque de me jeter dans un piège. Même si de prime abord, le seul risque était de passer une soirée ennuyeuse à mourir... Malgré le personnage, je ne me sentais pas à l'abri de vivre l'une de ces soirées insipides et stériles qui s'avéraient bien trop courantes.

M'afférant à quelques affaires qu'il me fallait ordonner, je m'adonnai à des ablutions apaisantes sous une eau fraîche vivifiante, terminant ainsi ma réflexion ; je me rendrai à ce rendez-vous. En trois touches sur mon téléphone, je commandai un taxi. Sans mal, je mis la main sur une tenue qui me sembla adéquate ; une robe cintrée noire aux manches mi-longues, s'arrêtant au-dessus de mes genoux. Elle possède un col blanc sous lequel est noué un ruban noir croisé tel un lacet. Au souvenir de ses dires, Sekou pensait m'inviter dans une brasserie non loin de l'opéra d'Elysium Heights. Un quartier qu'il m'était arrivé de fréquenter quelques fois depuis que je vis à Arcadia. Cependant, je n'avais pas cette dite brasserie, L'Opérette, en tête. Il était encore tôt mais pas assez pour parvenir à faire quoi que ce soit d'intéressant. Je décidai donc de prendre mon trois-quart anglais gris foncé, mon sac, et de descendre jusqu'au lieu du rendez-vous. La fraîcheur des jours embrumés d'hiver ne me dérangeait aucunement. J'étais habituée aux températures capricieuses de Finlande. Bien qu'habitant en ville où l'amas de la populace générait à elle seule une chaleur tempérée, j'avais développé une certaine résistance au froid. Un taxi m'attendait en bas de l'immeuble. Une adresse et le voici en route. Le trafic était assez fluide, c'est avec quelques minutes d'avance qu'il me déposa sur la place de l'opéra. Lui attribuant un pourboire pour la rapidité, je pris congé de lui et descendis de la voiture.

Les alentours étaient calmes mais peuplés. L'heure aux rencontres amicales et amoureuses. Des terrasses qui se peuplent malgré le froid. Une ville qui sait vivre. Je me dirigeai vers l'opéra dont l'architecture classieuse saurait me faire patienter jusqu'à l'heure du rendez-vous. Un tour aux pas mesurés, lents, observant avec admiration l'immensité disputée au majestueux dans un regard lumineux. Les secondes et les minutes s'enchaînèrent et lorsque je relevai ma manche pour découvrir ma montre ; 18h59. C'est alors que je me rendis devant le lieu de rendez-vous que j'avais repéré d'un bref coup d'œil à mon arrivée. 19h sonna lorsque j'arrivai à la devanture de l'enseigne.
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Attraction (ft. sekou) - terminé - Mer 21 Mar - 20:46

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herkja & sekou

« There was a boy with the world in the palm of his hands, bright like a star, but he burnt everything that he had »
Peu à peu, la voûte céleste s'éclairait de mille et une lueur, faibles comme intenses, certaines agonisante, d'autres naissante. Le ciel était comme la vie, vibrant à chaque instant, bien que les étoiles étaient inaccessible, elles ressemblaient tant à la race humaine. A la fois si brillante et pourtant lointaine, insaisissable et si fragile. Tu admirais ses cieux du haut de ta haute forteresse de verre, havre de solitude loin du vacarme incessant du monde. Une délicate atmosphère volait dans l'air, l'odeur de l'encens d'oliban avait envahit la pièce, repoussant ce mal qui te hante, cette malédiction qui te ronge intérieurement. Celle-ci te poussait aux portes de la transe, de la paix intérieur qui t'es naturellement inaccessible, loin des tintements de ces maudites clés. Vacarme qui te hante dès que la nuit s'élève, dès que l'astre solaire t'abandonne. Hybris qui te rend si vulnérable, presque fragile sous cette épaisse carapace qui te sert de carcasse, marqué par les épreuves du temps. Au fond, sous ce visage impassible, ton être entier était meurtri par le devoir, le divin qui t'habitait ainsi que par cette frontière que tu as créer entre toi et le monde. Cette distance que tu as instauré, ce mur qui s’effrite peu à peu depuis le jour où tu as croisé cette inconnue, ce bel oiseau si familier. Depuis l'instant où elle s'est brutalement immiscé dans tes pensées. Tu serais bien incapable de dire si ces ce léger accent slave qui claque lorsqu'elle parle, ou autre chose qui te semble tellement familier, que tu sembles connaître à la perfection. Ou peut être un lointain passé commun, oublier depuis longtemps. Une autre vie, peut être ? Bien que le concept de réincarnation t'échappait encore.

Finalement, tu quittes la chaleur du foyer pour te rendre sur le lieu de rendez-vous. Évidemment, tu ne t'attends pas a ce qu'elle soit spécialement venu, tu es certes orgueilleux, mais tu ne possèdes pas cet orgueil là. Tu ne te perçois pas comme un grand don juan, juste un homme qui essai de profiter des occasions que la vie lui offre, qui croque la vie à pleine dent. Souvent sans attachement, toujours avec cet éternel sourire que tu dresse comme un bouclier devant toi. Une armure forgé par le temps, tu le devais, pour les tiens, tu ne pouvais montrer une quelconque faiblesse, tu ne pouvais tomber à genoux, c'était ton devoir. Tu devais être guide pour les tiens, vaillant protecteur. Tel était ton rôle de Père pour les Enfants Terribles, tels était le devoir qui t'écorchait vif. C'est pour cela que tu ne cessais jamais de sourire.

Sur le palier de ton immeuble, tu appelles rapidement un taxi. Le chauffeur était un visage que trop bien connu, Enfant Terribles arrondissant les fins de mois, tu donnes une simple adresse, la course est rapide, accompagné d'un généreux pourboire, tu arrives non loin de la brasserie en question, L'Operette, tu vendrais ton âme pour leurs délicieuses pièces de viandes. Et tu l'aperçois elle, au loin et à ta grande surprise. Finalement, l'invitation l'avait interpellé, finalement elle se tenait devant le restaurant, cela provoqua un léger ricanement amusé de ta part, tu ne perdais pas tant que ça la main. Peut être étais-ce un signe du destin, ou plutôt un simple hasard. La chance avait été avec toi cette fois, mais quand serait-il de la prochaine fois. Le mal était pour le moment contenu, bien que stimulé par cette apparition devant toi, ces délicates courbes que sa tenue dessine avec perfection. Tu t'approche d'elle. « Alors, tu es venu, bel oiseau. Et en mettant en avant tout tes charmes, je suis particulièrement flatter. Si tu veux bien, nous pouvons immédiatement rentrer et profiter de la chaleur de ces lieux, je craigne que tu prennes froid dans cette tenue. » Délicatement, ta main se pose dans son dos, l'effleurant à peine, tout en l'invitant à pénétrer dans le restaurant éclairé.

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Attraction (ft. sekou) - terminé - Jeu 22 Mar - 1:30

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Dans l'ombre d'une foule dissipée, sa silhouette se dessine. Une stature que l'on ne peut ignorer et une impertinence luisante dans le regard que l'on remarque de loin, bien loin. J'esquisse ce qui semble être un sourire, plus brodé de convenance que de cordialité. Sekou dévoile avec délicatesse sa surprise face à ma présence, une surprise réciproque que j'appuyai en arquant d'un sourcil. Jamais au grand jamais je n'aurais accepter une telle invitation volée à Helsinki. Et à vrai dire, en cinq ans à Arcadia j'avais éviter toute sorte de rencontres déconvenues. Pourquoi tentai-je le piège d'un inconnu qui s'était amusé à me suivre ? J'étais complètement folle... Imprudente et inconsciente des risques. Je ne me sentais pourtant pas en danger, bercée d'une naïveté que j'imputais à cette aura qu'il semblait dégager. Les belles créatures envoûtaient leurs proies par de belles parures. Tout criait au guet-apens, comme si le collet se resserrait. Malgré ça, j'étais là. Mes parents me tueraient de leurs propres mains s'ils me voyaient... Mais sur l'instant, cette pensée ne fit que bêtement m'amuser.

À ses galanteries concernant ma tenue, je convins qu'il ne devait pas croiser les mêmes femmes que moi. Je n'ai jamais été des plus adroite pour ce qui était de me mettre en valeur. Me contentant de reflets naturels et de tenues convenables ; même si certaines tenues de ma garde-robe auraient été plus qu'inconvenantes à porter lors d'un rendez-vous où l'on espérait pas un supplément au moment de se dire au revoir... Ça n'était pas mon intention ici. Et à vrai dire... ça n'avait plus été mon intention depuis bien des années. Ce n'était pas une question de réel principe ; après tout c'était là une quête humaine. Ni une question de fermeture. Il fallait plutôt voir ceci comme un désintéressement. Autre chose à penser. Pas de temps à perdre avec des insectes se contentant de gravité ou de rogner ce qu'on leur offrait d'avoir. Sekou n'était pas un insecte, mais il n'était pas non plus dans la liste de mes intérêts. Il m'inspirait un tout autre manège... Plus audacieux, plus téméraire. Les enjeux implicites mêlaient à l'intrigue une curiosité engageante et terrifiante à la fois. L'envie d'en savoir plus. De comprendre. Il suffisait parfois de peu. Je souris intérieurement à l'évocation que je puisse avoir froid. « Les oiseaux de mon genre ne fuient pas le froid. Ils l'affrontent. Être ici me surprend moi-même, mais mieux vaut t'éviter de faux espoirs », glissai-je insidieusement d'une voix basse avant de suivre sans réticence aucune son invitation à entrer.

L'endroit était peuplé sans être bondé. Une ambiance à la voir tamisée et chaleureuse. Rapidement un serveur vint à notre rencontrer et nous installa à une table se trouvant à l'écart des clients déjà présents. Installés sans peine, j'inspirai longuement, à m'éviter de réaliser que j'allais effectivement passer la soirée avec cet homme qui, il y a encore quelques jours, s'était permis de me suivre. « Personne à l'horizon que tu aimerais suivre une fois ce dîner terminé ? » Le charriai-je en essayant de décontracter l'atmosphère. Mon ton sérieux et le manque d'expression de mon faciès quelque peu placide ferait sûrement passer cette remarque pour un reproche qu'une tentative d'humour... Au mieux, il verrait en ce premier degré perçu une occasion de se justifier de manière plus crédible.
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Attraction (ft. sekou) - terminé - Ven 23 Mar - 3:18

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« There was a boy with the world in the palm of his hands, bright like a star, but he burnt everything that he had »
Alors peut être fuyait elle le feu. Pourtant, c'était bien des braises que tu percevais dans son regard, celles du défis qui contredit chacune de ses paroles. Comme une provocation. Ses paroles étaient celle d'une femme confiante, d'une femme inaccessible, une princesse des glaces qui prenait malin plaisir à maintenir cette distance avec le monde. Elle te fascine autant qu'elle l'irrite, celui qui ne vit que la nuit, qui gronde à la moindre contrariété, celui qui ne demande qu'à sortir et rugir. Ce divin que tu contiens tant bien que mal. Difficulté que tu ne laisses transparaître tandis que vous pénétrez dans l'établissement. Et bien qu'il n'ai aucune réservation, tu n'as besoin de rien dire pour que le serveur vous guide jusqu'à cette table que tu connais si bien. Lieu habituel pour un repas, que ce soit en solitaire ou accompagné, tu avais fini par avoir tes habitudes ici, tout simplement. Ce lieu était parfait pour nombre de situations, rencontres ou instants d'intimités. Tu avais déjà amené quelques femmes, certes, en diverse occasion et même Savannah, sans arrière pensée quelconques, vous n'étiez que partenaire après tout, pour elle tu n'as jamais nourri autre chose que ton amitié et ton respect. L'espace d'un instant, tu imaginais bien les moqueries de la Mère à cet instant si elle te voyait ainsi, sans doute ne te voyait pas capable d'inviter une jeune femme à un simple repas. Sans doute que vos perceptions des relations humaines étaient loin d'être similaire. C'est ce que faisait de vous des humains après tout, sous le voile divin.

Pensée vagabonde tandis que vous vous installez, dernière moquerie de la jeune femme saisi, ce qui te fait légèrement rire, plus de sa maladresse que de la réplique en elle même, elle semblait guère très habile avec les mots, ou ne serais-ce que pour le rapport humain ? Tu ne pourrais le dire clairement, un épais voile de mystère s'étend sur elle, voile épaissit par la glace qui lui sert de bouclier. Tant de questions à éclaircir, tu comptais bien lui faire dévoiler son nom au moins durant cette soirée, objectif bien humble après tout. « Voyons... » Ton regard fait un bref tour de la salle, te prenant au jeu. « Non, désolé, il n'y a personne d'aussi fascinante que toi, bel oiseau. » Suivi d'un bref coup d’œil sur le menu, mais à quoi bon changer tes habitudes, pour lui plaire ? Tu n'étais pas présent pour cela. Tu savais déjà parfaitement ce que tu commanderais, tu ne te priveras pas de leur délicieux morceau de viande. Après tout, tu ne désirais qu'une chose d'elle, tu voulais savoir ce qui avait attiré ton regard ainsi. Un nom suffirait, peut être. Elle qui était devenu obsession, tu ne passais plus un instant sans qu'elle hante un coin de ton esprit, tu en maudirais presque votre rencontre. Pourtant, plus que tout, tu désirais savoir qui elle était sous son masque

« Si tu es amatrice de viande, je peux te conseiller leurs morceaux d'agneau, ce sont sans doute les meilleurs de la ville. Par contre, si tu es plus orienté vers un régime légume vert, je ne peux guère te conseiller, je ne suis pas un bon exemple d'équilibre nutritionnel. » Tu la laisses commander tandis qu'un serveur vous aborde, il n'a pas besoin de prendre ta commande, tu te contentes d'acquiescer lorsqu'il se tourne vers toi et ajoute simplement comme d'habitude, monsieur avant de s'éloigner. « Alors, bel oiseau, je suppose que tu n'es pas encore disposée à me dévoiler ton nom, je me trompes ? Excuse moi, mais ne serais-ce pas un jeu d'adolescent de se cacher de cette manière ? » Ta voix est douce, tu ne veux pas la brusquer, ni la blesser. Et toujours ce même sourire aux lèvres, cette même chaleur, masque factice de sincérité, celle-ci qui te préserve si bien d'un monde dans lequel tu trouves difficilement ta place.

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Attraction (ft. sekou) - terminé - Ven 23 Mar - 10:43

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Comme se prenant à mes mots, le ténébreux balaya la salle du regard, sondeur falsifié qui revint à mes yeux en déclarant qu'aucune silhouette ne paraissait plus fascinante que moi à cet instant. J'arquai un sourcils avant de glisser mon regard au menu. Une lecture en diagonale pour un plat qui, de toute façon, ne serait pas au menu. Sekou s'élança à me vendre l'une de leurs viandes, se désolidarisant de tout plat aux allures végétariennes. « Tu as l'air de connaître l'endroit, alors je peux bien t'accorder ma confiance sur le choix du plat », répondis-je en esquissant un sourire. Un serveur s'approcha sans tarder. Commandant le plat d'agneau avec un verre de vin s'y prêtant, je laissai Sekou commander à son tour dans un silence qui s'éloigna en même temps que le serveur.

Un regard échangé et sa voix rauque résonna une nouvelle fois. Doux écho seyant avec perfection à ses traits. Dans ses traits forcés se dégageait une certaine aménité qu'il était déloyal de nier. De quoi me rendre plus méfiante qu'à l'accoutumée, et aussi plus intéressée. Une intrigue paraissant réciproque où nous ne partions guère sur un pied d'égalité. Là où il ignorait mon identité, il connaissait mon quartier, au moins l'un des endroits que je fréquentais pour avoir su me suivre. Son sourire persévère, occultant le mien qui se dissipe au moindre silence. Sekou évoqua que garder son nom pour soit était une manière plutôt adolescente de réagir. Je plissai légèrement les yeux, ne lui donnant tord, ne l'approuvant non plus. « Je n'ai aucun intérêt à me cacher. De qui que ce soit, à part de ceux qui cherchent à me connaître sans m'apprendre. Et pour eux, un nom n'est qu'une formalité superficielle dont se passer ne devrait pas être un problème. Ils s'intéressent au visage plus qu'à la personne, ce qui n'est pas un problème en soi », étalai-je non sans impertinence dissimulée dans la voix. « Si ne pas savoir t'empêche de dormir, c'est que tu ne dois pas être un homme bien occupé. Au-delà de tes affaires à Ashmill, où peut-on avoir une change de te suivre une fois la nuit tombée ? » Si de nos identités nous en étions encore à lever des voiles, j'occultais difficilement ce sentiment de familiarité qui se dégageait de cet homme. Il n'avait pas l'attitude d'un membre de la Bratva et m'évoquait encore moins une vieille rencontre de Finlande ou de mes premiers jours à Arcadia. Peut-être nous étions-nous déjà croisés sans nous remarquer... étrange postulat qui ne me convenait point.

Bien que peu accoutumée à ce qu'un homme s'intéresse à moi, ce n'était pas cette idée séduisante qui m'absorbait. Il s'agissait plutôt de comprendre pourquoi il y avait entre nous cette attraction magnétique inexpliquée et inexplicable. Si je devais avoir un genre, Sekou y convenait bien plus que les âmes qui se prêtent à m'approcher. Mais mon intérêt ne se trouvait pas dans ses idées. Bien trop de choses échappaient à ma compréhension depuis cette fameuse tempête alors comme une feuille en automne, je m'accrochais à une branche, repoussant l'instant où le vent m'éloignerait dans une brise morne. J'avais le pressentiment d'être au bord d'un gouffre, retenue par je ne sais quelle force indescriptible et imperceptible. Rien d'assez concret pour me faire croire en une quelconque spiritualité divine, mais qui suffisait à susciter un questionnement que je repoussais en m'acharnant sur les détails qui se mettaient au travers de ma route.
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Attraction (ft. sekou) - terminé - Mar 27 Mar - 0:28

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« There was a boy with the world in the palm of his hands, bright like a star, but he burnt everything that he had »
Épais silence que tu fais perduré, délicat havre de paix t'éloignant peu à peu du vacarme incessant du lieu. Le regard accroché à ses yeux, le coudes posé sur la table et le menton posé sur tes mains croisé, tu l'observes. Muet, quelques choses fait semble pourtant stimulé ta curiosité, étais-ce simplement sa réponse, ou alors cette brise fraîche qui s'installe autour de vous, tu ne pourrais le dire malgré quelques soupçon. En avait elle conscience, de ce détails qui t'a sauté aux yeux, de cette essence qui perdure en elle ? Avait elle ressenti cette même sensation lors de votre première rencontre ? Comme celle qui t'habite depuis que tu as posé les yeux sur elle. Savait-elle seulement qui elle était, qui tu étais ? Tu en doutes grandement. Sans doute agirait elle autrement si elle savait, si elle était comme toi... Méfiance, celle-ci est certes présente mais pas autant qu'elle devrait l'être, ou curiosité, ce sont les deux seules routes possibles si elle avait sut, deux vices qui anime cette tension palpable au sein d'Arcadia. Les murmures lointains de guerres possible, la rancune s'amasse en masse au sein de refuge des réincarnés. Tous en avait conscience, tous sauf ces nouveaux nés, les Novum. Sans doute en était-elle une... Non, il ne fait aucun doute qu'elle l'était. Instinct potentiellement trompeur, mais plus souvent juste, celui-ci t'avait guidé jusqu'à ce soir, mais au fond, tu commençais à te méfier de cette obsession nouvelle.

Et puis, toujours ce même sourire, factice. Cette chaleur que tu essai de transmettre, bouclier enflammé. Masque sur mesure que tu lui offres une nouvelle fois, la vérité est voilé sur la nature du divin qui t'habite, bien trop capricieux lorsque la lune éclaire les yeux. Et l'homme, bien trop à vif pour réellement sourire, bien trop inquiet pour savoir fermé l’œil une fois la nuit tombé, bien trop tourmenté par les âmes trépassés. « Mmh, tu es vraiment intéressante. » C'était bien la seule chose qui te venait à l'esprit, la seule pensée qui résonne en boucle dans ton crâne, intéressante... Obsédante. La frontière était si fine, d'une délicatesse infinie, il était si simple de la briser, trop facile même. « Je ne vais pas dire que ça m'empêche de dormir, c'est juste que j'apprécie mettre un nom sur un visage, comme n'importe qui sans doute. » L'inconnu finissait toujours pas devenir effrayant, ou par nous échapper lorsqu'il ne pouvait être nommé. Peut être étais-ce la porte de sortie qu'elle souhaitait conservé, sans doute que si elle partait à l'instant, sans un mot, tu ne la reverrais jamais. Pensée aussi frustrante qu'effrayante même, étrange n'est-ce-pas ? Qu'est-ce qui peut te rendre si semble, qui est elle à tes yeux au final ? Qu'est-ce qui peut vous lier en dehors de votre ascendant divin... Des questions qui restent sans réponse, sans surprise. Et cela t'irrite, oh que oui, ça t'irrite. « Je l'admets, je fais rarement affaire avec la Bratva. Mais le boulot est le boulot après tout. » Tes sens alors s'éveille, tu attends la plus infime réaction de sa part tandis que les plats arrivent à table. Concernant ses liens avec cette organisation, c'était une certitude qui s'imposait à tes yeux, que ce soit par ce léger accent que tu perçois ou simplement la blancheur de sa peau, elle s'associait à merveille avec eux. Engrenage idéal d'une mécanique dont tu te méfie.

« Mais, tu peux me trouver un peu près partout au cœur de cette ville. Je la connais sur le bout des doigts, sans me vanter évidemment, j'ai simplement parcouru un nombre incalculable de fois ses rues depuis que je suis gamin. Arcadia, c'est ma ville, du moins c'est ainsi que je la perçois » Une certaine fierté, certes, Arcadia avait toujours été ton royaume d'une certaine manière, tu avais fait tes premiers pas ici, peut être même que tu avais poussé tes premiers cris ici même. Et il ne fait aucun doute que tu passeras l'arme à gauche sur ce même bitume que tes pieds ont foulé auparavant. Pensée subtile qui se faufile dans ton esprit et le divin enchaîné à toi, l'iwa des morts ricanne, le gardiens des portes de l'autre monde ne craignait guère la faucheuse, lui qui pouvait se vanter d'avoir sans doute été son amant dans une de ses existences passés, aujourd'hui, il se riait d'elle, comme de bien des choses. Papa Legba, être bienveillant sous les lueurs du jour, à ne surtout pas provoquer une fois la nuit tombé, il apportait aussi bien bonheur que malheur. C'était un être encore énigmatique dont tu ne saisis pas encore toute l'essence, toi qui a été arraché à tes racines dès ta naissance, toi l'orphelin de toujours.

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Attraction (ft. sekou) - terminé - Mar 27 Mar - 10:03

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Une cordialité folâtre se tissait sur ses lèvres, comme d'une retenue qu'il s'efforçait d'avoir pour que la partie se poursuive. Une idée distrayante à laquelle je me laissais porter. Sûrement plus qu'il ne le fallait. Cela pouvait venir autant de son exotisme que de sa façon de se prendre au jeu. De cette aura qu'il dégageait comme de l'intrigue masquée par ses prunelles aussi sombres que la nuit. Le désir d'un nom était à son sens une quête naturelle, émanant de ce besoin que l'Homme avait de nommer chaque chose en ce bas monde. Un sourire. Pouvoir nommer un visage comme n'importe quel objet, l'identifier, c'était en quelque sorte se l'accaparer. L'acquérir en apprenant à le nommer. Ne pas porter de nom paraissait accorder un aspect intangible, éphémère. N'était-ce pas des instants que l'on savait fugaces dont on cherchait à profiter le plus ? Son intérêt serait-il le même s'il venait à savoir qui demander, où appeler, à quelle porte frapper pour me retrouver ?

Ce que j'ignorais m'intriguait. Tant que cela pouvait avoir une explication rationnel, une attache réaliste, j'étais plutôt du genre à foncer. Quand on connaît les règles d'un jeu, on s'aventure à l'exploiter au maximum. Le monde était régit par des règles. Certaines avaient beau encore nous échapper, on connaissait la majorité des règles. Assez pour jouer à ce jeu. Se lancer dans des aventures. Que ce soit les profondeurs de la Taïga ou la traversée de l'Atlantique, c'étaient là des scénarios dont on pouvait connaître aisément les règles. Tout comme rencontrer quelqu'un ; on connaît les risques, les imaginent sans mal. Ils ne sont pas inexistant, mais on sait les appréhender. Cela me suffit à avancer. La peur se transformait en une énergie positive une fois qu'elle devenait courage. Sûrement l'essence de ma vaillance, comme de n'importe quelle personne trop téméraire pour son propre bien. Je ne regrettais pas les instants où j'avais passé un palier, ouvert une porte. Au contraire, je regrettais les fois où je m'étais gardée de le faire. Où la raison avait obtenu gain de cause dans mon esprit et mes actes. Toutefois, je n'en devenais pas irrationnellement imprudente.

Toisant brièvement des yeux la salle, Sekou capta à nouveau mon attention à évoquer sans la moindre retenue son lien avec la Bratva. Je cillai plus par son audace que par mon implication dans cette faction. Il ne pouvait que supposer mon appartenance. Jamais de ma bouche il n'aurait entendu mon affiliation. Seul mon accent et mon lieu de vie pouvaient se rapprocher de la Bratva. Ceci ne voulait pas forcément dire que je participais à leurs activités. Loin de vouloir jouer les innocentes, j'aimais à m'assurer que personne ne puisse se servir de mon appartenance comme un levier contre moi. Les preuves, c'est ce qui émoustillait les autorités incapables de faire face aux communautés régulant Arcadia. Entre les couards, les corrompus et les lois qui leurs liaient les mains autant que les armes, ces représentants de l'ordre étaient indéniablement désuets. Ils s'accrochaient alors aux petites victoires qui leur étaient offertes. Dans un silence où je sentais le regard de Sekou chercher à s'insinuer dans mes pensées, le serveur arriva pour présenter les plats que nous avions commandé. Le service était rapide, de quoi ajouter à l'agréable de ces lieux. Le point négatif était la chaleur de la salle... en même temps, nous n'étions pas loin du radiateur.

Sans autre réaction de ma part, l'homme vint à parler succinctement de sa place à Arcadia. Se décrivant comme le guide à travers les rues. Une idée d'étincelle lumineuse dans la nuit. Il identifiait Arcadia comme sa ville, celle qui l'avait porté enfant. J'affichai un sourire entre la compassion et l'évidence. Non pas que je trouvais Arcadia triste comme ville, seulement ne se dédier qu'à un lieu me paraissait restrictif. Dépliant la serviette que je plaçai sur mes cuisses, j'en conclus qu'à moins qu'il soit mégalomane, la conversation tournerait vite à l'ennui. Ainsi je me résignai à ne pas rester fermée... sûrement d'un fait voulu de sa part, ce qui n'était pas pour me déplaire. « Arcadia garde bien des secrets à mes yeux. Je n'y suis que depuis cinq années. Et même si dans les grandes lignes j'arrive à me repérer, rares sont les quartiers que je connais par cœur. En Amérique, les rues ont vite fait de se ressembler les unes et les autres. Helsinki a ça de plus qu'aucune rue n'a son pareil. » Entamant le plat servi, mon regard volait de mon assiette aux prunelles de Sekou. Malgré une retenue évidente à ce jeu où chacun tentait de percer l'autre, il transparaissait toutefois une certaine harmonie que l'on ne saurait soupçonner d'un premier regard.
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Attraction (ft. sekou) - terminé - Ven 30 Mar - 15:18

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« There was a boy with the world in the palm of his hands, bright like a star, but he burnt everything that he had »
Helsinki. Bien que tu n'étais guère un homme de culture, tu possédais au moins les bases, celles qu'ils t'avaient enseigné, les Lucero. Après tout, avant de connaître la rue, tu avais connu une certaine bourgeoisie auprès de ceux qui t'on recueilli. Et tu dois l'admettre, tu as été capable de répondre à chacune de leurs attentes, jusqu'à une certaine limite, jusqu'à ce que les frontières entre eux et toi se tracent clairement dans ton esprit. Ils voulaient faire de toi un homme convenable, bien que tu n'étais pas leur enfant, avec en main toute les clés de la réussite, d'un côté tu devais le confesser, ils avaient presque réussi. Ce sens des affaires qui te collait à la peau était sans doute leur dernier héritage, après avoir t'avoir raillé à contre cœur du testament familiale, après les avoir tant blesser. Tu savais que la ville qu'elle avait cité était une capitale dans le nord du continent Européen, si tu as bonne mémoire, tu oserais dire la Finlande, sans certitude. Tes notions de géographie vieillissent avec le temps, deviennent de plus en plus vague, comme bien des choses. Tu lui réponds par cet habituel sourire, agréable et délicat qui se dessine sur ton visage, mais l'esprit pensait déjà à autre chose, il vagabondait déjà jusqu'à la nature de cette femme qui te frappe à la gueule, à la manière d'une batte de base-ball. Inconscience certaine de sa nature profonde, tu ne doutais plus de son statut de Novum. Tu savais que nombres de réincarnés comme toi s'étaient réfugié ici même, bien des générations auparavant, très peu de familles persistaient hors de ces terres qui sont vôtres, à vous, ceux qui portent le divin. Tout correspondait, ainsi que son affiliation a cette organisation qui s'intéresse de trop près à ces nouveaux réincarnés, ne leur laissant pas trop la possibilité de respirer, de ce découvrir avant de les endoctriner.

Entre deux bouchées, tu grimaces légèrement, tu n'apprécie guère leurs méthodes, ce qu'ils sont, tu t'en méfie même, mais après tout, en ces temps de paix, le commerce était devenu une forme de priorité, tu désirais diffuser à plus grande échelle vos produits, c'était un projet sur le long terme, qui pourrait même se conclure sur des alliances avec d'autres plus tard. Entre deux autre bouchée, tu lui réponds. « L'Europe, je connais, de réputation et de noms, divers et variés, mais j'admets que je n'y ai jamais mit les pieds. » Tu attrapes ton verre de vin, déguste le choix de la demoiselle en terme de vin, plutôt appréciable, elle sait accompagné la viande. « Mais il paraît que oui. L'architecture est moins uniforme qu'ici, plus variés. De nombreuses époques se rencontrent là-bas, passés et présent s'entremêlent à travers les bâtiments. » Tu marques un arrêt, le temps de déposer le verre, de reprendre une ou deux bouchées et tu réfléchis, toujours, comment introduire le sujet que tu souhaites, qui attise plus que tout ta curiosité, sa nature, bien que ce soit très audacieux. Un mot de travers et elle pourrait t'échapper, tu en as conscience, alors une nouvelle fois, tu esquives.

« Native des grands pays glacés. L'été ici doit bien te paraître étouffant, je me trompe ? Ça n'a peut être aucun rapport aussi, mais j'admire cet attachement envers ses racines passés en conservant noms et prénoms issu d'une autre époque, c'est de moins en moins fréquent, on abandonne assez rapidement ses racines pour se fondre dans la masse à notre époque, ou on choisi de porter quelque chose de simple, trop simple. » Et on fini par oublier d'où on vient, pour toi qui ne sait rien de tes racines, les étouffé te semble aberrant. Toi qui ne sait pas d'où tu viens, tu te demandes sans cesse comment on peut vouloir oublier ce qui fait d'une personne un être entier, qu'est-ce qui définit, en partie, un homme ou une femme. Père, Mère et racine, trois piliers qui nous construisent.

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Attraction (ft. sekou) - terminé - Dim 1 Avr - 0:09

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Parler de la Bratva ne semblait pas être la meilleure idée qui soit. Bien que je n'avais rien affirmé de mon affiliation à cette organisation que je savais tout bonnement criminelle. Délice saupoudré d'une affliction bien plus grande que les conséquences des trafics et des manigances. Un empire dont chaque toile se précipitait vers le nerf central de cette ville. Une suprématie dépassant l'argent et tout ce qu'il pouvait y avoir de matériel. Si la sélection naturelle ne savait opérer, il fallait bien quelques bras armées pour s'en charger. Peut-être que mon indifférence face aux actes de la Bratva découle de ce manque d'empathie que j'observais pour la masse. Les foules n'avaient aucune importance à mes yeux. Une part que l'on pouvait juger cruelle et indigne. Pourtant, elle faisait partie de moi comme un miroir aux reflets teintés laissant apparaître la vérité. Une vérité que je ne cherchais pas à dissimuler. Une froideur qui, en réalité, m'habitait et devait sans doute engourdir mes idées, les rendre imperméables à la compassion abusive de conditions de toute façon souvent méritées.

De tout ceci, Sekou n'avait pas l'air ignorant. Sans l'attacher à ma personne. Ses traits avouaient le passage du temps comme des affres dont il est ressorti victorieux. Une vie éloignée du confort dont j'avais pu connaître. Deux vies si différentes, de personnes si différentes, et pourtant cet étrange magnétisme qui paraissait nous envoûter. Tentait-il également de me décrire au travers de ces traits que j'arborais, masqué sous cette conversation cordiale ? Sekou me décrivait son appréciation de l'Europe, la vision qu'il en avait, tout en appuyant l'importance que pouvaient avoir nos racines. Je souris assez sincèrement à mon insu avant de déguster une gorgée de vin pour masquer cet élan non désiré.  « Arcadia n'est pas bien différente d'Helsinki, bien que là-bas les hivers sont plus longs, les étés plus courts. La ville m'a toujours étouffée, qu'il fasse chaud ou froid », expliquai-je sur une note toute aussi légère. « Ce raisonnement a tout à fait rapport je dirais. Nos racines ne nous trompent jamais. Encore plus fiables que nos amis, que nos parents, elles sont notre définition intrinsèque. Au-delà du patriotisme, s'accrocher à la terre qui nous a permis d'être là apporte un réel sens à qui nous sommes, au chemin que nous empruntons. Bien que mon prénom soit un enfer pour les services publics d'Arcadia, je ne le changerai en rien pour eux, ni pour personne », déclarai-je en reposant doucement le verre sur la table drapée d'une nappe bordeaux.

De ses yeux noirs en passant par ses fines lèvres aux commissures bavardes, je scrutais ses contour avec une insistance sans doute suspicieuse. « Sans vouloir être désobligeante, tu n'as pas l'air d'être natif des États-Unis, que disent tes racines ? » Demandai-je avec un intérêt que je tâchais de dissimuler. Par-delà l'attirance de l'inconnu, du différent et de l'exotique, il suscitait chez moi des interrogations dépassant ce que je pouvais m'autoriser. Me rapprocher des autres m'intimidait quelque part ; comme persuadée que je mettrai toujours devant mes yeux le voile par lequel ils me tromperaient avant de voir qu'ils me prouvaient leur intégrité. À part ma famille, liens de sang que je portais au-dessus de toute relation, je n'avais jamais eu de réel ami. La seule personne que je considérais comme proche était un homme qui m'avait vue grandir. Qui avait protégé les intérêts de ma famille. Une relation qui m'avait permis de comprendre la Bratva. Ce qu'elle avait à m'apporter et ce que j'avais à lui apporter. Comme Zven, je voulais l'élever et la préserver. Une motivation qui permettait de puiser bien des forces en soi. Un intérêt que je ferais passer avant mes relations quand bien même je venais à être tentée de m'y perdre... Une déraison à laquelle Sekou me rendait impertinemment encline.
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Attraction (ft. sekou) - terminé - Lun 2 Avr - 0:15

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« There was a boy with the world in the palm of his hands, bright like a star, but he burnt everything that he had »
Louper. Sans surprise, tu n'étais pas parvenu à entendre son prénom sortir de ses lèvres. Sans devenir obsession, c'était assez divertissant, pendant un certain temps en tout cas, cette fois, cela ne laissait qu'un désagréable goût amer dans la bouche. Soupir muet, inaccessible, c'est sans doute ce qu'elle était. Ton regard se détourne d'elle, un seul instant qui suffit à te faire percevoir l'ennui du moment, un simple restaurant dans un coin chic, c'est ce que le temps avait fait de toi. Homme bien rangé, homme puissant, loin des excès passés. Ses instants d'insouciances, d'audaces, tous, les bons comme les mauvais s'éloignent peu à peu, ne laissant que le manque. Sensation désagréable, tu te demandes à l'instant ce que tu es en train de foutre, qu'est-ce que tu es devenu ? Vulgaire dragueur, invitant une inconnue au restaurant, n'étais-ce pas un peu cliché ? Si, et pas qu'un peu. Ton sourire s'efface un instant, le masque se fracture tandis qu'elle parle, les racines... Une autre chose qui te manque sur cette terre. Une chose que tu ne possèdes guère, un fantasme parmi tant d'autre, sans doute comme elle, se débattant dans tes draps ? Non, partageant ton quotidien. La pensée te saisi, brise fraîche qui te traverse l'échine, tu étais trop vieux pour chercher plus qu'un avenir, une fin de vie. Tu te fais pitié. Et le masque se rétablit, les doigts volent et saisissent l'alcool entre deux bouchées.

Intérieurement, tu ricanes, tu joues d'ironie, pensées vulgaire, immature te submergent, animé par l'esprit sombre, incarnation divine malsaine qui se repend dans tes veines, dans ta chair, qui envahit chaque parcelle de ton être. Malédiction terrible, qui pèse sur l'esprit de l'homme. Tu le hais, tu le rejettes autant que tu peux, arborant toujours ce masque gracieux, ce masque répugnant, cette fausse chaleur, feu glacé. Tu réponds toujours avec ce sourire factice. « Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? Mon teint chocolat ? » éclat de rire rauque, léger, largement suffisant. Voix forte, comme toujours, chaleureuse, brûlante presque. « Et ben, il se trouve que je l'ignore pour être franc. Après tout, je n'ai jamais connu mes parents, j'ai été trouvé dans la rue alors que j'étais encore au berceau, quelques rues plus loin justement. Tout ce que j'ai de mes géniteurs, c'est mon nom y paraît. » Délicate ironie qui berce ce dernier éclat de rire. Tu n'en as guère honte, tu ne vis pas cette situation mal d'une quelconque manière, non. Car tu as toujours vécu avec ces questions, cet épais brouillard sur tes racines. Elles t'échappaient et cela sans doute jusqu'à ce que la faucheuse t'emporte. Mais cela n'avait guère d'importance, car... « L'Amérique, c'est une terre où toute les cultures se rencontrent. Ici, ce n'est plus la couleur de peau qui fait nos racines, c'est ce ciel sous lequel on a grandit. Personnellement, celui que j'ai toujours vu est celui-ci, alors, on va dire que je suis simplement un natif d'ici, de ce pays, de cette ville. »

Tes « racines » n'allaient pas au delà de cela, de cette unique vérité. Le seul ciel que tu as observé durant toute ton existence était celui qu'on admire sur ces terres, sur ce continent qu'on nomme Amérique. Rien de plus, peut être que le sang qui coule dans tes veines est tout autre, peut être que tes ancêtres furent victime de la folie de l'homme, soumis à l'esclavage tragique. Cela n'a aucune importance à tes yeux, c'est sans valeur. Toi qui fut abandonné, toi qui ne possède qu'un berceau, celui des Enfants Terribles, tu n'accroche plus de valeur au passé désormais révolu. Comme ce repas qui s'achève avec délicatesse et une certaine amertume persistante. Soupir muet, tu saisis le porte feuille bien ranger dans ta veste, une proposition entre tes lèvres. « Pas que cet endroit soit particulièrement désagréable. Mais puis-je me permettre de t'inviter chez moi pour un dernier verre ? Ne vois rien de malsain dans cette proposition, je n'oserais te toucher avec que je ne connais même pas ton nom. » Retenue amusante, accompagné de cet éternel sourire, presque agaçant et d'un léger clin d'oeil tandis que quelques billets se pose sur la table. Signant la fin du repas, souhaitant retrouver la paix de ta forteresse, le parfum de l'encens bien plus reposant que le vacarme incessant du monde nocturne, attisant les flammes obscurs qui t'agitent l'esprit.

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Attraction (ft. sekou) - terminé - Lun 2 Avr - 1:40

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L'ombre voile un instant le visage de Sekou. Entre songes et réflexion éloignées, je ne sais réellement ce à quoi il peut penser. Ce à quoi il s'attend et ce qui peut ainsi teindre ses traits. Par égard, je ne m'y attardai guère, revenant au plat et au vin. Personne ne pouvait être parfait, ignoré de ces éclairs mêlant rêveries et tourments. Préférant ne pas en tenir compte, je me contentai d'une moue désapprobatrice à sa remarque que je savais fausse au-delà de son sourire retrouvé. Sourire que nous accordions à cette rencontre au contexte opposé de notre premier échange. Un contraste apportant une note insolite qui nous poussait tout deux à nous retrouver ici. Amusée de son ton et intéressée par ses mots, je lui accordais une dualité complexe à laquelle j'attribuais la justification de mon attention. Attention qui se laissait toutefois distraire par les vapeurs chaudes qui irradiaient non loin de notre table. Un inconfort que je ne saisissais pas encore.

Trouvant un point de vue louable au travers des explications de Sekou, je tente de maintenir la discussion sur d'autres banalités masquant l'envie d'en savoir plus l'un sur l'autre. Perturbée par l'oppressante chaleur de la salle, j'en vins à apprécier de voir le repas se terminer. La compagnie avait beau m'être agréable, l'incommodité m'éprenait plus que de raison alors qu'autour, tout le monde paraissait ordinaire, nullement dérangé. Feignant que tout allait pour le mieux, j'écoutais la proposition quelque peu osée de Sekou. Celle-ci dessina un sourire sur mes lèvres. Il avait eu l'occasion de me causer du tord, que ce soit à notre première rencontre ou avant que nous entrions dans ce restaurant. Je ne voyais pas cette invitation comme un piège. « Accorder à l'absence de prénom une telle immunité, ce n'est pas m'encourager à le donner, le taquinai-je. Permets-moi d'y réfléchir le temps d'aller me laver les mains », répondis-je en me levant doucement. Ma tête tournait légèrement et ce n'était en aucun cas à cause du vin... Ces malaises survenaient de plus en plus sans que je ne sache ce qui les causait.

Arrivant aux commodités réservées aux dames, je me penchai sur le lavabo quelques secondes avant d'ouvrir le robinet. La fraîcheur de l'eau atteignit mes joues que je pensais brûlantes. Paumes en creux, je laissai l'eau s'échapper avant d'épousseter mon visage. Ça n'allait pas mieux... l'eau semblait chauffer sur mes pores alors que je sentais le bout de mes doigts s'engourdir. Incrédule, je les observais comme s'ils avaient échappé à mon contrôle, à ma perception. Deux jeunes femmes entrèrent, me toisant d'un air dédaigneux. L'une se plaint du froid alors que j'étouffais de chaud. Je devais être malade... quelque chose ne devait pas tourner rond chez moi. Je sortis pour me diriger vers le comptoir où je pourrais demander qu'un taxi me soit commandé. L'idée n'était pas de délaisser Sekou, plutôt de ne pas lui imposer cet état soudain. Mais à peine la porte se refermait derrière moi que ma vision se troubla. Vacillante, je fis deux pas avant de me perdre dans un vertige qui alerta serveurs et clients environnants. « Madame, ça va ? Vous m'entendez ? » On essayait de me relever, d'observer mes yeux, savoir si j'étais consciente. « Vous êtes gelée... » Constata l'un d'eux. « Appelez les secours ! » Je les voyais mais les voix m'apparaissaient comme éloignées. « Non... » Ma voix restait inaudible, mélangée aux tumultes provoqués. Mon cœur battait à un rythme lent, aussi lent que les mouvements des personnes qui m'entouraient. Pourtant j'avais besoin d'air, d'oxygène, de ne plus étouffer par cette chaleur et cet attroupement. Ma peau frissonnait à la collision du froid et de la température ambiante. Incapable de réagir, je me contentai de maudire ce mal qui m'habitait depuis plusieurs mois déjà.
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Attraction (ft. sekou) - terminé - Lun 2 Avr - 15:56

Sekou Lucero a écrit:
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« There was a boy with the world in the palm of his hands, bright like a star, but he burnt everything that he had »
Attente vaine. Elle essai de t'échapper, le bel oiseau. Sans doute avais-tu été trop audacieux, sans doute aurais-tu mieux fait de peser tes mots. Soupir las tandis que ton regard croise celui du serveur, tandis que tu la vois fuir en arrière plan. Mais elle défaille, surprise certaine. Tu te lèves immédiatement tandis que la foule s'amasse, malaise sans doute. Et puis une phrase t'interpelle... Gelée. Elle était glacé, oui, tu le constata en te mettant à sa hauteur, en l'effleurant brièvement le front. Un froid surhumain, étrange, bien que tu comprennes ce que cela signifie, sans doute étais-ce la nature profonde du divin en elle, le froid. Si c'est le cas, elle n'est pas dans son habitat, atmosphère chaleureuse, il faisait bien une vingtaine de degrés, voir légèrement plus. Nouveau soupir muet, tu éloignes la masse en passant ses bras sous ses jambes et dans son dos pour la soulever. Sourire rassurant envers la clientèle et le personnel de ce restaurant, ce n'est pas nécessaire d'appeler les secours. Tu pourrais presque enfilé des collants et une cape en prenant ce rôle, délicat sauveur. Ton visage suffit à rassurer ceux qui avaient l'habitude de croiser ta route, en disant long aux quelques réincarnés qui pouvaient être présent en ces lieux. Bien que la majorité soit humaine, bien que peu de dieux devaient se cacher dans cette masse étouffante.

Lentement, tu quittes les lieux et la fraîcheur extérieur te surprend. Ton regard se baisse vers la femme dans tes bras, sans doute l'esprit trop dans le brouillard pour être réellement consciente. Regard attristé, et sur ton visage se dessine les traits de la déception. Peut être que c'était une quête absurde, cela ne servait sans doute à rien de lutter, tant de choses vous séparais après tout. Un peu plus loin, tu interpelles un taxi. Tu places la jeune femme à l'intérieur de celui-ci avant de rentrer dedans. Tu fouilles brièvement dans son sac, à la recherche d'une carte d'identité, rapidement saisi, Herkja, c'est donc le nom qu'elle porte, celui qu'elle refusait de t'offrir. Nouveau soupir, tu entre rapidement le nom dans ton portable, simple encodage qui te permets l'entrée dans une base de données simple. Vulgaire application, illégal, qui t'offrait au moins les adresses d'un certain nombre d'habitants de cette ville, les plus imprudent bien souvent. Tu donnes alors l'adresse trouvé au chauffeur, payant d'avance, de quelques billets de trop, pour les mener jusqu'à chez elle, simplement la ramener. Ce serait plus simple. Pour toi, comme pour elle.

Le voyage est bref, tu portes la jeune femme jusqu'à son appartement, les mains congelés par la fraîcheur de sa chair, on l'a dirait presque morte. Après l'avoir déposé dans son canapé, tu écris quelques mots sur un bout de papier « As tu été frappée par la foudre ? » avant de simplement quitter les lieux. Une soirée qui semblait avoir bien commencer, tournure désastreuse qui fait perdre tout l'intérêt au jeu. Sous l'appartement, tu attrapes un cigare, tu craques une allumette que tu jettes ensuite au loin avant de reprendre ta route. Tu enfuis tes mains dans les poches de ta veste après avoir remonté son col. La brise fraîche de la nuit est douce, mais semble aussi rendre l'obscurité inaccessible, tout comme elle. Tu marches lentement, finalement, tu n'as même pas obtenu son numéro, tu es devenu bien pitoyable mon cher. Le divin ricane, tandis que le claquement métallique des clés de l'autre monde s'intensifie, migraine obsédante, ton regard s'obscurcit, la colère s'embrase. Papa Legba s'éveille, au croisement de deux axes majeurs, tu ricanes sur l'inutilité de cette soirée, juste quelques mots qui déchire le brouhaha discordant de la cité. « T'es vraiment qu'un abruti, mon grand. »

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Attraction (ft. sekou) - terminé - Jeu 5 Avr - 12:33

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Ma conscience se perd au travers de silhouettes qui se font de plus en plus diffuses. Une main effleure mon front alors que je sombre sans appel. Défaillance honteuse et humiliante où l'évanouissement laisse mon esprit lâcher prise. Abandonnant le corps pour me perdre dans l'inconscient, c'est un néant perclus par mon incapacité à garder le contrôle. Un contrôle qu'il serait prétentieux de vouloir conserver en cet instant. Faiblesse malhabile à la vulnérabilité démente, il m'échappe de comprendre ce qui se passe, qui me porte et où l'on me conduit. Ni le taxi ni les marches menant jusqu'à mon appartement ne parvenaient à me ramener. Abandonnée de toute l'énergie qu'il m'était donné d'avoir, le froid s'estompait à mesure de mon détachement avec le réalité. Jusqu'à disparaître à la fraîcheur du salon où j'étais allongée.

Poids sur les épaules et au travers de tous mes muscles. Gémissant de ces courbatures qui m'assaillaient, je reprenais conscience sous le plaid aux reflets nacrés qui scintillaient aux rayons que l'aube avait fait naître. Non sans difficulté, je me redressai avant qu'un éclair ne me frappe. Sourcils froncés et mal de tête en perspective, j'essayais de me souvenir de ce qui s'était passé la veille. J'étais encore habillée, allongée dans ce canapé, sans la moindre idée de comment les événements s'étaient déroulés. Je me souviens du restaurant, de Sekou, de cette faiblesse aux commodités et du malaise. Si j'étais revenue au point de départ - mon appartement - c'est que d'une façon ou d'une autre, Sekou avait dû obtenir mon adresse. Le palpitant manquant un battement, je me précipitai vers mon sac à main. Il n'était pas à sa place, évidemment. Le chercher ne prit pas longtemps. De gestes vifs, j'en vérifiai le contenu. Mes papiers, visa et permis, s'y trouvaient. Autant que ma carte bancaire, mes clés et le reste de mes affaires. Je soupirai sans pour autant être rassurée : cet homme savait où j'habitais. L'adresse du visa n'avait guère changé et on l'avait laissé entrer dans la résidence sûrement sans poser de questions... moi sous le bras et mes clés en main, Sekou ne devait pas avoir attisé la moindre curiosité à part quelques commérages de voisinage.

L'âme dépitée, partagée entre l'appréhension causée par le fait qu'un homme aussi étrange que Sekou ait tous les moyens possibles pour me retrouver et l'embarras en conséquence de ce malaise, je retournai m'effondrer sur le canapé dans un soupir prolongé. Tentant d'éclaircir mes esprits, je me redressai pour plonger ma tête dans mes mains. C'est alors qu'un message sur un papier ne portant guère mon écriture attira mon attention. Sur la table basse, le message demandait si j'avais été frappée par la foudre. Un froncement dubitatif, incrédule et désabusé se dessina sur mon visage. Mon esprit semblait œuvrer pour coller les morceaux. Si de prime abord je ne voyais pas en quoi la foudre pouvait avoir le moindre intérêt, les pièces du puzzle se mirent en place. Ce n'était pas anodin, de se faire frapper par la foudre. La tempête qui avait eu lieu, celle qui avait manqué de me tuer... Il savait. Sekou cherchait-il des personnes frappées comme je l'avais été ? Ignorant dans quel but ce pouvait être, cela expliqua cependant ses agissements. Pourquoi il me suivait cette nuit-là, pourquoi il tenait à ce que l'on se voit. Sans doute m'avait-il invitée chez lui pour contribuer à ce plan qu'il avait en tête. Restait à savoir lequel... Bien que cet enchaînement de fait lui attribuait une dangerosité non négligeable, je peinais à croire que ce soit dans une mauvaise intention qu'il s'était intéressé à moi. Qu'il s'intéressait à ceux qui avaient été frappés. Sinon pourquoi m'avoir ramenée chez moi sans autre méfait que ce message ?

C'est avec précaution que je glissai le message dans une poche de mon sac. Prévoyant de me préparer de quoi me remettre de cette nuit où seul le froid me revenait en souvenir, je voulais laisser ceci derrière moi pour la journée. Ayant toujours sa carte, il m'aurait été facile de le contacter, de chercher plus d'explications. Mais la honte persistait et il était évident que je ne pourrais lui parler en pleine possession de mes moyens aujourd'hui. Quelques jours passeraient avant que l'appréhension de le voir rôder dans les parages persiste à me faire regarder par-dessus mon épaule à chaque coin de rue. Jusqu'à ce que je trouve le courage de le confronter et d'obtenir de lui des explications.
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