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Welcome to the narcissism.

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Welcome to the narcissism. - Dim 14 Oct - 9:55



asbjörn & alejandro

"Where they spin lies into fairy dust
And we can pick sides, but this is us, this is us, this is"


T'aimes pas les règles Jan, t'en as rien à foutre qu'on te demande d'éviter de te balader seul, la bouche en coeur et le museau haut pour flairer les ennuis. On peut pas foutre Flores en cage. Ce serait impossible tant le feu en lui brûle à tout va et que dans ses doigts, y'a des lames pour découper les barreaux de la prison, qu'ils soient dorés ou en plomb. Il est libre Jan, de courir, marcher, voguer, tuer, ricaner, faire des blagues. Il a été trop longtemps muselé, enfant à la solde d'un patronyme, sicario qui écoutait le père plutôt que le commandante, tueur qui ne connaissait pas le goût de la liberté. Il a trop donné Alejandro, alors maintenant qu'il est maitre de ses choix, créateur de son chemin, clairement, c'est ni un contrat sur sa tête ni une interdiction qui l'arrêtera. On ne fout pas Flores en cage, comme on n'essaye pas de contenir le Soleil. Et si vous tentez l'expérience, faites gaffe à l'explosion, ça brûle, les rayons.

Ashmill, Red Lantern, ça pue la vodka, la gerbe acide et les rats. Ashmill que tu connaissais si bien il y a quelques années, russe que tu ne comprenais pas mais que tu t'amusais à écouter. Ashmill c'est le quartier de ceux que tu appelles quotidiennement les membres de la Bradvodka, qui ont le cerveau noyé dans l'alcool de patates. Jan qui joue avec le feu, à insulter à tout va, qui se fout bien du danger, qui n'en a que faire qu'on lui chope le cul et qu'on l'empêche de s'barrer. Qu'ils essayent de l'attraper, le croque mitaine est de sorti, un regard et c'est la peur qui va les faire vriller. Car Ashmill, c'est aussi sa maison à lui, Asbjörn, au nom qui t'a toujours fait rire. Incapable de le prononcer correctement, espagnol roulant qui ne capte pas les consonances du nord. Asby que tu le surnommais y'a 10ans, ambulancier à la carrure trop grande, au corps en v, trop pâle pour toi et à l'accent trop prononcé.  Et pourtant, c'est une certaine amitié qui s'est tissée entre le gamin de Delray et le médecin de nulle part. Plaies qui s'ouvraient la nuit, Asby était là, sans trop de question, sans demander qui ou pourquoi. Il s'en doutait surement, vu le tournant qu'a pris la relation. Asby avalé par la Bratva, qui au final lui a toujours appartenu. Asby qui capte que le joli gamin aux yeux trop noirs et au sourire trop grand, est un tueur à gage de la mafia mexicaine. Amitié à la poubelle, rage dans le myocarde, ennemi public numéro 1 pour les deux membres des mafias. Puis silence radio, on n'attaque pas la Bratva sans se la foutre à dos. Jan devenu capitano, Jan qui doit rentrer dans le sillon, Jan qui doit arrêter de vouloir tout casser en se foutant des répercussions. 10ans Asby, ça fait loin, non, que tu penses Alejandro, alors que déjà, tes pieds te mènent au Red Lantern tout en discrétion. Petit chat de Delray dont le masque de croque mitaine est sur la gueule, porte de derrière repérée et premier garde d'attaquer. C'est bien d'être souple et léger comme une plume quand l'ennemi est lent et lourd comme l'enclume. A terre, la bratvaboys, d'une prise bien ficelée, de l'homme qui combat depuis ses 7ans. Ne tuer personne, juste rentrer, jouer les playboys et se barrer.

Ah Puch qui prend ta place Jan, insidieusement et qui dès qu'une silhouette est perçue, déclenche en son sein sa plus terrible peur. Assez pour emmurer dans le silence ou faire fuir mais pas trop pour ne pas Faire crier de terreur. Tu es lent, méthodique, tu agis en souplesse comme un jaguar dans son espace naturel. Le Glock à la ceinture, les lames prêtes à fondre sur le derme, une erreur Jan, et t'es foutu. T'es dans la gueule du loup, le Red Lantern n'est pas une maison où on entre impunément et c'est sur leur terre que tu vas pisser comme un chien marque son territoire. On t’insulte de sauvage, ils vont voir ce que c’est réellement, être animal.
Ça pue la passion, l'alcool, le cigare et tu plisses du nez sous ces odeurs indélicates. C'est crade, t'aimes pas ça Jan mais tu continues, prend l'escalier du fond, comprend que c'est celui des putes et qu'a part croiser une paire de sein, logiquement ça devrait aller. Silencieux le capitano, les yeux grands ouverts, toujours aux aguets et faire preuve une nouvelle fois, du don de peur qui pulse sous ton derme. Ça te fatigue, ça te rend encore plus anormal. Toi qui brille par ta lumière, toi qui agit comme une boule à facette face à tes compères, plus tu utilises le croque mitaine, plus on se recule face à ton aura. Plus la vie quotidienne devient un enfer pour le chaton qui ne demande qu'un peu de tendresse. 
Dépasser quelques portes, se faufiler, chercher la salle principale, celle où tu sais qu’il y sera. Son air du pôle nord sur la tronche, ses yeux bleus dignes d'un verre de curacao, ses lèvres plissées qui peut-être, deviendront sourire quand il se dira que le petit chat vient de s'engouffrer dans la fosse aux lions. Mais pardonne lui Asby, Jan n'est pas là pour mourir. Il est juste là pour te prouver que votre amitié, elle n'est peut-être pas qu'un souvenir.

La porte est poussée, on ne toque pas quand on s'appelle Flores. Le glock prêt à être sorti, le gilet par balle sous le tshirt car bon, t'es un poil con mais suicidaire, pas encore, tu t'engouffres dans la salle principale avec cet air beaucoup trop content suite à ta réussite. Alejandro Flores est interdit d'Ashmill ? Dommage pour vous qu'il n'ait pas vraiment eu le mémo.  "Bah alors... On veut me tuer Asby ? "
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