self destruction manual. (bael) - Sam 4 Aoû - 17:37
self destruction manual
bael & khan
« HE'S NOT A VILLIAN, HE'S JUST A BOY »
Noirceur se trame jusqu’au vomitoire d’Arcadia, quartiers se nippent de pénombre mal équarrie, les larvaires se trimardent à leurs tanières tandis que les nocturnes rallient le cirque volcanique qui est leur, créatures lunaires grippées à l’asphalte bouillant du torride des beaux jours. Noctambules scabreux, mômes culottés prêts à tout pour palper un maigre blé, vivoter encore, les uns après les autres à leur quotidien décharné. Rampants de la cité, pantins à des lieues de l’opulence des maîtres urbains, gonze hâve au foyer déserté, ultimes cajoleries sur la fiole du macaque bordéleux tandis que les semelles se cassent au ciment, carne traîne-savate maronnant à l’arrêt d’autobus. Panache grivois, froc cuir aux pilons, septum pincé contre naseaux, fard charbon étalé aux paupières mineures, touche qui ne fait pas vraiment garçon, mais qui appâte pluriel de salaces et vicelards.
La pétoire se met en train, nuée pétarade au dos, carcinoïde et corbeau, la locomotive trimballe la carcasse calée au dossier percé de maintes offensives, sans but. Terrain de chasse dantesque, les bêtes immondes singulières, quoique trouvables à la pelle. Roulis du macadam qui le convoiera à qui de droit voudra faire de lui sa proie, meute prédatrice qui règle argent comptant monnayant grognes et vague-à-l’âme malcontente consolée à genoux ou dans la gadoue. Et si la mire du populo tantôt médusée, tantôt mesquine reluque dédaigneusement son râble de putain, Khan licencie les sermons bâclés au carcan de l’imperméable indifférence. Jailli de sa torpeur routière de la décélération hussarde, le mignon arrache ses lombes à la touffeur de la locomotion. Delray hollow. Locution feutrée du haut-parleur qui proclame le ton de la basse-ville aux frontispices de mille et une couleurs et aux croix chrétiennes harnachées aux murets comme pour bannir les ouailles damnées. Sans doute pourrait-on l’inclure à la somme des à fuir.
Bonnes familles qui pullulent amassées dans les rustiques demeures et jonchent les artères aux marchands ambulants malgré le temps tardif. Dans l’axe du fatras siège un ring aux maintes immondices notoires. Centzon. Discothèque aux velléités rosses, ombilic des lubricités hors limites ou le croquignolet varappe pour la seconde fois dans l’antre viciée aux nectars dopés et son maître-amant éclair d’une soie réciproque, gaillard manquant de sa renardière, l’absent miré puis cherché en vain. Qu’importe, il n’est pas vraiment là pour lui. Surcot négligé sur une exèdre satin, le goupil gagne la piste, félin putassier des carnés, nul gène des flancs déhanchés, juxtaposés de trop près aux anonymes extasiés qui se gambient à leur tour sur l’eurythmie gueularde du club.
