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Far Away - Jeu 9 Aoû - 22:47

Un rencard. Je n’avais pas commencé un taf que je sortais avec la vendeuse d’un des endroits tenus par ma nouvelle patronne. Allez comprendre. Je ne comprenais pas moi-même ce qui m’avait pris. J’avais toujours été sensible à mon environnement. A mes émotions et surtout, à celles des autres. La vendeuse, Hazel, était une vraie crème. Déesse elle aussi, et d’un calme et d’un charisme tels que j’avais pensé que c’était volontaire, que c’était un pouvoir dont elle usait sur moi. Mais non. Elle n’avait pas forcément la volonté propre de me séduire pour que j’achète plus dans la boutique, mais elle avait envie en tout cas de bien faire les choses. Que je reparte heureux de mon achat, de son service. Comme si mon bonheur suffisait au sien. Je n’avais rencontré qu’assez peu de personnes qui réagissaient comme ça. Qui vivaient pour ça.


Ca ne pouvait que me faire du bien de sortir un peu avec une personne aussi désintéressée.


Mais je n’avais pas une thune. Mon contrat allait tout juste commencer. Et encore, seulement si les choses se déroulaient bien. Cent sept dollars. De quoi faire un beau restau. Mais sans non plus d’extravagance. Je prenais une douche rapide. Eau bouillante, comme toujours. A me rosir la peau. A me faire gronder de douleur quand l’eau passait sur les marques de brûlures sur mon corps, que j’encaissais les yeux fermés, mâchoires serrées. Un coup de rasoir. La fin de la moustache au ciseau. Hazel était le genre de femme très belle, qui savait prendre un soin fou d’elle-même. Je ne pouvais pas venir négligé. Je mettais mon costume de travail, mais sa teinte gris foncé en faisait une tenue moins formelle qu’un costume noir, et moins exubérante qu’un costume blanc. Je virais la cravate, et le gilet Et déboutonnais le haut de la chemise épaisse. Ca donnait un air un rien plus décontracté. Pas d’arme, bien sûr. Je nourrissais une confiance instinctive, née de ce que j’avais lu de mon invitée de ce soir, au moment de sonder son âme.


Je prends ma vieille voiture. Mais je n’en ai pas honte. Et je retrouve Hazel devant la boutique où je l’avais quittée quelques heures plus tôt. Je ne la vois pas sortir. Je sors de ma voiture. Et je l’attends devant. Jusqu’à ce qu’elle sorte. Métamorphosée ne serait pas juste, car elle était déjà très belle, maquillée et apprêtée pour son travail tout à l’heure. Mais là, c’était un autre degré. Robe noire. Assez courte. Hauts talons. Dorures sur le décolleté et les épaules. Je lui souris en la voyant sortir. Je me retrouvais un peu con, ne sachant pas trop quoi lui dire, ou quoi faire. Je n’avais jamais eu ce genre de rencard. Encore une fois, je l’avais proposé à l’impromptu tout à l’heure, de façon totalement impétueuse. Je la sentais impatiente. Curieuse. Heureuse que je l’ai invitée. Je me demandais si elle avait été vraiment heureuse dans sa vie, pour n’avoir personne alors qu’elle était si gentille et si jolie, et pour qu’elle ait accepté aussi rapidement. Trouve quelque chose à dire, Torben. Sinon tu passeras pour un Gaulois au sens moderne du terme.



| Si la vieille Maman Torben vous verrait, elle me frapperait volontiers à coups de balai si je ne vous complimentais pas. Vous êtes très belle, Hazel. On y va, tout est bon pour vous ? |


Nous montons dans la voiture. J’accélère doucement. Nous échangeons quelques banalités et quelques mondanités même, sur les rues que nous traversons.


| Je ne connais rien encore, à Arcadia. Je viens d’arriver. Mais j’ai un peu voyagé. Et le hasard faisant bien les choses, j’ai trouvé quelque chose qui me parlait… |


Le Kaboul, devant lequel je m’arrête. Il fait un peu frais, dehors. Mais rien de grave. Je lui offre un sourire quand nous descendons.


| C’est très bon la cuisine Afghane, vous verrez. J’avais un traducteur dans mon unité, quand j’étais dans l’armée. Un jour il nous a amenés dans sa famille et on avait mangé de l’agneau au Saffran. Le genre de cuisine à vous proposer un nombre incalculable de plats… Ca vous irait ? |
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Far Away - Lun 13 Aoû - 11:33

Journée de travail terminée, journée qui ne ressemblait pas aux autres. Une rencontre fortuite, un rencard accepté. Hazel était heureuse, impatiente mais également méfiante envers cet homme, ce Torben. Elle ne connaissait rien de lui, elle avait accepté un restaurant en sa compagnie. D’un point de vue, elle venait de se résoudre à vivre, tout simplement. Comme bon nombre de personnes, les premières rencontres se faisaient sans réellement avoir une grande connaissance de l’autre. La clé insérée dans le barillet de sa demeure, la divine entre. Une capsule dans sa machine à café, elle s’en prépare un rapidement qu’elle avale sans même s’asseoir. Sans penser à quoique ce soit, elle se dirige vers sa salle de bain et se démaquille. Il est préférable que tout ne coule pas sur son visage, alors qu’elle sera d’ici quelques instants sous la douche. Quelques coups d’essuies sur le corps, il séchera de lui-même tandis qu’elle commence son nouveau maquillage. Elle le sait, elle en a pour un moment. Pour ce soir, elle se doit d’être parfaite, sans appuyer sur son âge qui la dérange déjà. Son doigt passe sur son front, quelques rides font leur apparition. Un soupire, elle ne veut vieillir la déesse.

La connaissance de la tenue est primordiale pour un maquillage réussi. La divine sait ce qu’elle portera ce soir, et c’est ainsi qu’elle commence sa peinture faciale. Modifiant légèrement ses habitudes, ce soir elle s’applique particulièrement autour de ses yeux. Elle estompe, elle trace, elle couvre. Mélange de rouge et d’ocre, très doux, qu’elle apprécie. Placement du mascara, la bouche se veut d’un rouge mat, qui n’est pas très exubérant. Il est à présent temps de se vêtir ; une robe noire, courte sans être vulgaire, des dorures sur le décolleté et sur les épaules, ses chaussures se veulent également dorées, à talons hauts. Son sac à main, dans lequel elle place quelques tubes de maquillages qui pourraient lui être utile, un petit porte-monnaie et son téléphone. Cela pourrait servir, on ne sait jamais. Sa coupe au carré, cheveux lâchés et lissés. Elle est à présent prête à partir. Un taxi, et elle arrive au magasin, dans lequel elle entre afin de patienter. Il lui suffira de refermer le volet métallique lorsque son cavalier arrivera.

Une voiture ancestrale, une vieille Impala se gare face à la boutique. Torben sort de cette dernière, et attend l’arrivée de la nordique, qui se presse de sortir de la boutique. « Salut ! » Lança-t-elle, tandis qu’elle ferme le volet en métal. Protection de la marchandise oblige. S’approcher de celui qui s’est préparé pour ce soir, vêtu d’un costume gris tandis qu’il a donné un coup de rasoir afin de rafraîchir le tout. La divine s’approche, et pose un baiser sur la joue du blondinet. Le compliment se fait entendre, ses jouent rosissent légèrement. Heureuse et légèrement gênée, elle apprécie l’effort après le temps qu’elle a utilisé pour se laisser paraître. « Si la vieille Maman Torben vous verrait, elle me frapperait volontiers à coups de balai si je ne vous complimentais pas. Vous êtes très belle, Hazel. On y va, tout est bon pour vous ? » Un léger rire s’échappe. « Merci, vous êtes également charmant Torben ! Tout est bon pour moi, je vous suis. » A bord du véhicule, quelques banalités sont échangées sur divers sujets. Le courant passe bien, c’est une bonne chose pour la nordique. «  Je ne connais rien encore, à Arcadia. Je viens d’arriver. Mais j’ai un peu voyagé. Et le hasard faisant bien les choses, j’ai trouvé quelque chose qui me parlait…  » La pensée se fait voyageuse, elle ne connaît pas spécialement beaucoup le coin non plus. Présente dans cette ville depuis une année, les quartiers qu’elle visite sont souvent les mêmes. Elle ne sort pas beaucoup de sa zone de confort pour le moment, commençant seulement à oser voir ce qui se trouve hors des rues de son habitation et celles de son job. L’émeraude est peut-être le seul autre endroit qu’elle connaît en dehors de tout ça. S’arrêtant devant un restaurant afghan, Hazel ne connaît pas vraiment cette cuisine. Elle l’écoute, répondant également à son sourire lorsqu’ils descendent du véhicule. «  C’est très bon la cuisine Afghane, vous verrez. J’avais un traducteur dans mon unité, quand j’étais dans l’armée. Un jour il nous a amenés dans sa famille et on avait mangé de l’agneau au Safran. Le genre de cuisine à vous proposer un nombre incalculable de plats… Ca vous irait ? » Sans se laisser prier, elle répond tout de suite. . « Ca me va, je suis prête à goûter ça ! Je n’ai jamais essayer, il faudra me conseiller, par contre. » dit-elle, légèrement gênée.

Entrant dans le restaurant, les deux âmes s’installent à une petite table se situant au niveau de la fenêtre. La vue sur la rue, Hazel apprécie. Un regard jeté sur le véhicule de l’homme, elle lance la conversation. . « Vous avez une superbe voiture ! Ca a du cachet ces engins-là ! Par-contre, niveau réparation je me demande comment ça va. Moteurs d’origines ou alors, il y a du des modifications ? » Quittant le véhicule du regard, ses yeux se plongent dans ceux de Torben. . « Je suis vendeuse maintenant, mais je suis ingénieure de formation. Bien que je le sois en biochimie, tous ces machins mécaniques m’intéressent. » Un léger sourire, elle montre ses mains tout en riant légèrement. . « J’aime mettre les mains dans le cambouis ! » Sauveur de situation, le serveur apporte les cartes. Ouvrant la sienne, elle précise ; . « Qu’est-ce que vous me conseillez Torben ? »
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Far Away - Jeu 16 Aoû - 14:39

Je note que la vendeuse descend un volet de fer sur l’entrée du magasin. Il y a donc au moins cette sécurité le soir, ce qui n’empêchera jamais qui que ce soit de rentrer si c’était l’objectif mais le temps perdu à forcer le rideau de fer allait sans aucun doute en sus produire beaucoup de vacarme, ce qui pouvait largement contrevenir au plan initial d’un éventuel agresseur. Un rideau de fer c’est bien aussi pour deux choses. La première, c’est qu’elle dévie de possibles entrées sur d’autres points plus faciles à défendre ; petites fenêtres ou porte de derrière, par exemple. La seconde c’est que sans arriver à arrêter les balles d’armes sérieuses, passer une épaisseur d’acier allait dévier les tirs, considérablement ralentir les projectiles, ce qui les rendrait aussi moins dangereux. Sans parler du fait que toucher quoi que ce soit de l’autre côté tiendrait du pur coup de chance. Autre point non négligeable, la vendeuse elle-même était apparemment tout à fait capable de faire diversion. Elle était magnifique. Mature et féminine ; elle savait qu’elle était belle et sans user d’extravagances. Maquillage discret mais mettant en valeur ses yeux, rouge à lèvres soulignant la courbe de sa bouche, et une robe légèrement décolletée, un peu courte, mais très classe. Même avec ma tenue relativement soignée contrairement à mon habitude, j’avais l’impression de faire un peu tâche.


Son baiser sur ma joue m’électrise. Devais-je y voir un signe supplémentaire de son intérêt ? Nous ne nous étions rencontrés que cet après-midi… Je lui souris quand elle me dit que je suis charmant, et que tout est bon pour elle. Je lui présente le seul « beau » restau que je connaisse, oriental et qui n’avait pas dû avoir que des avantages au vu de ses origines. Les américains étaient, contrairement à beaucoup d’idées reçues, très auto-centrés culturellement parlant. Alors un restaurant aux couleurs d’un pays « ennemi », ça n’avait pas toujours bien dû passer. Nous descendons de voiture et le bruit sourd des lourdes portières claque dans la nuit.



| Ne vous en faites pas, je connais bien. Tout dépend quel genre de cuisine vous aimez ; ils ont souvent la main lourde sur les épices, proposent pas mal de viandes, et sont aussi des adeptes du sucré-salé. Il y en a un peu pour tous les goûts, et je me suis dit que ça pourrait nous dépayser un peu. |


Arcadia, c’était parfois beau, mais c’était souvent gris aussi. Hazel se retourne vers ma vieille Impala, récupérée auprès d’un ancien camarade au sortir de l’armée, dans les environs de Chicago. Il avait voulu me recruter. Mais je n’étais pas prêt à l’époque à bosser pour ce genre de boîte, à partir faire le sale boulot de grosses boites dans des pays où la loi et l’ordre n’étaient que de vagues concepts soumis aux plus gros carnets de chèques. Je lui lance un regard amusé et surpris, quand elle me parle de voiture. Elle me scotche littéralement. Je ricane au double sens, amusé


| Il n’y a plus grand-chose d’origine ; c’est du neuf dans du vieux. J’ai surtout dû pas mal réparer avec ce que je trouvais ; elle ne supportait pas l’autoroute quand je l’ai récupérée, le moteur montait beaucoup trop dans les tours, problème de pistons grippés. Si vous voulez mettre les mains dans ce tas de ferraille… Ce n’est pas le domaine dans lequel je m’y connais le plus. |


J’avais lâché ça à la volée, mais je n’allais quand même pas dire que je m’y connaissais mieux en flingues. Je mimais un sifflement impressionné quand le serveur nous amena les cartes.


| Ingénieure en biochimie ? Je me sens tout petit, à côté. Qu’est-ce qui amène une tête comme la vôtre à faire ce métier, dans une boutique ? |


Simple curiosité et aucun jugement dans ma voix ; chacun faisait ce qu’il voulait et j’avais déjà lu des articles sur de grands cadres, des têtes pensantes, qui ne trouvaient plus aucun accomplissement dans leur boulot et qui le quittaient pour aller occuper des emplois manuels, de création directe ou de transformation de produits naturels


| Un apéritif, d’abord ? Pour des raisons évidentes, ils n’en ont pas là-bas, mais ils ont de beaux whiskies, si c’est votre truc. Et pour le plat, si vous aimez épicé, je vous recommande l’agneau, ou l’Ashak. Si vous préférez quelque chose de plus doux, il y a le Manto. |
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