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Paint it black - Dim 5 Aoû - 20:12




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"I see the girls walk by dressed in their summer clothes
I have to turn my head until my darkness goes"
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Y’a le soleil qui se couche, qui boue et explose dans un dernier éclat vermillon. Les Cieux d’Arcadia se parent de cendre alors qu’au même moment, tu t’habilles en noir pour être en accord.
Tu es beau Alejandro, ta peau est un appel à l’interdit, ton sourire, un éclat de lumière sur un visage qui est né dans la colère. Tes yeux sont sombres, les cernes ne sont que le résultat de nuits trop courtes, d’espoir trop grand, de plaisirs solitaires. Tu as accepté le rendez-vous car tu sais qu’elle aurait refusé un non. Trinidad n’est pas une femme qui accepte les négations. Elle est comme toi Alejandro, elle vit sous le joug des envies, se laisse voguer aux rythmes des hanches et des corps, avant de terminer la nuit au creux du sang et des cris. Les félins de la Calavera sont pareils, leurs corps sont aussi dangereux que leurs mains sont léthales. Ce soir Alejandro, tu oublies la maladie, tu l’oublies lui, tu oublies ton coeur qui tambourine et qui se laisse mourir sous des envies interdites. Ce soir, tu vas tracer des sillons de plaisir sur l’échine d’inconnues, tu vas les faire suer, gémir, transpirer, jouir. Et tu vas aimer ça.
Tu dois aimer ça Jan, sinon les Flores n’auront plus rien quand tu crèveras.
-

Veste et tshirt sombre, jean ceinturé, les mains dans les poches, je t’attends, mon petit chat, pour une soirée qui va me faire du bien. Journée passée au QG, à dormir dans les bureaux, à discuter, à réflechir, à s'entrainer. A jouer sur trop de tableaux, tu vas finir pas mourir plus tôt Alejandro. Être l’ami, le capitano, le malade, la Mort, Jan, le tueur, le soldat, le Pretty Boy au visage d'ange. Trop d’étiquettes, trop de noms, trop de demandes. Je ne sais plus gérer et je n’ai plus envie de gérer ce soir.
Ce soir je suis à toi Trinidad, apprend moi à être ce que je ne suis pas. Apprend moi à aimer les courbes, à transpirer sous les caresses féminines. Apprend moi à leur parler, à les séduire sans les découper.

Il y a foule devant la boite de nuit, ça pullule d’hommes et de femmes qui n’ont aucune conscience de ce que nous sommes, nous les Dieux. Des regards glissent sur moi, masculin et féminin mais je reste immobile, concentré, attendant ma partenaire nocturne. Toi et moi Trini, ensemble, nous allons faire tomber des âmes ce soir. Déesse du Suicide, Dieu de la Mort, nous séduisons, nous attrapons et nous tuons. Je rêve des corps qui glissent sur l’asphalte, je rêve des trottoirs repeinds en rouge. Je rêve de cris et de désespoir. Mais non, ce sont les jouissances féminines que tu veux m’apprendre, savoir que dire, quoi faire et comment pour arriver à mes fins.
Je me déteste de faire ça, de vriller vers un homme que je n’ai jamais été. Mais que veux tu, il faut bien faire des efforts pour laisser une trace de son passage dans ce monde qui oublie tout, même la Mort qui un jour viendra les retrouver dans leur dernier souffle.

Allez Trini, montre toi, que nous commencions la leçon. Promis, je serais un parfait élève, j'éteindrais le coeur et j'oublierais son prénom pour être l'homme que je dois être.

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Paint it black - Mer 22 Aoû - 0:07




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"I see the girls walk by dressed in their summer clothes
I have to turn my head until my darkness goes"
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Elle en a connu des hommes, Trinidad. C'est qu'on la voulait sainte, môme destinée à embrasser le flou, noyer les formes et épouser l'unique plutôt que satisfaire les oisivetés du mal(e). Elle a tant déçu, à culbuter les morales et à outrager les béguines, retournant à l'état du putain filiforme dans laquelle on l'avait dévorée sitôt les langes acquises et les corps transcendés. Il y a ceux qui mentent ; qui prétendent, se jurent disciples de quelques fois lorsqu'il ne s'agit que d'un bagou intemporel ; les vicelards qui mordent et égrènent en chaque esprit les dissections de l'aorte, tachycardie périphérique. Dieu qu'elle les hait – dieu sait seulement à quel point elle a su les aimer, dévote jusqu'au fantasque, puisque c'est à genoux qu'elle ploie sans mal l'échine et s'éprouve aux exercices des fidèles. Outrage et blasphème, échouant à laver l'honneur, condamnée à l'hérésie. Le temps a passé, les orages subsistent – mais il y a Jan que rien n'écarte ; l'ami fidèle, le capitanos dans l'ombre du chaos au bras duquel elle sévit parfois, se moque souvent mais toujours survit aux décades misère.

Ce soir, ils ne sont là que pour lui. Foule compactée en la bâtisse noirâtre, corps enchevêtrés et suées délavées, les murs suintent l'ivresse et elle s'avance pour mieux la faire régner. Solennelle presque – si on la connaît seulement. De loin, elle ne paraît guère son âge ; l'accoutrement y est sans doute aucun pour beaucoup puisqu'elle persiste à se penser jeunette – n'assume guère les chairs qui se fanent et les soies qui s'altèrent, c'est pour briller toujours qu'elle se damne. Cinquantaine presque embrassée. Pas encore, jure-t'elle, serrant avec fureur son dernier né. Dix-huit mois, paternité mémorable, joutes sempiternelles au cœur desquelles elle se fait lâche, préfère la compagnie du capitanos plutôt que d'admettre que les amours lui sont fatales. Ils la tueront sans doute, à trop s'étriper, puisqu'elle leur a sciemment déchiré le cœur et fendu la gueule de quelques ardeurs nauséabondes, leur a offert l'espoir dans sa paume ouverte lorsqu'elle n'estimait que ce qu'ils lui apportaient. Raisons et déraisons conjointes, âme tourment préférant se dévouer pleine et entière aux quêtes de l'autre, alter-ego aux ambitions délétères – puisqu'elle devine, à demi-mot, il n'a nul besoin de confesser les émois qui meurtrissent la carne et bouscule le palpitant amer. Ils se connaissent depuis trop longtemps pour qu'elle mettent des mots sur ses solitudes, ne donnant que plus de vigueur aux recherches. Mamacita, enseigne moi.

Plèbe dont la cohésion est enfin dissolue, silhouette qu'on ne jurerait nullement mère de tant de chiards, marmots dont elle s'est faite la lasse obligée – le feint tout au moins en prétendant de s'y rattacher comme naufragé aux flancs du rafiots, mais la vérité est telle qu'on la suppose ; mignons flanqués dans les jupes de leur père tandis qu'elle papillonne, éphémère, se prend d'affection pour l'un pour mieux rabrouer l'autre, mère tyran et mégère inapprivoisée. Elle lui en refilerait bien un ; elle ne s'en est pas caché, il n'avait qu'à le prendre – de père inconnu, pourquoi pas de ses propres sangs, s'il n'avait pas tenu à redorer l'orgueil et assumer ses propres virilités qu'on murmurait viciées. Sottises.

Elle joue, Trinidad. Elle reste tapie dans l'ombre, contourne l'allié, l'effleure et s'en écarte, le laisse penser qu'une autre en a fait les effets, puis se montre. Dévoile un sourire, quenottes blanchâtres, puis les soies encrées et la figure sous l'opale transcendée de ces projecteurs bas de gamme, saloperie industriel que l'Amérique sous son meilleur jour. Familiarité de naguère, paumes glissées sur la face avant que ses lèvres elle n'effleure effrontément d'un baiser.

« Es-tu enfin prêt à chasser ? » qu'elle le provoquerait presque en mirant les doucettes ondoyant autour d'eux avec sarcasme. Oh, si cruelle. C'est qu'elle les jalouse sûrement, leurs corps intacts, leurs dignités pleines. Elles n'ont pas eu cinq enfants, ces sottes là. Si seulement elles savaient leur chance. L'esprit s'égare mais à lui, elle se dévoue en plantant le regard dans le sien et en commençant, lentement, à creuser les reins, Doña provoquant à dessein qui se tord et ondule en relevant les yeux d'un air mutin. Montre moi comment tu bouges. 
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Paint it black - Ven 24 Aoû - 8:15




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"I see the girls walk by dressed in their summer clothes
I have to turn my head until my darkness goes"
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La Madonne débarque, abandonne les ombres pour la lumière blafarde. La Madonne avance, d'un pas décidé et souple, hanche qui claque à droite, hanche qui broie à gauche. Car la Madonne de la Calavera n’ai rien de vierge ni d’italien. La Madonne est belle comme un jaguar venu d'autres terres. Elle ondule, ronronne et se rapproche comme un chaton prêt à jouer sans pour autant oublier de mordre. Trinidad est à la prédatrice ce je suis au traqueur. Le même regard sombre, les mêmes courbes indécentes, le même visage qui en parait 15ans de moins, la même peau marbrée, vibrant dans les cris et le sang, le même sourire carnassier, qu’on ne ne peut oublier. Trinidad est un je au féminin, dont le visage n’est qu’un diamant à peine taillé. On lui a laisser toutes ses aspérités, ses défauts et surtout sa rudesse. Elle charme autant qu’elle effraie, elle embrasse autant qu’elle brûle. Elle est belle Trinidad, elle est magnétique, elle est sauvage mais quand ses lèvres s’écrasent contre moi, il n’y a que l’amusement qui s’éveille en moi. Pas de papillon, pas de trique. Rien qu’un sourire, qu’un amour platonique et qu’une impression de se regarder dans un miroir.

« Avec toi, toujours… » Que je lui réponds, du bout des lèvres, sourire qui nait sur le visage du pretty boy de la mafia mexicaine. Le chaton est abandonné sur le côté de la route, les ronronnements seront pour plus tard, y’a des griffes à planter, des crocs à darder. Cette nuit, la Mort et le Suicide vont s’étreindre jusqu’à ce que le Soleil reprenne ses droits, mais il sera déjà trop tard. Le massacre sera déjà fait.

Et mon propre corps en paiera les frais. Allez Jan, c’est pas grand chose, d’abandonner ses principes et tout ce qui a fait vibrer ton derme depuis 25ans. Tu peux bien faire ça, non ? Te laisser détruire pour faire naitre quelque chose qui sera de ton sang ?

La rue est abandonnée, la foule se presse à l’entrée de la boite de nuit. Quelques regards se perdent sur elle, sur moi, femmes et hommes qui ne peuvent s’empêcher de frôler la Mort quand elle débarque. Les capitanos de la Calavera ont cette aura autour d’eux, pas celle divine, non, celle morbide. Qui attire et qui foudroie. Un regard, un sourire, et les âmes se perdent au creux de leurs doigts. Un regard, un sourire et leurs esprits divaguent pour finir dans le trépas. Comme d’habitude, l’être humain se perd toujours là où il ne doit aller, c’est tellement plus excitant, de vibrer au plus près de la Fin.
Pas d’attente pour la Cala, le duo implacable entre dans la salle sans perdre une seconde de son temps. Ma main agrippe tendrement la taille de Trinidad, doigts qui crépitent sur son derme drapé de soie. Ah Puch se réveille, il a les yeux grands ouverts  devant cette hécatombe de corps ondulant, vibrant sous la sueur et les notes musicales. Et alors que je rapproche la capitano de mon propre corps, ma chaleur l’étouffant un peu plus, j’peux pas m’empêcher de lui adresser un nouveau rictus, prunelles qui glissent vers les siennes, l’air d’un chaton effrayé, qui ne sait plus trop ou donner de la tête.
« Sinon, on boit un verre, on trouve un jouet et on rentre ? » Flores qui abandonne avant même d'avoir essayé, c’est rare. Impossible même, on n’abdique pas devant un obstacle dans la famille mexicaine.


« Alejandro, tu continues ! Y’a seulement quand ton coeur s’arrêtera que tu pourras te reposer gamin. En sang, en larme, et même avec un membre en moins, je m’en fous, tu continues ! Sinon, c’est moi qui te crèvera. »


T’avais 9ans Jan quand il t'a dit ça. T’en a 40 à présent et les règles n’ont jamais changé, y’a que la mort, la vraie, qui peut te permettre de dormir sans plus jamais te réveiller.

« Bon… Il va me falloir plus qu’un verre d’alcool je crois… » Moue d’un gamin mal à l’aise, puis sourire de l’homme qui ne sait trop quoi faire, j’abandonne un léger baiser sur sa tempe, accord tacite offert. Fais ce que tu veux de moi Trini, je suis ton élève et j’ai tellement à apprendre. Tellement à oublier, pour réussir.

Accoudé au bar, néons lumineux aux couleurs chaudes qui ne font qu’accentuer les biseaux de nos carcasses, la commande est passée dans un espagnol mordant et brutal. Le regard paumé sur les peaux qui s’échauffent et sur les couples qui se forment, aucun de m’intéresse tant j’ai la tête noyée par une seule saveur, le ventre broyé par un seul souvenir, un unique corps. « Tu me ramèneras si j’ui plus capable de marcher droit ? » Car un verre de tequila ne suffira pas Trini. Va me falloir la bouteille entière, plus une autre pour réussir à faire ce que je dois faire. Alejandro qu’a aucune confiance en lui quand ça dépasse le ring et tout ce qui entoure la Calavera. Alejandro qui perd contenance, qui déteste ses putà de cicatrices, ses tatouages qui mordent sa peau et attestent de son appartenance à quelque chose de plus grand. Alejandro qui baisse la tête, renifle sous la panique, et essaye de sourire, car y’a que ça qu’il sait faire, quand il panique.

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Paint it black - Mar 28 Aoû - 22:35




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"I see the girls walk by dressed in their summer clothes
I have to turn my head until my darkness goes"
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Foule qui traîne et les entraîne sans plus attendre, prophétisant les morts qu'elle soit grandes ou petites, volontaires ou indésirables. Corps qui s'effleurent, le bras se glisse tendrement à la taille de guêpe pour étreindre l'infâme, la retenir en son sein ; ébauche retournée, dextre qui arpente les soies pour venir se lover sur la hanche de l'autre, subsiste fermement blottie contre lui – enfant mensonge. Elle est grande ce soir, juchée sur quelques centimètres, grappillant l'éther à trop vouloir le dévorer. Il le sait bien, lui, qu'elle n'est pas toujours ainsi ; qu'elle se donne des airs de dame, des airs de tyrans. N'ignore rien de l'Ixtab éteinte, quand Trinidad renaît – redevient cette hystérie collective, Doña dorlotant ses mômes. Délaissés jusque-là, abandonnés au bras du père parce qu'elle n'a que faire de leurs plaintes. Mère martyr, jusqu'à ce que son ombre s'apaise. Il l'a connue ainsi, le peton dénudé, la face enturbannée par d'insouciants chatoiements pour mieux retenir les mèches fantasques, la jeunesse improbable de ces personnalités effacées. Il est loin le temps où elle veillait ses filles – Divina de tous pas la plus désirée, simplement celle la moins affectée par l'autre, le monstre de femme qui dévore tant qu'elle le souhaite. Redécouvre parfois ces semblants de tendresse, s'empare de ses petiots avec des airs de rapace. Les aime à les tuer. Oh, ils en souffrent, ça oui, de la mère absente, de la madone toujours trop pressée, toujours occupée, et si elle refuse constamment d'y faire face, elle sait que si Boniface ne tenait guère la barre, la déliquescence du foyer serait déjà acquise depuis quelques décades au moins. Elle les délaisse tous ce soir, parce qu'elle n'est pas sujette à ces préoccupations, incapable et involontaire de ne s'attarder que sur eux – il y a Jan. Pas qu'il soit d'importance supérieure, mais le fait étant qu'il semblait davantage à même de la comprendre. Elle sait qui se cache sous le derme, déicide entamé faisant écho au sien. Puisque ça ne finira qu'ainsi, dans la souffrance et dans le sang. Ça n'manque guère de névroses chez la puta aux yeux dorés, ça grouille sous l'épiderme à en sabrer le consciences. Sur cette dernière pensée, elle le mire d'un peu plus près en haussant les sourcils, se fend d'un rire en secouant brusquement la caboche.

« Pas question. »

Mauvais joueur qu'il est. Voudrait éluder les attentes qu'il s'est pourtant lui-même fixé, ne remportera jamais ces joutes avec la cubaine qui pose sur lui un regard mi-tendre, mi-désabusé, se laisse aller à la ferveur minime du baiser offert – comme si ce simple geste confirmait que là est sa place, avec lui, ici. A poursuivre quelques destinés chimères, peut-être. A essayer, au moins.

« Je te laisserais même dormir dans mon lit. »

N'évoquera pas même le mari qu'elle humilie encore, alors que la lassitude est chienne, unique compagne de ces nuits où elle s'esbigne. Aime ailleurs, un autre dont Jan ne sait rien – ou tout, sauf qui il est. Point d'honneur présagé comme une menace, puisque c'est la paternité qu'il revendique, lui. Tout ce qu'ils cherchent ce soir, à trouver nymphette pour s'abandonner sous les draps, suffisamment alcoolisée pour qu'elle ne note point les efforts vacillants du capitano.

« Danse avec moi, l'alcool peut bien attendre. »

Qu'elle souffle en saisissant ses mains, l'entraînant sur la piste pour mieux se laisser enivrer par la pulsation cathartique des basses qui démangent les os, répercussion symphonique jusque dans les articulations du myocarde, de ses éreintements familiers. Montre leur qui tu es. Redresse toi. Donne leur envie de toi, Ah Puch, cesse de te cacher. Montre toi comme tu te montre à moi.

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Paint it black - Mer 29 Aoû - 22:39




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"I see the girls walk by dressed in their summer clothes
I have to turn my head until my darkness goes"
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Au creux des draps, les capitano abandonnent la réalité pour d’autres cauchemars. Il ne faut pas grand chose au final, l’intimité d’une maison, la chaleur des corps et l’impression d’exister pour quelqu’un.  Lorsque que la lune est là, nous nous laissons aller, murmurant au grès des battements des coeur, des vérités qu’on cache. Il y a tes histoires Trini, ton palpitant qui crépite un peu trop fort, pour trop d’âmes. Jamais trop de détails, juste ce qui faut pour me laisser entrevoir les maux dans ton crâne. Il y a mes peurs dissimulées dans des rires, des désirs que je te murmure sans réussir à les accomplir. Depuis combien de temps nous connaissons nous Trinidad ? Depuis combien de temps, la nuit, parfois tu te retrouves au creux de mes bras ?

Un vrai refuge qu’est ta maison Alejandro. Comme si ton coeur attirait les autres comme un papillon sur une flamme. Comme si y’avait quelque chose en toi qui agissait comme du nectar sur les âmes. La Mort appâte, la Mort charme avant de donner un coup de griffe, de faire saigner et de laisser tout ceux qui l’ont approché, tomber dans le trépas.

L’idée qui vrille l’esprit, qui picote là où il ne faut pas. Tu ne sais pas, Trini, que l’homme que tu regardes est bientôt fini. Que les tremblements lors des réunions ne sont pas dû à un manque de sommeil ou à une hypoglycémie. Que les doigts qui vrillent trop fort, que les lames qui coupent trop loin, que les mots qui valsent au creux des lèvres, ce n’est pas du à la rage qui grandit à mesure que je vieillis. La Mort se meurt Trini et t’as beau me regarder avec tes yeux de biche et tes lèvres carmines, t’as beau vouloir m’aider à trouver la femme qui deviendra l’Unique, ça changera rien. Alors dansons Trinidad, dansons, comme seuls les félins de la Cala savent bouger du bassin.

Et après mi amor, nous tuerons.
Car c’est ce que font les chats, ils approchent, ils charment, et ils mordent sans jamais lâcher leur proie.

Doigts qui crépitent au creux de tes paumes, je souris en voyant tes hanches valser de droite à gauche pour marcher et conquérir la piste. Les regards lorgnent sur le duo morbide, à la beauté sauvage, aux allures  d’inédit. C’est rare, de voir une telle osmose entre deux personnes. Mais nos dieux se répondent, alors que les humains se connaissent depuis tant d’années que l’un connait parfaitement les courbes de l’autre. J’agrippe tes hanches, le beat ondulant sur les corps bouillants. Les prunelles sombres qui glissent contre les tiennes, le sourire est là, le plaisir aussi, de sentir ta chaleur exploser contre la mienne. Geste des bras pour te tourner et ancrer ton dos sur mon poitrail. Tu l’entends mon coeur qui tambourine Trini ? Il va au rythme de la musique et les battements sont frénétiques. Mes mains qui glissent tendrement sur ton bassin, agrippent ta peau et t’emportent dans des mouvements de vague vers la droite et vers la gauche.

Trinidad aux hanches folles et à la peau marbrée. Tu es un délice aux courbes qui ensorcellent, c’est beau à voir, les regard qui se dardent sur ton joli corps Trini. Oh s’ils savaient que tu étais bien plus que ça... Tu es ma déesse qui tue sans prévenir…
Alejandro dont le corps ondule et épouse à la perfection celui de Trini. Les yeux s’arrêtent aussi sur toi Jan, pas pour les mêmes raisons… Pas par la même population. « Pourquoi toutes les femmes ne sont pas comme toi, ce serait tellement plus simple… "  que je murmure au creux de ton cou. " Pourquoi est ce si difficile d’avoir ce qu’on veut… " que je prononce juste après, comme un secret abandonné quand on n'est que tous les deux, sans personne pour écouter ou entendre. Et je ferme les paupières, me laissant emporter par les désirs bouillonnants dans l’esprit, les souvenirs qui échauffent le bas ventre. Se laisser porter quelques secondes par un futur impossible, par des envies interdites. Par un Unique qui ne le sera jamais réellement.

Juste quelques secondes Trini, laisse moi être qui je veux, et pas ce que le nom me demande d’être.
Quelques secondes, laisse moi penser à lui, après je ferais ce que je dois faire.

"On te regarde sur la droite.. Ou alors c’est moi qu’on regarde ? " et étouffer un rire sur ton épaule, avant de te retourner une nouvelle fois, pas de danse maitrisé, souvenirs et désir oubliés. Regarde, Trinidad, je suis prêt et sans avoir besoin d'alcool pour vriller l'esprit.

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Paint it black - Lun 8 Oct - 20:35




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Chatte lovée, pognes arrimées aux hanches comme on se retient, frêle esquif branlant du poids de ces déraisons tardives. Contre son corps, le sien qui s'ancre, noirceurs rampant sur les soies, comme les ombres épousent leurs carcasses qui n'ont jamais été faites que pour s'aimer ; Ixtab battant au cœur ruines, par la reconnaissance des siens, de l'autre, de celui dont la présence n'a jamais été de sens commun. Un sourire bref affleurant au labre lorsque le compagnon d'éternité se penche pour mieux chuchoter à son tympan, tandis qu'elle les dévore du regard à son tour. Il n'est guère question de ces désirs pour l'un d'entre eux, plutôt de ces appétences féroces de ceux qui cherchent la mort. Langueur sous emprise, carne devenue létifère ; le manque qui ronge les entrailles chaque fois qu'elle dépeint ces glorieuses réalités en pensée. Hanches chaloupées avec lenteur, tandis que le brasier immole leurs corps fiévreux, tandis qu'elle provoque ces dames à l'étreindre de plus près – jouissance perverse à feindre, laisser croire les chimères, ces monstres mécaniques dont ils n'avaient que trop le secret. Quelques pas vers l'arrière, rythmique scandée avec contradiction, les bras qu'elle verouille autour de son cou pour se rapprocher.

« C'est toujours toi qu'on regarde, tu sais bien que ces dames ne me sont rien. Je leur fais peur, paraît-il. Navrante nouvelle, selon moi. »

Sourire carnassier, orbes luisant de quelques mutineries sous-jacentes alors qu'elle glisse les mains sur son corps, effleure les trapèzes, paumes venant s'arrimer aux lombes pour le retenir plus près, sentant dès lors quelques jalousies éclore au cœur de la foule déchaînée. Un regard, l'ombre d'un sourire, et la voilà qui se détache sans plus attendre, abandonne de manière peu cavalière son alter-ego au sein des ombres dansantes, balayé de quelques rougeoiements affables. Prédation disparue de son champs de vision, calavérienne qui se meut au cœur battant de ces mortels qui les révèrent, don de ces affections vivaces pour lesquels ils n'ont que trop d'égards – cruels. Mignonnes poussées vers le capitano, quasi menace des regards courroucées que leur jette la cubaine qui sitôt, se hisse sur un tabouret en sky défoncé, se laisse offrir quelques verres, renverse la tête d'un rire désabusé. Continue de surveiller du coin de l’œil le capitano dont les attentions persistent brusquement appalguées par ces doucettes aux cœurs légers, aux naïvetés cinglantes. C'est un enfant qu'il veut – un enfant qu'elle ne peut lui offrir, déni des vérités dont elle ne veut pas se faire la porteuse. Charnier en déliquescence, entrailles mordues par l'âcre, tiraillées par le dernier né de ses amours honteuses, filleul de son compagnon de boisson. C'est l'inquiétude qui la ronge, Trinidad, à mesure que les semaines et les mois s'égrènent, car rien ne lui échappe, des appétits faméliques, des vertiges, de ces symptomatiques biaisées par l'affect et qu'il tente – avec indécence – de masquer. Comme il lui cache ces passions qui visiblement le consume et dont elle ne connaît guère les justifications, devine sans plus de preuves les origines. Elle ne le connaît que trop – il serait naïf qu'elle n'en décèle rien, en ses hésitations, en ses regards, en sa gestuelle. Comme s'ils avaient été fait pour être ensemble. Peut-être qu'ils auraient dû. Peut-être qu'ils ne s'en douteraient jamais.

« Un second verre pour mon ami. » qu'elle ordonne au barman alors qu'elle aperçoit Alejandro se frayer un chemin parmi les corps qui tanguent, vidant à son tour un nouveau verre avec le désarroi de ceux qui ne souffrent plus des vices. Fermentation liquoreuse sans effet aucun sur l'organisme malade et c'est la psyché qui en paye le prix. Frénésie meurtrière. Il faut que quelqu'un perde la vie ce soir, sans quoi elle en crèvera.
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Paint it black - Sam 13 Oct - 21:50




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Toi, toujours toi Jan, petit soleil brûlant qui s'amuse à picorer les dermes en y laissant brûlures et cicatrices. Certaines sont visibles, d'autres non, mais dans tous les cas, on se souvient toujours de ce capitano de la Calavera, qui a les yeux noirs et le sourire d'un gamin. Comme on ne peut pas oublier la beauté fatale qu'est Trinidad Vivas. La Calavera, qui dans ses rangs, à des dieux de la mort et des humains aux carcasses taillées dans le diamant. Et les hanches qui voguent et les sourires qui crépitent alors que Trini t'abandonne aussi aisément qu'on laisse de côté un paquet de chips. Pas très content lecapitano, qui se retrouve acculé par des gamines aux aires de princesses des quartiers riches. Pas que tu n'aimes pas les blondes Jan, mais t'as toujours eu des difficulté à te laisser aller avec des filles qui en veulent plus à ton cul qu'a tes vrais talents. La danse, l’humour, l’horreur, la mort. Les priorités, vous savez. Mais les besoins d'héritage et de mariage t'obligent à essayer. À tanguer contres elles, minettes dont les seins se collent au poitrail du second de la Calavera. À leur sourire, un peu, leur laissant imaginer que tu es intéressé alors que clairement, tu t'ennuies comme un rat dans le quartier d'Ashmill. À t'amuser, alors que non, putà, tu préférais les hanches de Trini et ses airs de poétesse maudite. T’en as rien foutre de ces filles, de leurs yeux qui pétillent, de leurs cils trop maquillés et de leurs airs faussement fragiles. T’es pas un prince charmant Jan, t’es un roi. Et les rois ne sont pas des prix de tombola remporté par celle qui piaillera le plus fort et plus longtemps. Les rois choisissent et toi, t’as choisi Trinidad, point barre.
Alors tant pis pour l'héritage, adios le mariage, c'est en quelques pas que tu rejoins ton associée en crime et en gloire. Le verre est attrapé, l'alcool avalé et le dos collé au comptoir. "Merci de m'avoir abandonné avec des gamines... Aussi pâles que les ritals en plus." Nouvelle gorgée, crachat presque raciste du capitano qui a été élevé comme ça et ne voit pas le soucis, à préférer les peaux marbrées à celles blanchâtres des européens. Nouvelle gorgée, réveiller Ah Puch qui s'endort quand l'humain prend un peu trop de place. Mais bientôt, il aura une carcasse évidée et un cerveau tout à lui le Dieu du Metnal pour s'amuser avec les vies d'Arcadia. Encore un peu de patience, les trônes ne seront plus d'or et les sacrifices différents mais l'âge des Maya toquera à la porte d'Arcadia bien plus vite qu'on ne le croit. "Bon... Tu as fais ton choix ou... On tire dans le tas ? " La subtilité, toi, tu connais pas.

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Paint it black - Lun 5 Nov - 16:46




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I have to turn my head until my darkness goes"
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Elle l'a fait exprès, Trinidad, de l'abandonner. Taquine, un soupçon, fidèle à elle-même. Devinant déjà la rage qui lui tordrait les entrailles, cet écœurement singulier qu'elle ne pouvait que comprendre face à ces gamines menues et presque nues qui se tordent et ploient sous quelques rythmiques infernales, diables de femmes aux yeux trop grands, le cœur au bord des lèvres sans même prendre garde aux risques qu'on déploie, aux pièges de ces hommes qui ne manqueraient guère de leur arracher le palpitant avec tant d'audace qu'elles en subsisteraient brisés, colombes souillées par quelques blancheurs foutres, guibolles éparses et cœurs brisés. C'est si con, la vie. De ces conneries meurtrières, où un instant de faiblesse sait vous briser à jamais. Sans retour en arrière possible. Elle les connaît, Trinidad, ces mômes abandonnées, ces similis latinas dans l'imitation de ces aînées imaginaires, ces enfants perdus qui se cherchent pour mieux se trouver. En vain. Finiront pieds nus et enceintes, à s'trainer quelques sordides brailleurs qui s'égosilleront à leur briser les tympans, à leur rappeler chaque jour de leur piètre existence à quel point celle-ci est ruiné. Un regard encore, sur ces garces innocentes, à leurs airs de grandes dames et leur fard délavé, ces rougeurs factices sur leurs joues de poupées, lorsque le khôl disgracieux perle jusqu'à l'arête du nez. Tristes vies que celles toutes tracées qu'on leur offrait. Bien loin des noces heureuses, rien que l’hyménée dans la clandestinité pour éviter l'opprobre des pères, face aux épigastres gravides de batifolages outranciers.

« Aucune ne te mérite, si tu crois qu'on va te trouver une mignonne dans les parages, c'est peine perdue. Je n'comprend même pas pourquoi on s'acharne à lutter, alors qu'il suffirait que moi. J'te donne ce que tu veux. »

Regard glissé en biais, confession avouée à demi-mot, puisque c'est qu'elle y a déjà pensé. Bien évidemment, dans la réalité des choses, entre son mari qu'elle exècre plus qu'elle ne le reconnaîtra jamais, simple substitut de baby-sitter, jouet dont elle s'était pleinement lassée ; Levi, l'incendiaire, aux désir de paternité bafoué ; et Alfonso, le premier amour, celui qu'on oublie jamais. C'aurait été trop simple d'en aimer un seul. Il les lui fallait tous, comme au premier jour, sans jamais oublier l'écho que ressassent les âmes, ces alliances déités dont ils n'avaient pas plus de conscience qu'à l'aube de leurs dualités. Dextre glissée sur la joue du capitano, la barbe qu'on effleure du bout des doigts à mieux l'outrager, mama taciturne qui ne se gêne guère plus dans les familiarités, comme une caresse oubliée de ces mots qui rassurent, ces étreintes d'autres temps qu'il n'aurait jamais fallu oublier.

« Et si on se tirait tout court ? »

Ce n'est pas ce qu'elle veut, l'inciter à se donner à elle. Il reste lui ; elle restera toujours elle. Une amitié intangible et irréfragable tant elle est forgée dans les cieux, sous quelques plafonds crevées d'étoiles mortes. Il n'a pas besoin d'une épouse. Il n'a besoin que de cette alliée, inconsciente de son poids réel, qui se damne pour ses orbes sombres et le mire avec autorité.
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Paint it black - Mar 6 Nov - 8:45




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"I see the girls walk by dressed in their summer clothes
I have to turn my head until my darkness goes"
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Les mots qui se glissent dans l’esprit et se heurtent à la logique. Trinidad vient de lui proposer une idée qui ne peut le laisser de marbre. Comme si la solution a tous ses problèmes était devant lui, aussi belle et fougueuse que lui est violent et dangereux. Il n’y a jamais penser, à faire de Trini la femme de son héritier. Jamais l’idée n’a été évoqué, ni entres eux, ni dans sa caboche, ni par Joaquin. Elle est son amie, sa confidente, sa coéquipière. Elle est la femme divine de son propre dieu. Ça semble presque logique quand on y pense.
Et quand les mots se heurtent enfin au coeur, Ah Puch se réveille, les crocs prêts à chiquer le corps de sa bien aimée. Ixtab est là, à quelques centimètres de lui, lui proposant de retrouver leur gloire d’antan et leurs noces morbides. Ixtab est là et son vassal se refuse à elle par soucis de respect. Alejandro et ses préceptes, Alejandro et sa connerie, Alejandro qui souhaite une épouse pour accéder à la paternité. Comme si, malgré les meurtres, les tortures, les vols et les guerres, l’héritier des Flores ne pouvait abandonner l’éducation religieuse qu’on lui avait offert.
 « Je te suis... » Toujours, pour les jours à venir, les mois, les années il te suivra Jan, comme il suit Joaquin. La Sainte Trinité, capitanos et commandante à jamais lier par des dieux millénaires et un besoin instable de conquérir. Les temples ne sont plus, les sacrifices sont différents, les guerres ont un gout d’inachevé et les gringos leur laisse à peine assez pour être rassasié mais… Qu’importe tout ça. Les dieux des panthéons Mayas et Aztèques sont depuis des milliers d’années et ce n’est pas une époque compliquée qui va les empêcher de rester accolés. Buluch Chabtan et Ah Puch se sont toujours retrouvés et ensembles, ils ont mis à sac des des villes entières rien que pour le plaisir de martyriser. Ixtab et Ah Puch ont toujours été lié, dans les méandres du Metnal ou sur la terre sablonneuse. Aucun autre panthéon, aucune autre civilisation ne peut les empêcher de se rejoindre. Alors ce soir, en quittant cette boite de nuit, Jan attrape la main de Trinidad et se fait la promesse de ne jamais la lâcher. Qu’il y ait mariage, enfant ou rien, il n’abandonnera jamais cette femme qui serait prête à tout lui donner.


fin
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