Douce léthargie nocturne, baignade sensuelle. Ecume duveteuse qui effleure l’épiderme laiteux, embaume les narines de cette délicieuse fragrance. Ondine pelotonnée dans une douce caresse fiévreuse. Moment de plaisir accordée, éphémère, agréable. Mélodie lointaine, murmures qui allègent l’atmosphère, donne un air de paradis à cet enfer. Joie candide qui illumine les traits, l’esprit enveloppé dans ces précieux souvenirs, cette soirée partagée avec ce fantôme du passé, ce rouquin adoré. Carcasse qui glisse, cajole la fonte. Paupières closes, visage submergée, le chant de l’eau berce l’ondine, béate. Saut dans le temps, retour dans ce passé de saltimbanque auprès de ce partenaire; danseur aérien, premier coup de cœur du monstre affaiblit devant son sourire. Rêverie interrompue, crissement, tapage. Elle retrouve la surface, respire à plein poumons. Tumulte qui s’accentue, titille la curiosité. Bassin délaissé, courbes drapées dans ce peignoir de soie rouge ; bien trop cher pour si peu de tissu. Plantes hésitantes qui effleurent le plancher, se rapproche de la lucarne, pousse ce rideau grotesque en comparaison à la décoration subtile. Moteur vrombissant, les pneus crispent contre l’asphalte. Mélodie sauvage familière. Tas de fer flamboyant rangée contre le trottoir, laissant apparaître le geôlier. Aura féroce, charisme resplendissant au milieu des badauds ordinaires. Les dextres se crispent, imprègnent la paume de leur passage. Pourquoi ? Visite impromptue qui éveille bon nombre de questionnements, même si dans le fond elle sait. Moments de joie éphémères devant l’ombre omniprésente. Un soupire s’échappe. Perpétuel duel entre la raison et l’attachement, entre le démon et l’ange. Fuir ou l’aider ? La carne subit, le cœur se remémore cette bonté d’antan qui illuminait ce visage, faisait vibrer ce cœur, aujourd’hui dévorer par la putride noirceur d’une goule aliénée. Similitude frappantes entre le bourreau et sa martyre. Personnalités multiples, impétueuses qui éloignent autant qu’elles ne rapprochent.
Charogne dévorée par l’inquiétude. Porte ouverte, prête à accueillir le roi au cœur de son antre. Elle patiente, se glisse au milieu de l’encadrement, l’utilise comme appui, le regard rivé vers cet ascenseur. Les chiffres défilent avant d’arrêter leur course au dernier étage, le sien. Excitation, anxiété. Mélange affreusement agréable qui secoue les entrailles. Paroi qui s’éclipse, laisse apparaître le cerbère abominablement fascinant. « Que me vaut cet honneur ? » Ironie flagrante. L’iris s’accroche, s’entiche devant ces traits maintes fois aperçus, frôlés. « Je suppose que tu n’es pas venu prendre le thé. » crache-t-elle, secouée par l’amertume.
I'm not loving you, the way i wanted to see i wanna move, but can't escape from you so i keep it low, keep a secret code so everybody else don't have to know...
