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ceux qui ne font rien pourront jamais fauter, pas vrai? silas

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ceux qui ne font rien pourront jamais fauter, pas vrai? silas - Sam 1 Sep - 14:33


LaFerrari elle est morte, elle est morte
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Il patiente, il se dit qu'il pourra s'en tirer comme les autres fois. Il ne se souvient pas avoir été autant dans la merde, mais il s'en sortira. Rien que pour manger et remanger la moussaka de sa mère.

Tu es rarement stressé. Mais les regards appuyés de ceux avec qui tu as l'habitude de traiter pour passer une caisse plus loin ont fait plus que te mettre la puce à l'oreille. Ils ont simplement lancé un coup de téléphone aux gens plus hauts, aux hautes sphères - oui même chez les voleurs il y en a -, et s'étaient contentés de te dire de rester là où tu étais. Tu n'irais pas très loin avec une épave irrattrapable. Avec tout le mastic et la bonne volonté du monde, LaFerrari ne retrouverait jamais sa superbe originale. C'est dommage, parce que visiblement, tu risques aussi d'y perdre ta jolie gueule. La tape sur l'épaule compatissante des intermédiaires lorsqu'ils étaient partis t'avait arraché un rictus contrit. Tu savais que fuir ne servirait à rien, ne ferait que rallonger l'échéance de ton sursis. Ce que c'était une foutue mauvaise idée de faire des affaires pour une mafia, tu le savais déjà. Mais les fins de mois étaient longues, parfois interminables, et tu n'avais pas eut vraiment le choix. C'est ça d'être indépendant. Ce coup-là aurait pu te propulser bien plus en avant que tu n'aurais pu l'espérer. Mais ça, c'était si le contrat avait été correctement rempli. Or, le piteux état de la voiture qu'on t'avait chargé de récupérer au Il Castello tu doutais vraiment de la satisfaction du client. La gueule avant de l'hypercar n'avait plus rien de bandant, il pendouillait comme épuisé par un voyage trop long. Le pire c'est que tout s'était plus ou moins bien déroulé. Pourquoi avoir du rencontrer une gamine qui faisait ses cours de conduite ? Non mais qui va faire ses cours de conduite à une heure pareille ? Au beau milieu de la nuit. Ce sont les larbins et les méchants qui pullulent la nuit, pas les caisses à papa qui sentent l'embrayage à trois kilomètres après une séance intense de démarrage en côte.

Une clope au bec, les fesses posées sur le coffre d'une des voitures les plus chères du monde, tu laisses tes poumons s'encrasser au fil de tes inspirations. La nuit est fraîche, tu ajustes à nouveau ton bonnet sur ta chevelure sombre. A trente-deux ans, il y a même des cheveux blancs qui font leur apparition mais tu sais que tu n'auras jamais la classe de Clooney. Ta bombers kaki ramasse une cendre chaude de plus, un trou de plus dans le tissu. Tu lances le mégot comme un parfait connard qui ne respecte ni la planète  qu'il foule ni les gens qui s'occupent de nettoyer les rues. Quoique, personne ne doit passer par ici. Entre deux immeubles désaffectés dans une zone industrielle, la Nuova a sûrement ses petits coins pour enterrer des cadavres pas très loin. Ils pourront te passer à tabac sans se soucier du voisinage. La terre battue au sol pourra même éponger ton sang. Tu es stressé, c'est vrai. Mais l'assurance que tu traînes constamment avec toi semble te servir de bouclier. Il ne t'arrivera rien, tu trouveras les mots. Le responsable doit bien se douter que tu pourrais être utile. T'as des doigts en or et en velours. Tu crois percevoir des pneus rouler sur le sol moelleux ainsi que des feux de voiture. Mercedes ? Giulia ? Déformation professionnelle. Dites-lui dans quoi vous roulez et il vous dira qui vous êtes. L'endroit est mal éclairé, si bine que lorsque les phares t'éclairent en pleine gueule tu couvres tes yeux d'une main. Il est peut-être encore temps de s'enfuir en courant. Des portières qui claquent, des pas qui s'approchent. Tu sautes enfin du coffre pour t'avancer le dos droit vers les armoires à glace en costard. Un sourire confiant, c'est comme ça que tu commences les affaires. "Messieurs. A qui dois-je m'adresser pour déclarer un petit incident ?" Même pas insolent, juste pour essayer de dédramatiser. Ces mafioso ne sont pas réputés pour leur humour. Surtout qu'il va falloir en avoir, pour comprendre comment La Ferrari LaFerrari qui avait été commandée dans un état impeccable avait pu se retrouver presque éventrée. Le coût des réparations surpassaient les deux tiers du prix de la voiture, la refaire serait une perte de temps et du coup d'argent.
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ceux qui ne font rien pourront jamais fauter, pas vrai? silas - Dim 2 Sep - 14:33



ceux qui ne font rien pourront jamais fauter, pas vrai?
Avant toute chose, j'aimerais dire un mot, mais sont-ils prêts ? J'suis pas une balance, donc j'pèserai pas mes mots moi j'vais dire vrai (la vérité ?). Ouais et rien qu'la vérité, je vous le jure. Celle qui sort de la bouche des gosses et d'ceux qu'ont goutés la ceinture. Enfin bref, la j'm'écarte, excusez moi, mais ça m'épate. Même si certains mangent du caviar, pourquoi tu rages tu manges des pâtes. Toujours à envier les autres, qui essaient de s'en sortir. On est capable du meilleur, eux ne sont capables que du pire.

Silas déteste les pubs. Absorbé par l'intrigue de la série en cours de diffusion sur l'écran géant de son salon, il râle bruyamment lorsque la page de réclame fait disparaitre la Mère des Dragons au profit d'un pot de yaourt bon pour le transit intestinal. Le téléphone à la main, PUBG démarré, il est une nouvelle fois coupé lorsqu'un appel entrant met brusquement fin à la partie.

Mais ce qu'il déteste encore plus que les pubs, c'est les déconvenues.

Le subordonné à l'autre bout du téléphone lui apprend qu'une opération a merdé, qu'ils peuvent faire une croix sur une caisse à plusieurs millions. Le chauffeur s'est planté, il a enfoncé la bagnole hors de prix. Pas la peine de songer à la réparer, les frais sont trop élevés qu'on lui balance. C'est la première fois qu'il se plante, peut être pas la peine de le flinguer qu'on lui conseille.

« J'ai besoin du lieu de rendez-vous. Et dis à Matteo, Andrea et Francesco de me rejoindre au restaurant. » qu'il ordonne. L'heure de la fessée a sonné.

L'appartement est aussitôt quitté. Ses pas le mènent jusqu'à sa Maserati, petite fierté assumée, qui vrombit lorsqu'il écrase l'accélérateur afin de rejoindre rapidement son établissement culinaire. Plusieurs de ses gars l'attendent déjà sur place, à bord d'un 4x4 d'une marque tout aussi bling-bling. Le petit cortège traverse la ville dare-dare pour rejoindre la scène de crime.

Les deux automobiles sont garées face à la carcasse de LaFerrari, feux allumés. Les quatre individus quittent les habitacles pour s'approcher du groupe déjà présent sur place.

"Messieurs. A qui dois-je m'adresser pour déclarer un petit incident ?" Silas approche à pas mesurés tout en observant l'état déplorable du véhicule volé. L'avant de l'hypercar traine au sol, la peinture est foutue et plus énervant encore, le connard chargé de la fauche ne semble pas plus inquiet que ça. Les nerfs en pelote, le gangster italien décharge sa frustration en écrasant son poing sur le visage du malchanceux voleur. « Ferme ta gueule. » Si le volume de voix est assez bas, le ton lui, est parfaitement clair. Ouvre encore ta bouche et c'est du plomb et non de la chair qui te percutera. « La voiture est bonne pour la casse. Si tu ne veux pas finir dans le coffre lorsqu'elle passera au compresseur, tu ne l'ouvres que quand je te le dis. » La menace n'est pas lancée en l'air. Quelques malheureux ont déjà rencontré la pression exercé par les puissants pistons des presses à voiture d'Arcadia.  

Deux gorilles redressent l'homme au bonnet et le maintiennent de manière à l'immobiliser partiellement. Le caporegime a ainsi tout le loisir de lui faire les poches afin de faire main-basse sur son portefeuille. Identité, adresse, photos, tout est épluché rapidement. « Tu n'habites pas très loin. Mes gars vont pouvoir aller se servir pour commencer à rembourser ta dette comme ça. » Endettement à vie pour compenser l'idiotie. Chance inouïe de ne pas simplement finir dans la baie, les pieds bétonnés. « Une objection ? »

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ceux qui ne font rien pourront jamais fauter, pas vrai? silas - Lun 3 Sep - 9:45

LaFerrari elle est morte, elle est morte
Après lui le déluge. Il sait qu'il n'a pas à hausser le ton, qu'il ne devrait même pas penser à répliquer. Mais rien ne l’insupporte plus que de devoir se laisser faire et serrer les dents pour ne pas rendre l'outrage qu'on vient de lui faire subir. Le brasier se fait incendie, l'emprise du divin se resserre et menace même son hôte.

Tu n'avais rien vu venir, toi qui pensais naïvement pouvoir entrer en pourparlers. Mais les négociations se font lorsque la partie fautive a quelque chose à offrir à la seconde. Tu avais merdé, mais l'injustice grandissait, alors que tu hurlais d'envie de préciser que ce n'était pas toi. Que c'était une foutue gamine qui en était la cause, pas toi. Tu valais mieux que ça, tu savais rouler. Tu.. Ta mâchoire se décroche et ta tête va rencontrer de près le sol. L'impact est douloureux, le choc qu'il y laisse est humiliant. Ils sont trop nombreux pour que tu puisses espérer t'en réchapper, les mafias ça craint. Tu te donnerais une claque si tu avais la force de le faire. Le coup t'a sonné, mais sa menace finit de te réveiller. Ce doit certainement être le type que tout le monde craint, le big boss des bolides volés, le maître du carjacking. Tu ne le connais que de nom, mais sa réputation d'implacable le précède et vient de te frapper de front. Les mafias ça craint, mais les mecs dans son genre encore plus. Docile comme un chiffon, tu laisses ses hommes de mains te relever. Les feux des voitures sont toujours allumés, te faisant plisser les yeux. Ils doivent te prendre pour une vermine de bledard et ils ont sûrement raison. Parce que la vermine est coriace. Ses menaces ne te font ni chaud ni froid. A l'adresse qu'il a trouvé, il n'y a que toi et toi seul. Ta réaction aurait été différente si c'était celle de tes parents. Mais il ne lui faudra pas très longtemps pour découvrir que tu as de la famille. Tu respires difficilement, checkant d'un coup de langue si toutes tes dents sont toujours fichées dans tes gencives. Le goût métallique du sang se répand dans ta bouche, te faisant cracher le mélange de salive et d'hémoglobine loin des pieds du mafioso. Pas la peine d'être plus insultant que d'habitude."Tu dois être Monsieur Salvatore hein ? Drôle, un nom pareil pour quelqu'un comme toi." Un peu plus et tu rigolerais de ta blague ainsi que de ta pointe d'insolence. Pas sûr que ce soit le bon moyen d'essayer de plaider ta cause, mais tu serres les dents. Tu as enduré pire qu'un sale uppercut. Et maintenant que tu es clairement au fond de la gueule du loup, autant tout tenter.


Tu te reprends. Comment être pris au sérieux alors que tu menaces de verser après un simple coup bien placé. Ton regard crépite, s'allumant d'un discret brasier pour le moment, il reflète ton état intérieur. "Attends, avant de m'envoyer encore un joli crochet. Je ne serais pas très utile en pâté pour chat. Et il n'y a rien dans mon appartement. Rien qui ne pourrait rembourser un bolide pareil. Je te propose mes services pour payer .. ma dette." Travailler pour une mafia pouvait être une connerie, comme une opportunité d'agrandir son réseau. C'était risqué, mais pas plus que de finir broyé et en cube avec des morceaux de tôle. Demander d'être gracié, comme ça, en sang, dépouillé de ton amour propre, te fait plus mal que les coups. Percevoir les quelques gloussements moqueurs de ces enculés de ritals te fait grincer des dents - attendez qu'il se lève et qu'il vous rende votre affront. Tes jambes ne vacillent plus, tu essaies de te dégager vivement des mains des brutes de la Nuova mais ils n'ont pas l'intention de te lâcher. Tu espères qu'ils n'oseront pas déchirer ta veste pour laquelle tu as braqué un magasin de luxe et semé trois voitures de police, sinon tu risques de beaucoup moins te tenir. Ils attendent des ordres, que tu aimerais bien avoir en ta faveur. Tu as toujours tendance à penser pouvoir te sortir de tous tes faux pas. Naïf ou juste chanceux ?
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