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The storm is not over.

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The storm is not over. - Dim 19 Aoû - 20:10

It's about learning to dance in the rain.


nother secret of the universe: Sometimes pain was like a storm that came out of nowhere. The clearest summer could end in a downpour. Could end in lightning and thunder. Δ  Benjamin Alire Sáenz.

L’odeur est suintante. Le gymnase est violent. La testostérone vole en éclat sous les muscles saillants. Et au milieu, le roi du palais de la colère trogne en maître, repoussant jusqu’à deux adversaires. Les muscles se contractant et les poings serrés, il repoussa à nouveau un assaut unique avec une facilité déconcertante. Le géant se battait quotidiennement, violemment pour le jour où la gloire l’emporterait sur un champ de bataille plus glorieux encore. Et il devait le reconnaître, il était doué pour ça. Pire, il aimait cette violence. Lorsqu’il levait les yeux, outre les regards emplis d’admiration des jeunes, il aimait se confondre dans une nostalgie inquiétante. Comme s’il se souvenait, comme s’il souvenait de cet endroit qui l’avait accueilli quand personne ne lui tendait la main. Ce gymnase, aussi modeste qu’il soit, était son havre de paix. L’image était ancrée dans son esprit, et à chaque regard, l’ambiance empli de violence lui rappelait son foyer. C’était un endroit où il se sentait chez lui, et où les siens pouvaient librement venir pour se sentir en sécurité. C’était sa maison.

Le géant se perd dans les souvenirs, et c’était pourtant la première règle qu’il enseignait à ces jeunes désœuvrés qu’il perdait dans les méandres du Royaume. L’entrée dans sa terre aux murs écarlates est ancienne, guidée par un vieil homme. Puis, se perdant à son tour, il devînt le roi. Forcé à frapper ses sacs de sable, il devient le boxeur favori de ses murs carmins. Puis, c’est le visage de ses adversaires qui devînt carmin, écarlate sous l’art des gants. Aedan perdit sa concentration. La nostalgie handicapant sa vision, il ne vit pas un de ses adversaires se relever ; et il ne vit pas son crochet du droit. Redoutable coup qu’il esquiva péniblement, allant jusqu’à sentir la sueur dans l’handicapant gant. L’œil se cabra vers ce blondinet, et avec vigueur Aedan assena un ultime uppercut avec toute la puissance qui le caractérisait. Cri de douleur pour un homme à terre, un frère qu’il avait lui-même introduit dans l’arène quelques semaines plus tôt. Jamais l’ogre du Royaume n’y était allé aussi fort. La surprise vînt prodiguer un bien mauvais conseil. Même Nathanaël, le petit chiot du gymnase, protesta contre la violence du coup. Un aboiement dont son maître, Aedan, se serait bien passé malgré la beauté du jeune animal. Son regard en fut caractéristique.

Aedan mit immédiatement un genou à terre, résultat des complaintes de Nat. La main sur l’épaule du jeune homme, Aedan songea à s’excuser mais c’était une manie que le guerrier ne connaissait pas vraiment. Les pratiques sociales, c’était pas son truc.. Main sur l’épaule, il était déjà géné. Il tâcha de sourire, et envisagea d’opter pour une leçon mais se résigna lorsque que Nat, le vilain Husky qui servait de mascotte à la salle, se risqua à aboyer à nouveau. Aedan lui jeta un regard que le chiot ignora. Il sauta avec entrain vers le blessé et, presque avec autorité, ordonna au Dagda de faire quelque chose.

Aedan ôta son gant, et appliqua sa main sur l’origine du coup, sur l’estomac. Il n’aimait pas soigner, et pourtant il se trouvait être un thaumaturge. Il préférait frapper. C’était plus son truc. Il sentit sa main se réchauffer et appliqua sa pommade divine sur le corps d’esthète de l’enfant qui venait d’entrer en contact avec sa rage soudaine. Aedan respira doucement avant d’ôter sa main. Le visage de l’enfant gagna un intérêt particulier, et ses frémissements disparurent. Aedan songea alors à lui faire une réflexion, mais la présence de Nat -ce ridicule chiot- l’en dissuada. Puis, un de ses hommes entra pour annoncer une arrivée qui intéressa le géant qui maugréa à nouveau dans sa barbe. Attrapant brillamment le husky, Aedan se dirigea vers cette arrivée annoncée, non sans prendre la peine de mettre des vêtements plus convenables. Son short et son torse nu ferait parfaitement l’affaire pour cette nouvelle venue qui n’était pas de marque.. Nat aboya à l’idée, un aboiement de réconfort ; Aedan s’en persuada.


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The storm is not over. - Lun 20 Aoû - 2:27



the storm is not over
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Elle a besoin d’aide pour ce qu’elle veut faire. Les autres sont occupés, mais ça murmure dans les rangs que quelqu’un s’accorde du temps libre. Ça tombe bien, elle adore donner des ordres à ses potentiels supérieurs hiérarchiques. Mais c’est pas comme si la hiérarchie, elle s’en lavait les mains. Veste en cuir noir sur les épaules, cheveux lâches, T-Shirt à texte clamant qu’elle est la nouvelle Wonderwoman réincarnée, jean, la voilà qui enfourche la moto qu’elle loue pour le moment -sa caisse est en réparation, un problème de ventilateur, ou de moteur, bref, elle a pas vraiment écouté quand on lui a dit qu’il fallait garder sa voiture une semaine- et part vers les hangars.

Une fois sur place, elle met la béquille, descend de la bécane et enlève son casque comme dans une publicité pour parfums, ce qui lui permet de récolter des ricanements et des sifflets parmi les boxeurs en train de griller une clope. « Franchement, les mecs, un jour j’vous ferais raquer. », menace-t-elle doucement, avant d’approcher d’un habitué à double-menton, de lui chourrer une cigarette et de l’allumer, puis de demander : « Il est dedans, Tuireadh ? » Hochements de tête positifs. Les jappements d’un chiot se font entendre à l’intérieur, par la porte entrebâillée par un des hommes qui va vraisemblablement prévenir celui qu’elle vient cueillir au sortir d’un combat. « Et quoi, j’ai plus le droit de rentrer maintenant ? - C’est pour que tu surveilles ta bécane. - Vous seriez pas cons au point de me la voler. », ricane-t-elle alors que la porte se rouvre, le husky sort en premier, le duc roux le suivant de près. Et Sinead qui s’accroupit et commence à faire la fête au chiot qui aboie gaiement, lui gratte la caboche entre les oreilles et lui demande qui c’est le bon chien, hein, qui c’est. Puis, elle se relève, mate son « supérieur » de bas en haut, esquisse une moue appréciative, et annonce la couleur : « Eh ben t’es détendu, Aed. Je sais que t’es content d’me voir, fais pas genre. »

Elle pourrait l’entraîner à part et lui parler en tête-à-tête. Mais on parle d’une rouquine qui a peiné à dépasser le mètre soixante-dix, grande-gueule de surcroit et toujours prête à la bagarre. Alors elle enchaîne sans bouger, mains sur hanches, un air arrogant sur le visage : « J’ai besoin de toi pour régler tu-sais-quoi, et avant que tu m’dises d’aller me faire foutre, j’te propose un deal. Histoire d’être réglo, t’es fatigué, moi pas, les forces sont égales : si j’t’éclate sur le ring, t’as pas le choix, tu viens avec moi. » Un jour, quelqu’un -son père probablement- a expliqué à Sinead l’utilité de la hiérarchie au sein du Royaume, et la nécessité du respect. Ce jour-là, Sin était plus occupée à essayer d’occulter les douleurs de ses règles qu’à écouter les clarifications du paternel. Autant dire que la hiérarchie, pour elle, ça n’importe peut-être que pour les responsabilités : du reste, faut bien que tout le monde mette la main à la pâte pour aller casser des gueules, Ducs et Souveraine compris. « Et si tu gagnes -ce qui n’arrivera pas, bien sûr, ajoute-t-elle toujours gonflée de sa superbe, si tu gagnes j’fais ce que tu veux pendant une heure. » Ça ricane autour, certains lancent des suggestions (graveleuses, forcément -personne n’irait suggérer de renvoyer Sin là où les femmes ont prétendument leur place (comprendre au ménage ou à la cuisine), et la voilà qui tend sa main ferme pour passer le marché. « Promis, je ne mets pas de fer à cheval dans mes gants comme l’autre fois. » Elle aime parier quand elle est sûre de gagner, quitte à truquer un peu les paris -on n’est pas un ramassis de bookmakers tordus pour rien. Elle veut cogner, là. Et s’il faut qu’elle en passe par une passe d’armes amicale avant d’aller faire un rappel musclé des règles de base, qu’il en soit ainsi !



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The storm is not over. - Mar 21 Aoû - 21:54

It's about learning to dance in the rain.


nother secret of the universe: Sometimes pain was like a storm that came out of nowhere. The clearest summer could end in a downpour. Could end in lightning and thunder. Δ  Benjamin Alire Sáenz.

S’il y a bien une personne que Aedan aurait bien évité aujourd’hui, c’était bien elle. La maudite rousse entra comme à son habitude. Sans aucune once de respect. Tous le contraire de ce qu’Aedan essaye d’inculquer à ces jeunes criminels. En la voyant, Aedan ferme les yeux pendant que Nat, le fidèle husky, honore sa présence d’un grognement. Rarement d’accord, le géant et le chiot ne peuvent que s’accorder sur la très mauvaise influence de la rouquine sur.. tout. Malgré cette arrivée remarquée, Aedan ne se priva pour la reluquer de la tête à pied avant de s’approcher d’elle, Nat suivant de peu. Certes, la tenue du Dagda était parfaite pour l’occasion. Son regard verdoyant la scruta, le visage s’ancrant dans sa posture immobile. Aedan n’avait aucune gène, et son comportement était à la limite du machisme. S’il la regarda, ça ne dura qu’un instant. Il tourna immédiatement les yeux lorsque Sin prit la parole avec son ton hautain habituel, un ton que le géant détestait. Cinglante dictature qu’elle venait imposer en proposant son défi. Cinglante réponse que lui opposerait Aedan qui en écouta chaque terme. Sin se moquait de la hiérarchie, et Aedan partageait ce principe. Nul, dans tous le Royaume, n’était plus fidèle que lui. Et cela aidait bien à ignorer quelques règles de temps en temps.

Le Dagda recula d’un pas, prenant le temps de caresser son chien avant d’opposer une réponse à la très belle femme.

« Non. » La réponse est cinglante, comme promis. Aedan était direct, comme à son habitude et la provocation n’était pas une arme efficace contre le géant qui régnait en maître dans son gymnase. « De toute façon, tu imposeras quand même ta volonté. »

Aedan se força à ne pas éclater de rire en pensant, en effet, que lutter contre cette diablesse était utile. Vain. Voilà ce qu’était la résistance contre cette rouquine diabolique. Et pourtant, Aedan l’aimait bien. Il ne se promenait pas à moitié nu devant les gens qu’il n’appréciait pas, de toute façon. Laissant Nat gambader dans le gymnase, se pensant occuper pendant un moment, Aedan s’approcha de Sin pour être à une portée de bras -ses bras à elle, légèrement plus court que ceux du géant-. Bien plus grand, il adressa un regard presque taquin à la jeune femme. Elle était bien plus petite que lui, comme la plupart des gens et Aedan devait regarder vers le sol pour apercevoir la jeune femme.

« Gagne du temps et dis moi ce que tu veux. » Dans sa bouche, les mots prirent la forme d’un ordre. C’était un commandement presque naturel pour le Duc qui venait de refuser le défi du petit démon rouge. Maintenant, il lui faisait face. Puis honnêtement, qu’est-ce qu’il aurait pu lui faire faire pendant une heure ? L’esprit d’Aedan s’activa, et il s’imagina immédiatement la Dame dans plusieurs situations inappropriées, ce qui ancra un sourire nauséabond sur son visage angélique. Pas de doute, l’imagination d’Aedan fut bien stimulé par ses nouveaux fantasmes..




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The storm is not over. - Ven 24 Aoû - 19:17



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Elle y allait toute guillerette, à vouloir jouer un peu, un petit pari qui ne faisait de mal à personne. Elle était sûre de s’en sortir, et certes, peut-être qu’elle aurait triché avec le soutien de Nemhain, mais dans l’idée, elle s’était promis de ne pas sortir son flingue et d’en menacer le Duc. C’est jamais bon pour les affaires de pointer un canon d’arme sur le front du colosse roux, savait-elle pour avoir assisté parfois à certains de ses combats. elle le suit du regard quand il caresse le huskie et elle pourrait certainement répondre en même temps que lui, tant ça sent l’échec. « Non. » Et il adoucit le coup verbal à la glotte. « De toute façon, tu imposeras quand même ta volonté. » Elle a lancé l’hameçon et le géant roux ne mord pas. Elle en soupirerait de dépit presque. À la place, elle achève la cigarette au sol en l’écrasant soigneusement. « T’es pas très marrant, quand tu joues au Duc. », râle-t-elle, alors qu’elle se passe une main dans les cheveux puis se masse la mâchoire. Évidemment qu’elle aurait forcé le destin, il la connaît trop bien pour ne pas s’en douter. Mais elle est quand même un peu vexée qu’il ne rentre pas dans son petit jeu. C’est pas la bande de cognards humains autour d’eux qui va s’en trouver choquée. Elle l’aime bien Aedan. Si elle l’appréciait pas, elle irait pas le chercher lui pour faire une virée dans le quartier industriel. Elle trouverait quelqu’un d’autre, elle irait enquiquiner Ned ou n’importe qui d’autre. Sauf que Ned n’est pas disponible et que Maisy est occupée, qu’Alan lui a dit d’aller se faire foutre (gentiment, mais c’était quand même l’idée). Non, vraiment, de haut gradé et de compétent avec ses poings, y a plus que Aed qu’elle peut aller débaucher. Va falloir insister, vraisemblablement.

Et le voilà qui la regardait de haut. Si ce n’était pas l’air taquin dans ses yeux, elle ne l’aurait pas mal pris. Mais là, il devenait évident qu’il se payait sa gueule. « Gagne du temps et dis moi ce que tu veux. » Le ton qu’il ose prendre à son égard ! Elle croise les bras, s’appuie essentiellement sur la jambe droite, déhanchement lascif et air consterné sur les traits. « Ben j’voulais te proposer un petit tête-à-queue en privé, mais t’es pas avenant aujourd’hui alors tu peux toujours crever. » Elle lève les yeux au ciel, hausse les épaules, garde toujours les bras croisés et se frotte le dessous du menton avec son majeur dressé de façon visible, un bon petit doigt d’honneur adressé au rabat-joie. Le majeur se replie, l’agacement passager feint s’éteint et elle reprend, docilement, pour éviter d’y passer mille ans. « Parlons boulot, si tel est ton désir, commence-t-elle à expliquer en tirant une gueule d’enterrement, alors que la perspective d’aller dérouiller des gueules l’amuse au plus haut point, Y a des connards qui paient pas ce qu’ils doivent à la frontière Docks/Industriel. J’pourrais me débrouiller toute seule, mais j’me suis dit que t’avais peut-être envie de taper sur des gens pour de vrai. » Comme elle est bien bonne, la rousse courtisane, à penser aux envies du Duc ! Dévouée, même, on pourrait dire. Les mains qui se glissent dans les poches de son jean, elle regarde autour d’elle, à la recherche d’un objet en particulier : « À tout hasard, t’aurais pas une batte de baseball, ici ? Je sais plus où j’ai foutu celle que j’avais utilisée la dernière fois, et j’ai pas envie de salir mon casque. » Pas de s’il te plaît, pas de merci. Du Sin Reed tout craché, auréolée de cette aura guerrière que lui vaut l’accueil de Nemhain en son sein. Impérieuse, martiale, il ne sera pas dit qu’elle est venue mendier pour de l’aide. Et si sa taille face au géant paraît risible, elle est toutefois sûre et certaine de sa légitimité dans les ordres échangés.



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The storm is not over. - Lun 27 Aoû - 22:33

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« Je ne joue pas. Je suis Duc. » corrigea immédiatement Aedan alors que la distance avec Sin était désormais relativement faible. Taquin, le géant du Royaume l’observait avec ses yeux émeraudes habituels. Il la fixait rapidement du regard. Aedan ne s’interrogeait à peine sur sa présence et indirectement, il ne souhaitait que son départ bien qu’il ne pouvait lui avouer directement. Elle se fâcherait, et elle oserait même le gifler, ou pire. Aedan n’aimait pas les gifles. Il préférait une bonne droite bien puissante, bien qu’il ne puisse l’expliquer. Alors, peut-être que le géant payait son ton légèrement taquin, et péniblement respectueux à l’égard de la jeune femme. Mais quasiment collé à elle, comme pour essayer en vain de l’intimider, il écoutait son désir puisque vraisemblablement elle allait imposer ses ordres, d’une manière ou d’une autre. Mais bon, c’était Sin de toute façon. Il était ridicule d’espérer la voir agir autrement, et le géant ne lui en tenait jamais rigueur. Après tout, il l’aimait bien avec son caractère de merde. Il n’était pas mieux loti, il faut dire.

Ainsi, Sinead présenta ses besoins assez rapidement. Elle parlait boulot, utilisant avec son agacement d’une façon très taquine. Aedan n’appréciait pas ça parce qu’au fond de lui, être rejeté ainsi donnait une saveur au défi. Un léger sourire dessine à chaque haussement d’épaule, presque comme une tentative d’invitation à faire des bêtises. Mais, Aedan ne dit mot et se contente de sourire pour seule réponse. Ainsi, Madame voulait tabasser des gens, et avant elle voulait se battre amicalement contre Aedan.Pas très malin ce genre de pratique, pensa immédiatement le géant. Aedan recula un instant. Il est vrai que c’était son rôle, en principe, d’aller casser des dents pour récupérer l’argent du Royaume. Il haussa timidement les épaules nues avant de se gratter le menton. Il restait silencieux, un élément habituel lorsqu’il réfléchissait. Puis, il fut coupé dans son élan par une étrange demande qui le fit immédiatement réagir, mettant fin de manière impromptu à l’étrange accalmie qui venait de s’installer.

« Si. » avoua Aedan. « Mais c’est MA batte. » Le géant n’est pas prêteur. Il tenait à sa batte. C’était une merveilleuse pièce. Il tourna la tête vers un jeune pas encore en âge de monter sur le ring. Celui-ci, serviette blanche autour du cou, courru immédiatement chercher la merveille. Aedan s’en empara d’une main, sa paluche agrippant le tissu encerclant la poignée. Caressant doucement l’aluminium, Aedan en vanta les mérites comme on parle des courbes d’une femme avant de s’arrêter net, levant les yeux vers Sinead. Son regard laissait transparaître un léger sentiment de honte dont il se débarrassa au plus vite. Revêtir son regard hautain était assez difficile, alors il se contenta de sourire de façon gentille à Sin. C’était peut-être une première. « « Tu veux l’essayer ? ». Aedan jeta en l’air sa précieuse batte en priant, intérieurement, pour que la jeune femme en prenne soin. Déjà, elle devait la rattraper. Aedan recula d’un pas pour laisser à la jeune femme l’espace d’observer la merveille, et dans un commentaire sarcastique, il glissa : « Mince, je dois mettre une chemise ! »

Il en rigola seul, avant de reprendre son sérieux. « Allons-y ? » Après tout, Sin était venu le voir en donnant ses petits ordres, elle prendrait les décisions difficiles. Aedan se contenta d’attraper ses affaires à son grand regret. Il n’avait plus qu’à enfiler sa chemise. Il regarda une dernière fois Sin avant, histoire de vérifier qu’elle ne donne pas un ordre contraire.. puisqu’elle semblait avoir toute légitimité à le faire..




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The storm is not over. - Dim 2 Sep - 11:31



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Le « Je-suis-Duc » réfléchit. La Courtisane se déhanche, attend la réponse qu’elle espère positive. Remarquez, même s’il commence par dire non, elle finira par le rallier à ses arguments. Alors elle patiente, demande une batte, s’enquiert d’objets contondants sympathiques à écraser sur la face d’un imbécile qui ne paie pas. Elle fait ses yeux de chiot battu quand il commence à l’avertir que le graal demandé lui appartient à lui et lui seul. Jamais prêteur, qu’elle pourrait râler, définitivement pas subordonnée à celui que des abrutis croient être son grand frère tant les traits caractéristiques des rouquins les rapprochent en plus de leur caractère. Elle chope la batte lorsqu’il la lui lance, fait quelques moulinets avec, passe sa main le long de la surface dure et dressée -un coup d’œil mutin et un sourcil qui s’arque quand elle relève le regard vers Aedan, consciente du geste potentiellement déplacé qu’elle esquisse. Ça la fait marrer, on ne va pas le cacher.

« Mince, je dois mettre une chemise ! » Elle ricane, Sinead. Et quand il suggère d’y aller, elle hoche la tête. Elle commence quand même « J’espère que tu tiens pas trop à ta chemise, j’te rappelle qu’on va pas distribuer des fascicules des Témoins de Jéhovah. » À moins que ce terme ne devienne un mot de code pour les châtaignes qu’ils vont distribuer à la pelle. Elle lui rend la batte, docilement, puis le précède dehors, en lui lançant par dessus son épaule, tout en ouvrant la porte du gymnase : « On prend ma moto, on y sera plus vite. Tiens ta batte par contre. » Et ta bite, qu’elle pourrait ajouter, mais l’heure est à la castagne alors ça viendra plus tard, les commentaires graveleux. Elle a pas bien compris s’il lui prête ladite batte pour la virée à la frontière du territoire, cela dit. Elle verra bien arrivée là-bas. Elle s’interrompt, à deux pas de sa bécane, se retourne, toise le géant roux et interroge, l’innocence peinte sur ses traits : « Ou on prend ta caisse ? En vrai, la moto, c’est une loc’, ça me ferait chier qu’ils me la niquent. Ici, au moins, elle est en sécurité. » Les gens des Docks ne sont pas cons au point de lui chourrer sa moto, ceux de la frontière avec le Quartier Industriel par contre n’auront peut-être pas les mêmes scrupules.




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The storm is not over. - Lun 10 Sep - 19:23

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La chemise enfilée, le géant est prêt à frapper. C’est un peu sa spécialité. On ne lui a pas confié les extorsions pour rien. Outre les hommes en bleu qui mangent dans le creux de sa main, Aedan s’est solidement attaché les services des gens importants. L’argent qu’il prête, il ne le revoit pas toujours. Peu importe. C’est un investissement. Lorsqu’il intervient, il ne fait pas dans la dentelle. Mais s’il y a une chose qu’Aedan n’a jamais ignoré, c’est savoir qui se mettre dans la poche. Prenez l’autre rouquine un peu trop directe. En temps normale, Aedan l’aurait massacré à coup de batte. Mais il la connaissait – et l’appréciait en plus -. Elle n’était pas juste rousse et canon. Non, c’était elle qui gérait les recrutements. Alors pour un Duc, c’était une personne avec qui il fallait s’entendre. A défaut, le bas du panier bossait pour vous. Et Aedan l’avait rapidement compris. Son efficacité en tant que Duc venait de ses relations avec les autres. Et s’il fallait s’agenouiller devant cette dévergondée pour obtenir cet avantage, il le faisait avec plaisir. La fierté passait après. Ainsi, Aedan accepta sans soucis de s’occuper de cette tâche avec elle. Il ne ferait rien de dégradant, cette fois.

« J’ai ma bécane. » qu’il avoua. Sous-entendu :   « On prend ma moto ». Il la regarda fixement. C’est lui qui gérait les extorsions. Il savait à qui s’adresser. Enfilant sa veste en cuir et son casque, Aedan monta sur sa bécane. Une bête.


Bien. Aedan enfourna la bécane, et la fit ronronner comme un chaton pour inviter Sin à monter. En tant que maître des extorsions, il savait où aller. La moto démarra finalement à vive allure pour amener les deux rouquins chez Hashimoto, un commerçant malheureusement célèbre pour ses dettes. Il faut dire qu’à une époque, Hashimoto fournissait les véhicules de l’ensemble d’un gang de motard avant de les faire tomber pour meurtre. Les criminels sont légèrement tatillons lorsqu’on les balance. Et la police n’avait pas préféré se mêler de sa protection, par peur des représailles. Du pain béni pour Aedan qui avait pris le bonhomme sous son aile contre une dette colossale. Et les intérêts. Merveilleux. Bien évidemment, il ne pouvait jamais payer. Alors, le géant récupérait des motos, qu’il volait honteusement en réalité. Bénéfique pour les deux parties. Les assurances remboursaient, assurances qui servaient à laver l’argent de la mafia. Un cercle vertueux parfait.

Aedan se gara devant la porte, et se faufila à l’intérieur. Batte en main. Parfois, il fallait rappeler à Hashimoto les termes de l’accord, tant il était avide et téméraire. « Madame aimerait essayer une nouvelle moto. Si elle lui plait, elle la gardera. Bon pour toi, Hashi ?  » Sans respect, Aedan frotta sa batte sur le comptoir, faisant un moulinet discret. « Je reviens de l’entraînement de baseball. Mon swing est un peu rouillé.. » Aedan jeta un regard à Sin pour lui faire signe de se servir. Il la trimballerait pas toute la soirée sur sa Thruxton.




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The storm is not over. - Mer 3 Oct - 16:25



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Elle sait bien que son comportement ne serait pas accepté de la part de quelqu’un d’autre. À se pointer, fanfaronner et embaucher au saut du lit -du ring, certes, à donner des ordres du haut de ses cent-soixante-huit centimètres. D’autres auraient pu se prendre une mandale plus tôt. Mais elle a besoin des muscles d’Aedan, de sa connaissance du terrain, et il a besoin qu’elle ne lui envoie pas que des bras cassés. Ils se tolèrent, s’apprécient même, et arrivent à travailler ensemble quand il le faut, comme maintenant. La voilà qui esquisse un sourire ravi en entendant qu’ils vont prendre la bécane du maître des combats. Chic, chic, chic, elle sait bien qu’elle aurait toujours pu crever pour grimper dessus autrement. Des deux, parfois, on croirait que c’est Sin, l’enfant. Mais ils ont quasiment le même âge.

Ça ronfle, ça crache, ça démarre au quart de tour et ça les amène… Comment ça, une escale ? Sin descend de moto, avec une moue un peu dépitée, l’envie de signaler à Aedan qu’il est en train de la lui mettre à l’envers -ce qui, certains ricaneraient, n’est d’habitude pas pour déplaire à la rouquine. Elle le suit chez le concessionnaire, et commence à regarder d’un air appréciatif les bécanes autour d’eux. Le dénommé Hashi n’a pas l’air très rassuré, et doit certainement se demander ce que le démon roux va lui casser, si sa semblable ne trouve pas son bonheur. « Easy tiger., intime-t-elle à Aedan tout en déambulant entre les motos, jusqu’à s’arrêter à l’une d’entre elles, qui compense sa petite taille par une forme assez aérodynamique, et une couleur vert irlandais à faire pâlir de rage des fashion-victims. « J’vais tester celle-là… Hashi ? Les clés ? » (…) Les moteurs roucoulent à l’asphalte tandis que les deux Celtes reprennent leur route, Sinead prenant cette fois la tête du convoi, casque fermement installé sur sa jolie tête. Ouais, elle a bien fait d’embarquer avec elle Aedan, elle n’a aucun doute sur le fait que les visités vont se faire dessus en les voyant approcher.

Destrier vert abandonné côté Docks, la Courtisane descend de sa monture, et casque à la main, elle attend qu’Aedan soit descendu à son tour, pour avancer côté Zone Industrielle désaffectée, s’arrêter devant un hangar rouillé et pour héler ceux qu’ils viennent taxer (ou tabasser, c’est selon). « Oh, Ferguson ! Sors ta sale gueule de ton hangar et viens dire bonjour ! Et ramène de quoi payer, en prime ! » Ça bouge pas, forcément. Elle lève les yeux au ciel, souffle, puis finit par s’attacher les cheveux, et guider leur duo à l’intérieur du hangar dont la principale porte s’ouvre en grinçant. Un coup d’œil amusé au colosse roux, l’air de dire marrant, hein ?, et elle avise une barre de fer qui traine dans un tas de débris. Elle s’en empare, raffermit sa prise dessus, le casque toujours maintenu par l’autre main, et puis, se redressant, elle sonne le rappel du proprio-squatteur : « FERG’ ! J’ai ramené le taulier, va falloir que tu raques, maintenant ! Me force pas à venir te chercher ! »
Et ça ne loupe pas : l’abruti qu’ils viennent secouer se croit plus intelligent qu’eux et les tient en joue, trahi par un cliquetis qui indique sa position (à l’étage du hangar) aux visiteurs. Sinead dévisage le type basané, au visage buriné par des combats clandestins, en râlant. Un mortel, tout ce qu’il y a de plus con, tout ce qu’il y a de plus inoffensif pour les dieux qu’ils sont. « Fergie, te voilà. Baisse ton arme, chéri, sinon il va t’arriver des grosses bricoles. J’te présente mon ami, Monsieur Muscle. Il aime pas trop qu’on pointe une arme sur lui, donc je te suggère d’arrêter de nous mettre en joue… Et puis de rappeler tes sales clébards de potes, parce qu’on va les dérouiller. » Et elle dit ça, calmement, alors qu’autour d’eux, sortent des allées du hangar trois types qui ont l’air de vouloir les trouer à l’arme blanche. « Crevez, bande de salopes. » répond simplement Ferguson, comme un signe à ses sbires de tenter de défoncer les Irlandais.






@Aedan Tuireadh
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The storm is not over. - Jeu 11 Oct - 20:38

It's about learning to dance in the rain.


nother secret of the universe: Sometimes pain was like a storm that came out of nowhere. The clearest summer could end in a downpour. Could end in lightning and thunder. Δ  Benjamin Alire Sáenz.


Le vrombissement des moteurs n’a d’égal que la folie des tourtereaux qui les chevauchent. A eux deux, ils rassemblent l’intense folie du Royaume. Le soldat roux le sait : il aurait dû rester chez lui, bien au chaud. Sortir avec la courtisane la plus badass du monde, c’était rarement de tout repos mais au final peu importe. On s’amusait bien avec Sin. Autant dire qu’Aedan n’avait pas hésiter, et il avait choisi la tempête. Son moteur cessa rapidement d’hurler lorsque la divine rousse se gara devant un entrepôt qui ressemblait plus à une antique grange de métal. Poil de carotte – mais en version sexy – harangua son propriétaire. Aedan resta d’abord de marbre en observant sa compère si familière. Il l’appréciait sincèrement parfois. Il souriait à la voir si naturelle et si violente, ne serait-ce que dans ces propos. Puis, soudainement, le géant rigola. « Ferguson ? Ce looser ? Il perd toujours au combat ! Je lui ai latté la gueule le mois dernier ! » Non fier de lui, Aedan rigolait sans se contenir Savoir que ce bouffon était endetté le fit sourire honteusement. Pourtant, il n’aurait pas du être étonné. Avec le temps, personne n’osait mettre le moindre centime sur sa bouille. Logique qu’il se paye autrement. Mais essayer de voler le royaume, fallait une sacré paire. Ca forçait presque le respect. Fatalement, Fergie s’illustra avec le bruit d’une arme. Trois loustics se présentèrent, et Aedan s’équipa seulement de sa batte. Les trois hommes étaient bien armés. Poings américain, chaînes et autres matraques trouvés sur le tas. Le géant haussa les épaules en voyant les trois énergumènes. Puis, il entendit l’arme se charger. Par réflexe, il se plaça devant Sin. A raison. Activant sa peau de diamant, il entendit la balle rebondir contre sa peau impénétrable. Les trois imbéciles se précipitèrent vers lui. Aedan grogna. Il savait que Sin s’occuperait de la personne qui avait voulu lui faire la peau, alors il se concentra héroïquement sur les trois combattants. Le pied de biche du premier se tordit immédiatement contre sa peau divine. Aedan rigola. L’autre tenta un coup de poing que le géant laissa s’écraser contre sa peau. Main cassé et cri de douleur. Aedan assoma l’imbécile d’un coup sur la tête. Rapidement, les deux autres tombèrent également au sol, priant pour leurs vies. Aedan, pas vraiment célèbre pour sa gentillesse, se contenta de frapper l’un des deux imbéciles pour calmer ses nerfs. Peu de cruauté. Il attendait simplement le retour de Sin qui triompherait de sa victime sans soucis. Et enfin, lorsqu’elle fut de retour. Il demanda simplement. « On peut pas se faire un resto maintenant ? Il y a pas un imbécile qui nous doit du fric ? » Le géant a faim. A Sin de le nourrir.




GASMASK
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The storm is not over. - Sam 17 Nov - 10:20



the storm is not over
(it’s just beginning)

Si on lui demandait son avis, elle aurait râlé qu’elle n’avait pas besoin d’une armure humaine, que son agilité suffisait. Mais il fallait reconnaître qu’elle n’avait pas la capacité d’arrêter des balles, et que l’intervention d’Aedan était somme toute bienvenue. Une fois le champ libre, la barre de fer férocement serrée dans la main, elle avait bondi et Nemhain était entrée en action aux côtés de la rouquine, pétrifiant de peur cette espèce de saloperie qui avait cru pouvoir l’étendre raide avec une simple balle de pistolet. C’était de la triche, peut-être, mais à mains nues contre un flingue, elle n’aurait probablement pas fait long feu.

Il fallut donc abattre plusieurs fois la barre de métal pour lui faire lâcher son arme, puis plusieurs fois aussi pour lui passer l’envie de s’enfuir en courant, et puis le cogner avec ses propres poings pour lui rappeler qui menait la danse et qui décidait de s’il était quitte ou s’il devait encore rembourser ses dettes. Furieuse d’avoir été sa cible, furieuse d’avoir frôlé la mort de peu, la courtisane avait certainement de nombreuses raisons de le refroidir une bonne fois pour toutes, mais le laissa geindre de toutes ses blessures en lui confisquant son arme. « Tu paies. Y aura pas de prochaine fois, tu m’entends, pauvre con ? »

Et de descendre d’une démarche un rien lourde, s’essuyer le front où perle de la sueur d’un revers de manche, et de foutre le camp, bras dessus, bras dessous, avec le Duc géant. « Allons becter, ouais. J’ai la dalle, maintenant. » Histoire de boire et de bouffer à la santé du contribuable blessé.

(sujet terminé)


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