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devil's work (nedrissa)

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devil's work (nedrissa) - Lun 28 Mai - 22:14

devil's work

Son pied qui s'écrase dans une flaque d'eau sale. Elle détonne, dans les docks. Elle surprend. Elle n'a rien de ces types louches de l'An Riocht. Elle semble tout, sauf être à sa place. Et au fond, elle n'est pas vraiment à sa place. L'eau fangeuse de l'océan qui balayait le béton d'Arcadia n'avait rien de l'océan qu'elle aimait tant - et qui lui manquait tant. Elle pouvait prendre les voiles tous les jours, prendre le large, s'échapper - au fond, la réalité était la même. Elle regrettait la clarté de la mer Morte, si salée que jamais elle n'avait véritablement réussi à s'y enfoncer, toujours ramenée vers la surface par des liens invisibles. Elle en regrette la couleur éblouissante, mille turquoises réduits en poussière par les mains d'un titan, scintillants sous le soleil de plomb.
Mer crasseuse qu'elle contemple désormais. Mais la Jordanie est loin, et Arcadia est sa vie, désormais. La seule question qu'elle se pose, c'est le temps qui lui reste à passer sur les terres qui l'ont adoptées. Combien de temps avant que les vagues ne l'emportent au loin, combien de temps avant qu'elle ne fuie sur les sept mers, avant qu'elle ne cède à ses pulsions d'évasion? Elle n'appartient à nul homme, n'appartient à nulle cité. Jamais elle n'a su rester.
Telle l'indomptable mer, elle ne s'approche que pour mieux repartir.
Et au fond, elle le regrette.
Elle ne s'interroge pas plus longtemps, s'arrache à sa réflexion et à ses grommellements. Parce qu'elle la repère au loin, cette haute et solide silhouette. Les voies du destin sont impénétrables. Jamais elle n'aurait pu imaginer retrouver, à Arcadia, un souvenir du passé. Un fantôme, comme une réminiscence de ce voyage à New York, de ce type pauvre avec qui elle avait sacrifié tout son temps. La princesse des sables, couverte de l'or du pétrole, qui s'était laissée entraîner auprès d'un gosse des bas-fonds de la ville.
D'aucuns auraient qualifié ça d'erreur.
Elle non. Elle n'avait jamais rien regretté de sa vie. Ned, qui s'était remis sur son chemin lorsqu'elle était arrivée à Arcadia. Ned, la connexion immédiate, friends with benefits. Mais elle n'était pas venue pour lui, n'était pas venue pour ça. Un contrat avec l'An Riocht, une épave qu'elle dépouillerait pour eux. Ned comme partenaire pour la surveiller. Fille de tous les clans, fille de nulle faction. Rien d'étonnant à ce qu'ils se méfient tous. Que ce soit Ned ne changeait rien.
Business is business.
Elle parvient à son niveau, laisse ses yeux courir sur la ligne de sa mâchoire, laisse son regard glisser jusqu'à son bateau qui se découpe dans le petit matin. Et elle enfonce ses mains dans ses poches. 'Ned. Je suis sûre que tu es ravi de me servir de baby-sitter. Tu diras à ta boss que je sais faire mon boulot correctement.' Puis c'est un sourire amusé qui se dessine sur ses lèvres. 'Ça fait toujours plaisir de te voir.'


   

   
☆☆☆ Beerus
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devil's work (nedrissa) - Sam 2 Juin - 22:53


DEVIL'S WORK
nerissa & éamonn
Somewhere beyond the sea, she's there watching for me. If I could fly like birds on high then straight to her arms I'd go sailin'. It's far beyond the stars, it's near beyond the moon. I know beyond a doubt my heart will lead me there soon.


Alors que l’aube se lève, les docks n’ont pas attendu le soleil pour se mettre à l’œuvre. Le quartier dormait peu, depuis quelques temps. Les échanges étaient prospères, le trafic et la contrebande d’alcool n’avaient jamais été aussi vertueux. Finalement, peu à peu, les choses rentraient dans l’ordre. Peu à peu, le calme s’installait -pour ne jamais réellement rester. Mais j’appréciais chaque instant. Il le fallait. Une note posée sur mon bureau, et là où certains seraient rebutés, je ne peux retenir un sourire mutin. Nerissa. La reine de contrées inconnues, qui s’était vue proclamée reine de la Grosse Pomme par un animal de la basse-cour. Princesse et prince pour quelques instants volés, le temps et la vie avaient fait leur œuvre respectif, poussant nos destins à se recroiser. Nessie. L’adolescente, devenue femme, et au-delà de tout, l’amie, celle qu’il respecte et affectionne, où les jugements cessent et les vêtements tombent.

Il y avait quelque chose d’indicible, une connexion unique. Et si les mots avaient été mon fort, jamais je ne pourrais y accoler le moindre pour exprimer l’exactitude. C’était indéfinissable, unique en somme. Les mains dans la poche, cigarette allumée, je pense, m’apaise au son des flots et des éclats de voix. Bien vite, il n’y plus que le son de l’eau qui parvient à mes oreilles. Je m’égare, finissant par sortir la flasque de ma veste intérieure, pleine d’eau et d’en boire une quantité non-négligeable.

La mission était simple, il fallait surveiller la jeune mercenaire. Qui de mieux qu’un contrebandier pour le faire ? Je me demandais si le monde tournait vraiment rond, et puis, ce n’était pas comme si un garde-côte ou un commissaire-priseur allait venir. Heureusement, ils ne venaient pas, vu la somme qu’ils engendraient. Tiré à quatre épingles, pommette violacée et trace d’une lèvre fendue, je me sentais fièrement irlandais. Probablement un peu trop. Alors que je me mets à sourire, la cigarette m’échappe et tombe à l’eau, évitant de frôler le bateau de l’aventurière.

Une ombre grandit sur la coque avant et l’odeur parvient à mes narines. Je hume, sans doute bruyamment, et je reconnaîtrais cette odeur entre mille. Nessie. Je fronce les sourcils, bombe le torse et lui offre un regard menaçant, froid. Je tourne la tête vers elle, dans un geste mécanique. « C’est bien le problème. Ta réputation te précède, j’ai pas envie qu’il arrive un truc à la marchandise. » Je la fixe, sans ciller. Par marchandise, je voulais dire elle. Ainsi les oreilles indiscrètes n’en sauront rien. Les quelques dockers passent, et une fois que nous sommes seuls, mes traits se détendent. Je lui tourne autour, la frôle et pose ma main sur sa hanche. « Ca fait toujours plaisir de te baby-sitter, Nessie. » J’ouvre le ponton menant jusqu’à son bateau, sans pour autant l’inviter à passer un premier.

J’embarque en premier sur son navire et lui tends la main, pour qu’elle me rejoigne, et qu’elle ne plonge pas à l’eau dès l’aube. J’ouvre mon sac, lui tends une enveloppe. « Tu connais la suite ? T’auras le reste si tu me ramènes à bon port. » J’expire et lui offre un large sourire narquois. « On sait tous ce que ça vaut une femme au volant, alors à la barre. » Je me plante devant elle. « Ca peut pas être pire. » Sourire narquois, l’air fier, je la provoque. Et je m’en délecte. Bien vite, je défais les cordes qui maintenaient prisonnier son navire. Il était temps d’aller piller et de passer un peu de temps ensemble, loin d’Arcadia et de ses rues sombres, de ses pavés encrassés et de ses créatures maudites.   
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devil's work (nedrissa) - Lun 10 Sep - 18:40


NB: rp décalé chronologiquement; quelques jours après les évènements de l'eden manor

Le corps douloureux, toujours marqué des suites de la soirée qui avait débordé. L'habitude prise, à passer les doigts sur la cicatrice rosie qui se dessine sur son épaule, malgré les soins miraculeux d'une jeune femme, envers qui elle serait éternellement redevable. La dette gravée dans le sang, gravée dans la chair, alors même qu'elle brûlait des milles flammes de l'enfer.
Elle n'avait pas été épargnée.
Ned non plus.
Aucun d'eux n'avait été épargné.
Et elle ne parvenait même pas à en mesurer l'amplitude des conséquences.
Les yeux se plissent en se posant sur Ned, un brin d'inquiétude qu'elle ne parvient pas vraiment à dissimuler. Les iris suivent la ligne de la mâchoire, les traits solides, remontent vers la plaie qui barre la tempe. Il a souffert, Ned, et sa vision lui serre le coeur. Elle voudrait tendre les doigts vers l'entaille, retient le geste à l'idée des regards qui pourraient s'accrocher à leur sillage. La même pensée semble traverser la psyché de l'homme, qui se montre froid et réservé. Comment seulement savoir quelles oreilles pouvaient se tendre vers leurs mots, quelles bribes de phrases seraient transmises à des clans déjà à deux doigts de s'entredéchirer?
« C’est bien le problème. Ta réputation te précède, j’ai pas envie qu’il arrive un truc à la marchandise. » Marchandise. Le terme la fait sursauter, comme s'il avait compris. Comme s'il savait. Mais il ne sait rien, Ned, ne peut rien savoir. C'est d'elle, et d'elle seule qu'il parle, ignorant du passager clandestin qui croît sous son nombril. Elles sont deux, désormais. Le regard s'adoucit face à la sollicitude évidente, les lèvres s'ourlent en un sourire face à la main qui se pose sur sa hanche. « Ca fait toujours plaisir de te baby-sitter, Nessie. » Ned, comme un rocher dans un océan déchaîné, comme l'ombre apaisante sous laquelle elle apprécie de se réfugier. 'Quand tu veux, tu me baby-sittes, Ned.'
Le regard malicieux se fait outragé lorsqu'il s'invite, premier, sur son bateau. Goujat. Créature mal élevée. Alors sans plus de manières, elle lui arrache à moitié des mains l'enveloppe dès qu'il la brandit. Ne prête qu'attention à ses mots, et sort les billets de leur enveloppe de kraft, pour en estimer l'épaisseur - et elle l'enfonce dans la poche de sa veste, satisfaite. « Tu connais la suite ? T’auras le reste si tu me ramènes à bon port. On sait tous ce que ça vaut une femme au volant, alors à la barre. Ca peut pas être pire. » Un sourcil qui se hausse, un coup qui part dans son plexus. Connard. Elle se fait innocente, la jordanienne, ne refrène qu'à moitié le sourire amusé. 'Pas touche à ma barre.'
Et il dénoue les cordages avec naturel, Ned, pendant qu'elle déploie les voiles, encourage le courant d'un léger mouvement de poignet. La réflexion, qui la transperce, encore une fois. Ils sont une bonne équipe, forgés dans un même moule, façonnés des mêmes réflexes. De ceux qui n'avaient parfois besoin de mots pour se comprendre. Ils étaient pareils.
Comment s'étonner que les mots sortent, presque bousculés, dès lors que les docks s'éloignent sous ses yeux? 'Comment est-ce que tu vas, Ned? Sincèrement.' Ses doigts se posent sur l'épaule de son ami, en un geste de soutien. 'J'ai eu peur pour toi, l'autre soir. Tellement peur. Me fais plus jamais ça, crétin.'
Et une fois de plus, elle se fige à l'idée qu'il aurait pu y passer.
Elle-même dansait continuellement avec le danger et la mort, se shootait à cette adrénaline dont elle avait besoin pour se sentir vivante - pour vivre. Mais il s'était agi d'un autre, et non pas d'elle, qu'elle avait failli perdre.
Tout comme c'était une autre vie qui avait été menacée lorsque ce flingue s'était levé vers elle - car elle n'était plus une, mais deux.
Deux vies menacées par le barillet de l'arme, deux vies menacées par le viseur de la bratva parce qu'elles étaient, tout simplement. Deux vies menacées à cause de ses propres liens à la Nuova, qu'elle avait rompus sans plus de préavis suite à la soirée d'apocalyspe.
Elle bat des paupières, cherche à chasser l'angoisse qui envahit chacun de ses muscles.
Et les mots se répètent, emportés par le vent.
'Me refais plus jamais ça. Enfoiré.'
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devil's work (nedrissa) - Dim 16 Sep - 16:03


DEVIL'S WORK
nerissa & éamonn
Somewhere beyond the sea, she's there watching for me. If I could fly like birds on high then straight to her arms I'd go sailin'. It's far beyond the stars, it's near beyond the moon. I know beyond a doubt my heart will lead me there soon.


Le bruit des vagues transcende le chambard environnant, des docks qui vivent, qui crient et qui rient. Et malgré la mâchoire serrée et les traits fermés, furtivement, mon œil s’attarde sur l’épaule de la reine des flots. Marque rose, boursoufflée. Je me souviens de sa robe et de ses effets, l’autre soir. De son regard, qui m’interdisait de trop m’y attarder. Mais Nerissa était de celles qui savaient attraper les regards et dont il devenait difficile, si ce n’est impossible, de s’en détacher. Amie, complice des embruns, il me tardait de laisser tomber ce masque pour redevenir le Liam qu’elle connaissait. Loin des responsabilités de Sénéchal et du reste, juste elle et les eaux, et la liberté retrouvée.

La reine sursaute, j’arque un sourcil et tourne la tête vers elle. Geste mécanique, les agrafes tirent, je me ravise. Elle s’adoucit, sourit et lorsque ma main large se pose sur sa hanche, je ne relève rien et m’avance. « Si ça tenait qu’à moi, j’peux dire qu’on partirait plus souvent. » Un instant, mon regard se fait mélancolique. L’appel des eaux était irrésistible et je savais bien qu’un jour, la terre ferme deviendra une torture. La déshydratation venait plus vite, à mesure que mes pouvoirs grandissaient. Pourtant, l’attache était passée de la dextre d’une autre reine, celle de la terre et de ses plantes. En premier sur son bateau, la jordanienne empoigne l’enveloppe plutôt que son hideuse jumelle. Je hausse les épaules, sourire carnassier et ravi à l’idée de la voir s’agacer. Après avoir tous deux frôlé la mort, il y avait des choses à relativiser. Deux sauvages, deux vagues indomptables qui résistent aux éléments, avec quelques -grosses- égratignures. Elle jauge les billets sales entre ses doigts fins. Visiblement satisfaite, j’en rajoute une couche. Le coup part et je reste stoïque, minant d’époussetter quelques miettes sur mon torse. Parce que je refusais de lui concéder qu’elle avait de la force, et que j’avais senti son coup et retenu mes jambes de reculer. C’était une insulte que de pointer l’évidence. Elle était forte, divine, même. « C’est pas c’que tu disais, y’a pas si longtemps. » La malice étire mes lippes et naturellement, débarrassé enfin de l’attelle et de l’écharpe, je retrouve les mouvements pour dénouer les cordages. Souvenirs d’une autre époque, désormais interdits pour un corps et un cœur amoureux et dévoués à une autre.

Les voiles gonflent, le bateau s’éloigne de la crasse d’Arcadia et j’ai l’impression de respirer enfin. Les traits se font moins pâles, moins crispés par la douleur incessante. Tout va mieux, l’espace d’un instant. Les masquent volent, emportés par le courant et les langues se délient. Sans le moindre mot, je me place à ses côtés, et avant que ses cordes vocales ne vibrent, mes bras l’entourent et la serrent, avec maladresse et une force qui n’est sans doute pas mesurée. Je sais que j’ai failli la perdre, ce soir là. A quelques centimètres et ce serait ses cendres que je serais venu disperser ici. Et la réciproque était vraie. Je me râcle la gorge, reprends une distance mesurée. La question s’élève, sa douceur m’étreint quand, quelques instants plus tôt, je n’ai su qu’être brusque. J’apprenais.

Et la reine confie sa peur que j’accueille et comprends, parce qu’elle a été réciproque. Une semaine après l’erreur du manoir et l’attente dans cette chambre blanche d’hôpital, je n’avais cessé de penser. Au royaume, à Siobhàn, à Alan, Sin et Nerissa. De tous les coups de feu, j’eus souhaité qu’aucun ne vienne laisser sa marque sur elle. Peu importe les autres, mais pas elle. Crétin, enfoiré. Elle avait raison. Inconscient, dévoué, fou, peu importe. Le royaume commençait à coûter de plus en plus cher, et je ne voyais plus très bien où tout cela allait mener. La guerre ? La mort ? Le sang ? Il y en avait déjà eu assez à cette nuit d’horreur. Mais les flots ne savaient être calmes indéfiniment. Ils avaient besoin aussi de se montrer vivaces et sans pitié, pour alimenter la crainte et n’en obtenir qu’un respect plus grand pour les épargnés. Je renifle bruyamment, évite son regard pour finalement le soutenir. « Qui t’a fait ça ? » Je pointe son épaule boursoufflée, trouvant la parade pour ne pas répondre à sa question et obtenir un nom pour une potentielle vengence. Parce que je ne savais pas, que je n’avais pas de réponse et que je ne me l’étais pas posée. Je baisse la tête, balbutie quelques mots. « J’crois que ça va. J’veux dire, ça faisait longtemps, j’me sens bien. » Table rase d’Arcadia, mensonge à demi vrai, ou à moitié faux. A demi mot, je lui fais un aveu. Elle m’avait manqué. « Et toi ? » Je me râcle la gorge. « T’as fait ton effet avec ta robe, fallait que j’te le dise. » Sourire taquin qui se dessine sur mes lèvres, je m’autorise même à plaisanter. « J’te promets que la prochaine fois que j’fais un mur de glace, j’réfléchirais mieux. J’suis pas très bon pour réfléchir, c’est pour ça qu’on fait une bonne équipe. » J’enlève mon pull et profite de la chaleur des rayons du soleil, l’air innocent.   
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devil's work (nedrissa) - Mar 25 Sep - 21:55

Forgés dans un même moule céleste, issus des atomes d'une même étoile mourante. Ils se comprenaient, au-delà de tout entendement, de tous mots. Deux marins coincés sur terre, aspirants éternels à une mer à laquelle ils avaient toujours appartenu. Condamnés à toujours revenir s'ancrer dans un port, crevant du manque d'une ondée qui était née de leurs cellules et de leurs veines ouvertes. Ned était le courant qui l'emportait vers le large qu'elle désirait tant, l'omniprésence dans la gravité duquel elle était tombée, si longtemps auparavant. « Si ça tenait qu’à moi, j’peux dire qu’on partirait plus souvent. » C'est un fin sourire qui étire ses lèvres, alors qu'elle se laisse à imaginer la situation, un instant, alors qu'elle guide habilement le navire loin des côtes. 'J'aimerais bien.' Un haussement d'épaules qui retombe comme un couperet. 'Mais on sait tous les deux que c'est pas si facile, hein? Rien ne l'est jamais, ici.' Arcadia, ville déchirée par la haine et le crime. Elle s'était laissée déchirer, elle aussi. Noyée dans ses propres abysses, dans ses propres erreurs.
Mais elle avait retrouvé Ned - et peut-être s'était-elle trouvée, aussi, peut-être n'était-elle que ces abîmes qui lui gangrénaient le cœur depuis l'enfance. La présence de Ned, comme un doux baume, comme lorsqu'il n'était que Liam et qu'elle n'était que Neri. Lorsqu'ils étaient plus jeunes et que tout était plus simple. Mais elles l'étaient toujours, loin des blocs de la ville, loin de tout. Un coup porté dans son torse solide, et il feint d'une pichenette qui la fait rire, juste un instant. Crétin. C'était si simple. « C’est pas c’que tu disais, y’a pas si longtemps. » Un sourcil moqueur qui se redresse face à l'implication, les jurons qui fleurissent au bord des lèvres sans jamais s'échapper. Il se moque, Ned, et elle feint l'insulte. 'Continue comme ça, et tu vas voir ce qui va lui arriver à ta barre à toi. T'es assez amoché, m'oblige pas à en rajouter.'
L'angoisse, oubliée, un instant, rien qu'un instant. Pas de masques, pas de prétentions, pas de mensonges. Elle ne pouvait laisser les peurs derrière, ne pouvait laisser la réalité, pas plus qu'elle n'était capable d'arracher pour un temps l'enfant à ses entrailles - mais elle pouvait oublier, un instant, effacer.
Mais on n'oublie jamais véritablement, et ils n'étaient plus des enfants. Ils étaient adultes, fracassés par une vie qui ne leur épargnait rien, cabossés et abîmés de toutes parts. Les bras solides se referment sur elle, l'étouffent un peu, l'ancrent dans le réel, et enfin, elle s'autorise à avoir peur, s'autorise la faiblesse. Elle le peut, parce qu'il est là. Parce qu'elle avait failli le perdre, parce qu'il avait failli la perdre. Parce qu'un monde sans Ned, sans Liam, sans son amitié - parce que ce monde ne valait pas la peine d'être vécu.
Parce qu'elle avait tant craint pour sa vie, parce qu'elle n'avait pas eu le droit de le montrer.
« Qui t’a fait ça ? » Les mots rompent l'instant, et elle suit le regard, laisse ses iris divaguer jusqu'à sa propre épaule, jusqu'à la cicatrice qui la marque. Et elle roule, l'épaule, dans un mouvement qui trahit une indifférence qu'elle ne ressent pas vraiment. 'Un Beliakov.' La paume revient se poser sur le ventre, comme pour oublier que le même sang que l'agresseur coulait dans l'enfant qu'elle portait. Mais il balbutie, Ned, gamin perdu, et elle oublie ses propres inquiétudes, le couve d'un regard inquiet et affectueux. « J’crois que ça va. J’veux dire, ça faisait longtemps, j’me sens bien. » Il ment un peu, et elle le sait. N'insiste pas, pourtant. Respecte le silence, se contente de poser la main sur son épaule, dans un geste d'amitié. Tu m'as manqué aussi, crétin. Les mots ne sont pas prononcés, flottent dans l'air malgré tout. « Et toi ? T’as fait ton effet avec ta robe, fallait que j’te le dise. » La taquinerie se voit récompensée d'une bourrade amicale et d'un regard noir. 'J'ai remarqué, ouais. On ne mate pas les gens comme ça, pervers.' Les yeux se plissent avec malice, et elle esquisse un vague sourire. 'T'étais pas mal non plus, avant que tu ne massacres ce pauvre costume.' Et qu'il ne se fasse massacrer par la même occasion. « J’te promets que la prochaine fois que j’fais un mur de glace, j’réfléchirais mieux. J’suis pas très bon pour réfléchir, c’est pour ça qu’on fait une bonne équipe. » Elle ne parvient pas à retenir le rire, cette fois, et il s'échappe, comme une envolée d'oiseaux. 'Hmpf. On peut pas dire que t'es malin, non, Princesse Elsa. J'ai le cerveau et t'as... T'as quoi, au juste?' Il retire son pull, Ned, et elle roule des yeux avec une irritation feinte. 'Tu garderas ton numéro de chippendale pour tes copines du Royaume.'
Un clin d'oeil moqueur, et elle resserre les pans de sa veste sur elle, éternellement frigorifiée par le joyeux désordre de ses hormones. Et c'est un regard qu'elle glisse vers lui, brusquement sérieuse. 'Qu'est-ce que tu deviens, Liam?' L'ancien prénom s'est échappé trop vite, tel qu'elle le prononçait, il y a si longtemps.
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devil's work (nedrissa) - Dim 4 Nov - 15:58


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nerissa & éamonn
Somewhere beyond the sea, she's there watching for me. If I could fly like birds on high then straight to her arms I'd go sailin'. It's far beyond the stars, it's near beyond the moon. I know beyond a doubt my heart will lead me there soon.


Tous deux dans notre élément, les barrières terrestres commencent à s’effriter, sous l’érosion de l’écume. Je l’observe du coin de l’œil, taquine, cherche et trouve. Divinités d’un même élément, j’assume cette partie, cet hôte que j’héberge, ou l’inverse. Le regard légèrement triste, un court instant, je hoche la tête, songeur. « J’imagine que c’pour ça qu’ils disent que la facilité, c’pour les fainéants ? » J’arque un sourcil, me penche vers elle. « Et si on devenait fainéants ? » Inconcevable, malice allume mes iris et j’échappe un léger. Hors de question, la rareté faisait aussi la beauté, certains le disent. Au loin, la ville semble presque calme, apaisée. Il n’y a plus sa noirceur, sa crasse se dissipe à mesure que le soleil heurte nos dermes. Peu à peu, les boursoufflures s’apaisent, et la guérison n’apparait plus comme une bataille mais comme un voile doux, délicat. Peu à peu, les plaies se pansent, les agraphes tirent moins et la migraine perpétuelle cesse. J’ignore qui je dois remercier, alors je me contente de sourire à la divine. La mutinerie guette, mais le capitaine aussitôt menace. Mais je joue, encore. Je me redresse, bombe le torse et la surplombe. « J’ai pas envie que tu t’amoches, ça tombe bien. » Le dos moins droit, le semblant d’air menaçant se dissipe, et je me contente d’observer son épaule. Semblant de compromis trouvé, et la fierté masculine qui resplendit un peu plus, bêtement.

Lorsque le regard croise les cicatrices qui s’accumulent, et malgré les traits qui se creusent, son sourire, lui, demeure le même que dans les rues de la Grosse Pomme. Il y a toujours cette partie-là, en elle, du moins, j’osais l’espérer. Et je voulais veiller à ce que personne prenne ce sourire de ses lèvres pleines. Mes bras ne la relâchent pas encore, parce que pour la deuxième fois, je prends conscience que ce n’est pas passé loin. Vraiment pas loin. Je la libère enfin, car nul ne saurait emprisonner la divine marine. L’étreinte desserrée, je demande le nom de son bourreau. Bratva. Fichue alliance. J’échappe un grognement. Pris de court dans mes pensées, je balbutie, me perds. Une question simple et pourtant compliquée. Alors, je lui réponds le plus sincèrement possible. Et je me sentais bien, à ses côtés. Un repère, dont j’ignorais avoir besoin, et non pas la présence. Et ma réponse lui suffit, mais sa réaction me plait. La main sur l’épaule, ferme et assurée, toujours en silence, je lui souris avec la ferveur de mille mots, et je comprends dans son langage savant, que nous étions tous deux à flots, et que si elle m’avait manqué, la réciproque me semblait vraie.

Mais plutôt que de m’attarder sur les regrets, je préfère l’humour comme le meilleur des baumes. Ou le pire. A l’insulte, je feins la blessure. « Outch. » J’arque un sourcil, porte la main sur mon torse, offusqué. « Si ça peut t’rassurer, y’a que toi que je mate comme ça, princesse. » Je renifle bruyamment et me confonds en rire. Ce n’est que lorsqu’elle évoque le costume que je me souviens de la femme qui l’avait choisi, et comment elle avait noué la cravate avec soin. « J’sais pas faire attention, tu l’sais bien. » Un large sourire fier étire mes lippes et en rajoute, un peu plus, dans un humour niais. Princesse Elsa. Je grogne. « Tu veux faire un remake du titanic ? J’ai l’iceberg. » Faussement blessé, je finis par lui sourire d’un air mutin et sincère, et rougis à sa remarque. Enfant-homme perdu entre les deux, je tiens fermement le pull avant de le lâcher, me souvenant que Nessie n’avait jamais à juger. Je hausse les épaules et reprends place à ses côtés. « Justement, j’le réserve qu’à toi, ou presque. » Et alors que je la vois resserrer sa veste sur elle, je récupère le pull en laine et lui place sur ses épaules, veillant à ce qu’elle ait chaud, chose que je ne comprenais pas. Il ne faisait pas excessivement froid. Je secoue la tête et l’observe du coin de l’œil, les sourcils froncés. « J’suis directeur de la distillerie. Qui aurait cru qu’un illétré alcoolique notoire finirait là ? Tout ça parce que j’suis irlandais. Et toi ? Toujours à la recherche de l’Atlantide ? » Je lui donne un coup d’épaule à sa jumelle, valide. Et je réprime un frisson, lorsque je me rends compte du prénom évoqué. « T’es sûre que ça va ? » Ma tête se penche, et je m’approche, guette les signes sur son visage sans rien y déceler. Sans doute était-ce le mauvais endroit à inspecter.   
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devil's work (nedrissa) - Mer 26 Déc - 17:45

La panique coule dans les veines, gèle l'organisme encore blessé, frappé du traumatisme subi quelques jours plus tôt. Jour d'été qu'elle ressentait comme le plus terribles des hivers, congelée au plus profond de son être apeuré. Mais un brin de chaleur, exhalé de la présence de Ned, exhalé du réconfort qui s'échappait de l'ami de jeunesse. Fracassés, tous les deux, comme de petites goélettes projetées sur les rochers acérés des côtes balayées par les déferlantes, brisés par la vie et les adversités. « J’imagine que c’pour ça qu’ils disent que la facilité, c’pour les fainéants ? Et si on devenait fainéants ? » Il plaisante, Ned, mais elle considère la question, pensive. Et si elle arrêtait tout? Partait au loin, s'échappait loin de cette vie, de sa violence, de ses ténèbres? La pensée à peine émise, déjà rejetée, effacée au loin dans un recoin de sa psyché. Elle ne pouvait tout abandonner. Cette vie, c'était la sienne, consumée par l'adrénaline et la violence - et il y avait le bébé, désormais, ancré à sa vie pour les prochaines décennies.
Plus le choix, plus de liberté.
Elles étaient deux.
Elles étaient deux, et elles n'étaient pas seules. Les iris glissent vers Ned, qui se fait rebelle, se fait mutin, défiant face à son autorité de capitaine, et elle lui offre une bourrade amicale, du bras indemne. « J’ai pas envie que tu t’amoches, ça tombe bien. » Le sourire s'adoucit, se fait tendre face à l'ami de toujours, et elle pose une main affectueuse sur la joue solide. Pas besoin de mots, ils se comprenaient implicitement, façonnés dans une même argile sacrée.
L'étreinte chaleureuse, comme un baume sur son cœur angoissé, un brin de réconfort dans sa vie capturée dans une incessante tourmente, un chaos éternel qui ne faisait qu'empirer, inlassablement. Contre les vents furieux duquel elle s'arquait, dans une vaine tentative de résister à leur souffle rageur.
Et Ned, qui se plaçait en protecteur, effaçait les angoisses d'un trait d'humour et d'un sourire. Les choses avaient changé, depuis New York, mais elles étaient invariablement les mêmes. Ils étaient invariablement les mêmes gosses qu'alors, elle restait cette même gamine éprise d'autres horizons qui s'était laissée séduire par un sourire ravageur et un accent américain. Les rapports avaient changé, maturé, et n'en n'étaient devenus que plus précieux à ses yeux. Il n'en était devenu que plus précieux à ses yeux. « Outch. Si ça peut t’rassurer, y’a que toi que je mate comme ça, princesse. » Elle feint la surprise, feint d'essuyer une larme perlée au coin de ses yeux. 'C'est trop d'honneur, vraiment.' Et la paume de la main surgit, frappe le torse avec une rapidité fulgurante, alors que se dresse son index menaçant. 'Si je te surprends une nouvelle fois, gare à tes fesses.' Mais il rit, Ned, et elle se joint à lui, étouffée par des hoquets hilares. « J’sais pas faire attention, tu l’sais bien. » Elle le savait, oui, l'avait toujours su. Probablement ce qui l'abait attirée, chez lui. Alors elle balaie la remarque d'un hochement de tête amusé, pose ses iris brillants sur lui, en rajustant le cap. « Tu veux faire un remake du titanic ? J’ai l’iceberg. » Elle feint l'irritation, dans une moue scandalisée.
'Liam McNamara, si tu oses couler mon voilier, je te descends.' Un dernier regard noir, un sourire pour l'effacer. « Justement, j’le réserve qu’à toi, ou presque. » Elle rit, encore, ne fait que rire, à l'idée d'un effeuillage privé par l'irlandais. 'Réserve-moi des places VIP lors de ton prochain show.'
Un frisson de froid, vite étouffé par le contact de la laine douce sur ses épaules. Un regard sincèrement surpris, offert à Ned, et les yeux vite humidifiés face à l'attention désintéressée de son ami. La gorge serrée, émue au-delà des mots et des sentiments. « J’suis directeur de la distillerie. Qui aurait cru qu’un illétré alcoolique notoire finirait là ? Tout ça parce que j’suis irlandais. Et toi ? Toujours à la recherche de l’Atlantide ? » Elle feint un rire étranglé, qui sonne si faux, même à ses propres oreilles. 'Je l'ai trouvé, l'Atlantide, depuis un bail, même.'
Mais vient alors la question fatale, la question ultime, qui l'étouffe soudain, et les larmes obscurcissent sa vision, noient sa gorge de hoquets disparates. « T’es sûre que ça va ? » Elle ne pleurait jamais, la fille des mers, si dure, si résistante. Ne pleurait jamais, mais il était Liam, et elle était Nessie. Ils étaient toujours ces deux gosses, et elle avait si peur. Non, ça se va pas. La vie se délitait entre ses doigts, et elle valsait au bord du précipice, incapable de voir au-delà.
Et la vérité s'échappe, comme un oiseau sauvage, inconfessée, encore. 'Je suis enceinte, Liam. Je -- J'attends un enfant. En janvier. Le père est de la Bratva et je --' Elle essuie une larme rageuse, hoquette plus encore. 'Tu as vu Eden Manor. Je me suis fait tirer dessus, la ville est un vrai bordel. Je suis trop proche de la Camorra, Ned. J'ai merdé. On va se faire descendre, lui et moi.' Et la main se pose sur le ventre qui ne s'arrondit pas encore. 'Et lui aussi.' Un sanglot ravalé, les yeux humides relevés vers l'ami de toujours. 'J'ai merdé, Liam, je suis déjà morte. Et jsuis pas prête pour un gosse.'
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devil's work (nedrissa) - Ven 18 Jan - 19:38


DEVIL'S WORK
nerissa & éamonn
Somewhere beyond the sea, she's there watching for me. If I could fly like birds on high then straight to her arms I'd go sailin'. It's far beyond the stars, it's near beyond the moon. I know beyond a doubt my heart will lead me there soon.


  
L’amie n’a pas changé, elle a seulement vécu. Et je craignais, qu’elle ait un peu trop vécu, en si peu d’années. Les soupçons s’éveillent, puis se confirment. Il y avait cette lueur, au fond de ses grands yeux d’ambre. Les rires s’envolent, quand la tristesse, elle, sombre dans les eaux abyssales, plongeant la fille des Océans en eaux troubles. L’ami plus que le dieu, il était temps de lui offrir une main tendue. Ou plutôt deux, une pour elle, et l’autre pour son enfant. Je déglutis. Un enfant, Nessie ? De la Bratva ? Comme si le récit ne pouvait devenir plus sombre encore. Véritable défi qu’elle relève, et voici qu’elle introduit la Camorra. Poison d’italiens, qui coulait dans mes veines. Sa main se pose sur son ventre, à la forme encore silencieuse. Je m’autorise à poser la main sur la sienne, timidement, parce que c’est ce que j’aurais voulu, même si, pauvre gosse. Il valait mieux ainsi. Les yeux s’embuent, légèrement, mais suffisamment pour que rien ne lui échappe. Mon index se pose sur sa mâchoire, la forçant à ancrer son regard dans le mien. « La Bratva, t’en occupes pas, d’accord ? » Parce qu’ils étaient nos alliés, après tout, et quand bien même, Nessie aura toujours les portes du Royaume ouvertes. « Si tu as besoin de quoique ce soit, j’suis là, d’accord ? Jamais j’les laisserais te, vous faire du mal. J’te le promets. J’veux être là pour toi, et l’gamin. Laisse-moi être là, Nessie. » Parce que je n’étais plus duc, mais sénéchal, et que je pouvais me permettre d’offrir une protection effective, je prends sa main dans la mienne. « J’peux te protéger de la Camorra. J’suis.. haut gradé du Royaume. » La confession arrive, enfin. « J’ferais tout pour te protéger, j’te laisse pas. Et j’sais que tu feras du mieux avec l’gosse, ça doit faire ça des parents, j’imagine. » L’engagement pris, il était temps que la fille de l’Océan se repose sur mes bras offerts.


TERMINÉ

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