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are you flirting or starting a fight?

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are you flirting or starting a fight? - Jeu 6 Sep - 12:01

flirting or starting a fight?
tommy & gabriela

Le cerveau qui fonctionne encore un peu trop, presque fumant si cette réalité étrange n’était qu’un vulgaire cartoon. Elle a la tête ailleurs. Dans les bouquins, sur les tableaux, sur ce symbole découvert sans en connaitre la signification. Pi, dans un triangle. Le chiffre ou la lettre ? L’infini mêlé au chaos des chiffres ou l’alphabet, indice léger d’un nom qui voulait se cacher ? Aucune idée. Elle a bien plus réfléchi en une soirée que sur plusieurs semaines à plancher sur ses cours de psycho. Elle serait bien restée, pour éplucher le reste. Mais entre les flics et Alejandro qui les pressaient de plus en plus, s’éterniser semblait être une fausse bonne idée. Sans parler des plombs qui sautent, la lumière avec. Ca annonce jamais rien de bon. Elle tourne la tête, tente d’avancer comme elle le peut. Y’a Jan qui s’éclipse rapidement, laissant la mexicaine avec Damariss et Bael. Entre autres. Elle soupire, Gaby, fatiguée de cette soirée, du bordel, des réflexions en tout genre. Surtout fatiguée d’avoir utilisé son don, pour pas grand-chose. Parce qu’elle a dû se concentrer pour pas que ça dérape, pour que ça vienne doucement, progressivement, en contrôler le flux sans que ça se transforme en véritable piscine. Ca et l’alcool. Sacré mélange en terme de fatigue. Nouveau soupire en sortant du couloir et en découvrant le champ de bataille des jardins. What the fuck ? A croire qu’ils étaient dans un autre monde entre leurs quatre murs. Complètement perchés dans leur théorie abracadabrante. Tant que ça ? Elle l’espérait. Sinon, ça s’annonçait mal.

Elle avance sur ses talons hauts pas aussi assurée qu’en arrivant, avec un léger frisson qui lui parcourt l’échine à cause du vent frais. Ca et la fatigue, sans doute. Puis ça l’épuise un peu plus ses chaussures. Elle veut juste s’écrouler. Dans son lit. Contre Tommy. En espérant qu’il est arrêté de faire la gueule. Un coup d’œil à son téléphone, merde. Plus de batterie. Manquait plus que ça. Elle presse le pas, frotte ses mains contre ses bras pour se réchauffer un peu, sa robe ne couvrant définitivement pas grand-chose. Elle s’arrête un instant, tourne la tête vers la propriété. Les lumières des voitures de flic donnent un air encore plus glauque à tout ça. Gaby, elle se dit que ça aurait pu être vu tout ce qui a l’air de s’être passé dans les jardins. Et partout ailleurs. Certains des invités semblent complètement ailleurs. Comme s’ils ne savaient pas ce qu’il venait de leur arriver. Alors que d’autres, quelque peu amochés, semblent vouloir déguerpir le plus discrètement possibles, avant de se faire interroger par les flics. Un putain de beau bordel. Elle secoue légèrement la tête, comme pour retrouver ses esprits, et se remet en route. Le grand portail passé, elle est prête à s’engouffrer dans la rue, comme les autres, mais elle se fait retenir. Une poigne ferme qui s’enroule autour de son poignée trop frêle. Le corps tendu, la machoire crispée, elle est forcée de se retourner, mais son cœur loupe un battement en voyant Tommy face à elle. Les muscles qui se détendent automatiquement, comme un réflexe bien ancré depuis tant d’années. Chaque cellule de son être apaisée en reconnaissant l’irlandais. La cigarette au coin des lèvres, il n’a pourtant pas l’air d’une humeur très joyeuse. Ses doigts se posent doucement sur cette main qui la serre encore alors qu’elle se rapproche. « qu’est ce que tu fais là ? » Il voulait pas venir, parce que ça l’emmerdait. Peut-être avait-il aussi espéré qu’elle finisse par céder, et ne pas y aller. Depuis quand est-ce qu’il est là ? Et ça se connecte dans sa tête. Son téléphone. Fuck. Y’a des flammes qui dansent au fond de ses iris, qui ne demandent qu’à s’échapper. Il est exaspéré, elle le sait, elle le voit. Elle sait que ça va chier. Encore. Et elle est tellement crevée qu’elle se retient de ne pas rire. Elle glisse alors sa main libre sur la hanche de Tommy, trouve le bas de son t-shirt et la glisse en dessous, en se foutant bien de le faire frissonner ou râler. Un peu plus… Un peu moins… Tant pis. A son contact, elle se réchauffe doucement.

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are you flirting or starting a fight? - Lun 10 Sep - 13:00

ARE YOU FLIRTING, OR STARTING A FIGHT ?
FT. @GABRIELA JIMENEZ
 —

En clébard attendant son maître, Tommy a la carcasse reposant sur le mur d'une de ces bâtisses indéfinissables. S'en fou. Veut pas tellement savoir, cherche même pas à réfléchir. L'homme patiente sans compter les minutes, même si, trépignant à ce détour de ruelle, il semble avoir pu percevoir la lune tourner sur elle même et faire de bons pas de côté — de longues enjambées. Une cigarette roule entre les doigts habiles de sa main droite, étonnement douce en serrant le cancer, prête à l'accueillir sans honte, ni surprise. Chaque bouffée de toxine écourte la placidité et transforme un visage fatigué en un visage brouillé d'émotions diverses, qui le démangent. Pensant sans penser, des idées le traversent, vagues souvenirs d'un dialogue de deux sourds, aveuglés par un trop-plein de colère — ou d'amertume de ne pas s'être retrouvés comme ils le souhaitaient. Il se mord les lèvres, l'Irlandais, jusqu'au sang, pour, inconsciemment peut-être, teinter ses sentiments d'une douleur plus réelle. Devant ses yeux exorbités par la lassitude, Tommy voit les silhouettes, bien trop floues, défiler en fantômes dans un rythme décousu, presque ironique. Invisible, il se fond dans le décor, devient brique, bitume et cendres. Un putain d'élément décoratif, presque, comme un lampadaire qui ne s'allume plus, ignoré par son inutilité. Il ne (se) supporte pas. Semblant prendre des rides au fils des minutes, et de la poussière au gré des volutes de fumées, Tommy n'a cependant pas l'humeur à se frayer un chemin dans le chaos de l'intérieur. A quelques mètres, il le sait, les couloirs fourmillent de créatures maquillées à outrance, arborant leur plus belle facette ; aussi la plus traîtresse. Clébard patient, mais clébard averti. La belle s'en sortira bientôt, alertée, épuisée de sourires dont elle a du dégueuler. Et lui sera là, d'envie mordante. Coupé de l'action, volant l'un des pions. Un instant, il se retrouve foutrement con. Puisque la situation n'a pas changé ; au lieu d'espérer apercevoir son corps sculpté de velours se faufiler dans l'appartement, il espère là la voir s'extirper de la bibliothèque. Seuls les alentours transformés, son attitude est la même que lorsqu'il l'a laissée partir, quelques heures en arrière. Qu'il soit ici ou chez eux, Tommy reste fidèle à cette morosité qui le caractérise une fois la nuit tombée. Prévisible, comme il déteste l'être. Sur son visage vient se placarder un certain dégoût, preuve d'une colère essoufflée — s'attardant peu, changeant même, lorsqu'il la voit arriver. Putain de canaille, dont il l'a l'air. Prêt à bondir sur une proie déjà apprivoisée, sans aucune excitation ; plus avec hargne. Le regard dompte la sirène, nageant d'un air épuisé, se mouvant en marge des autres. Comme prédit, elle s'avance, sans le savoir, vers l'alter ego. Une poigne affirmée s'agrippe comme un aimant au premier bout de peau qui lui paraît accessible. L'eau et le feu se rencontrent en une fusion plus intense encore que la précédente. L'une au regard charbon et l'autre à celui d'un bleu profond, aussi profond que l'océan. Complémentarité détonante, l'électricité opère. Leurs deux cœurs, en se coordonnant, sautent quelques battements puis s'ajustent par un sourire du côté de la vague, et une emprise se détachant du côté de la flamme. Tommy reste neutre, encore dans l'analyse et dans une certaine attente qui semblait s'éterniser. Il la scrute, l'amante, faufilant sa paire d'yeux un peu partout, comme pour vérifier son état. Puisque Gabriela Jimenez est un bijou, le plus précieux ; et qu'une fissure est impensable. Presque impassible, l'intrus laisse l'aimée balader sa paume sur un corps qui ne lui est pas inconnu. Dernière carte à abattre, ultime stratégie ; celle de l'attraction insatiable de deux corps en ébullition. Les faiblesses de l'homme sont bien apprivoisées, mais Tommy, à cet instant, s'arme d'une résistance presque sereine. – Besoin de sortir, qu'il lâche tardivement, sans pour autant avoir réfléchi. De vérifier, plutôt, qu'il taira pour l'instant. Laissant tomber le mégot, ses doigts viennent aussitôt trouver une autre cigarette, comme pour ne jamais laisser partir la mort, si docile sous son emprise. La dépouille se réanime enfin, se décolle du mur, et, dans une lenteur dont les rouages se mettent en place, se recule. Lâchant un regard teinté de nicotine à Gaby, il s'éloigne, l'invitant implicitement à le rejoindre. Arrivé à pied, la conscience est alertée de la fatigue de l'autre, de son épuisement prononcée. Pourtant, aucun appel, pas de taxi, mais une distance, ne montrant aucune envie de lui venir en aide. Vulgaire rapace, toujours aussi immoral — surtout enfantin, à cet instant, mais il ne se l'avoue pas. Le bougre reste un bougre, aux pas lents et avancés devant ceux de la belle. – Au moins, tu tiens encore sur tes deux jambes. C'est à son tour de se retenir de rire. Insolent, il gratte une espèce de contrôle à avoir sur Gabriela, qui lui a échappée depuis trop longtemps. Voulant se sentir nécessaire — et pas utile —, Tommy se renferme sur l'idée de ne pas lui céder. Pas encore. Avant, il se veut être un besoin. Qu'elle se rende compte que, sans lui, elle n'aurait pas cette vie si clémente, cette passion qui réveillerait le plus daté des morts. Tommy ne veut pas l'attraper au vol, de ses paumes larges et rugueuses, au contraire ; il veut qu'elle s'y dépose aussi délicatement que possible. Et, pour ça, il lui faut l'appâter, inverser les rôles, encore et toujours, comme ils savent si bien le faire. Pierre précieuse qu'elle est, il lui faut la délaisser pour mieux la retrouver et la polir de manière à la sublimer. Jeu du forgeron, d'une brutalité malléable, souvent immédiate — ici reposée.
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are you flirting or starting a fight? - Mar 11 Sep - 21:01

flirting or starting a fight?
tommy & gabriela

Gaby, elle s’imaginait déjà rentrée sur la pointe des pieds, ramené par un gars de la Cala ou en taxi, peu importe, tant qu’elle avait pas à marcher. Elle se voyait déjà à l’entrée de leur appart’, les souliers retirés pour y pénétrer sans un bruit. Elle s’était imaginée s’écrouler dans leur lit, contre son corps. Elle aurait oublié la façon dont ils s’étaient quittés, peut-être même cette soirée, pour mieux se coller à lui. Gaby, elle imaginait trop de choses. Parce qu’à peine la propriété quittée qu’elle se fait chopper. Poigne ferme et possessive autour de son bras trop frêle. Le corps interdit avant de reconnaitre l’âme. La moitié récupérée.

Les peaux qui se retrouvent, chaque atome qui se reconnait. Connexion immédiate. Le palpitant qui loupe un ou deux battements. Les émotions qui se contredisent, au fond du cœur, en travers de a tête. Le soulagement de le voir, l’irritation de ce qu’elle lit sur son visage. Elle savait pas à quoi s’attendre. Maintenant, elle sait. Rien à changer depuis qu’elle a quitté leur cocon. C’est peut-être même pire s’il a ruminé. Tant pis, elle passe outre, se fait sa place. Vieille habitude que de glisser ses mains sur son épiderme. Par envie ou par stratégie. Pour l’aimer ou se faire pardonner. Mais rien. Indifférence totale. La gamine boue, s’agace silencieusement sans pour autant rompre le contact. « Besoin de sortir » « Hm, vraiment ? » Donc le fait qu’il traine ici, l’endroit où il était parmi tous les endroits possibles de la ville n’est qu’un foutu hasard ? Elle se rapproche, sonde ses iris qu’elle pense pourtant connaitre par cœur pour s’y perdre depuis plusieurs années. Immersion grisante et bouillante. « T’aurais dû le dire si tu voulais venir. » les mots roulent légèrement sous sa langue, vestige de ses terres d’origines, de son espagnol natal.  Elle aurait voulu qu’il vienne avec elle. Elle aurait aussi voulu être à son bras toute la soirée. Qu’ils descendent le champagne trop cher, qu’ils fassent les cons au milieu de ces abrutis, qu’ils se laissent aller comme s’ils étaient seuls au monde. Ca leur est arrivé tant de fois. Et pourtant si peu. Mégot tombé à terre et opales inquisitrices. Encore. il s’éloigne, et elle reste là, ennuyée. Elle sent d’ici l’odeur de la nouvelle clope allumée. Dieu agacé et blasé qui cherche à l’irriter. « Au moins, tu tiens encore sur tes deux jambes. » Un semblant de rire dans la voix ? « tu te fous de moi ? Attends moi ! M’aides pas surtout ! » Rien. Pas un regard. Que des pas lents qui ne font qu’augmenter la distance entre eux. Sale con. Elle se retourne mais n’avance pas, les bras croisés. Elle ferait presque plus jeune. Gamine capricieuse qui n’a pas l’attention espérée, les bras attendus et accueillants qu’elle voulait. Elle soupire. Trop bruyamment. Les talons claquent sur le sol. Pas bien longtemps parce qu’elle se stoppe, crevée. Elle avait pourtant l’habitude d’en passer des soirées, perchées sur des hauts talons, pour danser devant les cons, avides de son corps et de ses courbes. Les porcs qui bavaient, s’emballaient à rêver d’une fusion qui n’arriverait jamais. Les habitudes se perdent vite. Après quelques heures, les pompes qui se voulaient élégantes se transforment en adorables objets de torture. « TOMMY ! » la voix porte, se fait plus autoritaire, moins enfantine. La patience s’évapore, aussi mince fut-elle. « J’suis crevée et toi tu m’fais chier ! T’as bien choisi ton moment. » La mexicaine se penche, retire les talons, et lance l’une des chaussures en direction de son mec. Loupé. Môme réservée, parfois un peu trop émerveillée aux yeux du monde extérieur, mais bien plus affirmée dans l’intimité. C’est Tommy qui la connait sous son meilleur jour. Mais aussi sous le pire. C’est Tommy qui est témoin de ses éclats de rire les plus contagieux, parfois un peu moqueurs, mais il assiste aussi, presque impuissant, à ses cauchemars, à ses peurs qu’elle croit enfouie mais que son inconscient laisse régulièrement ressortir. Sa chaussure dans la main, elle avance pieds nus, ramasse l’autre et attrape Tommy par la main pour qu’il s’arrête. En réalité, elle le tire plus qu’elle ne l’attrape. « C’est quoi le problème ? » Voix fatiguée, moins autoritaire. La soirée l’a tué, plus qu’elle ne l’aurait dû. Elle voulait juste voir du monde, sortir, se sentir libre. De préférence avec lui, mais il en avait décidé autrement. Rien n’avait tourné comme prévu. « C’était pas du tout comme je l’avais prévu. J’me suis pas faite draguer non plus. Satisfait ? » Parce qu’elle est parfois trop naïve, parce qu’elle se laisse approcher, séduire. Elle se prend aux jeux, parce qu’à part Tommy, elle a jamais franchement su ce que c’était. La vérité, c’est que ça l’amuse un peu. Parfois. Mais c’est jamais comme avec lui. A chaque fois, c’est vers lui qu’elle revient. Dans ses bras qu’elle veut se trouver. C’est contre sa peau qu’elle veut respirer.


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are you flirting or starting a fight? - Ven 21 Sep - 17:26

ARE YOU FLIRTING, OR STARTING A FIGHT ?
FT. @GABRIELA JIMENEZ
 —

Les dents grincent et se liment dans un mutisme qui les démange. Ses pas n'ont pas d'échos dans la nuit trouble, et les ombres s'éloignent l'une de l'autre — entre la statique et le mouvement. Flots de paroles sortent d'une bouche insatisfaite, piquée par le mépris. Dos face à elle, il sourit, montre ses crocs à sa cigarette qui ne lui répond que par une tombée de cendres. Il s'arrête, à quelques mètres d'elle, et devient, à son tour, aussi immobile qu'un lampadaire — toujours ces foutus lampadaires. L'écoutant à demi-mot, il attrape les notes aiguës — elles sont aussi perchées que ses talons — et les fourre dans son ego. Enfin, son cœur se remet à battre décemment. L'insolence se lit même de par-derrière sa carcasse, et l'autre, la belle, en est pleinement consciente. Mais, il veut qu'elle aille plus loin. Qu'elle comprenne ; sa solitude, le manque dans sa poigne. Qu'elle s'imagine les mailles de son esprit se resserrer sous l'attente et l'inquiétude — terme qu'il ne prononcera jamais. Pensées pesantes qui s'évaporent subitement lorsque ses deux gros yeux surpris suivent la trajectoire d'un escarpin. Lancée furtive ; la cible n'est pas atteinte, mais l'acte est néanmoins parvenu à croître la nervosité du Dieu forgeron. Serrant l'un de ses poings dans la pénombre, il aiguise ses phalanges rugueuses ; abîmées par l'effort manuel. Prenant une inspiration plus longue sur sa bouffée de nicotine, Tommy, à la fois, se délecte et s'enrage sur les réactions de son essentielle ; celle qui lui est indispensable et complémentaire. Oh oui, Gaby, il l'aime la voir se forger dans sa colère, hurlant à son amant muet, maudit, le visage transpirant d'impatience. Il l'aime dans ses excès plus que dans sa contenance ; et il ne peut trouver plus réjouissante réussite que celle de la sentir grandir grâce à — à cause de — lui, de ses frasques, de ses brutalités mentales. Mais Gaby, douce Gaby, ne peut partir bien longtemps. Parce qu'un oiseau envolé ne retrouvera pas son nid habituel s'il en trouve un plus large et confortable. L'animal avare et innocent ; qui pourtant se retrouve à laisser derrière lui des conséquences cruelles. Gaby vole, mais Gaby ne s'échappera pas. La prison de son âme aventurière est la cage thoracique de son propre fauconnier. Et il la serre, infiniment, terriblement, comme l'un de ces vulgaires jouets anti-stress. Prêt à faire piailler l'aigle en plein vol comme s'il n'était qu'un poussin. Ses excès à lui sont bien plus puissants que ses excès à elle. Moins réguliers, plus sournois — surtout imprévisibles. Agacé par les mots à rallonge, mais un brin taquin, Tommy reprend la marche. Elle est plus lente, plus lasse. Imitant la fatigue de la juvénile, il tend l'oreille et croit l'entendre arriver, la plante de ses pieds frôlant un bitume crade. Emprise délicate, la peau veloutée contre ses muscles-briques. Les sourcils légèrement haussés de manière à rendre son regard plus attendrissant, Gabriela ouvre la porte de la cage fictive. Sentant pourtant bien réellement son cœur descendre d'un étage, il se retourne finalement vers son visage d'enfant aux traits si fin qu'ils pourraient finir par s'éterniser dans l'état. Voulant sentir sa pensée, Tommy coince la cigarette entre ses lèvres et approche sa main de la frimousse qu'il redécouvre à chaque caresse. Sa paume dépasse largement la taille de sa joue. Elle est brûlante, sèche, et, un instant, il a l'envie de la faire s'enflammer ; pour réchauffer cette expression si dure. Il se ravise, à l'évidence, conscient de l'impossibilité qui s'impose ; celle ne ne pas pouvoir brûler un si beau bijou. – On rentre. De la froideur dans les flammes, l'Irlandais est un monde de contrastes et d'embarras. – J'ai plus rien à dire. J'suis venu parce que t'attendre n'est pas l'une de mes spécialités ; comme tu l'sais, qu'il grogne dans une nouvelle taffe, comme s'il lui en fallait nécessairement une pour accompagner ses mots-couteaux. Qu'il est bon, Tommy, dans l'entretien d'un contrôle, d'une culpabilité placée selon ses soins et ses dénis. Parfait manipulateur d'un amour qui lui déchire les cordes vocales, il s'est toujours montré maître des ficelles invisibles qui relient l'esprit de l'eau à celui du feu. Rapidement, il vient placer une nouvelle main ; cette fois-ci au bas de son dos, l'invitant à la marche — puisque c'est à pied qu'il est venu, alors c'est à pied qu'ils repartiront. Comme plaquant une espèce de baume au creux de ses reins, Tommy efface ses précédentes paroles d'un touché électrique — stratégique. Son emprise est prenante et la pousse vers l'avant, comme d'un énervement, d'une impatience qui n'ont pas les mêmes échos chez l'un et chez l'autre. Victorieux, qu'il se pense, en entretenant leur amour de chamailleries enfantines ; pourtant nécessaires, étonnamment nécessaires.
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are you flirting or starting a fight? - Dim 23 Sep - 22:42

flirting or starting a fight?
tommy & gabriela

Les esprits s’échauffent, surtout le sien, quand Tommy ne fait que transpirer l’insolence. Il se joue d’elle, de ses réactions. Elle a envie de faire demi-tour, se barrer dans la direction opposée, et le laisser là, comme un con. Lui montrer que c’est pas en agissant comme un con qu’elle obéira bien sagement, ou qu’elle obéira tout court. Lui faire comprendre qu’en fait, elle peut bien suivre sans lui s’il continue de se comporter comme un abruti. Si seulement. La réalité est toute autre. Tommy, c’est sa moitié, son essentiel. Elle est pas foutue de s’éloigner, et parfois, ça la rend dingue. Ca la rend dingue de se rendre à quel point elle tient à lui, à quel point elle dépend de lui. Pas d’un point de vue financier ou matériel, même s’il l’a bien aidé, mais émotionnellement parlé. Si Tommy n’était pas là, elle n’aurait pas été là non plus. Mais des fois, il lui tape sur le système. Des fois, il la met hors d’elle en un temps record. Il avance lentement, et elle envoie l’une de ses chaussures, tel un projectile. Une manière de le faire réagir, d’avoir quelque chose. Quoique ce soit. Gabriela tente de le rattraper, les pieds glacés sur le bitume crade. Les pieds salis par la casse de la ville. Le bras est attrapé, sans grande délicatesse. Le forcer à se tourner, à lui faire face, c’est tout ce qu’elle veut. Elle est fatiguée, Gaby. Fatiguée et alcoolisée. Son visage face à elle, la môme le contemple, un bref instant Le cœur qui s’emballe, l’envie de se rapprocher, de glisser les mains sur sa peau, le bout de son nez dans son cou. L’envie de se réchauffer contre sa moitié. Elle n’en fait rien, elle se fera pas dégager une nouvelle fois. Pourtant, y’a les paupières qui se ferment quand il cale sa main contre sa joue. Faible Gaby face à Tommy. Lui, son talon d’Achille. Seulement elle revient bien vite à la réalité, crachant ses interrogations et son irritation. Aussi froide qu’il l’a été. Aussi peu agréable que depuis qu’elle l’a retrouvé.   « On rentre. J’ai plus rien à dire. J’suis venu parce que t’attendre n’est pas l’une de mes spécialités, comme tu l’sais. » il est froid. Trop pour un dieu forgeron. Gaby, elle le préfère avec un brasier au fond des pupilles. Pas avec ces mots glaçants. « Je te manquais ? » elle hausse un sourcil, comme si elle en doutait. La vérité c’est que parfois, ses actions la font douter. Comme ce soir. Rien, pas une seule marque d’affection. Juste un semblant de colère et un froid glacial. Pourtant, au fond, elle le sait bien Gaby, c’est que lui son âme sœur. Elle sait qu’il est le seul, l’unique. Elle sait qu’ils sont pas foutus de rester plus d’une journée sans se voir ou sans se toucher. Elle sait qu’elle a dans la peau autant qu’il l’a dans la sienne. « T’avais qu’à venir au lieu de me laisser seul. » un reproche qui fuse, parce qu’elle lui en veut vraiment. Cette soirée, elle voulait la passer avec lui. Peut-être qu’ils auraient fini par se barrer au bout d’une demie heure. Peut-être qu’ils se seraient juste éclipsés dans la première pièce cachée. Mais il aurait été là, pour elle. Y’a la main de Tommy qui vient se poser dans le creux de ses reins. La réaction est immédiate. C’est son corps entier qui régit, un frisson le long de l’échine, avec l’envie de le sentir s’aventurer. Mais elle se maudit silencieusement, et lui avec. Avec ses gestes parfois trop tendre, avec cette facilité qu’il a de réveiller chaque de ses envies. Cette rapidité à laquelle son corps réagit à son toucher. Chacune de ses cellules est alerte. Envie de plus, envie de lui. Mais il pousse, à ce qu’elle avance. Il pousse encore, impatient, et elle s’agace de ressentir tout ça, de se faire avoir, à chaque fois. Irritée, la môme dégage brutalement sa main. C’est dans ses billes brunes qu’il y a des étincelles. C’est dans les siennes, dans celles de l’eau, qu’il y a les flammes. Elle le pousse, sans le moindre ménagement, comme un cri silencieux sorti de ses entrailles. Elle revient à la charge, pousse encore, frappe sur son torse. « Arrête d’être froid comme ça. » ses poings s’abattent, encore et encore, inlassablement, sur le torse de sa moitié. Y’a un nœud au fond de sa gorge, une tristesse qui la bouffe, largement intensifiée par la quantité d’alcool ingurgitée. Sans un doute à cause de la fatigue aussi. Mais Gaby, elle avait juste besoin de Tommy. « Il est passé où le mec qui me prenait dans ses bras ? » Elle pousse, revient à lui, martèle son torse ou ses bras. « Il est où, le mec qui me lachait pas ? » Le poing qui s’écrase sur son torse, sans grande force, et une bouche à incendie qui pète, bien plus intensément que son geste. Elle soupire mais se fout bien des dégâts causés. Elle se fout de tout, quand c’est pour Tommy, ou à cause de lui.

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