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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople !

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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople ! - Jeu 6 Sep - 21:48

Les Croisades, les épisodes précédents:

La Quatrième Croisade, où quand les vénitiens ont détourné la Croisade:

La Réincarnation d'Arès au début du XIIIe siècle : Marco Vitelle:




La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople !

Mi-mai 1203 : à quelques centaines de kilomètres de Constantinople

En posant le pied à terre, je me signe avant d'adresser une prière au Ciel. Merci mon Seigneur et mon Sauveur d'avoir permis à tes humbles brebis d'arriver sain et sauf ! Non pas que j'ai peur des voyages par mer (pour quelqu'un qui vit dans une cité avec autant de canaux, ce serait particulièrement gênant). Cependant, comment ne pas oublier les mésaventures du feu grand roi d'Angleterre Richard Coeur de Lion ? Ce noble croisé, durant toute la Croisade, n'a eu de cesse d'avoir des ennuis sur les flots. Humbles ou grands seigneurs, tout pénitent doit s'incliner devant la volonté divine. Je suis conscient que c'est une pensée pécheresse mais, ne pas avoir subi d'intempéries, n'est-ce pas le signe d'une bénédiction divine envers notre juste cause ? J'adresse une nouvelle prière afin d'espérer que ma supposition soit juste.

Vêtu de la tenue blanche barrée de la croix rouge du croisé, je porte mon regard sur ces terres. Je n'ai pas le privilège d'être dans la confidence de nos seigneurs de guerre. Mais, des commérages qui circulent entre les croisés, nous devons d'abord régler quelques conflits dans l'Empire byzantin avant de nous rendre en Terre Sainte. Si telle est la volonté de Dieu, je ne peux que m'y incliner. Toutes les épreuves que j'aurais à endurer me permettront de m'agenouiller avec d'autant plus d'humilité devant le Saint-Sépulcre. Cependant, je demeure conscient que jamais, même si je suis un envoyé de Dieu, je ne pourrais prétendre connaître les mêmes épreuves que le Christ. Mais si tel est sa volonté, qu'il en soit ainsi. Amen.

Conformément aux instructions, nous arrivons à proximité d'un village. Jusqu'à ce que je prenne la croix, je n'avais jamais été plus loin que les quelques villages environnants de Venise. Cependant, je pense pouvoir affirmer que ceux-ci semblent bien différents. Même si j'ai appris quelques brides de grecs en croisant des marchands byzantins à Venise, je suis bien en peine de les comprendre. Mais après tout, ce n'est guère étonnant puisque les hommes ont été puni suite aux évènements à Babel. Peut-être devrions-nous voir cependant le signe que ces soit-disant romains comme ils s'appellent ne sont pas de vrais chrétiens puisqu'ils ne peuvent nous comprendre ?

Je suis interrompu dans mes pensées en percevant du bruit non loin. Méfiant à l'idée de me retrouver attaquer par surprise, je dégaine mon épée par prudence. Que l'infidèle ose se montrer, il verra à quel point les croisés n'ont pas perdu l'usage de leurs armes contre les hérétiques !
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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople ! - Mer 12 Sep - 11:55

réincarnation de Némésis au début du XIIIe siècle : Jannat:




Quatrième croisade

 
Nemesis ϟ Arès

Voilures qui se découpent à l'horizon, un nouveau navire est arrivé à port avec à son bord ces gens dont les vêtements revendiquent la foi Chrétienne. Soldats, prêtres, ils n'en auront pas fini de s'incruster là où ils ne sont pas forcément la bienvenue, là où leur présence est aussi synonyme de guerres depuis de longues années. Ils n'ont pas l'air d'être de la région ceux là mais ces terres sont un mélange de tant de d'ethnies qu'il est difficile de trouver cela étrange. Pour ceux qui viennent de terres plus à l'est il est difficile de ne pas rester alerte.  Tout cela du point de vue de Jannat, n'annonce rien de réellement bon, comme à chaque fois qu'elle voit ces croisés venant de l'ouest et qui prennent ce qui n'est pas à eux par le fer et la violence. Soupir décousu qui passe ses lèvres, c'est le bavardages dans sa langue maternelle qui l'interpellent, ça négocie. Les tentatives inespérées de Saad de monter une nouvelle affaire familiale commence à l'agacer. Perte de temps, perte d'énergie pour se voir de nouveau envoyer paître. Elle observe son frère, souvent les négociations terminent en supplications. « pitié, vous ne le regretterez pas, nous sommes honnêtes » elle pourrait parler à leur place, qu'elle connaît déjà l'issue de la discussion.  La solution bien souvent est la même, bien souvent brise l'âme ; convertissez vous disaient ils, ici ça vaut mieux. Parce que la foi se mêle même aux affaires maintenant quand à une certaine époque il était possible de fraterniser quelle que soit l'origine tant que l'on faisait de bonnes affaires. Tensions accrues, autour de Byzance, et eux appartiennent à un autre temps, un autre monde. Il sont des rats, des restes. Jannat lève les yeux aux ciel, fin de la discussion, et voilà trois jours que l'estomac crie famine parce qu'ils ne sont pas capables de trouver des associés avec qui travailler sur Byzance. L'idée était bonne pourtant. Ça ne marche pas. Le moment est venu de retrouver leur mère.


ما برگشتیم



rentrer ?


من گرسنه هستم


trois jours l'estomac creux, s'auto-digère crampes infernales, Jannat, elle a faim. Et la mule aussi peut être, elle n'a que la peau sur les os, elle ne les ramènera pas à Byzance. « Sers toi »  qu'il fait, Saad, avec toute la mauvaise volonté du monde tout en montrant du doigt les hauts murs des domaines des plus riches et des hommes d’Église, parce qu'ici ils mangent pour dix, on sent les effluves des cuisines. Elles se faufilent dans la campagne et affament les chiens errants. Il en deviennent agressifs, ils mordent et après les blessures deviennent si hideuses que même couper un bras ne sauve pas. Elle hausse les épaules, prête à aller se servir, prendre une miche de pain au moins pour subsister jusqu'au retour. Tissu rajusté sur ses boucles noires emmêlées et poussiéreuses, elle approche le domaine où les croisés Chrétiens sont entrés ; ici ce sont des sultans sans doute - ils sont nourris dans des assiettes en or incrustées de pierres précieuses comme leurs crucifix et leurs parures. Une miche de pain, une pomme en moins, ça ne se verra pas.


شما واقعا قصد دارید این کار را انجام دهید


Regard jeté en arrière à l'attention du frère qui pense qu'elle va se dégonfler. Jannat sait ce qu'elle risque en s'incrustant chez ce riche marchand vénitien en plus de voler des vivres. La quantité importe peu, le geste est impardonnable et quelle que soit la religion. Mais pour les conflits qu'il y a, sans doute peut elle faire l'exception. Difficultés rencontrées pour escalader, en bas, Saad observe bras croisés. Une fois arrivé au bord de la fenêtre elle l'encourage à s'en aller par un signe de la main. L’adrénaline monte, elle tente de taire l’essoufflement comme si ça s'entendait jusqu'à Jérusalem. Les regrets surgissent presque instantanément, l'orgueil fait parfois faire de terribles choses dont elle mesure la gravité à cet instant ; elle ne peut plus reculer. Il suffit de suivre l'odeur, nez en l'air, l'endroit est vide quand ils accueillent plus loin les convives venus d'on ne sait quelle terre. La culture manque à cette jeune femme, la faim seulement la motive a faire des efforts à vrai dire et de toute façon après cela ils entameront la route jusqu'à Byzance, le tout est de ne pas se faire voir. La paume se pose sur cette lourde porte, petite pression dans l'embrasure, le grincement affole le cœur.

Personne, vraiment.

Table nappée qui accueille les festivités, la vision est comme un mirage en plein désert. Les douleurs de l'estomac lui font entamer le premier pas dans cette grande salle ornée de tableaux. Elle n'en a jamais vu autant dans un même endroit, tout lui paraît si riche, même le sol lisse sous les pieds ; la sensation froide de la pierre lui rappelle celui de Sainte-Sophie. Les lèvres bougent, murmurent une prière, tandis que les pieds avancent vers la table. Bras tendu, hypnotisée par ces multitudes de bonnes choses. Main prise sur un tissu elle sent la chaleur du pain sous ses doigts, tout juste préparé, elle pourra le garder plus longtemps. Le regard pétillant se pose sur un couvercle qu'elle soulève, les arômes de la soupe s'élèvent en fumées jusqu'au plafond peint. Personne en vue, elle attrape un gobelet incrusté de pierres, s'en verse une louche et s'en brûle le palais, mais elle doit faire vite. Elle repose le gobelet, cache le pain sous ses voilures et en profite pour attraper d'autres victuailles. Il lui suffira de jeter son voilà par la fenêtre. Le tissu sur ses cheveux retiré, elle en fait un baluchon.

Les bruits de pas qui arrivent dans sa direction la pressent, elle essayent d'en prendre au maximum et un mouvement brusque fait tomber le gobelet dans lequel elle s'est nourrie de soupe. Panique, jambes tremblantes, elle emporte le tissu gonflé de vivres et s'empresse de soulever la nappe pour se cacher sous la table. Qui est ce donc qui vient par là ? Elle n'ose bouger, elle regrette de ne pas avoir simplement couru jusqu'à la fenêtre.


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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople ! - Ven 14 Sep - 22:32




La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople !

Alors que, par la volonté du Tout Puissant, j'ai déposé le pied sain et sauf sur la Terre après ce voyage en mer, je ne peux m'empêcher d'enrager. J'enrage face à l'opulence qui se déploie sous mes yeux. Bien sûr, comme tous mes frères de croisade, je peine à croire ce que je vois. Tant de richesses amassées à un seul endroit... C'est tout simplement blasphématoire ! Notre sauveur nous a enseigné que nous devons être humble et modeste en toutes occasions. Comment peut-on ainsi fouler aux pieds de si nobles préceptes ? Ils brûleront tous en enfer lorsqu'il reviendra pour rendre son dernier jugement !

A l'un de mes compagnons qui me voit quitter la table, je ne dis mots pour me justifier. Toute cette débauche me rend malade. Il est absolument hors de question que je reste un instant de plus pour... admirer le spectacle. Qu'importe que cela puisse vexer ce grand noble qui doit nous aider à atteindre le Saint-Sépulcre. Je ne resterai pas une seconde de plus pour risquer la perversion de mon âme.

Alors que je me dirige vers les quartiers qui m'ont été assignés, un bruit incongru attire mon attention. Alerte, je me dirige vers celui-ci. Si je vais m'astreindre avec la plus grande rigueur à mes prières, il n'en demeure pas moins que je suis exténué par mon voyage. Il ne serait donc pas impossible que j'ai imaginé quelque chose à cause de mon état.

En revanche, à mesure que j'approche, j'acquiers la certitude que mon fatigue n'y est pour rien. Finalement, je parviens à trouver du regard une forme tachant tant que bien de se cacher. Avec méfiance, je commence à parler :

-Qui est là ?

Mes mots sont prononcés dans le dialecte de Venise. S'ils sont pleins de bons sens, il risque peu d'être compris dans ce pays. Aussi, je prends soin de répéter la même phrase mais dans les quelques mots que je connais de la langue du coin.

-Qui est là ?

Je continue d'avancer vers l'endroit où j'ai cru voir la forme. Brusquement, je me retrouve devant la personne. Je reconnais être quelque peu décontenancé en voyant une jeune femme apeurée.

-Moi Marco. Vous qui ?

En essayant d'être le moins effrayant possible, j'accompagne mes mots de gestes pour essayer de me faire comprendre. J'espace le plus possible mes mots afin d'être le plus compréhensible si elle ne parle pas cette langue. Je prie Dieu pour que ce soit le cas. Je serais autrement bien en peine de la questionner sur sa présence ici.
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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople ! - Mer 19 Sep - 12:26

réincarnation de Némésis au début du XIIIe siècle :




Quatrième croisade

 
Nemesis ϟ Arès

Angoisse environnante, elle transpire la crainte d'avoir signé son arrêt de mort. L'insolente va être punie d'avoir volé ceux qui viennent ici prêcher la bonne parole de leurs guerres saintes. Prônent la paix de leur dieu, mettent à sac des villes, poussent les autres à vivre dans leur ombre s'ils ne se rallient pas à l'Eglise. Quelle est cette époque où l'on est plus sûr du chemin que l'on emprunte ? La foi mise à l'épreuve, qu'est ce donc que ces signes là ? Fuir à l'est aurait été plus sage, abandonner toute volonté d'aller à leur encontre parce qu'ils débarquent par centaines avec leur bonne parole. Byzance va changer, elle a l'impression que ces croisés là ne sont pas ici pour prendre du bon temps, ils vont réitérer, ils vont recommencer et élargir leur champ d'action. Jannat est en territoire ennemi, repérée, manque d'expérience en la matière, son orgueil se fait rattraper et elle voit les pas, elle entend le métal taper contre sa silhouette, il l'a vue, il vient vers elle.

Elle tente de cesser de respirer, la main sur la bouche, l'angoisse prend possession de son corps, hyperventile à la place, menace de tomber dans l'inconscience. Elle va mourir ici, son sang imbibera le sol de ces riches croisés une fois de plus, pour bien d'entre eux qui se disent pieux ils trouvent un certain plaisir sadique à faire souffrir ceux qui le partagent pas leur fois. Hérétiques, qu'ils sont appelés. Une femme de surcroît, elle va mourir, qui sait comment est ce qu'il la violentera avant cela pour extraire le vilain de son corps. Il découvre la planque, découvre le visage qu'elle tente de cacher encore avec le tissu recouvrant sa tête. Il parle, de nouveau, cette fois elle le comprend. Il se présente. Elle hésite Jannat, le scénario habituel aurait été qu'on l'extirpe d'ici en malmenant la voleuse, il en a sans doute la force, il en a sans doute les moyens de l'écraser comme un cafard. La jeune femme déglutit, calme le cœur qui s'emballe, elle peut éventuellement trouver un moyen de sortie si elle se fit d'abord coopérative. Son regard se pose vers l'endroit par lequel elle est arrivé. Abandonner les vivres, courir pour sa vie ? Montrer pâte blanche, tuer cet homme et fuir ? Il y a tant de possibilités qui grouillent dans l'esprit, passant même sur certains détails. Les couteaux sur la table suffiraient ils à le tuer ? Doit elle faire en sorte d'étouffer un potentiel cri de douleur ameutant ses confrères ? Le corps frêle tremble et son regard sombre se pose de nouveau sur l'étranger.  « Jannat » Elle se présente, ça fait gagner du temps, ça lui permet d'étudier encore toutes les possibilités mais l'état de sidération l'interdit d'agir. Le chiot tremble sous la table, apeuré, affamé, les bruits de l'estomac perturbent le silence. Le moment est venu de se rendre, elle ne peut pas passer l'éternité sous cette table. La jeune femme montre ses paumes en guise de bonne volonté, elle n'est pas armée.

Jannat sort de sa cachette et tire le baluchon contenant quelques vivres qui leur ferait tenir le retour et sans doute deux semaines de plus puisqu'ils ne mangent pas tous les jours. Elle ouvre le baluchon, se mord les lèvres, puis joint les mains devant elle, tête basse. Si elle lui fait pitié, elle aura peut être une chance de s'en sortir vivante « Pardon » Baragouine t-elle brièvement, n'ayant pas la meilleure éducation qu'il soit pour ce genre de chose et pour s'exprimer clairement. Prière implorant sa miséricorde. Elle ouvre le baluchon et lui montre l'intérieur. Pas d'or, pas de choses précieuses qu'elle aurait pu revendre, juste de la nourriture, du pain, des fruits. Elle signe un geste devant sa bouche, «  Manger, famille » Est il sensible à la différence entre eux et les mendiants que l'on croise parfois dehors ? Est ce parce qu'ils sont d'une autre profession de foi que l'on doit fermer les yeux dessus ? Certains même sont devenus chrétiens en croyant se sauver de la famine parfois provoquée par les croisés qui bâtissent des demeures plus onéreuses que sainte Sophie.  Elle le prie encore en silence, demande pardon, demande pardon à son dieu qui la punit de la sorte parce qu'elle n'a pas résisté à cette tentation en mettant cette épreuve sur son chemin.






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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople ! - Ven 21 Sep - 10:08




La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople !

Avec soulagement, j'entends la jeune femme me répondre, signe évident qu'elle m'a compris. Je tique un peu en entendant son prénom. Jannat. Pas franchement un nom chrétien. Mais bon, je ne peux présager si elle est hérétique ou non. Les byzantins n'ont eu de cesse depuis qu'ils se sont éloignés de Rome de prendre des mœurs pour le moins étrange et blasphématoire. Il suffit de regarder uniquement le propriétaire des lieux ! Il a beau juré qu'il est bon chrétien, sa débauche de luxe ne me trompe pas. Son âme a été perverti par le démon et sera jugé comme il se doit au moment du Jugement dernier. Il ne peut être définitivement l'un de ses Justes qui se relèveront le moment venu pour jouir du nouvel Eden.

La voyant s'extirper difficilement de sa cachette, j'amorce un mouvement pour aller l'aider mais je m'arrête. La jeune femme semble bien craintive et j'ai peur qu'elle se replie définitivement si je fais un mouvement brusque. Cependant, mes yeux s'ouvrent grand lorsque je comprends par ces gestes et mots pourquoi elle est ici. Comme à Venise, alors que les débauchés ont des mœurs outrageuses, les pauvres se démènent chaque jour pour survivre. Bien sûr, les enseignements bibliques nous interdisent de voler mais comment peut-on blâmer ces nécessiteux lorsque la charité est inexistante ? Réfléchissant rapidement, je prends ma décision. De toutes façons, ce choix est une évidence car je ne saurais refuser le secours dont elle a tant besoin sans voir mon âme vouée aux ténèbres.

Avec délicatesse, je m'accroupis devant elle avant de repousser ce qu'elle a déjà pris vers elle. Je lui adresse un sourire rassurant.

-Prends. Lui, pas besoin.

Je fais un geste vague vers le lieu où se trouve le propriétaire des lieux. Si un étranger tel que moi a pu m'en rendre compte, je ne doute pas un instant que les villageois aux alentours savent que le propriétaire des lieux a plus qu'il n'en faut.

Puis, pour faire bonne mesure, je demande :

-Famille, combien ?

En fonction du nombre, ce qu'elle a pris risque d'être guère suffisant pour tenir plus de deux jours. Une fois le nombre indiqué, je lui mets une énorme pièce de viande dans son butin.

Conscient que ce que je fais peut s'apparenter à du vol, je fouille dans ma petite bourse afin de lui donner également trois pièces d'argent. Ce n'est que peu, d'autant qu'il s'agit de la monnaie de Venise mais je ne doute pas qu'elle pourra le faire changer dans la monnaie de ce pays. Les byzantins commerçant avec ma ville d'origine, je ne doute pas qu'ils sauront quoi en faire avec cet argent.
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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople ! - Jeu 27 Sep - 19:34

réincarnation de Némésis au début du XIIIe siècle :




Quatrième croisade

 
Nemesis ϟ Arès

L'inconnu semble comprendre sa détresse et elle s'estime chanceuse d'avoir pu le croiser lui plutôt qu'un autre qui l'aurait conduite dehors pour se faire couper les mains pour vol. La compassion n'est pas affaire d'ethnie ou de religion, beaucoup ont du mal à le comprendre mais quand elle tombe sur cet homme qui au lieu de la punir et la dénoncer lui propose de prendre. Elle comprend vaguement ce qu'il lui dit, comprend que le propriétaire n'a pas besoin de nourriture en abondance. Entre la surprise et l’émerveillement, ma jeune femme reste un instant en état de sidération psychique, l'on gratifie le voleur, ou alors juste un acte d'humanité tout à fait normal, que l'on a tendance à oublier. La bienveillance, l'amour de son prochain, valeurs inculquées dans la foi, qu'elle soit juive, musulmane, chrétienne ou autre ; alors le partage se fait, l'acte de bonté, le pardon est total. ; Si tout le monde pouvait être comme lui, peut être que ces guerres n'auraient pas lieu d'être. L'idéaliste qu'elle est rêve de voir un monde comme le moyen orient qui regroupe de tout. Il lui demande combien de membres composent sa famille, après lui avoir proposé de prendre plus que ce qu'elle a déjà pris.

Elle montre trois avec ses doigts, parce qu'elle n'est pas certaine de savoir correctement le dire et ne veut pas être malhonnête, le langage du corps est universel, elle l'a vite compris. Elle aurait pu dire dix, il lui aurait donné plus de nourriture, mais Jannat veut que l'on soit juste avec elle, elle ne peut pas être prise au sérieux si elle ne prend pas les autres au sérieux, c'est comme cela qu'elle fonctionne. Son frère l'étranglera pour cela, après lui avoir vanté ses capacité de voleuse, après lui avoir dit qu'elle serait punie par dieu pour avoir volé autant. Si l'on puis considérer cela du vol désormais. Elle observe l'homme qui s'affaire à lui donner tout un tas de choses qu'elle puisse transporter, certains d'entre eux sont gentils, suivent les principes de leur religion sans regarder celle de l'autre et Jannat s'estime chanceuse d'être tombée sur l'un d'entre eux. Elle observe cette croix rouge sur son vêtement, est il ici pour faire la guerre ? Pourquoi se montrer si généreux ? Il a l'air d'être un homme respectable, elle s'applique à mémoriser les traits de son visage, lui venir en aide le jour où lui aussi en aura besoin. Elle n'hésitera pas un seul instant. Jannat le remercie, baise sa main, s'incline par humilité, elle aurait voulu savoir dire merci dans sa langue, au lieu de cela, le langage corporel suffira. Elle se promet de faire des efforts pour apprendre plus la langue d'ici plutôt que se contenter du langage maternel qui refuse de quitter sa bouche par rébellion et revendication de ses origines. Elle regrette de ne pas avoir fait l'effort.

Jannat lui adresse un dernier sourire reconnaissant, lui remet entre les mains un carré de soie, vestige des activités de sa famille il y a fort longtemps. Ici ça se trouve facilement, mais donner, le geste en lui même signifie beaucoup, elle espère qu'il l'entendra de cette façon. La jeune femme reprend le chemin inverse, le cœur léger, rejoint son frère et lui annonce la nouvelle, accueillie comme le messie.


17 juillet 1203

C'est la panique en ville, armées de l'empire déployées, Byzance est attaquée par les croisés Vénitiens. Jannat serre les dents, reste proche de son frère et de sa mère malade alors que la populace est agitée. Dans les coins de rue les marchands ont empaqueté quelques biens pour les emporter avec eux, le reste abandonné sur place et quartiers par quartiers les habitants fuient. Le souk est désert quand ils y arrivent, pas de protection pour eux, il leur faut atteindre Sainte-Sophie pour espérer trouver asile le temps que les croisés décident de l'avenir de la ville. Ils évoluent, au sol des épices et les soieries recouvrent les mosaïques du sol, la guerre n'est pas méconnue, d'autant plus lorsqu'il s'agit de religion, ces dernières années elles ont été nombreuses, trop nombreuses. Près de 200 navires sur le Bosphore a t-on entendu de la part d'un commandant la veille. C'est au nord que les attaques de terre ont eu  lieu en premier quelques jours auparavant, la tour de Galata prise, le siège commence et l'armée progresse de plus en plus. De planques en planques, la famille évolue, ne se nourrit plus, boit très peu quand ils en ont l'occasion.

Ils entendent les cavaliers évoluer dans le quartier où ils se trouvent, Jannat pousse un juron et entraîne un peu plus sa mère jusqu'à ce qu'ils puissent s'abriter. Le cœur tambourine dans la poitrine, bientôt ce sera. Un hurlement les surprend, rage, colère, repérés, son frère tente le tout pour le tout de les protéger. Jannat a tout juste le temps de cacher sa mère, qu'en revenant vers Saad, c'est son cadavre qu'elle retrouve au sol. Lâchement assassiné sur les pavés, victime désarmée, buvard de la frustration d'un mauvais soldat. Il continue son chemin, bien évidemment, plus loin d'autres familles ne demandant qu'à être terrorisées pour faire pression et demander la reddition de la ville. La fille mémorise le visage de l'homme, réclame vengeance, demande justice.  

Le soir même elle retrouve la tente du meurtrier, se faufile à l'intérieur à pas de chat. D'outre en outre, le couteau transperce la gorge, fait couler le sang sur la chemise en lin dans la vengeance cruelle et sanguinaire, ôte la vie contre l'autre qu'il a volée. Il convulse, s'étouffe dans son sang et sur les genoux retombe lourdement. La robe poussiéreuse de Jannat éclaboussée de rouge, elle la retire, la jette dans le feu et sort une nouvelle robe qui lui permettra de sortir d'ici sans plus d'encombres. Passe pour une prostituée qui cherche client quand elle évolue entre les installations, le regard baissé, elle doit sortir de là avant que l'on ne se rende compte de la supercherie.






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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople ! - Sam 6 Oct - 22:54




La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople !

Un sentiment de contentement m'envahit lorsque j'entends les remerciements de la jeune femme à mon égard. Cependant, modeste comme nous l'a appris notre sauveur, je fais un geste pour exprimer que mon attitude est naturelle. Pourtant, il est vrai qu'en ce monde, la charité est bien rare tant les âmes sont corrompues. Néanmoins, c'est sans arrière pensée que je lui fournis la nourriture nécessaire aux besoins de sa famille. Pourtant, si mon geste vient à être su, je serais plus que sûrement châtié pour cela car assimilé à du vol. Mais est-ce vraiment voler quand il s'agit de donner aux plus nécessiteux ? Je ne le pense pas.

Pourtant, bien après que Janat se soit éloignée, je continue à ressentir cette forme de félicitée. A genou devant mon lit, je prie afin de remercier Dieu de m'avoir fait savoir que j'ai agi comme il l'entendait. Le pater noster et l'ave maria coule sur mes lèvres avec fébrilité. Par une forme de chance, nul n'a remarqué la diminution des victuailles qui ont été emportées par la jeune femme. Un sentiment de dégoût me tord les entrailles. Si j'avais davantage de pouvoir, j'embrocherai ce grec afin de rendre la justice de Dieu ! Comment peut-on à ce point bafouer les enseignements du Christ, notre sauveur, en se vautrant ainsi dans le luxe ?! Néanmoins, le contentement que j'éprouve toujours est le fait de savoir que j'ai agi de manière juste aux yeux du Seigneur. Je me dois de continuer ainsi.

***
17 juillet 1203

Après que nous ayons quitté notre sympathique hôte, les grands seigneurs ont décidé de se servir de mes compétences de forgeron et de m'affecter à l'armurerie croisée. Outre le fait que mes talents aient été appréciés, je suis devenu au début du mois armurier en chef en raison du décès du précédent titulaire -Que Dieu le garde !

Si j'ai retrouvé l'univers plus que connu des forges, je ne cesse d'être tourmenté par le démon de la colère et de la rancœur. Lorsque j'ai pris la croix à Venise, on m'avait promis que je pourrais m'illustrer sur les champs de bataille afin de ramener les hérétiques dans le giron de la Sainte et Vraie Eglise. Et, alors que les grands seigneurs nous ont harangués sur l'importance du siège à venir, je me dois d'être à l'écart. Oh Jésus ! Pourquoi me privez-vous de cet honneur ? Est-ce une façon de me soumettre à la tentation comme vous avez été tenté par le Diable dans le désert ?

Essayant de comprendre pourquoi le Seigneur me soumet à temps d'épreuves, je traverse le camp désert pour rejoindre ma tente. Je suis cependant bousculé par une personne. Particulièrement agacé, je m'exclame en italien :

-Fais attention !

Cependant, grâce à un détail que je n'avais pas vu de prime abord, je parviens à ne pas blasphémer. Une grimace évidente de dégout barre mon visage lorsque je reconnais ce que je pense être une prostituée puisqu'une femme de bonne réputation ne sortirait jamais seule sans son époux ou son frère à cette heure.

-Qu'est-ce que tu fais ici ? Il n'y a que des hommes qui ont choisi de servir Dieu ici ! Aucun ne se blasphèmera en forniquant en-dehors des liens sacrés !

Même si je suis conscient qu'il est facile pour un mot de se parjurer dans ces vœux sacrés, je serais profondément satisfait que de faire fuir cette femme du camp afin de les préserver du vice.
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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople ! - Mar 16 Oct - 21:02

réincarnation de Némésis au début du XIIIe siècle :




Quatrième croisade

 
Nemesis ϟ Arès

C'est fait, vengeance réclamée, vengeance exécutée, Jannat ne souhaite plus rien que retourner dans sa planque, auprès de sa mère et lui dire que Saad a été vengé, que les croisés ont payé le mal qu'ils ont fait à cet homme qui les protégeait et par extension à tous ceux qui ont souffert avant lui, pour des histoires d'ethnie ou de religion, de territoire, de commerce, quoi qu'il en soit, cela ne vaut pas la mort d'un type qui essayait juste de survivre. Le siège de Byzance ne fera que rendre leurs vies plus difficiles maintenant, elles n'ont plus d'avenir ici, elles doivent trouver le moyen de migrer vers le nord ou l'est, s'enfoncer d'avantage sur les terres du moyen orient, retrouver ceux qui partagent leur culture et leur dire, rapporter ce que les croisés ont fait ces dernières années ; Elles n'auront pas de protection, ni par la garde d'ici complètement débordée par l'envahisseur ni même par ces derniers qui les expulseront sans plus tarder. Alors elle a fait sa propre justice Jannat, maintenant il faut partir, maintenant il faut s'en aller. Le souffle s'imprime de stress et d'angoisse quand les pas rapides trahissent les crispations de son corps. Elle est une simple prostituée qui sait qu'elle peut se faire de l'argent auprès de ces vénitiens. C'est ce qu'elle se répète dans la tête, simple fille de joie – interpellée, elle sursaute presque et écoute la voix de cet homme qui lui somme de dégager le plancher en faisant appel aux liens sacrés et de l'adultère interdit. C'est lui qui dit ça, mais elle a déjà vu certains manquer à leurs devoirs envers leur dieu ici, comme tout le monde, ce sont des hommes, ils succombent à leur orgueil, leur narcissique et leurs plus bas désirs dès qu'ils voient un sein. Elle n'a pas forniqué, elle a tué, c'est encore pire.

Dans le besoin d'être anonyme, Jannat s'empresse d'attraper un pan du tissu qui recouvre sa tête pour en placer un pan sur le bas de son visage, ne laisser que ses yeux visibles tandis qu'elle les lèves vers cet homme qui l'a interpellée. Même dans la pénombre et par la seule indication des torches elle parvient à reconnaître le visage de celui qui lui a donné de quoi se nourrir fut un temps. Elle baisse soudainement les yeux, prie pour qu'il ne l'ait pas reconnue. «  Je m'en vais monseigneur » elle déclare avec un fort accent,  depuis mai elle n'a pas appris plus de mots, cela fait juste parti de son vocabulaire lorsqu'il s'agit de s'écraser devant les croisés. Le cœur tremble d'angoisse, peur d'avoir été reconnue, peur qu'il trouve sa présence étrange, elle commence à marcher calmement dans la direction opposée, ayant conscience que courir ne fera que la rendre suspecte. Pourvu qu'il n'aille pas dans cette tente, ou alors lui donner le temps de rejoindre le bout de la ruelle, disparaître et ne pas lui donner de chance de la poursuivre. Elle prend congé rapidement donc, un pas devant l'autre, inspire, expire et fixe le bout de la ruelle des yeux. Obstacles sur le chemin, elle cache davantage son visage quand un groupe de croisés sort et l'empêche d'avancer plus vite. Un regard en arrière, pour vérifier si le fameux Marco n'a pas été interloqué par sa présence ici. C'est dangereux ce qu'elle vient de faire, parce qu'elle a eu l'honneur de recevoir son aide, mais elle risque juste d'appeler sa colère, sa vengeance et briser ce lien éphémère et solidaire qu'ils avaient pu créer pendant quelques secondes.

« Eh !! A l'assassin !! A l'assassin!! » Vénitien qui hurle dans sa langue natale, elle n'en comprend pas un mot mais à en juger sa position et le ton de sa voix, elle devine qu'il est en train de donner l'alerte. C'est le moment de fuir jannat, ça ne sert plus à rien de prétendre quoi que ce soit. La jeune femme se glisse entre les silhouettes, prend les jambes à son cou, les talons claquent au sol, elle se précipite dans cette fameuse ruelle et continue de courir jusqu'à se cacher derrière une charrette de foin. Calme le cœur et la respiration bloquée de sa main devant sa bouche, elle essaye de voir dans la direction d'où elle vient si elle a été suivie. Il fait trop noir, elle n'a rien pour s'éclairer, elle ne peut se fier qu'à son ouïe et la faible lueur environnante.







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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople ! - Mer 31 Oct - 21:29




La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople !
Je suis plus qu'extrêmement satisfait de voir que cette jeune femme suive sans broncher mes directives. Cela m'aurait particulièrement attristé de devoir faire usage de la force pour lui faire quitter les lieux. Les bras croisés sur ma poitrine, je ne la quitte pas des yeux le temps de voir si elle tient parole. Je pense que mon regard transmet ma détermination à ce que mes ordres ne soient pas remis en cause.

Puis, soudainement, il y a un mouvement de foule derrière moi. Interloqué, je me retourne afin d'essayer de comprendre. Mû par la curiosité, je me dirige vers la tente à l'origine du raffut. Je n'ai qu'à peine le temps de voir ce qu'il s'est passé qu'on me pousse de côté pour appeler un prêtre. Alors que les premiers cris retentissent, je ne mets que peu de temps avant de comprendre. Que notre Père et son fils notre Sauveur me pardonnent pour avoir blasphémer sous le coup de l'émotion !

Bien sûr qu'elle était ravie que je lui dise de partir ! Si elle venait de commettre un plus grand péché que celui de la chair, son attitude est logique ! Marco, tu es stupide. Que les nobles seigneurs ne l'apprennent pas, je perdrais mon honneur, serait renvoyé aussitôt à Venise sans avoir pu m'absoudre en priant sur le tombeau de notre Sauveur.

Mes pas raisonnent sur le sol à mesure que j'accélère l'allure en reprenant le chemin que je l'ai vu prendre. Par une forme de chance, cette meurtrière a emprunté en grande partie un chemin que je prends pour me rendre à la forge. Mais pour le reste, où elle a pu aller ? Seigneur, ayez pitié de ton humble brebis et guidez-moi vers elle.

A un nouveau croisement, je ralentis un peu, fatigué par l'effort que je viens de faire. Cependant, il n'est pas question de baisser la garde.

TIR :

SI 1 : Marco passe devant la cachette de Jannat sans la remarquer.


SI 2 : Marco a entendu un bruit suspect et s'arrête pour mieux examiner les alentours.


Un bruit attire mon attention. Est-ce un signe de Dieu pour m'indiquer mon chemin ? Quoiqu'il en soit, je me dois d'inspecter les environs. Après tout, je serais un fou que de ne pas prendre en compte les conseils qu'Il prodigue. Sans le savoir, je tourne pour le moment le dos à la jeune femme que je poursuis.
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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople ! - Mer 31 Oct - 21:29

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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople ! - Mer 28 Nov - 22:33

réincarnation de Némésis au début du XIIIe siècle :




Quatrième croisade

 
Nemesis ϟ Arès

Vengeance faite, quelle satisfaction, même si l'acte est puni par dieu, même si cela ne ramène pas son frère, elle a eu besoin de le faire, pour que le reste de sa vie reste tranquille, qu'elle sache le meurtrier de son frère en train de croupir en enfer, il n'attendra pas le jugement dernier, elle l'y a expédié, elle en est certaine. Elle ignore si c'est comme ça que cela marche dans leur religion, mais elle croit qu'il s'agit bien de cela, en tout cas, son frère qui a été bon, qui s'est tué la santé n'aura pas vu sa mort être laissée dans le déshonneur. Et la puissance que cela lui procure, avec toute la frustration accumulée entre les murs de Constantinople depuis des années, en une seconde semblent être tout à fait futile. Elle sait qu'elle pourrait recommencer, paraît il que quand l'on tue une fois, la tentation après est si grande. Jannat n'a pas attendu plus longtemps, elle s'est échappé, elle a fui et a couru le plus vite possible. Cachée derrière sa charrette, elle reprend sa respiration, ses poumons brûlent, le cœur cogne d'adrénaline. Le dos calé contre la structure en bois, elle entend les pas résonner contre les pavés.Quelqu'un l'a suivie, et il s'est arrêté près de sa cachette ; Les soldats sont malins, ils ont l'habitude, ils ont le flair, comme des chiens. Jannat cesse de respirer, malgré le cœur qui bat trop vite, par l'angoisse, par la course effrénée pour se cacher. Elle se baisse, observe les pieds qui se sont stoppés et la silhouette qui semble chercher autour un indice de la présence de la fugitive. Bien entendu il fallait que ce soir son sauveur, qu'elle refusera de tuer, quelle malchance, vraiment. Jannat réfléchi, les secondes défilent, elle doit trouver quelque chose de malin et vite. Lors elle retire le foulard qui cachait ses cheveux et le bas de son visage, prétend être une autre personne et le jette derrière des caisses avant de se redresser qu'il ne reconnaisse rien de sa tenue. Elle retrousse ses manches, époussette sa tunique et attrape une caisse vide sous le bras – le déguisement n'est pas parfait mais ça fera l'affaire. Si il la surprend en train de se cacher, elle est finie, alors peut être que l'idée de prétendre être ici de manière tout à fait spontanée pourrait la sauver ? Après tout elle est bonne comédienne. Il la dénoncera, ils la brûleront, elle sera pendue, elle sera torturée. Elle ignore comment ils exécutent, les Vénitiens, et surtout lorsqu'il s'agit de musulmans mais elle ne préfère pas le savoir. Elle n'est pas accompagnée, mais puisqu'il l'a déjà vue, peut être que cela lui passera hors de la tête. C'est risqué, très risqué, et s'il ne se souvenait pas d'elle ? Prière adressée, si dieu le veut elle s'en sortira vivante. 

Jannat remet ses cheveux en forme, il faudra quand même qu'elle trouve une excuse pour expliquer le fait qu'elle n'est pas accompagnée d'un homme. Elle sort de sa cachette, prétend marcher tranquillement, tout en observant le bâtiment sur sa gauche et puis tombe sur cette silhouette, mime la surprise. La dernière fois qu'ils se sont croisés, elle ne parlait pas un mot d'une autre langue que l'arabe, même pas le grec, ni rien. Aujourd'hui elle peut se faire comprendre, un peu plus, malgré l'accent et les hésitations persistantes. « Toi ! Quelle surprise ! Viens boire et manger avec la famille, Monseigneur ! » Tête baisse elle le salue, gestes respectueux, visage souriant sur une invitation spontanée ; noyer le poisson qu'ils appellent ça. « J'invite toi ! Viens voir famille, grande famille ! » La joie pour effacer le doute, pour effacer, lui faire oublier tout, et lui remémorer ce temps là où il a été d'une gentillesse sans pareille, où il lui a permis à elle et à sa famille de manger à sa faim à ce moment là. Elle l'emmènera au refuge, là où certains musulmans se cachent des croisés, assumera sa bêtise auprès d'eux par la suite. Le reste ne sera que tissu de mensonge, si toutefois il choisi de la croire. Ou alors elle mettra tout le monde en danger. «  Rappelle moi ? Moi Jannat, toi Marco ! »


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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople ! - Ven 18 Jan - 22:11




La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople !
Le bruit que j'ai entendu me rend plus que vigilent à mon entourage. Pourtant, malgré ma vigilance, je suis surpris par une femme qui m'arrête. D'où est-ce qu'elle a pu sortir ? Je n'ai pas le temps de réfléchir à ce sujet qu'elle commence à parler à toute vitesse. Ce n'est que lorsqu'elle s'est présentée que je comprends qui elle est.

Janat. Cette jeune femme que j'ai croisé quelques mois plus tôt dans la demeure de ce grec impie laissant mourir les nécessiteux alors qu'il se roule dans l'opulence et la luxure. J'avais fait preuve de charité à l'époque en lui donnant de quoi subsister. Si je ne retire gloire de mon geste, je suis bien aise de la voir en bonne santé.

Si je comprends sa reconnaissance, je me dois de la repousser.

-Je n'ai fait que mon devoir d'humble chrétien, Janat. Notre sauveur et notre Père à tous n'auraient guère apprécié que je ne fasse pas ce qui est juste et risquer le salut de mon âme.

Oui, contrairement à certains, je tâcherai de ne pas me détourner du sens véritable de cette croisade. Libérer le tombeau de notre Sauveur et tâchant de ne pas me fourvoyer en chemin par le malin.

-Je ne peux venir. Je dois rattraper un assassin infidèle et lui faire subir le juste châtiment divin.

Et lorsque j'évoque le jugement qui attend le coupable, mon sang brûle dans mes veines. C'est un affront qui se doit de se venger dans la plus sanglante des vengeances et je serais le bras armé de la volonté divine.

TIR DE DE :

SI 1 : on a entendu Marco parler d'infidèle et compris qu'il était croisé. Ca risque de barder pour ces fesses car des habitants rappliquent pour se venger des attaques croisées.

SI 2 : RAS. Marco est sauf pour le moment.

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La Quatrième Croisade : Jérusalem ? Nop', Constantinople ! - Ven 18 Jan - 22:11

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