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Stay Here (Gaby)

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Stay Here (Gaby) - Sam 8 Sep - 15:29


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Le bar n’a pas tellement changé avec les années. Toujours des tables en bois, toujours les chaises qui grincent en raclant le sol, toujours les grands tabourets bancals, la fumée des cigarettes cramées à la chaîne. Il y a toujours cette odeur réconfortante, qu’il associerait presque à l’idée de « chez lui ». Il y a passé des heures dans cet établissement, à dépouiller les mortels sur lesquels son pouvoir était trop simple à utiliser, à boire du whisky quand il avait encore le mérite d’embrouiller son esprit, à se mélanger aux autres sicarios quand il était encore sur le terrain.
Il aime ce lieu comme un aime une maison d’enfance. Il n’y descend plus aussi souvent qu’avant, ne le fait jamais par nostalgie, car n’est pas son genre, mais toujours avec un certain plaisir. Et si maintenant il n’a plus à se battre pour avoir le siège qu’il désire, ce n’est pas pour autant qu’il apprécie cet avantage. Ca vient avec la perte de certains accords tacites qu’il connaît, mais dont il ne fait plus partie. Plus de rumeurs foireuses perdues dans ses oreilles, plus de coups payés à boire, plus de jeux truqués. Pas que ça lui manque. Mais ça faisait partie du charme. C’est aussi un manque de contact avec les recrues les plus récentes, les membres « lambdas », les non gradés perdus dans la masse. Tous utiles à différentes échelles, à leur manière.
Et ils ont beau faire partie de la mafia la plus violente et sanglante de la ville, quand ils sont utiles et obéissants, on ne les torture pas à coups de balles de M9 à la moindre occasion. C’est pas toujours productif et même dangereux dans certains cas. Il a entendu des rumeurs, s’est fait confirmer ces dires et ses soupçons dans le cas de Gabriela Jimenez. Pas la peine de l’intimider, la Calavera aurait plus à perdre qu’à gagner. Sans doute des hommes en moins et une jeune femme à abattre. Alors qu’elle est utile.
Avec elle, grâce à une logique qui échappe des fois à Joaquin, le trafic d’organe accueille de nouveaux donneurs. Les profits augmentent, la discrétion est toujours là et la police ne vient pas plus fourrer son nez dans leurs affaires qu’avant.
Mais le profit s’entretient. La demande augmente, pas l’offre, alors il faut s’adapter. Trouver un nouveau filon exploitable, une nouvelle manière d’assurer la pérennité du trafic qui rapporte gros et permet d’investir davantage dans l’extension du trafic de drogue, entre autres et notamment avec la Nuova.
Quelques pistes sont à étudier et ce soir, il a décidé d’aller voir celle qui se refuse à toute confrontation avec les gradés. Echec puisqu’elle va devoir servir Joaquin.
Il s’assoie face à elle sans trop de considération de tact. Et avant qu’elle ne puisse filer, si jamais sa tête lui revenait.
- Un whisky.
L’espagnol est roulé avec flegme. Une seconde de réflexion puis …
- S’il te plait.  

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Stay Here (Gaby) - Dim 9 Sep - 21:12



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Une soirée de plus à servir de la tequila à des mecs qui auraient dû arrêter de boire l’heure d’avant, à remplir de bourbon les verres des gringas qui s’aventurent ici, et essuyer un comptoir déjà bien trop collant à son goût. Le métier de barmaid, c’est pas juste remplir des verres. C’est faire femme de ménage en même temps. C’est se montrer inaccessible tout en faisant croire le contraire. C’est afficher un sourire à se damner tout en leur faisant comprendre qu’elle pourrait l’éventrer avec ses ongles s’ils dépassent les bornes, en moins d’une minute. C’est servir de la psychologie de comptoir en leur faisant croire qu’elle a cinq ans de professionnalisme dans le domaine sans avoir le sérieux d’un cabinet. Barmaid, c’est des nuances à maitriser à la perfection pour continuer à faire rentrer les billets.
Un autre cocktail de servi. Plus de jus de fruits que d’alcool pour la bande d’étudiantes. Gaby, elle a un sourire en coin. Parce qu’elle connait la raison de leurs présences à ces grandes blondes un peu trop parfaites. Des étudiantes qui veulent s’échapper de leur monde aseptisé, trop parfait, trop lisse. Quoi de mieux qu’une virée dans le quartier de la Bratva ou dans l’authenticité de la Calavera. Personne le dit à haute voix, mais ça se murmure au détour des conversations. Les gangs, les mafias, s’en rapprocher, se délecter d’un frisson le temps d’une soirée. Elles rient trop forts, elles attirent l’attention des habitués. Tout ce qu’elles voulaient. Y’en a bien une ou deux qui regrettera sa soirée une fois sobre. Peu importe, elle continue ses mélanges, Gaby, la soirée passera bien assez vite.

Les voix qui s’éteignent un bref instant, presque imperceptible, avant de reprendre leur conversation de plus belle. Elle sait ce que ça veut dire. Un des gradés vient de faire son entrée, et face aux verres qu’elle remet en ordre, elle hésite sérieusement à se retourner. Pas le choix, et elle reste fixée un instant en découvrant Joaquin. Un léger sourire, un signe de tête en guise de salutation et elle reprend ses tâches. Le rangement de verres. Ou peut-être qu’elle irait bien les ranger plus loin. Dans la réserve ? L’envie est tentante. Gaby, elle a jamais été très à l’aise avec les gradés. Pas franchement une question de peur, mais d’un malaise étrange dû à son passé. Parce que, ce qu’elle voit, c’est des mecs avec des responsabilités. Des mecs s’agitant dans un milieu pas très légal, imposants et impressionnants, qui sont susceptibles de lui en rappeler d’autres. C’est là où ça coince. Pourtant, elle le sait, Joaquin, ou les autres, ne sont pas comme eux. Ils sont pas ces enflures du Mexique. Pas les mêmes méthodes, ni même le même regard malsain et fou qu’elle avait l’habitude de sentir dans son dos. Mais les vieilles habitudes ont la vie dure. « Un whisky.  S’il te plait. » Elle se pince les lèvres, retient un sourire face à cet ajout. Non, ils sont pas comme eux. Reyes lui a prouvé. Alejandro lui a prouvé. Elle le sait, la Cala, c’est devenu sa nouvelle famille. Peut-être pas au même niveau que Tommy, mais presque. Ce qu'elle fait pour eux, c'est parce qu'elle le veut, ils ne l'ont pas forcé. Pourtant, c’est ancré, elle reste sur ses gardes. Mais elle peut pas s’empêcher de se demander si cette soudaine politesse annonce une suite. Une amorce de conversation. Aucune idée, et elle ait pas si elle se risque à essayer. D’abord, le whisky. Elle le dépose devant lui. « Besoin d’autre chose ? » les mots sortent en espagnol, naturellement. Trop parfois. Mais ici, ça fait sans doute partie du charme des lieux. Pour les clients réguliers ou les touristes un peu égarés.



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Stay Here (Gaby) - Mar 11 Sep - 23:16


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- Besoin d’autre chose ?
Lui, non. Il n’a besoin de rien personnellement. Il n’a même pas besoin de ce whisky. L’alcool a cessé de faire effet sur son corps depuis des semaines. Il a beau boire, rien ne se produit. Pas de tête qui tourne, pas de nausée, de gueule de bois le lendemain, pas d’euphorie sur le moment. Il n’y a plus rien. Les clopes ont également cessé de faire effet, n’assouvissant plus une dépendance dont il ne voulait pas se détacher. Le sevrage est sauvage et douloureux.
Buluc Chabtan se réveille de plus en plus, dans un contexte de tension où le mot guerre est dans beaucoup d’esprits, mais n’ose pas franchir la barrière des lèvres pour se faire réel et discernable. Buluc Chabtan ne serait pas contre quelques affrontements. Mais Buluc Chabtan n’est pas un dieu habitué aux guérillas et escarmouches interposées, comme c’est souvent le cas lors des guerres de gangs. Buluc Chabtan est habitué aux champs de bataille conventionnels, avec les armées bien rangées. Buluc Chabtan est un expert en stratégie, mais il ne sait pas gérer un commerce en temps de crise. Or, c’est ce qu’est la Calavera. Une entreprise qu’il faut faire prospérer et que la guerre peut fragiliser.
Alors la Calavera a besoin d’autre chose.
- Non, pas pour le moment.
Plus tard oui.
Et il la laisse revenir à ses occupations. Pas la peine de la stresser, il parait qu’elle est assez farouche pour qu’il ne la brusque pas. Pensée pour Maciej qui n’a pas eu le droit au même traitement. Lui est allé trop loin. Lui l’a défié ouvertement, a remis en cause ses ordres devant tous, a remis son poste en question devant son nez. Maciej est le genre de personne que l’on peut frapper pour espérer avoir ce que l’on veut car le dialogue est mort.
Ce n’est pas le cas avec Gabriela. Parce que les conséquences seraient autrement plus importantes que quelques regards haineux et répliques mordantes
Il la regarde de temps en temps, concentre surtout son attention sur la salle bien remplie. Beaucoup d’habitués. Quelques têtes qu’il ne connaît pas, qui ne le regardent pas, qui semblent bien intégrées dans cet ensemble chaleureux quoique mouvementé et parfois violent.
Il ne peut pas vraiment parler du trafic d’organes ici. Parce que les oreilles traînent parfois là où il ne le faudrait pas, que le bar a beau être en territoire conquis, rien n’est jamais certain.
Il boit sa boisson à petite gorgée, en apprécie le goût amer, la sensation de brûlure qui déchire la gorge et la rondeur du verre entre ses doigts.
Il doit avoir l’air suffisamment songeur pour que personne ne prenne le risque de l’approcher pour engager la conversation. Qui dépérirait de toutes manières assez vite, Joaquin n’étant pas connu pour sa capacité à parler chiffons.
Il ne sait pas combien de temps passe ainsi. Assez pour que le bar se vide, pour qu’il commande deux autres verres bus sans empressement et que tous les visages restants soient connus pour leur fidélité. Alors il lève la main pour attirer l’attention de Gabriela. C’est l’autre serveuse qui arrive. Un léger signe de la tête de la part du commandante et elle repart aussi vite, laissant sa place à la jeune femme.
- On m’a dit que tous les gars que tu avais rapportés étaient bons.
Bons pour un prélèvement, évidemment.
Joaquin n’est pas bon pour prendre des détours quand il ne le souhaite pas vraiment. Et la chose qu’il aime plus que tout, c’est l’efficacité. Alors il doit faire un effort pour ne pas lui balancer qu’elle doit accélérer le rythme.
- Comment ça se passe de ton côté ?

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Stay Here (Gaby) - Jeu 13 Sep - 16:40



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« Non, pas pour le moment. » bien. ça l’arrange. Elle acquiesce d’un signe de tête avant de retourner à ses activités. Quelques shots de tequila à l’autre bout du bar, une dernière tournée de cocktails plus sucrés qu’alcoolisés pour les gringas. Elle nettoie les traces d’alcool sur le comptoir du bar, jetant quelques coups d’œil à Joaquin. Elle est ailleurs ce soir, pas franchement dans sa tache, plus à se demander ce qu’il fait réellement ici. Sa présence n’est pas rare, mais seul, comme ça, à lui dire s’il te plait, c’est assez pour qu’elle s’interroge. Gaby, elle est pas sereine, sans savoir franchement pourquoi. Elle ne se sent pas en danger, mais elle n’est pas dans sa zone de confort non plus. Tant pis, elle doit faire avec. Alors tente, tant bien que mal, de se concentrer sur le rangement, sur les verres qu’elle doit aller remettre en réserve ou sur les bouteilles qui descendent bien trop vite.

Elle  sait pas combien de temps il se passe. Elle a arrêté de regarder l’heure, mais le bar s’est déjà bien vidé, et elle commence à sentir la fatigue dans es jambes. Il a commandé deux autres verres, en se contentant du strict minimum. Peut-être qu’elle s’est plantée, et qu’il n’a réellement rien à lui dire. C’était peut-être juste une journée un peu différente pour lui. Elle sent pourtant son regard de temps en temps, et elle aurait aimé savoir ce qu’il pensait. Ce qu’il pensait d’elle, de sa présence, des rumeurs qu’il avait pu entendre. Elle a jamais su au fond. Mais elle lui est assez reconnaissant de ne jamais lui être rentrée dedans.
Elle voit du coin de l’œil, le geste de Joaquin, habituée à guette chaque verre vide, chaque main qui pourrait se lever pour attirer son attention. Mais elle ne bouge pas en voyant l’autre serveuse s’y précipiter. Elle déglutit en la voyant faire demi tour. C’est elle qu’il veut. Alors ça ne doit surement pas être pour remplir une nouvelle fois son verre. La môme s’avance, face au commandante, attendant la suite. « On m’a dit que tous les gars que tu avais rapportés étaient bons. » elle reste interdite un instant, à assimiler ce qu’il vient de lui dire. Les gars. Les victimes. Ceux désignés pour le trafic d’organes. Des pauvres âmes désignées par la mexicaine, ne méritant pas de vivre selon sa vision des choses. « tant mieux. » elle a pas toujours la garantie que leurs organes soient en parfait état. Elle serait ravie d’envoyer certains alcooliques à l’abattoir, mais à quoi bon ? Ils ne leur seraient bon à rien. Un foie à jeter pour la plupart, sans parler des reins. Et Gaby, elle aime faire le ménage. Elle aime virer la pourriture. Mais c’est bien la première fois qu’il lui en parle directement. Qu’il lui en parle tout court, en réalité. Il y avait toujours des intermédiaires. Des moins gradés, des visages plus familiers. Alors c’était ça qu’il voulait lui dire depuis le début ? « Comment ça se passe de ton côté ? » « De mon côté ? Comment ça ? » Elle attrape le verre de Joaquin par réflexe pour le servir une nouvelle fois. L’habitude. Elle hausse les épaules. « Ils se pointent, on parle… Je décide en fonction des cas. Certains sont juste... inutilisables. On lit leurs problèmes de santé sur la gueule. Y’en a d’autres ou c’est moins… visible, donc plus délicat de savoir s’ils seront… bons » elle tourne brièvement la tête, voit le dernier client sortir. Plus qu’eux. Et l’autre serveuse partie ranger la réserve. Elle se sent pas à son aise, gaby, mais elle est obligée de reporter son regard sur le chef. « Pourquoi ? » Parce qu’on va pas lui faire croire que soudainement il se soucie de comment ça se passe pour elle ou de ses états d’âme. Il y a forcément une raison. Alors elle se demande si c’est la discrétion, même si elle prend toujours ses précautions. Et comment remonter à une barmaid qui sait afficher son visage le plus angélique pour la bonne cause ? « Ou c’est pour savoir si j’ai des remords ? » qu’elle ose finalement demander sans franchement y croire. Après tout, les personnes ayant des remords finissent toujours par craquer, par ne plus pouvoir vivre avec leur conscience. C’est toujours des éléments qu’il faut éliminer.



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Stay Here (Gaby) - Mar 18 Déc - 14:23


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- De mon côté ? Comment ça ?
La question est vague volontairement, il n’a guère envie de la préciser, de peur de la braquer. Elle ne lui en laisse de toutes manières pas vraiment le temps.
- Ils se pointent, on parle… Je décide en fonction des cas. Certains sont juste... inutilisables. On lit leurs problèmes de santé sur la gueule. Y’en a d’autres ou c’est moins… visible, donc plus délicat de savoir s’ils seront… bons.
L’art du trafic d’organes …
La réponse de Gabriela le satisfait. Si son seul soucis est de savoir si les hommes sont assez frais, tel un arrivage de moules, c’est que les remords ne doivent pas l’étouffer. Et si elle se soucie assez de leur état avant de les envoyer à l’abattage entre les mains des chirurgiens peu scrupuleux de la Calavera … C’est qu’elle ne se laisse pas dicter sa conduite que par ses valeurs et sentiments, qu’elle réfléchit, qu’elle ne se contente pas d’appliquer sa tâche par vengeance et donc que la Calavera a tout à gagner si le rythme de la … production peut augmenter. Surtout maintenant. La mafia a besoin de plus d’argent, de main-d’œuvre, de réinvestissements, d’armes et de quoi se protéger.
- Pourquoi ? Ou c’est pour savoir si j’ai des remords ?
Des remords ? Ils ne l’empêchent pas de dormir, il en mettrait sa main au feu.
Le verre a été rempli de nouveau sans qu’il ne demande rien. Il n’y touche plus.
- On a assez de demandes pour pouvoir augmenter les prélèvements.
Le concept de l’offre et de la demande, c’est quelque chose qui doit s’enseigner quelque part. Joaquin a beau n’avoir jamais posé ses fesses sur les bancs de la fac, il l’a appris sur le terrain. Quelques subtilités commerciales ou des concepts financiers doivent lui manquer, mais il a l’essentiel. Mieux avoir trop de demandes que pas assez, tout en sachant gérer les commandes pour que les demandeurs n’aillent pas voir ailleurs. C’est là que rentre en scène ceux qui savent si bien jouer de leur sourire mais vendre monts et merveilles aux clients fortunés à la recherche d’un rein. Un peu d’attente ? Quelques billets en plus pour passer à la tête de la liste. Un arrivage d’exception ? On fera provenir les organes de bons pedigrees bien sûr, si la somme à verser est là.
On oublie la morale, on accepte l’argent. On s’enrichit sur le dos des gens, qu’ils soient les acheteurs ou ceux qu’on dépouille de leurs organes, morts ou vivants. On fait tourner la machine, qu’elle qu’en soit le prix. Joaquin l’a accepté en devenant commandante.
- Sans perdre en qualité, tu penses pouvoir en avoir plus ?
C’est une bien belle question pour simplement dire « augmente ». Lui donner l’apparence d’un choix dont elle doit bien connaitre le véritable aspect. Parce que si elle a un joli minois, la brune a aussi un cerveau. Jan ne lui a pas présenté la latina comme une imbécile manipulable, mais plus comme une grenade qu’on fait attention à ne pas dégoupiller par inadvertance.
- Les chirurgiens peuvent augmenter le rythme. Mais on ne doit pas trop en donner non plus.
Ca déséquilibrerait l’équilibre qu’il s’efforce de maintenir dans une bonne voie. Hors de question que les prix chutent alors qu’il veut justement augmenter les bénéfices.

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Stay Here (Gaby) - Lun 24 Déc - 12:21



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Pas de réponse, et ça lui en dit pour savoir que les remords, les siens ou ceux qu’elle pourrait avoir, ça lui passe bien au dessus. « On a assez de demandes pour pouvoir augmenter les prélèvements. » C’était donc ça. Les prélèvements. Jolie manière de le dire. Ce serait presque à croire qu’il parle d’échantillons pour une quelconque étude scientifique. Pas de trafic d’organes. Ca semblerait anodin. Mais elle comprend bien ce qu’il veut. Plus de monde. Plus de personnes à sacrifier pour leur prélever ce qu’ils ont de plus précieux. Gaby, elle a peut-être pas étudié le marketing ou le commerce à la fac, à vrai dire, le privilège des études lui a été retiré bien tôt. Et elle a rattrapé, elle s’est accrochée, et maintenant, c’est des cours de psycho qu’elle suit, quand elle a le temps, lorsqu’elle le peut… mais les principes même du marketing, pour la plupart soit ça lui passe au dessus, soit ça lui semble logique. Mais l’offre et la demande, ça, elle le comprend bien. Plus de demandes, alors l’offre doit suivre. Bon moyen d’augmenter les prix, de se faire plus gourmand. Un peu, pas trop, à défaut de provoquer la colère des demandeurs et de se tourner vers une concurrence quelconque.
Elle réfléchit un instant ce que ça veut dire pour elle. Pas techniquement, ça, elle y réfléchira plus tard, mais du côté de sa morale. Est-ce qu’ils méritent tous de finir comme ça ? Pas sûr. Un instant de réflexion. Est-ce qu’elle méritait ce qu’il lui est arrivé ? Non plus. Est-ce qu’elle est prête à faire le ménage des enflures qui peuplent cette planète et se multiplient ? Sans aucun doute. Elle voit défiler trop de connards, régulièrement. Pas de ceux qui trompent leur femme, ceux là… elle s’en fout. Ca reste méprisable, mais c’est pas ceux là qu’elle vise. Non, ceux qui sont pourris jusqu’à la moelle. Ceux qui se délectent de la misère et de la douleur autour. Ou ceux qui la font un peu trop chier certains soirs. Ceux qui sous-entendent qu’ils aimeraient la voir et l’avoir différemment. Flashback de souvenirs peu agréables. Un combo gagnant et un ticket direct pour la morgue pour ceux là. Les pauvres, sans le savoir, avec quelques mots de trop, c’est leur arrêt de mort qu’ils signent. « Sans perdre en qualité, tu penses pouvoir en avoir plus ? » cette fois, après l’avoir écouté en silence, sans la moindre expression filtrant sur son visage, la mexicaine sourit. Léger sourire en coin, presque amusée de voir les pincettes qu’il prend. Parce que le bar reste tout de même public, ou parce que c’est elle. Aucune idée. « J’ai le choix ? » c’est qu’elle se détendrait presque. Presque, parce que ça reste Joaquin en face d’elle. El Jefe. El comandante. Au fond, elle se doute bien qu’il est pas comme ceux qu’elle a connu. Mais les traumatismes restent enfouis. Les attitudes rappellent celles des autres. Elle a besoin de temps pour apprendre, pour s’y faire. Elle a besoin de temps pour se laisser approcher. Il faut du temps et de la patience, pour ne pas la faire exploser, au moindre mouvement. « La question de la qualité est relative. Mais tant que le bar ne désemplit pas… Ca devrait le faire. Même façon de faire ? » Elle désigne, ne se salit pas les mains. Pas directement. Pas encore. L’envie qui lui prend des fois. Est-ce qu’elle vivrait avec ? Pourquoi pas. L’envie, le besoin, de noyer ceux qui ne méritent pas d’être là. Y’a son sang qui bout dans ses veines, cette entité qui demande de plus, sans réussir à identifier réellement ce dont il s’agit. Plus de morts ? Plus de justice ? Le sentiment que c’est étroitement lié pour sa divinité. « Les chirurgiens peuvent augmenter le rythme. Mais on ne doit pas trop en donner non plus. » « et ça éveillerait peut-être quelques soupçons. Ces mecs là manquent pas à grand monde. Mais si trop de personnes se volatilisaient d’un coup, on aurait un léger problème sur les bras. » même si une bonne partie des flics de cette ville est corrompue jusqu’à l’os. Peut-être même que certains sont directement payés par la Cala, bien qu’à y réfléchir, ça ressemble plus à un truc d’italien. Et si son problème est de manquer de discrétion, Joaquin a officiellement sa réponse. « L’idéal serait quand même d’avoir… un autre spot. » un autre lieu où les repérer. Quelque chose d’autre. Trop de disparition avec ce bar en point commun, ça éveillerait les soupçons d’une personne un peu trop bornée même si ce n’est pas censé être son souci. « Ou on pourrait juste inonder le quartier russe. » qu’elle marmonne en nettoyant les verres.


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Stay Here (Gaby) - Jeu 10 Jan - 22:30


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- Et ça éveillerait peut-être quelques soupçons. Ces mecs là manquent pas à grand monde. Mais si trop de personnes se volatilisaient d’un coup, on aurait un léger problème sur les bras.
Il l’aime bien Gabriela. Elle est maligne sous ses airs de serveuse à la mine fermée quand il demande un whisky. Il aime bien les gens intelligents, qui comprennent les enjeux sans qu’il n’ait à les expliquer, qui saisissent les problèmes avant qu’il ne les expose, qui perçoivent les failles avant qu’il ne les pointe. Ça lui évite de devoir parler.
Mais ça, c’est son problème. Il va gérer la police, les disparitions, tout ce bordel. Gabriela gère l’approvisionnement, d’autres personnes s’occupent de l’après. Mais sa question soulève déjà quelques points dans son esprit. Comme la présence dans la police d’une personne s’acharnant à faire échouer de temps en temps et avec succès quelques opérations de la Calavera. Personne impossible à repérer, approcher, corrompre, menacer ou éliminer. Et ça l’agace.
- L’idéal serait quand même d’avoir… un autre spot.
Il le regarde quelques secondes avant de replonger ses yeux sur sa boisson.
Elle comprend sans comprendre ce que ça veut dire pour elle. Oui, elle a raison, dans un sens. Ils ne peuvent pas harponner tous les dépravés du quartier ici. Mais Joaquin veut qu’elle intensifie les livraisons. Elle ne pourra donc pas se trouver sur les deux lieux à la fois et à selon sa logique, être déplacée vers le nouvel endroit pour ne pas attirer l’attention. En a-t-elle envie ? Pas certain.
- Ou on pourrait juste inonder le quartier russe.
La vision du célèbre bordel de la Brava sous les eaux lui donnerait presque le sourire. N’y a-t-il pas moyen de creuser là-dessus ? Quelques canalisations d’explosées, ça doit être possible, no ? Ça coûte moins cher en vies humaines qu’une fusillade, ça supprime quelques temps les rentrées d’argent et les risques de suspicions seraient moindres. La guerre des canalisations a peut-être moyen d’être rentable après tout. Quelques produits donnant une odeur infecte dedans pour faire fuir les clients, ça marche aussi.
- Ça demande effectivement moins de logistique. Mais je peux dire adieu aux reins que j’attends pendant un moment.
Le ton est neutre, la lueur amusée dans ses yeux parle pour lui. C’est une blague, sans doute la seule qu’il se permettra ce soir.
Le visage redevient d’ailleurs vite placide, reprenant son sérieux et le fil de ses pensées.
- La méthode serait la même. Si on fait un second spot, tu serais obligée d’y aller.
Il se tait quelques secondes, lui laisse comprendre par elle-même ce que cela peut engendrer.
- Et ce ne sera sans doute pas un bar.
Une seconde de plus.
- On réfléchit avec Jan à un moyen d’augmenter les rendements sans attirer l’attention. Mais inutile de prendre des mesures si les « dons » n’augmentent pas. Ils dépendent en partie de toi.
La Calavera ne mise jamais tout sur un seul cheval.

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Stay Here (Gaby) - Sam 19 Jan - 23:58



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Il ne dit rien Joaquin, il se contente de l’écouter sans l’interrompre. Il écoute ce qu’elle a à dire, ses vagues craintes quant aux éventuelles indiscrétions, et sa solution radicale vis-à-vis des russes. Sérieuse ? Un peu, pas tant que ça. Y’a peu de chances pour que ça passe inaperçu. Et au fond, s’ils finissent tout noyés, y’a peu de chances que leurs organes soient utilisables. C’est qu’elle est presque étonnée d’être écoutée si attentivement. Pas l’habitude venant de mecs de son acabit. Ca change, et c’est pas déplaisant. Mine de rien, ça tend à la détendre, au moins un peu. D’être moins sur la défensive dans sa posture. Ses mots, elle les contrôle. Et apparemment, y’a pas qu’elle qui se détend. Serait-ce l’ombre d’un sourire qu’elle a entre-aperçu ? « Ça demande effectivement moins de logistique. Mais je peux dire adieu aux reins que j’attends pendant un moment. » Gaby ne peut réprimer un sourire lorsqu’elle voit l’amusement du comandante pétiller au fond de ses prunelles sombres. Viendrait-il de faire une blague ? L’amusement est double chez la mexicaine, et relativement ravie de voir que leur humour n’est pas si différent sur cet aspect. Assez particulier, souvent absent, si ce n’est dans l’intimité. « La méthode serait la même. Si on fait un second spot, tu serais obligée d’y aller. Et ce ne sera sans doute pas un bar. »  Elle soupire, réfléchit rapidement. Non. elle aime bien trop le mezcal. Et même si ce n’est pas le job de sa vie, elle y tient. Sans vraiment savoir pourquoi, elle s’est attachée à cet endroit. Peut-être qu’au fond, ça lui rappelle vraiment le Mexique. Les quelques vrais et bons souvenirs qu’elle en. « On réfléchit avec Jan à un moyen d’augmenter les rendements sans attirer l’attention. Mais inutile de prendre des mesures si les « dons » n’augmentent pas. Ils dépendent en partie de toi.  » Jan. Elle se souvient encore de la première fois qu’elle l’a vu, quand Tommy lui a présenté. Elle se souvient de sa propre méfiance, et des mots du capitano. Elle se souvient que depuis le début, il a voulu faire attention à elle. Comme si depuis ce moment, il avait su voir au fond, dépasser la forteresse et la carapace qu’elle s’était construite. Comme s’il avait su que derrière ça, il y avait plus. Qu’il fallait de la patience, et pas une autorité exacerbée. Il lui avait confiance, et il avait été patient. Alors rien que pour ça, elle lui en était reconnaissante. « C’est d’accord. » Accord donné plus pour la forme qu’autre chose. Elle sait qu’au fond, ce n’était pas vraiment une question. Ils avaient besoin que les dons augmentent. Et elle devait y mettre du sien. Elle devait développer son potentiel, celui auquel Jan a toujours cru. « Mais je reste ici. J’aime le Mezcal. » Elle range les derniers verres dans les placards, raccrochent le torchon mais reste face à son supérieur. « Je peux augmenter doucement… Petit à petit. Jusqu’à ce que vous trouviez un moyen d’augmenter tout ça sans se faire choper. Puis…. Qui se méfierait d’une barmaid mexicaine ? » question rhétorique. Personne. Surtout pas avec un physique comme le sien. Un minois enfantin, un peu boudeur, pourtant enjôleur. Un corps frêle aux courbes pourtant attrayantes.... Rien de bien menaçant là-dedans, qu’ils se disent tous.


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