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way down we go » jesse

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way down we go » jesse - Jeu 13 Sep - 16:53

way down
we go ☾☾☾
oh father tell me, do we get what we deserve ?
3:36 A.M, indique le téléphone portable dans la paume abîmée. Trois minutes de plus que la dernière fois qu’il l’a extrait de sa poche. Pas de nouveaux messages. Pas d’appels manqués. Rien. L’appareil est abandonné rudement derrière le levier de vitesse, troublant l’espace d’un instant le silence glacial qui s’est installé dans le véhicule. Moteur qui gronde. Lampadaires qui filent doucement sur le passage. Derrière les vitres, les rues de Delray Hollow semblent dormir profondément, insouciantes face à la détresse, froidement moqueuses contre la chair. Reyes n’a pas prononcé un seul mot du trajet, la mâchoire est contractée et même une misérable cigarette ne pourrait se faufiler entre les lèvres fermement clouées. Muscles atrophiés à force de courir de droite à gauche depuis dix-neuf heures, de chercher en vain des rues qu’il savait déjà vides, de repousser les limites de sa nature. Cernes sur le visage fatigué qui enchaînait déjà les nuits blanches avant la disparition de la jeune femme. Sa fille de cœur, Emiko. Sa petite Miko. S’il lui arrivait quelque-chose, il ne pourrait jamais se le pardonner.

Huit heures. Huit heures qu’elle a disparu en laissant un message plus qu’inquiétant au sargento. Huit heures que des groupes de la Calavera s’occupent à faire des rondes dans tout le quartier, qu’ils demandent aux âmes esseulées qui y habitent si elles ont aperçu la moindre chose sortant du spectacle nocturne habituel des ruelles hispaniques. Auriez-vous vu cette personne ? Dix-neuf ans, typée asiatique ? Elle sortait du Kahuna. Réponses négatives qui s’étaient enchaînées, et le portrait souriant immortalisé qui se faisait de plus en plus difficile à contempler.

On leur a conseillé de rentrer, de dormir. Impossibilité de descendre chez les loups rouges cette nuit malgré l’obstination du sargento et du sicario. Ses pensées sont irréfléchies, inconscientes, imprudentes. Reyes n’est pas dans le bon état d’esprit, qu’on lui a répété. Ils ne sont pas assez préparés. Ils n’ont pas de plan, pas de cheval en bois bourré de soldados à faire passer entre les murs soviétiques sans risquer d’en perdre les deux tiers. Alors le sargento a gueulé, s’est acharné sur le moindre collègue qui contredisait ses dires. Parce qu’il déteste sa situation, qu’au fond, il sait qu’ils avaient raison. Il serait prêt à faucher les jambes du premier ruskov qui croise son véhicule. À lui enfoncer une balle entre les deux yeux avant de faire avancer l’enquête. Trop furieux. Trop abattu. Trop humain. Il ne réfléchissait pas avec sa tête.

L’Esperanza est visible au bout de la rue. Le véhicule ralentit. Naturel anxieux qui refait surface, pensées abominables qui retournent toujours vers la petite, vers ce que l’ennemi serait capable de lui faire subir. Images effroyables dérangées par un bruissement à côté de lui, à la place du passager. Jesse. La pensée de son nom est presque tendre à côté de ce qui remplissait préalablement sa tête. Le colombien qui ne passerait d’habitude pas une seule minute sans témoigner de sa présence est brutalement silencieux, les traits camouflés dans l’obscurité du véhicule, presque invisible. Le sicario doit être dans un état similaire, du moins le sargento ne peut que faire des suppositions. Il ne sait pas, n’est pas sûr d’être assez courageux pour lui faire face et évite de le confronter depuis qu’ils ont pris le chemin du retour. Non, depuis qu’il a reçu le message d’Emiko. La culpabilité l’empêche de prononcer le moindre mot à son égard, de considérer autre chose que le volant et la route devant lui.

Lorsque le moteur du véhicule se tait pour de bon devant un portail altéré par le temps, seuls les bruits de leur respiration sont perceptibles. Quelques secondes -minutes peut-être- s’écoulent sans que le plus âgé n’ose bouger. Puis finalement il se prononce en enfonçant ses clés et son téléphone dans ses poches, plus exécrable qu’il voudrait vraiment l’être avec le plus jeune, toujours rongé par la colère de ne pouvoir rien faire : « Tu comptes rester là cette nuit ? » La voiture du plus jeune n'est pas loin. Reyes aurait pu le raccompagner directement chez lui mais ne l'a pas fait. Demande implicite. Reste, s'il te plaît.

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way down we go » jesse - Sam 15 Sep - 23:43

way down
we go ☾☾☾
this night has opened my eyes and i will never sleep again
dans les colères les plus brutales s'installaient de dérangeantes gelures. des silences qui brisent le corps, et le cerveau, trop agité à briser les parois crâniennes dans les questionnements divers. jesse se répugne à réaliser qu'il n'a même plus le temps de briller: son cœur est ailleurs, traînant contre la vitre de la voiture au même rythme que les lampadaires aux lueurs coulantes. il y avait ce vide troublant, empêchant à tous le monde de goûter à n'importe quelle couleur vive. le sicario s'était promis de ne jamais trop se laisser aller aux noirceurs, parce qu'il n'a rien à faire là-bas, et que les obscurités n'auraient qu'à gagner son mépris.

pourtant ses yeux se voilaient bien trop facilement. une profondeur inexplorée tapie dans les pupilles, qui traduisait une fatigue mêlée à une inhabituelle anxiété. celle-ci lui rongeait en réalité l'intégralité de sa peau, vivement, pour ne pas laisser de place à une once de colère. la colère, jesse ne la connaissait pas assez pour lui livrer son corps; une part de lui était dévouée à ne jamais baisser les bras. mais emiko lui manquait. emiko, disparue, arrachée, peut-être en danger, lui manquait terriblement, au point de lui en brûler le poitrine. et rien n'aurait pu calmer la déflagration, certainement pas les tourments du sargento bouillonnant sur le siège conducteur. le monde de jesse se démantelait sous ses yeux, et il n'avait même pas une stupidité à murmurer pour détendre le visage de reyes.

les recherches n'avaient mené à rien, et l'angoisse écrasant les épaules de jesse se couplait parfaitement à la furieuse déception de son supérieur. la voiture, arrêtée, laissait place à la terrifiante absence de paroles, aux lèvres paralysées du colombien qui aurait détesté avoir recours à de détestables mots. rien de tout ça ne lui ressemblait. son visage trop figé, l'expression de pierre qu'il s'était juré de quitter. il se serait détesté lui-même, s'il avait eu la prétention de penser à lui dans une telle situation. c'était juste emiko, rien qu'emiko.

la voix de reyes le sort de plus insupportables remises en question. le ramène à une réalité plus glaciale encore. il aurait voulu rallumer le cœur du sargento, le nourrir d'un peu d'espoir. il lui aurait offert toutes ses couleurs sans hésiter, mais il n'en avait même pas assez pour lui-même. « oui, je vais dormir ici. » souffla t-il sans trop d'enthousiasme. (j'ai pas envie d'aller ailleurs. j'ai pas envie d'être tout seul.) il s'extirpa alors de la voiture, rencontrant alors les brises d'une nuit fade. un soupir s'échappa de ses poumons tandis qu'il rentra dans l'esperanza, qu'il laissa volontairement plongée dans la pénombre. seuls les éclats de la lune se faisaient une place à travers les quelques fenêtres encore ouvertes.

« on va la retrouver, reyes. » ses paroles lui sonnaient sans importance. jesse ne s'était que rarement senti dans une inutilité aussi intense. le cœur ni était pas. mais pourtant c'était encore à lui de se soucier de celui de reyes. ça lui venait automatiquement de se retourner pour lui tendre la main. « je te le promet. » rajouta t-il plus bas, s'engageant à suivre les animosités électriques de son supérieur, peu importe les circonstances. pour lui prêter sa lumière.

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way down we go » jesse - Mar 18 Sep - 22:40

way down
we go ☾☾☾
oh father tell me, do we get what we deserve ?
Les portières claquent l’une après l’autre dans la quiétude nocturne. Le responsable du foyer voudrait du bruit, des rires, des exaltations de joie pour noyer ses cauchemars à prédire. À la place, il a le droit aux sirènes lointaines de l’Arcadia Police Department, à la brise qui secoue les branches surchargées et aux bestioles qui fredonnent autour de lui. Peut-être trouvera-t-il un peu de repos avec le téléviseur allumé, il se dit. En noyant la disparition d’Emiko sous les feuilletons nocturnes, sous d’autres crises typiquement américaines qui ne le concernent pas et distrairont ses songes éveillés. Mais à vrai dire, en cet instant précis, si le silence pesant le dérange, c’est parce qu’il pèse aussi sur les épaules de l’infatigable Jesse Pedraza. Sa réponse ne le rassure pas comme elle avait l’habitude de le faire à chaque fois que le jeune passait ses nuits entre les murs de l’Esperanza. Non, cette fois, la réplique est abattue, nécessiteuse, morose. Et c’est toute la colère injustement expulsée de Reyes qui disparaît quand il l’entend. « Bien. » Tu seras toujours chez toi ici.

Il marche sur les pas du colombien, l’observe en secret, tente de déchiffrer l’indéchiffrable. Nuit noire autour d’eux qui grignote les deux visages en même temps que la crainte. Malgré ses émotions fortes encore bien présentes, Reyes pense à ne pas claquer la porte. Ses gestes sont plus doux, calmés. Par l’odeur qui plane dans les airs (home), par la promesse sincère de Jesse. Par les gosses qui dorment à poings fermés. Reyes referme la porte d’une chambre après s’en être assuré. « On va la retrouver. » il répète en chuchotant presque, pour y croire et pour s’assurer que le sicario y croit aussi. « Et tout rentrera dans l’ordre. » Et tu brilleras à nouveau.

Il pose ses clés sur une table basse située dans un séjour, puis son téléphone à côté d’une télécommande après y avoir jeté un coup d’œil pour la énième fois. Pas de nouveaux messages. Juste le visage d’Emiko souriante et rajeunie de quelques années sur sa photo de contact. Elle a le don de décrisper ses traits durs, de l’apaiser un moment, contrairement à plus tôt lorsqu'il interrogeait la populace de Delray. Ce jour-là, la jeune femme l’avait privé de son téléphone pour submerger sa galerie de selfies prises à la seconde. Même Jesse avait participé.

Il abandonne ses chaussures dans un coin, pas trop loin. Au cas où il faudrait se lever en vitesse. Au cas où ils auraient du nouveau sur la situation au petit matin. Puis il jette un coup d’œil à Jesse, tapi dans l’ombre, éteint. « ... La  chambre au bout du couloir du premier étage est vide, tu peux la prendre. Je vais rester ici, le canap' est sympa. » Il ne l’est pas. Mais il sait qu’il ne va pas fermer l’œil de toute manière. Et puis la télévision lui tiendra compagnie quelques heures. Il voudrait rajouter quelque-chose. Et c’est quand le jeune se retourne qu’il trouve le courage de se prononcer. « Hey, Jesse, tu… » Dans l’obscurité, il se sent un moment poussé les ailes. Lui qui compte la plupart du temps sur Jesse pour lui tirer un sourire, une émotion positive, voudrait faire la même chose. Pour une fois. Lui prouver qu’il est là, bien plus qu’avec des gestes maladroits. Lui donner des mots chaleureux pour embraser le cœur meurtrit, pour s’assurer que le feu ne s’éteigne jamais. Même si cela n’a jamais été son fort. « Tu n’as pas besoin de prétendre pour moi. Tu peux être triste si tu es triste. En colère si tu es en colère. Tu as le droit de demander de l’aide aussi. » Le temps où il n’était qu’un garçon perdu dans les rues de Medellin est loin derrière lui. Ici, Jesse a une famille, une grande famille. Il est quelqu’un. Je sais ce que tu ressens, montre-moi. Laisse-moi t’aider cette fois. « Uhh… ouais, donc. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là. »
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way down we go » jesse - Jeu 20 Sep - 22:27

way down
we go ☾☾☾
this night has opened my eyes and i will never sleep again
dans l'obscurité, jesse n'était personne. celle-ci lui vole son identité sans pitié aucune – chaque rayon, grignoté par les ombres, ôtant tout éclat au colombien. pendant quelques instants, ça lui convient. pour mieux haïr ensuite; il avait horreur de s'exposer ainsi. et sûrement était-ce encore plus détestable d'être si transparent en face de reyes. quelque chose, dans son crâne, lui criait qu'il n'avait pas le droit de partager une version si ternie de lui-même. à quoi ça pouvait bien l’amener? à l'habituel, il aurait arraché les tourments tirant son visage, aurait trouvé un sourire à arborer.
mais, non, pas cette fois.
ça ne semblait pas fonctionner.

il entend la voix de son supérieur, et l'aurait peut-être supplié de parler un peu plus, de continuer de l'envelopper de mots réconfortants, juste de quoi se blottir contre sa voix. mais ses lèvres étaient scellées, sa bouche fermement cousue – il n'était même pas capable d'articuler une approbation. jesse se sentait ridicule. ses pensées se concentraient dans l'espoir que demain, même si la nuit allait probablement être légère, il serait quelqu'un qui se rapproche un peu plus de sa vraie personne. il espérait aussi qu'emiko sera un peu moins loin. juste un peu plus près, de quoi ne pas baisser les bras, de quoi repeindre les yeux de reyes. au moins, il lui restait quelques lumières.

ça lui est égal, à jesse. dormir sur un lit, un canapé, à même le sol, ne signifiait rien du tout pour le poids qui persistait dans sa poitrine. il n'accorda pas plus d'attention que ça aux mots de reyes. dans une autre situation, ils auraient peut-être parié la chambre. en tout cas, reyes ne la lui aurait pas cédé si facilement. le colombien se laissa tout de même tomber sur le canapé, découvrant son corps bien plus fatigué qu'il ne le pensait. c'était ça, le problème, avec jesse; le soucis qu'il se faisait pour les autres pouvait terriblement le nuire. lui qui semblait si léger dans sa façon d'être, à ne jurer que par des éclats de rire qu'il envoyait valdinguer dans toute la pièce. ses anxiétés n'étaient pas bien cachées, elles n'étaient que tapies sous ses paupières, vulgairement repoussées à plus tard. et ça revenait d'un coup, brutalement, justifié par une inquiétude brûlante.

il ne pouvait pas s'énerver, jesse. il ne pouvait que subir la frustration et s'y consumer. il se redressa, les coudes sur les genoux, une main hissée vers le visage pour se frotter les yeux du bout des doigts. « j'ai juste peur. » ses hésitations brisées par quelques brèves paroles. jesse remerciait les ombres, intérieurement, d'effacer son ridicule visage. il n'y avait que reyes à distinguer. il sait qu'il est là, il a toujours été là, même le plus silencieusement possible, sa main lui était tendue. et maintenant, le plus jeune n'avait qu'envie de la saisir, de s'y cramponner comme à une béquille. « j'ai peur qu'il lui soit arrivé quelque chose. » ça le hante. l'idée de ne plus revoir emiko lui brise calmement l'être. et elle ne l'a pas quitté depuis le message de la jeune fille. ça aurait dû être quelqu'un d'autre que miko. jesse aurait tout fait pour que ça soit lui, à la place.

« et puis, j'ai peur que... » sa mâchoire se serre. ses doigts se tendent un peu, son regard se dissipe. « j'ai peur que tu perdes espoir avant moi. » (je pourrais pas supporter de plus jamais te voir sourire.) ça l'inquiétait sûrement autant que le reste. il y avait constamment ces préoccupations qui tournaient autour de reyes, juste reyes. même avec un canon contre sa propre tempe, jesse se soucierait plutôt de l'état du cerveau de son supérieur plutôt que du sien. « putain, ça m'emmerde trop. je suis pas foutu de gérer quoi que ce soit, comme ça. » (je peux pas trouver emiko. je peux pas briller pour deux. je peux pas te faire rire.) un frisson désagréable lui rongea la peau le temps d'une seconde. demain. demain, il pourra assurer sa promesse sans futiles remises en questions.

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way down we go » jesse - Ven 21 Sep - 15:05

way down
we go ☾☾☾
oh father tell me, do we get what we deserve ?
C’est dans ces moments qu’il s’en rend le plus compte. Du poids constant qui pèse sur les épaules de Jesse. De la pression qu’il lui a refourguée sans réellement s’en rendre compte et de la pression que le jeune se donne lui-même depuis toujours. Celle qui lui fait penser qu’il est là dans le but d’éradiquer les maux des autres et rien d’autre. Désintéressé, trop altruiste au point de s’égarer dans les tourments de ses semblables, de faire passer le soi après l’autre. Le voir abattu et entendre ses mots inquiétés le tue. Penses-tu valoir moins que les autres, Jesse ? Et si c’est le cas, pourquoi ? Qui sont les enflures qui ont osé te faire penser ça ? Et la colère jusque-là calmée qui s’élève à nouveau, qui bouillonne dans son ventre. Tu vaux tellement plus que tu ne le penses. Tellement plus. Les rues de Medellin ont été ingrates avec toi. Tes compagnons de fortune aussi. Et moi aussi. Moi aussi.

Reyes se souvient de deux trois histoires que sa grand-mère lui racontait sur les mythologies voisines, à l’époque où on l’appelait encore Hora et qu’Arcadia n’existait pas dans sa petite tête enfantine. Elle lui a narré l’histoire d’Inti qui amenait la joie sur le peuple inca, de ses adorateurs qui à chacune de ses disparations derrière les montagnes priaient pour qu’il revienne de son excursion sous-terraine et sous-marine le lendemain. À cet instant, Reyes ne se sent pas différent des adorateurs de l’éternel. Mais cette fois, Jesse n’est pas qu’un dieu, Jesse est mortel. Jesse n’est pas vieux comme le temps. À trop vouloir panser les plaies du Monde, il pourrait perdre de sa lumière et ne jamais la retrouver. Jesse n’est qu’humain dans les jours sombres, comme lui, après tout. Et comme l’astre solaire, il devrait pouvoir se dissimuler derrière les nuages les jours de pluie, devrait pouvoir se faire égoïste lui aussi en se retirant lorsqu’il en a besoin.

Le sargento s’approche pour se mettre à hauteur du brun, s’assoit à même la table basse pour faire face à Jesse. Les mots lui viennent plus facilement dans sa langue natale, alors c’est naturellement qu’il fait la transition. « Hey… hey. Regarde-moi, Jesse. S’il te plaît. », le plus vieux cherche le regard effarouché dans l’obscurité, voudrait attirer les billes craintives pour les plonger dans ses pupilles ébènes, pour qu’il ne voit que lui et non la noirceur sournoise qui guette autour d’eux, impatiente de les dévorer. Il voudrait accaparer ses pensées d’autres choses. De douceurs peut-être, pour calmer l’esprit. Pour le tranquilliser, lui permettre de se purger quelques minutes, quelques heures. Il n’est plus tellement sûr de savoir encore comment s’y prendre. La douceur, il est habitué à la voir circuler autour de lui, il en est témoin et bénéficiaire plus qu’il n’en fait cadeau. Rares et lointaines sont les âmes qui ont un jour touché, goûté à la sienne dans ses formes les plus sincères. Et pourtant, pourtant… S’il en est capable, il voudrait la tendre à Jesse, lui rendre la chaleur que le colombien lui a gracieusement offert toutes ses années à ses côtés. Sa paume vient se poser sur l’épaule du plus jeune. Elle l’agrippe avec fermeté, vient réchauffer l’épiderme tourmenté. Et Reyes cherche, au plus profond de sa mémoire, il creuse, pour trouver une lanterne. Un soupçon d’espoir. Et il le trouve dans des bribes de souvenirs, après quelques secondes de silence. « Tu te souviens de cette fois, à Veracruz ? Quand ces cabrones de portoricains nous ont volé le bus pendant que Santino dormait dedans ? » Son pouce caresse le textile sur les épaules avec une lenteur dont il ne se pensait pas capable, qu’il pensait avoir égarée sous son tempérament nerveux. « On a eu tellement peur. Je pensais qu’on allait jamais revoir le gamin. » Il tente de débusquer le mauvais, de dégager avec son massage subtil le poids qui pèse sur le cadet. La fatigue chasse ses dernières barrières et il se permet un semblant de rire en pensant à ce qu’il va dire. « Pourtant, il est là. Il va bien, il a même gagné son tournoi de foot la semaine dernière. La coupe est au-dessus de son lit, il aurait été capable de dormir avec si Nalini ne lui en avait pas dissuadé. » Le souvenir l’enveloppe d’un peu d’espoir, lui aussi. Et sa paume libre se pose sur le poignet raidi sans vraiment qu’il réfléchisse. Le geste est instinctif, protecteur, affectif. Il parle mille langues, répond aux inquiétudes murmurés par le divin. Je suis là, je vais mieux maintenant, tu as le droit de ressentir ce que tu ressens. « On a toujours trouvé un moyen de s’en sortir jusque-là. Et on va continuer. Mais on est fatigués et inutiles ce soir. On doit se reposer pour qu’Emiko puisse compter sur nous et sur le reste de la Calavera plus tard. »
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way down we go » jesse - Dim 23 Sep - 21:31

way down
we go ☾☾☾
this night has opened my eyes and i will never sleep again
jesse se souvient des rues. elles lui avait murmuré qu'il n'y avait rien pour lui, que personne n'allait jamais l'attendre. qu'il n'allait jamais être capable de briller, même pas pour lui-même. et d'une certaine façon, le petit garçon aux cheveux emmêlés l'avait accepté. d'accord. je n'ai pas besoin de briller pour moi. et tant pis pour le reste, je sais qu'il y a d'autres choses qui m'attendent, avait-il rétorqué aux pavés moqueurs. il s'en rendait compte, de temps à autres, qu'il ne s'agissait jamais de simples éclats. il n'avait jamais été question de solitude non plus. plus maintenant.

les paroles espagnoles lui réchauffent un peu le cœur, mais la main sur son épaule lui insuffle un calme déroutant. d'habitude, il s'assurait que la tendresse qu'il offrait se reflétait dans les yeux des autres. le contraire n'était simplement pas usuel, sans qu'il s'agisse d'un manque pour autant. jesse se sentait un peu désarmé, parce qu'il s'assurait toujours que les rôles soient inversés. désarmé, mais pas vulnérable un seul instant. légèrement égaré, peut-être. mais ce qu'il aperçoit dans le regard de reyes, qu'il finit par rencontrer, lui assure qu'il sera guidé.

l'évocation de veracruz détend immédiatement ses traits. les coins de ses lèvres se sensibilisent, et y sourire s'y dresse; il s'en souvient très clairement. « je m'en rappelle. on a dû prendre la voiture d'un mec qui avait rien demandé dans l'histoire. » rire léger. et c'est parce qu'il voulait encore de ces souvenirs avec reyes qu'il s'accrochait aux bribes de lumière restantes. il voulait encore se rappeler, en rire, ou en profiter pour taquiner son supérieur. il voulait de la sérénité qu'il avait trouvé en arrivant ici. son cœur jovial, il n'avait pas envie de s'en défaire. la pièce sombre ne lui faisait plus rien. l'amertume dans sa gorge était toujours présente, mais jesse n'y pensait même plus. il s'interdit d'y penser, ou de baisser ridiculement les bras, d'une manière ou d'une autre. il gardait les mots du plus âgé près de lui pour se sentir un peu plus indestructible.

jesse s'avança un peu, de sorte à pouvoir poser son front contre l'épaule de son supérieur. il y dénicha un apaisement qu'il n'avait jamais rencontré auparavant. il y avait d'abord une banale odeur de tabac, qui s'accrochait toujours aux vêtements de reyes. mais quelque chose d'autre s'y ajoutait, une chose bien plus réconfortante qu'une cigarette – c'était l'odeur de reyes, que jesse connaissait très bien, puisqu'elle s'assimilait aux effluves de l'esperanza. pourtant, c'était un peu plus complexe que ça. le plus jeune trouvait le parfum presque... chaleureux. mieux qu'une odeur que l'on retrouve plaisamment en rentrant chez soi. non, c'était un confort un peu plus personnel, une chose à chérir. « merci d'être là, reyes. » murmura t-il contre le corps dont il n'avait pas à affronter le visage. il souffla tout bas, de quoi vider ses poumons pour quelques fractions de secondes. s'en allait la lassitude, l'exaspération et l'idée de ne pas être assez. juste de quoi être plus léger pour la nuit. alors, il se redressa, et écrasa son dos contre le coussin du canapé derrière lui. son expression, changée – il avait banni la négativité qui s'était glissée sous sa peau. certainement pas définitivement, mais au moins le temps d'être avec reyes. « tu sais, j'aurai aimé que tu sois là, à medellín. enfin, toi t'aurais pas vraiment aimé parce que c'était pas hyper idéal non plus. pas du tout, en fait. » un sourire lui fendit le visage lorsqu'il imagina reyes dans les rues rouillées. « mais je pense que pas mal de gens là-bas auraient eu besoin de quelqu'un comme toi. » parce que tu fais du bien aux gens sans t'en rendre compte. parce que t'es important pour les autres, et pour moi.

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way down we go » jesse - Mar 25 Sep - 20:33

way down
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oh father tell me, do we get what we deserve ?
À la manière d’un miroir, Reyes réfléchit les émotions du plus jeune. Lorsque les lèvres de Jesse s’étirent, les siennes se tirent un peu plus. Lorsque le rire aérien retentit, il se laisse aller et voudrait l’enregistrer dans un coin de sa tête pour le rejouer en boucle plus tard. Il ne se pose pas de question, se sent étrangement victorieux et paisible. Bien sûr, le sargento pense à Emiko. Mais l’obscurité n’est plus la même. Elle les enveloppe dans une bulle intime plutôt que dans un désespoir sans fond. Bienfaisante, elle a des allures de secret bien gardé, de moment partagé qu’eux seuls pourront revivre à travers les souvenirs bienheureux. Elle concentre la lumière à un seul et même endroit, autour de leurs corps seulement. Et c’est l’espérance qui renaît dans le lieu qui porte si bien son nom.

Le dieu s’approche, pose sa tête contre son épaule sans crier gare. La proximité lui est nouvelle, déstabilise Reyes les premières secondes au point de le paralyser. Puis imperceptiblement, son visage pivote sur son côté occupé et c’est sa main hésitante qu’il voit, prête à se poser sur la chevelure mi-longue au parfum plaisant. À caresser la crinière brune comme elle le faisait plus tôt avec l’épaule raidie. Mais l’annuaire engagé, l’anneau mis en valeur par les éclats de lune le met en garde, le dérange pour la première fois depuis longtemps sans vraiment qu’il comprenne pourquoi. C’est ce moment que choisit Jesse pour s’accaparer le silence sans pour autant le déranger. Merci d’être là, lui dit-il. Et Reyes repousse la précédente pensée au fin fond de son esprit en même temps que sa paume vacante. Se contente de fermer les yeux en laissant son corps se détendre. Je devrais être celui qui te remercie, idiota. Parce qu’il pourrait rester comme ça jusqu'au petit matin. Le cadet sur son épaule et les contrariétés loin du cœur.

Les minutes défilent sans que l’un ou l’autre ne fasse un geste. Le sommeil appelle Reyes. Il alourdit les paupières et engourdit les membres. Mais Jesse se dégage, l’expression changée, les traits tirés vers le haut. Torpeur qui disparaît en même temps que la présence cordiale sur son épaule. Le colombien lui fait un aveu qui anime son cœur en même temps qu’il le pince. Lui partage qu’il aurait aimé le rencontrer plus tôt dans sa ville natale. Qu'il aurait pu en sauver d'autres. Reyes s’est de nombreuses fois demandé ce qu’aurait été sa vie loin d’Arcadia et de ses guerres de gangs, ce qu’il aurait fait s’il n’avait pas porté tous ses espoirs de fuite entre les mains de la Calavera. Peut-être se serait-il arrêté à Medellín une fois pour toute. Il n’est pas certain qu’il aurait pu apporter quoi que ce soit de positif aux rues colorées de la belle Colombie, déjà tristement tâchées par le sang et le narcotrafic. Il doit faire l’effort de se souvenir de son lui d’autrefois, de faire un bond dans le temps à l’époque où il n’était pas si enclin à la morosité. L’image d’un Jesse Pedraza plus jeune n’est pas difficile à reconstruire. Ses sourires se font imperméables au temps. Les favelas colombiennes passent sous ses yeux en même temps que l’image d’un gosse courant entre les habitations de fortune, insouciant peut-être. Mais surtout seul. Avais-tu quelqu'un avec qui parler les soirs comme celui-ci ? Ou partageais-tu tes tracas à la lune sans jamais lui demander de l’aide ? L'idée lui brise le cœur, parce que lorsqu'il a rencontré Jesse, le jeune adulte était bel et bien seul. Jesse n’avait rien à regretter derrière lui.

Sa paume se fraye finalement un chemin entre les mèches brunes alors qu’il se relève. « Mmh... Je pense que j'aurais pu me faire aux histoires farfelues d’un mini-toi. Plusieurs toi en revanche, je sais pas. J’ai tendance à chopper des migraines très vite. », et il se marre mais au fond, il voudrait vraiment prouver qu’il est là, maintenant. Que le passé est loin derrière eux et que Jesse pourra toujours compter sur lui à présent. « Il n’est pas trop tard pour les partager, tu sais. » Je pourrais rattraper le temps perdu, panser les plaies mal cicatrisées si elles te font toujours mal.

« Tu veux rester sur le canap’ ? », cette fois contrairement à plus tôt, les paroles sont murmurées, mesurées, font preuve d’une chaleur qu’il ne réserve en principe qu’aux enfants. Pourtant, il n’a pas l’impression de sortir du personnage, de contredire sa nature. Non, il se sent d’avantage comme s’il venait d’éveiller une part de lui qui sommeillait depuis trop longtemps. « J’ai des couvertures dans la chambre. Je vais t’en chercher une, bouge pas. »
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way down we go » jesse - Dim 30 Sep - 22:01

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we go ☾☾☾
this night has opened my eyes and i will never sleep again
jesse savait montrer ses émotions. elles étaient toujours évidentes, grisant sous sa peau, lui traduisant leur façon de prendre son cœur. il l'extériorisait à travers des gestes, des paroles, variant entre l'infime et l'implicite. mais il s'en sortait toujours le battant soulagé. avec reyes c'était différent; d'une façon qu'il ne comprenait pas vraiment, il semblait avoir des milliers de choses à lui dire. rien n'était jamais suffisant, et le plus jeune restait souvent avec la frustration de vouloir s'exprimer encore plus. une étreinte aurait été de trop. le minimum lui était anormalement suffisant, et jesse se surprit à vouloir s'éteindre dans le confort qu'il avait déniché près de reyes.

le jesse de medellín se serait rué dans les bras de quelqu'un comme reyes. l'idée de ne pas avoir à se vider les poumons dans les rues voraces l'aurait soulagé. la présence rassurante l'aurait guidé dans le sombre, et alors on ne lui aurait rien volé, ses peurs atténuées. alors, il aurait facilement accepté de briller pour toujours. jesse aurait aimé le connaître un peu plus tôt, un peu plus longtemps. mais rien de cela n'était arrivé, et au moins, il avait le semblant de fierté de ne devoir à personne concernant ses jeunes années. ça lui arrive de faire une refonte de l'enfance, parfois, quand il s'égare. ça n'ira jamais plus loin que de banals ''si''.

son regard suit la silhouette devant lui, sa propre lumière. rictus titillé, il se sent plus à l'aise dans l'hilarité légère. « je te ferais remarquer qu'il y avait plusieurs enfants très différents. chacun avait sa manière de raconter nos histoires. mais bon, j'imagine qu'à l'époque t'étais aussi grognon qu'aujourd'hui, ça t'aurais pas touché. » il haussa les épaules, sachant pertinemment qu'il pouvait conter n'importe quelle aventure à reyes, celui-ci l'écouterait sans broncher. il savait tout ça, parce qu'il n'y avait pas plus pur que la confiance qu'il avait en son supérieur. jesse le fera, un jour. il lui dira tout; les personnes qu'il a rencontré, les armes qu'il a porté, les corps qu'il a vu, les soleils qu'il a goûté. toutes ces choses qui font ce qu'il est aujourd'hui. peut-être lorsqu'il aura la prétention de ne parler que de lui pendant des heures, il le fera.

« ça m'est égal, je peux dormir n'importe où. » répondit-il, habitué des nuits improvisées contre la pierre. les nuits courtes était suffisantes, et jesse avait réalisé qu'il pouvait parfois se passer d'heures de sommeil. mais, maintenant, il voulait simplement abandonner ses pensées, se détacher un peu du réel quelques instants. il tendit le bras pour attraper la couverture que le sargento lui rapporta, et tapota la place à ses côtés pour lui faire signe de venir. alors, il s'allongea, la tête sur une des cuisses de reyes, les jambes croisées sur l'accoudoir. il glissa la couverture sur un tiers de son corps et croisa les bras, gardant volontairement ses chaussures à ses pieds en cas d'urgence. il retrouvait le confort d'avant, celui qui le berçait dans des élans de tendresse. l'impression que reyes veille sur lui, le cœur apaisé.

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way down we go » jesse - Ven 5 Oct - 21:18

way down
we go ☾☾☾
oh father tell me, do we get what we deserve ?
Les pas sont légers lorsqu’il rejoint l’étage. L’esprit est vidé, éreinté après que la colère et le sentiment d’impuissance soient retombés. Ses dernières animosités se sont estompées mais il ne les éteint pas complètement, laisse les cendres crépiter doucement pour mieux les réanimer plus tard face à l’adversaire, quand il en aura réellement besoin. Lorsqu’il faudra aider Emiko.

Quand il revient, une couverture sous le bras, le jeune est toujours éveillé, silencieux mais apaisé. Il sollicite même sa présence à ses côtés, et Reyes ne comprend pas tout de suite ce que Jesse a en tête. Alors il saisit la télécommande en se laissant tomber sur le sofa, cherche une touche entre les boutons en faisant glisser son pouce sur l’appareil. Lorsque la tête brune vient se poser sur ses genoux, il n’est qu’à peine surpris, étouffe son amusement sous un déplaisir pas très sincère. Ses talons déchaussés se posent sur la table basse et il soupire un bon coup. « Tu préférerais pas un vrai oreiller ? » rigole-t-il. La réponse est marmonnée, Reyes n'en saisit que le contentement. « Suit yourself, petit prince. Mais râle pas demain si t’as un torticolis. » Son coude rejoint l’accoudoir à sa droite et le sargento pose son visage contre son poing fermé, comme à l’époque où ils étaient en cavale et que l’homme recherché s’endormait contre les fenêtres du car.

Les dernières paroles du brun tournent en boucle dans sa tête. Ça t’aurait pas touché. Reyes en doute. Parce qu’il pourrait écouter les gosses rire et crier des heures durant, les écouter narrer maladroitement leurs péripéties d’enfants tout en essayant de les déchiffrer. Il préférerait le supplice de leurs joies éternelles plutôt que celui de leurs peines. Jesse le sait, du moins le plus âgé comprend que le colombien n’était pas bien sérieux, mais il ne peut s’empêcher d’y répondre tout de même, tout bas au cas où l'autre se serait déjà endormi : « Je dois admettre que j’avais jamais rencontré un abruti dans ton genre auparavant. J’imagine que ça veut dire que t’as raison et que chaque gamin est unique. »

Sa main libre n’est plus tellement hésitante dans la noirceur. Elle se fraie un chemin jusque dans les cheveux de Jesse, dessine des cercles invisibles du bout des doigts tandis que le sommeil réclame un peu plus son corps à chaque instant. Sa dernière pensée n’est pas très loin, plane au-dessus de leurs têtes dans le silence et dans la nuit, nourrit les futurs songes d’agréables neutralités et chasse les cauchemars.


I’m glad I found you on my way.
I'm glad I met you and I'm glad you're still here.


END.
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