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J'ai besoin d'toi comme une infirmière + sloane

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J'ai besoin d'toi comme une infirmière + sloane - Lun 24 Sep - 22:14



“J'ai besoin d'toi comme une infirmière”


Ça pue la bière et le tabac. Ça pue la sueur et la chaussette. Avachie sur une banquette, Malone regarde les visages qui beuglent leur ivresse. Parfois, il lui arrive d'esquisser l'ombre d'un sourire. Ça lui rappelle ce bar à Washington qu'elle squattait comme s'il s'agissait de sa propre maison. Alors ce sont les rires de Z. qui lui reviennent en mémoire lorsqu'elles buvaient jusqu'à ne plus savoir comment rentrer. Z. Elle a bien changé. C'est comme réécouter une ancienne chanson que l'on apprécierait seulement pour ce qu'elle symbolise. Elle la reconnaît, mais n'en comprend plus véritablement la nature. Cette nana, c'est une balafre qui ne s'estompe pas. Il suffit d'écouter son palpitant qui s'emballe quand elle y songe un peu trop. C'est l'éternelle faiblesse des grands hommes qui courbent l'échine devant une frimousse un peu suave. Elle n'est pas différente d'eux. Elle le dissimule simplement mieux. Ses lèvres laissent passer une longue gorgée d'alcool. Elle en apprécie la brûlure et le vertige. Finalement, toutes les femmes ramènent à cette même conclusion: la bibine est la meilleure des compagnes. Le regard insistant d'une gazelle plus loin lui vole un soupire contrit. Il n'y a que l'alcool pour apaiser les maux du cœur. Elle passe une main sur ses traits déconfits. Elle n'a pas envie d'être là. A dire vrai, elle espère encore pouvoir s'échapper. A cette heure-ci, il y a cette émission débile qu'elle se surprend encore à apprécier lorsque le sommeil se fait désirer. Ce sont ces pauvres types qui étalent leur vie au grand jour pour avoir l'illusion de ne pas être personne. Peut-être qu'elle devrait en être, elle aussi. Juste pour voir sa gueule sur tous les écrans. L'idée lui plaît bien. Mais elle n'a pas grand chose à raconter, si ce n'est qu'elle emmerde le monde et cette nouvelle société où l'on se plait à montrer son cul pour un peu de reconnaissance.

Jaime n'a pas besoin de se retourner. Elle reconnaît la démarche à la fois féline et goguenarde de sa comparse. Elle bascule la tête vers l'arrière dans une profonde inspiration. J'ai cru que tu m'avais posé un lapin pour une pétasse. Ça n'aurait pas été la première fois. Sam a ce truc qu'elle n'a pas, ce regard qui semble dévorer quand elle observe une femme. C'est puissant, c'est fascinant. C'est ce qui l'a marqué la première fois qu'elle a croisé sa route. Elle aussi, elle n'a pas pu y résister. Faut dire que Sam, elle a le charisme de ces grandes dames que l'on croise uniquement en songe. Dommage que son vocabulaire n'aille pas plus haut que la ceinture. Elle lui offre un sourire lorsqu'elle s'installe lourdement face à elle. Ce sont ces deux billes bleues qui la scindent chaque fois qu'elles se posent sur elle. C'est comme se retrouver à poil quand elles se baladent de haut en bas, c'est comme une inspection, une introspection commune. Je t'ai pas attendu. Et Jaime pousse le verre qu'elle a préalablement commandé pour elle. Un whisky, comme toujours. Pas de bulles ou d'alcool délicat pour la platine, non. Elle, elle a la carrure d'une midinette mais le carafon d'une brute épaisse. Malone lève son verre en direction du sien, puis le vide d'une énième et dernière lampée. J'crois qu'on aurait jamais dû venir ici Blondie. Ça pue la mierda dans ce bled. J'ai vu beaucoup de choses louches, mais ici... j'crois que je pourrai pisser dans mon froc. Z., elle lui a dit. Du moins, elle a essayé. Et même si Jaime n'a pas véritablement compris tous les fondements de cette cité, elle sait en revanche une chose: ça craint.

Ça claque contre la table quand Sam jette ses dossiers. Jaime fait mine de ne pas s'y intéresser; elle ne veut pas intégrer les flics de près comme de loin. Elle ne les a jamais réellement porté dans son cœur. Peut-être parce qu'elle ne fait pas toujours ce qu'il faut dans les règles. Peut-être parce que cela lui rappelle bien trop son géniteur. Qu'importe, elle secoue la tête avant même que Sam n'ouvre la bouche. Laisse tomber Mufasa, j'rejoindrai pas la volaille. Pourtant, il y a ce nom qu'elle rencontre l'air de rien sur une chemise quand elle baisse les yeux. Pourtant, il y a son myocarde qui palpite dans son poitrail quand elle le reconnaît. Z..., qu'elle lâche malgré elle en récupérant le carton. Merde. Elle feuillette, sans faire attention à l'éternel discours de son acolyte sur une possible alliance parfaite entre elles. Tu devrais laisser tomber Blondie, tu vas t'attirer de vraies emmerdes. Elle sait les vices et les aspirations belliqueuses de son ancienne amante. Elle sait la violence et la folie de celle-ci. Alors Jaime secoue sa petite caboche brune. Ça me plait pas que tu fouines Blondie. C'est pas Boston ici. C'est Beyrouth. Tu sais pas du tout à qui tu te frottes.
(c) Myuu.BANG!
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J'ai besoin d'toi comme une infirmière + sloane - Mer 26 Sep - 9:17




j'ai besoin d'toi comme d'une infirmière
02 Octobre 2018, 23 heures, Teddybeer, Arcadia




Contrairement à ce que nous vendent ces films de merde qui prétendent juste vouloir nous divertir, y'a pas de bonne ou de mauvaise soirée. Du moins, pas chez les flics. Tous les jours, t'as une affaire, tous les jours, t'as des emmerdes, et tous les jours, y'a du sang. Pas de quoi se sentir super bien quand tu passes la porte de chez toi en rentrant, ni de quoi raconter de supers anecdotes à ta femme quand elle te demande « Comment ça s'est passé le travail ? ». Vous imaginez pas le nombre de divorce, dans la police. Oh, pas que la moitié des poulets finit en dépression, nan, c'est parce qu'à force d'entendre cette question à la con, la plupart finissent par dire de fermer sa gueule. Quoi ? Vous allez me dire que je me goure, que je suis qu'une putain de pessimiste qui croit pas au mariage ? Fourrez-vous le doigt dans l'cul, vous nous connaissez même pas. Et c'est pas à force de mater des séries télé, un bol de pop-corn sur l'oreiller pendant qu'une gonzesse vous en taille une bonne que vous allez tout savoir. Sur nous comme sur tout le reste d'ailleurs. Bande de moutons de merde. Enfin bref, je disais donc, ah oui, qu'y a pas de jour hyper easy quand t'es chez les flics. Etrangement, quand t'es dans cette ville pourrie, encore moins. Arcadia, une bonne grosse ville d'emmerdes conséquentes, y'en a pour tous les goûts, même ceux qu'on se connait pas. Quand j'suis partie de Boston pour être mutée ici, je pensais pas que ce serait la merde à ce point-là. Que j'aurais tellement de dossiers sur le bureau avant même d'y foutre mon nom - sur cette plaque dorée so american - que j'irais certainement me pendre avec. Que je serais submergée de putain d'affaires concernant les Divins, encore et toujours eux, obligés de se pavaner de partout, de foutre un bordel pas possible, et de se battre pour des trucs aussi futiles qu'un vol de biscuits pour quatre heures.

Aujourd'hui, comme d'habitude, je rejoins quelqu'un au bar. Normalement, je vous aurais certainement dit le bar habituel, mais le truc, c'est qu'on les sillonne tous pour trouver un p'tit coin où se foutre les 6 prochains mois. La nana au bar que je vais rejoindre, c'est Malone. On s'est connues y'a une paire d'années, et bizarrement, au début, on avait un peu envie de se marcher l'une sur l'autre. ça a pas duré très longtemps, deux verres d'alcool ont apaisé les tensions direct. Je suis flic, elle est détective privée, vous imaginez donc bien que je l'ai appelé pas mal de fois pour des affaires. Pire, elle est devenue consultante pendant un an, à Boston. On formait la paire, elle et moi, on a foutu pas mal de mecs derrière les barreaux. Même ce putain de Blackwood, qui nous a quand même bien fait mal, cet enculé. Bizarre qu'on se retrouve dans cette ville de merde à un mois d'intervalle, sans savoir que l'autre serait là. Y'a des potes qui m'ont dit que c'est le destin, je leur ai fait un doigt en guise de répondre. Destin de quoi, exactement ? ça veut dire que je dois la demander en mariage parce que c'est l'amour de ma vie ? J'peux te dire qu'il faudra en boire des bouteilles de whisky avant d'me voir un genou à terre. Je dis pas que baiser avec elle de temps en temps n'est pas agréable, mais on a signé nul part, c'est ça l'idée. Mais j'comprends que ça ne soit pas dans les cordes de tout le monde. Y'en a bien qui doivent nous cracher dessus sans qu'on le sache, mais tant mieux si on fait parler des langues de pute.

« Y'a aucune pétasse qui t'arrive à la cheville mon coeur. » C'est la première chose que je lui sors, pendant que je me vautre en face d'elle, et que mon dos tire déjà la corde. Pas de bise, rien. Les trucs physiques entre nous, c'est avec 3 grammes dans le sang ou 3 doigts dans la chatte. Quoi, tu me trouves vulgaire ? Je m'en bats bien les couilles tiens. « T'es un amour. » Le whisky, ma passion, ma déraison. Trinquons, chérie, à cette merde qui va nous arriver en pleine gueule et qui va embaumer nos tronches jusqu'à la tombe. « Ouais, j'te rejoins sur ce point. ça va pas être la joie tous les jours. Mais t'inquiète pas, j'ai l'habitude. J'aime bien me vautrer dans un merdier comme celui-là. » C'est à moitié vrai. La dernière fois que j'ai foutu mon derrière dans une embrouille similaire, j'ai bien cru que j'allais y rester. Blackwood et ses connards de sbires m'ont bien amochée. Tu me diras, je les ai bien niqué après. « Je finirai certainement par en prendre plein la gueule, mais je vais bien les faire chier moi aussi, ils savent pas encore à quelle pétasse ils ont affaire. » Je me marre, et en même temps ça me fait pas trop rire. Quand on pourchasse des Divins ET des Mafieux, faut le faire bien. C'est comme marcher sur un fil à 3 kilomètres de haut avec une bonne gastro : tu pries pour pas te chier dessus parce que sinon t'es mort. J'lui sors des dossiers. A la fois pour l’appâter, à la fois pour lui montrer que je bosse déjà dur. J'aimerais bien qu'elle ramène son cul chez les flics histoire qu'on bosse ensemble. Elle a un bon flair, Malone, et un bon poing aussi. Sans compter qu'elle est encore plus sexy avec un flingue à la ceinture. Y'a pas à dire, les guns ça m'excite.

Tiens, ça l'intéresse on dirait. ça m'étonnerait à moitié si elle me sortait pas une petite référence à l'un des noms sur mes affaires en cours. Oh, pas que je les poursuive ou quoi. Je veux juste bien comprendre à qui je parle, qui je risque d'énerver si je me fais un peu trop grande gueule. Et elle en connait une, Malone. Comme d'habitude, elle a déjà les pieds plus dans la merde que moi. A croire qu'elle ferait une bonne flic, finalement. « C'est mon boulot, de fouiner, j'te signale. » Que je lui souligne. Elle s'inquiète, ça pourrait me faire chaud au coeur, mais ça me laisse perplexe. ça s'appelle l'habitude. « Vas-y, balance, je veux tout savoir sur elle. » Parce que ça fera avancer mes petites affaires, c'est sûr. Et puis, Malone quand elle est comme ça, ça veut dire que j'me confronte pas à la petite racaille du quartier. C'est un gros poisson, p't'être même un requin, et ça me fait frissonner d'avance. Putain que j'ai envie d'aller remuer son bocal à c'te ruskov. « Je vais pas aller m'incruster dans son business si c'est ça qui t'chagrine, j'ai bien vu qu'elle appréciait pas beaucoup que je vienne foutre les pieds dans son établissement. » Bien sûr que j'y ai déjà mis les pieds. C'est comme ça qu'on renifle la piste et que j'ai compris que la nana bossait pas à son compte. « J'essaie de reconstituer le puzzle. Que je sache qui fait quoi dans ces Mafias de merde. » Alors je penche la tête, avec un p'tit sourire. Je suis pas la dernière des cruches, et encore moins aussi conne que j'en ai l'air. Et Malone peut rien me cacher, je la dépasse de loin, je pourrais passer professionnelle chez les fouines. « Tu bosses pour elle, pas vrai ? Elle t'a demandé quoi ? » J'vois la photo de la grosse pointure qui passe pendant que Malone tourne les pages. « J'comprends tu sais, elle est plutôt canon, j'lui aurais dit oui direct. Avec paiement en nature, clairement. »


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