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I never thought you'd see the asphalt

 :: terminés
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I never thought you'd see the asphalt - Dim 16 Sep - 16:22



I never thought you'd see the asphalt

 
Belisama ϟ  Bélénos .

Les temps sont durs, compliqués et tout semble se détruire petit à petit. L'iceberg craque, submerge, et c'est dans des milieux peu fréquentables qu'Alan se retrouve à se noyer dans l'alcool pour oublier un tant soit peu ces mauvaises ondes dans l'esprit. Ça ne fonctionne toujours qu'à moitié, sauf quand il perd connaissance, que le lendemain il ne se souvient plus de ce qu'il lui est arrivé. Quotidien découpé, les tâches les plus simples sont même difficiles à faire. Il broie du noir, il hésite, il ne sait pas comment régler tout ceci. Car ce qui le coince le plus c'est cette colère qu'il a au fond de la gorge et qui ne semble pas vouloir le laisser en paix. Au fond d'un pub, son dernier verre terminé et celui d'après commencé, Alan laisse le temps passer. Le regard cerné, cheveux trop longs, barbe trop longue, on lui a déjà connu cette allure sauvage ; plusieurs fois même. C'est qu'il n'a même plus envie de ressembler à quoi que ce soit, désire plus que tout se lobotomiser, repartir. Et il y a cette bande de cons au loin, qui croit bon se moquer de lui parce qu'il dort à moitié sur sa table. La rage gronde et une nouvelle fois, l'emporte.

Il se redresse, pousse les tables qui gênent son passage et s'empresse d'aller attraper l'encolure de ce fils de chien qui croit bon le provoquer. Un premier coup part de son adversaire, pour sa poire, en pleine gueule se fait saigner le nez. Alan a dû relâcher son emprise pour porter une de ses mains à son visage. Insultes qui s'élèvent, remplacent la musique, sur les avertissements du patron et le videur qui s'en mange une de la part de Bélénos, fou de rage, il explose. Il revient à son adversaire, coup de pied dans l'abdomen le prive d'air, l'envoie valser dans les chaises, sur les clients qui avaient rien demandé. Hystérique, l'hybris gronde et le saisi de court alors qu'il n'a qu'une envie désormais lui faire le plus mal possible avant de le tuer. Excessif, comme d'habitude, cela part d'un rien et fini en montagne, Alan ne sait pas drainer sa colère, on ne lui a jamais appris. Les combats clandestins l'aident parfois à canaliser la haine qu'il a en lui, mais cette dernière est trop importante dans son esprit qu'elle en devient souvent difficilement maîtrisable. Et si Alan détestait être ce genre de personne, il est arrivé à un stade ou il s'en fou complètement de ce qu'il advient de sa carcasse.  20 ans à errer comme un pestiféré, il n'a plus le droit de vivre, plus le droit de connaître la tranquillité depuis le jour où semblerait il il a offensé Augustin suite au décès de son frère. Mort inutile, mort dont il n'est pas responsable et dont il paye les pots cassés depuis. Gâchis, injustice, Alan ne comprend pas pourquoi son destin doit être aussi étroitement lié à cet homme qui lui a tout enlevé et qui continuera de tout lui enlever. La dernière en date, c'est Mairead, qui ne semble plus vouloir lui parler, qui n'est pas au courant de tout ceci parce que Alan voulait oublier. Hélas la fatalité la rattrapé, le passé l'empoisonne toujours plus.

Maintenant il est là, à se battre avec un type qu'il ne connaît même pas et sur qui déverse toute la frustration engendrée depuis que les choses sont redevenues graves, depuis que tout est revenu. Et de provocations en provocations, l'histoire terminera mal, il en est persuadé, ça ne peut pas continuer de cette manière. Pourra t-il seulement prendre la décision de le tuer lui ? Jusque là, la seule vie qu'il était prêt à arracher était la sienne. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, recraché par les eaux verdoyantes de la Saône,sur ces quais, les enfers n'ont pas voulu de lui alors la malédiction veut qu'il se complaise dans cette douleur, que jamais rien ne lui serait offert. Ils sont trois personnes à les foutre tous les deux dehors quand l'intérieur du pub a été mis à sac par la violence extrême de la bagarre. Le visage en sang d'Alan ne dissimule pas la rage qui le prend au ventre. C'est 20 ans de souffrance dans ses poings qui frappent dans la tronche comme si c'était Augustin en face de lui, comme s'il trouvait enfin la force de lui faire du mal, de lui faire encore regretter. L'homme tombe au sol, k.o mais pas mort, il reste juste à l'achever. Grognement entre les lèvres fendues d'Alan qui se relève, le corps meurtri sans doute des côtes cassées et les jambes qui ne tiennent plus, alcool et épuisement, il marche vers l'homme, il est décidé à le tuer.




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I never thought you'd see the asphalt - Lun 17 Sep - 13:56

ALAN + MAIREAD

I never thought you'd see the asphalt


Le réveil est piquant. La journée va être longue. Une éternité. Comme la vie de ma déesse. Une éternité. Deux dieux qui se sont retrouvés pour se perdre bêtement par la bêtise humaine. On est con. Plus que bête, des abrutis finis. Pourquoi ne pas mettre les choses de côtés, ne pas se livrer une bonne fois pour toute ? Pourquoi ne pas écouter ? Je suis perdue. J’ai l’impression d’avoir perdu un bout de mon âme, qu’on me l’a violemment arraché il y a deux jours. Je déteste cette sensation, ce manque. Je déteste être dépendante, dépendante à un homme qui ne semble pas se soucier du mal qu’il a fait. Je m’étais jurée de ne pas en arriver là. La vie m’enlève tous ceux que j’aime, tout ceux auquel je tiens. Alan ne pouvait pas être une exception, c’était forcé, obligé, j’allais le perdre. Je n’étais pas prête, je ne l’ai pas vu venir, cette révélation, son passé. L’ignorance de son histoire. Notre bêtise.

J’ai la bouche sèche, manque d’eau dans mon corps. Trop d’alcool encore présent. Mon corps évolue, je le sais, j’ai dû boire le double de whisky pour être ivre, pour trouver l’ivresse. Enivrante. Plaisante. Elle m’a anesthésiée, elle m’a soulagé. Une soirée, une nuit. Elle ou l’alcool, allez savoir, je ne sais pas sûre de ce que je veux, pas sûre de regretter, pas sûre d’avoir aimé. Je fronce les yeux, rares sont les moments où j’aime rester au lit seule. Pourtant mes draps sont vides, froids, il manque une chaleur familière. Mon corps se sert, ma main le cherche, elle sait pourquoi qu’elle ne trouvera strictement rien. Je soupire. Je déteste ces jours. Je déteste la lumière quand la nuit est mon ennemie. Je fronce les yeux, je ne veux pas les ouvrir, je ne veux pas de la réalité, je vais me rendormir, dormir encore, une éternité, oublier, cicatriser. Comment un être peut-il vous faire autant mal ? Volontairement ou pas. Comment peut-on laisser une personne entrer dans sa vie et le laisser tout saccager. J’ai fait une erreur. Une grossière erreur. Alan n’aurait pas dû prendre une telle importance à mes yeux, n’aurait pas dû être l’homme que mon cœur a choisi. C’est inévitable, une question de temps. Alan est torturé. Le mot est trop faible sans doute mais il est torturé, comment être assez bien pour un tel homme ? Comment obtenir tout ce que l’on veut d’une personne qui s’est perdue ? Je ne sais pas mais c’était une erreur. Mon père me l’aurait dit et c’est peut-être parce qu’il n’aurait pas approuvé notre relation que j’ai foncé tête baissée. Pour le faire revenir, le provoquer au loin, qu’il vienne me faire une leçon de morale. Moi la seule fille qu’il lui reste, le seul enfant encore vivant. Mais il n’est pas, il n’a pratiquement pas été là. Mes sœurs m’ont élevées puis elles sont parties elles-aussi. Elles ont tout donné au Royaume. Je leur dois cela, je leur dois de tout donner moi aussi, de les rendre fières. Seulement, je me suis construite toute seule. Je n’avais personne. Il y a quelques années mon père a décidé de disparaître. On n’a plus eu de nouvelle, plus rien, pas le moindre signe de vie, même sur ses comptes en banque, j’ai cherché, espéré, mais rien. Encore une partie de moi que la vie m’a volée. Mes sœurs, mon père et maintenant Alan. Il ne me restera plus rien. Juste Fiona peut-être. Cette sœur que la vie a daigné m’offrir.

J’ouvre mes yeux. Je n’ai pas le choix. Je repousse les draps et je file m’habiller. Tenue de boxe, je dois évacuer. Une fois prête, je descends dans la salle de sport aménagée au manoir. Je crois le personnel, je le salue, ils ont arrêté de poser des questions. Je ne parle pas, je n’ai pas envie d’être de bonne humeur. Je ne sais pas combien de temps de frappe, je ne m’arrête pas, je continue, je frappe, je me défoule, je me blesse, j’ai mal, cela me fait du bien, paradoxe. Je n’ai pas mis de gants, j’ai besoin de sentir les choses. Mes articulations saignent, peu importe. Mes doigts piquent, brûlent, pas avec le feu. Je ne sais pas vraiment quelle heure il est. Sans doute tard dans l’après-midi. J’arrête la boxe. Je file dans la piscine intérieure. Je me déshabille, nue, je plonge dans l’eau chaude. Je fais deux trois allers-retours, je tente de me détendre, impossible. Alors je sors. La nuit tombe doucement. Je prends un verre d’alcool enroulée dans un peignoir, je regarde l’immense étendue d’eau, celle qui m’effraie tant, celle qui m’insupporte. L’océan est plus bas, il frappe la falaise sur laquelle se trouve le manoir familial dans laquelle je vis. Je prends une douche, j’enfile une tenue, jean moulant, bottine, un haut plus élégant qu’un débardeur et ma veste en cuir. Cheveux relevés. Je songe à La chercher, hier elle m’a fait oublier, c’est presque comme une drogue. Pourtant Alan reste dans ma tête, dans mes pensées. Ce n’est pas pareil. Totalement différent. Malsain.

Je roule dans ma voiture de collection. Trop vite, je deviens amie avec la mort, elle m’apprécie maintenant, elle rode toujours, jamais trop loin. Je me garde sur les docks, il a quelques bars, je pourrais tenter de chercher de la compagnie, une en particulière. Le hasard me dira, je me laisse porter. Pourtant rapidement, tout s’arrête. Mes yeux se posent sur lui, c’est fini mon cœur se sert, cette envie de m’amuser, de l’oublier s’envole. La colère reprend le dessus. Je le vois, il est dans un sale état, émotionnellement, physiquement. Ruiné. Il s’apprête à se jeter sur un autre type, ils se battent. Je regarde la scène, je regarde l’autre type qui ne se remettra pas des coups d’Alan. Je soupire. Il m’agace. M’insupporte. Pourtant je suis là, toujours là, allez savoir si je ne serais pas toujours présente. Je m’interpose. Je bloque Alan, main sur son torse, avec force. Je le regarde dans les yeux, il me dépasse largement. Pourtant, j’arrive son regard. « - Stop ! » Le ton est sévère, sec, menaçant. Mon visage n’éprouve aucune joie. L’inverse. « - Arrête ça maintenant ! » Il est mal, mais sait-il au moins qu’il n’est pas le seul ? Qu’il n’est pas seul à souffrir ? Je le pousse en arrière pour qu’il laisse l’autre type, qui doit essayer de se relever. Je sens des regards sur nous. « - On y va ! » Le ton toujours menaçant, je le pousse pour qu’il marche dans l’autre sens. « - Maintenant Alan ! On s’en va » Pendant qu’on y est, il est tant qu’on parle, qu’on s’explique. Pas ici, pas sous le regard des passants, des ivrognes. Pas ici. « - Tu vas te défouler sur moi si tu veux » Je sais parfaitement encaisser, je suis devenue pro en la matière et puis j’ai des choses à dire moi aussi. Beaucoup.



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I never thought you'd see the asphalt - Mar 18 Sep - 14:37



I never thought you'd see the asphalt

 
Belisama ϟ  Bélénos .

Alan se stoppe dans l'action quand Mairead apparaît, parce que de toute façon il n'a plus la force de se battre sans menacer de rentre la totalité de son estomac noyé dans l'alcool. Il suit Mairead, ils évoluent un peu plus dans la rue et il ne jette pas de regard derrière lui, son adversaire était k.o de toute façon. Et là il sent les ondes de Mairead, la tension, la colère, il va en prendre pour son grade sans doute, sauf qu'il n'est pas dans l'esprit de supporter ses remontrances. La migraine tape sa tête, c'est une vis qu'on lui enfonce toujours plus loin dans le cerveau et qu'il ne parvient à ôter. Il passe sa main dans ses cheveux, dégage les mèches brunes qui obstruent sa vision et les lisse en arrière. Il se sent sale, poisseux, il n'est plus qu'un déchet ambulant ; Alan s'assied sur un banc, les coudes sur les genoux, tête baissée sur le sol tandis qu'il fait le bilan de tout ce qu'il s'est passé jusque là, tout ce qui le frustre, tout ce qui le rend malade, tout ce qu'il ne parvient pas à oublier. Il est dans cette boucle infernale, il ne parvient pas à briser le cycle, cette histoire de vengeance n'aura de cesse de continuer tant qu'ils l'ont pas pris de décision, ça tue Alan à petit feu, ça le rend fou, complètement fou. Et Mairead elle est là, au milieu de tout, ellc omrpend rien à ce qu'il se passe parce qu'Alan ne veut pas mettre de mot sur ce qui le hante. Parce qu'il a honte, parce que ça le met en colère, elle ne doit pas y être mêlée, parce qu'il a déjà failli la perdre deux fois en l'espace de quelques jours

c'est trop, beaucoup trop.

« Tu devrais partir Mairead, j'suis pas un type que tu peux fréquenter trop longtemps » parce qu'il finira par lui faire du mal, parce qu'il finira par la décevoir encore et encore. Elle est encore jeune, elle ne mérite pas d'être emportée dans la tempête. Il l'a demandée en mariage en croyant pouvoir la protéger des autres, mais il n'est pas capable de la protéger de lui-même et la faon dont elle le regarde ça lui déplaît. Il se sent comme le pire des connards,ce qu'il est sans doute. Alan frotte ses yeux encore voilés à cause de tout ce qu'il a consommé, Bélénos n'est pas dans son état normal, ou alors est ce en réalité pire que d'habitude. «  J'vais finir par te faire du mal, tu vas être déçue, tu vas me détester encore plus » Alan soupire, doucement, un haut le cœur le prend, menaçant de lui faire régurgiter tout ce qu'il a bu ou ingéré. Il est pâle comme un linge, il n'a pas la force de se lever, sans doute dormira t-il encore dehors sur le banc cette nuit. « Je vais quitter Arcadia, ce sera mieux pour tout le monde » la décision n'a pas réellement été prise, c'est l'alcool qui lui fait pousser des ailes, comme cette fois là où il s'est jeté dans un fleuve depuis un pont.

Peut être que Mairead sera encore déçue de son comportement, mais au moins elle sera à l'abri des éclaboussures de cette histoire de merde qui finira par le tuer. Sous peur sans doute, s'il devait demander quand son heure viendrait, qu'il s'agisse d'une poignée de jours ne l'étonnerait pas. Cette fois c'en est trop, il ne pense pas pouvoir revenir, recommencer une troisième fois une vie qui tient sur une lame de rasoir et qui peut voler en éclat dès que quelque chose vient perturber ses plans ou dès qu'un certain Augustin pointe son nez. Elle sait rien de tout ça, qu'elle le haïsse encore, au moins elle l'oubliera plus vite, sa belle et chère Belisama.




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I never thought you'd see the asphalt - Mar 18 Sep - 17:32

ALAN + MAIREAD

I never thought you'd see the asphalt


Comme si le destin nous poussait à nous retrouver. Les chances de tomber nez à nez avec Alan étaient pourtant minces. Je prévoyais une soirée plutôt tranquille, à boire, à oublier, à profiter. Je suis un peu près sûre que c’est exactement ce qu’il fait. Je ne veux pas savoir dans les bras de qui. Peut-être cet homme, cette récurrence que nous avons croisé au braquage. Je n’arrive pas à comprendre comment il a pu me cacher qu’il le connaissait et apparemment intimement. Ce geste, ce n’était pas celui d’un ennemi, c’était autre chose. Je suis loin d’être bête. Si Alan m’avait prévenu on aurait été bien mieux préparés.  Je frôle la mort, elle semble vouloir m’attirer dans l’ombre, je n’arrive à comprendre toujours pas. Pour moi c’est un calvaire. Comment je n’ai pas vu le coup venir ? Comment j’ai pu louper toute cette partie de la vie d’Alan, comment j’ai pu le laisser me cacher tant de choses. A un moment, quand on partage la vie d’une personne, on doit savoir à quoi s’attendre et finalement, Alan, je ne le connais pas. C’est un inconnu. C’est ce qui fait le plus mal, d’être amoureuse du vent. D’aimer le néant. D’aimer tout court. Je ne devrais pas être faible face à lui. Je devrais me montrer plus forte. Je déteste cette impression de faiblesse en moi, cette lassitude de la vie. Je suis le feu, le foyer, je brûle, je me consume mais jamais je ne m’éteins. C’est cette peur constante de ne plus briller, comme si sans Alan elle devenait réelle.

Il est là. Dans un sale état. J’en ai le cœur qui se serre, je ne lui montre pas. Je ne suis pas prête à lui montrer quoique se soit, pas tout de suite, pas maintenant. J’ai besoin d’y voir plus clair. Pour l’instant je suis dans le noir, dans la brume, perdue, je le cherche encore. Il s’apprête à retourner frapper un type. Je ne sais pas ce que ce mec lui a fait, sans doute un regard de travers, je connais les faiblesses d’Alan, ses piques de colère, de violence, son hybris. Je m’interpose. J’hésite pourtant, mais l’autre mec ne s’en remettra pas si je laisse Alan faire. Je crois qu’Alan mériterait de se faire frapper ce soir mais je n’ai pas le cœur à voir un innocent subir aussi. Je repousse en arrière, ma voix est autoritaire. J’ai l’impression de parler à un enfant en pleine crise existentielle. Je force, j’insiste. On dit s’éloigner. Il doit laisser cet homme se remettre. S’il veut se défouler, autant qu’il le fasse sur moi, je suis prête à encaisser mais le retour ne sera pas gratuit. Je le fais s’éloigner dans l’obscurité de la rue, plus loin sur un banc le long des docks. L’endroit est familier. Je le regarde. Il est pitoyable mais je n’ai pas pitié, je n’aurais jamais de pitié pour Alan, ça serait le tuer. La pitié c’est pour les faibles, Alan a beau dire, c’est loin d’être un faible. Je me positionne en face de lui. Je croise les bras, mon air n’a rien de joyeux, il est sévère, fermé. Je déteste le voir comme ça mais je déteste ce qu’il me fait subir. Je le déteste sans doute autant que je l’aime et je suis totalement perturbée. Je mords la joue, il m’agace, ses mots sont pénibles, ils m’irritent, m’exaspèrent.  Je le laisse s’apitoyer sur son genre, je ne dis rien, je garde mes pensées pour moi, pour le moment. Il veut quitter Arcadia ? Je frappe dans mes mains, je l’applaudis « - Bravo, félicitations » Je recroise mes bras, toujours en face de lui. « - Tu as fini de dire des conneries ? Non parce que j’en avais déjà entendu mais à ce point… » Je soupire. « - Et sinon, il avait fait quoi le type de tout à l’heure ? Parce que ce n’est pas tellement une bonne idée de le frapper quand on est recherché par les polices du monde entier. » Je suis sans pitié, pas besoin. « - Tu t’es vu Alan ? Sérieusement ? Regarde quoi dans un miroir, reprends-toi. Parle pour une fois. Ne me fais pas croire que tu vas partir parce que c’est totalement hors de question. Assume. Il est peut-être tant que tu te livres sur ta vie. » Pause. « - Je ne sais rien de toi. Je m’en suis rendue compte. J’ai accepté de t’épouser mais au fond, je ne sais rien de ton passé avant le Royaume, rien du tout. J’ai bien conscience que tu n’es pas un ange, loin de là mais il est tant de me parler. Tu n’as rien perdu. Tout est dans tes mains. Et au passage, le jour où j’aurais décidé de te détester tu le sauras. Ne pense pas à ma place. Jamais. » Je déglutis. J’ai la bouche sèche. Du whisky n’aurait pas été de trop. « - Je ne te lâcherais pas, je veux savoir. Qu’est-ce qui te ronge, qu’est-ce qui t’a empêché de tuer cet enfoiré au braquage. Je peux attendre, apparemment j’ai toute la nuit. La vie peut-être même. Et surtout ne me dit pas que tu ne veux pas me mêler à ça, c’est trop tard. J’ai tiré sur lui. C’est trop tard pour vouloir me protéger, regarde ce que ça a donné. Alors déballe Alan. » J’ai tout mon temps.



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I never thought you'd see the asphalt - Mer 19 Sep - 13:15



I never thought you'd see the asphalt

 
Belisama ϟ  Bélénos .

L'applaudissement fait rugir le lion en lui, il n'apprécie pas qu'elle le traite de la sorte, qu'elle pense qu'il a dit cela pour se donner en spectacle, qu'il fait ça pour attirer son attention. Le regard sévère d'Alan se pose sur Mairead, qui par la suite déballe un flot de paroles visant à détruire les murs qu'il a construit autour de lui pendant toutes ces années. Elle ne peut pas lui retirer vingt ans de sa vie, elle ne peux pas lui demander de faire comme si rien ne s'était passé, il n'est pas non plus certain qu'elle comprenne la guerre qui se livre dans sa tête ; guerre qu'il perd toujours parce qu'il se bat avec une épée en bois pendant qu'en face il a le droit à des coups de canon. Elle veut tout savoir, depuis le type du bar qu'il a frappé, à ce qui a fait la personne qu'il est. Bien sûr Mairead ne le connaît pas, elle ne l'a jamais connu et il se complaisait dans cet anonymat, mais prétendre être une autre personne ne lui a pas réussi. Et puis ce mariage, il n'avait pas non plus été convenu qu'elle en sache plus à son sujet, il veut se marier avec elle parce qu'il pensait pouvoir la protéger de cette manière, l'avoir toujours été à côté, qu'elle ne le voie pas comme un mariage traditionnel parce qu'Alan n'est clairement pas le meilleur parti pour cela ; C'est trop de choses qu'elle lui demande de dire, trop de choses en une seule fois, trop de choses. Et là au milieu de la rue il se sent humilié.

Il fronce les sourcils, soupire lentement et n'en rajoute rien. Il ne dira rien ici, à la merci des oreilles indiscrètes, pas plus qu'elle saura tout de A a Z, parce que certaines choses encore sont trop douloureuses. Il ne peut pas le faire en public, dévoiler, quelque chose d'aussi grave, raconter quelque chose qui lui ronge l'esprit ; ce n'est pas quelque chose à prendre à la légère, ce n'est pas une anecdote que l'on souffle sur le trottoir. Alan a besoin d'un espace privé, d'un espace dans lequel il se sent en confiance si elle veut savoir quoi que ce soit et ce n'est donc pas négociable. Il ne dira rien sinon. Alan se lève, l'attrape par le bras. «  Y'a ta voiture hein ? Emmène nous chez moi. »

Il marche avec elle, à ses côtés, le regard froncé droit devant lui, il ne dit mot, s'enferme dans ce silence, à ce moment là il n'est pas sûr de vouloir tout lui dire, il n'est pas sûr de vouloir en parler, prononcer ces mots reviendrait à vomir des lames de rasoir. Alors elle les emmène chez lui, il ouvre l'intérieur de l'appartement, allume les lumières et se défait de sa veste. Il la laisse prendre place, où elle veut, il s'en fiche, il se concentre sur ce qu'il doit faire, comment faire, pourquoi le faire. Il cherche encore des raisons pour rester là, ne pas plutôt se foutre en l'air et laisser Bélénos dans une meilleure réincarnation. Il sort du placard de l'hydromel, sert deux verres, lui en tend un et boit le sien cul sec avant de recommencer. Comme s'il n'avait pas assez déjà bu, il espère anesthésier la langue et les cordes vocales, endormir l'esprit, continuer de rester dans cette bulle protectrice ou personne ne demande rien. Ça commence à lui coûter de plus en plus cher cette mascarade. Alan s'assied sur un fauteuil, le verre roule entre ses paumes, son regard est las, perdu. Il souffre beaucoup, il a toujours beaucoup souffert mais il avait joué un rôle, avait choisi de renier cela.

«  J'suis né en France. J'étais un p'ti gone plutôt normal. Il choisi le français pour raconter cela, elle comprendra de toute façon, mais il n'y a que dans sa langue maternelle qu'il peut choisir les bons mots. «  Un petit prodige, mon rêve c'était d'être flic. C'est ce que je suis devenu, très vite et j'ai eu droit à ma première affaire. Un groupe de voleurs, qui sévissait en ville sans qu'on puisse retrouver de traces, de preuves. J'suis remonté à certains d'entre eux, je les ai fait coffrer sauf un que j'arrivais pas à attraper. » Nouvelle gorgée d'alcool, les épaules tremblent parce qu'il revoit ces images. «  Dans le coup de filet qu'on a mis, y'avait un type qui s'appelait Benicio, un de mes collègues l'a tué en cellule, sur le coup de l'énervement, j'ai rien pu faire, j'suis arrivé trop tard. C'est son frère qu'on arrivait pas à attraper. Et il m'a tenu responsable de sa mort » Alan fait une nouvelle pause, se mort les lèvres, le regard qui s'humidifie «  Il a trouvé ma femme, elle sortait des courses, avec notre enfant de trois mois entre les bras. Il lui a tiré dessus depuis sa voiture, 5 balles dans le corps, une pour mon gamin » Morts sur la conscience, son épouse, son petit, ceux qui arrivaient à lui donner le sourire dans cette vie infernale qu'est celle de flic. Il entend encore sa femme lui dire qu'il devrait faire autre chose, et il aurait dû l'écouter. «  C'est Augustin ce type. J'ai continué à le pourchasser, j'étais plus un flic, j'étais juste un type qui voulait se venger, ça a duré quelques années avant que je perde tout. J'ai mis le feu à son appartement, j'ai cru qu'il y était, mais c'était sa fille, elle est morte » Dur, trop dur, de vivre avec cela. Alan se stoppe, se lève et va se poster devant sa fenêtre. Voilà, c'est tout ce qu'il y a a savoir, c'est le principal, le reste il ne désire pas en parler, c'est une période hors du temps. «  J'avais vingt ans quand ça s'est passé, ma vie a plus jamais été la même depuis » Il ne veut rien ajouter, Alan termine son verre et le pose sur la table « Voilà, tu sais. »  Ça l'agace d'avoir recraché cela, ça l'angoisse. Il n'a pas envie de savoir ce qu'elle en pense, il n'a pas envie de voir le jugement dans son regard, il est encore dans cette phase où il porte des œillères. Il n'a pas non plus envie de décrire à quel point son cœur a explosé le jour où il a su qu'il a tué une jeune fille qui avait rien demandé en voulant venger sa femme et son petit. «  C'est pour ça que je te dis, je peux pas être là si il y est, il faut que je m'en aille ou ça va recommencer »




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I never thought you'd see the asphalt - Jeu 20 Sep - 0:27

ALAN + MAIREAD

I never thought you'd see the asphalt


Le destin. Il se fiche bien de nous. Il nous joue bien des tours. Je n’avais pas prévu de croiser Alan. Pas ce soir, pas comme ça. Je voulais justement l’oublier.  Boire à ne plus avoir de souvenirs, boire à ne plus connaître comment je m’appelle. Chose quasiment impossible, je le conçois, fichu mémoire, tout reste en mémoire, impossible d’effacer le disque dur, dieu sait que j’aimerais. Juste pour oublier les douleurs de la vie. Juste pour oublier les pertes qui sont nombreuses. On ne vit pas pour perdre ceux qu’on aime, on vit pour les chérir, les aimer, les voir s’épanouir. Seulement notre monde est corrompu, pourri jusqu’à la moelle. Alors le destin est dur, il nous fait souffrir, on ne cesse d’être insatisfait, on se complet dans la souffrance, la frustration. Le quotidien du commun des mortels et même les dieux n’y échappent pas. On a tous une partie humaine après tout, on est tous à moitié humain, on vit comme eux, il n’y a qu’une petite partie de notre âme qui est finalement divine et elle n’échappe pas à tout le combo de merde. Non, on n’y échappe pas. Je pensais être relativement à l’abris, je pensais qu’en ne posant pas la moindre question, je ne m’attacherais pas, après tout ce que l’on ne sait pas, ne peut pas faire de mal n’est-ce pas ? Stupide parce que le jour où la vérité vous arrive en plein visage, elle vous ravage. On se sent bête, idiot d’avoir été finalement naïf, trop confiant. Il faut toujours connaître les gens qui nous entourent parce que si on leur fait confiance sans savoir qu’ils ont un passé complexe, on finit inexorablement par être entraîné dans leurs histoires. Pour moi c‘est trop tard, j’ai fait la bêtise. L’attachement. Aimer un inconnu. Mon père me dirait que c’est la première chose à ne pas faire. Que j’ai commis l’imparable. Est-ce que je peux réparer mes erreurs ? J’y compte bien, le destin semble vouloir être plus clément que prévu. Sinon il n’aurait pas mis Alan sur mon chemin. C’est sans doute un signe, c’est forcément un signe. J’ai envie de le croire comme ça, j’ai envie d’imaginer de croire que notre relation n’est pas terminée. Le mot relation peut sembler pompeux, nous on est à la fois moins que ça mais aussi plus que ça. Complexe, impossible de mettre réellement des mots sur ce qui nous lie, un bout d’âme, Belenos, Belisama, deux aimants, deux amants et aujourd’hui nous sommes comme eux. Impossible à se séparer, impossible à réparer.

Je le pousse hors de la scène. Il faut qu’on s’éloigne, il faut que l’on parle. La discutions, sans doute la chose la plus difficile pour nous deux. On ne se confie pas tellement, on ne parle pas tellement, on se consume, c’est dans notre nature. Je le regarde s’installer sur un banc, se lamenter. Il m’énerve. Une part de moi souffre pourtant de le voir dans un tel état. Comment j’ai pu rater qu’il était si torturé dans le fond ? Comment j’ai pu louper tant de souffrance interne ? Je ne dois pas être une bonne compagne, j’ai l’impression d’avoir raté un tas de choses. Je m’agace, je m’impatiente, je le frappe avec un tas de questions, d’interrogation. Je ne suis pas sûre d’obtenir des réponses. Je joue. Il semble vouloir rentrer. Ma voiture n’est effectivement pas loin. Je ne dis rien, un signe de la tête et rien d’autre, je le laisse attraper mon bras, je savoure inconsciemment sa proximité. On grimpe dans ma voiture de collection, celle qui appartenait à mon père, celle que j’affectionne. Le ronronnement est divin et la conduire un véritable plaisir. Chez lui ce n’est pas vraiment loin. Je suis déjà las, mon ventre se tord, je me prends trop la tête, je ne sais pas encore quel genre de révélations il va m’annoncer. Une chose est sûre, il est hors de question qu’il parte, la fuite n’est pas envisageable, le perdre définitivement non plus. On monte jusqu’à son appartement. La dernière fois que j’y ai mis les pieds, j’étais mourante. Je pose instinctivement ma main sur mes cicatrices, je les sens, la peau est toujours marquée, elle le sera sans doute toujours. Impossible de soigner totalement des blessures si profondes. J’entre dans son antre, je l’aime bien son appartement, certes un peu spartiate mais c’est un cocon, petit il apporte un certain confort, on se sent protégé, alors que le manoir est vaste, parfois un peu trop froid.

Je pose mes affaires, j’accepte le verre. Une gorgée vient brûler ma trachée. Le nectar vient m’enivrer, l’effet est plus radical que le whisky, je sais que j’évolue, doucement, sûrement, il me faut beaucoup plus de verre qu’avant pour me sentir ivre. Je savoure le goût, mon regard est perdu dans la couleur de la boisson. Je le regarde s’installer sur un fauteuil. Je m’appuie contre la taille, je bois, il va me falloir sans doute de l’alcool pour supporter tout ce qu’il va m’annoncer.

Sa voix résonne. Il se lance. Mon cœur se serre d’un coup, j’angoisse à l’idée de savoir ce qui se cache sous le portrait d’Alan. Je l’écoute, j’ai déjà des questions, un besoin de précisions. Je n l’interromps pas, je le laisse finir, je le laisse parler. Il le faut, je crois que c’est juste totalement nécessaire. Je me demande alors combien de personne sont aux courant de cette vie-là ? Cette vie totalement chaotique qui aurait détruit n’importe qui. J’étais presque calmée. Presque. Sa dernière phrase me fait presque bondir. Il y a forcément quelque chose de plus parce que s’il me le demande, cet homme brûlera vif dans la nuit. Rien de plus facile. Je crois que je suis prête à déclencher une guerre pour lui, n’en ferait-il pas autant ? Mais pour le moment, je crois qu’il me manque des précisions. « - Si cet homme te tourmente autant, pourquoi ne pas l’avoir tué ? Il y a autre chose n’est-ce pas ? Ce geste l’autre nuit lors du braquage, c’était presque intime » Je suis loin d’être bête, il le sait parfaitement. J’ai un don pour comprendre les choses, pour les analyser. Je n’aimerais pas qu’il me mente. « - Pourquoi ne pas m’avoir dit tout ça avant ? » Cette vie totalement tourmentée n’est pas la pire au monde, il est loin d’être le pire, d’être un monstre. Je ne le considère pas. Pas du tout. Je m’avance vers lui, les légers talons de mes bottines usés claquent au sol, je me plante devant lui. « - Alan, regarde-moi » J’attends son regard. « - Ne me dis jamais plus que tu vas partir, que tu souhaites quitter cette ville. » Le ton est toujours sévère parce que je suis toujours en colère. Contre moi, contre lui. Je lance un regard par la fenêtre près de laquelle il est posté. Je caresse son visage. « - Tu n’es pas un monstre, rentre-toi bien cela dans le crâne » Il a fait des choses horribles. On en a tous fait. Je ne veux pas le voir comme un monstre parce que la vengeance ruine n’importe qui. J’ai vengé mes sœurs. Et si je devrais le refaire, je le ferais. Alors je comprends, je crois que je comprends. Augustin lui a fait tout perdre. C’est lui qui a lancé les hostilités, c’est lui le monstre. J’aurais pu comprendre bien avant. On aurait pu éviter une situation de crise.



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I never thought you'd see the asphalt - Dim 23 Sep - 20:21



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Belisama ϟ  Bélénos .

Elle dit qu'il n'est pas un monstre, mais quel homme n'en serait pas un en ayant tué une pauvre jeune fille innocente. En rien ses mots ne le rassurent, mais il fait un effort, pour qu'elle ne se sente pas accablée, au fond c'est ce qu'il a toujours fait, Alan, faire semblant. Il soupire et grimace, son regard se pose sur le reste de son appartement, comme à la recherche d'une réponse décente qui pourrait lui éviter de répondre aux dernières questions qu'elle lui a posé. C'est gênant, trop gênant, ça lui rentre dans la carapace comme une balle en plein cœur, c'est trop douloureux, pour qu'il puisse en parler, parce que lui même a encore du mal à expliquer ce qu'il lui est arrivé et qui continue de le tourmenter. Alan se sert un nouveau verre de whisky, cherche la sensation d'ébriété pour anesthésier l'esprit et continuer de faire comme si rien ne le rend malade. Elle sait qu'il est un type spécial, aujourd'hui elle a découvert un tas de choses sur lui qui explique sa personnalité. Il lui a laissé voir une parcelle de sa personne, il ne peut pas faire plus, ça bloque , c'est coincé, c'est une partie qu'il a encore besoin de garder pour lui tant qu'il n'a pas compris ce qu'il se passe.

Parce qu'il a n'a pas mots pour expliquer ce qui le lie à Augustin, sans vouloir la blesser malgré qu'il ne lui a jamais rien promis. L'idée n'est pas qu'elle se pense troisième roue du carrosse parce que ce n'est pas le cas, mais il ignore si elle est en mesure de comprendre que chaque personne a un impact unique sur lui, qu'il ne lui sera jamais fidèle, qu'il ne sera jamais l'homme qu'elle attend qu'il soit malgré tout l'attachement qu'il a pour elle, parce qu'ils sont indéniablement liés.

Le moment est peut être venu au contraire de lui laisser le choix à elle de faire ce qu'elle veut plutôt que la garder égoïstement. Même avec ce qu'il lui a raconté, elle ne peut pas comprendre, parce qu'elle n'a pas vu, elle n'a pas vécu ce qu'il a vécu et c'est tout à fait normal, parce qu'ils ne sont pas la même personne. Elle va lui en vouloir, à coups surs, elle va faire comme la dernière fois, s'en aller et l'abandonner encore une fois. Il observe Mairead, il n'arrive pas à ouvrir la bouche pour parler, prend néanmoins son temps pour réfléchir, si c'est la bonne solution, s'il a envie que la chaîne continue de se briser et le foutre au plus bas du gouffre. Elle dit qu'elle ne le souhaite pas le voir partir mais au moment où elle saura la vérité elle ne voudra plus jamais le voir. Il se sort une cigarette, l'allume, boit, observe l'extérieur, les gens évoluer dans leur vie normale. Et il les jalouse, ces gens à la routine emmerdante, ces gens qui n'ont aucune conscience de la guerre que cela puisse être dans leurs esprits parfois. Alan retourne s’asseoir, observe Mairead, la voir aussi concernée par sa situation le soulagerait presque, il a peur pourtant d'en percevoir sa fragilité, parce qu'après cela elle va devoir prendre une décision qui lui sera cruciale, qui leur sera cruciale à tous les deux. Il craint de tout briser, encore une fois. La cigarette retrouve ses lèvres, encore une fois, une gorgée, un peu plus de quoi lui broyer l'esprit et le rendre plus misérable qu'il l'est. «  J'ai tenté plusieurs fois de me suicider, parce que ce type me rend malade. Je n'ai en réalité aucune envie de le voir mort, je suis juste dans un déni dont je ne parviens pas à m'en tirer et ce depuis un peu plus d'une quinzaine d'années. » Il soupire, souffle la fumée, baisse le regard sur le cylindre de tabac, la voix étrangement calme alors qu'au fond il saborde complètement. « J'ai aimé cet homme, à m'en tailler les veines, à m'en jeter depuis le haut d'un pont. » Il l'a fait, il a manqué, peut être qu'au fond il n'avait pas envie de mourir. Ils ont pourtant passé toutes ces années sans se voir. Il a suffit d'un peu pour raviver l'incendie. Ça brûle au fond de sa poitrine, c'est un poison




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I never thought you'd see the asphalt - Lun 1 Oct - 16:56

ALAN + MAIREAD

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Il fallait qu’on est parle. Cela devenait vital. Je ne m’en rendais pas compte, je n’avais pas l’impression que notre relation était tant dans un seul sens. Je ne sais rien d’Alan et je crois que c’est ce qui me fait le plus de peine. Je n’arrive pas à croire que je me suis donnée à un homme comme ça, si bêtement. Mon père m’aurait mise en garde. Je sais déjà qu’il n’aurait pas approuvé notre relation. Je sais qu’il aurait trouvé Alan bien trop sombre pour moi, pour sa fille si lumineuse, si brillante. C’est la déesse qu’il voyait peut-être parce que je n’ai pas l’impression d’être brillante, c’est plus proche de la souillure. Je me sens sale, bafouée, impure, comme peu importante à l’homme qui est le plus important pour moi. Je ne demande pas une fidélité, je sais parfaitement qui est Alan, comment il est, ce besoin de liberté. Je ne suis pas irréprochable de ce côté-là mais dans la relation que là, j’aurais aimé avoir assez d’importance pour qu’il se livre à moi, pour éviter ce genre de drame. Ce n’est pas tellement ce que j’aime, je ne veux pas être dans une telle situation avec lui. Seulement là… là il n’y a plus le choix. Son état est presque inquiétant, rongé par un sentiment de culpabilité, de haine, de passion, il se consume. Il ne devrait pas. On fait tous des erreurs, aussi monstrueuses soient-elles. On ne contrôle pas tout. On a tous ce côté horrible, les dieux nous rende parfois cruels, à leur image. Alan ne doit pas vivre dans le passé, juste dans le présent, sans penser de quoi est fait demain. Vivre dans le passé ce n’est pas vivable pour un être humain, c’est se démolir, se faire souffrir. Le présent ne pose pas de question, il faut avancer, continuer, ne pas se retourner. Comment trouver les mots ? Je ne suis pas réputée pour les avoir. Je ne suis pas la reine de la communication, moi aussi je garde beaucoup pour moi mais rien ne me ronge autant qu’Alan. Pourtant il était tant qu’il crève l’abcès. Peut-être que c’est une porte à la communication, peut-être que c’est vital. Pour nous en tout cas. Comment une relation peut-elle survivre sans dialogue honnête ?

Je m’approche de lui. Je tente d’apaiser ses peurs, ses craintes, j’ai toujours des questions, j’en ai plein, c’est infernal. J’aimerais comprendre bien les choses, pas de travers, pas comme Alan a envie de me les dire, je dois savoir complètement, pour avancer sans être bloquée dans une situation pénible. Il ne s’en rend pas compte, il ne voit pas combien c’est dur pour moi de le voir dans une telle situation, de le voir souffrir. Notre relation n’a jamais été aussi mal. Je ne veux pas le perdre et cette idée me terrifie parce que je sens que j’ai besoin de lui, définitivement. C’est peut-être bête mais je ne me vois pas avancer sans qu’il soit à mes côtés, peu importe comment, j’ai besoin d’Alan. On n’a jamais été aussi fragile. Alors forcément c’est douloureux, cela fait peur. Une question taraude mon esprit, elle devra se poser à un moment, juste pour être sûre, juste pour être prête.

Il s’éloigne de moi. Je n’ai pas l’impression que mes mots réussissent à l’apaiser. Je me tourne, je le suis du regard. Je me sens impuissante, faible face à sa détresse. J’aimerais lui enlever ses maux, le voir sourire. Mon coeur se brise rien qu’à l’idée qu’il puisse être mal. Il reprend, il décide de répondre à mes interrogations, celles que je pousse, j’ai besoin de savoir. Je ferme les yeux, j’encaisse des paroles difficiles. L’entendre dire qu’il a voulu la mort me brise un peu plus. Je me pince les lèvres, j’encaisse, je tente de rester stoïque. Ma gorge se noue. C’est évident qu’il aime encore cet homme, on n’est pas dans le passé pour rien, il y a une raison. Il ne peut pas être malheureux pour un fantôme, Augustin est encore présent, trop présent. Pourquoi n’arrive-t-il pas à lui dire ce qu’il vient de me dire ? Pourquoi se livrent-ils une haine sans mercis ? Je le regarde consumer sa cigarette, se briser un peu plus. J’hésite puis je m’avance vers lui, je m’agenouille face à lui, mes mains sur ses genoux, l’odeur du tabac qui vient agresser mes narines. Peu importe. « - Ne vis plus dans le passé, Alan. » Une main se glisse sur sa joue, je suis incapable de lui en vouloir plus longtemps quand je comprends combien cela le ronge de l’intérieur, qui suis-je pour l’accabler davantage ? J’inspire. « - Si tu es capable de souhaiter la mort pour cet homme, soit capable de vivre pour lui ! Puise la force, montre lui que tu es plus fort que lui, que la vie est plus difficile que la mort. Tu n’es pas un lâche, je le sais. Bats-toi, gagne ce combat. » On sait tous que vivre est bien plus dure que mourir. Mourir, c’est lâche, c’est ne pas assumer. « - Alan, ce type t’a torturé autant que tu l’as fait. Arrêtez les frais, ça suffit ! La pire revanche serait de lui montrer que tu peux vivre sans lui. Et si tu n’en aies pas capable alors assume les sentiments qui te tiraillent. » Ma main s’égare dans ses cheveux trop longs. « - Et coupe ses cheveux, parce que ça devient n’importe quoi cette coupe » Je lui fais un petit sourire, je descends ma main dans sa nuque. « - Une dernière question. » Un petit sourire pour l’encourager à entendre, à écouter. « - Veux-tu toujours de moi dans ta vie ? » Je remets tout en question, s’il aime Augustin, cet italien, peut-être que je n’ai plus vraiment une place légitime à ses côtés.



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I never thought you'd see the asphalt - Lun 1 Oct - 21:02



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Belisama ϟ  Bélénos .

Les mots emplis de sagesse s'impriment dans son esprit, le dire c'est facile, la faire c'est plus dur, parce qu'Augustin a laissé une telle marque de haine indélébile qu'il n'est pas certain de savoir comment s'en débarrasser. Alan grimace, le regard se pose sur la pièce, détaille certains meubles de chez lui parce qu'il ne sait pas quoi répondre à ce qu'elle lui dit. Il ignore s'il a encore la force d'y penser, de se battre ou s'il est trop vieux pour ce genre de chose. Oublie le passé, vivre dans le présent, ce serait accepter d'avoir été un meurtrier, ce serait accepter d'avoir été un pariât, d'avoir été contre ses valeurs et d'avoir tout perdu pour ensuite assumer ces sentiments là. Comment peut il s'autoriser à vivre normalement après tout le mal qu'il a causé ? Après ce qu'a fait Augustin, la manière dont il l'a traité ? Alan soupire doucement, passe l'une de ses mains dans sa nuque, gratte machinalement le cuir chevelu et réfléchi à tout ce qu'elle lui dit, essaye de trouver une brèche, quelque chose qui le motiverait à aller dans son sens, appliquer ses conseils. Il apprécie qu'elle lui parle ainsi, qu'elle fasse preuve de douceur, qu'elle cherche à lui faire entendre raison. A vrai dire cela ne lui est jamais arrivé depuis sa fuite et alors, il a réellement l'impression d'être important. «  Je peux pas, il a été trop loin, j'ai été trop loin, l'histoire va recommencer jusqu'à ce qu'on crève d'épuisement. » Augustin n'entend pas le point de vue d'Alan et Alan n'arrive pas à comprendre Augustin, c'est un dialogue de sourd, toujours. Alan tout ce qu'il souhaite c'est une vie de calme, une vie paisible dans laquelle personne n'est là pour le provoquer, il voudrait pouvoir se pardonner ses erreurs, il aimerait qu'Augustin reconnaisse ses tords lui aussi, que tout ceci change ou il finira fou.

Fou il n'est déjà Alan, il se pourrit la santé avec toutes sortes de consommations illicites, n'a pas de réelle vie sociale, pas de rêves, il n'aime rien et déteste tout. Mairead a réussi à rendre son quotidien moins difficile et la voilà qui lui pose une question qu'il n'aurait jamais voulu entendre. Ça le fait réagir, il se redresse, contemple ses yeux. « Bien sûr que oui Mairead » Déchirement au cœur, parce qu'il fait du mal à la personne qui lui a permis d'apprécier mieux la vie ces six dernières années ; sans l'existence d'Augustin, juste elle, elle était là à ses côtés, ils ont fait les 400 coups et il se retrouve à jouer le connard avec elle. Il ne la mérite pas, il ne l'a jamais méritée. Il l'attrape, l'attire vers lui pour la prendre entre ses bras. Étreinte tendre, parce qu'il souhaite la rassurer, il l'aime énormément, il ne saurait concevoir sa vie sans qu'elle soit dans son paysage, Mairead, son double, sa chère Belisama, il est en train de la ronger, de la dévorer et de la détruire. « Bien sûr que oui... » il souffle, agacé par le comportement qu'il a envers elle alors qu'elle ne demande qu'à l'aider depuis tout ce temps. C'est qu'il ne veut pas qu'elle porte le fardeau qu'il s'impose, celui de vivre dans l'horreur d'avoir tué une innocente. Et comment peut elle songer encore à rester avec lui en sachant ce qu'il a fait. Le passé est lourd, le présent il est tourné vers celui-ci ces derniers temps et l'avenir...Ho, l'avenir n'a jamais vraiment été là, ce n'est rien qu'un épais brouillard.

Les mains logées sur sa mâchoire, Alan l'incite à reculer un peu avant de poser ses lèvres sur les siennes. S'il ne sait pas le lui dire, s'il a peur de le lui faire comprendre, à quel point elle est importante à ses yeux, ses gestes toujours sont un long discours. Il l'embrasse, se fait doux, langoureux et l'invite à se redresser, venir s'asseoir sur ses genoux pour l'avoir au plus près de lui. Elle est précieuse Mairead, il n'a pas envie de la voir disparaître de sa vie. «  J'ai besoin de toi  » souffle t-il au bord de ses lèvres.




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I never thought you'd see the asphalt - Mar 2 Oct - 23:59

ALAN + MAIREAD

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Jusqu’où la folie peut-elle nous mener ? Est-ce que je serais capable de sombre pour Alan comme lui sombre pour Augustin ? Je n’en ai pas la moindre idée. Peut-être que oui, peut-être que non, je crois que je n’ai pas envie de savoir. Il faudrait sans doute le perdre pour que cela arrive et cette idée ne m’encourage pas à tenter l’expérience. Je suis malheureuse de le voir dans un tas état, comment peut-on passer de la haine à l’amour à de nouveau la haine ? Je ne me vois pas le détester, parce que tout mon être le chéri, l’aime. Comment peut-on se torturer de la sorte ? Comment deux âmes peuvent-elles se faire subir un tas affront ? Comment peut-on les apaiser ? Il faut trouver quelque chose, je ne supporterais pas Alan qui m’annonce qu’il préfère mourir à nouveau. La douleur est horrible, parce que cela signifie qu’on n’est pas assez bien pour le faire vivre, pour lui redonner un peu de beauté dans son univers bien sombre. C’est pénible à entendre parce que finalement ce n’est pas avec moi qu’il veut être, mais avec l’homme qui le tourmente depuis le début, cet être réincarné en ennemi qui devait être son âme-sœur dans une autre vie. Les âmes, les énergies sont perdues, certains vous direz qu’il faut couper les ponts, ne plus être lié à la personne. D’autre vous direz qu’il faut une bonne fois pour toute régler les différents pour qu’ils ne viennent pas vous pourrir une nouvelle vie. Je ne sais pas ce qu’Alan doit faire. J’ai envie de l’aider, d’apaiser la situation mais une part de moi, la part trop fière, n’a qu’une idée en tête c’est aller cramer ce fils de pute. C’est juste une question de fierté mal placé lors d’un braquage raté. Rien de personnel. Si c’est l’homme qu’Alan veut, je prendrais sur moi et peut-être que dans ce cas-là, je m’effacerais. L’idée fait mal. Parce qu’à un moment il faudra qu’il choisisse. Je suis prête à le partager mais dans certaines mesures et avec Augustin, je pense que c’est au-dessus de mes forces. J’ai assez de recul et de maturité sur la vie pour me dire qu’Alan doit être heureux avec une autre personne que d’être malheureux avec moi. Je ne suis pas aussi malsaine, je ne suis pas aussi égoïste. J’aimerais l’être, parce que sincèrement, j’aimerais qu’Alan ne regarde que moi. Qu’il ne revienne que vers moi, j’aimerais être le foyer qu’il n’a plus, qu’il n’a pas vraiment eu, mais je ne suis qu’un fantôme qu’il tente de remplacer. Je n’aurais jamais la première place. Je ne serais jamais en tête dans son estime, dans son amour. Je ne le serais sans doute jamais pour personne. J’ai l’impression que je ne suis pas le genre de femme qu’on prend en premier. Jamais un premier choix, le second, le choix de secours, parce qu’on ne veut pas être seul, parce qu’on a besoin d’un pansement. Je crois que je suis ce genre de personne. Le genre de personne grosso-modo. Passons.

Je n’aime pas le voir dans cet état et je n’ai pas spécialement l’impression que mes paroles sont agréables pour lui, qu’elles le soulagent un peu. J’aurais pourtant voulu. Il semblerait que ce soit déjà trop tard pour apaiser la guerre qu’il y a entre les deux récurrences. Je soupire légèrement, j’aimerais être pourtant capable de l’apaiser, être celle qui a ce don, c’est frustrant. Trop frustrant. Je caresse ses cheveux, sa nuque, je cherche mes mots. Il a les cheveux trop longs, je trouve, ce n’est pas que cela ne lui va pas mais il semble plus fatigué, plus âgé mais il se sera toujours beau à mes yeux, forcément quand on aime. « - Tout ce que je veux, c’est que tu restes en vie, Augustin ou pas, j’ai besoin de toi… » Je laisse en suspens. Parce que j’ai quand même une question qui me trotte dans la tête. Je ferme les yeux avant de la sortir parce qu’il faut, il faut qu’elle sorte, que j’ai une réponse. Tout semble avoir changé, peut-être même qu’on a brisé quelque chose. Je lui demande si j’ai toujours une place légitime dans sa vie, s’il a besoin de moi, s’il veut toujours de moi. J’appréhende parce que dans son état, il serait capable de me dire qu’il préfère qu’on ne se voie plus qu’il me fait du mal ou une connerie comme ça. Je ne veux pas de ce genre de réponse, mais je sais que j’aurais beau le convaincre, s’il est décidé à m’abandonner, je ne pourrais pas le faire changer d’avis.

Je crois que je suis soulagée d’entendre que je fais toujours partie de sa vie. Je souris légèrement. Il m’attrape dans ses bras, je me laisse faire, c’est plaisant, agréable d’être enlacée avec tant d’incertitudes. J’inspire profondément, j’emplis mes poumons de son odeur, elle a toujours su m’apaiser, me dire que tout cela est réel, que je n’invente rien, que je suis vivante, pas folle. Je tente de me laisser aller mais j’ai encore un peu de mal, peut-être qu’il faudra que l’on travaille encore sur la confiance, tout ne peut pas être parfait. Une discussion ne peut pas remplacer les actes. J’aimerais qu’il me parle à présent, qu’il me dise les choses. Il peut aller où il veut, faire ce qu’il veut, on ne s’est rien promis, pas de vœux de fidélité, mais j’aurais eu besoin d’apprendre tout ce qui le ronge bien avant. J’aimerais qu’il comprenne que cela ne peut que nous éloigner quand il me cache quelque chose. J’enfouis quelques secondes mon visage dans son cou. Je sens presque son cœur battre contre mon thorax. Il m’écarte un peu de lui, répète que j’ai cette place, répète les mêmes mots. Je dessine un léger sourire sur mon visage, je ne sais pas si je peux avoir confiance. C’est comme être un animal battu, après on se méfie de celui qui dirige notre cœur.

Posant ses mains sur mon visage il me fait reculer. Je sens mon cœur s’accélérer, j’ai peur qu’il ne m’annonce quelque chose. Je me pince les lèvres, je maîtrise mes émotions. Je ne suis pas faible, je n’ai pas l’intention de le devenir. Puis ses lèvres viennent trouver les miennes. Je réponds à ce baiser, fougueux et doux à la fois. Tendre mais passionné. Je le savoure, c’est presque comme sceller une promesse. Je suis son mouvement, je me redresse, il m’attire vers lui. Je grimpe sur ses genoux à califourchon sentant monter ce désir brûlant qui naît toujours de ses caresses. Je l’entends murmurer du bout des lèvres qu’il a besoin de moi. Je souris légèrement, absorber par ses lèvres. Mes bras passent dans sa nuque, ms doigts jouent avec cheveux presque longs. « - Ne me cache plus rien s’il te plait… » Je l’embrasse à nouveau, passionnément, avec envie. Depuis combien de temps n’a-t-il pas poser les mains sur moi ? Il me manque, charnellement. Je m’accroche à lui, je veux faire durer ce baiser, j’ai envie de lui. Je le pousse doucement sur le lit, alors que je le surplombe. Mes lèvres quittent les siennes pour son cou. Seulement trop accrocs, alors retrouvent les siennes à nouveau que trop rapidement elles se perdent dans le désir que j’éprouve pour lui à ce moment-là.




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I never thought you'd see the asphalt - Dim 7 Oct - 16:49



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Belisama ϟ  Bélénos .

Elle accepte qu'il ait son histoire quelle qu'en soit la nature, de violences, d'amour de déceptions, Alan est bien plus vieux qu'elle il a eu le temps d'en voir des belles. Et il soupire, Alan, parce qu'il a de la chance qu'elle comprenne, et qu'elle ne cherche pas à couper les ponts avec lui après ces révélations. Sa seule demande là est qu'il reste en vie, alors que tous les jours il se demande encore pourquoi il continue, pourquoi est ce qu'il se laisse vivre, qu'est ce qu'il attend ? Alan referme les lèvres quand il aurait voulu lui dire quelque chose. Rien n'en sort parce que lui même ne sait pas où il se trouve présentement. Mais il veut bien essayer.

Ne rien lui cacher ? Alan étouffe un soupir, dans un sourire fin, peu enclin à faire des promesses qu'il ne sait pas s'il pourra tenir. Il n'en fait plus, plus depuis très longtemps. Parce que rien ne se passe jamais comme prévu avec lui et fatalement il en vient à décevoir. Mais il secoue la tête, s'il ne peut lui promettre, il veut bien essayer, il n'est pas le type de personne qui va se confier, il préfère tout garder pour lui comme cela a toujours été le cas. Dans quel cas puisque ça le concerne personnellement, il ne se sent pas dans l'obligation de tout dévoiler. Il ne l'a jamais fait, jusqu'à ce jour, c'est nouveau pour lui. Mais Mairead est bien assez clairvoyante pour lire dans son jeu, elle dit qu'elle ne le connaît pas, en vérité elle a déjà compris comment il fonctionne. Raison de plus pourquoi Alan a tendance a se reposer sur elle. C'est qu'elle est intelligente. Alors à ces mots là, il la laisse venir sceller ses lèvres aux siennes, il l'observe quand elle s'éloigne, ressent sa douceur lui perforer le corps ; contraste trop gros entre la violence à l'intérieur et cette délicatesse dans ses gestes. Il ferme un instant les yeux, se délecte de sa présence, ses mains trouvent la courbure de ses reins, remontent son haut et l'invite à le retirer. Et il lui arrache ses pétales une nouvelle fois, leurs vêtements retrouvent le sol, et dans la chaleur qu'ils émanent s'unissent, le soleil brûle sous les mains de Belisama. Il la garde entre ses bras, freine la colère et m'angoisse constante dans le cœur de gestes trop hâtifs, trop saccadés. Il ne veut pas qu'elle ressente cette douleur, il veut la garder pour lui, c'est son fardeau. Mais aujourd'hui il a montré son âme en décomposition à Mairead, il se sent nu, faible. Le cœur cogne dans la poitrine, il écoute son rythme cardiaque à elle s'emballer sous l'intensité de leurs retrouvailles.

Et il la fait sienne, parcours son corps de ses lèvres, avec l'impression d'y laisser son poison la consumer. Elle ne doit pas souffrir par sa faute. Alan est bien moins sauvage qu'il peut l'être d'habitude, il ne tente pas de la soumettre, la laisse s'exprimer, se laisse porter par sa sensualité inspiré de son dieu et l'attachement qu'il a pour cette autre qui est la moitié de lui sans vouloir la faire souffrir. Il est épuisé Alan, épuisé de se battre épuisé de prétendre être fort et ne rien en avoir à foutre de tout ça  alors que comme tout le monde il aimerait juste être tranquille. L'effort les porte à l'extase qui arrive quand l'un et l'autre se sont assez consumés, alors il exalte, les muscles se contractent et se détendent laisse dans la chambre cette chaleur intime et sur leur peau une fine pellicule humide. Nus l'un contre l'autre, Alan garde Mairead entre ses bras et laisse glisser le bout de ses doigts dans le bas de son dos, les yeux rivés au plafond. Il y a trop de choses dans sa tête pour qu'il trouve le sommeil, pour qu'il trouve quoi lui dire, il apprécie le silence à ses côtés, elle le comprend mieux que personne.

Son cœur doucement reprend le rythme, glisse ses doigts dans ses cheveux. C'est vrai qu'il s'est beaucoup laissé allé ces temps-ci, perd un peu plus de son âme tous les jours quand le dieu lui en profite. Le moment est peut être venu de changer les choses, ses attentes de la vie, et de briser ce cycle infernal « Tu pourrais me couper les cheveux? » qu'il souffle à la jeune femme, besoin de changer, besoin d'être quelqu'un d'autre.




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I never thought you'd see the asphalt - Jeu 11 Oct - 23:09

ALAN + MAIREAD

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Cela se termine toujours ainsi. Le sexe. L’attirance. Le pardon. L’acceptation. Un tas de choses qui forme une boucle. Une familiarité. Il m’attire contre lui, je m’installe à califourchon sur ses genoux. Je frissonne, il me fait toujours cet effet-là, irrésistible. Quand je me vois obligée de lui résister j’ai du mal, j’ai du mal à ne pas être faible face à Alan. Il est peut-être un monstre comme il le prétend, je ne saurais le voir. L’amour rend aveugle parait-il. Je me sens totalement aveugle avec lui, sans savoir de quoi est fait demain, sans pouvoir avoir un avenir stable et décent. Je ne sais même pas ce qui se passerai prochainement, je ne sais pas si je peux vraiment compter sur lui pour fonder quelque chose. Je crois que c’est ce que j’aime le plus finalement, c’est totalement paradoxal mais c’est ça, cette pseudo liberté. Prendre du plaisir dans les bras d’un ou d’une autre, le retrouver toujours là. Il est ma maison. Je serais toujours là et je sais qu’il reviendra toujours, enfin je l’espère. Cela semble tellement fou, qui aimerait une telle relation ? Je trouve qu’elle me correspond plutôt bien. Libre, sans attache, et même avec une bague au doigt, je serais tranquille. S’il veut le patronyme Breachnach pour éviter d’être trouvé par interpole qu’il le prenne, il a déjà tout pris, je ne suis plus à cela près. Je sais que mon père n’approuverait pas. Il me dirait de me trouver un époux classique, qu’il me fasse une bonne descendance mais je n’ai rien de classique alors comment mon époux pourrait l’être ? Alan est ce qui m’est arrivé de mieux et de pire sans nul doute. Le juste milieu. C’est lui.

Mon haut est le premier à tomber. Puis suit tous nos autres vêtements. Nos premiers gémissements se font entendre, nos peaux brûlent l’une contre l’autre, le désir, le plaisir, on se consume. Ce n’est pas un rapport habituel, quelque peu différent, plus intense, plus passionné, moins violent. Pour dire, on ne casse rien, on ne s retrouve pas au sol à finir notre ébat comme on finit un combat. Mon dos se cambre sous cette danse érotique, le plaisir est tout aussi intense, tout aussi plaisant. Il chatouille le bas de mon ventre, réveille mes instincts primitifs, réveille la déesse qui est en moi. L’exaltation vient, comme toujours, synchronisme parfait, charnellement liée, nous ne formions qu’un, presque à l’instar de nos divinités qui se retrouvent. Comment résister à une tellement passion ? Faiblesse totale. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, les émotions l’agitent, le maltraitent, je reprends mon souffle, je reste dans les bras du prince des cendres. Il ne me faut pas longtemps pour laisser mes yeux se fermer et me reposer sur le torse d’Alan. Je suis épuisée, une bataille émotionnelle trop grande, des retrouvailles fortes. Je dois me recharger. L’un contre l’autre, on se laisse aller, sans savoir si Alan trouvera le sommeil avec ses démons, moi je sais que je peux me glisser dans le grand Royaume de Morphée. Je ne sais pas tellement combien de temps je somnole, je me repose, étant ailleurs sans être là, étant là sans être ailleurs. C’est sa voix qui me ranime, comme Eros a ramené Psyché. Une autre histoire, loin d’être la nôtre. Il me demande de lui couper les cheveux. Alors, je me redresse sur mon coude pour le regarder. Il veut vraiment prendre le risque que je lui coupe les cheveux ? J’ai un sourire malicieux sur mon visage quand je le regarde. « - Tu es sûr ? »  

Je me lève du lit. J’enfile seulement ma culotte qui m’attend sur le sol. Je lui tends la main pour le guider dans la salle de bain. Je me lance, je veux bien tenter. « - Il faut te mouiller les cheveux » Je vais chercher une chaise dans la salle à manger et je la place devant l’évier. « - Si monsieur veut bien se permettre ? » J’allume le robinet et je mets l’eau pour qu’elle soit tiède. Je lui fais glisser la tête en arrière pour mouiller ses cheveux. Je le masse légèrement, je m’applique. Puis je lui sèche suffisamment avec une serviette. J’attrape des ciseaux, je passe le peigne dans ses cheveux. « - C’est le moment de renoncer » Je souris, je le regarde à travers le miroir de la salle de bain. Je l’embrasse dans le cou avant de me concentrer. J’inspire et je coupe alors la première mèche. C’est parti. « - Si c’est foiré, t’as pas intérêt de m’en vouloir » Je m’atèle alors à couper plus courts ses cheveux.



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I never thought you'd see the asphalt - Mar 16 Oct - 19:33



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Belisama ϟ  Bélénos .

Elle accepte, Mairead guide Alan dans la salle de bain, après qu'il ait enfilé un boxer et s’assoit sagement, se laisse faire sous ses doigts. Il sourit, doucement, il sait qu'elle fera de son mieux pour pas louper, cela lui suffit ? Ça n'a pas besoin d'être parfait. Elle y met du sien, cela suffira amplement. Il n'ose croiser son regard dans le miroir, se contente de baisser les yeux sur ses mains posées sur ses cuisses. IL ne supporterait pas de se regarder aussi longtemps dans les yeux, il y verrait trop de choses, beaucoup trop de choses. Et il observe les mèches de cheveux tomber, une à une, sa tête lui semble être plus légère à chaque fois. Ça ne dure que quelques instants, il la laisse prendre tout le temps qu'elle veut pour peaufiner, revoir, détailler certaines mèches tandis qu'elle s'assure sans doute que tout soit à peu près égal. Et puis finalement il lève la tête après le dernier coup de ciseau et se lève pour observer le résultat. Elle n'est pas coiffeuse mais elle s'est bien débrouiller, il a déjà meilleure allure, il n'aura plus qu'à se passer un coup de rasoir pour cette barbe et il sera comme neuf. Il passe ses doigts dans ses cheveux courts, apprécie cette liberté de les y glisser sans rencontrer des nœuds. Il n'était pas très assidu en terme de démêlage, mais là au moins ce sera un problème qu'il ne rencontrera plus. « C'est pas si mal » Fait il tout en venant frotter les dernière mèches collées sur son torse et ses épaules. 

Puis il se retourne vers Mairead, l'attrape dans ses bras, son torse contre son dos. Il la remercie en quelque sorte, silencieusement, il n'y a que son souffle qui cogne contre sa peau lorsqu'il dépose ses lèvres dans son cou qui perturbe le silence. Et il la garde dans ses bras, caresse doucement sa peau, son ventre. Il aimerait bien avoir un enfant de nouveau, il sait qu'elle est la seule qui pourrait lui offrir ce présent là, mais il craint que cela ne la détruise avec ce qu'il se passe avec Augustin en parallèle. Elle a compris ses problèmes, pour autant il ne sait pas si elle accepte cela venant de lui et si à l'avenir elle désire encore considérer leur relation comme elle l'a été avant tout ceci.C'est la débâcle dans sa tête, il n'est plus capable de savoir ce dont il a réellement envie pour l'avenir, de quelle manière il arrivera à mettre sa haine de côté, de quelle manière il a vraiment envie que cela se termine. Pour le moment il désire surtout se venger, lui faire comprendre une bonne fois pour toute qu'il ne peut pas traiter les gens de cette façon sans se recevoir un coup de bâton dans les dents.

Alors il sait qu'il y a cette femme sur qui il désire déverser sa haine, pour le lui apprendre à lui, le toucher, puisque le frapper et le porter aux falaises de la mort n'a jamais rien fait pour le ramener à la raison et lui faire comprendre que ce qu'il fait est mal. Il ressent encore les effets de la drogue et de l'alcool sur son organisme, ne lui permet pas de trier les informations dans l'ordre. Ce qui le garde sur terre c'est l'odeur qu'émane Mairead, cette envie toujours qu'il a pour elle, de la faire sienne, de la garder jalousement avec lui parce qu'il sait qu'elle ne lui fera jamais de mal, qu'elle sera toujours là s'il en a besoin. Elle ne mérite pas cela et pourtant il l'enserre dans ses bras ; ne désire plus la relâcher. Alan la laisse pourtant, se dirige dans la chambre où il attrape une cigarette, s'en griller une pendant qu'il cherche dans son frigo de quoi bouffer. Parce qu'il est affamé, il n'a pas mangé depuis longtemps, la plupart du temps il mange d'ailleurs assez mal. Les tâches les plus simples à faire sont douloureuses, la cuisine en fait parti. Il fait chauffer dans une casserole une boite de raviolis et ne s'en occupe pas pendant qu'il se descend une longue gorgée d'eau fraîche. Il ne veut pas parler d'Augustin, ou alors il va s'énerver et il va vouloir aller le trouver pour le descendre, lui faire du mal. Il s'appuie contre le bord de la table, en pleine réflexion avec lui même et tourne la tête en direction de la chambre pour voir sa belle. « Quelles sont les nouvelles du royaume ? J'ai l'impression de tout rater ces derniers temps. »



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I never thought you'd see the asphalt - Mer 17 Oct - 11:28

ALAN + MAIREAD

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Je le laisse se positionner contre le lavabo pour que je mouille ses cheveux. C’est mieux pour les couper. Je laisse glisser mes doigts dans ses cheveux trop longs. C’est vrai qu’il a besoin de les entretenir un peu, ils sont un peu trop longs, mais il pourrait avoir une queue de cheval que je m’en ficherais relativement. Ce n’est pas ce qui m’intéresse chez lui. C’est superflus. J’essore doucement ses cheveux, je les démêle légèrement, leur faisant retrouver leur place naturelle. Je fais le tour d’Alan, je regarde bien, je tente de réfléchir un peu à comment je vais m’y prendre. Il n’est pas question de le louper. Je crois qu’il m’en voudrait un peu. J’empoigne les ciseaux, glissant mes doigts à l’intérieur et je commence le travail. Je m’applique, je coupe droit, pas trop court, j’enlève de l’épaisseur. Je tente de me rappeler comment les coiffeurs vont, ce qui n’est pas tellement compliqué, mon cerveau est une véritable source de données gratuites. Je n’oublie rien, hypermnésie. Je revois les gestes des coiffeurs qui ont l’occasion de toucher à ma tignasse. Les miens aussi sont trop longs, ils arrivent en bas du dos ou presque. J’aime bien, peut-être un moyen indirect de me retrouver en phase avec ma déesse. Enfin, je ne sais pas du tout à quoi elle ressemblait, dans les interprétations, Belisama a des cheveux de feu, logique quand on y pense. Je n’ai hérité que des reflets cuivrés de mon pair. Maman était rousse, j’ai toujours envié cette couleur sublime. Comme Fiona… Mes cheveux avaient elles aussi les cheveux sombres, comme moi, elles me ressemblaient finalement, les yeux marrons de papa, la peau légèrement teintée caramel. Elles étaient belles. Elles me manquent.

Mes doigts coupent tout seuls. Je ne réfléchis pas, je laisse faire mon instinct, il est plutôt doué. Je crois que je ne me débrouille pas trop mal. Puis je termine après une bonne demi-heure de coupe intense. « - Voilà » Je souris, je le laisse apprécier, ou pas. Apparemment mon œuvre lui convient, donc tout va bien. Je souris, presque fièrement. Il se lève et m’attire contre lui, je me laisse faire, faible face à cet homme qui n’a pas peur de broyer mon coeur. Je lui offre mon cou en échange de baiser, je savoure, je ferme les yeux pour ce petit moment. C’est presque doux, attentionné, tellement rare qu’il ne veut pas manquer l’instant. Ses mains se baladent sur mon corps nus, je le laisse découvrir cette zone qui est finalement largement un terrain conquis pour lui. Le moment se termine trop vite, comme toujours, je le regarde m’abandonner pour la chambre, je me glisse dans sa douche et je profite de la chaleur de l’eau. L’eau brûlante.

Je sors quelques minutes plus tard, je me sèche rapidement et je le retrouve dans la chambre, j’enfile mes sous-vêtements, histoire de ne pas passer mon temps à poils non plus. Un peu de décence. Je cherche un verre, quelque chose à boire. Je trouve une bouteille, Nectar distillé par Ned sans doute, ça fera parfaitement l’affaire, d’autant plus que l’alcool a cessé de me faire de l’effet depuis quelques semaines, presque quelques mois maintenant. Je m’en verse un verre en haussant les épaules toute seule. La brûlure de l’alcool divin est presque familière, j’apprécie le goût, je vais rapidement apprécier l’effet également. Alan fume tranquillement, je le retrouve avec mon verre à la main, il me parle du Royaume, je souris légèrement, c’est calme ces temps-ci. Je sais que Fiona prépare les offensives. L’odeur des raviolis se fait sentir, réveille une légère faim que j’aurais comblé avec l’alcool. Je m’avance vers lui, je viens coller mon corps contre le sien. « - C’est calme depuis la réunion. Je crois que Fiona prépare une attaque, une riposte, je suppose qu’on saura en temps voulu. Cela nous fait quelques vacances pour le moment » Je souris légèrement. « - Je suis ravie de pouvoir souffler un peu, les dernières semaines ont été mouvementées. » Je prends une gorgée de mon verre et entendant la casserole frémir, j’éteins le gaz avant les raviolis ne crament. « - Tu fais la cuisine maintenant ? » Cuisine est un grand mot, bien entendu. Je m’écarte de lui pour me hisser sur le plan de travail en face de lui. Je me décide spontanément à lui demander alors quelque chose. « - Tu as parlé de mariage l’autre … nuit, tu étais sérieux ? » Parce que maintenant je suis en droit de douter… maintenant que je sais que son coeur n’est pas exclusif – ce que je savais déjà au fond. Mais avec l’histoire avec Augustin, peut-être que les choses ont changé, j’aimerais savoir dans quoi je me lance, dans quoi je suis…



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I never thought you'd see the asphalt - Dim 21 Oct - 9:45



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Belisama ϟ  Bélénos .

Calme depuis cette réunion infernale où il a perdu son sang froid, comme d'habitude. Les mots sont toujours aiguisés avec lui quand il est particulièrement fatigué et particulièrement à bout. Arcadia est un beau bordel ces temps-ci et il refuse que le royaume suive le mouvement et se démantèle. Si cependant il ne peut plus faire confiance à Fiona et si ses envies dérivent trop des siennes il va devoir prendre une décision définitive. Il se donne le temps pour y réfléchir, cela le travaille beaucoup parce qu'il avait cru trouver une famille au sein du royaume, il a l'impression que Fiona est manipulée, que Sinead l'est aussi et ça le tue de ne rien pouvoir faire de concret pour les réveiller. La Bratva a leurs côtés, cela n'annonce clairement rien de bon et ces derniers temps cela n'a eu d'autre effet que de semer un peu plus le chaos. Et Alan reste persuadé que le nombre de personne n'est rien comparé à la force mentale dont ils sont dotés au royaume. Il est préoccupé, perdu dans ses pensées, n'arrive pas à imaginer comment cela va se passer à l'avenir désormais.

Elle l'interpelle, Mairead, en causant de ce mariage qu'il lui a proposé, et il sait qu'il l'a déçue parce qu'il ne peut pas lui offrir ce qu'elle attend de lui. Cela n'empêche pas qu'il l'aime et qu'il ferait n'importe quoi pour elle, en ville elle est la seule qui mérite son attention et sa protection pour tout ce qu'elle a fait. Clairement il serait égoïste de lui forcer la main, mais en réalité ce n'est pas plus mal que le projet ait été reconduit le temps qu'elle lui pose ses questions. « Bien sûr que j'étais sérieux, je suis mauvais pour faire des blagues, tu le sais non? » Œillade glissée en coin, avec un fin sourire tandis qu'il se penche pour récolter les cendres de sa cigarette dans le cendrier. Maintenant qu'elle en sait plus sur lui, sur son passé, ses craintes, sur Augustin et sa manière de le considérer, est ce qu'elle voudra poursuivre cette aventure ? Il a conscience de la frustration qu'il peut lui provoquer, mais elle sait ses réactions, elle sait aussi qu'il ne la laissera jamais tomber. «  Je comprendrais si tu ne veux plus, ça ne change rien pour moi, tu m'es précieuse »

Précieuse elle l'était d'abord parce que leurs divins se réclament l'un à côté de l'autre, complémentaire, mais aussi parce qu'après toutes ces années elle est la seule qui l'a accepté et qui a cherché à réellement l'aider. Mairead est une femme incroyable, il a conscience de ne pas mériter sa gentillesse et il fait de gros efforts pour le lui rendre. Pas assez sans doute, il prendra alors la résolution de faire bien plus attention si elle choisit de rester à ses côtés. Il reste appuyé sur la table, face à elle, ils n'ont que rarement des discussions sérieuses, jusque là Alan se contentait de vivre simplement, sans réellement chercher à se poser de questions. Et puis Augustin est revenu dans sa vie, il a tout compliqué, il a tout foutu en l'air et a  même failli éloigner Mairead de lui. Maintenant il doit jouer avec ces deux parts de lui-même, celle qui a existé auprès d'Augustin et celle qui se trouve à côté de sa belle déesse. Elle a compris qu'Augustin avait eu une place très importante et qu'aujourd'hui encore il a du mal à vouloir s'en détacher malgré le mal qu'ils se font. Il en souffre beaucoup, parce qu'il a été le seul à vouloir assainir cette relation destructrice. Et maintenant c'est la rage qui le hante, parce qu'il s'est payé sa tronche, tour à tour, cela change, tour à tour, cela le fatigue un peu plus. Il regarde Mairead dans les yeux, espère qu'elle perçoit sa sincérité bien qu'il ne soit pas doué pour les débordements de ses ressentis. Il tient vraiment à elle, et il aimerait qu'elle continue de faire parti de son paysage parce qu'elle lui est devenue essentielle. Le choix lui appartient, il sait que si elle dit non cela va l'agacer, le temps qu'il trouve la raison car il sait aussi que c'est mieux pour elle si il ne souhaite pas plus l'embarquer dans cette terrible histoire de vengeances.

« Tu veux qu'on en reparle encore? » de ça, de sa vie d'avant, d'Augustin, si elle a encore des questions il n'est pas certain d'avoir tous ses esprits pour y répondre, ni même l'envie, il sait pourtant que c'est nécessaire et qu'il lui doit bien cela. Présentement Augustin est une plaie, une gêne, un virus, il l'a dans la peau, il ne sait pas s'en débarrasser et n'est pas certains d'en avoir envie inconsciemment.



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I never thought you'd see the asphalt - Mar 23 Oct - 15:20

ALAN + MAIREAD

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Le sujet du mariage ressort. Je le remets sur le tapis, parce que je suis dans le flou. Je ne sais pas vraiment ce que veux Alan. Me garder dans sa vie semble être sûre, à la vue du moment intime que nous venons de passer, mais le mariage ? Ce n’est peut-être pas moi qu’il veut vraiment, peut-être qu’Augustin est fait pour partager sa vie et qu’ils sont trop aveuglés par des ressentiments trop forts pour voir qu’il y a plus dessous. On n’explique pas ce genre de chose, le destin décide. Nous sommes liés par nos dieux mais sans eux est-ce qu’on serait fait l’un pour l’autre ? Une part de moi se met à douter. Je l’aime, sur ça, je ne doute pas mais parfois cela ne suffit pas à faire tourner une relation. Je ne veux pas qu’il s’attache à moi sans raison. Je ne lui demande pas un beau mariage, fidèle, parfait, je ne serais jamais cette épouse-là et lui ne pourrait pas vivre une telle relation, je le sais. Je ne veux pas qu’on se prenne la tête sur cela mais c’est tout de même un engagement envers moi. Je ne veux pas être trahie ou me sentir blessée par la suite. J’ai besoin de me conforter dans l’idée que c’est toujours ce dont il a besoin, ce dont il a envie. J’ai tout de même toujours cette petite appréhension, je n’ose pas imaginer un monde où Alan ne serait pas dans ma vie, je ne veux pas que cela arrive et j’ai toujours peur qu’un jour il décide vraiment de partir, partir d’Arcadia, de ma vie, de la Vie en général. Je crois que c’est finalement ce qui me fait le plus peur, que ses démons gagnent… J’aimerais tellement avoir plus de poids dans mes paroles mais ce ne sont pas mes mots qui l’aideraient ce n’est pas de cela qu’il a besoin et je crois savoir comment tenter de l’apaiser. Je m’engage à l’aider.

Sa réponse me fait sourire. Je lui fais face sur le plan de travail de sa cuisine. L’odeur des raviolis en fond, je vous jure le summum du romantisme, mais on ne sait pas faire ça avec Alan. On aime y aller à l’instinct, avec passion, c’est la seule chose que l’on connaisse. On est sans doute trop entier. Peu importe. Mon regard est taquin pourtant j’ai envie d’être sérieuse. Je le regarde fumer, j’attends un petit moment avant de répondre, je l’écoute me dire que je ne suis pas obligée, qu’il est prêt à répondre à davantage de question. J’inspire, je me lève pour aller chercher deux fourchettes. Je lui en tends une et je pique dans la casserole fumante. « - Tu ne m’obliges en rien. Je sais où je mets les pieds, mais j’avais besoin que tu me confirmes ce que tu veux » Je souris légèrement. Je mange un deuxième ravioli. Je n’ai jamais su manger de la sauce tomate sans m’en mettre partout, je tente de récupérer la sauce répandue sur mes lèvres. « - Je veux toujours être ta femme. Je ne te demande pas être fidèle, de n’aimer que moi, je sais comment tu es, tu sais comment je suis. Promets-moi juste de ne jamais me trahir… Même pour lui. » Je sous-entends que je ne veux pas qu’Augustin se mette entre nous, j’accepte cette relation, mais j’ai besoin qu’il me rassure, si un jour on ne doit pas rien partager, je ne veux le savoir, je veux de l’honnêteté. On s’engage l’un envers l’autre. Je ne trouve pas ça de trop. « - Maintenant j’attends une magnifique bague autour du doigt » Je ris légèrement, il sait que je plaisante, je ne porte pas de bijoux, je les ferais fondre. Je lui tends cependant la main comme si je m’attendais à ce qu’il me passe la bague au doigt. Je veux surtout l’attirer à moi, juste pour profiter de cette soirée, de ses retrouvailles.



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