AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

oh, and there's a woman (rita)

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
oh, and there's a woman (rita) Empty
oh, and there's a woman (rita) - Jeu 27 Sep - 22:35


"and i got close. nearly got fucking everything."
Mission de mierda. Mission quand même. Mais merdique. Suffisante pour joindre l'utile de la soirée à l'agréable du travail, qu'elle se dit. Sûrement qu'elle peut pas tout avoir. Pas après avoir semble-t'il trahi la confiance que le commandante plaçait en elle. Ce qu'elle peine toujours à digérer, la sicaria. Et si l'temps désarçonne lentement la fureur ressentie à ce moment-là, elle n'en cogite pas moins. Genre de questions existentielles qui l'étreignent, surtout la nuit. Au point d'en réprimer les visions, comme jamais auparavant. Tâcher de s'empêcher de fermer les yeux, pour que ceux-ci s'agitent sur d'autres époques. Prédictions, scènes arrachées au temps et placardées aux paupières, c'est fini. Qu'elle croit. Lutte interne rejetant la part indivisible, destinée à condamner son être aux présages variés. Terminé, de peindre la pulpe de ses doigts de carmin dérobé aux victimes, pour mieux voir, de manière entièrement délibérée. Habitudes jetées à l'oubli, non sans difficulté. C'est que l'oracle y a pris goût, à débrider ses capacités. A ne plus refouler sa nature. Faire demi-tour, pas si facile qu'elle l'a songé. Alors, quand elle finit par s'écraser de fatigue contre son oreiller, crevée de lutter, c'est là que ça se remet à frapper. Plus rudement. Comme ça qu'elle l'a vu, le gosse, embarquer la caisse disparue de l'entrepôt. Voleur identifié, enfant que l'on devine terrible démasqué. Faction de l'insolent devinée, derrière l'accord qui persiste malgré les camps qui se choisissent. Môme à attraper, pour avoir dérobé le butin d'une nuit de combats illégaux. Gamin à qui il faudrait faire passer l'envie de recommencer. Elle a rien d'autre à foutre, Selda, que de suivre son flair au gré des rues. Retrouver méthodiquement les façades trop délabrées, lignes rigides du quartier indus. Là où il se trouve. Elle le sait. Parce qu'elle l'a vu. Aisé ensuite, de trouver quelques langues bien pendues sur la soirée qui s'y donne. L'genre où le bouche à oreille averti prime sur la promotion étalée.

Elle n'sait pas pourquoi elle se lance là-dessus. Mission de jeune sicario inexpérimenté. Jeu d'enfant, que de coller sa volée au type sans qu'il n'ait eu le temps de la voir venir. De récupérer le dû sous la menace de lui faire la peau, littéralement. Et pour ce que ça lui ferait, elle l'achèverait sous prétexte d'avoir emmerdé la cala. Ne lui laisserait aucune chance. Ce sera peut-être le cas. Cette nuit, elle a surtout besoin de la passer loin de delray. De se perdre dans la ville sans un regard en arrière. C'est que c'en est parfois complexe, de rester là-bas. De ces instants où sa place tend à lui échapper. Alors, elle se tire. Et si ce n'est pour ruiner la moitié des bars de la ville avec Jesse, c'est en solo. Besoin de changer d'air, d'emplir ses poumons des peintures fraîches répandues à l'intérieur du bâtiment désaffecté par ces artistes de minuit sous acide. D'observer les lignes colorées se tracer contre les murs au gré des impulsions des créateurs décalés. Et de boire. Et de fumer. Et de s'assourdir de musique, trop forte. De frayer son chemin entre les corps saccadés, et éventuellement, de le choper. Si elle lui tombe dessus, elle s'en privera pas. Pas parce qu'on le lui a demandé, c'est pas l'cas. Personne ne compte encore se charger de lui, car personne, hormis elle, sait de qui il s'agit. Mais parce qu'elle s'emmerde. Et elle déteste ça, Selda. Ne plus vibrer d'adrénaline en faisant son travail. Ne plus courir après l'approbation de Joaquin. Il lui reste quoi ? Et puis, y'a Jan. Et ça, ça blesse un peu plus encore.

Alors, quand elle entre avec son passe-droit, sa tronche qui suffit à lui ouvrir les portes de la ville, le sésame donné en supplément pour qu'on lui dessine la voie, c'est la vie qui vient frapper ses traits fatigués. Le dédale de marche qui la mène dans les entrailles enfumées, sous les arches déjà décorées. Amande de ses yeux noirs qui parcourent l'immensité des salles agitées. Masse confuse de visages. Clope qu'elle tire de son sac, flanque à ses lippes teintées de rouge. Minutes qui se perdent. Temps qui défile, à manquer de lui en faire oublier les visions. La cala. Mais pupilles qui scrutent. Réflexe qui revient trop tôt. Avant même que le second verre n'ait été payé. Billet glissé directement dans la poche de la demoiselle qui lui file de quoi se désaltérer. Et billes obscures qui ne lâchent pas la gueule subitement reconnue. Pulsion prédatrice. Selda s'éloigne déjà du bar improvisé. Se fraye un chemin entre les êtres imbibés. Elle s'avance, dans les lueurs colorées, finissant par longer la tôle des murs qui tremble à moitié. C'est lui qu'elle traque. Elle, qu'elle ne voit pas arriver. Elle, sur qui elle ne s'attend pas à tomber. Ou qui lui tombe dessus ? La tétanisant, dès que les prunelles se captent. Impossible. Elle en a les doigts qui se crispent sur le gobelet en plastique. Pas depuis toutes ces années. Un regard perdu, s'extirpant du sien, cherchant à ne pas perdre de vue l'autre gars. Jamais. Et ça se tord dans son ventre, fantôme du passé, imprévisible apparition. Alors, elle feint un sourire en coin, innocemment. « Hola, Rita. » Faire mine de garder la face. Détacher à contre coeur ses prunelles de sa cible nocturne. Plus jamais.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas

oh, and there's a woman (rita)

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» « Woman, i make war to you »
» Used to love the woman, hate the goddess I see instead
» Pretty woman, walking down the street - Preeti

Sauter vers: