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Species adaptation to disturbances ♦ Levi

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Species adaptation to disturbances ♦ Levi - Dim 30 Sep - 16:56



Il pleuvait cette nuit, l’odeur de goudron mouillé répugnante à ses sens. Son dos était en train de le tuer aussi mais la douleur n’avait rien de surprenant en soi tant il était peu accoutumé à ses nuits physiques, le réveil des muscles en oracle de nouvelles sensations. Intégrer les rangs de la Nuova incorporait quelques friandises corporelles semblait-il, des blessures à l’épaule, des articulations douloureuses et des contusions diverses. Il n’avait pas demandé spécifiquement à compter parmi leurs rangs, le dégoût viscéral de l’organisation en héritage maternel discret sous le regard observateur, mais l’influence de Saturno puis Alfonso s’étaient faite incontournables, les rencontres aussi. L’univers n’avait rien d’édulcoré, les manières surannées peu utiles dans ces temples de violence. On s’acharnait à passer des deals avec la régularité de pitbulls enragés et les caractères s’en ressentaient même en dehors des heures de travail. Vito contemplait, non sans une critique aiguisée au fond des iris, le monde qui s’offrait à lui et les rapports humains qui en découlaient.

D’ici, les mafias étaient des pièces de théâtres, des tragi-comédies infâmes où les répliques absurdes fusaient en émotions sincères. Certains ne juraient visiblement plus que par les pouvoirs que les orages leurs avaient offerts loin d’utiliser leurs intellects dans cette étrange distribution, d’autres – solides dans leurs folies – gardaient leurs autonomies et leurs souverainetés à foutre la merde sous couvert de sourires étincelants. Levi faisait partie des derniers, la brutalité couvant sous les doigts grossiers et les éclats de rire comme des festins.  Ils travaillaient bien ensemble contre toute attente, les différences comme autant de gains. Vito était accoutumé aux joutes verbales, le corps souple et nerveux enclin à une paresse sensible mais l’abrupte honnêteté de Levi faisait office d’une oasis en plein désert.

Vito tourna son zippo entre ses doigts. Les réponses dans ce milieu étaient toujours plus atroces que les questionnements. Maintenant qu’ils étaient en plein pourparlers, que les vibrations s’étaient teintées d’une sournoiserie menaçante, le spectre des interrogations revenait lui coller aux basques. Pourquoi diable était-il ici à participer de plein gré à un groupuscule qui avait enterré le bonheur de sa mère jour après jour ? La problématique resta en suspens dans un coin de son esprit, la terreur accaparant une justification cruelle qu’il n’avait aucune envie de contempler. Levi se tenait en retrait, les bras croisés et la trogne peu commode. Le duo fonctionnait dans l’irrévérence des rôles, les clichés amplement justifiés dans leurs efficacités redoutables. Le fils du Don laissa traîner sa voix grave, la musique sous les syllabes, presque suave dans l’intonation. Laisser filer le temps maintenant. Il avait remarqué que l’impact avait été moindre sur les hommes quand ils l'avaient vu lui - presque inconnu dans les rangs de l'équipe italienne. Levi s’impatientait, les gestes lents mais vindicatifs. Vito avait fait les présentations rapidement, l’honneur de la Nuova Camora en étendard, les costumes impeccables et les revolvers cachés. Du théâtre. On ne faisait jamais dans l’ostentation au sein de la Little Italy, les pourparlers faussement aimables derrière les sourires ivoires.

L’expérience de Levi fut pourtant implacable lorsque le marché commença. Un simple échange de regard et Vito cilla, sans véritablement comprendre au départ.  Il était bien moins accoutumé à ce genre d’échanges, moins savant à repérer certaines habitudes des petites frappes de passage qui s’imaginaient pouvoir rouler dans la farine tout un chacun. Ils auraient peut-être réussi d’ailleurs si l’œil de l’irascible Levi n’avait pas brillé dans l’obscurité. « L’arrivage ne semble pas conforme. » Fit remarquer calmement Vito comme s’il s’agissait là d’une formalité. Il avait remarqué qu’énoncer les faits de façon simple plongeait la plupart des délinquants de cette ville dans des affres anxiogènes inégalés. Il n’en fut pas plus pour que les trafiquants en face se mettent d’ailleurs à aboyer comme quoi on les insultait eux et leurs intégrités.

Vito eut un regard perplexe. Intégrité ? Il se tourna vers Levi, le ronronnement délicat au bout des cils. « Tu trouves que je les ai insultés toi ? J’ai pourtant eu un vocabulaire sans reproche. » Un amusement prudent pointa quelque part entre le bleu tartufe et le sourire de miel, et cette certitude épuisante qu’ils ne faisaient que ça le recouvrit : jouer des rôles, dire des répliques… l’inutilité à son summum.


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Species adaptation to disturbances ♦ Levi - Sam 6 Oct - 19:56


De rouille et d’os, pluie rongeant les chairs, à souiller le monde de sa présence presque hostile. Eau bénite engrossant la voûte qui s’écrase sur la ville, les fourmis affolées en-dessous n’ayant d’autre choix que de se noyer dans les évangiles humides. Grince la mécanique, patte folle à la douleur lancinante en éveil les jours où de gris se parent les cieux. A s’arracher du giron chaleureux de l’épouse, en délaisse les canassons tant aimés pour endosser le lourd manteau d’intermédiaire. Messager du don, envoyé d’un diable en costard, le même que celui qui enveloppe la carrure, aura de mystère accablante, noirceur affleurant la surface pour ne faire que dévoiler l’ignoble en profondeur. Graine de gangster qu’il se traîne, le rejeton du maître en pleine quête d’identité, apprentissage au goût de larmes et de sang.

Poids lourd passant d’un pied à l’autre, pognes croisées, sagement posées sur le pommeau de la canne sortie prendre l’air. Tête d’équidé fondue dans un argent poli, l’éclat de la mort, la froideur du néant. Appui bénit par sa propre onction, pour soulager la jambe fatiguée. Faire grincer les chicots, à agiter les mâchoires crispées par l’impatience. Certainement pas sculpté pour supporter les discussions à l’éternité trop longue à son goût. Mauvais flic du duo, toujours. A l’image de celui qu’il entretient avec Saturno, Monsieur déblatère de son ineffable calme, puant la classe et l’assurance. Et lui, Levi, il s’assure que les modalités entrent au mieux dans les crânes quand les mots ne servent plus. Cognent et écrabouillent les dernières miettes d’audace pour offrir la plus belle part à la Nuova. Schéma répété avec le rejeton en formation, il n’est qu’une silhouette à demi happée par les ombres. Masse nébuleuse, impose dans le dos de celui menant la danse. Ses pupilles rutilent, ne perdent rien de la scène qui se joue devant elles. Spectatrices d’une tragi-comédie aux airs de déjà-vu. Du rien sur la trogne, impassible, ses traits gravés dans un acier glacial. Echanges de regard discrets, l’aîné a déjà compris. Insuffle dans le contact le poids de l’expérience, un avertissement que le novice rate. A faire grogner d’impatience le bougre, dans l’écho de ce qui ressemble à un raclement de gorge pressé. Pouce caressant mécaniquement le bois poli de son appui, douceur tendre à l’annonce de malheur. Alors il insiste, en silence, fustige de l’éclat d’acier de ses pupilles les fourbes et leur cargaison.

Pion en mouvement sur l’échiquier, la remarque allumant la mèche. Et la carcasse se tend, soumise à la dégringolade délicieuse des frissons accompagnant le premier souffle d’adrénaline. Les muscles se tendent, un à un, lentement. Chrysalide d’immobilisme cédant peu à peu du terrain à la créature de nerfs qui n’attendait que son heure pour se libérer de ses entraves. Carnage à même les lèvres dans un sourire à la courbe fébrile, la pupille brille d’un éclat nouveau. Funeste destinée qui s’étend en tapis écarlate aux pieds des fabulateurs. Il ricane dans l’ombre, le prédateur, fait grincer l’avertissement recouvert par les offusques des trafiquants outragés. Hausse une épaule, homme de l’ombre avançant dans la lumière au rythme angoissant du bois cognant sur le sol dénudé et humide. « - Mes braves, il est nouveau, ne faites pas attention. » Murmure presque, les voix se sont tuent, farouches devenant timides à l’arrivée du grand vilain de la pièce. Pogne posée à même l’épaule du novice, lourde et brûlante. Ses doigts prompts à broyer les os en dessous, l’attention accrochée aux visages à la décomposition en phase première. Tableaux de maître affadis par un départ soudain des pigments leur ayant pourtant conférés les plus belles teintes quelques instants plus tôt.

« - Y connaît rien, le petit. C’est pas sa faute, hm. » Opine du chef, approuve ses mots dans le geste et une moue qui l’accompagne. Il se penche, pèse sur l’épaule qu’il maintient toujours sous son emprise, Levi dont les doigts lissent sa barbe alors qu’il semble se perde dans les délires de son esprit fracassé. « - Moi je m'y connais... » On le regarde, papillonne des paupières, incrédule au bout des cils. Fou, réputation ancrée à même la chair, rumeur faussée aux accents incertains de vérité. Les trafiquants murmurent, gonflent le torse en bons coqs à l’assurance factice qui se recolle dans un nouvel espoir de récolter la victoire. Assurent avec fermeté que tout est en ordre. Lâche le môme, carcasse qui se penche en avant cette fois, et voilà qu’il tapote d’un index accusateur le rebord de la boite aux trésors avariés. « - Et ça, mes amis, c’est tout, sauf du nectar. Et donc, vous voyez, nous avons un problème. » Silence dans la salle, roulement de tonnerre au loin. Même le Seigneur est d’accord.


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Species adaptation to disturbances ♦ Levi - Dim 11 Nov - 12:33



Le surnom aux accents enfantins le fait tiquer dangereusement. Levi a les paumes trop larges et la bouche l’est plus encore. Cela suffit à faire hésiter les membres adverses, l’échiquier reprenant un équilibre contrit sous les chaussures griffées hors de prix. La valse est curieusement intéressante pense Vito, les transactions presque calibrées sous les démonstrations de forces inutiles. On joue – c’est ce à quoi tout ceci ressemble. On s’amuse à la marchande mais au lieu de jouets en plastique, il y a des cargaisons pleines de dangers et de tabous, le parfum d’illicite en carburant. Des vies à détruire en attente dans des mallettes, des tickets mortuaires au bout des canons fumants de revolvers encore sage.

Vito comprend mieux comment son père a battit un empire. La peur est une alliée considérable, les frayeurs primaires ondulant déjà au sol sous le sourire pernicieux de la Camorra. C’est le calme qui impressionne, il est surjoué bien sûr, factice même, mais il fonctionne. La simplicité des mécanismes est presque insultante maintenant et c’est curieux que le fils du Don observe les échanges adverses. La voix de Levi raisonne encore dans un grondement aussi agréable que ténébreux, l’écho jusque dans les ossatures nerveuses des hommes présents. Il sent l’anxiété pointer sur sa peau, le picotement douloureux qui rend le pouls plus aventureux. Vito a ce détachement presque pathologique de ceux qui voient avant de sentir, l’ironie des événements toujours présente derrière l’écueil de ses yeux azur. Qu’est-ce qu’il fout là ? Il a un soupir qui s’évapore silencieusement entre le grenat des lèvres, l’échange plein de testostérone comme un miroir brisé devant lui.

Vito aime les plans. Il aime penser trois ou quatre coups à l’avance, ce n’est pas toujours heureux mais ce n’est pas l’important. C’est le jeu qui amuse, le fait de savoir où l’on va et comment s’y rendre, se dire que peut-être quelqu’un ou quelque chose va venir saboter votre promenade et qu’il faudra bien prévoir un plan B.

Il regarde Levi puis les hommes de main, un bref instant plongé dans des souvenirs trop lointain. Ne reviens jamais dans cette ville. Cela avait été un des vœux tacites de sa mère. Avant. Avant les enterrements et les pulsions magnétiques de divinités en perdition. Avant les orages et les entrepôts qui puaient la sueur crasseuse des mafias. « - Et ça, mes amis, c’est tout, sauf du nectar. Et donc, vous voyez, nous avons un problème. » Vito cille, le poids des réalités en focus dans les rétines. « Un gros problème. » Celui d’en face fronce les sourcils et les doigts démangent gentiment, les premiers symptômes en alerte, l’envie de régler tout ceci rapidement, à l’ancienne clair dans ses intentions. « Voyons… » Vito est impressionné. Si vite ? Il a un mouvement d’épaules particulier se reculant légèrement, bien moins par couardise que par désir d’épargner la veste qu’il enlève consciencieusement. Il a un sourire presque taquin vers Levi, « Versace » en guise de réponse à son geste. Il ne va tout de même pas y mettre du sang ou de la poudre, n’est-ce pas. « On ne se bat pas ? » L’arc des sourcils se relève aussi provocateur que faussement innocent. Les mots se coincent dans les gorges ennemies, l’incrédulité perlant sous le coup des paroles de l’italien. Il sent Levi refermer sa poigne titanesque sur la situation, les volutes de colères chaudes sinuant autour des êtres. C’est presque délicieux cette furie d’ivoire qui vous fait détourner les yeux, la masse létale des poings comme autant d’enclumes prêtent à fendre vos océans de bêtise.

Ils s’étaient avancés et maintenant ils reculent.

Vito a un mouvement de la tête silencieux, l’attention sur son camarade qui s’avance, le parfum des catastrophes tout autour.


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