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Soirée d'affaires [PV Augustin]

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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Sam 25 Aoû - 22:30




Soirée d'affaires
Avec un acharnement plus que certain, je me suis remis à travailler suite à cette soirée. Si je ne devais pas maintenir les apparences en mangeant à intervalle régulier, je ne doutais pas un instant que je ne ferais que travailler jusqu'à tomber d'épuisement pour ne pas me laisser la moindre seconde la possibilité de ressasser ce qui s'est passé. Je ne suis que trop conscient que je risque de perdre les pédales à nouveau si j'en viens à y penser ne serait-ce qu'une seconde. J'ai beau accepté relativement bien ma condition de divin et ai appris à m'adapter avec aisance, je ne veux pas reperdre à nouveau mes moyens en réclamant réparation de mon honneur bafoué. Pourtant, il y aurait énormément de choses sur lesquels il faudrait que je réfléchisse. Mais clairement, ce n'est pas le moment si je veux y réfléchir avec toute ma raison.

Toute à ma volonté de ruiner ma santé par le travail, j'ai été particulièrement surpris de recevoir un appel d'Augustin. Si j'ai pu l'accueillir particulièrement sèchement en prenant la conversation, je l'ai écouté avec la plus grande attention. Augustin a su en dire suffisamment pour que ma curiosité soit suffisamment éveillée. En même temps, ce n'est guère surprenant : j'ai pu collaboré avec lui par le passé suffisamment de fois pour savoir que s'il me contacte, cela en vaut le coup. C'est pour cette raison que je lui ai dit de passer à mon appartement vers 19h. Puisque les affaires sont pour notre ami commun, autant éviter d'associer mon cabinet plus que nécessaire à ce genre d'entreprise surtout qu'Augustin peut aisément être qualifié d'ami pour qu'il puisse venir chez moi.

Sans réellement de grâce, je me suis affalé dans mon canapé une fois chez moi. Dans la manœuvre, je me fais vaguement la réflexion qu'il faudrait que je devrais faire un repas au vu de l'heure à laquelle mon invité doit arrivé. Je hausse les épaules alors que ma main attrape habilement mes lunettes de lecture et le livre que je suis en train de lire, L'Art de la guerre par Sun Tzu. J'aviserai le moment venu.

Avec une certaine aisance, je parviens à me plonger dans mon ouvrage. En même temps, il s'agit d'une lecture plus qu'appropriée pour le dieu de la Guerre que je suis. Il serait triste que je ne parvienne pas à me concentrer sur l'ouvrage.
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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Dim 26 Aoû - 0:34



La paix. Il en avait ri d’avance, de la paix, mais il n’empêche qu’il ne s’était pas attendu à une soirée aussi catastrophique. Personne ne s’y était attendu, en fait, et franchement ils n’auraient pas pu prévoir tout ce qui était arrivé. C’était comme si tout le monde avait perdu la tête, comme si un pouvoir supérieur les avait tous pris de court. Augustin n’avait pas assisté au spectacle jusqu’au bout, les ailes coupées par un hybris fulgurant, mais les récits que le lui en avaient fait ses comparses de la Nuova avaient été suffisamment parlant, tout en restant terriblement vagues et imprécis. Peu importe. Tout ce qui compte, ce sont les faits, et les faits sont qu’en une soirée, l’Eden Manor a été saccagé, des gens sont morts et un de leurs entrepôts a été brûlé dans la nuit. Le réveil le lendemain avait été pire qu’une gueule de bois, mais Augustin n’avait pas eu le temps de s’apitoyer sur son état ; il y avait trop à faire, trop à réparer, et vite. Et notamment un stock d’armes à réapprovisionner de toute urgence. Ils ne sont pas à court de solution, évidemment, l’important est d’être efficace et de réagir vite. Un passage à son bureau entre deux rendez-vous confidentiels dans des voitures aux vitres teintées et un déjeuner avec des partenaires commerciaux, un coup de fil à un membre de l’organisation qui gère une entreprise de plomberie. Le temps d’un mail, un fax, le tour est joué, les bons de commande imprimés. Demain, il rendra une petite visite à Robert Kingsleigh dans sa quincaillerie miteuse près du cimetière. Mais d’abord, il a besoin d’être sûr de ce qu’ils vont faire. Il sort son téléphone, cherche un moment le nom de Julius dans son répertoire. Ça sonne, Augustin se laisse aller contre le dossier de sa chaise de bureau. Ses yeux se posent sur une photo dans un cadre au coin de l’écran d’ordinateur. Nina, jeune et souriante. A côté, une carte qu’elle lui avait offerte pour la fête des pères à ses sept ans. Il y a des petits oiseaux dessinés dessus, d’un coup de crayon enfantin et des couleurs pétillantes de partout. Une voix, Julius décroche, et Augustin se redresse, les affaires reprennent le dessus. 19 heures, chez lui.

Le moteur de la Maserati gronde dans l’allée menant à son garage. Un petit coup d’œil sur sa montre - il est moins cinq, Augustin a rendez-vous chez Julius dans quelques minutes mais il n’est pas pressé. Il n’est jamais pressé Augustin. Quand on se téléporte, le retard est une notion presque risible, surtout quand ledit téléporteur est doté d’une capacité à l’arrogance plutôt remarquable. Il rentre chez lui, jette les clés nonchalamment dans un panier à l’entrée. Il passe dans sa chambre se recoiffer distraitement, se débarrasse de sa cravate, change de chemise et choisit une nouvelle veste un peu moins stricte que celle de son costume. Il descend à la cave, attrape une poignée de raisins au passage, et allume les lumières qui illuminent avec goût le mur de vins qu’il s’est installé – très sobrement, avec humilité, comme toujours. Ses yeux parcourent le choix qui s’offre à lui, il croque dans les pépins et hésite un instant avant de prendre une bouteille de rouge. Un Gaillac, Château les Vignals de 2015. Julius lui en dirait des nouvelles. Tranquillement, il remonte les marches et récupère les papiers dont il aura besoin sur la table de cuisine. 19h04. Il connaît bien ce bon monsieur Gates, sait à quel point il a été difficile à Alcide de le convaincre de les rejoindre, sait à quel point il est méticuleux et désire rester blanc de tout soupçon. Un petit saut dans l’entrée de son appartement serait bien assez discret à son goût, certainement, et Augustin aurait en bonus le plaisir de s’amuser de sa réaction. Il en sourit d’avance, inspire un coup et disparaît.

Une seconde plus tard, le voilà devant la porte de chez Julius – ou plutôt derrière, les pieds à moitié sur le tapis de l’entrée. L’endroit est silencieux mais les lumières allumées et la veste accrochée au porte manteau lui indiquent qu’il est bien chez lui. Son sourire plaisant et détendu bien en place, il avance d’un pas assuré jusqu’à entrer dans la pièce à vivre. Julius est bien là, tranquillement installé dans son canapé. C’est assez amusant de le voir dans une position aussi mondaine, confortablement assis en train de lire un livre. « Bonsoir Julius, » dit-il, pointant la bouteille de vin dans la direction de son livre. « Je vois que je te dérange en pleine lecture, » ajoute-t-il d’un ton plaisantin.


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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Dim 26 Aoû - 13:19




Soirée d'affaires
Décidément, je suis heureux que la plupart des réincarnés à Arcadia semble être des idiots arrogants avec une vue de l'esprit particulièrement étriquée. Certes, nous sommes des élus et que nous entretenions des liens de manière étroite avec nos panthéons respectifs est normal. Mais de là à négliger le reste et à se replier sur soi ? C'est une stupidité. N'en déplaise à certains mais la consanguinité a toujours fait des ravages. Être des dieux ou des rois quand on est des abrutis finis ou ayant la santé plus que capricieuse, ça n'a pas de grand intérêt. Surtout si en plus on combine les deux comme par exemple le roi d'Espagne Charles II... Et puis, rester entre soi nous pousse à ignorer certaines des merveilles que d'autres ont pu produire. Alors : longue vie à Sun Tzu, Nicolas, Gallileo et les autres !

Un sourire songeur étire mes lèvres lorsque je lis un passage particulier. C'est particulièrement plein de bons sens ! Définitivement un grand homme le Sun Tzu.

Je n'ai pas le temps d'apprécier davantage qu'une voix retentit dans mon appartement. Sous le choc, je sursaute si fort que je me retrouve par terre. Aux aguets, je tente de reprendre comme je peux contenance en faisant face à mon invité. Enfin, contenance est vite dit puisque j'ai envie de l'étrangler pour m'avoir fait peur.

-Esposito ! Comment es-tu arrivé ici ?

Je fronce les sourcils alors que je me rends compte du fait qu'il n'a pas sonné ou quoi.

-Vraiment, ce serait agréable de ta part de t'expliquer. Histoire que je dois savoir si je dois m'inquiéter de la venue prochaine de voleurs ou non.

Je le regarde d'un œil noir, alors que j'ai toujours mon livre à la main. Il a intérêt à me répondre rapidement car il se pourrait que, en plus d'être une très chouette lecture, il devienne également un bon projectile. Cela ne vaudra pas les livres de code mais c'est toujours ça.

-Et sois gentil, ne me prend pas pour un jambon. On n'a pas que ça à faire.

Avoir été tiré de ma lecture de cette façon me rappelle à quel point je cherche à m'étourdir de travail depuis la soirée pour ne pas me laisser reprendre par mes envies de vengeance.
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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Dim 26 Aoû - 19:53



La réaction obtenue est encore plus intéressante que prévue : Julius Gates, le grand avocat d’affaires, le fessier par terre sur le tapis de son salon. Voilà bien une image qu’Augustin n’aurait jamais cru voir un jour, et il doit faire montre d’une extrême maîtrise de soi pour ne pas pouffer de rire. Surtout que Julius a l’air assez fâché de s’être fait surprendre, et agacé par son impolitesse, certainement. Cela partait pourtant d’un bon sentiment, non ? Bon, et aussi de l’idée de provoquer exactement ce genre de situation amusante – pour sa part, en tout cas. Julius se relève bien vite, clairement ennuyé de s’être montré aussi effrayé par cette interruption soudaine, et son regard quand il se porte sur lui est presque furieux. Augustin lève un peu les mains dans un geste de reddition, ne se séparant tout de même pas de son sourire amusé – ce serait bien trop difficile à cacher.

Il lui demande des explications, s’inquiète d’une potentielle venue de voleurs. Des voleurs ? Julius, tu as le plus grand des voleurs devant toi, c’est déjà fait, je le crains. « Du calme, du calme, il n’y pas de voleurs, juste moi, » dit-il, l’ironie dans ses paroles ne pouvant malheureusement amuser que lui. C’est une bonne boutade, ça en serait presque dommage, mais il ne tient pas vraiment à ce que tout Arcadia ne connaisse sa vie d’avant. Surtout pas en ce moment, surtout pas maintenant qu’elle revient vers lui comme dans un cauchemar, pour le consumer à petit feu. Tant pis pour la blague. « J’ai pensé qu’il serait plus sûr de me téléporter directement chez toi, ça évite les regards indiscrets, » dit-il en guise d’explication, d’un ton nonchalant tout en s’approchant de la table où il dépose les dossiers ainsi que la bouteille de vin. Augustin sait très bien que Julius ne connaît pas son pouvoir car depuis qu’ils se connaissent, et cela remonte même avant l’arrivée de l’avocat au sein de la Nuova, ils ne se sont jamais révélé leurs identités divines. Si le banquier sait garder ses mystères, Julius est un homme encore plus discret et plus secret. Cela va très bien à Augustin qui est friand des jeux et des devinettes, mais il n’a toujours pas réussi à mettre le doigt sur le dieu qui peut bien se cacher sous cette tête bien faite. « Je sais que tu tiens à ton anonymat dans toute cette histoire, » enchaîne-t-il, puis il se rend compte qu’il lui reste quelques raisins verts dans la main. Il en croque un, et en propose à Julius par politesse et pur altruisme, comme s’il ne venait pas juste de s’introduire chez lui par surprise. « Raisin ? » propose-t-il en montrant les fruits. « C’est du bio, » précise-t-il, se régalant de ces mondanités en décalage avec ce qu’ils sont venus faire, et le personnage de Julius en lui-même.


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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Dim 26 Aoû - 22:34




Soirée d'affaires
Est-ce que j'ai envie de rouler des yeux en l'entendant me dire que c'est juste lui et non pas un quelconque voleur ? Non, franchement, je ne m'en serais pas rendu compte ! S'il me sort dans les prochaines minutes une quelconque remarque sur mon âge et la sénilité qui l'accompagne, je l'étrangle.

Néanmoins, je finis par avoir les explications voulues. Lorsqu'il parle de téléportation, je ne peux m'empêcher de soulever un sourcil perplexe en le regardant comme si une deuxième tête venait de lui apparaître.

-Te téléporter ?

Si c'est une explication assez logique pour expliquer son arrivée, j'avoue que cela me perturbe grandement. Pourtant, je ne m'estime pas être le plus imperméable à la vérité sur la réalité en ce monde. On sent dans le ton de ma voix que je le crois tout de même qu'à moitié. Sérieusement, de la téléportation ? Si je n'étais pas certain que je ne peux plus être convenablement ivre, j'aurais pensé que j'aurais trop bu vu qu'Augustin semble être particulièrement sobre.

Me décidant à poser mon livre qui ne servira pas de projectile aujourd'hui, je garde mes lunettes sur le nez alors que je vois pour prendre des verres. Je l'entends me parler de l'anonymat que j'ai chéri pendant des années. Lorsque je me tourne vers lui, un sourire entendu sur mes lèvres.

-Ne pas être sous le feu des projecteurs me convient parfaitement. Je n'ai pas de raisons à changer de comportements. Les ombres ont bien davantage d'intérêts que la lumière.

Avec un geste d'expert, je débouche la bouteille avant de nous servir tous les deux.

-Et puis, si j'étalais mes stratégies de plaidoiries avant d'arriver à la barre, j'aurais mis depuis longtemps la clé de mon cabinet sous la porte.

Non, vraiment, ne pas être en pleine lumière a bien des avantages. Une solide stratégie ne sert à rien si elle est mise à néant avant même d'avoir pu fait effet. Je serais un bien piètre dieu de la Guerre si j'échouais sans cesse dans ce que j'entreprends.

Je fais un geste de la main pour décliner sa proposition de raisin. Je ne me sens pas forcément en état de jouer complètement les apparences de l'humain ayant besoin de nourriture.

-Je crois comprendre que tu n'as pas demandé à me voir uniquement pour du raisin ?

J'ai bien vu les feuilles qu'il a apporté. Toutefois, ayant un minimum de politesse, j'attends que ce soit Augustin qui m'expose la situation. Surtout qu'il a pris tant de précautions pour venir me voir.
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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Mar 28 Aoû - 18:39



L’orage passe, et si ses explications semblent laisser Julius plus perplexe qu’autre chose, il n’empêche qu’ils pose son livre et passe à autre chose. Pas qu’un livre ne lui fasse particulièrement peur, mais lancé avec force ça peut quand même faire mal. L’avocat sort des verres et entreprend de les servir, toujours avec une certaine dignité dans ses gestes. Augustin le remercie d’un signe de tête et prend son verre en main. Il sourit au scepticisme évident de son collègue. « Me téléporter, oui, » affirme-t-il d’un ton tranquille, toujours content de voir que ça fait son petit effet. Les dons de chacun ici bas sont des secrets bien gardés dans des sphères étroites : de telles informations entre de mauvaises mains pourraient être utilisées contre eux. Il adresse un regard espiègle à Julius. « Comme ceci, » dit-il avant de disparaître pour se matérialiser de l’autre côté de la table, le verre de vin toujours sagement dans sa main. Il dépose l’autre sur le dossier d’une chaise devant lui et sourit. Il a toujours aimé ça ; pour rien au monde n’aurait-il voulu un autre don à la place.

Julius expose son intérêt à rester relativement anonyme, parle de l’avantage d’être dans l’ombre. Augustin ne peut qu’abonder dans son sens : pour vivre mafieux, vivons cachés. Le travail est toujours mieux fait à couvert des regards indiscrets, dans l’intimité d’un cercle volontairement fermé.  Et Julius pourra leur être grandement utile, il va de soi que c’est une recrue de choix à n’en pas douter. S’ils lui donnent la possibilité d’exprimer tout son potentiel, et le loisir de travailler à son aise. « Des paroles sensées s’il en est, » commente-t-il distraitement avec un geste de la main qui tient son verre, geste vague dans sa direction. Il boit une gorgée à ces mots, et reprend un raisin pour la route. Julius pose la question de sa venue ; il était resté assez vague au téléphone, forcément, on ne sait jamais qui peut écouter aux portes ou aux lignes dans ce cas là. Augustin hoche la tête, termine d’avaler le fruit et désigne le dossier de sa main libre.  « Oui, » commence-t-il avant de poser son verre sur la table et de s’approcher de l’objet en question. « J’aimerais qu’on reprenne ensemble la procédure de commande. » Il sort trois bons de commande agrafés, les glisse sur la table devant Julius et sépare les autres documents en tas. « Tu n’ignores pas ce qui est arrivé à l’un de nos entrepôts ce week-end, » continue-t-il en feuilletant un paquet de feuilles, cherchant l’en-tête, « et nous avons déjà commencé à rattraper ce qu’on a perdu. » Il ne rentre pas plus dans les détails ; Julius est un homme intelligent, il n’a pas besoin d’en dire beaucoup plus surtout qu’il a devant ses yeux de quoi aisément comprendre de quoi il s’agit. « Cette entreprise, » dit-il en pointant du doigt le nom Harvey & Sons, Buildings noté en gras sur les bons de commande, « est une authentique boîte qui bosse sur des chantiers. Elle est sous notre contrôle. On fait passer pas mal de livraisons par là. » Il tire la chaise et s’assoit, pose les coudes sur la table et fait des gestes entre les papiers pour illustrer ses propos et la situation globale. Il lève les yeux et regarde Julius, sachant être sérieux de temps à autres. « Maintenant que tu es avec nous, j’aimerais que tu me donne ton avis sur notre procédure. Que tu regardes s’il y a des failles qui nous auraient échappé. » Il se laisse aller sur le dossier de la chaise, s’éloigne un peu de la table et croise une jambe. « Peut-être voir si tu as des suggestions. » Il laisse un temps de silence, puis termine, appuyant ses mots d'un nouveau geste de la main. « Il s’agit d’assurer au mieux nos arrières. »


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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Mar 28 Aoû - 19:59




Soirée d'affaires
Je reconnais que j'ai sincèrement pensé qu'Augustin se fichait de moi quand il parlait de téléportation. Mais le voir faire sous mes yeux, me laisse sans voix.

-Ah bah merde alors.

C'est pas peu le cas de le dire. Je me contente toutefois de secouer la tête en signe que je lâche l'affaire.

-Enfin, tant que tu as la courtoisie d'appeler avant de débarquer ici.

Augustin est suffisamment un grand garçon pour comprendre qu'il risque une rencontre percutante avec un livre s'il passe outre ma recommandation. Et s'il vient à passer outre ma recommandation, bah, il pourra pas dire que je ne l'ai pas prévenu !

Alors qu'il commence à la raison de sa venue, je me crispe brutalement alors qu'il évoque ce qu'il s'est passé ce week-end. Sans prendre de gant, je l'interromps pour lui déclarer.

-Oui, je suis au courant de ce qui s'est passé. Je t'interdis de refaire mention de ça. Je tiens à avoir mon contrôle plein et entier pour t'aider et non vouloir partir en guerre pour réclamer vengeance.

Mon ton est sec et reflète parfaitement que je prends énormément sur moi pour ne pas sombrer sous mon hybris. Je ne doute pas qu'Augustin est suffisamment intelligent pour comprendre que je suis tout sauf la récurrence d'une divinité calme et pacifique. C'est même tout le contraire. Je bois cul sec mon verre avant de le reposer. Si j'essaye de garder la tête froide pour écouter ce qu'il me raconte, mes mains tremblent légèrement sous l'effet de la colère qui m'anime intérieurement. S'il devait avoir une allégorie pour me représenter, je dois être une chaudière sous le point d'exploser.

-Bien que j'applaudis tout à fait cette volonté, serait-il possible d'avoir des informations supplémentaires pour que je puisse mieux cerner la chose ?

Puis, toujours en continuant à observer les bons de commande, je commence à poser mes questions à toute vitesse.

-Il s'agit ici des bons d'un seul fournisseur ou il y en a plusieurs dans le lot ? Est-ce qu'ils sont tous là ou non ? L'entreprise doit réceptionner des tuyaux de quelles tailles ? Du petit ou du gros calibre ? Le stockage est en un ou plusieurs endroits ? Doit-on prévoir que ce qui sera défini maintenant sera unique ou sera amené à se répéter à l'avenir ? Sur quel type de chantier travaille l'entreprise ?

Tel un général préparant un plan de batailles, je ne laisse rien au hasard. Si mes mains tremblaient légèrement quand j'ai pris les papiers, celles-ci sont soigneusement immobiles désormais. Après tout, quelque part, je suis en train de poser l'un des jalons pour accomplir ma vengeance. Celle-ci se rapproche doucement, il faut être simplement patient. Et de la patience, j'en ai à revendre dans ce genre de cas.

-Je sais que je ne dois pas forcément au courant de tout mais tout ce que tu pourras en dire me sera utile pour ce que nous devons faire.

Compartimenter l'information peut s'avérer nécessaire, surtout lorsqu'on est dans des affaires illicites de la Nuova.
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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Ven 31 Aoû - 20:23



L’interruption de Julius lorsque Augustin évoque brièvement le fiasco du week-end le prend par surprise. Il sait qu’il doit s’attendre à tout venant de l’avocat, mais une telle colère et une telle intensité ? Parler de… vengeance ? De garder son contrôle ? Ça il ne l’avait pas vu venir. D’autant plus qu’il ne sait pas ce qui s’est passé pour son collaborateur lors de la soirée à l’Eden Manor, mais au vu de sa réaction, il en déduit que ça ne devait pas être très plaisant. En même temps, pour qui cette soirée a-t-elle vraiment été une partie de plaisir, à part peut-être pour cet enfoiré de Mendes qui a cru les mener en bateau encore longtemps ? Heureusement qu’ils étaient là pour mettre fin à ce ridicule spectacle, eux, la Nuova, et bien sûr les membres de la Calavera. Comme quoi il n’y a pas que du mauvais à retirer de ce cataclysme : peut-être que les récents développements leur permettront de renforcer une possible alliance, bien qu’il ne faille pas mettre la charrue avant les bœufs. Il n’en reste pas moins que Augustin lève légèrement un sourcil, pris de court par la rudesse des propos de Julius. Il se garde bien de tout commentaire  cependant, se contente d’un hochement de tête entendu. Tu ne veux pas en parler ? Parfait, n’en parlons pas. Il n’en n’a pas envie non plus, de toutes façons. Il garde quand même dans un coin de sa tête ce qu’il vient de dire, en tant qu’indices. Il finira bien par trouver de quel dieu il est la récurrence, ce n’est qu’une question de temps.

La discussion s’enchaîne sur le sujet qui l’a amené ici et qui de toute évidence va permettre à Julius de ne pas péter un plomb. Et Augustin qui croyait avoir trouvé en lui quelqu’un qui saurait garder la tête froide en toutes circonstances… Pas qu’il soit lui-même un brillant exemple de self-control, mais lui se réfugie dans l’alcool quand ça part en cacahuète mentalement. Chacun son échappatoire. En parlant d’alcool, l’avocat vide le verre de vin d’une traite, laissant le banquier complètement atterré. Il montre le verre du doigt, sidéré. « Sérieusement, Julius ? Du bon vin comme ça, cul sec ? » C’est terrible, il n’y a pas d’autre mots pour décrire ce qui vient de se passer. Le Trianon, à côté, c’était de la gnognotte. « Ressers-toi allons, prends le temps de l’apprécier, » suggère-t-il tout en mettant en application son conseil. Il prend la bouteille et remplit à moitié le verre de vin de Julius, avant de boire lui-même une gorgée du sien. Du bon vin français. Vraiment, quel culot.

Comme prévu, les dossiers accaparent toute l’attention de l’avocat, replongé complètement dans son domaine de compétence. L’homme est rigoureux, méticuleux et avide de tout connaître afin de cerner le sujet au mieux. Augustin sourit en entendant le flot de questions précises qu’il lui pose et l’ardeur avec laquelle il se lance dans la prise de connaissance des papiers. Encore une fois, il se garde de toute plaisanterie : l’heure est aux affaires, même si c’est dans un cadre plus détendu qu’habituellement. Bien que détendu ne soit peut-être pas le bon mot au vu de l’humeur apparente de Monsieur Gates. « Je te donnerai autant de détails que possible, » promet-t-il avant de sortir de nouvelles feuilles agrafées qu’il passe à Julius.  « Ce fournisseur est entré relativement récemment dans nos affaires, » explique-t-il en montrant le nom du quincaillier, Robert Kingsleigh. « Nous avons passé une commande chez lui déjà, il y a trois mois. Quand je dis nous je veux bien sûr parler de Harvey & Sons. » Il sort la commande en question et l’ajoute aux trois qu’il a imprimées dans l’après-midi. « Ce sont exactement les mêmes documents que ceux qu’utilise la boîte pour ses véritables commandes, » continue-t-il en sortant deux nouveaux bons, « Harvey a passé deux véritables commandes chez lui entre temps. Des petites fournitures, des boulons, etc, mais aussi des gros tuyaux. De vraies livraisons, du vrai matériel qu’il a utilisé sur des chantiers. » Il tapote les trois bons pour leurs armes. « Les nôtres ne paraissent pas suspectes comme ça, et les produits sont vraiment livrés, » dit-il avant d’ajouter avec un petit sourire satisfait, « sauf qu’au milieu de la caisse, c’est pas des tuyaux. Pour leur taille, ça peut varier. Mais en général ils sont assez gros, tout dépend des chantiers que Harvey a en cours. D'ordinaire il ne prend que des chantiers de particuliers. » Il farfouille dans une pile de papiers – l’historique des chantiers des trois dernières années – et en sort quelques feuilles, à mesure qu’il les trouve. « Mais il lui arrive de répondre aux appels d’offres de la ville. Je crois que – ah, oui, le voilà – oui c’est bien ce que je pensais, il a refait la tuyauterie du théâtre municipal. » Il laisse le temps à Julius de s’imprégner des informations qu’il lui a données, et de celles qu’il a sous les yeux. « Pour ce qui est de l’avenir, c’est à voir. » Il reprend une gorgée de vin, tapote distraitement des doigts sur la table en repensant à Robert Kingsleigh, son air fébrile et sa moustache amusante. « Il fait du bon travail. Les armes sont de première qualité, c’est presque un artisan, je dirais. Et bien sûr, aucune trace, aucun numéro de série. »


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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Ven 31 Aoû - 23:02




Soirée d'affaires
Lorsque je le vois me resservir, je ne peux que sourire de manière entendue. Bien sûr que c'est proprement scandaleux de ne pas prendre le temps de savourer ce délicieux vin. Cependant, que ce soit à cause de ma condition ou à cause de mes sentiments, je suis incapable de prendre le temps de maintenir les apparences. Peut-être devrais-je mettre Augustin au courant ? Peut-être. Peut-être pas. J'aviserai plus tard.

Laissant la question de la boisson de côté, je me concentre sur les informations qu'il me donne. A mesure de ses explications, je fais plusieurs allers-retours entre les différents documents qu'il me tend.

-Du moment que la personne fait bien son job dans tous ses affaires. Ma foi, je crois qu'on ne peut qu'applaudir la Nuova de contribuer à l'économie locale ! Je ne crois pas que beaucoup puissent s'en vanter !

Mon ton est volontairement railleur lorsque j'évoque dans un sous-entendu les autres mafias. Utiliser les circuits courts a des fois du bon, n'en déplaise en certains qui ne jurent que par leur mère patrie.

-Faut que j'étudie les documents en détail mais déjà, je ne peux qu'applaudir cette couverture que ce soit notre côté que du sien. Même si c'est un excellent partenaire commercial, je pense qu'il faudra coller les commandes d'armes de la Nuova par rapport aux commandes de l'entreprise. Pas besoin d'être un génie de la comptabilité pour comprendre que cela peut être suspect si on commande trois mille boulons en moins de trois semaines. Peut-être voir pour essayer d'associer que les commandes à cette personne à cette entreprise ? Je veux dire, si ce partenaire commercial devait faire "faillite" d'une façon ou d'un autre, les restes des commandes ne seraient pas impactées. Sans compter qu'on pourrait en profiter pour faire jouer plus facilement la concurrence ?

Je propose cette dernière idée l'air de rien. Après tout, il serait dommage de ne pas essayer d'obtenir une ristourne en invoquant une concurrence plus intéressante. Et si on fait ça, il faut éviter de rassembler à un seul endroit les noms des différents fournisseurs. Ou que la police remonte trop facilement à la Nuova par ce seul biais.

-Ce n'est que l'un des nombreux fournisseurs, n'est-ce pas ?

Ma phrase est plus une affirmation qu'une question. Même si Augustin nie, il ne parviendra pas à me convaincre. Il ne faut jamais mettre tous ses œufs dans un même panier, c'est un principe de base.

-Et une fois que c'est livré, c'est stocké où ?

Parce que c'est bien beau de parvenir à avoir des armes, voir même à les obtenir à bon prix, mais si on a pas d'endroits pour les stocker, c'est moyen. Et puis, même s'il y a déjà un lieu de stockage, je suis sûr qu'on peut toujours trouvé un moyen de faire des bénéfices à la réception.

Me rappelant d'un truc qu'il vient de dire, je tourne brusquement la tête en direction d'Augustin.

-Attends, tu viens de dire qu'ils ont refait la tuyauterie du théâtre de la ville ?

J'avais bien vu passé le marché il y a quelques temps. Cependant, ne m'y étant pas plus que ça intéressé, je n'étais pas au courant de qui avait obtenu le marché. Je jubile à l'idée que c'est une filiale de la Nuova qui s'en est occupée.

-Oh ! C'est brillant ! Dis-moi que vous avez correctement profité de cette occasion pour planquer des micros ou quelque chose du même genre pour qu'on sache ce qui s'y passe. Et bien sûr, vous avez encore un double des plans du bâtiment.

Je ne parviens pas à contenir mon enthousiasme. Ca promet tellement de perspectives pour le futur !
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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Dim 2 Sep - 13:34



L’ironie de Julius sur l’économie locale arrache un sourire amusé à Augustin. C’est vrai, ils font travailler les artisans du coin – on pourrait envisager de décerner à la Nuova Camorra un label Ethique et Responsable, tiens. Ou une médaille du mérite de la part de la ville d’Arcadia. C’est dommage que ça n’ait pas déjà été considéré par le cabinet du maire. Surtout après la soirée à Eden Manor : on ne pourra pas dire que la Nuova ne met pas du sien pour participer à l’animation de la commune. Le sourire se fait un peu plus amer, rejoignant le ton cynique de Julius. Quel merdier.

L’avocat semble apprécier la couverture et le schéma de commande, ce qui est un bon début – mais Augustin n’en attendait pas moins. La Nuova existe depuis des décennies, a survécu dans ce monde de requins et n’a pas gagné son statut en jouant comme des amateurs. Ils savent ce qu’ils font, et il le font bien. Mais un regard extérieur n’a jamais fait de mal, un œil neuf, surtout venant d’un professionnel tel que Julius. Il ne tarde pas d’ailleurs à proposer des modifications et des idées d’amélioration. Lorsqu’il évoque la possibilité de s’aligner sur les commandes de la boîte pour passer les commandes d’armes, Augustin hoche la tête et fait un vague moulinet de la main comme pour dire c’est entendu. « Oui tu as raison, ce serait l’idéal. Mais compte tenu des circonstances, on ne pouvait pas vraiment attendre. » Julius enchaîne sur l’intérêt d’avoir plusieurs fournisseurs et de faire jouer la concurrence. Augustin ne réagit pas, l’observe simplement, pose son menton sur sa main. Ils se dévisagent, et le banquier pourrait presque voir la réflexion suivre son chemin derrière les lunettes de son collègue qui le questionne du regard avant de formuler tout haut son interrogation – qui n’en est pas vraiment une. Bien sûr que non ce n’est pas le seul fournisseur, Julius l’a bien compris. Augustin réfléchit un instant puis se redresse, arrivant à une décision. Julius ne doit pas en savoir trop, mais s’il veut pouvoir bien faire son travail il faut qu’il lui donne les bonnes cartes en main. De toutes manières, pour l’instant, Julius est insoupçonnable – il y a peu de chances pour que quelqu’un vienne tenter de lui soutirer des informations… pour l’instant. Il reprend le dossier en main et en sort de nouvelles feuilles, réparties dans trois pochettes aux couleurs différentes. Dessus sont notés les noms des entreprises de construction qu’ils gèrent, et les différents fournisseurs avec lesquels ils ont des contrats. Il les regarde un instant puis lève les yeux sur Julius. « Voilà tous les fournisseurs qui bossent pour nous, et les entreprises qui nous servent de façades, » annonce-t-il en faisant passer les pochettes à Julius. Une bonne partie de leurs armes passent par là. Pas toutes, mais les liens entre mafias ne concernent pas le côté juridique mené par Julius. Et rien n’est encore véritablement défini de ce côté là. Augustin se laisse retomber dans sa chaise, boit une gorgée de ce bon vin, et pointe les dossier du doigt. « Tu as tout là-dedans. Tout ce dont tu as besoin pour bien t’amuser. » Il lui adresse un sourire placide, ne doutant pas qu’il s’agit bien le genre d’activités qui rendent l’avocat plus qu’enthousiaste. L’avocat, ou le dieu qui vit en lui ? Les deux, sûrement. Julius a l’air d’être le genre de récurrence qui vit bien avec son alter-ego divin, un peu comme lui-même avec Hermès. Ils partagent beaucoup de choses, Hermès et lui. A voir l’attitude appliquée, stratégique et un brin colérique de Julius, Augustin se demande ce que cela peut bien vouloir dire sur son dieu... Pondérant, il plisse un peu les yeux et reprend une gorgée. Ce vin est vraiment bon. Il faudra qu’il repasse une commande.

Julius pose la question des stocks, à laquelle Augustin répond de façon vague. « Nous avons plusieurs lieux de stockage, certains liés aux entreprises mentionnées, et d’autres beaucoup plus secrets. » Ses doigts tapotent de nouveau la table, et il ne peut masquer son air agacé à ce sujet. Cet incendie était aussi improbable qu’insultant. Un véritable acte de guerre. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne découvrent qui est derrière tout ça ; et une fois que ce sera fait, les responsables s’en mordront plus que les doigts. Ils iront pleurer chez leurs mères, s’il leur reste encore assez de membres pour ramper jusque là, traînant dans leur sang de bâtards. Il grince des dents, fait passer l’amertume et la colère qui remonte en lui par une nouvelle gorgée de vin. La dernière. Il tique, mais reprend la bouteille en main pour se resservir. Faut pas se laisser aller. Avec la descente de Julius, il devra peut-être même refaire un saut chez lui pour en reprendre. Il darde de nouveau son collaborateur d’un regard suspicieux. N’aurait-il pas succombé à une certaine… insensibilité, récemment ? Il grimace intérieurement, compatissant. Ca ne doit pas être drôle à vivre.

L’enthousiasme de Julius concernant le chantier du théâtre le surprend un peu, jusqu’à ce qu’il entende les derniers mots de l’avocat. Placer des micros… Augustin cligne des yeux, le regarde quelques secondes, quelque peu ébété. « … Non, » concède-t-il, l’air totalement pris de court. « Non. Mais pour les plans, oui, on les a. » Il reporte le verre à ses lèvres, fronce les sourcils. « C’était un chantier que Harvey a remporté lui-même. On y a pas plus prêté attention que cela. » En y pensant, il se sent un peu idiot sous le regard insondable de Julius. Il reprend contenance, lui adresse un sourire d’auto-dérision, ajoutant la pointe de charme qui fonctionne toujours avec tout le monde pour faire passer n’importe quelle pilule. « C’est vrai qu’on aurait pu faire appliquer le bon vieil adage, les murs ont des oreilles. » Petit rire, puis il enchaîne, plus sérieusement. « C’est à considérer pour les prochains appels d’offres, ou travaux de maintenance. Mais, » il s’avance un peu, lève un index soulignant l’importance toute relative de sa contribution, « Mais, il faudrait le faire sans qu’Harvey le sache. C’est un fidèle, il voue un culte aux Bellandi, mais il est déjà trop trempé dans nos affaires. Il nous aide pour le trafic ; il n’a rien d’autre à savoir. Chacun son rôle. »

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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Dim 2 Sep - 22:12




Soirée d'affaires
Après qu'Augustin ait acquiescé à mon idée de faire coïncider les commandes d'armes avec celles de l'entreprise, je hausse les épaules en l'entendant évoqué le caractère imprévu de la demande. Que veut-il que je lui dise ? Je ne suis pas un jambon au point de ne pas savoir qu'il faut s'adapter en cas d'imprévu. Ma remarque ne concernait que la partie normale de la chose. Cela dit, je m'abstiens de faire des commentaires supplémentaires.

Avec avidité, je m'empare de la liste qu'Augustin me fournit pour la regarder en détails. Je n'en demandais pas tant mais je ne vais clairement pas craché dessus ! Cela m'aidera effectivement à y voir plus clair et à lui proposer des solutions peut-être plus adaptées à leurs besoins. J'essaye de mémoriser rapidement les noms avant de redonner le dossier à Augustin.

-Je reconnais sans honte que je ne pourrais qu'aider du point de vue technique des commandes. A la rigueur, je peux essayer de donner quelques idées pour faire baisser les prix. Pour le reste, je pense que vous êtes plus à même de savoir qui est fiable ou non dans le milieu.

En même temps, si je venais à dire que je connaissais ce genre d'informations, on pourrait se poser des questions. Je suis avocat d'affaires pas un trafiquant d'armes. Enfin, vu qu'Augustin est chez moi, on peut considérer que si mais je me comprends.

Puis à la question du stockage, la réponse d'Augustin m'attire un froncement de sourcils. Non pas à cause de son agacement évident pour la soirée mais à cause des lieux de stockage à proprement parler. Je reprends la liste des fournisseurs en main afin de la parcourir à nouveau.

-Tiens, il y a pas de société de sécurité dans le lot des entreprises ? Enfin, il me semble pas en avoir vu. Cela pourrait être une idée de planque pour les armes non ? Je veux dire, si j'étais flic, je m'interrogerai moins d'avoir un grand panel d'armes chez un boîte de sécurité qu'un plombier. Ca pourra pas tout cacher mais ce sera déjà ça de pris.

Après, peut-être qu'ils y ont déjà pensé ? Il y aurait pas mal d'avantages à avoir ce genre d'entreprise comme couverture. Cela ne serait donc pas surprenant.

Je sens soudainement le regard suspect d'Augustin sur moi. Je lui rends son regard en l'interrogeant silencieusement sur pourquoi il me fixe ainsi. Je finis par comprendre qu'il le fait après que j'ai fini à nouveau mon verre. Je soupire avant de lâcher sur un ton badin tout en retournant à l'étude de ma liste.

-Ce n'est effectivement pas la peine de me resservir, merci.

Vu qu'il a démasqué ce fait, inutile de continuer la comédie. Et puis, connaissant Augustin, je n'ai nullement besoin de lui signifier que je souhaite que ce détail ne s'ébruite pas. Il est un homme capable de tenir sa langue.

Si j'étais en train de jubiler à l'annonce du chantier de l'Opéra obtenue par la Nuova, je ne cache pas un soupir de désespoir. Nan mais c'est quoi cette bande de mafioso qui pense pas à tirer profit de ce fantastique avantage ? Je passe la main sur le visage en signe de désespoir.

-Franchement, tu sais que sur un champ de bataille quel qu’il soit, ne pas avoir profiter tout de suite d'un tel avantage tactique peut conduire à la perte. C'est sur ce genre de détails qu'on peut chuter. Espérons qu'on a rien perdu d'importants comme informations ! On a jamais assez d'informations. Le plus petit détail est important.

Je finis par poser les documents sur la table avant de continuer.

-Pas besoin de ce Harvey. Aux dernières nouvelles, une plomberie, ça s'entretient ! Ou alors, t'inventes que l'un des fournisseurs a eu un soucis sur un joint quelconque et qu'il a besoin de faire une vérification. Pourquoi se compliquer la vie ? Les erreurs de fabrication, ça arrive tous les jours !

J'évacue la difficulté de réparer cet oubli avec aisance.

-Donc, on rattrape rapidement cette erreur et on en parle plus. Et si on refait ce genre d'erreurs de débutants, je me fous de ne pas être connu car je me charge d'aller botter les fesses des abrutis, compris ? Je ne laisserais pas un stupide manque d'informations contrecarrer mes stratégies à venir.

Surtout de manière aussi bête. J'ai horreur d'être confronté à de l'incompétence. Je suis exigeant envers moi-même, j'estime que c'est la moindre des choses que ceux qui travaillent avec moi le soit également.

-Et crois-moi, tu ne veux pas que je te botte les fesses.

Un sourire froid étire mes lèvres. Crois-moi Augustin, tu ne veux pas que la réincarnation d'Arès botte les culs de ceux que j'estime être incompétent.
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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Sam 8 Sep - 16:32



Un sourire aimable, un petit signe de la tête. Julius est un peu modeste sur le coup – Augustin est certain qu’il leur retournera un dossier plein de suggestions d’ici quelques jours seulement, connaissant le bonhomme. « Toutes tes remarques seront les bienvenues, » se contente-t-il de répondre, puis boit tranquillement son vin, laissant Julius feuilleter les nombreux documents qu’il lui a mis sous la main. Les premières remarques ne se font pas attendre, et Augustin l’écoute attentivement émettre l’idée d’une société de sécurité pour cacher le stock d’armes. Il hoche la tête pensivement. « Je crois qu’on avait évoqué cette possibilité il y a quelques années. Mais le marché n’était pas ouvert à l’époque... » Il lève les yeux, essaie de se souvenir de la situation puis hausse les épaules, pas vraiment intéressé par cette recherche mentale. Le passé, c’est le passé. « C’est une bonne idée, Jules. Je vais devoir prendre un carnet à chaque fois que je viens te voir pour prendre des notes. » Petite plaisanterie agréable, puis il enchaîne. « Ça nous permettrait aussi de placer des gardes du corps et autres vigiles là où les informations coûtent cher. » Il fixe Julius, le regard lointain, les méninges s’activent sous ses cheveux grisonnant. Il sort son portable et se crée un réveil pour le lendemain pour se rappeler de lancer une recherche sur les boîtes de sécurité à racheter. « Je vais creuser dans ce secteur là. On en reparlera, » promet-il, tout en se disant qu’un potentiel achat ne se ferait pas de si tôt. Ils va falloir d’abord qu’ils règlent toutes les merdes qui leur sont tombées dessus dernièrement.

La remarque de Julius sur le vin lui fait hausser les sourcils d’étonnement. Ah, d’accord Julius. Tu en es là. Très bien. Il lui adresse une expression un peu déçue. « Tu me l’aurais dit, je me serais contenté d’amener une bouteille de jus de raisin. » Il hausse les épaules, compatissant un peu avec le fait qu’un bon vin comme celui là ne doit plus avoir la même saveur pour l’avocat. Augustin n’est pas vraiment pressé de subir ce même sort. Pour le reste, il ne sait pas vraiment ce que cette évolution peut apporter à part lui dérober un de ses plus grands plaisirs – et une de ses plus grandes faiblesses.

Julius s’agace sur le fait qu’ils n’aient pas pensé à mettre des micros au théâtre – désolé, on a un trafic de drogues à gérer on pense pas à tout – mais Augustin l’écoute d’une oreille distraite, se concentre plus sur les mots que sur le fond. Parce que Julius s’emporte une fois de plus ce soir, ce qui ne lui ressemble pas, et Hermès au fond de lui lui chuchote que ce n’est pas vraiment l’humain qui parle. Les termes champ de bataille et avantage tactique le laissent particulièrement songeur, et il darde de nouveau Julius de son regard inquisiteur. Pas possible que cet homme froid et stratégique ne soit habité par un dieu mineur, pas possible que ce dieu ne soit pas relié à la guerre d’une manière ou d’une autre quand on voit sa ferveur et son sens de l’organisation presque militaire. Un sourire victorieux se dessine sur son visage tandis que Julius s’énerve et demande à ce que l’erreur soit rattrapée, et Augustin éclate proprement de rire lorsqu’il lui parle de lui botter les fesses. « Arès ! » s’écrie-t-il en le pointant du doigt, trop heureux d’avoir deviné. Et que Julius ne le contredise pas, il en est certain, à en mettre sa main à couper.  « Tu es Arès, Jules ! Ma parole ! » Il s’esclaffe et se lève pour aller chercher le livre posé sur la table basse, celui-là même avec lequel Julius l’avait menacé quelques minutes plus tôt. Il lui semble bien avoir vaguement lu dans le titre…  « L’Art de la Guerre. C’est toi ou c’est Arès qui le lit ? Comment ça se passe entre vous ? » Taquin, il repose l’ouvrage et reprend une gorgée de son vin, n’arrivant pas à croire qu’après de si longs mois de devinettes, il a enfin trouvé. « J’ai gagné Julius. A toi de trouver maintenant. » Même si bon, après son petit show de téléportation ça ne devrait plus lui prendre trop longtemps. D’ailleurs la prochaine question s’invite assez aisément dans leur conversation. « Qu’est-ce que c’est alors, ton pouvoir. Ne me dis pas que ça a un lien avec la boxe, j’aurais du mal à te croire. » Un nouveau sourire amusé après ces paroles qui réfèrent à une certaine confrontation impromptue dans le ring du Thunder Fist.

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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Sam 8 Sep - 18:33




Soirée d'affaires
Je regarde d'un air surpris Augustin lorsqu'il me déclare qu'il n'y a pas d'entreprise de sécurité. Franchement, je pensais que ce serait l'une des premières choses qui aurait été faite pourtant. Avec insistance, j'encourage Augustin dans ce sens.

-Oui, renseigne-toi à ce sujet. Je pense qu'il aurait énormément d'avantages à en faire une. Par contre, je suis sûr que tu n'auras pas besoin de carnet pour tout te souvenir.

J'adresse à la fin de ma phrase un sourire un poil moqueur. Il n'est pas difficile de devenir ce que je pense. Et on en peut pas dire que ce soit forcément flatteur concernant sa mémoire. Mais bon, n'ayant rien dit, on peut difficilement dire que je l'ai insulté. Néanmoins, j'ajoute poliment.

-Et je ne doute pas que tu sauras me joindre si jamais tu as besoin.

Parce que oui, je ne doute pas un instant qu'il saura me trouver, que ce soit au téléphone ou en se téléportant. Je me demande combien de temps je vais devoir attendre avant d'avoir sa visite à l'improviste chez moi en mon absence. Pourquoi cela ne me surprendrait pas si cela arrivait vraiment ?

Sans vraiment le vouloir, mon regard semble se voiler lorsqu'on parle d'alcool. Détournant mon attention des papiers que j'ai en main, je le regarde dans les yeux. Pourtant, celui-ci est plus que parlant car il reflète assez que Julius et Arès commence à se fondre l'un dans l'autre, donnant ainsi un regard sans âge. Pendant quelques secondes, mon irrésistible envie de vengeance s'atténue sensiblement.

-Tu sais, ce n'est pas parce que je ne ressens plus l'ivresse que je ne dois pas maintenir les apparences. C'est même salutaire si on ne veut pas passer du statut de divin à celui d'Icare.

Si je rapporte la décision que j'ai prise à Augustin, on pourrait s'interroger sur qui parle ainsi. Julius, le mortel conscient de ne pas être le dieu ou Arès devenu Mars qui s'est assagi aux fils de ses réincarnations ? Moi-même, je ne le saurais dire. Je m'y suis fait à cette idée que je suis Arès. Il ne me viendrait pas à l'esprit de penser en deux entités différentes. Cela serait trop étrange.

Puis, lorsque je suis plongé à nouveau dans les papiers, je l'entends me hurler être Arès. Je manque de sursauter face à cette déclaration soudaine. Les papiers toujours dans les mains, je le regarde me dire la vérité que je prends soin de dissimuler par sécurité. Lorsqu'il me met au défi de trouver qui il est, mon esprit travaille en démultiplié. Comme guidé par une main invisible, je m'attarde sur le fait qu'il a pu se téléporter pour faire le voyage jusqu'ici. Le voyageur... Hermès ! Augustin est Hermès ! Mon premier pouvoir me lie irrémédiablement à la guerre, il serait logique qu'il en soit de même pour Augustin. Aussitôt la conclusion formulée, celle-ci devient une certitude inébranlable. Lorsqu'il évoque cette rencontre avec Bellandi, ma mâchoire se serre au souvenir alors que revient avec force mon envie de vengeance.

-Je ne pensais pas que tu étais du genre à t'intéresser aux ragots. Quoique, étant le dieu des voyageurs, c'est assez logique. Il faut bien qu'ils se déplacent d'une oreille à une autre.

Je pose le dossier pour mieux toiser Augustin. En cet instant, mû par une irrépressible volonté, je me redresse de toute ma hauteur pour toiser celui que je sais être la réincarnation d'Hermès. En cet instant, Me Julius Gates est loin. Même si ce sont mes mots, tout dans mon attitude transpire celui qui je suis. Plus de faux semblants ou de masque pour cacher la vérité : Arès, Dieu de la Guerre et de la Destruction, foule à nouveau cette terre et ne cherche pas à le cacher.

-Oui, je suis Arès, le Dieu de la Guerre et de la Destruction, le fléau des hommes, souillé de sang et l'assailleur de remparts, le garant des serments et stratège ultime.

Jusqu'à ce jour, je n'ai jamais prononcé en présence de quiconque tous les titres qui sont associés à ma divinité. Bien sûr, j'ai déjà dit que j'étais la Guerre. Mais là... Le fait de le dire me procure un sentiment indescriptible : celui de ne pas avoir le moindre doute de qui je suis. Je ne suis qu'un homme mais je suis également Arès. Mais à quel point suis-je encore un homme ? Plus grand chose très sûrement. Je n'ai plus besoin de nourriture et ne trouve plus de contentement en buvant de l'alcool. Or ce sont des caractéristiques fondamentales pour les hommes.

-Que comptes-tu faire de cette information, Messager ? Comptes-tu la propager ou tiendras-tu ta langue alors que la Guerre approche ?

Ma voix vibre de certitude. Oh oui, crois-moi Augustin lorsque la Guerre approche. Je suis plus que bien placé pour dire qu'elle arrive puisque c'est moi le Dieu de la Guerre. Si mes mots peuvent laisser entendre une quelconque menace si Augustin ne compte pas garder le silence, je serais en réalité bien incapable de mettre une éventuelle menace à exécution sans un pincement au coeur. Je serais attristé de voir disparaître l'une des rares personnes que je me plais à considérer comme un ami. Et quelque part, un lien plus ancien me pousse à ne pas le faire.
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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Mar 11 Sep - 0:13



On dirait bien que l’histoire du ring ne fait pas trop plaisir à Julius, sûrement que le dieu de la guerre là-dessous n’en garde pas un souvenir trop attendri. Ah ! Qu’est-ce qu’il n’aurait pas donné pour voir ça, Augustin. S’il avait su, il se serait rendu immédiatement à la salle de boxe avec de quoi grignoter pour passer le temps. Piqué dans son orgueil et visiblement vexé – pour le plus grand régal du banquier – le défi des synapses est vite remporté par Julius, qui au détour d’une phrase un peu cinglante balance l’identité divine de Augustin comme s’il s’agissait d’une évidence. L’intéressé se pare d’une moue appréciatrice et hoche la tête, s’apprête à faire une réflexion sur ses talents de déduction lorsque Julius se lève lentement, action que Augustin pourrait presque imaginer au ralenti avec un fond sonore tambourinant. Sa voix est plus forte que d’ordinaire, son ton plus grave et tempétueux. Il décline ses titres et Augustin se doute que ce ne sont pas les mots de Julius mais ceux de Arès – quoique la barrière semble être plus qu’infime entre ces deux là. Intéressant. Il n’empêche que même si Julius est impressionnant ainsi, la première image qui vient à l’esprit de Augustin c’est celle de la reine des dragons dans Game of Thrones qui passe toujours dix minutes à citer tous ses titres. Il ne montre pas son amusement, se contente de l’écouter d’un air intéressé, pas vraiment impressionné pour un sou mais il ne fait pas de commentaire. Le mot messager lui tire un petit rire étouffé qu’il tente de cacher plutôt maladroitement dans une gorgée de vin, levant les yeux de son verre pour regarder ce Julius qui sous ses traits divins prend une autre dimension. Il n’est plus simplement l’avocat brillant qui peut vous mettre K-O à coups de paragraphes du code pénal, mais un homme certain de sa supériorité et de son autorité.  

La menace est lancée, sérieuse bien que sonnant plus comme un avertissement gratuit aux oreilles des gens habitués au langage des affaires, qu’elles soit légales ou illégales. Bien qu’au niveau des affaires légales, Augustin reste relativement novice comparé à son collègue ici présent. Une fois que Julius a fini de parler, Augustin l’observe en faisant tourner le verre de vin entre ses doigts. Ils se dévisagent, se jaugent, et les dieux en eux se toisent, se flairent comme deux prédateurs qui se croiseraient en chemin. La situation est comique aux yeux d’Augustin de par son décalage, mais une part de lui la prend tout de même au sérieux. Julius n’est pas lui-même, à moins qu’il ne l’ait toujours connu ainsi sans le savoir en fait. Peut-être que Arès et Julius ne font plus qu’un. C’est une possibilité, et même si Augustin n’a jamais vu un cas pareil, il sait bien que cela peut arriver. Hermès est curieux lui aussi, a envie de jouer encore un peu avec son comparse divin. Le dieu se fiche bien d’avoir été appelé Messager, car c’est ce qu’il est après tout. Augustin par contre ne l’avale pas tout à fait droit, même s’il sait qu’il ne doit pas en tenir compte. Cela fait partie du show, il suppose. Il hausse les sourcils et adresse à Julius un regard pour une fois sérieux.

« Ton secret est sauf avec moi, Arès, » promet-il simplement à son ami et au dieu qui fait visiblement plus que lui murmure à l’oreille. Hermès s’agite en lui, pousse la curiosité, mais Augustin lui est guidé par la pointe de vexation face au ton hautain et dégaine les railleries qui font partie de son arsenal défensif. L’ego du voleur n’est pas facilement froissé, mais tout homme a ses faiblesses. « Mais pas besoin de me tirer les oreilles comme à un enfant, Julius. Je te rappelle que nous sommes quand même des hommes ici bas. » Il fait un geste entre eux deux de son index, le ton un peu plus grinçant. Je t’aime bien Jules, mais n’oublie pas quelles sont nos places dans cette vie. Si le messager travaillait peu-être avec les autres dieux, dans cette vie Augustin ne prend d’ordres de personne à part Alcide. Mais au-delà de ça, sa réflexion touche à cette humanité à laquelle ils ne pourront jamais se défaire, même s’ils le voulaient : une balle bien tirée, un poison bien versé, une carotide de coupée… ils ne sont pas immunisés face aux fléaux des mortels. Ils ne doivent pas oublier ce qui les rend si fragiles. Hermès souffle un vent de légèreté en lui, d’apaisement. C’est idiot et inutile, ce n’était qu’un mot lancé par Arès à celui qu’il avait connu sous ce titre. Ce sont simplement la fatigue et l’énervement qui menacent de faire tomber la mascarade agréable qu’est son comportement, à tout instant. Il baisse les yeux, regarde le pied du verre tourner entre ses doigts. Lorsqu’il relève la tête, il a redessiné un semblant de sourire sur son visage, mais la lumière est désormais vacillante dans ses yeux. « Stratège, hmm. Gardien des Serments... » Il le considère quelques secondes, laisse la remarque suivre son chemin dans son esprit. « Dois-je trouver un semblant de réponse à ma question là-dedans ? Qu’est-ce que c’est, hmm ? Une intelligence stratégique supérieure ? Un pouvoir qui oblige les gens à tenir leurs promesses ? » La question du pouvoir l’intrigue, sa curiosité naturelle titillée tout autant que son envie de savoir quelle arme ils ont recrutée là. Le verre vidé plus rapidement que les précédents, il s’en ressert un, ne réalise pas encore vraiment qu’il en a déjà bu trois – le propre d’un alcoolique, lui dirait son médecin, c’est pour ça d’ailleurs qu’il ne va plus le voir.

Il hésite un moment, puis pose la question qui le turlupine depuis son arrivée ici et l’expression meurtrière de l’avocat. Il comprend un peu mieux, maintenant que les masques sont tombés – ça doit être moins facile d’être zen quand on abrite un dieu guerrier qu’un dieu de la nature par exemple – mais tout de même. « Qu’est-ce qui t’arrive, Julius ? » Les sourcils sont légèrement froncés, concernés par cette inquiétude qui se rapporte aux personnes qu’on apprécie. La question reste vague, suffisamment éloquente pour qu’il devine ce qu’il sous-entend, tout en restant assez impersonnelle afin qu’il puisse choisir de répondre ce qui lui convient.

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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Sam 15 Sep - 14:33




Soirée d'affaires
Avec satisfaction, j'entends Augustin me dire qu'il tiendra sa langue concernant ma divinité. Mes entrailles se tordent d'une forme de satisfaction à l'entente du nom divin. Arès y trouve un contentement certain de se voir pleinement reconnaître. Cependant, ma langue émet un bruit face au léger rappel d'Augustin quant à la différence de rang au sein de la mafia. Tout comme moi, Arès n'a jamais apprécié d'avoir des personnes au-dessus de lui puisqu'il s'estime être le commandant suprême sur le champ de bataille. Ce n'est uniquement parce qu'il éprouve encore la satisfaction d'avoir été clairement nommé quelques secondes plus tôt que je parviens à ne pas lui sauter à la gorge pour lui faire comprendre la vérité essentielle. On ne peut contraindre l'hôte du dieu de la guerre à faire ce qu'il ne souhaite pas faire sans en subir son courroux.

-Oh je t'en prie, appelles-moi simplement Julius ou Alexander.

Le destin a toujours été plus que joueur : mes parents, qui n'ont jamais cru aux histoires de divin, ont choisi les prénoms de deux des plus grands généraux que l'Histoire ait pu connaître.

-Et vous êtes tous des enfants à mes yeux. Navré que papy Julius agisse déjà comme un vieillard aigri.

Mon sourire discret est ironique. Toutes les réincarnations que j'ai déjà pu croisé sont plus jeunes, voir même énormément plus jeunes que moi. Purée, même celui qui est censé être mon père est plus jeune que moi ! Pas que je me plaigne de ne pas avoir eu Bellandi en paternel. Ce que je veux dire, c'est qu'à force de recevoir des remarques soit-disant bien attentionnés sur ma santé, j'ai fini par développer une attitude plutôt efficace pour que tout le monde comprenne que je suis encore suffisamment vaillant pour leur faire manger les codes des droits des affaires. Cela est dommage qu'Augustin ait vu cet aspect mais je suis beaucoup trop à cran pour faire dans la diplomatie.

Le voilà qui m'interroge sur les titres que j'ai énoncé et qu'on a attribué par le passé à Arès. Mon sourire s'élargit alors que mes yeux brillent d'assurance. L'assurance de savoir qu'en tant que Dieu de la Guerre, j'ai tiré des cartes plus qu'intéressantes pour parvenir à mes fins.

-Disons que...

Je prends soin de peser mes mots avant de lui fournir une réponse.

-Disons que l'intelligence stratégique supérieure est pour Julius et que le stratège ultime est pour Arès. Et il se trouve qu'Arès a toujours été intransigeant dans l'observation des serments pris par tout le monde.

Je sais que je parle par énigme mais je pense que c'est pour le mieux. Si je suis assez certain sur le fait que je pourrais peut-être gagner toute guerre si j'usai de mon don, je ne sais pas jusqu'où mon deuxième don s'étend. Je me dois de le savoir avant de le fanfaronner. Et puis, je ne suis pas stupide : si j'ai confiance en Augustin, je ne dévoilerai sûrement pas distinctement ce que je peux faire afin de protéger mes arrières.

Puis, le banquier finit par me demander ce qu'il m'arrive. Si en temps normal j'aurais éloigné la question par une pirouette, cette simple phrase fait rompre le peu de calme que j'ai en moi. Ma voix est glaciale lorsque je lui réponds.

-Ce qui m'arrive, ce qui m'arrive ? Un putain de type s'est trimballé à l'Eden Manor et m'a contrôlé ainsi qu'un de mes collaborateurs.

Mes mains commencent à trembler alors que je commence à exposer les faits. Poussé par Arès, je mentionne sans le nommer Amadori. Le dieu ne peut oublier que son fils chéri a subi la même chose et qu'il compte bien le venger aussi en son nom.

-Ce putain de type a osé toucher à notre honneur. L'affront est trop grand pour qu'il ne soit pas vengé comme il se doit.

Mes mots commencent à être incohérents sous l'effet de la rage qui s'exprime à nouveau.

-Depuis l'Eden Manor, pas un jour, pas une heure, pas une minute et pas une seconde ne passe sans que je ne me souviens de l'affront qui m'a été fait et que je dois venger.

Les mots ont été dit. Mon regard meurtrier signifie clairement que le dieu de la Guerre va partir en guerre et n'hésitera pas à tout détruire sur son passage jusqu'à ce que l'affront soit vengé. Et personne saine d'esprit ne pourra se mettre en travers sans y risquer sa vie.
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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Sam 29 Sep - 12:12



L’atmosphère un peu tendue s’évapore doucement, la pente glissante qui se présentait a été évitée, témoin du respect et de la camaraderie qui existe entre eux. Il serait idiot de se disputer pour des broutilles alors qu’ils se sont toujours entendu cordialement et qu’ils pourraient faire tant de choses en collaboration. Mais c’est le genre de choses qui arrive lorsque deux personnes sont respectivement sur les nerfs, l’important est de savoir faire la part des choses dans les deux sens.
Augustin reprend du vin, sourit lorsque Julius se présente comme un vieil aigri et l’écoute lui présenter ses pouvoirs sur le ton du mystère, le lançant sur la piste sans donner des indices plus parlants que ça. Il n’est pas surpris de cette réponse en énigme, Julius est un home prudent, mais tout de même. Augustin s’est littéralement téléporté dans son appartement, il n’y a pas plus parlant comme révélation ! Enfin, peu importe. Il pense avoir une petite idée sur la question, bien qu’il n’ait pas trop saisi l’histoire des serments qui pourrait pourtant être aussi intéressante.

Il décide de ne pas le questionner plus sur cet aspect là, confiant sur le fait qu’il aurait bien assez tôt des réponses plus claires et précises sur les pouvoirs de Julius, surtout qu’il sera amener à mettre ces dons au service de la Camorra. Et puis Alcide doit sûrement en savoir un peu plus que lui sur la question, il n’aurait qu’à lui demander. La conversation s’enchaîne et devient plus personnelle, attaquant un sujet apparemment sensible pour Julius. Évidemment, il s’agit de la soirée à Eden Manor qui le travaille. A en croire sa réaction un peu plus tôt sur le sujet, ce 21 juillet a profondément marqué l’avocat. Il est même étonné qu’il accepte de lui en parler, mais il sait aussi que pouvoir larguer tout son ressentiment en y mettant des mots peut faire un bien fou.

Augustin l’observe et l’écoute, ne réagit pas à ses mots par respect tout en se demandant de quel type Julius peut bien parler. Il s’est passé tellement de choses étranges à cette soirée qu’ils n’ont certainement pas fini d’en faire le tour, ni même d’avoir des réponses aux dizaines de questions qu’ils se posent. Quand il parle de contrôle, pourtant, le verbe fait mouche et Hermès fronce les sourcils. Il n’est pas le seul à avoir été contrôlé ce soir-là, et sa conversation avec Sinead lui revient en tête. « Contrôlé ? » répète-t-il à mi-voix, ne souhaitant pas replonger Julius dans des scènes qui visiblement le hantent mais ne résistant pas à l’appel de la curiosité – et de possibles éléments de réponse. « Tu sais par qui ? » Quand, comment, pourquoi, qu’est-ce que tu as ressenti ? Il voudrait lui demander un tas de choses, mais le moment est malvenu. Arès est piqué dans son orgueil, et la rage de Julius est évidente, visible au léger tremblement de colère qui agite son corps. Augustin ne tient pas à finir en charpie ce soir. Le mot vengeance n’est pas perdu à ses oreilles, et il considère un moment l’avocat qui semble consumé entièrement par ce désir bien plus fort que tout le reste. Augustin est un vieil ami de la vengeance, il la connaît par cœur, connaît ses attraits et ses dangers. La vengeance lui a coûté la vie de sa fille et dernièrement a bien failli lui coûter la sienne. Il considère Julius un instant, plongé dans une réflexion tout à fait théorique et hypothétique. « Problème d’hybris, Julius ? Ou c’est moi qui me fait des idées ? » Il connaît une personne qui peut apaiser ce genre de souffrances, une personne qu’il espère voir rejoindre la Camorra d’ici peu. La main retrouve le bois verni de la table, les doigts tapotent la surface alors qu’il regarde son ami d’un air très sérieux. « Je comprends ton envie de vengeance, mais méfie-toi car… elle peut avoir des répercussions terribles, parfois. » Nina, dont la fumée a volé le dernier souffle, ou même les marques de strangulation dans son cou, à peine dissimulées par le col un peu remonté de sa chemise. Mais il suppose que la colère d’Arès ne doit pas connaître de limites, ce à quoi Hermès semble acquiescer, un soupir un peu désabusé lui parvenant du fond de son esprit.

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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Sam 29 Sep - 14:52




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Légitimement, Augustin commence à m'interroger sur ce que je peux savoir sur mon envoutement. Si je tremble de rage à l'idée d'y repenser, je m'exécute. Toutes informations supplémentaires sont bonnes à prendre. Elles ne feront que me rapprocher davantage de celui qui a enclenché le courroux de la Guerre. Cette personne doit payer le prix pour ses actes. On ne touche pas à Arès sans en subir les conséquences. Et plus que tout, même si je l'ignore, on ne touche pas aux enfants d'Arès. Qu'importe qu'aucun lien du sang ne lie les deux dieux, on ne bafoue pas impunément cette loi universelle.

-Oui, contrôlé. On m'a forcé à agir contre ma volonté. Si on ne m'avait pas raconté ce que j'avais fait, jamais je n'aurais su que j'ai fracassé une bouteille d'alcool sur une jeune femme. Depuis cet instant, depuis qu'on m'a forcé à agir contre ma volonté, mon sang ne rêve que d'une seule chose : venger l'affront que mon honneur a subi.

Je passe une main tremblante de rage dans les cheveux.

-Quand à savoir qui est à l'origine de ça... Je n'ai pas le nom mais je suis certain d'une chose : même le trou le plus profond ne sera pas une cachette suffisante quand je lui aurais mis la main dessus.

Parce qu'Arès n'est pas le dieu le plus pacifiste du panthéon grec. Si c'était le dieu le plus pacifiste du coin, on ne lui aurait sûrement pas donné le titre de dieu de la destruction ni même plein de jolis surnoms barbares dans l'Odyssée et l'Illiade.

-Et c'est forcément une personne qui est à l'origine de ça : selon Brazzi, en plus d'être insensible à l'alcool, je suis insensible aux drogues. Et c'est difficilement un gaz car pas tous les convives ont été touchés.

C'est la pensée la plus logique qui soit à ce sujet lorsque je pense que Pandora n'a pas été touchée contrairement à moi ou à Amadori. Si c'était vraiment un gaz, on n'aurait pas fait dans la distinction pour les personnes touchées.

-Mais je sais une chose : la personne qui est derrière ma possession mais aussi celle d'Amadori est puissante.

Parce que seul un dieu puissant peut arracher la volonté d'agir d'un dieu aussi ancien et respecté qu'Arès. Et ça, c'est définitivement une raison supplémentaire pour mettre hors jeu l'imprudent. Je n'ai pas fait attention mais Arès m'a poussé à mentionner Amadori. Ignorant comme je le suis, le dieu de la Guerre essaye de faire un signe au dieu messager pour qu'il aide sa récurrence à comprendre que le psychiatre n'est rien d'autre que l'un des fils de la guerre.

Puis Augustin mets des mots sur ce que je vis depuis la soirée de l'Eden Manor. Je ne peux m'empêcher de prendre un ton sarcastique à souhait.

-Nan, tu crois ?

La diplomatie est définitivement partie en vacances.

-De toutes façons, il n'y a qu'un seul moyen pour régler ce soucis.

Un sourire féroce apparaît sur mon visage et ne laisse guère de doutes sur ce que je veux dire. La mort à l'impertinent qui a osé, telle est la seule issue qu'Arès acceptera. En temps normal, on se délecte de voir les offenseurs définitivement à genoux. Mais là, il n'y aura pas de pitié possible.

-Ta sollicitude me touche Augustin. Sincèrement. Mais, peu m'importe le temps que cela me prendra, la vengeance sera accomplie.

Au nom de mon honneur, mais aussi au nom de l'honneur de ce fils divin que j'ignore, la guerre est déclarée. Et Arcadia brûlera s'il le faut pour que vengeance soit assouvie.
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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Sam 29 Sep - 16:53



Un bouteille d’alcool fracassée sur une jeune femme ? En effet, pas du tout le style de Julius Gates, largement pas. Une histoire de possessions alors, ce qui recoupe pas mal de témoignages et explique certains comportements. Augustin repense à ce qu’avait dit la femme des Enfants Terribles, celle qui avait vu une ombre noire passer, juste avant le coup de feu de Saturno. A tout ce qu’il s’était passé après, partout dans le manoir, dans les jardins. Au cadavre de Mendes, les prédictions dans le carnet trouvé par Sin. Il boit une gorgée de vin, les effluves de l’alcool pas encore assez puissants pour le priver de son sérieux. Car là c’est sérieux. Et Julius se met en quête d’une vengeance très difficile à accomplir. « Julius. Tu n’auras pas de cadavre à enterrer. » déclare-t-il d’un ton presque solennel. Il se lève, songeur, marche un peu jusqu’à la fenêtre en faisant tourner le vin dans sa main dans un geste distrait. « Le gars de qui tout ce foutoir est parti, on s’en est déjà occupé. Il est mort ce soir là. » Confession nécessaire : Julius n’est pas au courant de toute l’histoire sur Mendes, mais il est important qu’il sache dans quel genre de vengeance il s’embarque.

« Toi et ce… Amadori ? » Il interroge Julius du regard, ne connaissant pas d’homme de ce nom mais trouvant un peu étrange que l’avocat se soit entiché de qui que ce soit – ami, amant, famille ? Il a du mal à imaginer Gates être proche de qui que ce soit, idée un peu idiote mais son personnage paraît tellement détaché de ce genre d’émotions que ça en est déroutant. Amadori. Information intéressante que Augustin cale dans un coin de sa tête, prévoyant déjà de faire ses recherches de son côté. « Je ne sais pas ce que tu sais, mais toi et lui n’avez pas été les seuls à qui c’est arrivé. Beaucoup de gens ont été contrôlés par… on ne sait pas encore quoi. Une espèce de force mystique, un truc dans le genre. Et le pire, c'est que ça a continué même après qu'on l'ait crevé. » Il considère Julius un instant, réfléchit à toute cette situation et à ce qu’ils pourraient bien faire. Entre tout ce qu’il y a eu à réparer ces derniers jours, mener l’enquête sur le pourquoi du comment d’Eden Manor n’a pas vraiment été leur priorité. « Tu auras ta vengeance si c’est ta volonté, je n’en doute pas. Mais sache simplement que ça sera long. La Camorra t’aidera à l’obtenir, c’est un dossier sur lequel on doit travailler tous ensemble. » Il se rapproche de la table et de Gates, repose le verre quasiment vide sur la table, enfonce ses mains dans ses poches d’un air nonchalant qui n’atteint pas son regard toujours sérieux.

Il avait vu juste, c’est bien l’hybris qui semble décupler la rage de Julius. Ils auront besoin d’un avocat en pleine possession de ses moyens, et pas hanté par un besoin ravageur de se faire justice. Plus que ça, c’est en toute amitié qu’il songe à aider Julius, car tous les dieux savent à quel point être taraudé par un hybris est désagréable. « En attendant, si besoin, je connais quelqu’un qui pourrait t’aider avec ce problème d’hybris. Une femme qui je l’espère fera prochainement partie de nos rangs. Son don apaise nos faiblesses, et elle l’a déjà utilisé de nombreuses fois sur moi. » Gage d’authenticité et de confiance, un témoignage personnel est toujours plus rassurant. « Je pourrai te la présenter si tu le souhaites. De plus, je pense que vos dieux s’entendront à merveille… La vengeance, c’est sa spécialité. » Petit sourire en coin, à la fois affectueux à l’attention de Sybille, et amusé par l’image d’une telle rencontre. Qui serait certainement bénéfique, à bien y penser, pour l’un comme pour l’autre. Connaître un avocat tel que Julius ne pourra être qu’un avantage pour Sybille à l’avenir, et si Augustin désire quelque chose dans la vie c’est bien qu’elle soit heureuse et en sécurité.

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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Sam 29 Sep - 18:08




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Mes yeux s'écarquillent brusquement lorsque Augustin m'avoue avoir régler le problème. Mon cerveau est en ébullition. Même si je ne saurais sûrement jamais tout ce qui s'est passé ce soir-là au vu de ma position, Augustin est sincère lorsqu'il me dit ça. Il n'a pas de raisons de mentir. Mais alors pourquoi ? Pourquoi alors ai-je toujours envie de vengeance si le responsable est mort ? Dans mon hybris déchaîné, je parviens à reprendre un peu sur moi pour réfléchir afin de mieux exécuter la vengeance à venir. Rapidement, une idée se forme. Et si... Et si c'était pas le bon type qui a été descendu ? A moins qu'il y ait un ou plusieurs complices ? Ce serait possible et même crédible.

Je n'ai pas le temps de réfléchir plus que je manque d'aller étrangler la réincarnation d'Hermès par rapport à ce qu'il sous-entend. En fait, c'est plus Arès qui veut étrangler Hermès pour avoir oser des sous-entendus aussi scabreux avec la réincarnation de son fils. Arès est beaucoup de choses mais il a toujours profondément aimé ses enfants. Ce n'est pas pour rien qu'à l'Eden Manor, il a bu brisé l'envoutement à cause de la détresse de la réincarnation de Phobos.

-Non mais ça va pas ? Amadori est un brillant psy avec qui j'ai l'habitude de travailler et que j'avais transmis l'invitation à l'Eden Manor. Il n'y a rien de ce genre et il n'y en aura jamais. Compris ?

Et inconsciemment la tonalité de ma voix est un avertissement fraternel d'Arès à Hermès. Un avertissement qui signifie : "encore un truc de ce genre et je m'arrange pour te pendre par le caleçon de ta réincarnation".

La mise au point faite, je redeviens sérieux lorsque le banquier me confirme ce que je pensais déjà. Malgré la volonté de vengeance qui est toujours aussi forte, une inquiétude apparaît sur mon visage. Que deux personnes soient contrôlées, soit. Mais encore plus que ce que je pensais ? Comme dirait les plus jeunes : ça craint.

-Si la Camora en est, ce serait dommage de se tirer dans les pattes alors qu'on a le même but. Et je suis un homme patient. Un avantage de l'âge je suppose.

Malgré la rage qui m'anime, je suis sincère dans mon engagement. Je me vengerais à leurs côtés. Surtout que si ce serait dommage de faire cavalier seul alors qu'on pourrait avoir tous ceux qu'on veut plus rapidement si nous coopérons. Prenant une grande inspiration dans le vain espoir de me calmer, je déclare mortellement sérieux.

-De ce que tu m'en dis et de ce que me hurle mon hybris, je peux t'affirmer sans la moindre hésitation que le type que vous avez descendu n'est sûrement pas tout seul.

Je croise les bras sur mon torse alors que je développe mon raisonnement.

-Je prends mon cas particulier. Je suis la réincarnation d'un dieu majeur du panthéon grec et romain, pas un dieu mineur. J'ai été possédé. Outre l'énergie qu'il a fallu pour le faire, il a réussi à posséder en même temps d'autres personnes qui sont sûrement, elles aussi, des divinités majeures de leurs panthéons respectifs. Et toutes les possessions n'étaient pas dans le même lieu. Comment une personne aurait pu réussir à faire ça tout seule sans passer l'arme à gauche en cours de route ? Merde ! Rien que posséder Amadori et moi, il aurait dû logiquement être au moins sur les rotules pour les trois prochains mois !

Je pense qu'Augustin comprend très bien que je fais allusion à cette fatigue et ces conséquences lorsque nous avons l'audace de nous prendre pour plus que des hommes. C'est une réalité inaltérable. Personne ne peut l'outrepasser. Et à mesure que mes réflexions s'emballent, je dois aller à nouveau évacuer mon surplus de rage en frappant dans le mur. A nouveau, comme le soir dans mon bureau, la douleur dans ma main parvient à me calmer un peu.

-Ce qui s'est passé à l'Eden Manor risque de. Non, va recommencer. Et il va falloir qu'on les tue tous si on veut pas que cette foutue hydre repousse à cause d'un oubli. C'est peut-être une histoire de vengeance mais quelqu'un va allumer un brasier à Arcadia si on ne s'en occupe pas rapidement.

Je ne me suis jamais caché depuis l'Eden Manor que je rêve de partir en guerre contre le responsable de mon honneur bafoué. Mais savoir que quelqu'un m'a devancé dans la déclaration de guerre a quelque chose de particulièrement vexant. Je suis le dieu de la guerre.

J'esquisse un sourire en l'entendant dire qu'il peut éventuellement m'aider. Au point où j'en suis et ce qui s'annonce, j'ai besoin de toute ma tête. Je ne vais sûrement pas cracher dessus.

-Qu'elle soit ou non avec nous m'importe peu du moment que ça fonctionne. Et si c'est le cas, je serais plus que ravi de lui rendre l'ascenseur.

Et je suis particulièrement sincère à ce sujet, on ne peut pas en douter un instant.
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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Lun 22 Oct - 23:33



Les paumes sont levées en signe de reddition quand Julius prend la mouche. Bon, il ne pensait pas forcément à mal, ils pouvaient être simplement amis, il n’en sait rien… un petit sourire taquin étire tout de même ses lèvres, c’est que c’est bien trop amusant d’embêter Julius et voir son visage de rosir d’indignation. Augustin a toujours aimé embêter les gens, espiègle, et Hermès n’aide pas en la matière car il est pire. Et là il en tire une satisfaction encore plus profonde, car il s’agit de… De son frère, non ? Mais oui, Arès, Hermès… ils sont frères dans la mythologie. La réalisation le fait sourire encore un peu plus, mais il se recentre assez vite sur la conversation qui reprend son sérieux. Julius approuve l’idée d’œuvrer ensemble, ce qui rassure un brin Augustin même s’il n’en doutait pas vraiment, le dieu des stratèges ne s’embarquerait pas bêtement dans une vendetta personnelle après tout. Pas comme d’autres, raille-t-il intérieurement, toujours apte à l’auto-dérision même dans ses pensées.

L’avocat rebondit sur la soirée et les histoires de possession qui les font tous ruminer depuis. Augustin l’écoute parler attentivement, hoche la tête à ses propos qui sont des constatations tout à fait pertinentes. Qui ou quoi que ce fut, la chose qui les a possédés a une puissance sans nom. C’est un phénomène nouveau et déroutant, auquel ils n’étaient pas préparés. Augustin est bien heureux de n’avoir pas été pris pour cible, car il sait déjà bien assez ce que peut donner la perte de contrôle, mais là, être possédé par quelqu’un d’autre, quelqu’un d’extérieur qui peut vous faire faire tout et n’importe quoi… Il a assisté en direct à ça, avec Saturno, même si sur le moment il n’avait pas conscience d’assister à un cas de possession. Il n’empêche que Sin avait raison, jamais Saturno n’aurait fait une telle connerie de lui-même. Tout ça, ça fait froid dans le dos si on prend une minute pour y réfléchir sérieusement. Et Julius… et bien ouais, clairement, ça a dû lui faire un sacré choc. La preuve, il en est toujours visiblement méchamment retourné. Comme le montre son sursaut de colère soudain, qui le fait décocher une droite dans le mur.

Augustin sursaute un peu, pris de court par la violence du geste, et il s’avance par réflexe vers l’avocat, les mains en avant. « Jules, doucement, » dit-il à mi-voix sans vraiment y penser, surpris par la force de sa fureur. Il ignore si c’est entièrement l’hybris, mais la colère brute, la colère destructrice il la connaît bien, et que ce soit pour lui ou pour Alan, il sait reconnaître la fureur des dieux quand il la voit. Julius est irrité, mais Arès est touché dans son orgueil. L’orgueil du dieu de la guerre… Augustin n’a pas vraiment envie d’être là quand ça pétera pour de bon. Quoi que. Ça pourrait être divertissant à voir, tout dépend de qui se le prendra dans la tronche. Ah la colère, la revoilà, quand il parle de tous les buter. Augustin n’est pas sûr de qui sont ces tous, mais il apprécie l’idée et partage le sentiment.

Il sourit et acquiesce quand il accepte de rencontrer Sybille, satisfait. « Entendu. Je lui en parlerai. En attendant, essaye la méditation, ou le yoga. » Nouveau sourire un poil narquois, tentative de faire redescendre la pression – et par la même, d’ennuyer encore un peu le frangin divin. Pas étonnant qu’il ait toujours apprécié titiller l’avocat à ce point. Hermès avait flairé le filon gagnant. « En tout cas, t’as bien résumé la situation. Je sais pas où on va, mais on y va la tête la première, » soupire-t-il d’un air ennuyé mais de façon tout à fait nonchalante, comme s’il évoquait les dernières pitreries de son chien dans le garage. Il retourne vers la table, effleure des doigts les documents étalés là qu’il observe d’un œil distrait. « En attendant, on a de quoi faire. Il faut se ré-armer. Et implanter nos oreilles un peu partout. » Il relève les yeux vers Julius, un demi-sourire conspirateur sur les lèvres. « Je parlerai à Harvey pour le théâtre et on s’y attellera ensemble. Tu trouveras bien un texte qui force le prestataire à faire des visites de contrôle... Ensuite, toi et moi on épluchera les appels d’offres de la mairie pour les travaux de l’hôtel de ville. Il paraît qu’ils pensent refaire les toilettes du cabinet du maire... » Le sourire s’agrandit, pleines dents, pleins phares. Bientôt, leurs oreilles seront partout.

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Soirée d'affaires [PV Augustin] - Mer 24 Oct - 18:44




Soirée d'affaires
Le coup de poing dans le mur stupéfait Augustin. Sa demande de me calmer me fait ni chaud ni froid. Ce n'est pas lui que je vise et il faut bien que je trouve un moyen d'évacuer pour garder un minimum l'esprit clair. Et en ce moment, l'esprit clair me fait clairement rapidement défaut.

C'est avec une forme de soulagement que je hoche lorsque je l'entends me dire qu'il va parler à cette personne. Au point où j'en suis, même une intervention minime est la bienvenue.

En entendant de dénicher le responsable de l'affront qui a été fait à Arès, Augustin résume clairement la situation de ce que nous allons devoir faire dans les prochaines semaines. Lorsqu'il en vient à parler de texte de loi, un sourire féroce apparaît sur mon visage.

-Oh tu sais, je pense que le plus long va être d'attendre le courtier qui fera le transfert de document. A moins qu'on reste moderne et qu'on utilise le fax voir le mail ?

On peut être vieux et des dieux mais vivre avec son temps. Augustin et moi l'avons bien compris : si nous voulons atteindre pleinement tout notre potentiel, il faut nous adapter ou mourir. Cela encore plus vrai lorsqu'on manie les codes de loi ou l'argent.

-Je passerai volontiers mon tour lorsqu'il s'agira d'écouter les joyeux bruits de concentration de notre cher édile. J'entends trop souvent ce nom pour que j'ai ce genre de souvenirs à chacune de ses mentions.

Ouais, définitivement, c'est pas un truc que je veux avoir en tête. L'imaginer est une chose, l'avoir entendu en est une autre.

Je fais glisser les documents en sa direction avant de continuer.

-Je tâcherai de te transmettre le plus rapidement possible les documents juridiques pour l'Opéra. Je pense que c'est plus urgent de s'occuper de cela en premier, surtout qu'il va falloir qu'on s'occupe de nos activités respectives à côté.

Parce que si on travaille joyeusement pour la Nuova, il faut tout de même s'assurer qu'on puisse manger à la fin du mois mais surtout qu'on n'attire pas l'attention inutilement. L'avantage serait gâché si on y met trop d'enthousiasme.

-Je préfère ne pas te proposer de reste Augustin. Je ne pense pas être d'humeur convenable pour être un hôte charmant.

Avec l'humeur vengeresse que j'ai, c'est un euphémisme de le dire ainsi.

-Ce fut un plaisir de te voir.

Je lui adresse une dernière accolade puis le regarde partir par le même moyen qu'il est venu.
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