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T H O R N | AUGUSTIN + MAIREAD

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T H O R N | AUGUSTIN + MAIREAD - Jeu 4 Oct - 23:31

AUGUSTIN + MAIREAD
T H O R N


Il est temps de faire quelque chose. Peut-être que c’est la plus grosse erreur de toute ma vie. Peut-être pas. Il y a des chances que je le perde. Peut-être que je ne le reverrais plus. Peut-être. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, l’idée qu’il sorte de ma vie m’est insupportable. Violente. J’hésite. Je ne sais pas quoi en penser, je suis perdue. Belisama me brûlerait si je n’étais pas elle. Elle me déteste à l’heure qu’il est. Elle perd son double, son amant, l’homme de sa vie, son dieu. Moi je perds tout. Alan était un tout. Un dieu, une récurrence dont nous étions, elle et moi, accroc. Il était mon pilier. Vivre sans lui ? Je ne sais pas vraiment à quoi cela va me mener.  J’ai peur du froid. J’ai peur de l’immensité de la solitude et du manque. J’ai peur de ne pas être assez forte. J’ai découvert une facette de moi que je ne suis sûre d’aimer depuis le Braquage. J’ai découvert que je l’aimais, je l’aime bien plus que ce que je voudrais m’avouer. Je l’aime différemment que le grand amour mais je l’aime et tout mon être est accroché à lui. Le perdre c’est me perdre aussi. Le laisser dans les bras d’un autre c’est me briser sans jamais être capable de me relever. Pourtant je sens qu’il est temps de faire quelque chose. Je ne supporte pas de le voir se détruire de la sorte. Je ne supporte pas l’idée de ne pas le rendre heureux. Ce n’est pas de moi dont il a besoin. Difficile, douloureux. Vérité. Il n’a pas besoin d’être à mes côtés pour trouver le bonheur. Voilà ce que je n’aime pas. J’ai beau avoir assez de recul, je n’ai pas vu venir l’amour platonique. Je n’arrive plus à respirer correctement. Alors je me sacrifie. Peut-être que le voir heureux, sans moi, me fera un peu de bien, peut-être que j’arriverais à trouver la force de me relever. Ne serait-ce que pour Fiona et Ikaar. Ne serait-ce que pour moi. Je ne pense pas assez à moi. Je devrais être plus égoïste, je devrais penser à ce que j’ai envie, ce dont j’ai besoin, me battre pour lui, l’aimer encore plus. Je me suis brûlée les ailes et au fond, je savais que cela arriver. Il m’a consumé. Je ne suis que des cendres et le phénix n’est pas en moi. Je ne renaitrais pas. Je ne crois pas.

Je souffle. Je me trouve en face de la banque. Cette fameuse banque. Je n’y suis pas allée depuis le braquage. Je ne sais pas si y entrer est une bonne idée, je n’en sais rien, je ne me suis jamais sentie aussi inculte, je ne sais rien, ce n’est pas mon domaine les sentiments. J’hésite à traverser la rue. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, plusieurs minutes. On va croire que je fais des repérages. Quand faut y aller…

Je traverse la rue, faisant arrêter un peu précipitamment un taxi qui me klaxonne. Je l’ignore royalement, je n’ai pas le temps, pas l’envie. Je pousse les portes, facile jusque-là. Bien que je sois très tentée de récupérer ce qu’on a laissé la dernière fois, je fais mine d’être une cliente. Je sais parfaitement comment obtenir un rendez-vous avec le directeur de la banque. Je sais parfaitement comment l’attirer. Je ne vais pas jouer la carte des dieux, non, trop facile et surtout, je ne suis pas sûre qu’il réponde à cette attaque. Je m’avance vers le bureau d’accueil. Je tombe sur un jeune homme, je souris poliment, il est vrai que j’aurais dû sortir le tailleur… mais non, je porte un jean, mes boots usées préférées, un débardeur et une veste en cuir par-dessus. Cheveux coiffés, décoiffées, tombant longuement dans mon dos. Je pose mes coudes vers lui avant de demander. « - Bonjour, j’aimerais voir le directeur s’il vous plait, affaire assez urgente » Il hausse regarder vers lui, il a une oreillette de branchée mais saigne m’offrir un peu de temps. Il est odieux. « - Vous avez rendez-vous ? » Allez, pas de bonjour, Augustin devrait apprendre à ses employés la politesse. Je prends sur moi. Je m’avance un peu plus sur le comptoir. « - Non, mais je sais qu’il veut absolument me voir. » J’obtiens la réponse à laquelle je m’attendais forcément. « - Si vous n’avez pas de rendez-vous, je vous demanderais de repasser, le directeur ne reçoit pas » Gamin odieux. J’inspire pour me calmer. « - Je me permets d’insister, Monsieur Esposito sera ravi d’avoir une personne telle que moi dans son bureau. » Je lui fais un petit signe de tête pour appuyer mes dires. « - Et vous êtes ? » Ah bah quand même ! « - Mairead Breachnach, je suis la propriétaire de Breachnach industries, je suis un peu près sûre que vous en avez entendu parler, si ce n’est pas le cas, il faudrait se mettre à la page ». Je le vois pâlir. Il bégaye, je souris fière de mon coup. Je ne peux pas martyriser le directeur, alors je m’en prends à ses employés.  « - Je… Une minute s’il vous plait, je vais voir ce que je peux faire. » Je le remercie. « - Je ne bouge pas d’ici » Je me tourne pour ne plus voir son visage de faux-cul, mes coudes toujours sur le comptoir. Augustin n’est pas prêt à me voir ici. Je ne veux pas qu’il se braque, alors je tourne le dos pour son arrivée pour qu’il vienne découvrir qui je suis. Il faut qu’on parle lui et moi. J’aimerais le brûler mais il semblerait qu’il soit vital à Alan… Alors il est important.




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T H O R N | AUGUSTIN + MAIREAD - Sam 6 Oct - 16:57




thorn
mairead & augustin



Matinée chargée, repas d’affaire à midi avec un client lourd et tatillon sur les détails, Augustin passe en coupe-vent à l’agence de Little Italy pour faire un récapitulatif des chiffres trimestriels avec son assistante, signer quelques papiers et récupérer des dossiers en attente de sa signature. Son humeur varie en ce moment, passant d’un extrême à l’autre en quelques secondes à peine, il est à fleur de peau depuis le braquage et les événements qui en ont découlé. Le braquage était un bras d’honneur en pleine face, un acte de provocation qu’il entend bien ne pas laisser passer – heureusement qu’ils sont partis sans rien, sinon le sang aurait déjà coulé. Plus qu’une attaque personnelle, il s’agit d’un acte de guerre, peu importe s’il ait été commandité ou si c’était un acte isolé monté par Alan lui-même, pour lui le Royaume est impliqué. Cette femme était là, Mairead, une des proches de Killough. Il a retenu son nom, prononcé par Alan quand ils se sont vus à l’hôtel, le nom de cette femme qu’il semble aimer et qui lui a brûlé la main. Et lui a tiré dessus. Après avoir eu l’audace de rentrer dans son coffre-fort… Elle a de la chance d’avoir été avec lui, car sinon il n’aurait pas hésité à presser la détente dès son arrivée. C’est tout ce que méritent les petits imbéciles qui s’aventurent un peu trop loin dans son antre jalousement gardée. On ne vole pas le dieu des voleurs, pas impunément. Mais il s’agit d’Alan, et il semblerait que dès que quelque chose touche à Alan, il soit incapable de faire les choses convenablement.

L’humiliation de la soirée au club est toujours bien présente dans un coin de sa tête, ainsi que la colère résultant de la conversation qu’ils ont eu à l’hôtel, la culpabilité qu’il ressent à l’égard de Sybille. Le mélange de toutes ces émotions le laisse d’humeur massacrante après ce rendez-vous d’affaires barbant, c’est tout juste s’il parvient à ne pas aboyer sur Karen quand elle lui avoue ne pas avoir eu le temps de terminer un rapport qu’il lui avait demandé de rédiger. Il grince des dents, ronge son frein et se force à rester calme, considère que la pauvre Karen a sûrement bien plus de travail que lui car on lui demande des infos de tous les côtés. Mais en même temps, il la paie grassement pour bien faire son travail. « A la fin de la journée, » concède-t-il, le ton de sa voix faisant passer l’annonce pour un avertissement plutôt qu’un délai supplémentaire accordé. Il prend les dossiers à signer sous son bras et pousse la porte de son bureau un peu trop violemment, la laisse se refermer derrière lui et rejoint son fauteuil, le sang bouillonnant sans qu’il puisse s’expliquer pourquoi. C’est éreintant, d’être énervé vingt-quatre heures sur vingt-quatre. De sentir ses tripes se tordre sans raison, sous la colère et le mal-être. Il a l’habitude de se foutre de tout, de laisser les choses lui passer par dessus la tête avec un sourire insolent. Ce genre d’états, il le gère pas vraiment bien, a besoin de passer son malaise en violence, de préférence sur ses sous-fifres.

Le portable sonne, le perso. C’est la Camorra. Il décroche sans attendre, la mafia n’attend pas. Petits détails à régler histoires barbantes d’organisation pour la petite sauterie célébrant l’alliance avec la Cala, qui se tiendra dans quelques jours. Il répond aux questions d’ordre financer, prend des décisions rapides, donne des ordres et des noms de contact. La conversation est vite terminée et il s’assoit enfin, ouvre un dossier et commence à parapher les pages approuvées par le CA. Et là, le fixe sonne.

Il massacre le combiné du regard, attend deux, trois, quatre sonneries avant de décrocher avec un Quoi qui ressemble plus à un grognement qu’à un véritable mot. Karen, qui lui dit que Bryan à l’accueil a une certaine Madame Breachnach devant lui, qui souhaite le voir, et est-ce qu’il faut la faire monter ? Breachnach. Bien sûr. Ce nom pue l’argent, et leur empire entrepreneurial n’est pas à négliger. Surtout s’il s’invite dans les filets de sa banque. Un gros poisson comme ça, on ne le laisse pas s’enfuir. La mauvaise humeur s’efface, l’homme d’affaires reprend le dessus sur l’homme désespéré. Et c’est Hermès qui s’invite dans le fauteuil conducteur, prêt à en découdre, le dieu des commerçants et des bonnes affaires prépare déjà son meilleur baratin de vendeur. « Vous plaisantez j’espère ? Demandez à ce qu’on prépare du café, sortez les croissants et tout le tralala s’il le faut. Ne la faites pas monter, je vais la chercher personnellement. » Il se lève sur ces mots, range vite-fait ses dossiers dans une pochette, replace ses stylos et travers le bureau. Un petit coup d’œil dans le miroir derrière la porte, il remet sa cravate droite et sourit. Pas de soucis, il est toujours présentable, un sourire confiant et plaisant s’invite sur ses traits tirés et il sort du bureau, satisfait. Karen est au téléphone, elle le regarde passer et doit sûrement être agacée par ce qu’elle voit – détestable avec elle quelques instants plus tôt, le voilà qui joue les boss décontractés pour une minette qui débarque avec un portefeuille plein à craquer. Eh oui, c’est le jeu.

Il descend les escaliers, la main droite encore noircie par les flammes soigneusement rangée dans sa poche – pour les premières minutes et les présentations, autant ne pas attirer l’attention sur les détails fâcheux ou qui risquent de détourner le sujet de conversation principal. Les premières impressions, les premières secondes sont les plus importantes. Augustin arrive près de l’accueil, la démarche assurée et un sourire formidable sur les lèvres, prêt à user de ses charmes comme il le fait si souvent, en particulier quand les clients sont des clientes. Rares sont celles qui repartent sans au moins une promesse de revenir. Et elles reviennent, en général.
La femme est là, vers l’accueil, elle lui tourne le dos. « Madame Breachnach ! Bienvenue, » dit-il à la volée en s’avançant vers elle. Elle est plus jeune qu’il ne le pensait, et lorsqu’elle se tourne pour le regarder, il sent son sourire se figer. Ce n’est pas une cliente. C’est la copine d’Alan, cette Mairead. Mairead Breachnach.

La réalisation le frappe comme un coup de poing en pleine face, et il voit rouge, lutte considérablement pour garder son expression ravie bien en place sur le visage, ne pas arrêter son avancée assurée vers la jeune femme. Il lui tend la main, sortant pour le coup sa main droite brûlée pour la lui donner à serrer. La poignée de main est plus sèche et forte qu’à l’accoutumée, et son sourire se fait presque ironique, le regard devenu glacial en la voyant. Mais ils ne sont pas seuls, et la comédie doit continuer. Show must go on, comme disait Freddy Mercury. Jusqu’à ce qu’elle soit dans son bureau, en tout cas. « C’est un plaisir de vous recevoir ici, Madame, » lui dit-il avec une amabilité dégoulinante et exagérée. « Je vous en prie, allons discuter là haut. » Il indique les escaliers et les monte à ses côtés, le cœur battant la chamade, les doigts crépitant sous l’envie d’écraser son poing sur ce joli minois qui semble-t-il partage la vie de celui qui devrait être seul, sans lui. Il ne la regarde pas le temps qu’ils montent, mais la voit dans la périphérie de sa vision, habillée simplement comme pour aller faire des repérages pour un braquage, pourquoi pas, hm ? Décidément pas comme une femme prête à confier sa fortune à une banque. Surtout pas la sienne. Ils passent devant le bureau de Karen qui se lève pour saluer leur invitée avec respect et gentillesse. Augustin lui adresse un sourire forcé et ouvre la porte, lui indiquant qu’ils prendraient le café en privé, à l’intérieur. « Après vous, » dit-il à Mairead, la laissant entrer et refermant la porte derrière eux.

Finis les chichis, les faux semblants. A peine la porte est refermée que le sourire disparaît, remplacé par un visage froid, ses yeux sombres fusillant la jeune femme d’un regard dur et glacial. Il ne l’invite pas à s’asseoir, car ils ne sont pas là pour discuter affaires ou plaisanter tranquillement sur les dernières fluctuations de la bourse. « Qu’est-ce que vous foutez là ? » Il ne la connaît pas, pas plus que la dernière fois, n’a pas envie de la connaître. N’a pas envie de lui parler, n’avait pas la moindre envie de l’inviter à monter ici, dans son bureau. Quel culot elle a de se pointer ici après être entrée dans la banque par effraction « Si c’est pour ouvrir un compte, j’ai bien peur de devoir refuser une cliente qui pourrait essayer de piller mes coffres. » Il grince des dents, les yeux se posent sur un tiroir de la commode un peu plus loin. Il y a quatre armes planquées dans le bureau. Il ne se fera pas surprendre aussi facilement, si c’est une confrontation armée qu’elle est venue chercher. Le feu, par contre, c’est un tout autre danger, mais il est prêt à y faire face et la réaction ne sera pas aussi lente à venir que lors du braquage. Cette fois, il est prévenu.

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T H O R N | AUGUSTIN + MAIREAD - Mar 16 Oct - 0:27

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Ma fierté en prend un coup. Un gros coup. Je me rabaisse face à l’ennemi. Littéralement, dans tous les sens du terme, un ennemi pour moi, un ennemi pour le Royaume. Je me sacrifie, il faut toujours un agneau non ? C’est moi qui verse le sang, moi qui suis poignardée sur l’autel. Je ne suis pas la femme la plus ravie de me trouver ici. Je prends sur moi. Je m’arrête quelques secondes devant cet immeuble. Je n’ai pas spécialement un bon souvenir. L’échec que l’on a subi Alan et moi. Ce que j’ai vu entre Augustin et Alan. Ce n’est pas ce qui me pousse à venir ici aujourd’hui. Je suis à parce que j’en ai appris d’avantage, parce qu’Alan s’est confié. Je ne suis pas sûre qu’il apprécierait que je sois là mais moi je crois que c’est une solution, qu’il faut une trêve entre ses deux-là, sinon je le perdrais définitivement. Alors peut-être que je vais perdre Alan peut-être que je ne vais que les remettre ensemble, c’est tout à fait possible, seulement je crois que je préfère Alan dans les bras d’un autre plutôt que mort, je ne conçois pas ma vie sans lui, sans qu’il soit là, comme un rayon de soleil qui vienne chauffer ma peau. Il doit être dans ma vie et je crois que j’ai trouvé le seul moyen pour qu’il n’arrête pas.

Je finis par entrer dans le bâtiment. Il semble totalement différent quand il fait jour. Je regarde autour de moi, je pourrais braquer tout cela, pourrait voler, c’est assez tentant à vrai dire. Juste pour une revanche, mais je ne suis pas là pour ça. Je m’avance tranquille vers le guichet d’accueil. Un jeune standardiste un peu perdu répond à mes interrogations, à mes demandes. Pas tellement dans le bon sens et je dois sortir l’artillerie lourde, mon héritage. Ce nom de famille qui me colle à la peau. Breachnach, les dragons qui règnent sur une grosse partie de l’économie mondiale. C’est mon oncle qui me suppléante parce que je refuse de devenir une femme d’affaire, ce n’est pas fait pour moi, porter des tailleurs ? Non merci. Déjà, je trouve que mon look ne passe pas des masses avec celui de la banque italienne. Jean moulante, bottines usées, débardeur et veste en cuir sur les épaules, cheveux détaillés qui tombent presque jusqu’à mes fesses, bien trop long, Alan devrait me les couper, comme j’ai fait pour lui.

Le petit chargé d’accueil est écrasé sous mon influence. Je lève les yeux au ciel, parce qu’immédiatement, il balbutie, ne sait plus quoi faire, quoi dire. Je dois patienter, je sens que je vais avoir le directeur comme convenu et dans très peu de temps, je crois que ce n’est pas correcte de faire attendre un gros poisson et clairement là, c’est eux qui mordent à l’hameçon. Intéressant. Je tourne le dos au standardiste, je m’accoude au comptoir et je regarde vers l’extérieur. Je pourrais presque partir dans un songe, un demi-rêve. Non, j’entends Sa voix. Je soupire, allez, c’est l’entrée dans le ring. Je me retourne. Un rictus étire mes lèvres lorsque je constate la réaction du Directeur. Augustin me reconnait, il voudrait sans doute m’arracher les yeux, manque de pot pour lui, il y a des témoins. Je garde ce sourire, c’est une manière de le narguer, c’est tout ce que je peux faire. Une fierté à moitié là, parce que bon, rien que le fait de me pointer devant lui, c’est se rabaisser, se rabaisser par amour. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour ceux que l’on aime. Je fais un petit coup de tête en guise de salutation, j’économise ma salive, pas question de la gaspiller, même pour lui. Il nous intime à monter dans son bureau. J’accepte, je le suis. Je sais que lorsque l’on sera tous les deux, les hostilités commenceront.

La porte de son bureau se referme, je regarde autour de moi, c’est luxueux, pas à mon gout, je n’aime pas le moderne. Je traine à moitié pendant qu’un autre s’agite déjà. Je reporte mon attention sur lui, sans trop me presser. « - On devrait se tutoyer, on a tenté de se tuer, ça créait des liens n’est-ce pas ? » Je note sa main blessée, je souris, c’est plus fort que moi. « - Hm, tu te doutes bien que niveau banque, ce n’est pas chez des italiens que j’irais mettre mon argent. Non, je ne suis pas là pour cela. » Je m’avance vers une commode, il y a des bibelots, je tripote des trucs, sans réel intérêt. « - Je suis là pour Alan… Je ne sais cherche pas la guerre, je pense qu’il faut que l’on parle sérieusement de lui… vraiment » Mon ton est sérieux, presque dramatique. Je veux que cette fois, il comprenne, qu’on ne joue plus, c’est important. « - Tu dois savoir qu’il est au plus mal, il a entamé une phase d’autodestruction. J’aimerais être la personne qui puisse l’aider. J’aimerais être seule qu’il aime assez pour vivre heureux. Seulement on sait tous les deux qui est cette personne. » Je me tourne vers lui, je le fixe, mes yeux dans ses yeux, maintenant il sait que je suis au courant pour leur histoire. « - C’est toi, toi qui peux l’aider, il faut que votre guerre cesse. » Je vais droit au but, parce qu’à mon avis, je vais devoir batailler un petit moment pour obtenir un armistice de paix. Que la bataille commence.





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T H O R N | AUGUSTIN + MAIREAD - Jeu 1 Nov - 17:12




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mairead & augustin



Se tutoyer. Augustin n’a pas envie de parler à cette femme, n’a même pas envie de la regarder parce que c’est accepter le simple fait qu’elle existe. Et son existence donne des envies de meurtre au banquier. Ce n’est pas que pour le braquage, oh non, mais Augustin tout en serrant les poings et en la flinguant du regard, s’efforce d’enfermer la jalousie morbide qui lui brûle les tripes dans un coin de son esprit. Sans grand succès. Mairead se promène dans son bureau comme si elle en avait le droit, touche à des objets et se comporte de façon bien trop détendue à son goût, tout en se moquant ouvertement de sa réflexion. Quelle peste, pense-t-il puérilement. Il la déteste, c’est de plus en plus officiel avec chaque seconde qui passe. Ses yeux se posent sur la baie vitrée derrière son bureau, avant de se rediriger vers l’effrontée qui lui tourne insolemment le dos. Qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour la faire passer par la fenêtre, sérieusement.

Pourtant les mots qu’elle prononcent l’intriguent et mettent un coup d’arrêt à ses pensées meurtrières. Alan ? Qu’est-ce qu’il vient foutre là dedans, celui-là ? Elle continue de parler, dit ne pas vouloir de guerre – il grince des dents, repense à cette balle dans son épaule, à leur braquage exécuté en toute connaissance de cause – et se met à déballer l’objet de sa visite. Qui est bien Alan. Et sa soi-disant démarche d’auto-destruction. Augustin cligne des yeux et ne bouge pas, pris de court. Elle se tourne vers lui et il la regarde toujours avec la même animosité, le cerveau essayant vainement de mettre un sens sur les paroles de la jeune femme qui lui paraissent tout simplement sorties de nulle part. Il ne s’attendait pas à ça. Pas à une telle démarche de sa part, ni à ce que cette situation ne se présente tout court. Alan, au plus mal ? Qu’est-ce qu’il en a à foutre ? Qu’il aille au diable, lui et ses putains d’émotions qui gâchent toujours tout. La colère revient, irrationnelle, jusqu’à ce qu’elle le sidère une nouvelle fois en évoquant sa place aux côtés d’Alan. Et la sienne, à lui. Il ne bouge pas, retient son souffle quand elle plante son regard dans le sien. Un regard intense, déterminé, qui lui rappelle un peu celui de son acolyte en fait. Le même feu y brûle, il le voit. Et ce qu’il y comprend ne lui plaît vraiment pas. Elle sait. Il ne sait pas à quel point, mais elle sait.

Augustin serre les dents, paralysé par des sentiments contradictoires qui s’entremêlent dans un putain de bordel qui l’agace au plus au point. Il n’aime pas perdre le contrôle comme ça, ne pas savoir s’il a envie de péter un câble ou tout ignorer et s’en aller. Il ne dit rien pendant de longues secondes, l’observe encore et encore, la colère toujours évidente sur le visage. Qu’est-ce qu’elle y connaît, à leur histoire, pour qui elle se prend à se pointer ici et faire des suppositions qui dépassent largement l’entendement ? A lui parler d’un prétendu amour ou quoi que ça puisse être. Les mots ont été dits, ouais, Alan les a encore répétés l’autre soir avant de le réduire plus bas que terre. Mais c’est que des mots. Et c’est Alan qui la veut, cette guerre, c’est lui qui ne fait que la ramener sur la table à chaque fois. Alors qu’est-ce qu’elle espère ? Que ça se finira autrement que dans du sang ?

« Je ne sais pas ce qu’il t’a raconté comme conneries, » commence-t-il entre ses dents, le sang battant à ses oreilles, luttant contre l’envie de lui tirer une balle entre les deux yeux – ou au moins de la foutre à la porte. « Mais ça ne te regarde pas, cette histoire. » Il la jauge d’un air sévère, et s’avance vers elle d’un pas agacé. « Qu’est-ce que t’espère, au juste ? Que je te rende ton petit copain intact, après tout ce qu’il a fait ? » C’était pas lui, reviennent ces mots, cette certitude qui prouve qu’il a merdé depuis le début. Il avait pas tué Benicio. Tout ça est parti d’une méprise, et a fini dans le sang. Il le sait ça, Augustin, mais l’humiliation et les menaces de Alan lui aveuglent l’esprit, tout comme la présence de Mairead ici qui le nargue, qui lui refout le nez bien dans sa merde. Et ça l’ego d’Augustin ne peut pas l’encaisser, alors il s’empare de sa colère comme d’un bouclier. Et tant pis pour les dégâts, tant pis pour les mensonges qu’il peut lui balancer à elle, tout comme à lui-même.

« J’en ai rien à foutre de lui et de sa petite sensibilité, rien, » crache-t-il alors, l’humilié qui ne veut pas s’agenouiller devant la défaite que représente Mairead. Mairead et ses paroles sages, cette femme qu’il ne connaît pas et qui pourtant en une seule phrase a su toucher en plein dans le mille. Poser le doigt sur le nœud du problème, sur ce qu’il est incapable de gérer lui-même depuis bientôt treize ans. « Si c’est la guerre qu’il veut je vais la lui donner, tu peux me croire. » Il fulmine, s’éloigne d’elle parce qu’il ne supporte pas sa présence, se retient à peine de l’étrangler de nouveau comme ce soir là dans le coffre de la banque. Il sort une bouteille de nectar du buffet et un verre, histoire de tempérer un peu ses émotions chaotiques. C’est pas sa faute après tout, à cette fille. Elle a l’air jeune, téméraire, peut-être trop naïve. Peut-être qu’elle a juste craqué pour ses yeux noirs et qu’elle s’est pas rendu compte de qui elle avait à faire. Il boit un coup, repose le verre et parle, les yeux fixés sur le mur devant lui, sans la regarder. « C’est un poison, cet homme. Et si t’avais un peu de jugeote, tu te casserais avant qu’il te détruise. »

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T H O R N | AUGUSTIN + MAIREAD - Dim 4 Nov - 10:02

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Je ne supporte rien chez lui. Son arrogance, sa fierté, son âge… clairement je me demande ce qu’Alan peut lui trouver. Je ne suis pas du genre jalouse mais cet homme... comment peut-il être le bourreau du coeur de l’homme que j’aime ? Cela n’a pas de sens. Il pourrait être mon père, littéralement, je suis quasiment sûre qu’il a l’âge de mon père. Et ce type n’a pas la moindre maturité. Un enfant. Voilà ce qui se cache en lui, un petit garçon blessé qui ne veut plus prêter son jouer, c’est pitoyable évidemment, il n’est pas capable de stopper cette guerre qu’il a lancée. Il pourra me dire ce qu’il veut, je crois Alan, il ne m’aurait pas menti, pas après la discutions que nous avons eu. Augustin ignore tout ce que je sais, il doit cependant se dire que j’ai appris des choses puisque je suis là, devant lui. Je l’écoute. A moitié pour être honnête, l’avantage c’est que j’ai un cerveau qui analyse tout seul. Je ne dis rien, je prépare cette réplique cinglante qui ne va plus tarder de sortir de ma bouche. Je suis venue en paix et il cherche déjà la guerre, alors il va la trouver mais pas avec la personne qu’il veut, pas avec Alan, je peux lui livrer une guerre sans mercis, faire brûler son établissement en un rien de temps. Il le sait, je sais qu’il le sait, sa main en porte encore les stigmates, j’ai d’ailleurs bien envie de faire un sarcasme sur cette blessure mais je me retiens, on a dit maturité, je vais lui montrer lequel de nous deux est plus mature, lequel de nous deux est l’adulte dans ce duo.

Bon son discours ne m’atteint pas vraiment, comment être touché par un homme qui ne connaît pas ses sentiments, non, il les connaît, il ne les assume pas, c’est toute la différence et c’est sans doute le fond du problème. Je laisse un blanc s’installer, juste pour la satisfaction de lui laisser croire qu’il m’a cloué le bec. Puis je ris légèrement et je l’applaudis. Je me tourne vers lui, je marche dans son bureau, touchant à tout ce que je peux. Promis, je ne vole rien… Enfin. « - Quel beau discours. Belles preuves de maturité, rappelle-moi tu as quel âge ? Non parce que là, je m’adresse à un enfant, je vais devoir adapter mon discours, il est vrai que je n’avais pas pensé à cela... » Je fais mine de réfléchir. « - Je suppose que tu ne veux pas de sucettes pour arrêter ce jeu stupide ? » Ok, je vais trop loin. Je m’affale dans un des fauteuils de luxe. Confortable. Mes mains glissent sur le cuir et je relève à nouveau la tête vers mon ennemi. « - Plus sérieusement, ton discours est celui d’un homme blessé, Alan t’a autant brisé le coeur que tu l’as fait. Vous êtes tous les deux des imbéciles. » Je laisse mon regard glisser dans la pièce. Je souris. « - Cela dit, je sais tout, je sais ce que Tu as fait. Je sais Qui a commencé. Et ne me tente de pas me retourner contre Alan, tu n’y gagnerais qu’une autre main brûlée. D’ailleurs j’espère que la première se rétablit correctement... » Ok, un petit pic, c’est plus fort que moi. Je le défis, comme il tente de le faire, comme il cherche à être piquant. Je me reprends. On n’est pas là pour une querelle de ce genre. « - Si c’est la guerre que tu veux, tu l’aurais sois en sûr, mais tu perdras à nouveau tout ce qui compte pour toi, tu es à nouveau prêt à perdre ceux que tu aimes ? Encore ? » Personnellement, je serais lui, je mettrais de l’eau dans mon vin et je réfléchirais. Je sors mon briquet, sans attaque rien, je joue avec. « - Ah et autre chose, cette histoire me regarde totalement parce qu’Alan fait partie de ma vie, que je le veuille ou non, je suis mêlée à vos conneries. Alors arrête de faire l’enfant blessé, arrête de ne penser qu’à toi. Tu sais parfaitement quoi faire, et crois-moi, tes sentiments sont difficilement dissimulables. Tu bous dès l’instant où j’ai parlé d’Alan, sans même prononcer son prénom. Tu devrais peut-être y réfléchir. » Je me relève d’un bon. S’il ne veut pas entendre, qui suis-je pour le forcer ? On a passé l’époque des tortures et des bûchers, je crois pourtant que le mettre sur un bûcher m’aurait fait un bien fou. Dommage. Je ne suis pas née à la bonne époque. Belisama en rigole, ce qu’elle a dû se délecter… mais passons. « - Réfléchis simplement à qui a commencé cette guerre. Vous finirez par tout perdre. » Je me dirige vers la porte de sortie, une part de moi espère qu’il sera prêt à entendre davantage… J’ai comme un doute.




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T H O R N | AUGUSTIN + MAIREAD - Lun 5 Nov - 0:15




thorn
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Applaudissements, rire narquois, mots qui tournent son attitude à la dérision. Mairead est insupportable d’insolence, elle se pavane ici comme si elle était chez elle, l’insulte sous son propre toit. Augustin sent la moutarde lui monter au nez et les doigts se serrent autour du verre au fur et à mesure qu’elle parle, ils lui démangent de s’emparer du flingue qu’il sait attendre sagement à quelques centimètres à peine. Elle s’installe dans un fauteuil et continue de le sermonner, lui dit ses quatre vérités. Elle ne le connaît pas, cette peste, ne sait rien de lui, ne sait rien.

Et pourtant elle sait tout.

Tout.

Mieux que lui. Et ça fait mal.

Il ne dit rien, encaisse, reste aussi stoïque et silencieux qu’un chien qu’on dresse. Le regard baissé, les mots s’insinuent comme des lames dans son esprit, la colère bout encore mais le feu frissonne sous les coups, l’air lui manque et les flammes vacillent. Des sentiments. Quel bien ont-ils eu, la dernière fois ? Quand tout a dégringolé, quand le château de cartes s’est effondré ? Il ferme les yeux un instant, recherche cette colère salvatrice mais seule la fatigue et la défaite remontent à la surface désormais, lui laissant un goût amer en bouche qu’il tente de faire passer avec une nouvelle gorgée de nectar.

Il tourne le verre dans sa main, regarde le fond du liquide bouger, le sang battant à ses tempes. Il essaie de maîtriser sa respiration, de garder un semblant de calme tandis qu’à l’intérieur l’orage gronde. Les mots ont blessé, les mots ont visé juste, et il ne supporte pas d’être mis à jour ainsi, les plaies à vif. Il la voit tourner les talons dans la périphérie de sa vision, ouvre la bouche avant qu’elle n’atteigne la porte. « Est-ce que tu l’aimes ? » qu’il demande d’un ton neutre, éteint, sans la regarder. Comme si rien ne le touchait, comme s’il parlait d’un sujet qui ne le concernait pas. Mais cette simple question lui arrache la gorge, le cœur bat la chamade, la rancœur le ronge et il serre de ses doigts le bois de la commode un peu plus fort encore. Il voudrait tant la châtier pour tout ce qu’elle a dit, la punir même d’exister, la faire disparaître – mais elle a raison sur toute la ligne la gamine, maudite soit elle. Elle a raison, et il n’a plus envie de se battre pour une cause perdue.

Il ouvre un tiroir, triture le plafond et en sort un P22 qui était fixé là, déjà chargé. Ses doigts laissent tomber le pistolet sur la moquette et il donne un coup de pied dedans pour le faire glisser sur le sol jusqu’à Mairead. Augustin lève les yeux et la regarde cette fois, plus sérieux que jamais, repose le verre sur la commode. « Fais-le. » Le silence qui suit est lourd de sens. Il ne bouge pas d’un poil, la regarde intensément, sans une once de moquerie ou de duperie dans les yeux. « Je n’y arrive pas. Lui non plus. Alors vas-y, fais-le. » Qu’est-ce qui le retient encore ici, à part son ego malmené ? Il a tout foiré, du début à la fin. Nina. Alan. Sybille. Tout est de sa faute, et Mairead est venue donner le coup de grâce. Qu’elle achève maintenant le cycle, qu’ils en soient tous libérés. Il avait demandé à Némésis de rester loin de tout ça, de ne pas s’en mêler car elle doit rester l’équilibre, la justice – et dans cette histoire il n’y a plus de justice depuis longtemps. Rien que du sang trop noir, du sang qui coule sans s’arrêter et qui continuera à couler si personne ne tire cette foutue balle.

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T H O R N | AUGUSTIN + MAIREAD - Lun 5 Nov - 15:55

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T H O R N


Le discours n’est pas aussi bien entendu que je l’aurais voulu. On ne peut pas arriver à tout. On peut pas faire écouter quelqu’un qui n’a pas envie, qui est braqué. Dommage, ce n’est pas moi qui perd au change, c’est lui. Je garderais Alan pour moi, ce n’est pas faute d’avoir voulu jouer carte sur carte et de lui avoir laissé une chance. Je le faisais pour Alan, pas pour lui, parce qu’il est celui que j’aime, j’aurais voulu que cela en soit autrement mais je suppose que les sentiments de Belisama ne m’ont pas aidé à y voir clair. Maintenant, je me retrouve totalement emmêlée dans leurs histoires, totalement digne des pires saops américains. Clairement là, on pourrait écrire un roman de gare avec leurs histoires et j’aurais préféré ne pas être l’une des protagonistes de ce récit. Il paraît que le coeur a ses raisons que la raison ignore, quelle phrase de merde, elle est totalement vraie, c’est ce qu’il y a de pire. Mais passons. Si Augustin ne veut pas entendre, je ne vais pas rester, à quoi se battre ? Je n’ai pas envie de faire davantage d’effort, je ne suis pas sûre qu’il le mérite. Et puis je crois en faire suffisamment. Je suis loin d’être la méchante dans l’histoire. Même si clairement à ses yeux, je suis celles qui lui piquent celui qu’il aime. Je n’aimerais pas être à sa place, la mienne n’est pas enviable non plus. Alan m’aime, Alan aime Gus mais Alan ne peut pas choisir. On en revint toujours au même. Je n’ai encore assez d’ouverture d’esprit pour accepter une relation à trois. Je préfère sans doute que ce soit officieux, cela rend les choses moins folles. Et puis, sexuellement parlant, Alan et moi n’avons jamais conclus à une fidélité parfaite. J’ai juste besoin de lui dans ma vie, après advienne que moi. La vie nous réserve toujours un million de surprises.

Je me dirige vers la porte de sortie. Le rendez-vous aura été rapide. Je n’ai rien signé chez les italiens, étonnant ? Quand on sait comment se porte les relations entre panthéons, il est logique qu’une celte ne fasse pas confiance à un italien. Ils ont failli nous tuer à cette réunion. Pas question de se laisser faire. Peut-être que c’est ma fierté qui parle un peu trop mais c’est comme ça que je suis, je n’aime pas l’idée qu’on puisse s’en prendre à ma famille, le Royaume est ma famille. Si je devais me sacrifier pour lui, je le ferais. J’ai apparemment une tendance au sacrifice un peu trop grande. Il faudrait que je corrige cela.

Ma main est sur la poignée de la porte. Je m’arrête quand j’entends sa question. Je réfléchis deux secondes. Pas à mes sentiments, je sais ce que je ressens pour Alan depuis des années, juste à comment le formuler. Je me tourne doucement. Je lâche la porte. Je soupire légèrement regardant son verre qu’il tient dans les mains. « - Crois-tu que je serais ici, si je ne l’aimais pas ? » Je retrouve un peu de douceur. Parce que je compatis à ce qu’il peut ressentir, je tente de me mettre à sa place. Je fais un pas vers lui. « - Je l’aime autant que Belisama aime Belenos, ce qui ne facilite rien, je le sais » Je lui fais un sourire triste. Il se dirige vers son bureau, je fronce les sourcils à le voir chercher un truc, quelque chose… Il pourrait vouloir me tuer, éliminer le problème. Cela serait une solution pour eux si je n’étais pas là ? Non ? Je ne sais même pas. Il sort une arme. Je me fige mais rapidement je comprends qu’elle n’est pas là pour me faire du mal. Il me la tend. Je regarde le revolver glisser jusqu’à moi. Je le ramasse instinctivement. Je pourrais lui faire ce qu’il m’a fait. Le menacer, être folle de rage, le tuer et garder Alan. Cela n’arrangerait rien. Je soupire. « - Tu ne veux pas vraiment mourir. » Je le mets en joug. Je vise sa tête. J’avance vers lui, l'arme frôle son front, clairement si je tirais, il ne survivrait pas. « - Je pourrais, ça serait tellement facile, seulement tu ne veux pas mourir et je ne veux pas déclencher de guerre » Je retourne l’arme et je la lui tends. « - Tu sais juste ce que tu as à faire. Si tu l’aime autant que je l’aime alors tu feras ce qu’il faut, sinon tu ne le mérites pas » Je lui fais un léger sourire. « - Je ne m’attarde pas. A quoi bon ? Je crois que j’ai réussi à te faire entendre ce que je voulais. » Je recule. « - Tu ne m’en veux pas mais j’ai une très bonne banque, je pense que c’est mieux que mon argent reste là où il est. Rien de personnel. » Je me dirige à nouveau vers la porte. « - J’imagine qu’on se reverra. Pour la brûlure tu devrais mettre du miel, ça aide à la cicatrisation » J’ouvre la porte et je m’éclipse, cette fois pour de bon.


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T H O R N | AUGUSTIN + MAIREAD - Lun 5 Nov - 19:52




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Bien sûr qu’elle l’aime, ça se voit, ça s’entend. Ça c’est vu le soir du braquage, tout comme l’affection évidente qu’Alan lui porte. Il a du mal à l’accepter Augustin, du mal à se dire que son monde ne tourne pas entièrement autour de lui. Il voudrait qu’il souffre, qu’il souffre encore et encore sans lui, qu’il souffre tout le temps. Il sait qu’il est incohérent, qu’il désire ce qu’il ne conçoit pas qu’on lui fasse à lui. Mais c’est irrationnel, c’est une jalousie destructrice et une haine qu’il ne contrôle pas, dont les fondements se trouvent dans des sentiments qu’il ne veut pas reconnaître. Même avec les mots sensés de Mairead, sévères mais justes, là encore il préfère choisir la mort plutôt que de les accepter. Il n’y aura pas de place pour tous les deux, de toutes façons, pas avec Augustin. Autant qu’elle saisisse sa chance.

Pourtant la voix de la jeune femme se fait moins tranchante, presque compatissante. Il déteste cela, car ça sonne comme la défaite à ses oreilles, pure et dure. La compassion de ses ennemis, il l’abhorre, la rejette, lui crache dessus. Mais il ne bouge pas, ne bronche pas, attend simplement que le canon froid du P22 vienne trouver la peau de son front, regarde Mairead dans les yeux. Il est patient Augustin, il a dansé avec la mort depuis plus de quinze ans. Il l’a attendue assez longtemps. Avait cru enfin la rencontrer deux jours avant, sous les roues de la voiture d’Alan, mais il semblerait que c’est en fait ici que tout se terminera. Si Mairead fait ce choix. Si elle presse la détente.

Mais le canon s’abaisse et elle lui présente la crosse, refuse de mettre fin à ce cauchemar. Et elle a raison, encore. Il ne veut pas mourir, pas vraiment. C’était juste la solution de facilité. Il serre les dents, pose le flingue sur le bureau et l’observe avec un mélange de frustration et de curiosité. Comment peut-elle lui parler d’amour, de mérite, lui demander d’agir pour le mieux alors qu’elle avait sa mort au bout des doigts quelques instants plus tôt ? La solution à tous ses problèmes, offerte sur un plateau ? Elle pouvait choisir Alan, et a choisi d’épargner sa vie à lui. Si les rôles avaient été inversés… Il cligne des yeux et la regarde tourner les talons pour de bon cette fois, le quitter avec une blague et un conseil presque amical bien qu’un peu provocateur.

Le silence s’installe dans son bureau après que la porte se soit refermée, assourdissant, lourd de questions. Augustin ne bouge pas, les yeux ne quittent pas cette porte alors que son cerveau cogite à toute vitesse, les pensées s’emmêlent et il n’en tire rien de concluant, rien, que de nouvelles interrogations. Qu’est-ce que tout ça voulait dire ? Qu’est-ce qu’elle insinue, quel était son but en venant ici ? Il pose les yeux sur son pistolet et l’observe un moment, le prend en main. Si tu l’aime autant que je l’aime alors tu feras ce qu’il faut.

Les minutes passent, Augustin ne bouge pas. On finit par toquer à la porte, et le bruit le sort un peu de sa rêverie. Il lève la tête, range le pistolet dans son tiroir. « Oui ? » Karen entre, le fameux rapport entre les mains et un air d’appréhension sur le visage. Il l’observe quelques secondes, puis parvient à lui adresser un sourire apaisant. « Merci, Karen. »




RP TERMINE




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