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punishment | saturno & zmeya

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punishment | saturno & zmeya - Ven 5 Oct - 9:52




punishment
Septembre 2018, Ashmill, Arcadia




Il fait noir. Comme si la pièce elle-même reconnaissait les ténèbres qui se jouent ici bas. Comme si les murs se teintaient un peu plus d'obscurité à l'approche d'une aura malsaine que l'on comparerait sans doute aucun à l'apogée du Mal. A croire que lieux et simples objets inanimés ne sont pas dénués d'âme, semblent soudain se réveiller à l'appel d'une vilenie croissante. C'est une silhouette qui se dessine dans les étroits couloirs. Elle a quitté le petit peuple qui s'anime sous les coups de grâce des énormes enceintes. N'a pas accordé un regard à la foule sautillante et frémissante, aux insectes désordonnés qui ne recherchent que des frasques de désir éphémères et vains. Elle ne vient quasiment jamais ici. Les clubs ne l'intéressent plus, elle se demande même si ils l'ont intéressée un jour. Elle, si loin de la plèbe, si loin de leurs âmes délurées. Elle qui se considère si forte, si grande, qui a fierté bien installée dans l'âme. Ne se mélange pas aux petites pointures, jamais. A perdu l'habitude de s'y attarder. Contours noirâtres qui esquisseraient l'identité au plus fervent portraitiste, elle arrive, et les deux armoires qui gardent l'entrée s'immobilisent. Le menton bas pour montrer le respect qu'on lui doit, ils n'ignorent pas qu'on ne doit l'importuner. Elle qui se fait ombre des Pahkans qui se succèdent, jamais altérée par les changements, pilier qui semble pouvoir survivre à n'importe quelle tempête qui s'abattrait sur leur Clan, n'importe quel changement. Figure de l'échiquier qui ne se détériore jamais, qui joue toujours sur les bonnes cases, et qui dévore les pions au rythme d'une symphonie épique. Le visage se dévoile sous les lueurs jaunâtres, rougeâtres, blanchâtres qui se succèdent. Les deux gaillards baissent la tête, voûtent les épaules en guise de salut. « Nikto nas ne bespokoit.* » Ils opinent en silence, s'écartent d'un pas. C'est le palpitant qui se satisfait déjà dans le poitrail. La main qui déverrouille la porte. Le sourire qui s'estompe à la vue du cancre. C'est la rancune qui entre. La fierté brisée. La Zmeya colérique.

L'endroit est encore plus sombre que celui précédent. La lumière, annihilée par la noirceur, aussi faiblarde que bougie dans la nuit, gravite autour de l'otage, davantage semblable à un cadavre. Pâle comme un mort, les traits tirés, le sang séché sur le visage, les vêtements froissés et tâchés de toute part, n'ayant eu, pour rechanges, que des restes incongrus que la Bratva aurait tôt fait de brûler. Saturno n'est qu'un masque écorché par le séjour auprès des leurs, détruit par la rage d'avoir observé le comportement déliquescent. Zmeya n'était pas là, le jour où il a commis le crime irréparable. Zmeya n'était pas là, et pourtant elle sait tout ce qu'il s'y est passé, dans les moindres détails, dans les moindres petites minuties recueillies auprès de ses pairs. Et ce n'est pas le pardon qu'elle vient lui accorder, ni même prétendre que sa possession a certainement altéré le cours de sa viabilité cérébrale. Car elle sait pertinemment que ce n'était là que pensées internes exacerbées, en vue de la guerre qui se profile, le sang n'était que prémices au vermeil qui s'arrache désormais chaque jour des corps mutilés. Mais aucune de ces pensées, aucune de ces logiques, ne viennent nicher dans le cervelet de Z. Il n'y a que la colère en elle. La haine viscérale, la rancune et l'orgueil. La rage que d'avoir ramasser sa considérée fille, sa protégée, son trésor, ce soir-là. La fureur que de l'avoir vue blessée, affaiblie, couchée dans ses draps, tandis que la balle laissait sa marque. Yuliya marche dans ses pas, ronfle dans son ventre. Il n'y aura aucun pardon, aucune miséricorde, aucune retenue. Parce qu'elle est, par extension, celle qu'on a heurté, celle qu'on a mutilé gratuitement. De sa droiture la plus extrême, Zmeya s'approche, contemple, observe avec attention l'état ridicule du grand homme d'autrefois, le grand Roi agenouillé devant elle. « Je n'ai sans nul doute pas besoin de vous signifier qui je suis. » S'il n'est pas trop idiot, il le sait déjà. L'icône est familière, connue parmi les rangs des différents clans. Par précaution, toujours connaître l'ennemi. Assurer ses arrières en ouvrant des dossiers, en recueillant le plus d'informations. Elle n'est pas dupe, Zmeya, elle sait fort bien qu'on connait une partie de son passé, qu'on a fouillé là où on pouvait pour trouver de quoi s'inquiéter à son propos. Et ils ont raison, les peureux, les lâches, à reculer devant elle. Parce que même dénuée de quelconques dons heurtant l'autre, elle n'est pas simple femme, elle est femme du KGB.

Elle avance, la gargouille, ne délaisse pas une seule seconde le regard de l'homme affable. « Vous avez fait couler le sang de ma fille. Et je suis ici pour rendre justice. Ma justice. » Car les écorchures et les blessures ne sont que minces face à la sempiternelle diablesse qu'elle peut être. Et tout n'aura été que ridicule face à la punition qu'elle lui réserve. C'est la main qui saisit la mâchoire, relève la tête engourdie vers son portrait. « Vous estimez peut-être avoir obtenu bien des châtiments de la part de mes congénères. » Elle ricane, la sorcière, de ce ton grave qui implique davantage la divinité que la mortelle, monstre éternel qui gît sous la peau blanche, qui se délecte de la poigne méphistophélique qu'elle engage. « Mais leurs corrections sont bien chétives. » Elle manipule le faciès, le tourne à droite, à gauche, pour épier les plaies infligées, se satisfaire du pourpre gangrainé. Elle n'a pas conscience de ce qui lui a été fait. Mais elle n'en a cure. Et toutes les violences ne seront que bien moindres face à ce qu'elle compte lui administrer. Les ventricules grésillent, charcutent déjà les veines pour chercher un morceau d'âme à vandaliser. « Je ne veux pas meurtrir vos chairs. » Le dos se plie, lentement. Et c'est un regard sûr, emprunt d'une folie palpable, qui s'affaisse vers Saturno. Et c'est un sourire carnassier, emprunt d'une joie débordante, qui s'affaire vers Saturno. Elle n'est que poupée de chiffon, marionnette de Karna qui veut venger la Divinité jumelle. Elle n'est que croque-mitaine satanique qui enfonce les griffes dans les joues creusées. Elle n'est que murmure signant promesse douloureuse. « Je veux meurtrir votre âme. » Comme il a meurtri la sienne, bien qu'il n'ait été coupable que d'être l'arme choisie. Mais il n'y a pas de demie mesure sous le joug de Z. Jamais le bien, jamais le mal. Seulement l'effondrement de son âme qui chahute avec l'idée de tolérer ou de détruire. Elle gronde, la furieuse, les dents serrées, l'âme en ébullition. « N'ayez aucune rancune. Ce n'est pas là justice pour avoir été possédé. Ce n'est là que conséquence funeste du blasphème perpétré sous les mains des vôtres, de l'hérésie de croire une seule seconde que vous nous êtes supérieurs. » Ils font erreur.

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