Welcome to the Kyoseï

Invité

ALEJANDRO & LES SUSHIS

Ha! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
Chantent les sushis, chantent les sushis,
Ha! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
Chantent les sushis entre l’huile et les aromates.-

....

Il a faim Alejandro. Tellement la dalle que ça lui creuse le bide et les joues, que ça perle sur son front et qu'il pense qu’à une chose : bouffer, bouffer, bouffer. Dévorer tout ce qu’il trouve, passer d’échoppe en échoppe, grappiller du sandwich, du jambon en tranche, un peu de mozzarella et aussi de l’alcool. Chaud et dégueulasse l'alcool, une bière irlandaise encore, qui fait quedal dans la tête mais rend douloureux l’estomac. Il a faim Alejandro, en a marre de bouffer des tacos, il ne veut pas encore expliquer aux mamàs pourquoi il doit tout dévorer sous peine de clamser. Il veut plus voir les gens de sa famille, a mal au coeur quand il les regarde. Car le capitano, il comprend qu’ils sont tous dans la merde avec cette guerre. Le second de la Calavera a mal aux tripes en pensant que la Mort, a sa lame sous leur gorge et un m9 planté sur leur myocarde. Il est un peu bête Jan, mais pas con au point de se dire qu’ils vont tous s’en sortir. Il sait que certains vont clamser, l’attaque du bateau et du mezcal ne sont que les entrées. Le plat de résistance sera froid et aura un gout de neige. De celle qu’on trouve dans les contrées Russes, qui est blanche et duveteuse, glaciale et morbide. La neige va les tuer. Mais avant, c’est bien le soleil du Mexique qui va ébouillanter les faiseurs de vodka. Ils vont cramer.

Ils vont tous cramer.

Mais avant, il faut manger, Jan veut pas louper ça. Il sait qu’il doit éviter les quartiers des lutins du Royaume, qu’il peut pas se pointer chez les Russes et encore moins chez les Terribles. Alors quelle meilleure idée qu’aller faire coucou aux asiatiques qui viennent de se débarquer en ville ? Il sait quedal Jan, sur les yacousins. Whatever leur name, il a la tête comme une enclume, il comprend pas le chinois ni le japonais et à part Naruto, il n’a rien vu sur Netflix qui se rapproche de leur pays. Il préfère Narcos et leur joli flic.

C’est le teint blanc et les yeux cernés que Flores arrive dans le quartier de New Kabukichō avec l’intention de dévaliser toutes leurs boutiques de sushis. Au moins, les Kyoseï-Kai auront une raison de lui en vouloir, rupture de poisson c’est con pour des asiats, no ? Les mains dans les poches, le glock à la ceinture, le menton haut et le dieu qui explose le bide, y’a du monde ce soir dans les rues, et Jan, il aurait presque envie de croiser un de ces nouveaux humains qui pète plus haut que leur cul. Mais avant, faut bouffer. Manger, dévorer, écraser, mâcher, avaler. Jan qui hurle de l’intérieur, la fièvre au coeur, qui brûle tout, même ses pensée. « He, Kyoseï-quelquechoselà, j’veux une assiette de maki, sushis et tout ce que t’as avec du saumon. Et fissa le bridé ! » qu’il balance un serveur chopé sur une terrasse, un coup de croque-mitaine dans la tronche et un cul pausé en terrasse.

Flores en terrain ennemi.
Flores qui va foutre en l’air leur cargaison de sushi.

**Salome Reiss**

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alejandro flores & salome reiss.

Vibre le cellulaire dans ta poche, Salome. Tu soupires, tu décroches, un peu tard, alors que ta carcasse se fraye un chemin dans les rues bondées. L'appareil se détache de ton oreille quand tu entends la tonalité, et tu lis sur le cadran déverrouillé : Papa, appel manqué.
Tu hésites à rappeler, longtemps, car même s'il en fait trop, tu ne veux pas l'inquiéter. Mais l'écran s'illumine affichant son message, et tes doigts s'empressent de marteler le clavier :

Citation :: Je mange dehors, sûrement japonais. M'attends pas pour dîner. Je rentrerai pas tard. Tu veux quelque chose ?

Tu presses le bouton envoyer, quand tes yeux s'arrêtent sur la devanture d'un restaurant colorée. Pile ce que tu voulais. Et s'il y en a à tous les coins de rue, dans ce quartier, celui-ci est probablement le plus réputé.

Tes entrailles crient famine, Salome. La bête au fond de toi réclame la carne crue, mais ce sera poisson, ce soir. Des quantités industrielles que tu es capable d'avaler, à en faire vomir tous les clients qui oseront te regarder. Tu t'avances en terrasse, ta main fouillant ton denim à la recherche de ton porte-monnaie. Tu n'es pas certaine d'avoir assez pour t'offrir un festin, mais tes jours de cavale t'ont appris à faire les yeux doux et à quémander.

« He, Kyoseï-quelquechoselà, j’veux une assiette de maki, sushis et tout ce que t’as avec du saumon. Et fissa le bridé ! » L'accent hispanique t'interpelle, de même que les insultes à peine emmitouflées. Deux tables devant toi, un mexicain rageur fait ses griffes sur le pauvre serveur qui soudain, affiche un air paniqué. Il se tourne vers toi, trébuche sur ton chemin, étale son plateau d'assiettes et de verres vides sur le sol qui se pare de débris. Réflexe animal, un soupir guttural s'échappe de tes lèvres alors que tu fixes tes mollets éclaboussés de Gin. « Vous allez m'offrir un menu, pour ça ? ». Tu grognes presque, ta sympathie évaporée depuis l'orage, et laisses le pauvre japonais ramasser sa catastrophe. Ton instinct et tes sens te permettent d'entendre son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine affolée.

Tes yeux balaient la terrasse du regard, et la découvrent enfin pleine à craquer. De libre, il n'y a plus que la table du taco enragé, cinq places vacantes à côté de ses fesses vissées sur un banc. Tu contemples la salle où des espaces se libèrent, mais tu préfères l'extérieur. Alors, tu prends tes aises et tu t'installes à l'opposé, regard rivé sur le mexicain ; « On va devoir partager. A moins qu'vous attendiez quelqu'un ? ».

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ALEJANDRO & LES SUSHIS

Ha! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
Chantent les sushis, chantent les sushis,
Ha! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
Chantent les sushis entre l’huile et les aromates.-

....

Jan dont les yeux lorgnent sur les plats qui lui passent les yeux, les lèvres retroussées par la faim, l’impression que son ventre se déchire à mesure que le dieu plante ses crocs et réclament d’être nourri. Ah Puch est vicelard, Ah Puch réclame de plus en plus, de place, de bouffe, de sang, de chair, de temps. Le dieu de la mort ne peut plus se restreindre à quelques secondes dans la carcasse de Flores alors qu’il a gouté à bien plus. Et il a aimé ça, cette liberté de brûler les coeurs et d’éclater les existences sans se soucier des répercussions. Ah Puch qui a hâte de devenir à nouveau souverain, d’une terre qui lui a été volé il y a de milliers d’années de cela. Car malgré la maladie, il a confiance en Jan. Il sait que ce vassal ne le décevra pas. Qu’il sera celui acceptant le sacrifice final de laisser toute la place au dieu du Metnal.

Aucune assiette n’arrive sous ses yeux et la chute mémorable du serveur ne le fait même pas rire tant il a la dalle le second, tant il a la tête épris par la rage et la faim. Les prunelles qui tombent sur le festin au sol, remontent sur la gringa. Elle aussi n’est pas désolée, et ça, ça l’amuse Alejandro, de sentir une telle indélicatesse chez quelqu’un. Et quand elle avance et se pose devant lui, l’air orgueilleux de l’adolescente qui peut prendre tout ce qu’elle veut, il sourit le capitano. De ce sourire provocateur, lippe mordue et quenottes dévoilées. « Ouais, quelqu’un à ma hauteur… »…De bouffer avec autant de hargne, d’accepter le nombre incalculable d’assiettes à vider, d’être capable de tenir la longueur, devant un dieu qui dévore tout sans laisser une miette. Et les premiers plats qui débarquent, sushi, maki, salade de choux et gyozas fumants. Les prunelles du capitano qui s’allument, Ah Puch qui bondit dans la carcasse, griffes dehors, crocs acérés, prêt à tout gober. Et la gamine devant lui, qui a la mine blanche, les lèvre rosées et les joues qui rougissent face au buffet. Il connait ces réactions là, Jan, et il voit presque les pupilles se dilater. Il sait parfaitement ce que c’est, la faim qui ronge l’existence, l’impression de clamser si l’estomac n’est pas rempli immédiatement.« … Vous attendez quoi ? Que j’vous donne mon autorisation pour me voler mon quatre heure ? » Et le sourire qui explose, petite étoile devenant big bang alors que les mains attrapent le poisson cru se fichant bien d’être perçu comme des affamés. Car personne ne peut savoir, ce qui frappe au creux des entrailles de deux dieux incapable de se calmer.

**Salome Reiss**

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alejandro flores & salome reiss.

Faim, comme si ça faisait des mois que tu n’avais rien avalé. Les orbes brillantes et les bruits de gorge incontrôlés révèlent la bête tapie à l’intérieur du corps dans lequel elle est coincée. Elle se lèche les babines tandis que tu contemples le dîner, que celui que tu viens délibérément d’importuner t’offre à présent de partager. Assiette garnie de mets délicieux dont tu ne parviens plus à détacher les yeux alors que tu sens pourtant peser sur toi le regard électrique du mafieux. Tu ressens l’insistance, le lien de vorace à morfale qui se noue entre vous deux, mais l’appel du festin est plus fort que le reste.

Tu n’attends plus, Salome, pas même par politesse, parce que tu ne peux plus. Et parce que tu te moques bien de ce que les autres peuvent penser. Ca ne t’a jamais inquiétée, qu’on te regarde de travers ou qu’on murmure derrière ton dos. L’image que tu renvoies, elle est propre à chacun, et ce n’est pas ton reflet.

Il se sert, tu le suis, un plat tiré vers toi, les doigts plongés à l’intérieur, et débute l'interminable ballet. De l’assiette à tes mains, de tes mains à ta bouche, les mignardises voyagent et se meurent déchirées par les crocs.

Tu n’es plus vraiment toi, Salome, pas plus que le Capitano installé face à toi, mais le jeu de miroir est parfait. Deux échos, deux jumeaux dont la panse régente vos êtres entiers, à cet instant précis, où le monde vous contemple de son regard mauvais.
Quelques têtes horrifiés, des paumes appuyées sur les lèvres, des oeillades détournées. Qu’importe, vous mangez. Jusqu’à tout engloutir, et réclamer encore. Vos yeux ne voient que la pitance et le rival potentiel, jamais les clients offusqués.

Et puis, vos doigts se rencontrent sur le dernier california roll. Tu as envie de lui demander si y avait pénurie de nachos au quartier latino, mais tu te souviens qu’il t’a offert ce buffet. Alors seulement, vous vous regardez. Prêts à défendre votre dû, à dégainer l’un et l’autre. La scène, digne des plus grands western, c’est la bande son d’Ennio Morricone qui se joue dans ta tête. Le Bon, la Brute et le Truand.

Si seulement tu savais.

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Ha! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
Chantent les sushis, chantent les sushis,
Ha! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
Chantent les sushis entre l’huile et les aromates.-

....

Et sous les crocs, le poisson est charcuté. Sous la langue, l'algue, avalée. Et dans les joues, le riz, gardé. Petit hamster qui dévore aussi vite que la gamine qui est en face et trouver quelqu'un à la hauteur de ton estomac, Jan, c'est presque inimaginable. Tu la regardes, attraper dans ses menottes, les makis et les sushis comme s'ils étaient les derniers sur terre. Et madre de dios, que ça t'fait sourire Alejandro, de voir en face de toi, quelqu'un qui comprend ce que c'est, de crever de faim. Car la gamine est menue, pas un pet' de graisse, aussi sèche que le Sahara. Elle est comme toi, a la panse qui grogne et les entrailles qui surchauffent. Elle a besoin de se remplir plus que de manger, de dévorer plutôt que de grappiller. Et devant le plat de poisson cru, c'est un duel au sommet qui se joue, là où seuls des dieux peuvent entrer sur le ring, où les hommes sont mis à terre, car trop faibles. Car incapable de suivre.

Les doigts qui grappillent, les lèvres qui suintent, le ventre qui rugit, encore, encore Jan. Il a faim Ah Puch, il crève d'envie de vider le plat sans se soucier si l'autre en face, en a eu assez. Alejandro, tu as beau être généreux envers les tiens, quand il est question de bouffe, y'a pas de cadeau. Et le dieu, il sourit légèrement face à l'égoïsme dont fait preuve son vassal quand l'hybris est en jeu. Y'a plus rien qu'existe autour de Flores quand le Maya le submerge et lui broie le ventre jusqu'à ce que le besoin se calme et que l'esprit se détende.

Doigts bloqués, entrelacés, fin d'un premier round et l'unique california pris entre les griffes du chien et du chat. Tu relèves les yeux Alejandro, plisse du nez, révèle les crocs. Laisse lui ce putà de california roll gamine où il va mordre le capitano. Aucun ne lâche, le silence remplace les bruits de bouche, tu sens les regards sur votre duo infâme, les prunelles choquées de ceux qui pensaient pouvoir passer une bonne soirée. Rien de mieux comme souvenir pour mettre sa patte dans une partie d'Arcadia où une nouvelle mafia vient de s'réveiller. Faut bien leur faire comprendre, à ces Kiosei-Kaï, qu'ici, le trône est déjà disputé par quatre entités. Leur présence n'est pas souhaitée ou alors qu'ils restent dans leur quartier.
Les secondes défilent, les doigts ne lâchent pas et Jan, tu vas pas rester ici à regarder le visage de c'bébé qui essaye de te voler ton repas. T'as été sympa de partager, maintenant, sors les griffes histoire de lui montrer que le patron, c'est toi. Lames invisibles sous les empreintes qui s'éveillent et griffent légèrement la main de l'inconnue. C'est léger, ça chatouille, ça gratouille, comme quand un chaton donne un coup de patoune pour protéger son repas.

La jolie chica va-t-elle abandonner le california sous les griffes du capitano qui lui aussi, a encore la dalle ?

Spoiler:

**The Third Eye**

Le membre 'Alejandro Flores' a effectué l'action suivante : ALEA JACTA EST

'OUI/NON' : 2

**Salome Reiss**

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alejandro flores & salome reiss.

Et le Truand est le premier à dégainer. C’est rapide, c’est léger, et ça laisse seulement perler trois gouttes vermeilles sur ta peau de lait. Mais la griffure est réelle, et tu ne sais pas réagir autrement que comme le ferait un cabot agressé. Tous les sens en alerte, tes lèvres se retroussent sur deux rangées de dents parfaitement alignées. Du fond de ta gorge, un bourdonnement de colère se met lentement à gronder. Le chien grogne pour avertir avant d’attaquer, et la lueur de défi dans tes billes avelines gagne en intensité.

Parfaitement inconsciente du danger, tu ne réponds qu’à l’ire divine qui sait trop bien te manipuler. Ton agressivité fait fi des inconnus attablés, des regards indignés et curieux qui s’attardent sur vos silhouettes éhontées. Tu devrais te méfier, tu le sais, Salome. Il devrait t’impressionner. Il devrait t’intimider. Tu devrais comprendre que tu risques gros à jouer avec les nerfs et le dîner d’un Capitano. L’ennui, c’est que tu ne sais rien de toutes ces histoires de gangs et de mafias. Tu ne sais même pas qui il est. Et à vrai dire, tu t’en fiches à l’instant comme de ta première note. Et de toutes celles qui ont suivi.

Tes doigts plus fins que les siens se glissent pour de bon autour de la pièce unique et s’en saisissent avec rapidité. Avalé tout entier, le rouleau découpé disparaît au fond de ton gosier, tandis que tu fixes le mexicain d’un air parfaitement innocent. « Vous perdez rien. Il était pas terrible, celui-là ». Et puis, de la poche de ton jean, tu sors le porte-monnaie pour étaler sur la table le maigre butin qu’il contient. « Y a assez pour un plateau découverte ». Tu es encore affamée, et le geste est à mi-chemin entre l’envie de te faire pardonner ton insolence et celle de provoquer un peu plus ton rival. « Mais j’imagine que vous avez assez mangé ? »

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ALEJANDRO & LES SUSHIS

Ha! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
Chantent les sushis, chantent les sushis,
Ha! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
Chantent les sushis entre l’huile et les aromates.-

....

Mais… c’est que la chica grogne. Les lèvres retroussées, les dents blanches parfaitement alignées, elle aurait des crocs qu’elle t’aurait surement chiquer la main Jan. Mais à la place, c’est un rugissement venu du fond de sa gorge que tu crois entendre, comme si tu n’étais pas le seul animal de la table. Et ça te plait, bien plus que tu ne lui avoueras Ça te plait tellement que tu ne captes même pas que ses doigts glissent sous les tiens et attrapent la dernière bouchée japonaise. Les yeux qui s’arrondissent, le gamin est touché, l’homme, coulé, comme un navire sur le jeu de société. T’aimes pas ça, qu’on te pique ta bouffe Jan, quand quelque chose est à toi, pas besoin de ton patronyme dessus, on ne touche pas.
La gamine a les joues rondes, elle se délecte de sa dernière prise et toi, comme un con, tu fronces des sourcils, agacé et surtout affamé. Ah Puch grogne aussi fort que la petite quelques instants auparavant sauf que lui, on ne l’entend pas. Y’a juste les yeux qui brillent sous la fureur de la faim. La remarque ne te fait rien, qu’il soit bon ou mouvais, rien à foutre tant que c’est de la bouffe et que ça te calme l’estomac. Et quand les piécettes sont balancées sur la table, tu as l’impression de te retrouver face à une collégienne qui sort sa p’tite monnaie pour se payer des bonbecs. Elle a l’age, au moins, de manger toute seule sans son papa celle-là ? « Un plateau découverte…» Murmure pour toi, pour elle, avec ce sourire sur la trogne qui laisse présager un second round. « … soyons sérieux une minute… J’ai une gueule à bouffer trois sushis et six makis ?» Non, surtout pas à ce moment où les crocs sont de sortis. D’une main, tu appelles le pauvre serveur, qui commence déjà à paniquer sur votre nouvelle demande. « Un A12, un C8, un…» Yeux qui lorgnent sur la gueule de la gamine. « … E2 et…. Un M9.» Le repas, pas le flingue. Et alors que l’asiat’ disparait aussi vite que vos premiers sushis ont été gobé, tu prends tes aises, dos contre la chaise, bras contre le poitrail et yeux noirs ancrés dans ceux de ta rivale. « Alors… Papa ne vous a pas appris qu’il ne fallait pas grogner sur les inconnus ? » Car toi, Jan, ton papa, il t’a bien dit qu’il fallait sortir les griffes quand quelqu’un osait se penser supérieur à toi.

**Salome Reiss**

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alejandro flores & salome reiss.

Tu ne sais pas ce qui t’attend, Salome, mais la scène te donne envie de sourire. Et gentiment te moquer. Tu ne t’es pas laissée démonter, et il a laissé faire. Une lueur de fierté anime ton regard jusqu’alors assombri, relevé en direction du mexicain. « Un plateau découverte… soyons sérieux une minute… J’ai une gueule à bouffer trois sushis et six makis ? » Un haussement d’épaules accompagne la moue boudeuse qu’il fait naître aussitôt sur ton visage. A fleur de peau depuis l’orage, il t’en faut peu pour ressentir tout un panel d’émotions en quelques secondes à peine. « C’est tout ce que j’ai ». Tu contemples les pièces que tu rassembles en un geste, affichant presque l’air déçu du gamin qui vient de casser son cochonnet pour un jouet qu’il ne peut pas s’offrir.

Tant pis, alors. C’est toi qui vas payer. Tu as à peine le temps de penser la remarque que lui sert ton côté culotté, qu’il se porte lui-même volontaire. « Un A12, un C8, un… E2 et…. Un M9 ». Tu le fixes à ton tour alors que la commande part en cuisine. Il s’affale lentement, prend le temps de te dévisager, et ne semble pas vouloir te congédier une seconde. Tu es capable d’avaler encore deux ou trois plateaux de la taille du premier. Et lui aussi, on dirait. Tu as gagné le premier round et tu comprends qu’il t’invite à partager le deuxième festin de la soirée.

« Alors… Papa ne vous a pas appris qu’il ne fallait pas grogner sur les inconnus ? » Tu l’imites et te cales contre le dossier de ton siège. Sa question te fait tiquer, comme à chaque fois qu’on te parle de ton père. Et tu ne peux pas t’empêcher de penser qu’il t’a peut-être reconnue, et que c’est la raison pour laquelle il te laisse te montrer si familière ; « Vous le connaissez ? »

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ALEJANDRO & LES SUSHIS

Ha! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
Chantent les sushis, chantent les sushis,
Ha! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
Chantent les sushis entre l’huile et les aromates.-

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S’il connait son père ? Mais qu’est ce qu’il peut lui répondre à ça, le capitano ? Il ne sait ni son nom de famille, ni son prénom, ou si elle appartient à une mafia. Clairement, cette chica est pire que le russe pour lui : inconnue et oubliable. Le dos ancré dans le siège, les doigts qui tapotent sur les avants bras repliés, il ne sait pas trop quoi dire pour combler le silence qui vient de s’installer. Deux bêtes qui ont la dalle, clairement, ce n’est pas le duo le plus causant de la soirée. Et l’ennui, il déteste ça le capitano, il préfère encore raconter des blagues pas drôles, jouer avec sa fourchette ou… Avec les morceaux de Wasabi qui trainent sur la table. Les yeux qui tombent sur la boulette verte, l’envie est là, au creux de l’esprit mais…. C’est manquer de respect non ? « Peut-être oui… » Réponse qui ne veut rien dire alors que les doigts attrapent distraitement le wasabi. « Ou peut-être pas… » Les doigts qui roulent de toutes petites boulettes vertes. Et sans attendre une seconde de plus, le ring de sushis devient un ring de wasabi. La boulette est lancée, un coup de vent la dévie et…. Une mauvaise odeur lui picote le nez sous la brise. Beaucoup trop même. « Vous ne sentez pas…. Le chien ?» Pas l temps d’être déçu de son talent en Wasabi-ball qu’une quinte de toux arrive brutalement et l’oblige à se détacher du siège. Putà, y’a un chien dans les parages et ça ne lui réussit jamais, au capitano. La toux qui devient violente, l’éternuement qui suit et…. Le dernier sushi au saumon qui ressort presque entier. La prochaine fois Jan, tu apprendras à manger. « Vous…. Le voulez lui aussi ? » Sourire malicieux malgré le dégoût qui lui donnerait presque envie de s’excuser. Eurk.

dés:

**The Third Eye**

Le membre 'Alejandro Flores' a effectué l'action suivante : ALEA JACTA EST

'REUSSITE D'ACTION' : 4

**Salome Reiss**

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alejandro flores & salome reiss.

Tu ne sais pas trop s’il t’agace ou s’il t’amuse au final, ce type là. Peut-être un peu les deux à la fois, et sa réponse évasive à ta question te laisse dubitative. Il te répète assez souvent d’être prudente, ce père que tu n’écoutes que lorsque ça t’arrange. Et toi trop impulsive, il est souvent trop tard quand tu te mets à réfléchir. Un agent du fisc ne se fait pas que des amis, et si Éliakim Reiss est de nature plutôt discrète, ce ne serait pas la première fois que traînent autour de toi des mecs louches et parfois un peu trop gentils. « Alors c’est oui ou c’est non ? », tu demandes en retour, une pointe d’agacement dans la voix.

Toujours pas de réponse. Il s’amuse de ton ignorance, feint de ne pas avoir entendu la question. Et comme un gamin de cinq ans, rassemble les miettes de la table pour se distraire avec.
L’amas de miettes roulé entre ses doigts est lancé dans ta direction, et tu as juste le temps d’esquisser un mouvement de tête avant que le hasard ne joue en ta faveur : un brusque coup de vent lui fait rater la cible.
Tu t’apprêtes à riposter, quitte à transformer la terrasse en vaste champ de bataille et à te faire expulser, quand le visage défait s’impose à ta vue ; « Vous ne sentez pas… Le chien ? »

Un mouvement de recul et la mine étonnée, tu renifles à ton tour, craignant d’être la source de l’odeur. Non pas que tu t’inquiètes plus que cela d’indisposer les gens, mais ta dernière douche remonte au matin même et tu n’as pas subi de mutation depuis que tu as retrouvé ton père. Si tu commences à sentir le cabot sous forme humaine, c’est un tout autre problème.

Non, ce n’est pas toi ; après avoir respiré longtemps l’assouplissant sur ta manche, tu relèves le menton vers la scène : le mexicain s’étouffe après sa mauvaise blague. Et tu ricanerais presque, si le final n’était pas si crasseux ; « Vous…. Le voulez lui aussi ? ». Tu te tords sur ta chaise, analyse les restes sortis prendre l’air et plisse le nez d’un air dégoûté. « Eurk ».
A côté, des clients poussent des cris mécontents et abandonnent leurs assiettes. Le bruit des couverts qu’on relâche brusquement te fait sursauter puis tourner la tête.

A deux tables plus loin, le Yorkshire de mémé plante ses grands yeux dans les tiens. Il a raison le latino, ça sent le chien et tu sais d’où ça vient. Calme, l’animal t’hypnotise si bien que ton corps est parcouru de frissons. Tu sais depuis le temps ce que ça veut dire, et ça n’annonce rien de bon.

« Merde ». A quoi bon s’encombrer de politesse quand la situation est critique ; tu te relèves d’un bond, véritable tornade qui fait trembler la table et voler un verre vide. « Désolée, j’ai pas l’temps ». Tu bafouilles en rangeant ton téléphone et ton portefeuille dans la poche de ton jean ; « Merci » ; ça t’écorche un peu la bouche au passage mais il y a plus urgent : déguerpir du restaurant et trouver un endroit isolé au cas où après ce troublant face à face, tu viendrais à te transformer en chien de poche.

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ALEJANDRO & LES SUSHIS

Ha! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
Chantent les sushis, chantent les sushis,
Ha! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
Chantent les sushis entre l’huile et les aromates.-

....

La mine écoeurée de la jeune fille l’amuse beaucoup. Lui même est dégouté de ce crachat inopiné, mais face à une concurrente d’un tel niveau, rien n’est laissé au hasard. Si ça lui coupe l’appétit, tant mieux, sinon… Le second round mettra KO son estomac. Avoir très faim et être l’heureuse propriétaire d’une digestion ultra rapide qui lui permet de rentrer dans du 34 malgré les plateaux gargantuesque, c’est quelque chose. Être le vassal d’un dieu qui t’oblige à te nourrir de cargaisons entières de sushi, c’en est une autre et… Oh. Bah visiblement, le maki dégluti a suffit pour l’effrayer. Ou alors le petit chien bavard de l’autre côté l’a agacé. Si c’est ce petit cabot qui l’a fait éternuer, les lames vont vite filer sous sa gorge poilue et…. Mais elle ne peut pas faire attention ? ! La table qui bouge, le verre qui se brise au sol, le /i>capitano reste sur sa faim (c’est le cas de le dire), face à la jeune fille qui s’évapore sans réclamer son reste. Le respect a disparu depuis longtemps à Arcadia et quand tous les plateaux de sushis débarquent, il se sentirait presque abandonné le second de la Calavera. La façon de déguerpir, ce remerciement lancé à la v-vite alors que quelques instants plus tôt, elle était prête à rentrer au panthéon des gros mangeurs, ça l’étonnerait presque. Presque car clairement, devant l’amas de bouchées japonaises, son esprit est focalisé sur toute autre chose. Tant pis pour les mines dégoutées des voisins et pour tout ceux qu’il a fait fuir. On ne dérange pas un dieu de la mort en plein repas, surtout quand celui-ci un glock chargé prêt à faire crépiter le quartier japonais si on vient le virer sans qu’il ait terminé son repas.

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