AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

L'enfer est une femme.

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
L'enfer est une femme.  Empty
L'enfer est une femme. - Lun 22 Oct - 20:55






Et le mal qu’ils vous font, c’est vous qui le leur fîtes.
Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,
Et renseignés sur l’ombre et sur le vrai chemin ;
Vous les avez laissés en proie au labyrinthe.
Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte.
v. hugo



Les lieux, elle les connait. De Ashmill à l’allée des sirènes, Lis connait les coins et les coins, les rues et les ruelles, elle reconnaissent les hurlements et les soupirs. Il n’est pas un bruit, un murmure ou un cri qu’elle ne connait pas. A chacun sa part de la cité, s’ils savent, à qui elle appartient vraiment. Ils pouvaient tous bien s’aveugler de plaisirs éphémères, drogue, alcool ou sexe, le travail de Lis serait toujours le même, lui jamais éphémère aux conséquences éternelles. Distributrice de mort, elle connaissait les derniers murmures, le péremptoire soupir, le dernier souffle avant que la poitrine ne se creuse, que la bouche s’entrouvre et que l’âme quitte son hôte. Peu importe le lieu, souvent importait l’heure. Mais Ashmill et l’allée des sirènes c’était son terrain de jeu, depuis qu’elle était toute petite, la main tenue par son père qui la gardait de trop en voir, mais l’empochait de ne pas en voir assez. L’imprégnant de la corruption des lieux, il avait qu’il fallait l’y habituer à la belle, car après tout, elle était née la dedans, son destin tout tracé, de devenir soit un bras armé de la Bratva, soit un ventre qui attends son heure. Elle avait choisi la première option, se voyant absolument incapable de subir le même sort que sa mère, loyale à la Bratva oui, mais certaine limite ne pouvait pas franchie.

C’est en fin de journée, comme à son habitude, que la Mort s’éveille. Oui, voilà maintenant plusieurs jours, mesdames et messieurs qu’elle sait. Qu’elle sait qui l’habite, beauté mortelle tu le sais maintenant que la Mort est ta confidente et que c’est elle qui t’aura poussée par le macabre dessein d’assassin. La certitude désormais d’être Déesse de la mort et des oubliés, elle avait épluché et chercher dans tous les livres qu’elle possédait les mythes et les mentions qui l’a concernait, concernait Hel, détentrice des clefs de l’enfer nordique. Les choses avaient … étrangement changé. Désormais, elle n’était pas un visage parmi la foule de ceux qui peuplait les rangs de la Bratva, elle était Reine, Reine des damnés, Reine des oubliés, désormais l’intérêt pour elle grandissait et elle n’était pas certaine, elle qui avait été toujours si isolée, si secrète, si elle ne préférait pas qu’on la laisse dans le manteau réconfortant, seconde peau qu’elle enfile, de l’ombre qui était son nid.  Alors la voilà qui arrive dans le quartier russe, pour un verre, ou plusieurs, il arrive parfois qu’elle soit d’humeur. Même s’il ne fallait pas prendre ça comme une habitude grandissante. Elle venait voir Miloš. Elle n’avait jamais vraiment su comment le considérer, relation amicale ou professionnelle, il y avait quelque chose qu’elle n’arrivait pas vraiment à cerner chez lui, mais l’un comme l’autre se faisait confiance quand il s’agissait de travail. Lis habituée à exécuter, s’adonnait sans mal à s’occuper du sale boulot qu’il lui confiait. Elle était douée pour ça, alors pourquoi ne pas en profiter.

Elle passe les portes du Kremlin, après un regard entendu au videur qui gardait la porte contre vent et population dont le taux d’ébriété pouvait être excessive, et toute autre personne dont la tête ne lui revenait pas. Petit pouvoir qui pouvait entraîner pourtant des conséquences humiliante pour ceux qui n’avait pas le droit de passer. La musique, moins forte que dans les boites de nuit, était agréable, moderne sans tomber dans les travers du bruit que les gens appellent musique électronique dont elle avait une sainte horreur. Hel entre, l’endroit est calme, la lumière tamisée est réconfortante, elle retire son trench noir, dévoilant sa fine silhouette, perchée sur des escarpins noirs, elle avait dans certains de ces gens la gravité de l’élégance. Sans un mot, et silencieuse comme à son habitude qu’elle se fond sur l’objet de son attention en la personne de Miloš, accoudé à une table au fond, elle s’évapore dans l’ombre avant d’apparaître à ses côtés, ainsi, sortie de nulle part, comme une mauvaise idée, usant avec malice de son don pour le surprendre. Même si la chose devenait redondante, elle ne s'en lassait jamais.  Sa main se pose sur l’avant bras de l’Avtoriet, pour lui signifier sa présence alors qu’un fin sourire se dessine sur ses lèvres, c’est ainsi qu’elle le salue et qu’elle fait signe à la serveuse, lui demandant de lui apporter deux verres de vodka. Un pour commencer, le second pour continuer. « Je ne te voyais pas homme à boire seul, Miloš »


CODE  ϟ VOCIVUS.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
L'enfer est une femme.  Empty
L'enfer est une femme. - Sam 27 Oct - 15:10





La cité des mâles veille sur le quartier des lunes
Miloš & Lis



MUSIC - ☾☾ Il y a quelque chose d’ironique qui se cache derrière cette nouvelle ère. Ces réincarnations, renouveau d’entités divines ayant autrefois appartenu à un système bien différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. Et contemplez, contemplez ce que ces dieux sont devenus. Tiens, Miloš, réincarnation d’Heimdall. L’un est Avtoritet, loyal au Clan, la nommée Bratva. Prêt à tout pour servir les desseins de son Clan. Et parfois pas de la manière la plus juste. De l’autre côté, nous avons Heimdall. Le grand Heimdall, Gardien d’Asgard. On y retrouve une loyauté inébranlable envers la Cité Dorée, et son grand souverain Odin. Et croyez-moi, quiconque espérait trouver le moyen de rejoindre la Cité sans y être invité, devait subir le courroux de son Gardien. On peut y faire quelques parallèles, finalement, mais qu’en est-il du rapport entre Bien et Mal ? Est-ce que l’on considère les manières de la Bratva, et donc celles de Miloš, comme étant liées au Mal ? Et les manières d’Heimdall comme étant liées au Bien ? Vous voyez, les écrits ont tendances à dépeindre les divinités comme des êtres absolus, qui n’ont jamais torts dans leurs paroles et actes. Certaines divinités sont étiquetées comme étant mauvaises, prenons Loki comme exemple. Mais fondamentalement, toute divinité n’ayant pas cette étiquette était considérée comme étant « Bonne » et « Juste ». Aujourd’hui, quels écrits déterminent si un individu comme étant bon ou mauvais ? On ne retrouve rien à propos de chaque individu, non, le système a changé… Désormais, il faut se référer à la Loi. Vous suivez la loi, vous êtes virtuellement une bonne personne. Vous décevez la loi, vous êtes une mauvaise personne. Et pourtant, croyez-moi, peu d’êtres humains étaient plus mauvais que n’importe quelle divinité… Tout est relatif, tout est subjectif lorsque l’on aborde le sujet des dieux. Heimdall, par son statut de Gardien, rôle mélioratif en soi, était forcément bon ? Dois-je vous rappeler que c’est lui qui a instauré les classes sociales ? Qu’à cause de lui, on considère la pauvreté ? N’est-il donc pas responsable des inégalités incessantes de notre monde ? Prenez le temps de méditer à ce sujet… Mais vous ne trouverez ni bonne, ni mauvaise réponse. Tout comme il n’y a finalement ni bonne, ou mauvaise personne. Il n’y a que l’humanité.

Tu as passé une sale journée Miloš. Et la semaine ne fait que commencer… Tu fatigues, tu ne sais plus où tirer ton énergie. Tu es Avtoritet pour la Bratva, ce qui t’incombe de multiples et relativement lourdes responsabilités, mais tu es également neurochirurgien, et tu ne peux t’empêcher de sauter sur n’importe quelle occasion de finir en salle opératoire. Chaque opération que tu réalises, chaque succès que tu connais, te nourrit de gloire. Et putain, tu as une soif insatiable. Tu ne rates pas la moindre opportunité, d’autant plus s’il s’agit d’une personne plus ou moins célèbre. Si le Président doit passer sur une table, tu feras tout pour que ce soit sur la tienne. Tu tueras certainement chaque concurrent. Manière de parler… Quoi que. Entre Sashkya et Lis, tu connais de bonnes torpedos très discrètes qui pourraient faire ce sale travail. Tout pour la gloire. Mais ce soir, tu ne veux pas y penser. Ce soir, tu n’en peux plus, tu as besoin de respirer. Tu as dispensé ta brigade de toute activité. Tu aurais pu leur dire d’assurer le business sans toi, avec toute la confiance que tu as en eux, mais tu crains qu’ils fassent un raté qui te retombe dessus. Pas par choix, mais par manque d’expérience, bien entendu. Alors tu es au Kremlin, seul, à boire du whisky comme à ton habitude. Un russe, membre de la Bratva, qui ne boit pas de vodka ? Oui, il n’y a que toi pour oser faire cela. Tu as en horreur la vodka, tu es bien plus à l’aise avec la palette édulcorée des liquides maltés, de tout âge, et toute origine. Alors tu demandes un verre, puis un second, puis un troisième… Puis finalement, tu gardes la bouteille. La meilleure du stock, bien entendu. Ton palais mérite le meilleur des breuvages ! Et que serait un verre sans l’accompagnement d’une bonne cigarette, distributrice de cancer de mère en fille. Que ce petit tube de mélanges meurtriers soit un nom féminin, est une bonne analogie. Les femmes causeront la perte des hommes, c’est à n’en pas douter. Tu allumes ta cigarette, lorsqu’une main se pose sur ton avant-bras. Tu détournes ton visage de quelques degrés, et ton regard se pose sur cette charmante tête brune. Lis. Ta fille. Elle a beau avoir 26 années derrière elle, tu n’as appris votre lien qu’il y a une année. Et tu gardes cela pour toi, dans l’immédiat. « Je me doutais qu’une délicate compagnie pointerait le bout de son nez tôt ou tard. Je ne songeais pas spécialement à toi, Lis, cela dit. J’espère que tu ne le prends pas mal. » Fais-tu buvant une gorgée de ton verre avant d’inspirer une bonne bouffée de ta cigarette.


CODAGE PAR AMATIS

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
L'enfer est une femme.  Empty
L'enfer est une femme. - Mar 30 Oct - 21:54






Et le mal qu’ils vous font, c’est vous qui le leur fîtes.
Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,
Et renseignés sur l’ombre et sur le vrai chemin ;
Vous les avez laissés en proie au labyrinthe.
Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte.
v. hugo



Comprendre l’ironie de son destin, voilà une chose qui lui donnait les pires migraines, et qui ne l’aidait pas à résister au bras d’un sommeil qui promettait repos et calme, mais qui se montrait menteur et trompeur, et qui au contraire apportait : la tourmente et lui offre les cauchemars de vies passées, de celle qui aujourd’hui l’habitait. Elle ne comprendrait ni les secrets, ni les non dits, elle aurait bien dû s’y habituer, après tout, pour qui croyait-elle qu’elle fauchait des vies et coupait des gorges ? Elle ne voyait en l’ironie qu’une terrible vengeance de la destinée, punissant les dieux lâches de ne pas avoir accepter ce que toutes créatures est censé connaître un jour dans sa vie, la Mort. Et elle la connaissait cette implacabilité. Hel n’avait elle pas vouloir se laisser aller au médicament qu’elle prodiguait aux autres ? Là voilà la vraie ironie, quelles avaient été les raisons de cette fuite, lâche, vers la vie humaine ? La promesse faîte à un autre ? De transcender toutes les existences pour se déchirer siècles après siècles ? Était-ce l’envie de continuer à voir le monde, alors même que ces simples mortels ne les craignait plus ? Lis n’aurait peut être jamais la réponse à toutes ses questions. Pas même en compagnie de Miloš, il avait beau beau être le réincarné gardien de l’ordre et protecteur des mortels, leur dualité avait l’ironie que l’un et l’autre dans une autre vie avait certainement du se détester.

Lis n’avait jamais compris le regard qu’il portait sur elle. Impossible de le comprendre et elle avait longtemps arrêter de chercher. Elle supposait qu’il s’agissait d’un instinct lié à la divinité qui hantait ses pas. A la lumière obscure du lieu, il y avait dans l’air comme des mauvaise idées et des secrets qui n’attendaient que d’être déversé sur la table où tous les deux étaient assis. Il ne l’attendait pas déclara-t-il. Non, plutôt qu’il se doutait que de la compagnie pointerait le bout de son joli minois, certainement attiré par des démons qui l’attirait dans les bras d’un dieu. Une chose qu’elle ne voyait pas souhaiter à n’importe quelle mortels qui passait par là, jamais l’égale, jamais à la hauteur. Il y avait quelque chose de cruel dans toute cette histoire, même si Lis ne voudrait jamais de cette vie simple dont l’humain médiocre sans histoire dont il semblait être si fière, comme s’il fallait envier la maison avec barrière blanche et le gamin qui joue dans l’herbe. Un rêve qui n’en était pas un pour elle. Les deux verres de vodka arrive, une simple tranche de citron et un trait du jus de celui ci, pour éviter l’inconvénient de la première gorgée qui avait malgré les années d’entraînement toujours de la difficulté à passer dans la gorge avec facilité.

« Me voilà touchée au coeur. De ne pas satisfaire ton coeur m’apporte tant de souffrance. » fit-elle avec un ton faussement tragique, adoptant avec retenue et élégance les gestes que l’on pouvait attribuer à Arianne ou Antigone. Elle n’était pas femme à laisser son égo s’écorcher. Il se trouvait là, et elle aussi, elle ne se voyait pas ignorer l’avtoriet. Ils n’avaient pas lien du divin. Seulement l’entente d’une vie professionnelle, tous les deux taillés et élevé dans le sang de le Bratva, rajoutant au calice  russe le sang qui lui était du, à force de mauvais concept et d’illégalité. Elle soupire longuement avant de boire une nouvelle gorgée de sa boisson. « Si tu veux attraper une autre compagnie dans tes filets, je m’en irais. Loin de moi l’idée de t’empêcher une éphémère distraction. Je ne suis après tout que la main sale qui fait le sale travail. » déclara t-elle en terminant son verre d’une traite.

Une main, la main douée, et qui ne connaissent ni tremblement ni hésitation. Un poignet expert qui prends, ne mens pas, plaisir à guillotiner s’il le faut. Elle eut un sourire prouvant qu’elle n’avait pas pris offense. Il devait être le prédateur des cuisses à ouverture facile. Pouvait-elle le juger ? En avait-elle même envie ? Loin de ce genre de travers, elle n’avait pas d’avis sur la question. Il fallait selon elle prendre le plaisir comme il venait, prendre le plaisir facile, et le plaisir coupable et en profiter jusqu’à en crever.


CODE  ϟ VOCIVUS.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
L'enfer est une femme.  Empty
L'enfer est une femme. - Sam 10 Nov - 13:26





La cité des mâles veille sur le quartier des lunes
Miloš & Lis



MUSIC - ☾☾ Tu as lu les écrits, ce qui se dit sur les divinités, des divers panthéons. Plus particulièrement le nordique, bien entendu, et tu conçois que ces êtres desservaient un but bien précis, du moins ils donnaient un espoir aux simples humains qui priaient en s’adressant à eux. Ce que tu ne comprends pas, c’est quel est votre rôle à vous, réincarnations modernes. Quel est le but de votre existence ? Ce n’est pas un sujet que tu entends être abordé autour de toi, ce qui te fait te poser ces questions : est-ce que quelqu’un en a quelque chose à foutre, et avez-vous réellement un dessein à servir ? Finalement vous êtes des hommes divins vivant comme des hommes, avec la spécificité d’être dotés de capacités hors normes. Est-ce que cela est censé faire de vous des dieux ? Pour autant que l’on sache, rien ne nous dit que vous n’êtes pas des êtres mentalement déficients, atteints d’un complexe de supériorité vous donnant l’illusion d’être divins. Les entités décrites dans les livres et autres contes, avaient la grandeur que l’on prête aux divins, mais peut-être étaient-ils juste comme vous autres, dotés de capacités particulières, et les auteurs ont surélevés ces êtres sur des piédestaux, bien trop hauts pour de simples hommes, d’où la finalité : ils se sont ramassé la gueule. Il fallait enjoliver leur situation, et donc les conteurs ont inventé des histoires comme le Ragnarök, funeste destin, grandiose destin, pour accentuer la grandeur des protagonistes. Tout est peut-être question d’abus, c’est d’ailleurs peut-être la base des premières histoires racontables aux enfants voulant s’endormir les étoiles plein les yeux et les illusions plein la tête. Les auteurs étaient peut-être des parents désespérés d’avoir des enfants incapables de fermer les yeux, et ont mis en place ces histoires à dormir debout qui à l’époque pouvaient être réalistes, considérant les inconnues meublant le monde qui nous entoure, l’univers et autres connaissances que l’on développe peu à peu, par pur développement sociétal.

Quatre enfants. Tu as quatre enfants, et tu n’as eu le loisir de devoir leur raconter des histoires qu’à deux d’entre eux. Tes deux filles, que tu as eu avec ta compagne actuelle. Finalement, les deux seuls enfants que tu as vue réellement grandir en étant présent chaque jour. Alekseï, ton premier et seul fils que tu as eu avec Sashkya, finalement, il a passé ses 16 années de vie avec sa mère. Et le dernier enfant ? Ton premier, Lis, qui est actuellement à tes côtés, et qui n’a aucune idée du lien du sang qui vous unit. Quant à toi, tu as appris il y a tout juste une année que tu étais son père. Tu avais des doutes, tu as fait le test – merci à ta profession. Depuis un an tu conserves le test dans la poche de ta veste. Pourquoi ? Car tu ne veux pas que cela se sache, et il n’y a pas meilleur endroit pour cacher quelque chose que sur toi. Tu aurais pu détruire ce papier, mais tu en as été incapable. Pourtant, brûler les choses c’est ta spécialité. Quelque chose te disait que tu devais conserver ce bout de papier. Et puis, cela fait une année que tu attends le moment de lui faire cette annonce. Est-ce qu’il y a une bonne manière de dire « Je suis ton père » à la manière du seigneur sith ? S’il y en a une, ce n’est pas toi et ton tact légendaire qui en auraient connaissance. La première réplique de Lis te fait tiquer. Elle est ta première fille, ton premier enfant. Elle aurait pu satisfaire ton cœur, si tu avais eu la possibilité d’entretenir un lien père-fille dès le départ. « Tu as une bien piètre opinion de moi. » Rétorques-tu, un sourire en coin se dessinant sur tes lèvres. Un faux sourire. « Et de toi-même. » Termines-tu. Si elle savait… Si seulement elle savait. Mais cela ne tenait qu’à toi, de faire en sorte qu’elle sache. Tu as le pouvoir de le lui dire, mais qu’en sera-t-il ensuite ? Comme rattrape-t-on 26 années déjà écoulées, dans une situation comme celle-ci ? Tu ne peux lui en vouloir, de se considérer seulement comme celle qui fait le sale boulot. Tu n’as fait appel à elle que pour cela, après tout, ces dernières années. Père de l’année. Il te faudrait un prix, ainsi qu’un guide pour nouer des liens. « Tu penses réellement n’être que ça ? » Fais-tu, en tournant la tête pour planter ton regard dans le sien. « Tu n’as pas idée. » Non, elle n’a pas idée. Mais il est inéluctable qu’elle se demande de quoi tu parles. Bon courage, père.


CODAGE PAR AMATIS

Revenir en haut Aller en bas
L'enfer est une femme. -

Revenir en haut Aller en bas

L'enfer est une femme.

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Sauter vers: