AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment : -50%
-50% sur les sacs à dos pour ordinateur ...
Voir le deal
19.99 €

not the only one | delilah & fiona

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
not the only one | delilah & fiona Empty
not the only one | delilah & fiona - Mer 5 Déc - 11:24




not the only one

 


Il n'y a que la honte, que la peur, que la culpabilité de revenir ici sans sentiment aucun, sans rechercher le bon et le mauvais qu'elle vient toujours enterrer sous les flots. Sans prestance aucune, si ce n'est celle offerte par la mer et le vent, le chant des sirènes et des manants. Rouge crinière qui virevolte au gré des vagues, sait déjà que l'iode imprégnera les firmaments carmin, oxygénation partielle provenant de la marée éternelle. Pieds nus dans le sable, Fiona a quitté ses chaussures, comme à son habitude. Pas de honte, non, seulement l'apogée d'un plaisir égoïste, silencieux et secret, celui de sentir les minuscules dunes lui lécher les orteils, engloutir la peau pour mieux la caresser. Inspirations saccadées, milliers d'idéaux abandonnés dans l'écume, milliers de larmes en offrande aux Dieux des Océans. A celui qui pourrait lire sur gré des marées, pourraient se révéler les moindres émotions secrètes, les moindres détails de vie passée. La baie, seule amie à qui elle a tout témoigné, seul être à la connaître véritablement, abysses qu'elle a nichées sous l'eau. Soleil haut dans le ciel, nulle chaleur, pourtant. Hiver qui vient semer froideur à la surface agitée, seuls dons internes, celui du feu éternel, qui arrache la glace à sa peau. Au-delà du sable blanc, silhouette qui attend, qui patiente, immobile. En tête à tête avec l'horizon, Delilah, vieille amie, connaissance d'un jadis dont elle ne se souvient presque plus désormais. Passé qu'elle fuit depuis trop longtemps pour permettre à visage d'être préservé. Pourtant, lionne dorée a survécu aux trépas des souvenirs, ceux qui partageaient effigie d'Izaak, frère qu'elle a mis en terre avant de se réfugier dans présent, ne plus jamais s'en détacher. Eithne s'égare. Eithne délaisse, se tait. Cette Déesse jumelle qui s'échappe si peu, désormais, toujours bien ancrée en elle, qui n'a de cesse de persister pour s'immiscer au plus près de l'âme humaine. Elle qui semble aujourd'hui s'effacer pour respecter émotions cruelles de Fiona. Emotions multiples de sourires partagés, aux côtés d'une âme qu'elle a perdue, qu'elle ne reverra jamais.

Compte les pas, comme elle a compté les jours. Combien d'années se sont écoulées ? Trop, peut-être. Nombreuses péripéties qu'elles ignorent mutuellement. Si Fiona a toujours gardé oeil sur elle, elle n'en connait pas davantage émotions qui ont terrassées Delilah. En particulier depuis découverte de ce qu'elle est. Reine s'est immiscée discrètement dans sa vie, jusqu'à observer divinité se révéler peu à peu. Des années durant, ressenti étrange, celui de la pareille, d'un partage indescriptible, de deux pareilles qui ne pourront se soustraire l'une à l'autre. Discussions rejetées, cependant, ignorées par l'amie, celle qui préféra enterrer possibilités par simple étroitesse d'esprit, celui qui caractérise l'humain qu'ils sont tous avant de devenir réincarnation. Respect, cependant, de tel refus d'écoute, comme elle fut un temps, comme tous, auparavant. Quiconque sain d'esprit n'aurait-il pas fui telles ignominies que de prétendre Dieux vivants ? N'est pas sotte, Fiona. Sait difficulté d'accepter telle compréhension du monde. S'immobilise, à son côté, regard dans même direction, celle qui file droit jusqu'au bout du monde, celle qui ne dévoile rien de sa somptuosité. « Tu m'as manquée. » qu'elle avoue, Dame enflammée, sans protection aucune, sans gêne aucune. Elles qui se sont côtoyées pendant si longtemps, qui ont partagé coeurs ouverts et sentiments enfouis. Sourire léger qui s'anime, qu'elle lui adresse en posant regard sur elle. « Merci d'être venue. » Lettre envoyée quelques jours auparavant, invitation explicite à la retrouver, lorsque pouvoir certain s'est dévoilé, secrets profanés par Aed en personne, lui qui l'a observée pendant des semaines durant, toujours perché auprès de son ombre. « Mes oiseaux m'ont rapportés quelques démonstrations de tes dons. » N'évite guère sujet, l'offre sur plateau d'argent, quitte à se heurter à un mur. Doit savoir, cependant, si Delilah est prête à faire face. « Te souviens-tu de cette conversation, lorsque je t'ai annoncé qu'il existait certainement quelque chose de plus grand, de plus fort, en toi ? Qu'il viendrait un jour où tu le sauras en toi ? » Regard charmant, regard bienveillant, main qui traverse espace pour se poser sur l'avant-bras, se faire réconfortant, se faire affectueux. « Ce jour est arrivé. » Et elle expire. Et elle atteint cible. « Je sais quelle peur peut te secouer aujourd'hui. Quelle envie tu peux avoir d'ignorer l'appel. Mais tu ne peux plus fuir. Tu n'as pas le choix. Au risque de te mettre en danger. Toi, ou les autres. » Elle aimerait prendre davantage de temps. Mais en ont-elles, dans un monde où chaque seconde peut prétendre à la fin des Dieux ? « Es-tu prêtre à entrevoir la réalité, Delilah ? A entrevoir qui tu es vraiment ? »


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
not the only one | delilah & fiona Empty
not the only one | delilah & fiona - Jeu 10 Jan - 16:53

Not The Only One

Fiona Killough & Delilah Sulwyn
I close my eyes, only for a moment, and the moment's gone. All my dreams pass before my eyes, a curiosity. Dust in the wind : all they are is dust in the wind. All we are is dust in the wind. Everything is dust in the wind.
Le travail, outre de permettre de payer le loyer et de quoi se nourrir avait une qualité tout autre pour l'esprit de la divorcée. S'occuper, ne plus penser à autre chose, ne plus ruminer, ne plus se demander. Ses clients devaient passer avant mais il était difficile une fois sortie du bureau de ne pas réfléchir à ce qu'était devenu le monde. Ce qu'on lui avait avoué qu'il devenait, ce qu'il s'y cachait … Trop de questions, trop de peurs. Elle n'était personne, personne d'important dans ce monde, femme qui faisait son bout de chemin en aidant comme elle pouvait, gagnant bien sa vie. Sa nouvelle nature d'être habitée lui avait été révélée par son amie Fiona qui en connaissait beaucoup sur le sujet. Hélas Lyla n'avait pas voulu écouter, s'était braquée. Elle n'aurait jamais cru faire preuve d'un esprit si fermé un jour mais c'était arrivé, juste parce qu'elle avait peur, que cela la dépassait, que c'était trop surréaliste pour son univers auquel elle était tant encrée. La réalité et la fatalité l'avaient frappée trop violemment, pendant des années sous les traits de son ex-mari William. Alors maintenant qu'elle s'en était défaite forcément elle pensait que sa vie ne lui réserverait plus rien d'anormal, qu'elle avait eu son compte.

Si personne ne lui avait ouvert les yeux, la galloise se demandait comment tout cela aurait fini par faire surface … Elle se sentait chanceuse d'avoir des amis qui veillent sur elle de la sorte, qui s'inquiètent, qui partagent. Fiona avait été l'un de ses soutiens pendant son divorce, ayant elle-même dû se désunir. Semblables, les deux déesses étaient irrémédiablement liées. Jamais l'avocate n'aimerait tourné le dos à cette protectrice, peut importait les délires dans lesquelles elle tombait. Sur ses pensées, le cœur un peu serré et l'épiderme sensible, les yeux bleus de la jeune femme se perdirent dans les vagues. Elle attendait au point de rendez-vous, comme indiqué dans la lettre. Le lieu était désert, c'était sans doute mieux ainsi d'ailleurs. Sa journée de travail abattue il ne lui restait plus que cela : penser. Son envie de profiter de la vie s'était bien estompé avec toute cette histoire. Elle avait eu le temps de digérer cela dit, voilà pourquoi elle se tenait là. Son esprit s'était ouvert, elle était prête à écouter sans se moquer ou nier, à mettre sa raison et sa logique de côté pour cette rencontre qui promettait d'être céleste. Le soleil était pâle, caché, le vent frais, le temps mordant. C'est alors qu'elle arrive, belle comme toujours, semblant flotter sur le sable, ses chaussures à la main, ses cheveux roux dorés flottant dans l'air. « Tu m'as manquée. » lui avoue-t-elle avec un sourire. À cette vision Delilah ne peut s'empêcher de sourire en retour. Elle lui avait manqué également, avec qui aurait-elle pu discuter de tout cela ? Qui d'autre aurait pu prendre sa main pour la guider dans cette fatalité, qui d'autre ? Fiona était pour la poupée blonde comme une sœur parmi leurs fratries nombreuses respectives. Elle lui donnerait tout si elle le lui demandait. Ce dévouement Lyla l'éprouvait pour tous ses amis et pour la Killough il se faisait plus fort, elle la considérait comme sa famille. « Merci d'être venue. » Elles échangent un regard tendre. Delilah se sent en confiance, elle appréhende moins depuis que son ange gardien est arrivé. « Merci de ne pas m'avoir laissé tomber malgré mon scepticisme. » Là était la preuve de leur lien solide, elle n'avait besoin de plus la galloise au cœur meurtri. « Mes oiseaux m'ont rapportés quelques démonstrations de tes dons. » Gênée Lyla laissa glisser ses yeux bleus vers le sable et rangea une mèche de cheveux derrière son oreille. Il était rare de parvenir à faire sortir ce côté timide chez elle, presque angoissée, elle la femme forte qui s'était relevée tant de fois. Elle était effrayée. Ses dons elle n'était pas certaine de ce qu'ils étaient. Mais maintenant qu'elle y songeait sérieusement, bien sûr que certaines choses n'avaient pu être normales. « Te souviens-tu de cette conversation, lorsque je t'ai annoncé qu'il existait certainement quelque chose de plus grand, de plus fort, en toi ? Qu'il viendrait un jour où tu le sauras en toi ? » Delilah se reprit, relevant son visage. « J'y ai beaucoup réfléchi oui. » Ce n'était pas une religion qu'elle pouvait rejeter d'un revers de la main, une porte qu'elle pouvait refermer sur des visages d'adorateurs illuminés, c'était un fait, une condition réelle. Fiona a alors un geste affectueux envers sa camarade en proie à la confusion, cela l'aide à chasser ses démons et inquiétudes. « Ce jour est arrivé. Je sais quelle peur peut te secouer aujourd'hui. Quelle envie tu peux avoir d'ignorer l'appel. Mais tu ne peux plus fuir. Tu n'as pas le choix. Au risque de te mettre en danger. Toi, ou les autres. » La tête blonde acquiesça doucement, soutenant le regard doux de la Reine. Prête, elle était prête, elle le pensait, elle réussissait à s'en convaincre toute seule. « Es-tu prête à entrevoir la réalité, Delilah ? A entrevoir qui tu es vraiment ? » Lyla prit alors la main que Fiona avait tendu sur son bras. Dans un mouvement apeuré. Elle avait besoin d'elle pour découvrir tout cela. Cela changerait-il beaucoup de choses à sa vie telle qu'elle est actuellement ? Voulait-elle subir ses changements ? Elle n'en savait rien la galloise. Elle avait senti que quelque chose avait changé depuis qu'elle s'était faite foudroyée mais en tant qu'expérience qui pouvait être traumatisante, elle préféra mettre ce changement d'état sur le compte du choc. La jeune femme acquiesça d'un mouvement sec de la tête, elle ne savait absolument pas à quoi s'attendre. Pour une raison qui lui échappa elle se mit à penser à sa grand-mère et ses vieilles fables celtiques, cela réchauffa son cœur et apaisa ses nerfs qui s'étaient mis à se secouer doucement.
Revenir en haut Aller en bas

not the only one | delilah & fiona

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Sauter vers: