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Beating heart that I had

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Beating heart that I had - Sam 13 Oct - 9:58



gabriela & alejandro

"You were the better part
Of every bit of beating heart that I had"


11heure, le soleil au zénith qui crame la peau, pas un nuage aujourd'hui au dessus d'Arcadia. Y'a la guerre qui cogne aux portes et les esprits qui s'échauffent mais pourtant, il n'a jamais fait aussi beau. Comme si là-haut, on se foutait de leur gueule à coups de température trop haute et d'orages qui explosent.  Mais Jan, il aime ça, la chaleur qui lui chatouille la peau, les rayons qui révèlent les centaines d'estafilades sur sa carcasse de capitano. Paire de lunette sur le nez, t-shirt clair et jean repassé, il s'est fait tout beau pour accueillir Gabriela dans son nouveau chez elle, espérant qu'elle ait un peu oublié sa colère du mois dernier. Des sms ont été envoyé, des excuses un peu cachées, une envie de bien faire pour remonter un peu dans le coeur de la soldados qui n'a pas apprécié la technique du capitano. Il ne s'en veut pas Alejandro, aucune épine dans le coeur à retirer, il sait qu'il a bien fait, il a conscience qu'elles doivent être préparées à toute éventualité. Les perdre, il l'accepte, les voir mourir, il ne peut s'y faire. Tant pis pour son coeur si les leurs continuent de battre.
Immeuble ancien, briques rouges, du charme et surtout, beaucoup de travail pour le réhabiliter. Il a déjà mis une équipe dessus Jan, veut qu'elle s'y sente bien, en sécurité, même si clairement, la clientèle va la changer, Gaby. Au fond, entre les vieux pervers du Mezcal et les vieux tout court d'Industrial District, Jan, il choisit la seconde moitié. Son côté paternel a toujours été piqué à l'idée de laisser la gamine se faire tripoter quand elle bossait en soirée. Mais Gaby est adulte, Gaby sait se battre. Gaby a l'océan de son côté, la violence d'un tsunami au creux du myocarde. Alejandro n'a rien a dire, au fond il n'est ni un père, ni un frère pour elle. Il n'est rien d'autre qu'un capitano dont le coeur bourdonne un peu trop pour ces gamines qu'il a pris en charge sans qu'on lui ai demandé.

Gabriela a accepté, par dépit apparement, mais le second de la Calavera, il sait qu'il peut la convaincre que ce nouveau job lui irait à merveille à la jolie mexicaine. Y'a qu'un sourire comme le sien, bien qu'absent la plupart du temps, et sa bouille de princesse rebelle qui peut éveiller l'espoir dans les prunelles de ceux qui ont tout tout perdu ou tout abandonné. Un côté bon samaritain le capitano en aidant les plus faibles et en utilisant son fric pour une grande cause, c'est qu'il passerait presque pour le héros de Delray.

Presque.

Si dans les caves, il n'installait pas quelques tables à découper et achetait de nouveaux outils prêt à hacher. Quand on est le Dieu de la Mort, on ne se refait pas une beauté, ni une réputation en un voyage à Mexico. Un regard jeté sur son téléphone portable, sms d'envoyés, léger retard de Gabriela qui le fait directement s'inquiéter. Industrial est safe en journée, y'a que la nuit où les lutins du Royaume s'amusent à piétiner le trafic de drogue et à se prendre pour les rois du quartier. Clé en main, bronzage à en faire pâlir Arcadia, lunette de playboy, c'est qu'il passerait presque pour un homme normal Jan, s'il n'avait pas un glock glissé dans le dos et des lames dans les doigts.

Ouais, presque.
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Beating heart that I had - Lun 22 Oct - 15:31





beating heart that i had




Ca fait quelques temps qu’elle est plus au top Gaby. Quelques temps qu’elle a plus son job. Et elle pensait pas dire ça un jour, mais ça lui manque. Servir les alcooliques et les cons du Mezcal lui manque. Le job était loin d’être parfait, la clientèle pas toujours des plus agréables, les soirées souvent fatigantes, mais c’était son bar, sa maison et ses problèmes. Tout ça la rendait plus bougon que d’habitude. Moins agréable, plus piquante, et surtout bien plus cassante. Adorable bouille bien plus acerbe qu’à l’accoutumée. Et elle sait que son entourage fait tout pour que ça aille mieux. A commencer par Tommy. Bien plus aux petits soins que d’habitude. Bien moins à péter des câbles pour rien et à se soucier de son humeur. En règle générale, ils sont bien plus à se sauter à la gorge et à régler ça au pieu. Et y’a Jan. Le capitano fait ce qu’il peut pour l’aider, elle le sait, Gaby, et elle est trop fière pour vraiment le reconnaitre ou accueillir sa main tendue comme elle le devrait.

L’entrainement est resté coincé. Longtemps. Trop longtemps. Ca aussi pourtant, elle savait que c’était pour le bien. Que c’était pour les endurcir et qu’elle ne se retrouve pas sans défense –ou presque- au milieu d’une guerre sans merci. Il voulait qu’elles aient toutes les cartes en main, toutes les armes, et plus encore pour pouvoir se défendre. Et même attaquer.  
Pourtant, l’exercice lui avait ramené de mauvais souvenirs. Tous en pagaille. Tous plus violents et douloureux les uns que les autres. Elle se souvenait des canons braqués sur sa tempe, comme si c’était le moyen le plus normal d’avoir une conversation, du chantage où la sécurité de sa sœur était en jeu. Elle se souvient de la peur ressentie, de la panique qui l’avait envahi, de la douleur qui l’avait écrasé. Mais l’entrainement lui avait aussi montré qu’avec la colère nécessaire, sans se laisse contrôler par celle-ci, elle était capable de se concentrer, d’inspirer, d’expirer, et de faire mouche. La môme s’était révélée plutôt douée, un flingue entre les mains. Ca avait été la surprise du jour. Dont elle n’avait pas franchement profité tant elle en voulait à Alejandro. Et comme à son habitude, elle l’avait fait savoir.
Peut-être qu’elle s’en voulait quand même un peu. Alors lorsqu’il lui avait envoyé ces quelques textos, elle n’avait pas complètement décliné l’offre. Elle avait un besoin d’un boulot. Mais service d’hôtesse d’accueil à tous les pauvres d’Arcadia, ça ne lui faisait que moyennement envie. Pourtant, elle aussi, elle a connu la misère. Elle aussi, elle a connu la merde. Elle était pas à plaindre avec ses parents, mais elle était pas non plus à envier. Quant à sa vie à Acapulco… Elle avait un toit, le nécessaire et sans doute un peu plus. C’était d’un point de vue moral que c’était misérable. Elle aurait pu les aider. Elle aurait surement dû.

Alors elle était là, les bras croisés sur la poitrine alors qu’elle avançait dans Industrial District. Il est là, le capitano, bien à l’heure. Et Gaby peut pas s’empêcher de sourire. Derrière ses grands airs et ce qu’il lui a fait subir avec cet entrainement, y’a pas à dire, il a bien une tête de chaton. Le sourire en coin s’efface doucement alors qu’elle s’approche. « Jan ! » qu’elle lance en effaçant les quelques mètres restant. « T’as bonne mine. Alors… C’est là ? » Elle lève la tête, un peu dubitative, avant de reporter ses brilles brunes sur le capitano. Y’a pas à dire, elle n’avait pas été des plus tendres ces derniers temps.




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Beating heart that I had - Jeu 25 Oct - 7:40



gabriela & alejandro

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Gabriela est venue. Devant lui, la mine renfrognée mais avec ce sourire qu’il aime tant le capitano, Gaby est venue.  Il en doutait, conscient de ce qu’il leur avait fait subir à Damariss et elle, conscient qu’il… Avait surement été trop loin. A vouloir les préparer à la guerre, à vouloir les protéger et faire de leur coeur, un mur de pierre, il avait mis en danger le fil qui les reliait. Celui qui faisait de lui ce Papa Chat tant apprécié des chicas de Delray. En les obligeant à se battre, Jan avait effiloché le lien entre leurs myocardes. À trop jouer avec la pelote de laine, le chat mexicain avait foutu en l’air la seule chose auquel il tenait. Et il ne sait pas ça, Jan, se pardonner ce qu’il a fait. Il veut pas, il savait qu’il le devait.
Bonne mine, c’était une réalité et le second de la Calavera ne se doutait pas une seconde de la raison de ce regard plus éveillé, de ces creux devenus pleins, de cet air moins fatigué. Les drogues pulsaient encore dans son crâne, ses veines étaient remplies de substances divines mais son ADN lui… Son ADN était vide de maladie. Plus rien, il n’y avait plus rien au creux de sa carcasse qui lui murmurait qu’il allait mourir. Ah Puch sentait que quelque chose avait changé et cette nouvelle lumière le rendait euphorique. Il grognait et frappait dans la carcasse du capitano pour sortir au plus vite et retrouver son acolyte. Mais Jan refusait ça, il ne voulait pas, ne pouvait pas retourner vers l’homme qui était parti sans un mot pour lui.  « Et toi toujours aussi belle Gabriela.» sourire en coin, il crève d’envie d’aller la prendre dans ses bras et de nicher sa frimousse dans son carré sauvage. Sentir sa flagrance, la douceur de son cou, la détailler du regard, comme un frère, comme un père, comme un homme qui ne peut accepter de les laisser crever sans savoir répliquer. Mais il ne peut pas, les gestes de tendresse, c’est trop douloureux maintenant. Les câlins sont prohibés, les bisous dans le cou, oubliés. Les mains restent dans les poches et y’a que le sourire et cette bonne mine pour accueillir la jolie Gabriela.  « Tu veux faire le tour du proprio ? Une vraie petite maison de campagne ! » Avec son histoire et ses aventures. Industrial District est presque aux mains du Royaume mais il n’en a rien à foutre le capitano. Il voit, il veut, il prend. Que les lutins viennent le faire chier, il sortira sa liasse de billets verts et ils vont le regarder avec les yeux comme des billes, incapables de refuser. Et au pire… Ils lui prendront sa tête et la foutront sur un piquet.

Signe de tête, toujours ses deux mains dans les poches, les doigts qui vibrent, vassal en manque de drogues. Ne rien montrer, rester sur les compliments des autres, se dire que, peut-être, les drogues des Enfants Terribles le rendent plus vivants. Foutaises, elles le mettent surtout en porte-a-faux vu les alliances. Costilla ne sait pas. Trinidad ne sait pas. Seule Maria est au courant que chaque matin et chaque soir, c’est shoot sur shoot qu’il se prend le capitano. Il préfère encore être drogué que continuer de mourir en vomissant tripes et boyaux, en sentant chaque muscle, chaque os être rongés par la maladie. En se sentant crever sans plus rien réussir. Oh Jan, pourquoi ne te regardes-tu pas dans un miroir ? Tu verrais le ventre creusé se remplumer, tu verrais les muscles reprendre tout l’espace, tu verrais sur ton visage, que la mâchoire n’est plus émaciée. Lui l’aurait vu, lui connait chaque parcelle de ta peau Alejandro. Mais lui s’est barré, lui n’en veut pas, de ce corps prêt à crever.
Porte d’entrée de dépassée, petit couloir vétuste mais dont le papier peint florale est de toute beauté. «Je suis… désolé Gaby… pour.. » Allez Jan, c’est pas difficiles d’ouvrir son coeur une seconde fois. Même entrebâiller la carcasse, juste un rayon de lumière, pour la jolie Jimenez.  «… le Mezcal. »  Mais c’est plus compliqué qu’on le pense, de laisser passer d’l’amour quand celui-ci a été étouffé à peine avait-il osé sorti sa bouille.
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Beating heart that I had - Mar 30 Oct - 11:15





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Elle aurait pu faire sa tête de mule, un autre caprice comme la sale môme qu’elle sait parfois être. Gaby aurait pu ne pas venir. Planter Jan là bas. Elle aurait pu. Mais malgré les dernières semaines, elle ne se voyait pas lui faire ça. Il essayait. De se rattraper, de l’aider, de trouver des solutions. Elle ne pouvait pas l’envoyer balader lorsqu’il se donnait autant. Alors elle était là, la mine un peu renfrognée, comme souvent depuis plusieurs jours. Pourtant, en voyant la tête du capitano, elle ne put s’empêcher de sourire. « Et toi toujours aussi belle Gabriela.» « Charmeur. » qu’elle lache le visage presque impassible si ce n’est ce léger sourire en coin, qui trahit son amusement. Elle sait qu’il garde ses distances, et elle sait que ce n’est pas naturel pour lui. Plus maintenant. Pour combien de temps ? Elle aussi, ça l’apaise de ne pas déposer ses lèvres contre sa joue, juste pour lui dire qu’elle ne lui en veut plus vraiment, juste pour lui dire, qu’elle est là pour lui. « Tu veux faire le tour du proprio ? Une vraie petite maison de campagne ! » Elle lève la tête, regarde la devanture du batiment. Mouais. Autant dire qu’elle ne partage pas vraiment le même enthousiasme que le capitano. Seulement maintenant qu’elle a fait le chemin… autant visiter l’endroit. Autant y mettre un peu du sien et voir ce qu’elle y ressent une fois à l’intérieur. Pourtant, le Mezcal reste là, dans un coin de sa tête. « Allons-y. » Le sourire n’y est pas, mais Gaby, elle veut pas blesser Jan inutilement. Elle sait qu’il essaie. Elle sait les efforts qu’il fait pour tout le monde, pour elle, qu’elle se sente bien ou tout du moins qu’elle se sente mieux. Elle sait qu’ile st là, à toujours vouloir prendre soin d’elle.

La porte d’entrée passée, la môme regarde autour d’elle. Les opales qui se posent sur les murs, et sur un papier peint qui l’étouffe déjà. Papier passé de mode. Ou alors c’est juste son manque d’attrait pour tout ce qui est floral ? Un bref instant, elle tourne la tête vers Alejandro, comme pour tenter de détermine ce que lui pense réellement de tout ça. Peut-être qu’il le voit même pas, le papier peint. Peut-être qu’il arrive à seulement voir le potentiel du lieu et ce qu’il veut y faire. Gaby, elle reste coincée. Dans ses souvenirs, dans ce lieu qu’elle aimait tant. « Je suis… désolé Gaby… pour.. » elle fronce les sourcils, tourne une nouvelle fois la tête vers son capitano, en attendant la suite. Ca lui ressemble pas. Elle l’a rarement vu comme ça. «… le Mezcal. » « Oh. » elle baisse la tête, le cœur qui se serre. Des fois, elle essaie de se dire que c’est qu’un bar. Un bar parmi tant d’autres. Définitivement pas le seul à servir de la tequila à tous ces cons. Mais c’était le sien. Elle essaie de se dire que c’est pas perdu, qu’ils peuvent le retaper, le reconstruire. En combien de temps ? Est-ce que ça sera encore la même chose ? A part son appartement, c’est le premier lieu où elle s’est sentie bien à Arcadia. Le premier lieu où elle avait l’impression de réellement trouver sa place. même si c’était que pour servir une bande d’ivrognes ou de mafieux. Ou les deux. « Merci. » qu’elle finit par dire en relevant la tête, plantant ses iris dans ceux de Jan. « J’sais que c’est ridicule… Enfin c’est qu’un bar hein. J’imagine que n’importe quel job fera l’affaire. » La vérité, elle est toute autre, et ils le savent tous les deux. La vérité, c’est que ça l’a plombé. Que le Mezcal n’était pas qu’un bar parmi tant d’autres. Elle hausse finalement les épaules, offre un léger sourire à Jan. « J’te promets rien… Mais vas y, j’te suis. » Parce qu’elle s’était assez forcée comme ça pour une bonne partie de sa vie, et que faire les choses à contre cœur, c’est fini pour elle. Mais elle doit au moins essayer, pour lui. Elle se doit d’au moins visiter le bâtiment, et d’écouter ce qu’il a à dire.



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Beating heart that I had - Mer 31 Oct - 16:46



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Merci. C’est soufflé, léger, un peu timide mais murmuré avec les yeux plantés dans les siens. Et ça lui suffit à Jan, il sait que Gabriela n’est pas aussi expansive que lui. Que ses simples mots représentent plus que des dizaines de sourire pour le capitano. Elle est différente de lui la gamine, plus lunaire que solaire, un joli éclat de lune dans le ciel de Delray. Mais ça lui plait à Jan, ces âmes plus sombres que la sienne, tourmentées, qui ne se laissent pas faire.
La suite par contre, ça ne lui va pas du tout. Les sourcils sont froncés, Gabi est démoralisée, il le sait, il la connait beaucoup trop pour ne pas sentir dans ses mots de la déception. Silence chez l’un comme chez l’autre, la colère qui monte dans le myocarde du second de la Calavera. L’envie d’aller faire un carnage chez les Enfants terribles lui taraude le crâne mais il doit rester à sa place. Ce n’est pas à lui de décider des combats, il doit suivre les ordres, pas les écrire avec ses lames.  « Viens…» La main a envie de grappiller celle de la jeunette mais il se retient à quelques centimètres Alejandro et continue son chemin sans même l’effleurer. La tendresse est là mais les souvenirs font que, maintenant, le coeur palpite trop fort dès qu’un contact est tenté.

Le bâtiment n’est pas tout neuf, les tapisseries sont à refaire, le hall sent le renfermé mais il y a une belle lumière. Baie vitrée qui s’étend sur toute la largeur de la pièce, un joli petit 60m carré qui pourra accueillir de nombreuses tables pour servir les repas chauds en plein hiver.  « Okey, ça pue. » L’odeur, la poussière, les murs, la tapisserie, tout.  « Mais ne me dis pas qu’au Mezcal tu avais une si belle vue. » Et il dit vrai, le second de la Calavera car derrière les immenses fenêtres, c’est une vue imprenable sur un parc avec la Baie en fond. Une vue qui vaudra son pesant d’or quand la Calavera revendra l’espace. Tournant comme un gosse qui ne sait pas trop quoi faire, les mains sont dans les poches et les yeux virevoltent de mur en mur, sans oser de poser sur ceux de Gabriela. Elle n'aime pas. Il la déçoit, encore. Il lui fait du mal, encore. Rien ne va depuis quelques semaines, tout part en vrille. Sa vie, ses relations, son boulot, sa famille, comme si en essayant de changer les fondations, il avait tout cassé Alejandro. En voulant plus, il en simplement demandé trop.  « C’est nul hein ? Comme idée ?» Et enfin, avoir les yeux qui se plantent dans ceux de Gabriela, cet air de chaton gêné, qui malgré ses efforts, continue de tout casser.
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Beating heart that I had - Ven 9 Nov - 10:20





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Seulement quelques mots de murmurés pour le remercier sincèrement. Elle a pas été des plus agréables dernièrement, mais elle l’apprécie vraiment. Plus que ça, Jan a réussi à s’immiscer dans le cercle plus que fermer de personnes qui lui sont proches. Les gens qu’elle laisse rentrer dans ce cercle intimiste sont rares. En réalité, ils se comptent sur les doigts de la main. Mais il saura que pour elle ça veut dire beaucoup. Il la connait assez, pour savoir qu’elle ne s’étendra pas, mais qu’elle en pense pas moins, et que malgré ses réactions des dernières semaines, elle ne lui en tient plus rigueur. Elle sait ce qu’il fait pour eux tous, pour elle… Et pour ça, elle lui en sincèrement reconnaissante. Il essaie. Il essaie malgré tout. Malgré les réticences de la mexicaine, malgré la gueule qu’elle tire. Le Mezcal lui manque. Plus qu’elle ne l’aurait cru. « Viens…» Elle le voit, le geste qu’il se retient de faire. Elle la voit, cette main passer à proximité, et pour la première fois depuis bien longtemps, elle s’en veut un peu, de ne pas être capable de plus avec les gens. Ne pas se laisser toucher, se crisper au moindre contact –ou presque. Avec tous, sauf Tommy. Avec lui, c’est l’exact opposé. Mais étrangement, elle aurait presque voulu que Jan lui prenne la main. Mais elle le suit sans rien dire, découvrir ce bâtiment qui aurait dû lui redonner le sourire.

Seulement le batiment est vieux, à retaper sans doute. Le hall l’étouffe. Le papier sans doute. Dépassé depuis longtemps. Pourtant la pièce est spacieuse, bien éclairée. Y’a vraiment un truc qui a été mal pensé avec cette déco. « Okey, ça pue. » légère grimace de la mexicaine pour confirmer ses dires. « Mais ne me dis pas qu’au Mezcal tu avais une si belle vue. » Cette fois, elle rit légèrement, Gabriela. « non, ça y a aucun doute. » La vue du Mezcal était des plus banales, rien qui ne ferait rêver. Mais ce batiment, c’est sans doute sans plus gros atout, la vue de la baie face à eux. Seulement, elle ne le sent pas, et elle n’ose pas franchement le dire. Il se démène, et elle est là, à chipoter, à cause d’une veille impression. Mais lorsqu’elle pose ses yeux sur lui, elle le voit à sa tête, il a deviné. « C’est nul hein ? Comme idée ?» le cœur qui se serre un peu, elle veut pas le blessé. « Jan… Non. » elle se rapproche, et sans réaliser, elle glisse sa main dans celle du capitano. « Tu fais tout pour aider. Pour m’aider moi. Je sais que t’essaies… Je bloque. J’en sais rien. Je m’y vois pas. C’est pas de ta faute. »  Le regard un peu triste, surtout gêné, elle veut qu’il comprenne, qu’il a rien à voir là dedans. Et sans franchement réfléchir, elle fond dans ses bras. Les siens entourés autour du corps du capitano, sa tête reposée contre son torse. Elle le serre. Fort. Et ça fait du bien. Plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Elle devait en avoir besoin, sans le savoir. « T’imagines pas à quel point ça compte, tout ce que tu fais pour moi. » C’est juste que ça.. cet endroit. Elle s’y voit vraiment pas. Une atmosphère qui ne lui convient pas, qui étouffe. Elle veut pas de ce lieu, elle veut pas se la jouer Mère Thérésa non plus. Elle est juste déçue de ne pas pouvoir lui offrir la réponse qu’il espérait tant.



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Beating heart that I had - Sam 10 Nov - 21:48


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Il se sent con Alejandro, à vouloir faire sourire tout le monde. Stupide et con, lui qui n’a jamais été doué pour autre chose que la destruction, comment pouvait-il penser qu’il serait capable de faire retrouver son sourire à la jolie Gabriela ? Après ce qu’il lui a fait subir ? Après l’arme dans les mains, le croque mitaine dans l’esprit et la colère dans les mots ? Lui qui n’avait pas été capable de protéger Delray, lui qui avait laissé le Mezcal se faire ravager par les gosses de Savannah, lui qui n’était pas là quand les siens avaient besoin d’aide… Stupide, con et incapable qui plus est. La tête qui a de plus en plus de mal  à accepter tout ce que la maladie lui prend. Il aimerait revenir en arrière le capitano, à l’instant où il a su qu’il était atteint d’Huntington. Il n’aurait pas rigolé, il n’aurait pas hurlé sur le médecin. Il se serait barré du cabinet et jeté sous un poids lourd et ça aurait été tellement plus simple. Joaquin n’aurait rien su, il n’aurait pas demandé de l’aide d’ O’Reilly. Elle ne se serait pas fichue de leurs gueules, l’histoire de la salle de boxe n’aurait pas existé, la duchesse du royaume n’aurait pas eu la gorge tranchée, les siens n’auraient pas été en danger, Mexico ne se serait pas passé, Gabriela n’aurait pas eu d’arme en main, Damariss ne se serait pas barrée, la terrasse n’aurait pas eu lieu et la Calavera serait peut-être plus en sécurité. Jan qui ne peut s’empêcher de se mettre au centre, qu’il en soit la lumière ou le cauchemar Il ne connait que ça, le capitano. Mais alors qu’il avait pratiquement tout réussi pendant 20ans, cette fois-ci, il a tout foutu en l’air. Quelques mois lui ont suffit pour détruire tout ce qu’il avait tant eu du mal à construire.

Pourtant, ce sont les doigts de Gabriela qu’il sent contre les siens. C’est sa voix  qui se veut plus douce, qui lui explique qu’elle voit tous ses efforts. C’est elle aussi qui lui coupe le souffle quand le poitrail est écrasé sous sa frêle silhouette et que ses bras l’encerclent comme un enfant. Il lui faut bien deux secondes à Jan pour comprendre ce qui se passe. Gabriela lui fait un câlin. Gabriela….Se sert contre lui et…. Ça fait du bien. Alors le visage se niche dans la chevelure sombre de la  mexicaine, les bras se referment sur son dos et le capitano profite de chaque seconde offertes. La tendresse, il ne réclame que ça Jan. Une tendresse pure, sans jugement, sans moquerie, sans guerre, juste… Quelques instants où il peut souffler et s’imprégner de l’odeur de ceux qu’il aime.
Le coeur bourdonne trop fort contre celui de Gabriela et au bout de quelques minutes, le second de la Calavera se sent obligé d’abandonner l’étreinte sous peine de lui broyer les os, à la petite soldada.  « De toute façon… t’es bien trop jolie et intelligente pour servir de la soupe ! » Petit sourire sur le visage qui illumine de nouveau le capitano, les yeux sont plissés, les doigts remettant une mèche de cheveu rebelle derrière l’oreille de Gabriela.  « Et.. bosser pour moi, tu n’y as jamais pensé ?  » Trop  de demandes à son club, trop de choses à gérer, de papiers, de trucs à faire, de machins à finir, de bidules à traiter, de…  « Enfin.. Avec moi.  En attendant que le Mezcal soit remis en état, tu pourrais m’aider à gérer deux-trois bricoles au club… J’paye vraiment bien ! »  Argument qui vaut son pesant d’or vu le maigre salaire qu’elle devait recevoir au bar. Avoir de l’aide au club, ça lui permettrait de ne plus avoir à remplir des papiers qu’il n’arrive plus à comprendre avec la maladie Jan. Des mots qui lui sont inconnus, son écriture qui devient illisible et une difficulté tangible à calculer sans faire d’erreur. Oui, ça l’aiderait beaucoup même et le rassurerait aussi sur l’avenir de la jeune fille. Elle aurait de quoi vivre sans avoir à se démener dans je-ne-sais-quel-bar de gringos.
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Beating heart that I had - Dim 18 Nov - 22:35





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Elle sait pas vraiment ce qui lui a pris, Gaby. Elle sait pas vraiment ce qui la pousser. Elle en avait juste besoin. Pour elle, pour lui. Elle avait besoin de lui montrer ce qu’elle ressent. Sa reconnaissance aussi. Elle a besoin de lui faire comprendre à quel point il est important pour elle, malgré les maladresses, et que maintenant –et depuis quelques temps- il fait partie de son cercle restreint. Malgré les distances qu’elle instaure avec tout le monde depuis plusieurs années, elle a besoin de contact Gabriela. Elle était rayonnante gamine. Elle était solaire. Plus que n’importe qui. Elle était souriante aussi. Et il se fait si rare désormais. Moins qu’à un moment peut-être. Mais se retrouver là, contre le torse de Jan, serrée dans ses bras, bordel que ça lui fait du bien. Plus qu’elle ne l’avait imaginé. Elle sent le visage du capitano se glisser dans es boucles brunes, et pendant un bref instant, elle ressert son étreinte. DE la tendresse pure et innocente, qu’elle n’a pas eu depuis des années.

Elle sait pas combien de temps elle reste là, entre ses bras. Trente secondes ou cinq minutes. Peu importe, le temps s’est arrêté, et ça l’a apaisé. Pendant un bref instant, elle se sentait juste légère. Mais il finit par se reculer, et elle lui offre un léger sourire, peut-être un peu gênée, mais heureuse du moment. « De toute façon… t’es bien trop jolie et intelligente pour servir de la soupe ! » Le sourire s’agrandit, amusée cette fois, alors que le visage de Jan est tout aussi illuminé. Une mèche de cheveux doucement remise à sa place, elle écoute attentivement la nouvelle proposition. « Et.. bosser pour moi, tu n’y as jamais pensé ?  » C’est sérieux ? C’est pas un bar, encore moins le Mezcal, mais comparé à cet endroit, à ce qu’elle aurait dû y faire, y’a pas photo. Et elle pourra peut-être même continuer à s’y  entrainer une fois l’établissement fermé. Elle a les yeux qui pétillent Gaby, parce que même si son boulot lui manque, et l’ambiance qui allait avec, l’idée la séduit.  « Enfin.. Avec moi.  En attendant que le Mezcal soit remis en état, tu pourrais m’aider à gérer deux-trois bricoles au club… J’paye vraiment bien ! » « T’es sérieux ? » Elle secoue légèrement la tête, le sourire aux lèvres. L’offre est définitivement plus alléchante que servir la soupe à dieu sait qui. C’était sans doute plus respectable, mais ça, ça lui passait bien au dessus. « J’me fous du salaire, Jan… Enfin tant que ça paie mes factures. Mais vraiment… Tu veux bien de moi ? Ca me plairait bien je crois… » Peu importe la clientèle, peu importe le boulot. Que ça soit gérer les entrées, l’administratif ou la comptabilité. Elle est plus littéraire que scientifique, et c’est bien pour ça qu’elle prend des cours de psychologie de temps à autre, en ligne ou en squattant parfois les bancs de l’université. Mais elle est prête à apprendre. Pour l’aider, et pour se rendre utile.




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Beating heart that I had - Dim 25 Nov - 10:04


gabriela & alejandro

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La réponse arrive rapidement, même pas le temps de tourner la tête et de feindre que son intérêt est porté ailleurs que sur le visage de Gabriela.  Car lui proposer de travailler avec lui, c’est sincère. Il la veut heureuse, protégé et radieuse, malgré les temps et la guerre. Il veut la voir sourire comme à cet instant, lorsque la lumière se fraye un chemin sur son visage. Qu’elle garde sa moue boudeuse et ses silences, aucun soucis, c’est elle, il ne la changera pas comme il ne transformera jamais Joaquin. Mais il y a les silences de tristesses et ceux qui veulent dire merci. Alors quand son accord tombe, quand elle dit oui en précisant que le salaire ne l’importe peu (ça l’arrange le capitano, il n’aura qu’à lui payer ses frais, bien plus rentable qu’engager quelqu’un d’autre), il lui adresse un large sourire Jan, comblé de la voir heureuse. Et amusé par sa pensée  qu’il gardera pour lui, pas certain que Gabriela comprenne la blague et ce serait dommage de lui faire perdre son joli sourire.  « Je te préfère toi au vieux Raoul. J’crois qu’il confond les zéro avec des huits et ça fout un peu la merde dans mes comptes…» Les épaules sont soulevées sous la réflexion. Le club va bien, très bien même, sa prospérité n’est pas remise en cause, surtout depuis l’achat d’un nouveau lieu. Jan qui a commencé petit malgré un nom reconnu et un statut qu’on lui jalouse, a réussi a créer son propre petit empire de Vale Tudo. Si on lui avait dit ça quand il était môme, il n’y aurait pas cru, lui dont le corps était aussi maigrelet qu’une brochette à barbecue. Parfois, il aimerait que ses parents soient encore de ce monde, pour leur écraser la gueule et leur montrer que leur fils a réussi même si le trône de la Calavera n’est pas à lui.

Il se rapproche de la mexicaine, cette fois-ci, sans contact physique, comprenant parfaitement qu’un câlin signifie déjà beaucoup pour la soldada.  « On verra ce que t’as envie de faire, on peut dire que….» Il cherche ses mots le capitano, n’avait pas réfléchi au statut de la Jimenez avant de lui proposer.  « J’hésite entre assistante et co-directrice. Ça ne signifie pas la même chose officiellement mais officieusement… Ça veut dire que tu me sauves la vie !» Jan dont l’esprit est de plus en plus ailleurs a besoin d’aide bien plus que Gabriela le pense. Les mains qui partent à droite  et à gauche, les muscles qui tremblent et l’existence qui part vrille, il devrait peut-être lui en parler. Elle le verra de toute façon, à travailler à ses côtés, que le capitano ne va pas bien. Qu’il prend des drogues sans s’en cacher, qu’il est moins concentré, qu’il perd ses mots et sa tête. Qu’il s’énerve pour un rien et se met à pleurer dans son bureau quelques secondes après.   « Par contre euh… Gaby, il faut que j’te parle de quelque chose.» Le ton est moins joviale, la mine aussi, Jan qui est incapable de cacher ses émotions, sauf quand il s’agit d’un coeur brisé. Là-dessus, le capitano est très doué.
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Beating heart that I had - Mer 5 Déc - 16:47





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Pas besoin de réfléchir pendant une heure. Pas besoin de réfléchir du tout. Gabriel sait qu’elle n’aura pas de meilleures propositions que ce qu’il vient de lui offrir. C’est peut-être pas le job de ses rêves, mais barmaid au Mezcal, ça l’était pas non plus. Et elle s’en est plutôt bien accommodée. Puis, bosser avec –ou pour- Jan, y’a pire comme condition de boulot. Elle sait au moins où elle met les pieds. Et son sourire fait plaisir à voir. Elle fond, Gaby. Elle le dira pas, mais le sourire du capitano lui réchauffe le cœur. Il abbat un peu plus les murs qu’elle a construit, qu’elle a fortifié au fil des années. « Je te préfère toi au vieux Raoul. J’crois qu’il confond les zéro avec des huits et ça fout un peu la merde dans mes comptes…» « Puis j’suis quand même plus agréable à regarder. » elle hausse les épaules, l’air de rien, mais elle a cette moue foutrement adorable, celle qui fait fondre même les plus récalcitrant. Un peu insolente, mais à craquer. « Sérieusement, si en plus ça te rend vraiment service, ça me fait plaisir. Mais merci. » parce qu’elle sait qu’il aurait pu filer ça à n’importe qui d’autre. A n’importe quelle personne en manque de boulot. Ou à un étudiant en compta.
Il se rapproche alors, le regard de la mexicaine ancré dans celui du capitano. Elle se recule pas. Elle recule plus. Elle peut maintenant laisser Jan se rapprocher. Contact physique ou non.  « On verra ce que t’as envie de faire, on peut dire que…. J’hésite entre assistante et co-directrice. Ça ne signifie pas la même chose officiellement mais officieusement… Ça veut dire que tu me sauves la vie !» elle pousse un cri gaby, un cri de surprise. « hein ? co-directrice ? ça sonne comme ces blondes en tailleur qu’on voit dans les films. Aussi froides que la pierre. Hot as fuck. Et supers intelligentes. » parce qu’elle a tendance à se sous-estimer, la môme. A pas voir son vrai potentiel. Mais l’image l’amuse, et ne lui ressemble absolument pas. Assistante… elle a l’image d’une brune à lunettes dans la tête. Une brune qui passe sous la bureau et qui des augmentations plus rapidement. Faut vraiment qu’elle revoit ses films. En attendant, elle se retient surtout de ne pas rire, mais y’a ses lèvres qui trahissent son léger sourire en coin. Faudra qu’elle le raconte à Tommy. Ca le fera rire. Ou peut-être pas. Si, sans doute. « Par contre euh… Gaby, il faut que j’te parle de quelque chose.» immédiatement, son sourire se dissipe. Le visage plus sérieux, surtout plus inquiet. Les sourcils qui se froncent et le palpitant quis ‘emballe. Elle a jamais aimé ce genre d’annonces. « Tu m’fais peur. » pourtant, gabriela, elle a toujours fait comme si elle n’avait peur de rien. Elle encaisse, elle râle, et elle fait face. L’histoire de sa vie. Elle s’écroule parfois. Mais elle se relève à chaque fois. « Qu’est ce qu’il se passe ? Jan ? » y’a pas que sa tête à elle qui a changé d’expression. La sienne aussi. Elle préférait la tête qui faisait quand elle était dans ses bras. Celle là, elle ne lui annonce rien de bon.


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Beating heart that I had - Jeu 6 Déc - 16:37



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Il a envie de revenir sur la discussion d’avant Jan, de parler de co-directrice, de blondes décolorées et de hauts talons aiguilles qui ne lui iront pas à Gaby. Elle n’a pas besoin de tout cet attirail la soldada. Sa beauté est discrète et délicate, comme un joli dahlia qui s’éveille lentement sous une nouvelle lumière, plus apaisante, plus douce qu’auparavant. Depuis leur rencontre, Gabriela a gagné en sourire et éclats de rire et bien que souvent fermée comme une petite huître, elle se fait plus docile à mesure que le capitano s’engouffre dans sa vie. Oui, un petit dahlia, fleur du Mexique, emblème d’un pays qui les a vu naitre, qui les a chéris et leur a aussi, bien trop pris.

Mais il ne peut plus changer de conversation le second, la mine réjouie de la jeune fille devient plus triste, plus inquiète, plus agacée aussi. Elle n’aime pas les mauvaises nouvelles Gaby, a déjà du mal à accepter  celles de son ancienne vie, comme un livre qu’on ne veut plus jamais réouvrir tant les pages en sont remplies. Alors Alejandro, il a du mal, les yeux sont baissés rapidement, remontées aussi vite car ce n’est pas la honte qui étreint son palpitant. Mais la peur de la voir péter une durite. S’il lui dit qu’il est malade, s’il lui parle de ce qui explose dans son crâne, s’il lui parle de la fin… Gaby ne lui fera plus confiance. Il lui aura menti pendant longtemps, lui aura offert un job pour l’abandonner quelques mois après. C’est illogique. Il ne peut pas lui faire ça, pas maintenant que Gaby va mieux et que le souvenir du Mezcal est lentement mis de côté au profit de semaines plus joyeuses.  « Hum, c’est… » Il se sent con. Tellement stupide d’avoir imaginé un instant qu’il pourrait crever d’une maladie discrètement sans faire de sa famille, un véritable champ de mines. Selda, Maria, Gaby, Trini… Même Joaquin. Jan a caché des bombes tout autour de lui et il va les faire exploser après avoir étreint ses amis. Sans les prévenir, sans leur dire qu’il allait partir. Plus que con, il était horrible.« Faut que j’t’explique pourquoi je n’suis pas très bien en ce moment… J’ai un peu la tête ailleurs et… Clairement j’ai une sale gueule. »  Il le sait, il le voit. Les cernes, la perte de poids, la mine grise et les yeux éteints. Il sait tout ça Jan, chaque jour, le miroir lui montre l’une des possibles raisons de l’abandon de Costilla. Il va mourir, ça sert à quoi de s’attacher à un cadavre ?  « J’ai… J’avais quelqu’un. »  Et ancrer ses prunelles dans les yeux sombres de Gaby.  « …Dans ma vie. Il…»  Savoir qu’il parle du supérieur de la soldada le ferait presque rire mais il ne le fait pas Jan car poser des mots sur ça, c’est aussi douloureux que révéler sa maladie. Les deux vont causer sa perte, le premier a simplement eu un train d’avance sur le deuxième. «...Il est parti. Il a préféré… Me quitter. »  Capitano dont la violence n’est pas qu’une légende, à cet instant précis, on pourrait comprendre d’où vient son surnom de petit chat de Delray. Jan a le visage toujours aussi doux, les yeux toujours aussi malicieux, son coeur brisé, y’a que dans ses mots qu’on le perçoit. Il est comme un animal, un félin qui ne montre jamais ses douleurs à l’être humain.
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Beating heart that I had - Mar 11 Déc - 19:15





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Le sourire se fane rapidement du visage de la mexicaine. Mais aussi celui d’Alejandro. Gaby n’aime pas ce que ça annonce ou tous les scénarios qui se bousculent dans sa tête. Certains pires que d’autres. Certains qui se confondent avec des souvenirs peu joyeux, un peu modifiés pour s’adapter à sa nouvelle réalité. Elle déraille complètement. Les quelques instants de silence la rendent dingue, mais elle ne peut décemment pas le presser. « Hum c’est… » le regard inquiet, le palpitant qui bat la chamade en espérant que l’insoutenable prenne fin. Elle a jamais été une grande fan de suspense, toujours à imaginer le pire plutôt que le meilleur. Et elle sait que dans ce cas là, y’aura pas de meilleur. Seulement du pire ou du… moins pire. « Faut que j’t’explique pourquoi je n’suis pas très bien en ce moment… J’ai un peu la tête ailleurs et… Clairement j’ai une sale gueule. » Elle hausse les épaules, tente de dédramatiser. « J’ai vu pire. » Pourtant, il a bien une petite mine, Jan, depuis quelques temps. Elle saurait pas dire depuis quand exactement, mais son sourire a perdu de son intensité, même s’il continue de la faire fondre, à sa manière. Il a les traits plus fatigués aussi, mais elle a jamais rien dit, en se disant que c’était peut-être juste ses responsabilités. Ca doit être éreintent, de veiller sur des mômes, comme elle, tous avec leurs traumatismes. A pas brusquer et pourtant à devoir canaliser. « Jan ? » qu’elle lache à voix basse.  « J’ai… J’avais quelqu’un. » il hésite, et elle sait pas quoi faire. Elle sait pas si elle doit le mettre plus en confiance, dire quelque chose ou juste le laisser faire. Finalement, il plante ses prunelles dans celle de la mexicaine.  « …Dans ma vie. Il…» Elle sait que la suite ne va pas être bien joyeuse, alors elle tait toutes les questions qui lui viennent en tête. Habituellement pas curieuse pour un sous, elle aurait aimé, cette fois, savoir qui était cet homme mystérieux. Elle aurait voulu savoir qui était l’inconnu qui faisait battre le cœur du capitano. Qui le rendait aussi mal, dernièrement. «...Il est parti. Il a préféré… Me quitter. » « Ca faisait longtemps ? » la question conne… Comme si ça allait alléger la douleur ou dédouaner quoique ce soit. Jan ne parle jamais de sa vie privée. Encore moins de cet aspect de sa vie privée… Alors elle se doute que s’il lui confie ça, c’est pas rien. Pas juste un mec de passage. Pas juste un mec qu’il peut remplacer dans un nouveau bar demain soir. Et elle a son palpitant qui se serre, la môme, parce que pendant un instant, elle tente d’imaginer ce que ça lui ferait si Tommy la quittait. Y’a pas que son cœur qui réagit. C’est chacune de ses cellules qui se mettent à paniquer à cette éventualité. Elle serait pas triste ou en boule au fond de son lit. Elle serait dévastée. Si Tommy la quittait, elle en crèverait. En réalité, peu importe à quel point elle peut aimer flirt, se laisser draguer, ou le faire enrager, elle ne se voit pas sans Tommy. Et elle ne sait pas ce qu’elle ferait s’il venait un jour à se lasser d’elle. Ou simplement à ne plus la supporter. Et plus Gabriela y réfléchit, plus elle commence à se sentir mal. Elle n’a pas la moindre idée de ce que Jan ressent et de ce dont il a besoin là, tout de suite. Elle s’approche, doucement. Bien plus lentement que tout à l’heure. Elle glisse ses bras derrière son cou, et se cale contre lui. C’est pas grand-chose. Juste un calin qui se veut réconfortant. Lui faire comprendre qu’elle est là pour lui, sans doute bien plus qu’avant. « Pourquoi il a fait ça ? » qu’elle demande à voix basse. Malgré sa réputation, la môme ne comprend pas bien comment on pourrait laisser Jan. Il se préoccupe des gens, parfois trop. Il est aimant, ça crève les yeux. Pourquoi s’en éloigner ? « Tu veux que j’aille lui casser la figure ? » qu’elle ajoute dans une veine tentative de le faire sourire.


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Beating heart that I had - Jeu 13 Déc - 20:25


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Si ça faisait longtemps ? 20ans ? 10 ? 3 semaines ? 1 mois ? Il n’en sait rien le capitano, ça dépend de qui on parle, si le terme relation peut-être accolé à leur duo, si on peut appeler encore ça, un duo. Ils ne sont plus rien l’un pour l’autre, des collègues de travail, un boss et son second. Depuis la terrasse, pas un mot, pas une explication à part peut être les mauvais souvenirs d’une gueule de bois mal passée. Jan sait que, alcoolisé jusqu’à la noyade, il a été voir Joaquin et lui a balancé des horreurs. Mais il est incapable de se souvenir des mots, comme si le coeur avait gommé la douleur pour éviter au capitano de se remémorer encore et encore, la violence de ce qu’il a évoqué envers son commandante. Alors face à la demande de Gabriela, Jan ne répond pas, il n’est pas sûr de pouvoir. Lui l’aime depuis des années, mais visiblement, ce n’était pas assez.
Mais quand la gamine agrippe sa nuque et le prend dans ses bras, quand à nouveau il sent le petit coeur de Gabriela contre le sien, apaisant et calme,et il décide de se laisser un peu plus aller. Les yeux sont refermés, les mains enlaçant le dos de la soldada, pour la seconde fois, l’étreinte est tendre et c’est ce qui lui faut au second de la Calavera. Une pause dans son existence, une accalmie dans la tempête.
Prêt à lui répondre, il est pris d’un rire quand Gaby propose d’aller casser la gueule de l’homme en question. Il rigole tellement Jan, qu’il est obligé de se séparer de la mexicaine, se frottant les yeux sous le fou rire qui le prend aux tripes. Ça faisait longtemps, qu’il n’avait pas autant rigoler. « Non t’inquiètes je… Je sais me défendre. » Non, c'est faux. Il l’a prouvé sur la terrasse, quand il a regardé Joaquin partir sans un mot, les yeux perdus et l’incompréhension au bord du myocarde. Contre le Commandante, Jan peut garder le menton haut et la mine fière. Contre l’ami il baisse un peu les yeux, agacé d'avoir perdu son plus fidèle allié. Contre l’amant, il préfère se taire, devenir transparent, honteux d'avoir tout bousillé.  « Je… je ne sais pas pourquoi il est parti. » Il a des doutes, mais il préfère se dire qu’il n’a été qu’un coup d’un soir Jan, qu’un fantasme violent et maintenant acquis, même si ça ne colle pas du tout avec la personnalité de Joaquin. Ça fait moins mal que de se dire que y’a peut-être un " si ".
Alejandro attrape la main de Gabriela et la sert tendrement, refuse de la lâcher après tout ça.  « Et pour répondre à ta première question… Depuis Mexico à vrai dire, donc pas si longtemps que ça.  » Elle pensera ce qu’elle veut Gabriela, Jan a passé 10jours à Mexico fin juillet, après l’Eden Manor. Même si Joaquin l’a rejoint sur la fin, elle pourra se dire qu’il a revu quelqu’un connecté à sa famille et l’histoire fera son bout de chemin dans la tête de la soldada.  « On rentre ? Que j’t’explique ce que ton nouveau taff de co-directrice signifie !  » Et lui sourire, sincèrement, en fermant la boite de la maladie. Oublier de dire quelque chose, ce n’est pas mentir. Jan lui a quand même expliqué une des raisons de son état quasi dépressif. Il ne lui a juste pas tout dit, a juste oublié de lui avouer qu’il allait mourir.
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Beating heart that I had - Lun 24 Déc - 13:31





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La proposition n’est qu’à moitié sérieuse, et pourtant, elle ne supporte pas que qui que ce soit ne fasse du mal à Jan. Sauf elle, pour se venger de ses méthodes d’apprentissage douteuses. Alors elle aimerait savoir qui sait ce mec. Elle aimerait savoir, s’il a des raisons légitimes de laisser Alejandro sur le carreau, mais son fou rire, elle ne l’avait pas vu venir. Et si ça l’amuse un instant, elle finit vraiment par se demander s’il ne se moque pas d’elle. Douterait-il de ses capacités ? « Non t’inquiètes je… Je sais me défendre. » elle hausse un sourcil, un peu moqueuse, surtout taquine. Juste pour le faire sourire un peu, pour détendre l’atmosphère. Le relaxer lui. Inverser les rôles, un bref instant. Qu’elle prenne soin de lui, qu’elle s’inquiète pour lui, comme il le fait à chaque fois avec elle depuis un moment maintenant. « Tu sais… une noyade, ni vue ni connue, ça peut se faire. » qu’elle lache, en haussant les épaules, l’air de rien, mais avec un léger sourire sur le coin des lèvres. « Et c’est pas très gentil de te moquer comme ça. T’as pas encore vu de quoi j’étais capable » la moue un peu boudeuse d’une gamine presque vexée, les bras croisés sur la poitrine. « Je… je ne sais pas pourquoi il est parti. » « J’sais que c’est une phrase à la con, parce que je me remettrai pas que Tommy me quitte, mais il y perd, Jan. Il y perd. » Et c’est bien la première fois qu’elle parle aussi ouvertement de son petit ami. Tout le monde le sait. Tout le monde peut deviner l’intensité de leur relation… Mais jamais, la mexicaine n’avait aussi ouvertement avoué à qui que ce soit d’extérieur, à quel point, elle dépendait de Tommy, émotionnellement parlant.

La main de l’ancienne barmaid dans celle de son capitano, et elle sourit tendrement lorsqu’il la sert tendrement dans la sienne. Ils en ont fait du chemin, tous les deux. Séparément, ensemble. Et juste entre eux. Elle a fini par s’ouvrir, la môme. « Et pour répondre à ta première question… Depuis Mexico à vrai dire, donc pas si longtemps que ça.  » elle soupire « Et il est de là bas ? Ou ici ? » Question en sous entendant une autre : avait-il la malheureuse possibilité de retomber dessus ? Elle n’avait aucune idée de qui il s’agissait, Jan avait toujours été secret sur sa vie privée, et elle ne pouvait l’en blamer. Elle n’avait jamais franchement apprécié les questions, qu’elle voyait toujours comme des interrogatoires. Elle ne supportait pas qu’on s’immisce dans sa vie privée. Vieilles habitudes acquises au cours des années. La peur que l’autre en découvre trop, qu’il apprenne ce qu’elle a fait de ses plus jeunes années. Elle veut pas d’un regard de pitié. Ou même de compassion en réalité. Gaby, elle veut juste enfouir tout ça, loin dans son esprit. « On rentre ? Que j’t’explique ce que ton nouveau taff de co-directrice signifie !  » le sourire de Gabriela se fait plus grand, plus rayonnant. Elle aimait bien cette alternative. Ca lui plairait sans doute. Peut-être pas la passion de sa vie, mais c’est susceptible de lui plaire. « A vos ordres monsieur le co-directeur. » lippes étirées dans un sourire amusée alors que, main dans la main, elle le traine jusqu’à la sortie. « On pourra aussi ouvrir une bouteille de champagne pour ce nouveau contrat ? » Aucune raison qu’elle ne perdre le nord en passant à côté d’une occasion de célébrer, avec des bulles dorées.


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Beating heart that I had - Lun 24 Déc - 14:59


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Gaby et l’eau. Une sacré histoire que le capitano n’a pas réellement envie d’entendre même si la fierté de la voir maitriser ses dons surplombe parfois la peur. Il sait qu’un jour il devra chasser cette phobie stupide, qu’un bain ne peut le tuer, ni même une bassine après la boxe pour se rafraichir. Peut-être que Gaby serait parfaite pour l'aider dans cette étape à franchir, même si clairement ça a plus des allures d'idées à la con que de possibilité vu le peu qui lui reste à vivre. Et puis, il est difficile d’oublier les souvenirs, encore plus quand ils sont accolés à des visages familiers. Il se tait le capitano, ne réagit pas à cette proposition. Et puis… Joaquin adore la mer. Il aime s’y baigner, faire la planche et attendre que le temps passe. Ça l’apaise, le bruit des vagues, ça lui rappelle surement Merida et ces côtes sauvages.
Un sourire, les doigts entrelacés, il tique à l’évocation du champagne. « Si tu as envie, on ira acheter du champagne ! » mais Pas de nectar pour lui, ni de neptra, rien de tout ça. Il reste loin des alcools divins depuis ce qui s’est passé quelques jours avant. Le visage d’Esposito, ce qu’ils ont failli faire, la colère, la honte, et puis les coups contre la porte de Costilla. Il ne sait même plus ce qu’il lui a dit le capitano, se souvient juste s’être réveillé sur un banc de Delray Hallow, une énorme migraine en cadeau.
La porte de la voiture est ouverte, elle est surement venue en transport Gaby, il va la ramener, il préfère. Jan n’aime pas la savoir seule dans les rues par les temps qui courent. Sa trogne, son teint halé et son accent, impossible de ne pas se douter de son appartenance à la communauté mexicaine. Ils ne peuvent pas prendre de risque, Gaby est soldada mais elle a en son coeur, une déesse primaire et puissante. La perdre dans les griffes d’une mafia ennemie, ça énerverait le capitano et enflammerait l’ami. On ne touche pas à ceux ayant réussi à toucher le coeur du gradé. On ne murmure ni leur gang, ni leur identité. Qu’ils essayent, qu’ils s’approchent, Jan est peut-être malade, sur le point de crever mais les bombes sur le déclin, c’est les plus simple à faire exploser.

La ceinture bouclée, il penche le visage sur le côté, la mine sérieuse, une nouvelle fois. « Et pour répondre à ta question, il…. Il n’est pas d’ici. » Il ne ment pas réellement le capitano, Ràmon Payan n’est pas d’Arcadia, Joaquin Costilla non plus. Elle pensera ce qu’elle veut Gaby, mais il ne dit que la vérité. Il oublie simplement de mentionner qu’il s’agit de leur chef et de son meilleur ami. Qu'il se trouvera en face de lui chaque matin, chaque après-midi, chaque soir, jusqu'à que la vie le laisse tranquille.
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