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Turning to vice to fill an empty life

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Turning to vice to fill an empty life - Sam 2 Fév - 16:28


Turning to vice to fill an empty life
Natalia Bielinski


Le ciel est gris et la pluie tombe en fines gouttelettes sur les quelques noctambules qui arpentent les rues. Mains dans les poches et tête rentrée dans le col de sa veste, Dwayne foule les pavés avec l'air de l'homme qui n'a rien à se rapprocher. Ce qui n'est pas vrai. L'appel de la luxure lui bat les flancs et cadence les pas qui le mènent à l'hôtel dans lequel le juge à ses habitudes. La prudence voudrait qu'il en change mais Dwayne fait confiance aux membres du personnel pour tenir leur langue. Balancer l'identité des clients qui rentrent et qui sortent de l'établissement serait - dans tous les cas – un fort mauvais calcul pour redorer leur réputation sur le déclin et Dwayne a meilleure chose à faire que trouver des lieux différents pour chacune de ses frasques extra-conjugales. Un message envoyé, un retour de texte pour confirmer les disponibilités de la prostituée et l'affaire est réglée. C'est facile et cette simplicité plaît à Dwayne : trouver ce qu'il cherche sans avoir besoin d'y mettre les formes pendant des heures entières. Draguer l'ennuie et la réussite de l'opération n'est jamais garantie. La discrétion non plus. Second sms envoyé pour prévenir sa femme qu'il s'attarde au tribunal et Dwayne se hâte vers sa destination, drapé dans son mensonge.

L'homme passe la porte de l'hôtel et s'en va quérir les clefs de la chambre. Toujours la même. Il paye d'avance, en liquide, sans oublier d'ajouter un extra pour les alcools du mini-bar qu'il vide presque à chaque fois. L'affaire n'est pas glorieuse mais Dwayne n'en fait pas grand cas. Lui dont le métier consiste à juger les autres se regarde peu souvent dans les yeux. Dwayne fait ce qui lui plaît sans s’embarrasser de la moralité et – quand bien même il le ferait – cela ne l'empêche pas de recommencer à chaque fois comme lorsqu'il fait appel aux services de Natalia. Jeune minois de tout juste vingt-cinq ans, peut-être moins, Dwayne noie sa mauvaise conscience en gonflant les pourboires qu'il lui donne. Dwayne s'est déjà promis d'en trouver une plus vieille pour rendre la chose moins obscène mais ses promesses sont vite balayées lorsque le vice vient chanter à ses oreilles. Parce qu'au fond, c'est bien ce les hommes comme lui recherchent : l'obscénité dans les bras des prostituées. Ne pas penser et laisser libre-court à leurs pulsions, donner le change avec ce qu'ils n'ont pas à la maison.

La chambre est  propre, lieu de vices dont les traces ont soigneusement été effacées sous des litres de produits ménagers. Dwayne se met à l'aise, retire sa veste qu'il balance négligemment sur un dossier de chaise et ouvre le mini-bar. Fiole de whisky choisie et première gorgées ingurgitées, le juge rejoint la salle de bain et attrape une serviette pour essuyer les gouttes qui perlent dans ses cheveux mouillés. Le visage enfoui dans le tissu spongieux Dwayne chasse les mauvaises pensées de la journée au profit de celles du moment à venir. Instant éphémère qui balayera la frustration d'une existence de faux-semblants. Oublier les mensonges importants pour d'autres plus plaisants. Cherry, quel nom bidon pour une gamine qui pourrait avoir l'âge de sa fille... Existence perdue au profit de son obsédante lutte, la vie de Dwayne n'est qu'une successions de mauvaises blagues.

La porte de la chambre claque et Dwayne abandonne la serviette pour regagner la pièce principale. « Bonsoir », sourire poli esquissé à l'intention de la prostituée. Respect qui devient amer au moment de sortir les billets verts. « Prends ce que tu veux », mouvement de menton en direction du mini-bar, Dwayne va s’asseoir sur un côté du lit en lorgnant sur le corps de la brune pour oublier la jeunesse coupable de son visage. L'alcool coule à nouveau dans sa gorge, prologue d'un chapitre qui se répète souvent ces derniers temps.
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Turning to vice to fill an empty life - Lun 11 Fév - 10:23

Turning to vice to fill an empty life
@Dwayne Herd & Cherry

« When I was a whore, the rain came down like it never did before. I'd pay good money not to be ignored. Then why am I a whore ? »
Masse étendue entre les draps, ceux que je n’ai pas changés depuis des semaines ou des mois. Piaule ridicule dans cet immeuble bourré de ces gens qui jugent et montrent du doigt. La putain qu’ils épient à travers le judas et si vous leur demandez pourquoi ils vous répondront que c’est seulement pour s’assurer qu’elle ne rapporte pas de travail entre ces murs gras. Autour, il n’y a que le froid et que le vide. Que le tissu et les coussins bien empilés pour faire croire qu’il y a quelqu’un, que je ne suis pas seule. Mais la vérité, c’est que je suis seule. Je le suis depuis des années, je ne connais pas la chaleur d’un réveil langoureux et tendre, pas plus que je connais les attentions, celles qui n’attendent pas de moi un juste retour en nature. Ils ne sont que des numéros, tout juste des noms, jamais des visages. Ils sont des anonymes avec une histoire, le genre d’histoire qui ne me regarde pas et dont je me fous éperdument. Parfois, j’en ai marre. Parfois, j’aimerais qu’on me regarde. Qu’on me regarde vraiment, qu’on puisse voir au-delà de la robe trop courte et de mon décolleté. Ouais, je crois que parfois, j’ai envie d’exister pour quelqu’un. Mais ce quelqu’un est un mirage, n’existe pas. Alors je fixe le plafond de ce regard vide. Je me sens vide en dedans, attends qu’on me remplisse. De mots sales, de queues entre les cuisses. Il est encore trop tôt pour arpenter les rues. On y croise encore des bonnes femmes avec leurs mioches et il y a cette règle tacite, celle qui dit que si tu n’as pas ton trottoir alloué, tu dois attendre la nuit tombée pour faire ta traînée. Un soupir, un énième soupir en vérité. J’attends péniblement que le temps passe, que les secondes et les minutes s’égrainent. Plus que quelques heures, me dis-je.
Le téléphone vibre sur la table de chevet. Là, où s’entassent des mouchoirs usagés, des boîtes de capotes éventrées et des semaines de poussière. Le pouce glisse sur l’écran, voit s’afficher un numéro que j’ai appris à reconnaître sans pour autant lui donner un nom à ajouter à ma liste de contacts. Une liste vide, une liste qui ne contient que les numéros utiles, ceux que je n’aurais qu’à composer en cas de problèmes majeurs. Les flics ou les urgences. Je ne connais pas grand-chose de sa vie, sais qu’il est marié parce qu’il porte une bague à son doigt ; sais aussi que son métier est important, suffisamment pour qu’il ritualise nos rencontres comme pour ne jamais laisser place au hasard. Tout est millimétré, ou presque. Je ne dois jamais arriver ou partir en même temps que lui. Il aime la belle lingerie, parce que contrairement aux autres, il prend le temps de la regarder. Il demande si je suis libre, comme si j’avais le choix de refuser, comme si j’étais capable de lui refuser alors qu’il est mon plus gros client. Il est bon payeur, allonge toujours quelques billets en plus. J’accepte, j’accepte comme à chaque fois qu’il me largue un message et je me prépare, ouais, je me prépare.

Repeindre les ongles, les faire sécher, enfiler une robe un peu plus longue, foutre une plus courte dans un sac. Ensemble en dentelle noir qui contraste avec la peau diaphane et un autre, moins onéreux pour l’après. L’après lui, l’après hôtel. Pour ces connards qui ne prennent pas le temps de mater, qui ne pensent qu’à rentabiliser l’heure pour laquelle ils me payent. Ceux-là, ils sont pressés et pressants, retirent à la hâte ou ne prennent même pas le temps de le faire. Le temps, c’est de l’argent et du plaisir à leur offrir. Les talons foulent le bitume, se frayent un chemin parmi la foule qui arpente les artères. Trogne planquée sous une épaisse capuche, les mains flanquées dans les poches, je déambule, me fous des regards qui scrutent et se retournent, ceux qui jugent et s’outrent. L’enseigne lumineuse clignote au-dessus de ma tête. Pas un mot au réceptionniste, j’emprunte les escaliers pour éviter les caméras de sécurité dans l’ascenseur, me presse dans le couloir, regarde à droite et à gauche, frappe juste un coup et pénètre la piaule. La lourde claque comme pour annoncer mon arrivée. Il débarque à mon horizon, lui dans son costume sombre et étriqué. La politesse étalée, l’alcool qu’il offre et sur lequel je ne crache jamais. Le manteau est débarrassé, posé là, sur une chaise impersonnelle. Ça dévoile les galbes tandis que je me penche dans le mini bar. De la vodka. De la vodka ingurgitée sans sourciller. Liquide incolore visant à abrutir les sens. Et lui revenir, chatte docile venant s’éprendre de ses cuisses, remontant à la fermeture pour le libérer. Harassante journée balayée des lèvres ourlées. Capote déroulée, le rouge aux lippes se referme sur son dard pour en polir la surface. Je pompe et lape, ça goûte la vanille, l’odeur envahit le nase. Avant, j’aimais bien l’odeur de la vanille. Maintenant, elle me donne envie de gerber. Préliminaire qui s’allonge et s’étire avant que je ne remonte, côtoie sa trogne, souffle sur ses lèvres sans jamais, jamais les embrasser. –Ce sera quoi, aujourd’hui ? Que je susurre d’une voix suave en me déhanchant à ses cuisses. De quoi as-tu besoin, ce soir ? Est-ce que tu préfères que je m’allonge sur tes cuisses pour que tu fasses rougir le derme de tes paumes ? Que je t’attache et que je te domine ? Que l’on fasse l’amour comme si ça comptait, dans cette tendresse étrange qui ne dure jamais ? Tu as besoin de violence, de malmener le corps frêle ? Ouais, dis-moi ce que tu veux…

(c) DΛNDELION
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Turning to vice to fill an empty life - Mar 12 Fév - 11:40


Turning to vice to fill an empty life


Cerise sur un gâteau au goût insipide. Cerise qui rehausse une existence au goût de cendre. Cerise à la peau blanche, à la poitrine menue et aux longues jambes. Cerise à l'identité factice et aux charmes extatiques. Cerise tout juste mûre cueillie au détour d'un trottoir ; fruit juvénile poussant dans le verger du vice. Le regard de l'homme a été happé par la paire de cuisse qui allait et venait le long des pavés, par la couleur de la peau sous la lumière des lampadaires et par les fesses qui ondulaient au rythme d'une démarche cadencée. Vision qui ricoche dans la rétine puis dans le ventre, le juge s'est hâté vers la beauté nocturne et l'âme a commencé à se pourrir un peu plus. Faute d'autant plus grave quant-à la jeunesse de son visage, l'homme de loi n'a pas hésité longtemps avant de renier sa toge pour se vautrer dans les draps du péché. Le masque tombe lorsque la luxure gronde.

Culpabilité balayée au profit du désir, le cerveau s'arrête là où les sens s'éveillent. Le parfait mari abandonne son rôle tandis que la femme revêt son costume de scène. Spectacle en un acte dans lequel les didascalies prévalent sur les dialogues inutiles. La fin est connue mais le déroulement varie au grès des envies de l'homme, tantôt dominant - tantôt soumis. Spectacle dont le succès se juge autrement que par les applaudissements. Point de roses jetées sur scène pour féliciter la prestation, seuls les billets verts s'amoncellent sur le guéridon. L'artiste disparaît sans saluer son public et l'homme retourne auprès de son épouse.

Dwayne chasse la bienséance tandis que ses yeux détaillent la femme avec insistance. La pudeur n'existe pas entre les murs de la chambre et l'homme ne se prive pas pour regarder le corps qui se penche en quête d'alcool. Le whisky échauffe les sens de l'un, la vodka anesthésie la conscience de l'autre. Deux âmes - deux ambiances. Les courbes se reflètent dans la rétine et la tête envoie des images et des pensées plaisantes à la partie sous-jacente. La femme s'approche sans équivoque et le rideau se lève lorsque la frontière entre les corps s'abaisse. Scène d'exposition qui donne le ton : les dernières brides de conscience meurent quand le vice s’immisce entre ses cuisses. La femme-enfant n'a plus d'âge lorsque sa langue chante ses louanges ; sourdes et pourtant bien assourdissantes. Ondes de plaisir qui résonnent à tous les étages de la carcasse, les yeux se ferment et l'alliance qui le lie à la blonde se perd dans les cheveux couleur ébène. L'homme bafoue son mariage de façade pour la seule vérité qu'il reconnaisse, pour le seul plaisir qui s'insinue en lui.

Fin de la première scène et visage qui remonte pour souffler à son oreille : l'actrice attend les instructions du metteur en scène. Les iris se figent dans les pupilles de la bien-nommée Cherry ; fruit rouge passion qui attise inévitablement le désir. Le ridicule du pseudo prend tout son sens à ce moment et la paume avide vient se poser sur l'épaule fine. Un rictus cousu de vice s'affiche sur le visage tandis qu'il bascule la femme à l'horizontal. Les mains ôtent la robe et les yeux scrutent le corps ; peau éclatante parée de sombres sous-vêtements - contraste qui ravit les pupilles et agitent les sens. Les lèvres se posent sur l'épiderme, rencontre du froid et du chaud qui déclenche un courant électrique et fait pulser le sang dans ses cinq membres.

Les doigts fourmillent et explorent le corps qui les démange. Les paumes fument sur la poupée transie, contacts rêches qui embrasent les courbes tentatrices. La bouche court, souffle dans le lobe ou mord l'épaule. Les lèvres cueillent les tâches de rousseurs. Cherry a le goût sucré du pseudonyme qu'elle s'est choisi. Dwayne s'attarde, rend hommage à la beauté de la jeune femme. Il étudie le corps comme si il le voyait pour la première fois. Ou pour la dernière. Chose qu'il se promet toujours et qu'il ne respecte jamais. Dwayne se shoote à la peau de plâtre, s'enivre de la jeunesse qui l’aliène et le pousse à revenir sans cesse. Impression de se jouer du temps l'espace d'un moment. L'homme se débarrasse de ses vêtements et les peaux se frôlent puis se collent. Les mains brûlent de nouveau la chair et l'intrigue s'accélère. Les ongles s'enfoncent, griffent, laissent des marques sur la couche pâle. Les corps s'entrechoquent sans qu'il ne prenne la peine de polir la ferveur de son désir brut et égoïste. Un râle roule le long de sa gorge et Dwayne le dépose au creux de l'oreille dont le tympan saigne à trop entendre les gémissements des porcs qui se succèdent. Les dents mordent le cou blanc, les babines se pressent comme si elles souhaitaient aspirer le sang qui pulse sous la peau tiède. La barbe drue irrite et rougit l'enveloppe fragile. Une main s'enroule autour de la gorge délicate, l'autre surplombe le cœur qui bat sous la poitrine ; l'organe court sur place pour suivre la mesure de l'acte infâme. Le nez se perd dans les cheveux couleurs de jais et un mouvement fait basculer les corps sur le côté. La tendance s'inverse et Dwayne renverse sa tête sur l'oreiller. Ses mains soutiennent les hanches qui s'affaissent et se relèvent et un éclair lubrique passe dans ses pupilles. L'infidèle vient de décider de la tournure que prendra la suite. Le juge abandonne son piédestal pour se soumettre au quart de siècle qui se dandine au-dessus de lui. Réponse muette à la question posée plus tôt.

*

Les liens serrent les poignets et les yeux supplient les compères azurés. Corps offert à celle qui s'en serait bien passé si la vie lui avait permis de faire un autre métier. Jeu déviant qui n'amuse qu'un seul participant, les ongles sertis de rouge courent sur la peau humide. Les sens tournés vers un seul objectif Dwayne ne remarque pas la porte qui vient de s'ouvrir sur un spectateur non désiré. Clichés pris avant que l'homme n'ait eu le temps de réaliser, sa conscience se met en branle lorsque les flashs éclatent derrière ses paupières fermées. Le sang se fige et met un moment avant de s'irriguer à nouveau dans le bon sens. Les neurones raccrochent mais le type s'est déjà tiré, emportant la dignité de Dwayne avec les photos qu'il a volées. Le corps se tend et les pupilles commandent à Cherry de le détacher – pour de vrai, cette fois-ci. L'ordre humiliant claque sous la langue ; « Retire-moi ça. » Le juge victime de sa luxure ne s'amuse plus. La sentence de l'infidèle vient de tomber sans aucune forme de procès.
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