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De la part de la Calavera.

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De la part de la Calavera. - Ven 2 Nov - 16:51


IL Y A DES VISAGES À NE PAS OUBLIER,
DES ACTES, À NE JAMAIS PERPETRÉS.

meurtres de torben rawne et de sa famille, mi-septembre

....


Elle est loin la chaleur du Brésil. Le soleil n’est plus le même, la lumière non plus et pourtant, y’a cette même odeur qui traine. Celle de la Mort et de la rage, du sang et du déclin. Ça sent la terre humide, retournée et moisie. Alejandro le connait bien ce parfum, c’est son odeur à lui, celle de son Dieu, celle qu’il aime parfois et déteste souvent. Le Brésil avait beau être loin d’Arcadia, de ses guerres et de ses batailles, il n’en restait pas moins un pays où une partie de la population déclinait sous les maladies et les tueries des mafias. Même loin de la ville du vice et du divin, le sang continuait de couler, la terre, d’en être abreuvée, et la Mort, de s’en délecter. Alors, l’odeur qui traine cette nuit dans Historic District, c’est la même que lors de son voyage à Jan, comme si, dès qu’il passait quelque part, c’est la fin qu’il laissait derrière lui, l’odeur de la mort comme signature unique.

Une semaine à enquêter, à suivre cet homme qui a osé se croire chez lui dans le quartier mexicain. Des jours à filer sa famille, femme, enfant et vieillard. Des heures à s’assurer que Carmen n’ait pas repris contact. Alejandro était loin quand tout ceci s’est passé, sicarios mis sur l’affaire, demande acceptée par Joaquin, de le laisser terminer ce qu’il avait débuté. Les souvenirs bouillants de cette nuit dans les entrailles du QG de la Calavera sont toujours là. Les images qui reviennent par vagues, ce visage tant aimé qu’il a défiguré, ce corps frappé, cet esprit foutu à terre sans une main pour l’aider. Jan dont le coeur est encore abimé, les souvenirs toujours aussi douloureux de cette amie perdue, de cette femme qu’il a détruit pour simplement se faire respecter. Le pire n’était pas les coups ou le sang, mais bien le fait qu’il ait aimé ça, Alejandro. Qu’il ait prit du plaisir en abattant la muraille autour de l’esprit de Carmen Benitez. Dieu de la Mort avant d’être soldat, soldat avant d’être humain, Jan qui depuis cette nuit, a mis de côté le coeur au profit de la survie. S’il continue de courber l’échine comme ça, c’est son rang qu’il va perdre. Et ça, il ne peut l’accepter le second de la mafia. Ne plus être capitano, ne plus être aux côtés de Costilla, ne plus être rien, Jan préférait mourir que d’être congédié comme un vulgaire soldat.

Torben Rawne. Prénom connu, visage dont il se souvient Alejandro. Ils ont partagé un burger un jour, ils se sont jaugés, ont rigolé et se sont quittés en pensant ne jamais se revoir. Rawne sait-il qu’il est suivi ? Il en doute le capitano, la mafia mexicaine est connue pour être discrète quand il s’agit de préparer une mission. Moins quand l’action est lancée. Et ce soir, les rumeurs vont cessées, les bruits sur la fin du capitano à la gueule d’ange vont être écrasés. Le menton haut, les lames acérées, c’est la couronne qui va revenir sur la tête du petit prince de la Calavera. Cette nuit sera marquée d’une pierre rouge pour que tous ceux qui osent s’en prendre à la mafia mexicaine, soient conscients du danger qu’ils encourent.  
23h, Rawne a ses habitudes apparement et c’est à cette heure qu’il rentre chez lui, prenant chaque soir le même chemin, la même démarche trainante avec toujours cette sympathie sur le visage qui exècre le capitano. Torben n’est pas un homme lambda, il n’est même pas un homme tout court. Primus qu’Alejandro ne connait pas, il est surtout doué avec les armes et capables d’être sanglant quand la situation le demande. Le souvenir des explications de Carmen sur comment ils en sont arrivés à cramer le Kahuna en est la preuve. Rawne n’est pas un homme à prendre la légère et il mérite d’être tué de la plus belles des manières.
Une équipe de cinq sicarios, un gradé, armes à la main, couteaux à la ceinture, ils seront entendus au delà de la rue principale car ce n’est pas la discrétion qui prime ce soir. Cette vengeance, la Calavera en a besoin pour montrer à tous qu’ils ne sont ni endormis ni incapables. Et alors que les secondes défilent, les lames du capitano s’éveillent lentement, pulpe des doigts qui n’attend que ça, de déchirer celui qui a osé mettre en danger les siens.

« A droite, rue principale, veste en jean. Il est seul.» Le visage qui se tourne en entendant les murmures dans l’oreillette, Rawne n’a pas changé ses habitudes, Rawne est là, avançant lentement vers sa fin. Le menton haut et les cheveux blonds, il n’a pas changé depuis la dernière fois. Dépassant le premier groupe de sicarios, dissimulés dans les ombres, attendant un seul mot de leur capitano, Alejandro reste là, à suivre des yeux l’homme qu’il va faire tomber ce soir. C’est une renaissance pour le dieu de la Mort, une preuve irréfutable qu’il peut encore rester là. « Vamos. » Murmure funeste, le regard ancré sur les trois tueurs à gage qui sortent de la rue, armes à la main, prêts à dégainer à la moindre altercation. C’est pourtant par les poings qu’ils débutent, crochet du droit s’écrasant dans le dos de Rawne, qui, sous la surprise, se plie légèrement. Mais Torben n’est pas seulement un Dieu, c’est aussi un soldat et il se relève en répliquant avec autant de violence.  A trois contre un, le combat est inégal, mais rien à foutre, les règles, la Calavera ne connait pas. Les coups pleuvent des deux côtés, Rawne se débat à la hauteur de sa réputation et Jan ne peut s’empêcher de sourire, témoin d’une scène que le soldat pense unique. Mais ce n’est que l’entrée Torben, le plat de résistance arrive.

Premier coup de feu, sicario, arme en l’air, histoire de faire du bruit. Signe que la seconde équipe peut débarquer, capitano en premier ligne, la mine amusée face à l’incompréhension de l’animal pris au piège. Ce n’est pas une simple exécution qui se déroule ce soir en plein quartier historique, c’est une attaque préméditée, mise en place pour que le nom de la Calavera soit à nouveau hissé en haut de la pyramide d’Arcadia. Que les Russes s’enferment dans leur bordel, que les Enfants Terribles restent coincés sur leur ile, que le Royaume achète toute la ville, la Calavera est, et restera la plus sanglante des mafias.
Démarche souple et regard fier, c’est protégé par ces deux frères qu’Alejandro débarque en pleine rue alors que les coups pleuvent toujours. Rawne n’a aucune chance, cinq tueurs à gage et un gradé, il peut continuer de fendre l’air avec ses poings, à la fin, il tombera comme tous les autres avant lui. Ils ont 30 minutes avant que les flics débarquent. Ça devrait être moins normalement, vu le premier coup de M9 mais…. Quand la Calavera sort, on se fait plus lent dans les commissariats, question de survie. « Si on m’avait dit qu’on se reverrait un jour… Sans burger en plus…. » Sourire au coin de la bouche alors que le blond se prend un nouveau coup dans la mâchoire, le propulsant à terre, la gueule dans le sable. Les cheveux sont attrapés de la main d’un sicario, le corps relevé brutalement, les bras retenus par deux autres soldats. Jan qui continue d’avancer, les yeux noirs et les doigts prêts à danser. Le regard passe du visage tuméfié de Torben à celui de Ruiz, nez en sang après un mauvais coup reçu. Il sait frapper le dieu, il n’y a pas de doute là-dessus. « Alors comme ça, on décide de venir dans mon quartier… » Silhouette qui se rapproche encore un peu, croque-mitaine qui suinte de chaque pore, dieu de la Mort dont le vrai visage apparait derrière la bouille du gamin de Delray. «… pour cramer mon fast food préféré et…» Doigts qui agrippent le menton, crachat de la proie balancé à la gueule d'ange, le capitano qui est presque content, de voir Rawne essayer de le chiquer. «… on pense s’en sortir sans aucune tape sur les doigts… Torben… Faut arrêter de croire au Père Noël….» La mine qui s’illumine sous ce sourire qu’on lui connait si bien à Jan. Celui où les quenottes sont sorties, le bout de langue qui caresse la lippe sous la faim. « Ruis, Miguel… Allez dire bonjour à sa famille… Moi, je m’occupe de lui. » Les deux hommes qui pressent le pas pour se rendre dans la baraque de Rawne alors que ses bras sont toujours fermement maintenus par Javier et Manuel, poitrail offert au capitano. Une offrande de luxe pour le dieu maya. Les mains qui dégringolent, menton abandonné, pectoraux sous la pulpe des doigts, Alejandro qui s’arrête au dessus du nombril.  Et alors que les deux visages se rapprochent, c’est un murmure douloureux que l’empathe va entendre sans pouvoir répliquer.  « Tu as de la chance, je suis d’humeur joyeuse cette nuit… Tu vas pouvoir leur dire au revoir. »  Les couteaux se réveillent et s’enfoncent brutalement dans les entrailles de Rawne. Les doigts qui glissent vers le haut lui arrachent un hurlement de douleur,  le poitrail ouvert de bas en haut, boyaux qui suintent de la carne ouverte. Le corps du soldat qui s’effondre, les bras toujours maintenus alors que le dernier sicario lui retient à nouveau le crâne en arrière, pour qu’il puisse être témoin de la scène qui va se dérouler dans sa propre maison.

Alejandro fait volte face, les yeux dardés sur la porte de la baraque qui s’ouvre brutalement, dévoilant un des habitants. Carabine en main, c’est le vieillard qui sort en premier, tirant une balle qui atteint le ventre l’un des tueurs à gage à un mètre de l’entrée. Arme en main, Alejandro est le second à tirer, protégeant Rawne de toute sa silhouette pour ne pas qu’il crève en premier. Il doit voir, il doit entendre les cris de sa famille, pour se rendre compte de la connerie qu’il a fait, en s'attaquant à Delray Hollow. Premier échange de balles, la seconde du capitano qui atteint la tête de l’homme au fusil, corps dégringolant sur le perron. D’un coup de menton de son chef, le sicario qui tenait fermement la tignasse de Rawne est envoyé en renfort dans la maison. Les yeux cernés de Jan qui regardent vers son soldat à terre, la rage qui s’entend dans un feulement bestial, il se place derrière le dieu gaulois, l’obligeant à nouveau à regarder la scène.   « Regarde ! » Lentement, le sang coule sur le goudron, les entrailles se vident et alors qu’un nouveau coup de flingue se fait entendre, ce sont des cris féminins qui remplacent les bruits métalliques. Y’a une gamine dans le lot, mais cette nuit, Jan n’en a rien à faire. Sa famille passe avant tout, la Calavera passe avant tout, la culpabilité n’a pas sa place dans un monde où les plus forts gagnent toujours. On entend des volets s’ouvrir et se refermer, on entend des bruits de portes qui claquent, on entend des hurlements dans la maison, Historic District n’est plus silencieux depuis quelques minutes. Mais Historic District retrouvera son calme d’ici quelques instants. Avant les sirènes, avant les rumeurs sur le carnage perpétré par la mafia mexicaine.

Le dieu guerrier tente de bouger mais l’hémorragie a raison de lui, la douleur aussi. Jan qui connait parfaitement les fondements du corps humain, l’a découpé d’une façon qui l’empêche de crever tout en n’étant incapable de survivre. Les doigts qui retiennent toujours le crâne en arrière, les yeux sont dardés sur la scène qui se joue à quelques mètres d’eux. Et quand les deux hommes sortent, l’un tenant la femme, l’autre l’adolescente, c’est la mine glaciale qui remplace le sourire de l’enfant.  « Tu es responsable de leur mort. Tu es responsable de tout ça Torben….Fallait pas jouer les héros. Fallait pas la sauver… » Le visage de Carmen qui débarque dans la tête du capitano, la douleur au myocarde moins violente mais qui restera toujours là, comme un poison.
Les genoux au sol, c’est d’abord la femme qui perd la vie, balle dans le crâne, exécution parfaite de Miguel, blessé à l’épaule mais fier. C’est l’adolescente qui sera plus difficile à tuer. Pas parce qu’elle est remuante, elle est en pleure la gamine, les yeux ancrés dans ceux de Torben qui perd lentement la vie à mesure que le goudron rougi. Mafieux ou pas, ce n’est jamais facile de tuer une gamine. Un geste d’Alejandro et la balle part, le crâne explosant sous la décharge. Trois corps sur le perron, massacre dans le quartier résidentiel, Rawne ne dit plus rien, ne bouge plus. La tête est lâchée mais le corps toujours maintenu par les deux tueurs à gage. Capitano qui déambule, les yeux virevoltant de droite à gauche, remarquant que quelques rideaux sont entrebâillés. On les a vu. Pire, on les a regardé. 6minutes top chrono pour massacrer une famille et imprimer le nom de la Calavera dans toutes les caboches d’Arcadia. Ah Puch est là, le regard haut et la mine glaciale. Il s’amuse, crépite à l’intérieur de son vassal alors que ce dernier fait le tour pour se retrouver une dernière fois en face de la proie.  « C’est de la part de la Calavera. » Et d’un dernier geste, la gorge est tranchée d’un coup de patte, comme un jaguar qui décide d’en finir, fatigué de jouer avec son futur repas. Le corps qui tombe d’un bruit sec sur le goudron, c'est la fatigue qui pointe le bout de son nez dans le myocarde d’Alejandro. Il ne leur reste pas longtemps avec que la flicaille débarque et comprenne rapidement  qu’ils ne peuvent rien faire. Les hommes se regroupent, le corps du sicario tué tenu fermement dans les bras de son frère. Alejandro Flores reste quelques instants au centre de la rue, le visage en l’air pour que tous les curieux impriment sa gueule dans leur tête. Il sent le contre coup crépiter contre sa chair, sait que dans quelques minutes, son derme va éclater sous les lames invisibles mais… Un thaumaturge et ce sera soigné. À la différence de Torben Rawne, la vie du capitano n’est pas terminée.

La mine est joyeuse ce soir, le sourire revient à la charge et alors qu’un de ses hommes lui tapote sur l’épaule, lui intimant qu’il est temps de partir, Jan prend quelque secondes pour terminer le spectacle.  « Et bonne nuit à tous ! » C’est hurlé, en plein coeur du quartier, aux curieux affamés qui ne peuvent s’empêcher de regarder la scène. L’humain est pire qu’un animal, sa curiosité malsaine dépasse de loin son instinct de survie.  Alejandro le sait, Alejandro en joue et comme un maitre de cérémonie, après les mots, c’est avec un dernier sourire qu’il clôt le massacre d’Historic District.




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