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judge, jury and executioner. SAVANNAH

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judge, jury and executioner. SAVANNAH - Mer 3 Oct - 16:51

La bête tourne en rond, il la sent alors qu'elle ne devrait pas encore être éveillée. Le soleil se couchera dans une heure et des poussières, le temps de régler une petite affaire. La bête tourne encore, en grondant contre le fait d'être chapeauté pour ladite affaire. Elle n'aime pas faire équipe, elle préfère rependre son emprise sur une langue seule. Elle se sent épiée lorsqu'elle est forcée de faire équipe. Mais elle se soumet à la volonté de son hôte, tant que le soleil brille. La nuit, c'est une autre histoire, Ayato et la bête le savent bien. Elle sera moins conciliante et l'humain aura beau être témoin de ce qu'il se passe, il n'aura que peu de marge de manœuvre face aux désirs de la bête. Elle lui a donné rendez-vous dans le centre, Ayato étant déjà sur place pour exécuter son boulot d'éclaireur, n'avait pas eu à se déplacer pour rallier le point de rencontre. Apparemment, elle avait besoin de lui pour gérer une affaire plus pressante que la pêche aux informations et le recrutement. Et quand la mère appelle son enfant dévoué, ce dernier accourt en laissant tomber tout ce qu'il est en train de faire. La bête hait cette facette-là, elle peine à rester en place quand c'est la mère ou le père qui donnent des ordres et les exécuter en traînant la patte est devenu une seconde nature. Ayato sifflote en patientant de voir arriver Savannah. Tous les deux très occupés ces derniers temps, ils n'ont que rarement eu l'occasion d'échanger quelques mots. Lui, si attaché à elle, est soulagé de pouvoir enfin lui rendre service. Il suppose qu'elle a besoin du nahual, il sera content de le lui servir sur un plateau pour effectuer la tâche demandée. Il l'aperçoit enfin, fendant la foule de son pas résolu et enjôleur. Ayato lui avait toujours trouvé un quelque chose, mais se doutant bien que sa différence d'âge poserait problème, n'avait jamais sauté le pas. A présent, il ne lui vouait qu'une profonde reconnaissance et une allégeance hors-normes. Il lève le bras, afin qu'elle le remarque et se dirige vers la baraque à hot-dogs à côté de laquelle il se tient.
" Salut toi. On a le temps de manger quand même ? Ce sont les meilleurs de la ville, j'en sais quelque chose. " Il lui offre un sourire avant de se diriger vers la file du vendeur, s'assurant qu'elle le suive. Il apaise la créature qui s'agite, elle qui n'apprécie guère les récurrences et leurs torts, arrive pourtant à tolérer la présence de l'afro-américaine à ses côtés. Certainement en souvenir de tout ce qu'elle avait accompli pour son hôte, de son soutien et son sourire. " C'est moi qui offre. Et après on peut y aller. Faire ce que tu veux aller faire... " Indiscutable gentleman, Ayato commande, paie et se saisit des deux hot-dogs. Il tend le premier à la grande brune et enfourne en deux bouchées le second. Courir un peu partout dans la ville, à la recherche de quelconque information, pouvait lui donner une fringale du diable. Un large sourire pour la mère, son enfant attendant patiemment qu'elle lui explique ses projets. La bête remue, mettant sa rancœur pour les déités de côté afin de laisser place à une excitation particulière : elle sait qu'on doit faire appel à elle.
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judge, jury and executioner. SAVANNAH - Dim 21 Oct - 21:35





Quand elle croise son reflet dans le miroir, il y a toujours la même surprise dans son regard. Elle laisse rapidement place au dégoût. Puis à la rancœur.

Gamine, Molly ne s’imaginait pas cette vie ; elle l’a raconté mille fois à Savannah. Dans ses songes, elle devenait une meilleure mère que la sienne, elle aimait un homme moins absent que son père. Si elle n’avait jamais rêvé d’être riche et de s’installer dans une grande maison, elle aspirait tout de même à être heureuse et faire de son foyer un endroit accueillant. Pour sûr, on y aurait entendu plus souvent les rires que les pleurs. Et c’est toujours là que le récit plante. Molly reste le regard vide et la bouche un peu entrouverte ; elle se passe le film de sa vie pour se rappeler du jour où elle n’a plus eu le droit de décider pour elle-même. « Je te trouverai un chouette endroit, lui répète Savannah, pour toi et ta fille. » Sans dire si le plan lui plait ou non, Molly détourne les yeux comme elle a pris l’habitude de faire. « Tu peux rester ici, si tu veux. Tout le temps que tu voudras. » Elle murmure un son qui ressemble vaguement à un merci avant de complètement se désintéresser de Savannah. Molly s’inspecte le visage dans le miroir. Le maquillage dissimule mal les marques sur son visage tuméfié. Le rouge sur ses lèvres et le fard sur ses joues lui donnent l’air ridicule de ces clowns qui se peignent ce faux air heureux sur la face.

♡ ♡ ♡

Chez les Enfants Terribles, on entend parfois des histoires si violentes qu’on ne sait jamais si elles sont vraies, inventées ou seulement déformées. Ayato est le prénom d’un de ces héros terrifiants que l’on décrit toujours comme un homme aux allures de bête féroce. On raconte qu’il est l’auteur de plusieurs carnages et qu’il se plait à dévorer les entrailles de ces ennemis. Parfois, quand il fait nuit, les adolescents de Wild Island de rappelle l’histoire avant de débattre de la véritable identité de ce personnage ultraviolent. Personne ne croit vraiment qu’il s’agit d’Ônishi. Puis il y a ceux qui connaissent son secret, et ceux qui, sous la contrainte, lui ont fait des promesses qu’ils n’ont pas respectées.

Qu’elles soient réelles ou fictives, ces fables ont souvent la même morale : les Enfants Terribles ne tolèrent aucun outrage. S’en prendre à l’un d’entre eux, c’est prendre le risque d’en voir dix de plus débarquer pour le venger.

Occupée à ranger des boîtes sur des étagères vides, Savannah surveille nerveusement le cadran accroché au mur. Elle attend avec impatience l’heure à laquelle elle devra fermer la caisse et descendre le rideau de fer. Le Folie à Deux se situe à deux rues du point de rendez-vous. Il ne lui faut pas longtemps pour les traverser — une petite dizaine de minutes, tout au plus —, et le retrouver. Quand ses pupilles distinguent enfin la silhouette, Ava agite la main pour répondre à son geste du bras. « Bonjour, répond-elle, visiblement ravie qu’on lui parle déjà de nourriture. » L’odeur qui embaume la place fait gronder son estomac. « Le meilleur hot-dog de la ville, tu dis ? J’crois bien qu’on peut se libérer un peu de temps pour vérifier ça. » Quand Ayato lui tend son sandwich, Savannah s’en empare avec envie. L’affamée mord d’abord dans le pain encore chaud avant de le remercier, la bouche encore pleine. Il a déjà terminé quand elle avoue enfin, après un long gémissement appréciateur : « T’as complètement raison. » Et parce-qu’elle n’a jamais retenue ces règles de bienséances les plus élémentaires, la Mère continue de parler en même temps qu’elle termine son repas. « Tu connais Molly ? Une grande brune, les cheveux frisés, les yeux noirs et la voix qui porte. » Comme beaucoup d’autres de filles sur Wild Island. « Et depuis qu’elle est rentrée sur l’île, le bras dans une attelle et la gueule couverte d’hématomes. » On reconnait la détresse dans sa voix, et on la perçoit aussi dans ses yeux ; elle se rappelle l’état de Molly et les discours incohérents qu’il lui arrive parfois de tenir sans jamais le réaliser. «C’est pas la première fois, et peut-être pas la dernière. Mais j’attendrai pas que son enfoiré de petit-ami la bute, précise Savannah. Tu m’aides, Ônishi ? » Elle omet volontairement de préciser que son plan est complétement foireux, que le type auquel elle prévoit de rendre visite est une espèce de dégénéré aux réactions imprévisibles qui trempe dans des affaires presque aussi louches que celles des Enfants Terribles. « J’ai toujours trouvé qu’on formait une bonne équipe. »


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judge, jury and executioner. SAVANNAH - Jeu 1 Nov - 17:06

L'humain et la créature se côtoient, livrent une bataille qui semble sans fin. L'homme a le cœur sur la main, la créature ne sert que son inviolable justice. Mais l'idée de punir pour protéger ou venger les plus faibles et les victimes rallie les deux entités sur un même front. Les yeux d'Ayato se posent avec bienveillance sur la mère. Elle garde toute sa classe, même avec la bouche occupée à croquer dans un hot-dog, ne pouvant réfuter la de son enfant. Évidemment, Ayato a rarement la prétention d'appuyer des affirmations sans les vérifier. Il place ses mains dans ses poches, pendu aux lèvres de celle qui l'a toujours guidé. Il la tient en haute estime, ne pourrait s'estimer plus heureux de pouvoir la servir. Bonne avec les siens, intraitable avec ceux qui lui sont étrangers. Toujours une attention pour ceux qui l'entourent, un regard brûlant pour ceux qui oseraient s'attaquer à sa si grande famille. Les Enfants Terribles prospèrent, se calant une place au sein des mafias de la ville, sous l'égide tranquille de leur mère. Elle transporte ses idéaux avec passion, englobe ses enfants d'un amour inconditionnel. Et l'homme sent bien ô combien la situation de Molly la préoccupe. L'éclaireur avait eut l'occasion de la croiser, le regard au sol et les manches longues couvrant certainement plus d'un hématome. La bête s'était même réveillée, sentant l'âme en peine, l'âme torturée de la femme. La créature ne se souciait pas de son bien-être, la raison de son éveil était la possibilité de punir le coupable. Ayato, quant à lui, n'avait osé proposer son aide : son passif au sein de la police lui avait appris qu'il valait mieux ne pas approcher une femme battue si l'ont était du sexe masculin, comme neuf cas sur dix l'agresseur était un homme. Il en avait brièvement discuté à une enfant, qui était allé s'enquérir de son état. L'histoire s'était arrêté là, visiblement l'éclaireur aurait pu en faire plus. Et mieux. " Évidemment ", répond-il en acquiesçant vigoureusement de son air le plus sérieux. La culpabilité d'un acte manqué l'insupportant plus qu'un gamin venant sonner chez lui pour Halloween. La remarque de Savannah lui rend le sourire un instant : il le trouve aussi. Le soleil ne tardera pas à se coucher, la créature le lui rappelle en se retournant une fois de plus. Le timing le plus parfait, à savoir maintenant quel était le plan complet de sa dame. " Alors, est-ce qu'il y a une phase d'intimidation, histoire de lui laisser une chance ? Ou je peux directement me charger de lui ? " En réalité, il voyait mal un type prêter serment sous le regard d'un chien. Les promesses étaient toujours mieux à faire lorsque c'était l'homme qui s'en chargeait. " Si tu me permets, je crois que sa culpabilité est plutôt bien établie. J'ai déjà croisé cette Molly et.. Et ce n'est pas la première fois qu'elle rentre mal en point. " Il se gratte la nuque, l'air ennuyé : avoir été témoin de la détresse de l'une des siens et n'ayant rien fait, il redoute le jugement de sa mère. La bête en lui montre les crocs : qui pourrait mieux juger que le nahual lui-même ? Lui qui voit en chacun, lui qui met à nu, lui qui confronte les hommes à leurs péchés.

Le hot-dog de Savannah terminé, tu oses lui demander : " Il se cache où son prince charmant ? " Ni lui ni la bête aimeraient voir un tel type s'en tirer. On raconte que ce genre de manie, cette violence, peut se soigner. Ayato a toujours eu la ferme conviction que c'était des fables, que personne ne pouvait soigner une nature pareille. Ce besoin d'exploser. Des fables pour faire croire aux malades que ce n'est pas leur faute, qu'ils sont en proie à des troubles. Mais encore une fois, une maladie se soigne ou peut se ternir, se stopper. Des fables pour rendre les tarés moins coupables. Il en était de son devoir de rétablir le traitement de ce genre d'individus. La mort était la seule alternative.
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