AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

no one hurts my family and lives. no one.

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
no one hurts my family and lives. no one. Empty
no one hurts my family and lives. no one. - Dim 4 Nov - 22:05

ragnarok's family

no one hurts my family and lives. no one



Tes mains tremblent. C’est la seule réflexion qui fait sens dans ta tête. A travers le brouillard de douleur paralysante, de rage brûlante, de haine acide et de désespoir infini, c’est la seule chose sur laquelle tu arrives à te focaliser. Tes mains tremblent. Tu ne sais pas depuis quand elles ont commencé à trembler, mais elles ne semblent pas prêtes de s’arrêter. Cachées derrière une masse opaque constitué de suie, de boue et de sang, tu les distingues à peine, en vérité. Tu ne sais même pas pourquoi elles bougent ainsi sans ton accord, tu ne comprends pas. Tu ne comprends plus. Tu ressens trop et pas assez à la fois si bien que tout te semble horriblement déformé. Comme un miroir brisé. Tes mains tremblent. Des bruits de pas résonnent doucement dans la caverne, s’approchant de toi. Tu ne lèves pas la tête de tes mains, tu sais qui c’est. Il n’y a plus qu’un seul être vivant, maintenant que le serpent est mort. Tu entends les pas de la silhouette arrivent à ta hauteur jusqu’à ce que des bottes féminines apparaissent dans ton champ de vision. Du bruit, encore, et tu sens une présence venir s’asseoir contre la paroi froide contre laquelle tu te tiens. Tu ne dis rien. Elle ne dit rien. L’émotion est bien trop forte, bien trop confuse pour être exprimée par des mots. « Mes mains tremblent… » murmures-tu doucement d’une voix cassée, brisée et rendue rauque par tout ces siècles à hurler à t’en arracher les cordes vocales. « Pourquoi elles tremblent, Sig’ … ? » demandes-tu avant de finalement regarder ta femme. Son beau visage est couvert de crasse et de suie. On ne voyait de sa peau que les marques laissées par ses larmes. Ses mains aussi étaient couvertes de sang, du tien, du sien comme celui du serpent qu’elle venait de tuer. Tu pouvais également voir les marques de brûlures accumulées au fil des siècles disparaître enfin sous tes yeux. Vaguement, distraitement, tu te demandes à quoi devait bien ressembler ton visage si les mains de Sigyn te semblaient à se point abîmées.

Une main se pose soudainement contre les siennes et tu ne peux réprimer le mouvement de recule brusque qui te prend. Le contact a été doux, tendre, mais a été l’équivalant d’une nouvelle brûlure à l’acide sur ta peau hypersensible. Après des siècles de torture, tu ne supportais plus le contact. Tes yeux se focalisent de nouveau sur tes mains et tu n’as pas besoin de la regarder pour savoir que ta réaction a blessé ta femme. Tu entends le sanglot qu’elle essaie de réprimer et tu sens tes propres yeux te brûler en réponse. Tu lui avais dit de partir. Tu le lui avais répété un nombre incalculable de fois, la suppliant, lui ordonnant, le lui hurlant, la menaçant, mais elle n’avait pas bougé. Elle n’avait pas à partager ce qui devait être ta punition jusqu’à la fin des temps, mais elle était quand même resté. Tu ne l’avais jamais autant détesté, jamais autant aimé pour ça.

Tes mains tremblent plus fort. C’était de ta faute. Tout était de ta faute. Tu n’avais pas tenu l’arme mais c’était comme si tu avais toi-même enfermé et tué tes enfants. Tu entends encore tes hurlements alors qu’on te forçait à regarder tes jumeaux entre-tuer. Tu te rappelles des gargouillements étranglés de Narfi alors que son frère, changé en loup, lui arrachait la gorge. Tu te rappelles du bruit que fit la tête de Vali quand on le décapita ensuite. Des siècles passés sous le venin corrosif du serpent n’est rien comparée à la vue du cadavre de tes fils, rien comparé à te faire attacher avec leurs tripes, rien comparé à l’acide culpabilité qui t’a rendu fou de douleur, de rage et de démence.

Doucement, une main vient serrer ton bras à travers tes vêtements sales, te sortant de tes cauchemars. Tu relèves la tête et vois le visage marqué de Sigyn. Sa mâchoire est serrée, ses yeux sont rouges. Elle veut pleurer mais toutes les larmes ont quitté son corps depuis bien longtemps maintenant. « Je ne sais pas … » murmure-t-elle doucement à son tour en se rapprochant doucement de toi. « Mais elles devront bien s’arrêter à un moment. Il faut juste être patient ... » Tu hoches doucement la tête en la regardant mais sans véritablement la voir. Main tremblant toujours, tu viens serrer son avant-bras à travers sa manche sale, seul contact que tu arrives à supporter sur ta peau en cet instant. Le silence se fait dans cette horrible cave que tu hais maintenant presque autant que toi-même. Tu veux la détruire. Tu veux réduire chacune de ses pierres en poussière avant d’y mettre le feu et de disperser les cendres dans l’océan. Tu veux détruire. Tu veux tout détruire. Tu les hais. Tu les hais tellement. Tous autant qu’ils sont. Odin. Thor. Skadi. Et tous les autres qui ont simplement regardé alors qu’on déchirait tes bébés. Tu veux leur mort. Tu veux qu’ils souffrent autant que vous avez souffert. Tu veux voir leur sang se rependre dans les rivières, voir leurs carrasses pourrir et rendre infertile ces terres qu’ils aiment tant. Tu veux voir leurs visages pleins d’horreur et de désespoir alors que tu égorgeras ceux qu’ils aiment devant leurs yeux. Hommes, femmes, enfants, vieillards, tu n’en avais plus rien à faire. Les Ases et les Vanes payeront pour ce qu’ils avaient fait à ta famille. « Ils avaient raison finalement. » dis-tu doucement en regardant ses mains couvertes de sang. « Je les tuerai tous jusqu’au dernier. » Tes mains c’étaient arrêtées de trembler finalement.


xxx


Tu regardes tes enfants, tes bébés, tous autant qu’ils sont. Ils ont grandi durant leur isolement. Et tu n’as pas pu le voir. Vous êtes sur Midgard à présent, dans une forêt dont le nom t’importe peu mais dont les arbres sont suffisamment hauts pour cacher tes enfants les plus grands. Sigyn et toi les aviez libérés. Cela avait été ridiculement facile de tuer les gardes et voir leur sang se rependre sur le sol ne t’avait donné qu’une morbide satisfaction. L’un après l’autre, tu avais récupéré les fruits de tes entrailles. Hel. Fenrir. Jormungand. Ne manquait que Sleipnir, toujours sous le joug d’Odin le Sage, Odin le Tueur d’Enfants. Tu voulais le tuer de tes propres mains. Tu souris à ta progéniture d’un sourire plein de dents ne se reflétant nullement dans tes yeux morts. « Je veux tous les tuer pour ce qu’ils nous ont fait. »




AVENGEDINCHAINS


hrp:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
no one hurts my family and lives. no one. Empty
no one hurts my family and lives. no one. - Ven 9 Nov - 19:06

L'océan.

L'épicentre du silence, l'inconnu tout de bleu vêtu, un monde abyssal qui attise curiosités et angoisses - mais aussi la cage d'un serpent.
Il n'avait plus rien à découvrir, plus rien à regarder dans ces eaux sombres et froides. La queue calée contre son palais, fermement logée entre ses côtes, Jörmungand s'abandonnait parfois au délecte d'un courant chaud qui le parcourait de part et d'autre. Des années sans pouvoir réellement se mouvoir, sans jouir d'une liberté innocente, sans assouvir ses désirs de puissance et de  vengeance, sans jamais satisfaire l'appel du sang qui rongeait ses entrailles. Si les animaux pouvaient pleurer, il l'aurait fait.

Il l'aurait fait et aurait espéré que la mer déborde sur les terres, dévorant sur son passage toute trace de civilisation.

**

Pour la première fois depuis toujours, Jörmungand émergea la tête de l'eau. La sensation de l'eau glissant sur ses écailles lui fit l'effet d'une caresse tandis qu'il rejoignait le reste de sa famille au coeur d'une épaisse forêt. Le reste de son corps ne pouvait guère se mouvoir, quand bien même il s'enfonçait toujours un peu plus entre les troncs. Là aussi, il peinait pour demeurer discret, écrasant branches et arbustes sur son passage, faisant fuir oiseaux et renards. La gigantesque bête ondulait jusqu'au point de rendez-vous. Ses écailles étaient ternes à l'inverse de ses yeux toujours aussi perçants. Tout un écosystème marin s'était installé sur son dos - mollusques, crustacés et algues y avaient, en effet, élu domicile.

Il apparut alors au-dessus des pins. À l'orée de ces derniers, son père. Il était maigre et fatigué. Dans ses yeux, la lueur était essoufflée - n'en restait plus que son sourire carnassier. Je veux tous les tuer pour ce qu'ils nous ont fait, avait-il solennellement après avoir regardé l'entièreté de sa famille - des restes.

« Père, » commença-t-il, « je les engloutirai. » Sa mâchoire s'abattit doucement sur le sol afin de demeurer caché. « Je leur montrerai comme il fait noir, comme il fait froid, dans mon océan. » La voix du serpent était grave et rauque, ses mots se devinaient plus qu'ils ne se faisaient comprendre. « Privons Odin de ses enfants. » Son ton devenait alors plus enragé, plus affirmé. « Ainsi, il comprendra... »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
no one hurts my family and lives. no one. Empty
no one hurts my family and lives. no one. - Mer 14 Nov - 20:55






Vafþrúðnismál, um unz rjúfask Regin




 Ce n’est pas une mort, c’est une vie. Il n’est rien désormais qu’elle ne connaisse pas. Âme immortelle, sans jamais se défaire de sa royale superbe elle régnait sur toutes les âmes qui avaient été laissées au temps, laissées à la maladie, laissées à l’impunité de la race humaine, des dieux parfois même. Jamais ceux qui étaient ses sujets n’avaient connu la gloire des combats, ainsi venaient-ils s’échouer avec leur bateau funéraire sur ses brumeuses côtes, parfois les menait-elle à elle. Tout le monde connaissait son nom, pourtant, personne ne voulait trop le prononcer. Car oui, ils voulaient tous entrer à Valhalla, mais tous n’en aurait pas la malchance. Elle les avait observé, ces guerriers dégoulinants d’égo et d’orgueil, prier Freya et Odin, et ensuite mourir l’arme au point, la bave au coin de la lèvre. Elle n’avait jamais compris, pire, elle les trouvait pathétiques. Plutôt que de craindre celui qui les remettrait dans le sang des batailles dans ce royaume si haut que l’on voyait pas le sommet, il préférait la craindre Hel.

Ils pouvaient bien la craindre. Ils pouvaient bien murmurer son nom la nuit, ceux qui sacrifiait pour elle serait peut être épargner. Mais ils ne comprennent rien, ils descendent des singes, il ne faut pas leur en vouloir à ses pauvres créatures. Les humains n’avaient jamais été une source pour elle d’affection au mieux du contentement, au pire de la haine, et pire encore du mépris. Mais, toutes ces âmes étaient les siennes, tous ces morts étaient les siens. Humains ou divin, sans arme au point, condamné à errer dans son royaume, alors elle siégeait, la famine et la maladie à ses côtés.

Quand, elle apparait, elle n’avait pas eu le même destin que ses frères. Si elle avait été jetée dans les abîmes, elle avait été faite Déesse, la chute l’avait transformée en Mort. Elle n’avait pas vengeance au bord des lèvres, mais la prophétie au fond du coeur. Tous séparés les uns après les autres pour avoir osé naître, elle les avait vu tomber. Le serpent dans les fonds marins, le loup enchaîné, jamais apprivoisé, trompé. Et de ces chutes avaient commencé doucement celle du monde. Elle pouvait voir dans leur yeux que les jours se transformaient en nuit, que la vie se changerait en mort. Ses pieds nus foulaient le seul meuble et humide, et ses doigts glissent le long des écailles de son frère, regarde ensuite son père. Ses yeux à elle n’avait pas la flamme des mauvais jours, la faute à la Lumière, à l’offrande de son père par la flèche de gui. Mais, mais … Mais comme il était doux de les entendre parler de mots.

Les pires maux elle les connait, les apprivoise, elle connaît les maladies et les épidémies, dont la pire étaient bien la vieillesse et le temps, celle qui emmène obligatoirement à la tombe si rien ne vous arrivait avant.  Mais la Mort … la mort n’est pas le juge. Elle prend sans chercher à savoir, comprendre, elle prend tout, fauche n’importe quelle vie à sa portée. Ses cheveux blonds, presque blanc avaient encore poussés, longs comme jamais ils n’avaient été, tressés, qu’elle fut glisser d’un geste le long de son épaule. « Tu as déjà tué Baldr. » déclara t-elle, en s’asseyant, sur un souche d’arbre. « Je n’ai pas de mots pour vous encourager, ni pour vous en empêcher. » continua t-elle, ses doigts glissant sur les feuillages, qui tombèrent sous son toucher. « Je n’ai pas connu la solitude des océans, ni la tromperie des Ases. Mais si votre rage vous tue, c’est ma solitude qui sera votre fardeau, pour je ne peux quitter Helheim pour cette vengeance. Les morts n’ont pas le destin des vivants. »


CODE  ϟ VOCIVUS.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
no one hurts my family and lives. no one. Empty
no one hurts my family and lives. no one. - Dim 2 Déc - 12:01

Loki & Hel & Jörmungand

ragnarök


La terre tremble sous ses pas tandis que les arbres s’effritent. Oiseaux et autres animaux de forêt s’éclipsent de son chemin sans jamais hésiter une seule seconde. Le souffle qui s’extirpe de ses naseaux est telle une bourrasque de vent qui se répercute dans les branches. Il est le dernier arrivé, la gueule résolument fermée dont le palais portant encore les stigmates de cette épée le démange inlassablement comme un éternel souvenir de l’immonde tromperie. Ils ont voulu tester sa force et ont pris peur, alors les Ases avaient-elles décidé de l’enchainer pour l’éternité. Presque, pour l’éternité. Son pelage noir apparait enfin à la vue des trois autres, pupilles brillantes et perçantes de rage. Qu’il est grand Fenrir, loup qui les domine tous quand bien même son serpent de frère soit bien plus long et probablement tout aussi grand dans sa monstruosité. Tous les tuer. C’est là la vision qu’il partage avec les autres, bien qu’il entende et comprenne les paroles de leur sœur. Ils pourraient bien périr, en effet, mais jamais Fenrir ne craindrait la Mort, au contraire, il l’accueillerait en tant que famille. Dans le fond de sa gorge, un grondement digne d’un tremblement de terre résonne, crocs acérés voulant se repaître du sang précieux des dieux odieux. « Même ta solitude ne saurait être pire fardeau que celui d’être enchaîné pour l’éternité sans être en mesure de fermer la gueule, chère sœur. ». Queue balaye alors un épais buisson qui se couche à la renverse. « Je ne crains pas de venir découvrir ton monde, tant que celui-ci périt avec moi. ». Avec eux. Parce qu’il n’y a pas d’autre choix et que tout ce monde vivant doit finir en cendre. Fenris-Loup n’aurait de répit que lorsqu’Asgard serait à feu et à sang, que leurs semblables soient vengés et que les Ases payent leurs innombrables affronts à se croire bien trop merveilleux pour ce-dit monde. Tournant sa large tête vers son géniteur, l’écume de sa colère s’écoulant entre ses dents, Fenrir l’observe un long moment. Il lit et renifle la douleur écrasante qui l’accable, tout comme ce puit sans fond que représente la hargne paternelle à l’encontre des divins. « Nous n’avons jamais été des leurs, toi comme nous. Tout ce qu’ils ne comprennent pas, ils l’écartent ou les tuent de ridicule. Laisse-moi être tes griffes et tes crocs dans cette bataille de fin, Père. ». La fin de toute chose. Fenrir comptait bien dévorer le soleil et briser toute lumière dans ce vaste monde, juste pour les voir ramper et se perdre dans les ombres. Oui, il engloutirait tout, aidé des seuls auxquels il tient, et alors il n’y aurait plus jamais de demain.    

Spoiler:



AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
no one hurts my family and lives. no one. -

Revenir en haut Aller en bas

no one hurts my family and lives. no one.

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Sauter vers: