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do you believe in magic ? /MAI

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do you believe in magic ? /MAI - Mar 13 Nov - 23:35


   
do you believe in magic ?
mai & samuel

   
« And above all, watch with glittering eyes the whole world around you because the greatest secrets are always hidden in the most unlikely places. Those who don't believe in magic will never find it. »
Les mêmes gestes en continu, inlassablement répétés chaque jour à la différence près qu'une chanson différente flotte dans l'appartement. La connectique du lieu permets à chaque pièce de retranscrire les notes envoyées du salon, foyer de l'humeur du jour. Le rasoir suit le même chemin, les pas du propriétaire la même routine, et se plantent devant les armoires pour qu'il puisse contempler ses biens. La nuit tombée n'empiète pas sur sa mécanique parfaitement huilée, et les lumières s'allument silencieusement à son passage, bagatelle supplémentaire ajoutée à la modernité du lieu, contrastant avec l'âme rustique de la jolie tanière du dernier étage. S'en suit l'éternelle question de l'habit à revêtir, qui se règle par un choix presque frileux, et les rues d'Elysium Heights font place à l'auto-nommé plus divin des mortels.
Les bars huppés, les casinos ou les clubs luxueux accueillent le cryptologue lorsque les lignes l'ont suffisamment amusé. Il en profite pour faire de grands détours, se pavaner quelques instants dans les rues, s'imprégner de la vie des autres pour un moment. Il est de ces soirs où l'énergumène a envie de rencontrer du nouveau monde, idéalement du beau monde, au pire se renseigner sur les nouveaux arrivants. Un œil sur tout - au moins le maximum, curiosité jamais rassasiée.
Sa boucle le fait passer par une des rues menant à l'opéra. Il s'éloigne un peu des riches habitations, mais ses yeux se perdent sur ces affiches témoignant d'un concert ou d'une représentation future qui piquent sa curiosité. Alors qu'il s'avance vers un des panneaux à visée publicitaire, il remarque une silhouette les yeux rivés sur un des posters, semblant vouloir en détailler chaque centimètres carrés sans se soucier le moins du monde d'être observée. Un sourire en coin, il s'approche sans bruit, et se plante à ses côtés sans présentation aucune. Un temps laissé pour qu'elle le remarque, assez pour qu'il lise la nature du titre du jour de l'auditorium et la date du jour en lettres discrètes, comme destinées à un publique qui se vaut connaisseur.
Vous vous y rendez également ?
Il se penche doucement vers sa compagnie forcée, question à laquelle il a déjà la réponse. Si les billets étaient déjà pris, sa nouvelle connaissance serait déjà à attendre qu'on la place sur un siège écarlate, et non pas dans la rue devant cette stupide affiche, comme attendant qu'on lui en offre une comme par magie. Mais c'est peut-être son jour de chance. Samuel a toujours aimé la magie.
Vous risquez d'être en retard. Les bonnes places partiront vites, et c'est le genre de spectacle qu'il est bien dommage de voir avec des jumelles.
Il semble sortit d'une autre époque, avec ses manières et ses vêtements, mais ses yeux pétillants et ses tatouages l'enchaînent dans une réalité bien moderne. Il la regarde en souriant, attendant une réplique à laquelle il s’attend. Mais qu'elle n'aie pas les moyens, qu'elle n'aie pas été assez rapide ou assez influente, la balle est dans son camp. Un peu de classe, d'excentricité, quelque façon de s'exprimer qui plaise au rapace, tout au moins quelque attitude point trop déplacée et peut-être que la soirée prendra ce genre de tournure dont il est friand. Il n'a aucune idée de qui est la bête tapie dans le noir, mais puisqu'elle semble ravissante, ne demande qu'à aller s'afficher avec elle.
(c) DΛNDELION
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do you believe in magic ? /MAI - Dim 18 Nov - 19:05

do you believe in magic? - of course I do.
samuel stensen - mai koizumi
   
Les soirées mornes se succèdent pour les mortel-le-s, celles et ceux plein de travail routinier, les employé-e-s de bureau, les libraires et autres marchand-e-s, tout ce bel attirail de commodités, de confort, de stabilité – cette vie centrée à laquelle Mai a gentiment dit non, merci, avec un sourire poli comme pour rendre à la société le beau citron de morosité que celle-ci voulait lui donner. Être artiste, voilà ce qui a toujours fasciné la demoiselle. Mais pas question de mener une vie de bohème chez les Koizumi... il faut exceller. Alors dès ses cinq ans, elle a dansé, tous les jours, s'entraînant pour être étoile, seule voie possible. Elle pourrait y être, oui. Sur les affiches de l'opéra, il pourrait y avoir son nom.

C'est une bien étrange idée, un peu masochiste sûrement, que de venir ici contempler l'affiche sur laquelle elle n'apparaît pas. La vie qu'elle a refusé, encore une, à croire que quelque chose en elle se veut résolument bohème envers et contre tout bon sens. Ses parents ne le savent pas (encore) mais elle ne sera pas étoile – elle a laissé filé l'offre et la chance, préférant se diversifier, suivre d'autres cours, d'autres chemins. La sinuosité virtuose de la pluralité. Être une danseuse oui, mais une danseuse complète, celle qui virevoltera sur Nicki Minahj comme sur Tchaïkovski, celle qui peut tout faire, briller dans toutes circonstances, sur tout tempo, dans tous les milieux sociaux. Ça la fait bander, un peu, cette idée : Mai Koizumi, la danseuse absolue. La strip-teaseuse de Debussy, la ballerine de Drake. Être absolument, irrémédiablement contemporaine. Pina fucking Bausch. Alors devant l'affiche, Mai, c'est pas du regret qu'elle ressent. C'est une fierté, ou même : une excitation. Elle a hâte d'y être, là-bas, et hâte d'être la personne incroyable qu'elle a travaillé toute sa vie pour devenir.

Une profonde voix masculine vient la tirer de sa rêverie néonnisée. « Vous vous y rendez également ? » Ses yeux se tournent vers l'inconnu qui s'adresse à elle, clignent quelque peu pour se recalibrer après trop de secondes à fixer la lumière, les bâtonnets qui s'ajustent à l'obscurité. L'inconnu est bien trop rapide pour qu'elle ait le temps de répondre – tant mieux, car elle n'aime pas montrer ses cartes avant de connaître les règles du jeu. « Vous risquez d'être en retard. Les bonnes places partiront vites, et c'est le genre de spectacle qu'il est bien dommage de voir avec des jumelles. » Mai sourit, sa malice répondant naturellement à celle de son interlocuteur. « Oh je doute qu'il en reste même une... » dit-elle en replaçant une mèche de ses cheveux bruns derrière son oreille – le flirt en seconde nature, sans même y prêter tant d'attention.

Il faut pourtant parler de l'homme qui vient d'entamer la conversation, et de l'effet qu'il a sur Mai – ou du moins, de la réaction qu'elle a eu en le voyant. On pourrait passer outre, dire que c'est un homme, voilà tout, à la voix séduisante et aux manières quasi-aristocrates ; on pourrait se contenter de ça. Mais ce serait injuste. Car l’œil de Mai a pétillé quand elle l'a vu, après un sursaut de cœur fait de surprise et de frayeur. Il ressemble à une apparition, tout tatoué, décoré, redessiné par les os, les tendons, par tout cet univers créé sur sa peau. Mai est habituée au tatouage – toute sa famille paternelle en est couverte, sans qu'elle se pose plus de question. Elle a déjà vu des irezumi, enveloppe du corps ; mais jamais un tel niveau de détail sur le visage même, sur le cou, les oreilles. Elle sait, au premier regard, qu'elle pourrait détailler ce travail pendant des heures, se passionner pour ce corps qu'elle ne peut s'empêcher de deviner, de supposer. Les vêtements qui le recouvrent sont onéreux avec une évidence qui frise l'indécence : tout à propos de cet étranger crie une forme d'aventure pour laquelle Mai est toujours préparée. Attendre qu'on lui offre de la magie, Mai en a fait sa spécialité. À vrai dire, elle a tellement de chatte qu'elle devrait se mettre au loto.

Retour à nos moutons, enfin, à nos deux gracieuses figures nocturnes. Le concert est huppé, le compositeur en vogue, les places à prix d'or, tout ceci se met en branle dans moins de quinze minutes. « À vrai dire, ce serait un miracle que je puisse y aller. » Une chatte monstrueuse, ou une constante confiance en l'inconnu et en elle-même ? À vous – à lui – de décider ; Mai se penche sur sa montre, très légèrement, juste assez pour s'approcher de lui sans l'envahir. Elle n'a jamais été aussi heureuse d'avoir mis du parfum. « Il nous reste douze minutes », fait-elle remarquer sans que la malice ne quitte sa voix. Elle sait, elle sent que cet étranger recherche la même adrénaline qu'elle. « C'est largement le temps d'un miracle, vous ne croyez pas ? » Elle voit déjà la réponse dans ses yeux, qu'elle fixe sans gêne de son regard innocent. Il pourrait dire non, la magie pourrait s'arrêter ; et c'est justement ce danger de refus, cette incertitude qui rend la situation si excitante. Retour à la réalité ou grappiller encore l'impossible ? La soirée de Mai est en d'autres mains.
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do you believe in magic ? /MAI - Dim 18 Nov - 23:26


 
do you believe in magic ?
mai & samuel

 
« And above all, watch with glittering eyes the whole world around you because the greatest secrets are always hidden in the most unlikely places. Those who don't believe in magic will never find it. »
Elle cligne des yeux un instant, mais ne semble pas si surprise que ça de voir un inconnu au masque d'encre s'approcher d'elle en pleine nuit - ce qui lui vaut un sourire éclatant alors qu'elle s'habitue à la lumière. La petite brune ne semble pas rechigner un peu de compagnie, et le Kyosei cache sa joie derrière un rictus poli. Le sursaut habituel passé que de découvrir son attirail et elle remet une mèche de ses cheveux en place, alors qu'il se réjouit intérieurement de ne pas la voir déguerpir. Elle tient un point, la soirée étant de celles à faire aisément salle comble, n'affichant publicités que pour la frime, les billets partant sans avoir besoin de hurler sur les toits la date de la représentation.
À vrai dire, ce serait un miracle que je puisse y aller.
Il a vu juste. La demoiselle n'a donc pas de place.
C'est fâcheux... Vous sembliez pourtant toute prête pour.
Feignant d'être réellement contrarié, il ne s'attarde pas sur le compliment faussement dissimulé, action bien trop déplacé pour l'homme qu'il est, et le laisse flotter autant qu'elle laisse flotter ses grands yeux. Il se contente de mimer la réflexion, alors qu'elle se rapproche de lui - juste pour regarder l'heure, apparemment. Quelques effluves lui parviennent alors aux narines, mais elle se détache de lui trop vite pour qu'il en saisisse toutes les nuances. Fâcheux, également.
Cela suffit cependant à ce qu'il se rassure sur son amie d'un soir. Les gens de basse qualité ne portent du parfum que lors de grandes occasions.
Il nous reste douze minutes. C'est largement le temps d'un miracle, vous ne croyez pas ?
Il ne peut retenir un petit rire d'entre ses lèvres, plus sincère que moqueur. Elle a une longueur d'avance sur lui qu'il ne soupçonnait pas, et ça l'étonne, le déconcerte un instant. Heureusement pour elle, d'humeur joueuse - puisque de sortie, il lui accorde ce point d'avance, position ennuyeuse que de mener le match du début à la fin.
Oh, vous croyez aux miracles, vous ?
Il hausse les épaules, l'air pensif.
Je sais qu'il se passe de drôles de choses, dans cette ville, mais des miracles, tout de même...
Euphémisme que de qualifier de bizarre ce qu'il voit ces temps-ci dans sa contrée. Il n'a pas vraiment peur d'en parler en publique. Ceux qui y sont étrangers ne voient là qu'une référence à leur expérience personnelle ; la criminalité, ces gens bizarres qu'on voit traîner le soir dans n'importe quelle citée, quelconque affaire non résolue. D'autres saisissent la vérité planquée sous ses mots, et il se sent comme un gosse détenteur du jouet que toute la cour veut ; comme faisant partie d'un divin club sélect qu'il effleure de sa nature humaine. Il baisse les yeux, alors qu'une main s'aventure dans sa veste.
De là à appeler ça un miracle je ne sais pas mais...
Il en sort deux billets, brillants sous les rayons de la lune naissante, point de convergence des quatre yeux. Il sourit dès lors qu'elle pose son regard sur sa main. Amateur de bonne musiques, c'était le bon moment pour tester un des tout nouveaux scripts d'un des gamins afin de se réserver bonne place. Encore à sa première version, le logiciel a malencontreusement bloqué six des précieuses places du concert, qu'il comptait garder pour lui afin de se permettre des sièges vides autour de sa personne. Mais d'humeur généreuse est le hackeur d'opérette.
On m'a malheureusement fait faux bon. Mon ami a eu un empêchement. Un homme malchanceux, je ne vous le fais pas dire.
Ce qu'il dit, par contre, c'est que son ami ne porte donc pas de e. C'est une information qui passera sûrement inaperçue, mais qu'il se sent obligé de souligner pour sa conscience personnelle. Pour ne pas passer pour ces hommes mariés fortunés qui cherchent nouvelles compagnies certes, pour marquer un intérêt indélicatement certainement pas, mais pour que continue ce petit jeu ; peut-être.
Il souffle presque du nez, s'imaginant lequel de ses connaissances masculines l'aurait accompagné pour une telle sortie. Ce n'est qu'un demi-mensonge, puisqu'ils auraient tous trouvé moyen de décliner l'invitation, non ?
Peut-être que ça pourrait vous intéresser, si vous aimez... Ça serait gâcher que de laisser ce billet se périmer. Il affiche une moue  un peu exagérée. Même si, puisqu'on était censés y aller ensemble, les places sont côtes à côtes. Réfléchissez tout de même, vous vous coincez deux bonnes heures avec un inconnu.
L'invitation est lancée. Lui-même se demande si à sa place, il l'accepterait, avant de lui sourire autant qu'il se sourit à lui-même. Quelle question.
(c) DΛNDELION
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do you believe in magic ? /MAI - Lun 19 Nov - 19:27

do you believe in magic? - of course I do.
samuel stensen - mai koizumi
   
Le subtil compliment glissé par l'inconnu lui décroche un sourire sincèrement flatté et quelque peu satisfait. Tous deux sont donc sur la même longueur d'onde ; la fréquence délicate des séducteurs et séductrices invétéré-e-s, insatiables d'expérience, jamais rassasié-e-s de rencontres. Le rire qui vient ensuite apporte lui aussi son lot de satisfaction : non seulement Mai adore voir les gens rire, mais en plus il lui semble déceler là une sorte de surprise, comme si elle avait pris l'homme de court. «  Oh, vous croyez aux miracles, vous ? » demande-t-il avant d'ajouter, empêchant Mai de répondre le petit trait d'esprit qui lui venait : «  Je sais qu'il se passe de drôles de choses, dans cette ville, mais des miracles, tout de même... » C'est un regard étonné que cette phrase provoque chez Mai, sourcils tout haussés, air probablement légèrement impressionné, car elle l'est, impressionnée et surprise. « Vous m'ôtez les mots de la bouche. » Et elle ne ment pas : elle a réellement failli dire on est à Arcadia... avant que monsieur ne poursuive. Ferait-il lui aussi partie des étrangetés de l'orage ? Aurait-il vu des choses, des rixes dans la nuit, des phénomènes inexplicables ? Peut-être même en sait-il plus qu'elle ? Mai a vu, a vécu, au premier rang, les drôles de choses auxquelles il fait peut-être référence, elle a traqué, elle a battu, à certains égards elle a tué ; elle a vu des bras en feu, elle s'est réveillée d'amnésies, elle a senti un bouleversement à peine descriptible – pourrait-il comprendre, voire expliquer tout cela ? Sans plus insister sur le sujet, Mai note toutefois quelque part dans son esprit qu'en plus d'une potentielle nuit d'opéra, cet homme pourrait lui être bien utile...

L'inconnu a ménagé son effet pour aboutir enfin à la révélation tant attendue ; deux billets vernis sortent de sa veste, véritables deus ex machina de cet étrange conte de fée. Un miracle ? Non, peut-être pas en effet. Simplement quelqu'un qui cherche une compagnie féminine... Mai a entendu parler de ces hommes seuls et riches jusqu'à l’obscénité, prêts à jeter l'argent par leur fenêtre si peu qu'une femme le récupère, prêts à signer les chèques, faire péter le champagne, arroser de monnaie celles prêtes à les tirer de leur lassitude et leur ennui. L'idée l'a dégoûtée, bien sûr, quand elle l'a d'abord entendue. Les femmes acceptant de passer de tels marchés devaient être vénales et superficielles, sans dignité aucunes, des filles de mauvaise vie et de peu de morale... Mais elle a grandi et maintenant, à bien y repenser, elle ne trouve plus ce commerce si choquant. Tant mieux, à vrai dire, si certaines peuvent faire leur beurre par leur simple présence – n'est-ce pas plutôt une merveilleuse forme d'estime de soi que de se sentir légitime à être rémunérée pour son existence ? Mai soupire à cette idée. Elle est elle-même bien trop attachée à la Morale pour faire ce genre de choses aussi clairement, aussi ouvertement ; et pourtant la voilà ce soir, devant un homme à peine rencontré, deux billets brillants suffisant amplement à lui donner envie de rester en sa compagnie. Ceci étant dit, fuirait-elle s'il n'avait pas de places ? Elle ne saurait le dire. Il a tout de même un certain charme ; un mystère l'entoure et elle aime être intriguée.

« On m'a malheureusement fait faux bon. Mon ami a eu un empêchement. Un homme malchanceux, je ne vous le fais pas dire. » Ah, la théorie de l'esseulé tombe donc à l'eau. Il poursuit : « Peut-être que ça pourrait vous intéresser, si vous aimez... Ça serait gâcher que de laisser ce billet se périmer (la perspective a l'air d'assurément lui briser le cœur). Même si, puisqu'on était censés y aller ensemble, les places sont côtes à côtes. Réfléchissez tout de même, vous vous coincez deux bonnes heures avec un inconnu. » La mise en garde, à vrai dire, ne lui serait même pas venue à l'idée : être invitée à un concert par un inconnu, à elle qui a été abusée par un de ses professeurs, lui paraît à peu près aussi dangereux que rentrer seule, c'est-à-dire vraiment, vraiment très peu. L'automatisme est bien présent en elle, car sans avoir à y réfléchir (justement) elle s'aperçoit qu'elle a déjà calculé le risque quasi-nul, avec l'opéra plein, les potentiels témoins partout... à moins qu'ils soient seuls dans une loge, oui, elle y pense maintenant, crier à l'opéra ça ne se fait pas. Mais la poignée de mecs à qui elle a littéralement cassé les couilles cette dernière année ? Compteraient-ils pour du beurre ? Ne sont-ils pas les sacrifices prouvant enfin qu'elle peut se défendre – que dans le pire des cas, elle pourra se venger ? Elle sourit. Si. Bien sûr que si. Il n'y a aucun danger. Pas pour elle, plus maintenant. Alors elle le regarde avec confiance, engageant la marche sans plus se préoccuper de sombres perspectives : « Je ne voudrais pas nous mettre en retard » dit-elle, ignorant finalement toutes ses questions, que si ce n'est son discret nous qui répond à l'affirmative.

L'opéra est tout proche, deux minutes de marche suffiront à le rejoindre. Après quelques pas dans le silence, Mai décide de revenir sur les préoccupations de son compagnon impromptu. « Pour tout vous dire, commence-t-elle, je n'avais même pas songé qu'être assis côte à côte pourrait poser problème. Il me semblait assez logique que si vous m'offriez une place, nous y irions ensemble. On peut trouver ça poli, déjà... Enfin, reprend-elle, soucieuse de ne pas laisser des idées quelque peu sexistes filtrer dans son discours, il ne s'agit pas d'une obligation, évidemment. Je ne vous dois pas ma compagnie en échange du billet. » Elle rit, consciente de s'empêtrer légèrement dans son explication. Mais la place est acquise, la marche entamée, il ne va pas la planter en pleine rue, si ? Peut-être est-ce pour cela qu'elle s'autorise à lâcher un peu de lest, être plus libre de ses mots dans ce jeu de séduction – après tout, le plus important est déjà gagné ; pour le reste... Son éclat de rire passé, elle résume, conclut, exprime enfin clairement ce qu'elle a voulu dire : « Je suis contente de ne pas y aller seule. J'aime la être accompagnée. » Animal résolument social, depuis près d'un an, toujours avide de nouvelles personnes à ajouter à sa liste de connaissances. L'opéra se rapproche, une courte file de personnes se devine dans l'entrée. « Je m'appelle Mai, d'ailleurs. » Quitte à passer la soirée ensemble, autant faire de courtes présentations... quoi qu'ignorer le nom de son hôte ne la dérangerait pas plus que ça, si il n'avait pas déjà montré que Mai a intérêt à s'en faire un ami.
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do you believe in magic ? /MAI - Mer 21 Nov - 21:39


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mai & samuel

« And above all, watch with glittering eyes the whole world around you because the greatest secrets are always hidden in the most unlikely places. Those who don't believe in magic will never find it. »
Vous m'ôtez les mots de la bouche.
Elle semble surprise, les yeux qui s'écarquillent. L'information se niche dans un coin de son esprit, enregistrée précieusement. La demoiselle n'est pas étrangère aux drôles de choses qui se passent dans le coin, et le conforte dans ses diverses théories, retournées dans tout les sens alors qu'il se perds, la nuit tombée, dans les profondeurs des fichiers et des bases de données.
L'idée que d'aller se coincer deux heures avec lui ne semble pas l'effrayer plus que ça, alors qu'elle s'engage sans plus de discours. Il la suit, souriant tant qu'elle lui tourne le dos, satisfait. Il aurait comprit qu'on esquive poliment, mais les simples phrases déjà échangées semblaient dépeindre la jeune femme comme aventureuse et téméraire. Elle n'a pas l'air de se méfier le moins du monde, et malgré le fait qu'il espérait une telle réaction, il ne peut s'empêcher d'imaginer qu'elle agit de la sorte puisqu'elle a connu bien pire contexte. Il n'est pas du genre des femmes de la ville, des hommes sûrement également, de donner confiance si facilement ; surtout en pleine nuit, et avec ces drôles de choses qui courent. Idée liée à son ethnicité supposée, la question du clan se pose. Peut-être l'a-t-elle même déjà vue, l'a-t-il peut-être déjà croisée dans un contexte bien plus sérieux, elle pourrait être une Kyosei qu'il se devrait reconnaître... Après quelques instants de silence maladroits à réfléchir à la question, elle le sort finalement de ses pensées, l'empêchant peut-être de lâcher une question imprudente.
Pour tout vous dire, je n'avais même pas songé qu'être assis côte à côte pourrait poser problème. Il me semblait assez logique que si vous m'offriez une place, nous y irions ensemble. On peut trouver ça poli, déjà... Enfin, il ne s'agit pas d'une obligation, évidemment. Je ne vous dois pas ma compagnie en échange du billet.
Un rictus échappé alors qu'elle s'embourbe seule dans ses mots, il la regarde, amusé. Il apprécie malgré tout son explication, son souhait de ne pas être impolie étant tout à fait honorable, sensible à ce genre d'efforts.
Effectivement. Il rit doucement à son tour. Je voulais juste notifier que j'étais toujours de la partie, même si on m'a lâchement abandonné, moi - je n'aurai pas raté ça.
Toujours de la partie, avec si possible quelques niveaux d'avance. Il lui a semblé bon de souligner qu'il n'offrait pas les deux tickets mais la compagnie de sa personne, pas forcément évidemment aussi agréable qu'il l'entends dans Elysium Heights. Il a l'habitude des personnes qui foulent les pavés du quartier, et paradoxalement les adore comme il les déteste. Hait les bourgeois qui le regarde comme le pire des monstres, affectionne les excentriques de la nouvelle génération, aime les cœurs qui battent assez fort en sa présence pour s'octroyer le privilège de passer une nuit en sa compagnie. Alors il prends de tristes réflexes, s'assure que sa présence ne pose pas de soucis. Loin d'être à plaindre, à coup de codes ou de crosses se règlent les comportements trop déplacées.
Je suis contente de ne pas y aller seule. J'aime la être accompagnée.
Il sourit, se permettant de ce fait quelques secondes de réflexion, devant ralentir aux marches de l'opéra. Le grand-frère aime peut-être autant la compagnie que la solitude, oscillant entre se pavaner comme un coq dans une basse cour et se cloîtrer dans son appartement. Mais à bien y réfléchir, les écrans le maintiennent toujours plus entouré qu'il ne croit.
Il n'a pas vraiment le temps de répondre qu'ils arrivent aux portes du bâtiment, où ils sont accueillis poliment - courbettes rendues par Samuel, habitué à ce petit cinéma auquel il se prête volontiers.
Je m'appelle Mai, d'ailleurs.
Enchanté, Mai. Samuel.
Il se rends compte au même moment que les présentations n'avaient pas été faîtes, se sentant un peu coupable de n'avoir pas pensé à la politesse. Après à peine quelques pas, la salle se dresse devant eux, immense, magnifique qu'il souffle comme s'il découvrait le monument. Ouvrant un bras devant lui, il ouvre le chemin vers le rang qui leur est destiné, et où deux places de part et d'autre des deux nouveaux amis sont encore vides - et le resteront assez étrangement. Un sourire en coin ne peut être retenu alors qu'il apprécie l'erreur du logiciel, calme et tranquillité assurée. Se retournant, il voit que quelques têtes entrent encore dans l'auditorium, et que se dressent donc encore devant eux quelques minutes avant que le silence ne prenne possession des lieux.
Je dois vous avouer, Mai, que peu de gens dans mon entourage ont si bon goûts. La plupart n'ont jamais mit les pieds dans pareil endroit. Je suis ravi que vous ayez accepté.
Poussé par la curiosité, et par un charisme dont le mortel n'a aucune idée, il se sent obligé d'en savoir plus sur la petite brune assise à côté de lui.
J'en conclue donc que vous aimez la musique... Vous venez souvent assister à des représentations ? Enfin, vous contemplez souvent des affiches en attendant des miracles ?
Il penche la tête, se permettant un air un peu moqueur, bien que gentillet, contrastant avec le petit sourire qu'il ne peut tenir.
Ça marche souvent ?
(c) DΛNDELION
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do you believe in magic ? /MAI - Mer 28 Nov - 12:38

do you believe in magic? - of course I do.
samuel stensen - mai koizumi
   
Le temps des présentations arrive donc enfin une fois passées les portes de l'opéra. « Enchanté, Mai. Samuel. » La brune accueille cette information avec un sourire tandis qu'ils continuent leur petite route – présentation des billets, indication des places, très vite le parterre se dessine devant eux. Il lui semble entendre son bienfaiteur du soir souffler un magnifique devant la beauté du lieu, mais elle se trompe peut-être. Après tout, il a l'air d'être un habitué. Elle-même s'est déjà rendue à l'opéra plusieurs fois, et passée l'émerveillement du début, elle ne peut nier être devenue presque insensible à la grandeur et la beauté de l'architecture, des décorations, des ornements. Habituée, oui, comme si elle prenait désormais cet environnement d'exception pour acquis, se laissant aller à des goûts de luxe prohibés durant son enfance. L'humilité qu'on lui a apprise se doit d'être étendue à ses goûts et ses dépenses, et pourtant – elle est loin de se douter qu'elle n'est pas la seule de sa famille à se laisser parfois corrompre par l'attrait des belles choses. Ses œillères la protègent encore un peu.

Samuel la laisse passer devant lui pour se faufiler jusqu'à leurs places, toujours avec les manières de gentleman qu'il a montré avec une consistance sans faille depuis leur rencontre. C'est étrange, ce contraste entre sa peau résolument transformée, son visage modifié dans une modernité, un anti-conformisme indéniable, et à la fois son attitude posée et à l'ancienne, ses goûts que l'on devine proches presque d'une forme de tradition aristocratique. Mai n'avait jamais vu une telle alliance entre avant-garde et tradition, mais elle doit dire que cela lui plaît, l'intrigue aussi.

« Je dois vous avouer, Mai, que peu de gens dans mon entourage ont si bon goûts. La plupart n'ont jamais mit les pieds dans pareil endroit. Je suis ravi que vous ayez accepté. » Mai accepte poliment le compliment, rebondissant simplement d'un « Et je suis ravie que vous m'ayez invitée. » qui se veut renvoi d’ascenseur en règle. Il poursuit : « J'en conclue donc que vous aimez la musique... Vous venez souvent assister à des représentations ? Enfin, vous contemplez souvent des affiches en attendant des miracles ? Ça marche souvent ? » Il arbore un sourire un tantinet narquois, imaginant sûrement l'échec que serait une telle habitude. « Vous seriez surpris », lui répond Mai en riant. Attendre des miracles qui viennent sans explication, elle en a fait sa spécialité – la foudre était la première, la seule inattendue. Sans plus s'étendre sur ce sujet, elle laisse à l'homme le soin d'imaginer ce qu'elle entend par là, et continue : « Je suis danseuse, de formation classique. Ce n'est donc pas la première fois que je viens ici, vous avez vu juste... » Elle passe une main dans ses cheveux, s'attardant un instant sur tous les souvenirs liés à l'opéra, à la danse, tâchant de trier ce qui est intéressant de ce qui ne regarde qu'elle. « J'aime beaucoup l'opéra, j'ai même dansé dans quelques ballets dont un ici-même, il y a – elle compte – deux ans. Une bonne amie à moi est d'ailleurs danseuse étoile. » Elle s'arrête, se tourne vers son acolyte. Puisqu'elle a pris soin de combler (en partie) la curiosité qu'il a manifesté, elle est maintenant en droit de manifester la sienne. « J'imagine que vous êtes un amateur d'arts vous aussi, alors. En plus de faire des miracles pour celles qui les attendent devant les affiches lumineuses, j'entends... »
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