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yume no tsuzuki ☼ karmyn & mai

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yume no tsuzuki ☼ karmyn & mai - Dim 18 Nov - 1:08

baby baby don't look so sad // there's gonna be a better tomorrow

karmyn zell riverstone - mai koizumi
   
Autrefois, en attendant devant la grille aux alentours de trois heures du matin, elle aurait grillé une de ses rares cigarettes. Toujours fumées en solitaire, échappatoire cachottier de celle qui ne se trouve (ou trouvait) pas encore assez adulte, peut-être, pour se tuer les poumons en public. Elle sait l'effet de la nicotine sur son nouvel organisme : une nausée terrible, une migraine atroce, encore un aller-retour pour la cuvette des chiottes. Pas mal de fois elle a fini ainsi, courant novembre 2017, à avoir voulu continuer sa vie de penchants toxiques avec ce corps qui n'était plus seulement le sien. Uzume tient à sa santé – Mai l'ignore encore, mais elle le comprendra. Pas de cigarette alors, elle passe le temps en vingt-et-unième sièclarde, les yeux rivés sur instagram et le pouce en flexion-extension.

À exactement 02:48am, c'est-à-dire il y a moins d'une demi-heure, Mai a envoyé ceci :
Citation :
à: karmie yume no tsuzuki ☼ karmyn & mai 1f608

bb!!! yume no tsuzuki ☼ karmyn & mai 1f495 si t'es par là, jsuis par là yume no tsuzuki ☼ karmyn & mai 1f433 endroit habituel dans moins d'une heure, tkt je t'attendrai  yume no tsuzuki ☼ karmyn & mai 1f49c hit me tf up!!  yume no tsuzuki ☼ karmyn & mai 1f61a  yume no tsuzuki ☼ karmyn & mai 1f61a

Et voilà, il suffit d'attendre. Mai a envoyé ça depuis son lit, au milieu d'une insomnie torride du corps et du cœur qui ne veulent pas que la fête s'arrête. Elle avait dit pas d'after mais voilà, on a beau vouloir être raisonnable... Quand la fatigue ne vient pas, autant se dégourdir les jambes. Elles ont l'habitude, avec Karmyn, de se retrouver aux heures indues. Que ce soit pour simplement discuter ou... Mai sourit en y pensant – c'est dingue sa vie, quand même. Tous les bons souvenirs qu'elle partage avec celle qui est, à bien des égards, une simple meilleure amie. Elle en rierait presque – oh puis zut, y a personne qui pourrait la voir, alors elle rit, juste un petit éclat à l'idée de la chance qu'elle a. Et dire que tout le monde cache pas des corps avec sa bff. Tu l'as dit, bouffi. Si toutes les meufs s'y mettaient, y aurait plus de porcs enterrés qu'en liberté. Léger gâchis de solidarité féminine... et Mai continue à se marrer toute seule.

Ça ne la dérange pas de poireauter là, même si ça commence à faire une petite trotte. Des fois elle arrive en première, des fois non : c'est pas très grave, l'attente ça se rembourse en sourires et en bras tricotés. Elle en aura pour son temps perdu, pas de souci. Ça fait un bail qu'elles se sont pas fait ça, juste toutes les deux, ici. Au pied du wild rose, le meilleur centre commercial d'Arcadia pourraient dire les rageux (et les anti-capitalistes). Tout décrépi, plein de feuilles aléatoires, grimpant lentement leur territoire récupéré. Temple américain d'excellence, la démesure, la banqueroute, le rêve à la hauteur seulement de sa chute. Elles y viennent depuis des années maintenant, ouais, des années, ça doit pas être une exagération, Dieu que ça passe vite cette connerie de vie. Pourtant pas fan d'urbex, Mai s'est surprise à adorer grimper les barrières et se faufiler au milieu du verre brisé pour se balader dans l'épave du rêve américain en plastique et béton. C'est drôle, tout ce qu'elles peuvent se retrouver à faire, seules là-dedans. Mai a chaussé ses meilleures baskets exprès, un gros pull, un collant sous le jogging (ça caille, la nuit de septembre).

Elle a hâte. Mine de rien, elle a hâte. Sa Karmyn va arriver, celle qui sait tout, sur elle, sur tout peut-être. Celle qu'elle se permet d'idéaliser au possible, celle qui brûle dans la nuit, métaphoriquement ou pas, son phare et son bûcher à la fois. Les bêtises qu'elles vont faire, sous le secret des étoiles, les rites qu'elles vont partager. Les horreurs qu'elles vont annihiler, au pouvoir de leurs mots – ce qu'elles pourront parler et toutefois ce qu'elles échoueront à dire.
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yume no tsuzuki ☼ karmyn & mai - Mar 20 Nov - 3:37


Let's be alone together
Le manteau de la nuit se faisait habit propice aux pires vices pour la belle Karmyn. Lorsque le soleil tombait dans les bras de Morphée, la fée vermeille prenait la relève. Le fiel qui coulait dans ses veines, nectar aux cauchemars pluriels, devenait composante essentielle de sa vie de criminelle. Mais la haine qui se démène, qui se déchaîne était figée par la douleur qui mène la danse. Incontrôlable flammes infâmes qui tuent les larmes avant qu'elles ne naissent aux milieu des lames de la revanche. Etat déplorable qui la rendait peu affable. Le regard accroché à l'océan de glace qui l'attendait à la surface de l'eau de sa baignoire ne lui vendait aucun rêve et aucune trêve. L'habitude commençait à se faire mais une autre douleur remplaçait la première. Elle en grimaça, amère. Allez, fais pas ta mauviette ! Son long gilet en dentelle commençait à glisser le long de ses avants-bras abîmés, pour venir tapisser le sol de son étole, quand soudain son téléphone manifesta son désaccord. Réflexe inflexible, aucun droit d'être inaccessible. Si jamais quelqu'un avait besoin d'elle, elle ne pouvait ignorer un seul appel. Son attention se dérobe alors de son lit glaçant pour l'offrir à son écran. Un sourire, denrée rare sur l'empire de son doux visage, vient étirer ses lèvres lorsqu'elle découvre le message. C'était Mai. La douce Mai, si opposée à la Karmyn vermeille. Elle ne se pose aucune question et laisse place à une petite excitation. Elle ne prend pas la peine de répondre, Mai sait qu'elle a vu et qu'elle va fondre sur elle avant que la lune ait le temps de se morfondre.

Après un semblant de préparation, Karmyn rejoint les bras tendus de la nuit couleur passion. Comme toujours, Karm était armée et ne rechignera pas à faire couler le liquide carminé si on vient à l'emmerder. Elle ou surtout Mai. Les rues étaient d'un vide perfide. Le silence, une fragrance qui lui inspirait méfiance. Elle connaissait par cœur les monstres qui ne faisait montre d'aucune pitié. Elle connaissait par cœur, ces ombres qui encombrent la pénombre. Elle pressa le pas en pensant à Mai. Elle, plus que les autres, elle ne voulait pas la savoir seule, la peur comme un linceul étrangleur. Mai n'était pas comme elle. Elle lui dirait probablement de ne pas s'inquiéter. Sans oublier, elle n'a pas laissé le passé empiéter sur sa vie pailletée. Karmyn avait la peur au ventre et éventrait ceux qui s'approchaient de trop près de ses camarades Ballerinas. Mai, si elle jouissait de leur vendetta justicière, elle ne laissait pas sa vie faire ses prières. Elle était beaucoup moins primaire, elle était solaire. Et pour la Zorya qui l'habitait, le soleil était sa victuaille. Il y avait là un étrange conflit entre incompréhension et libération. Karmyn, des amis elle n'en avait pas trente-six. Mai en était pourtant une. Une des rares personnes à qui elle ne prêtait aucune rancune. Elle éveillait en elle une certaine légèreté. Une liberté qui avait toujours déserté sa vie. Mais depuis qu'elles ont commis des crimes ensemble, noirci la cime de l'arbre indestructible de leur amitié, elle se sentait libre. Comme si sa véritable nature avait enfin pris la température du monde et que seul quelqu'un comme Mai pouvait en prendre la mesure.

C'est sur cette sensation qu'elle atteint sa destination. Un frisson d'excitation lui parcourt l'échine lorsqu'elle redécouvre cette place de folie divine. C'était quand la dernière fois qu'elles se sont fait plaisir sur ces ruines ? Une éternité, peut-être même pire. Pourtant c'était un véritable empire du sourire ici. C'est sans doute là qu'elle réunit ses meilleurs souvenirs. Et lorsqu'elle aperçoit Mai, l'endroit lui semble plein de promesses. Bien meilleur qu'une nuit dans la glace. Directe, elle fracasse les mètres qui la sépare de Mai et l'enlace entre ses bras toujours chauds.

« T'attends depuis longtemps ? » Elle écoute à peine sa réponse, avant de prendre sa main pour qu'elle s'enfonce avec elle dans la défonce à base de folie sans une hésitation, pas même une once. « Ça m'a manqué... y'a que toi pour m'embarquer là-dedans au beau milieu de la nuit. » A peine franchies les portes délabrées, elle libère la main captive de la sienne, pour se mettre à courir vers ses vilaines envies. Le dernier étage fait étalage de ses avantages. Elle meurt d'envie de danser, de s'encenser sur une rambarde, avec au dessus d'elle, le ciel qui barde et en dessous, l'enfer qui la nargue. Elle voulait jouer avec le feu, pour elle c'est devenu un jeu. Arrivée en haut, elle jette un œil à Mai, et puis elle grimpe sur son si fin perchoir, ses talons donnant peu de place au hasard. Le jeu démarre. Tombera ? Tombera pas ?
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yume no tsuzuki ☼ karmyn & mai - Jeu 22 Nov - 13:05

baby baby don't look so sad // there's gonna be a better tomorrow

karmyn zell riverstone - mai koizumi
   
Quand Karmyn arrive enfin, c'est une chaleur douce et tenace qui se colle contre le corps de Mai avant même que celle-ci ait le temps de fermer instagram et ranger son cellulaire. Karmyn est toujours chaude, désormais, plus d'un an que sa température n'a pas baissé, c'est le petit radiateur, la petite bouillotte de Mai – si elle a pu s'inquiéter autrefois, lui dire d'aller chez le médecin, trouver anormal une température corporelle digne de la pire des grippes, c'est fini maintenant, elle comprends. Karmyn n'est pas comme tout le monde ; Karmyn est colle elle. Elle est comme Karmyn. Très légèrement différente, très légèrement changée. Si l'orage a rallumé les lumières éteintes dans l'âme de la brune, il a fait flambé la rage de la rousse. Et leur sororité n'en a que redoublé. Après tout, quelle meilleure association que lumière et chaleur ? Séparément, elles brillent, elles brûlent. Ensemble... c'est le soleil qu'elles pourraient remplacer.

« T'attends depuis longtemps ? » demande Karmyn en se détachant – Mai secoue la tête et répond un « non t'en fais pas » qui n'a aucune importance : ni elle, ni Karmyn ne se soucient du temps attendu, pas plus que du temps passé, pas quand elles sont ensemble, pas quand elles sont ici. Wild rose, ça leur va si bien comme point de rendez-vous. Belles et sauvages, tout à la fois douces et bardées d'épines. « Ça m'a manqué... y'a que toi pour m'embarquer là-dedans au beau milieu de la nuit. » Elle a pas tort, Karmyn. Mai sait qu'elle est solitaire comme une louve, l'incandescente, cela ne fait que renforcer le privilège qu'elle a d'avoir pu passer de l'autre côté de la carapace. Faire la lumière sur de simples mortel-le-s, rien de plus simple – mais sur Karmyn... Et le jeu en vaut la chandelle ! La voilà d'ailleurs déjà entraînant Mai avec elle vers l'entrée désaffectée, toute recouverte de verre brisé, de ronces, des roses sauvages qui donnèrent son nom à la ruine. Elle lâche Mai pour entrer – celle-ci fait de même, se frayant un chemin entre tout cet amas de catastrophes passées et à venir. Puis elle court. Elle court, Karmyn ; Mai la regarde et ressent l'adrénaline elle aussi, comme si elle en débordait assez pour lui en donner, même de loin, même sans la toucher. Mai rit et se lance à sa suite, elles grimpent les étages, toujours plus vite, le point de côté se fait bientôt sentir ; Mai est bien moins sportive que son acolyte. Entre deux éclats de rire épuisé, elle essaie de dire « attends, at t e nds », mais c'est peine perdue. Karmyn est déjà perchée sur sa rambarde, si haut, aigle dominant l'horizon.

Une pique de vertige perce le cœur de Mai, des souvenirs d'homme qui tombe et meurt, aussi agréables qu'ils soient, réveillent l'amygdale de la demoiselle qui répond par un petit cri. Mais sa raison sait que Karmyn ne tombera pas – elle est plus prête à la croire capable de s'envoler que de tomber, toute prise dans son amitié irréductible. Alors elle s'approche, contemple avec elle leur royaume du soir. « C'est beau », dit-elle, une simple remarque pleine d'émerveillement. Et c'est vrai : étrangement, tout ce désordre, cette désolation, peint un tableau d'une beauté indéniable, une touche de nostalgie, un doux rappel de la qualité éphémère de la vie, la chute de tout ce qu'on pourrait croire éternel. Et au milieu, entre chaque arbre dégueulant ses feuilles sur le béton, chaque chaise au cuir bon marché défoncé par le temps et l'abandon, sous chaque parcelle de peinture qui s'écaille, il y a leurs souvenirs, la joie évidente des moments partagés ici. Mai inspire profondément puis soupire, pleine d'une force dont elle-même ignore l'étendue. Cramponnée à la rambarde, elle se penche en arrière, tangue un moment, avant de s'élancer pour courir à nouveau. « J'ai envie de danser ! » crie-t-elle, sa voix rebondissant en écho dans l'espace désespéramment vide.

Alors elle s'y mets, sans musique, elle tournoie un peu – mais le silence la frustre vite, comme une enfant qui a besoin d'un jouet particulier et s'ennuie de ne pas l'avoir. « Tu crois qu'il y a encore des enceintes fonctionnelles quelque part ? » Pas une chance, logiquement : cela fait des années qu'elles n'ont pas servi, les câbles sont à nu par endroit, assurément grillés par la pluie et toute autre atrocité météorologique. Elle demande quand même, jolie Mai, mue par l'espoir jamais enterré de voir des miracles se produire. Mais son esprit saute bien vite d'une idée à une autre, insatiable et joueuse, créative de conneries et d'improvisation. Elle prend Karmyn par la main, heureuse comme une étoile qui vient d'avoir son trait de génie. « Tu sais ce qu'on pourrait faire ? » Question rhétorique, suspense annoncé, vite avorté par son excitation et son envie de partager sa nouvelle idée : « Un feu de joie ! » Et voilà, ça a passé ses lèvres, rejoint l'audible du réel. Dangereuse et idiote ? Certainement. Amusante ? Plus que de raison. Mai sait que sa petite bouillotte, son doux radiateur ambulant est aussi le plus merveilleux des briquets. Elle sait que Karmyn utilise bien volontiers sa... capacité pour d'autres choses, elle sait qu'elle-même a tourné les yeux quelques fois. Mais cette nuit elle veut jouer, rallumer les feux de l'enfer pour ne punir personne, simplement réchauffer la lune et danser dans sa lumière. Elle veut voir, aussi – sans se l'avouer –, les bras de Karmyn s'embraser devant elle, pour une raison plus légère, plus joyeuse, plus douce. Avide d'adrénaline, gouvernée par la curiosité, Mai veut ouvrir cette porte entre elles, l'indicible étrangeté qu'elles vivent ; l'éclairer d'un nouveau jour, de la lueur lunaire de cette soirée. Voir les feux s'allumer pour elle et danser en retour. Pavaner leur bizarrerie. Your crazy matches my crazy.
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