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Nothing's gonna kill me | ALLEN

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Nothing's gonna kill me | ALLEN - Dim 18 Nov - 6:52


Les os calcinés, la dulcinée de la violence et du crime décime les cibles entre ses mains cramées. La nuit ne fait que commencer et déjà l'usure de la haine est peut-être parjure à sa soif de justice mais complice à sa bonne santé. Implanté en elle, la déesse la fait souffrir, pourrir de l'extérieur. Son don incontrôlable, inflammable rend sa peau sensible, fragile même. Un bout est parti la veille, et le pansement qui encombre son bras bute contre sa lutte. Elle en rêve, non elle en crève. Elle veut se battre. Elle veut les voir se débattre contre la sentence qu'elle plâtre à leur corps pour les empêcher de bouger pendant le massacre acre de leur corps emplis de crasses. Ces carcasses dégueulasses qui se prélassent dans leurs lubricités, leurs perversions, ils la lassent. Non, elle ne fera pas l'impasse. Pas avant que chacun d'entre eux ne trépassent.

Mais ce soir, son véritable devoir est de se reposer, de se tranquilliser. Épuisée dans son enveloppe enlisée dans l'anormalité de sa situation, elle va puiser dans sa passion pour se faire une raison. Quoi de plus reposant que de voir un combat clandestin ? Ce n'est pas parce qu'elle ne peut pas se battre sans s’effeuiller comme une marguerite maudite qu'elle ne peut pas en contempler un. Danse sanglante sur le ring de la rage, les corps qui s'entremêlent pour le carnage, ça c'est le vrai visage de son monde. Ce soir, elle veut voir du sang. Désir indécent imprimé dans son palpitant cinglé, elle s'enfonce dans les quartiers sombres sans encombre. Marcher parmi les ombres, c'est la définition des décombres de son existence sortie d'outre-tombe.

Vêtue d'un ensemble en cuir, la dure à cuire arrive à bon port. L'endroit peut-être un peu étroit a été élu au bon jeu de l'aléatoire. Du moins, elle l'imagine. Elle traîne souvent par ici, la petit Karmyn et jamais elle ne termine sa course au creux de ce pub bouffé par des vermines. De l'extérieur, on entend des voix scander un nom, et l'excitation vient agiter ses palpitations. D'ici, elle sent l'humidité et l'insalubrité qui berce le combat aux extrémités de la conformité. Un courant passe dans son corps brûlant et elle se hâte vers le bouge branlant. Sa crinière de braise vole au gré du vent alors qu'elle évolue vers l'ensemble bancal vieilles charpentes. Passé l'entrée à peine surveillée, elle se noie dans la foule en émoi. Les coups fusent, les encouragements se diffusent. Un combat est en cours. Les yeux vivaces de la jeune fille se concentrent sur les deux hommes qui s'affrontent. Le charme opère sur Karm. Elle se délecte de chaque geste, elle analyse la moindre miette. Les deux opposants sont forts et les efforts sont nombreux pour mettre l'autre au tapis. Dévotion à la violence qui les mettent en transe. Mais Karmyn remarque que l'un des deux porte une marque particulière. Ses coups sont puissants mais pas aussi précis que l'autre qui veut en faire des charpies. Son attitude traduit une certitude que son visage dépeint avec exactitude. Il est enragé, comme si rien ne pouvait l'arrêter. Comme si ce combat lui prêtait les ailes de la colère et qu'elle était prête à tout ravager. Mieux que personne, la rouquine comprend ce sentiment profond qui sur lui, la fascine. Le combat devient presque archaïque à mesure que son favori prend l'ascendant. La fin approche et pour elle, c'est dans la poche. Si seulement, elle avait pris la peine de parier...


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Nothing's gonna kill me | ALLEN - Mer 21 Nov - 20:17

La solitude. Elle ronge l'esprit, grignote l'âme, corrompt le corps. La solitude, la vraie, ce n'est pas être seul sur une île déserte ou enfermé dans un cachot, la solitude c'est être constamment entouré d'un essaim bourdonnant d'ignorants, de juges de pacotille, de parangons de petitesse, de gens de rien du tout. C'est se figer au milieu d'une foule pressée et regarder les passants prendre les mauvaises directions. C'est écouter pendant le dîner les points de vue minables de ses camarades de tablée. C'est comprendre qu'on ne vous rendra jamais l'intensité de votre regard, qu'on ne partagera jamais la force de vos convictions, qu'on ne sacrifiera pas pour vous le quart de ce que vous auriez été prêt à mettre en jeu. La vraie solitude, c'est de ne pas avoir de semblables. C'est d'avoir jeter son humanité aux cochons parce qu'on sait qu'elle n'est qu'une construction abjecte, une rengaine pompeuse de ci et ce ça que tout le monde essaie d'adopter mais dont on se débarrasse dès que la lumière faiblit et que les regards se détournent. Cette solitude là, elle est capable de vous plonger dans les abysses les plus sombres comme de vous élever au-dessus des nuages. Mais dans les deux cas, elle vous force à regarder ceux que vous mépriser à distance, à les contempler se vautrer dans des fanges d'idéaux dépassés, à se repaître d'histoires démodées et à jouir de désirs archaïques. Des enfants, des animaux, des bêtes, des créatures qui se targuent de posséder intellect et conscience pour au final ne s'en servir que pour s'écraser les uns les autres, pour départager qui aura le plus de miettes, qui sera le roi des cendres.

De la solitude naît la colère, une rage folle qui incendie les entrailles et rougit les poings. Un courroux si profondément ancré dans l'être que la destruction galope constamment dans les pensées violentes qu'il créé, la destruction de tout, de tous, y compris de celui qui en est le messager. N'est-ce pas là la plus terrible des fureurs, celle qui ne cherche ni attention, ni vengeance, qui ne veut assouvir aucune rancune ? L'ire suprême, brasier insatiable qui dévore tout sur son passage, qui ne se repose pas, qui ne connaît pas la pitié. Ce feu dévastateur, Allen le connaît bien. Il s'en sent habité à certains moments, parfois pendant des heures, des semaines, avant de se taire pour plusieurs mois, toujours pour revenir plus affamé.

Et ce soir, la fournaise enflamme son cœur et lui fait serrer les dents. Ce soir, il lui faut quelque chose à détruire, à anéantir. Et il faut que des pécores en soient témoins, il veut ressentir leur effroi quand ses poings écraseront, briseront, tordront. Et pour ça, quoi de mieux qu'un match de boxe clandestine, au fin fond d'un quartier délaissé, dans un pub abandonné et rongé par la crasse. Au milieu des canailles en tout genre, cols blancs véreux ou clochards sans dents, escrocs misérables ou jeunes divorcés à la recherche de sensations, Allen excelle. Certains le reconnaissent, des murmures parcourent la foule quand il s'avance au centre du ring de fortune en défaisant sa cravate à trois cents dollars. L'autre en face a tout de l'ouvrier, des frocs ternes, des chicots de travers, le bougre a même gardé ses chaussures de sécurité. On sent dans son regard qu'il est prêt à déverser toute la rancœur qu'il emmagasine depuis des mois, qu'Allen va prendre pour tous les grands patrons qui se gavent sur leur sueur à eux, les pauvres travailleurs. Lui-aussi est dévoré par la colère, tant et si bien qu'il se jette sur son adversaire alors que ce dernier n'a pas eu le temps de déboutonner complètement sa chemise business.

Il frappe comme un sourd, mais la précision de ses coups laisse deviner qu'il pratiquait la boxe étant plus jeune. Allen encaisse, il le laisse se fatiguer, chaque coup reçu ne fait qu'accroître sa rage, chaque piqûre de douleur ne fait que retarder la terrible échéance. Comme prévu, le combattant finit par faiblir, ses attaques ralentissent, le vent tourne. La rencontre n'oppose plus deux hommes, mais une victime et une bête enragée. La foule hurle encore plus, on gueule des « Baron Rouge ! » partout dans la salle pour encourager le furieux à finir le travail, puis vient la jouissance finale. L'ouvrier s'écroule après un éclair dans la mâchoire, c'en est finit de lui. Pourtant, même au sol, l'autre continue à s'acharner sur lui, comme un cabot affamé sur un cadavre frais, il faudra trois hommes pour l'empêcher de défigurer à jamais le perdant.

« Mon fric. » lança-t-il au bookmaker. La barbe ensanglantée, une paupière affaissée et la lèvre inférieure ouverte, les mains massacrées d'Allen attrapent les billets pour les brandir vers le plafond. « À boire pour tout le monde ! » gueula-t-il avant de recevoir un tonnerre de hurlements virils en guise de remerciement. L'argent n'est qu'un prétexte. Ce sont la violence, la victoire et l'adoration ses véritables récompenses. Et le whisky après le combat, qu'il s'empresse de boire alors qu'il finit enfin par enlever sa chemise moite de sang et de sueur. Le voilà de nouveau seul, les combats laissent place à la beuverie. Certains viennent le féliciter, non sans une pointe de crainte, et déguerpissent sitôt qu'Allen croise leurs regards. Alors qu'il s'accoude au comptoir usé de l'établissement pour y prendre un second single malt, le vainqueur remarque que, comme d'habitude, il a fait le vide autour de lui. Les gens gardent leurs distances. Que pouvaient-ils bien avoir à lui dire, de toute façon ?
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