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But in my end there is new beginnings (Libre)

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But in my end there is new beginnings (Libre) - Dim 3 Fév - 23:43

But in my end there is new beginnings
Arawn & Libre

Onzième siècle, quelque part dans les îles Orkney sous occupation viking.

Arawn stade 5, première réincarnation &?? stade ??, réincarnation??

Ils ont vu des ombres à l'horizon.
C'est la nouvelle qui affole toutes les bouches, la menace qui pèse sur les consciences comme la nuit qui tombe trop vite après une journée de chasse bredouille. L'estomac vide ce soir alors il n'y a que la crainte pour le remplir, le prédateur qui lentement revêt ses oripeaux de proie. La menace silencieuse qui s'est glissée entre les flots, la rumeur couvrant à peine celle de l'océan. Les formes inconnues ont suivi le couvert du crépuscule tombant pour se cacher derrière la falaise, une menace potentielle lovée sur une langue de sable à l'est de l'île. Ils ont envoyé des éclaireurs qui ne sont pas encore revenu. Ils ne reviendront pas. Les murmures alarmant des plus âgés qui ont déjà connu de tels phénomènes, qui se réveillent encore la nuit rien qu’à y penser. La défaite subie de leurs aïeux, les hommes venu du Nord, ceux qui affluent par delà la glace et les vagues comme une déferlante inarrêtable. Des traces indélébiles d'il y a trois génération déjà, des histoires racontées au coin du feu de leurs navires fantômes et de leurs armes aiguisées. Des mythes pour faire peur aux enfants mais ils en rient pendant que les adultes tentent d'oublier le traumatisme. La vérité c'est qu'ils ont déjà annexé notre territoire en leur nom il y a plus d'un siècle et que nous sommes tous des esclaves en devenir. Île par île, lopin cultivable par lopin cultivable, attendant sagement que vienne notre tour de nous défendre contre l'envahisseur. Le déni général qu'il y a plus que le froid et la famine pour venir nous emporter pour l'autre monde. Nos terres, notre bétail et nos femmes, obtenu par la violence au nom de la conquête pure et simple. La peur d'un peuple étranger qui frappe sans crier gare pour nous annihiler. Un sort qui nous a été épargné jusque là. Trop éloignés, trop peu importants pour mériter encore la guerre. Un petit village coincé sur son île entre deux rocs et une forêt, à peine de quoi nous sustenter. Nous sommes peu nombreux mais aujourd'hui c'est notre tour de finir dans l'estomac de la bête insatiable. Encore affaiblis par le rude hiver et le printemps qui pointe à peine son nez; ils s'inquiète de la vaillance de nos défenses et de nos hommes. Nous avons perdu notre dernier accord commercial lorsque Skara Brae est tombée. Nous avons vu nos voisins périr et nos frères finir enchaîner, les forêts rasées pour construire de nouveaux navires. Nous somme déjà dans la gueule du loup, nous comprenons presque son langage après ces années d'occupation périphérique. Alors il est temps que ses crocs se referment sur nous. C'est pour ça qu’ils savent que la nuit sera longue et que l'aube sera rouge. Une malédiction divine qui semble s'acharner sur l'île; de ces dieux des Gaels de Dalriada auxquels beaucoup continuent de croire en ces temps obscurs malgré le royaume tombé depuis des temps immémoriaux. Ils ont tort. Ils prient les anciens esprits tutélaires de nous aider, d'épargner notre village de la colère de ces dieux mauvais que vénèrent les hommes du nord. Ils débattent dans le grand hall sur la marche à suivre : attaquer d'abord ou les laisser venir sur notre terrain, en nos propres termes. Les caractères s'échauffent, les avis fusent sans consensus alors que l'aube se rapproche et que le désespoir grandit. Puis une voix s'élève, celle que tous écoutent en situation de crise. Il propose un sacrifice, un dernier recours. Une pratique impopulaire en temps normal, trop peu d'hommes valides et trop peu de bétail à céder aux dieux. Remettre notre sort entre les mains de l'univers, une dernière offrande. Un geste de mort pour éviter ce sort et continuer à survivre à tout prix. Repousser l'envahisseur, l'échéance inévitable. Peut être bien que cette île mérite de finir en cendres. Que tous ces gens méritent de mourir sous les lames du nord.

Car tu le sais déjà, le sacrifice, ça sera toi.
(c) DΛNDELION
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But in my end there is new beginnings (Libre) - Dim 3 Fév - 23:43

But in my end there is new beginnings
Arawn & Loki

The next bloody morning
La corde qui t'échauffe le cou et les poignets, la posture inconfortable, jeté comme un ballot de paille contre la terre battue. T'as l'habitude, mais ce n'est pas plus agréable pour autant. D'habitude ils se contentent de t'enfermer dans l'une des hutte en pierre du village où de t'envoyer en chasse. Tu t'étonne toi-même de ne pas avoir été forcé à suivre les éclaireurs parti évaluer le camp des envahisseurs. Tu te dis qu'ils avaient peut être peur que tu les trahissent. Et ils n'ont peut être pas tort. Vingt et un printemps que tu t'acharne à essayer de porter ton rocher à l'édifice, à essayer de devenir un membre comme tous les autres de cette communauté. Sans succès. Ils le sentent, le voient lorsque tu ne souffre pas de la famine et ne tombe pas si facilement lors des épidémie. Quelque chose en eux de foncièrement soupçonneux, un rejet de toujours de ta personne étrange. Un orphelin qui leur est resté sur les bras, une méfiance naturelle qui a fini par te transformer en pariah. Toujours à l'orée du village, plus à l'aise tout seul qu'entouré des autres qui te méprisent. Tu as longtemps souffert de ce rejet, de cette violence insensée et ce mépris à ton égard. S'ils te tolérait, avec le temps la situation s'est aggravée. Quand tu as eu seize ans ils ont tué tous les chiens de l'île. Un massacre monstrueux, une paranoïa collective face au comportement imprévisible des bêtes. Les traqueurs ont apprit à traquer sans leurs chiens, à ne plus faire confiance au meilleur ami de l'homme. Toi tu avais finit par le savoir; ils ne faisaient que réagir à tes ordres, ils ne voulaient que te venger et te protéger. Et ils en sont mort. La mort, elle te suit partout, ne te laisse aucun répit. Tu l'observe filer entre les habitations le soir, les esprits des défunts qui viennent hanter les vivants jusqu'à ce que leur temps n'arrive. Tu peux les voir, leur parler. Ils te parlent dans ta tête, t'invite à les suivre de leurs traînées de lumière à la tombée de la nuit. C'est pour ça que tout le village à peur de toi. Parce que tu n'es pas normal, que quelque chose cloche. Ils te croient maudit, alors c'est tout naturel de t'incomber de leurs malheurs. Si la pêche et la récolte sont mauvaise, c'est la faute de Ruairí. Dans le fond ils ont bien trop peur de toi pour chercher à t'éliminer, et toi tu n'as nulle part où aller pour vraiment tenter de fuir leurs violences. Au moins depuis quelques temps tu as la certitude, tu sais pourquoi tu es différent. Même si dans ton esprit malade ça fait à peine sens. Ils te croient maudit des dieux mais la vérité c'est que tu en es un toi même, condamné à cohabiter avec ceux qui te rejettent en attendant qu'ils te tuent dans ton sommeil. Enfin sur ce point là aussi, tu as maintenant des certitudes plutôt solides.

« Laisse-moi partir ! » Que tu crie à l'homme qui te force à marcher en te traînant par les poignets. T'as bien essayé de faire le poids mort mais ça ne t'as valu qu'un coup de pied dans les côtes. Autour de toi c'est le chaos, les cris et les échos d'altercations d'une violence inouïe. Ils ont attaqué à l'aube, les défenses à peine prêtes bien vite écrasées. La moitié du village est déjà tombée, incapable de tenir un tel siège, et pourtant ce vieil illuminé qui vous sert de prêtre soigneur est toujours bien décidé à te sacrifier pour tous vous sauver. « Lâche moi ! » Que tu lui hurle encore, sidéré à l'idée de finir sacrifié par les tiens en pleine attaque de ces hommes du nord. Non pas que tu préférerais mourir sous leurs coups, tu n'avais pas du tout prévu d'en finir. Tu tire un peu plus fort sur les liens qui meurtrissent ta chair, tu n'as que faire de la douleur quand c'est l'instinct de survie qui prend le dessus. Quand potentiellement le moindre envahisseur armé pourrait décider d'en finir de vous d'eux d'un coup de hache. Il y a des corps sur le sol, certaines maisons sont aux prises de flammes et l'odeur de chair brûlée te retourne l'estomac. Au final c'est l'homme qui finit par prendre peur et trébucher, entraînant tes liens à sa suite alors que ta tête heurte le sol rocheux. Égorgé comme un cochon, ton cadavre jeté à la mer depuis la falaise pour une cause déjà perdue. Ça te révolte, la colère gronde en toi alors que tu te vois déjà parmi les esprits des morts qui s'amoncellent, te suivent et te hurlent au visage. Pas comme ça. La divinité qui hurle en toi, le pouvoir qui électrise tes muscles alors que ton bourreau esquisse un geste pour se relever, la lame sacrificielle toujours en main. Je ne veux pas mourir. Ça résonne jusqu'à devenir insoutenable, tu rassemble tes forces pour te relever, le crâne encore cinglant et sanglant. Un revers de poing pour dégager tes cheveux roux poisseux et tu comprends alors qu'il a lâché le lien qui te faisait le suivre comme un chien. Tu regarde l'arme dans sa main à quelques mètres mais ton instinct t'interpelle et tu te jette déjà sur lui. Tes doigts se referment sur le manche alors que le couteau vole violemment hors de sa possession pour se glisser au creux de tes paumes. Et tu l'enfonce. Une fois, deux fois, trois fois. L'arme échappe de ta poigne physique mais frappe pourtant une dernière fois avant de tomber sur le sol. La rage se libère à la mesure de ce nouveau pouvoir. L'homme à terre et au milieu du carnage général tu trouve ton petit massacre, la frustration envolée. Les mains et le visage englué dans le sang, choqué et pourtant quelque chose t'interpelle. Une silhouette qui étend son ombre, une présence qui réveille de nouveau ton instinct de survie. Tu ramasse le couteau avant de te débattre du corps abîmé pour te redresser, reculant pour faire face à l'étranger. « N'approchez pas ! » Que tu menace avant de réaliser la dégaine de l'homme. Un nordique. Tu les aurais presque oublié avec tes propres conflits. Et pourtant le danger est toujours là. « Recule… » Que tu baragouine comme tu peux avec ton langage du nord incertain, des bribes retenues au fil des années de cohabitation forcée avec les autres îles conquises. Tu essaie de te redresser pour paraître plus sur de toi, tu ne sais pas comment ils prennent les meurtres de ce genre. Tu as tué un des tiens alors qu'ils sont venus pour tous vous asservir. Tu leur facilite à peine le travail. Mais tu n'as pas l'intention de donner ta vie sans en faire payer le prix.
(c) DΛNDELION
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