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a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS

 :: terminés
mimitueuse
Aura Sciarra
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) valruna. & ANAPHORE / aesthetic & icônes : clemy & secret santa d'amour !
FACE : Emily Browning
DOLLARS : 2683
SACRIFICES : 1306
PORTRAIT : a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS Original
ANNEES : (la trentaine), masquée derrière le visage de porcelaine et les traits de poupée, tueuse au regard de feu.
CŒUR : (en couple) d'une façon ou d'une autre, le coeur de marbre s'est réchauffé, bien qu'elle ait du mal à comprendre toutes les émotions.. Pensées occupées par une seule personne.
RÉINCARNATION : (Hécate), déesse de la lune, impératrice de l'ombre, guide aux carrefours, sorcière et enchanteresse du panthéon grec.
TALENT(S) : (Umbrakinésie) - ACTIF; (Transmutation) - ACTIF; (Illusions Cauchemardesques) - INACTIF; (Médiumnite) - ACTIF.
FACTION : (Nuova Camorra) mafia dans le sang, dans les veines,
OCCUPATION : (sous-boss) leadeuse de son groupe, soldats et capo à sa botte. (Avocate), spécialisée dans les affaires traîtant des mafias, mettant la sienne hors de soupçon, plombant les autres selon les alliances. (Propriétaire du Ciao Roma)
GENÈSE : (Primus), stade 6, bercée par les voix anciennes.
TALON(S) D'ACHILLE : (scarifications) réclamation de la douleur par le corps, lame perçant la peau à intervalles réguliers pour calmer les pulsions. (Clemens), coeur ouvert au détour d'un verre, soutien infaillible quand le monde s'est écroulé. (Nina), fantôme d'un passé qui ne cesse de la hanter. (Astrid), l'amie, la semblable, la soeur, la bras-droit qu'elle protègera envers et contre tout.
JUKEBOX : [u]within temptation[/u] - [i]ice queen[/i]
RUNNING GUN BLUES : a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS 3EjRVfqZ_o
"Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l'obscurité pour reprendre la main, jouer selon leurs propres règles et forcer le destin"

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"Nous sommes de ceux qui veulent à tout prix tabasser leur part d'ombre et faire taire leurs sales travers"

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she walks with heaven in her steps and hell in her eyes

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“She has been through hell, so believe me when I say, fear her when she looks into a fire and smiles.”

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mimitueuse
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a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS - Mar 11 Déc - 1:14



a sky full of scars
@Augustin Esposito & @Aura Sciarra



Maintenue à la fine frontière entre la vie et la mort pendant plusieurs jours, semaines, l’italienne semblait pourtant paisible, sur le lit d’hôpital. La chambre aseptisée, protégée, quand bien même personne ne chercherait à la tuer. Pas assez importante, pas assez visible, Aura était à l’image de sa déesse, même plongée dans le coma. La machine à ses côtés bipait à intervalles réguliers, prouvant que le pouls gardait son cap.

Et finalement, au fur et à mesure des jours qui passaient, le bout du tunnel, qu’elle avait entraperçu, se referma. Les souvenirs refluèrent, à son plus grand soulagement, et seuls restèrent les derniers instants. Le parc d’attractions. Le sourire sincère qui effleurait les lèvres. Puis les tirs, la panique de la foule. Deux snipers, déjà bien trop, mais rien de bien insurmontable. Un premier tué de sa main, découverte d’Alan au loin, sur un autre toit. Elle n’aurait pas dû le louper… Et il avait fallu retrouver Flores, tuer sa victime, échapper à l’homme. Et mourir. Juste mourir, privée de la substance la plus importante de son corps : l’eau. Ou presque. Sur un fil, tel une équilibriste, elle avait résisté. Ou le capitano avait arrêté avant. Qu’importait.

Elle était en vie.

Les tuyaux avaient été retirés depuis un certain temps, une éternité pour certains, mais Aura ne s’était pas réveillée de suite. Il avait fallu éliminer l’anesthésie, récupérer les capacités par elle-même. Si la chambre partiellement plongée dans le noir l’avait aidé, seul le repos pouvait compléter cela. A l’hôpital. Et dieu savait qu’elle haïssait ce lieu, tout comme le domaine médical de manière générale. La sédation était une bonne idée…

Les yeux papillonnèrent un instant. Cela faisait plusieurs heures que l’esprit avait émergé, mais retrouver les capacités et mouvements de son corps prit un peu plus de temps que prévu. La langue passa sur ses lèvres toujours asséchées, la déglutition provoquait un picotement dans sa gorge. Il faudrait encore un peu de temps pour se réadapter finalement.

La lumière filtra à travers la fente de ses paupières, et l’image, d’abord floue, gagna en netteté au fur et à mesure. Silhouette, visage connu, et ce ne fut qu’un murmure qui passa la barrière de ses lèvres : « Augustin… ? » Que foutait-il ici ?

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a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS - Mer 12 Déc - 16:24



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@Aura Sciarra & @Augustin Esposito



Une fusillade, dans un parc d’attraction.

Bien sûr qu’ils avaient été au courant. Rapidement. Pas avant la police, mais leurs fréquences sont surveillées par les oreilles des mafias. Les noms des victimes avaient été sortis. Des inconnus, des innocents. Et puis deux noms importants. Flores. Sciarra.

Ils savaient qui était visé. Deux snipers, c’était pour Flores, ça. Les deux étaient morts, d’ailleurs, et Augustin n’en était pas surpris connaissant les deux cibles du jour. Mais que faisait Aura avec Flores, dans un parc d’attractions ? Bordel, il n’est pas le père de Aura, loin de là, elle fait bien ce qu’elle veut, mais – enfin, Aura était blessée. Salement. A l’article de la mort, même.

Il avait rapidement débarqué à l’hôpital, Augustin, et jamais encore n’avait-il eu autant de facilité à mentir quand on lui a demandé s’il était un membre de la famille. Oui, avait-il dit, son oncle. Sans réfléchir. Le mensonge est tellement plus naturel à sortir quand c’est une vérité.

C’était pas beau à voir. Le visage pâle, émacié de la jeune femme, et cette vilaine blessure par balle. Les médecins savaient pas ce qui lui était arrivé pour qu’elle soit dans cet état, c’était inédit pour eux. La Camorra a envoyé un soldat pour garder la porte de sa chambre, jour et nuit. Aura est une capo, Aura est précieuse à l’organisation. Et Augustin tuerait de ses propres mains le premier qui oserait venir s’en prendre à elle.

Elle est restée un moment dans le coma, et Augustin a passé bien plus de temps à l’hôpital qu’à la banque pendant ces jours là, ou à échanger des infos sur ce qui avait bien pu se passer à la fusillade. Flores était dans une chambre pas très loin, solidement gardée par des soldados. Alliance oblige, Augustin a eu ses passe-droits, montré patte blanche. Ils sont remontés à la Cala, mais ça tombe bien parce que lui aussi est sacrément en colère. Flores était dans le coma lui aussi. Les médecins étaient optimistes pour les deux victimes. Mais dans leur familles respectives, ça grouillait, ça enquêtait. Ils en ont parlé, et c’est presque évident de savoir que les tireurs sont du royaume. Morts. Bien fait pour leurs gueules.

Mais ils pensent qu’il y en avait un troisième, et qu’il s’est échappé.

Et ça, personne ne le laissera passer.



Il sent qu’elle va se réveiller.

L’esprit endormi de Aura, il s’y est habitué durant ces derniers jours. Sommeil sans rêves, c’est comme si l’âme était en veille. Un grand drap blanc doucement bercé par une brise d’été, fluctuations de l’esprit qui caressaient le sien sans faire de vagues. Un esprit apaisé. Inconscient.

Mais quand il est passé lui rendre visite dans l’après-midi, il a senti quelque chose changer. Depuis il attend. Patiemment, assis sur une chaise pas vraiment confortable. Il fait des mots fléchés dans le journal. Les heures sont passées, et il a relevé les défenses pendant un moment, encore incapable de maîtriser son nouveau pouvoir pendant de trop longues périodes. Il ouvrait l’esprit pendant quelques secondes pour surveiller, puis endormait de nouveau le pouvoir.

Jusqu’à ce qu’elle s’agite un peu. Pas grand-chose. Il pose le journal sur la table à côté de lui et observe sa nièce, s’avance un peu, place ses coudes sur les genoux, attentif. L’esprit alerte s’ouvre à celui qui refait lentement surface, et il ferme les yeux, assailli par les émotions confuses et emmêlées. Puis des visions, des impressions plus nettes le gagnent, éjectées sans contrôle par la jeune femme encore endormie, qui reprend seulement conscience du fait d’être, du fait de vivre. Et de ses derniers souvenirs, qui claquent Augustin en pleine tronche.

C’est violent, ce qu’elle ressent. Ça commence doucement, avec un peu de confort, et puis ça dégénère. Il ne capte pas tout, mais il y a un nom qu’il comprend très bien. Alan. Et la haine qui va avec. Alan un bonnet vissé sur le crâne et un fusil à la main. La rage qui coule dans la gorge, et puis Flores. La douleur, puis la mort.

Haletant, Augustin coupe le lien, se passe une main nerveuse dans les cheveux. Jamais encore n’a-t-il pris une telle décharge d’émotion dans la figure. Il souffle, reprend le contrôle de sa respiration pendant que doucement les yeux de Aura bougent, finissent par s’ouvrir. Il ne bouge pas, ose à peine souffler. Les secondes passent, elle semble un peu perdue puis le regard s’affine, finit par le trouver. Est-ce sa présence qui l’étonne, ou simplement son état de confusion générale qui parle ? Il pourrait savoir, mais ne tente pas de lire dans son esprit de nouveau, pas si vite. Et il doit être là pour elle, avant toute chose. « Aura. » Il lui adresse un faible sourire. « Je suis content que tu sois réveillée. » Il se replace au fond de son siège, ne bouge pas plus. Elle n’a pas besoin qu’on lui tienne la main, il sait comment elle fonctionne. Il lui faut des faits. « Tu es à l’hôpital d’Arcadia, on est le 11 octobre. Tu est restée dans le coma pendant treize jours. On ne sait pas ce qui t’es vraiment arrivé, mais tu es en vie. »

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Aura Sciarra
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a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS - Mer 12 Déc - 17:23



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@Augustin Esposito & @Aura Sciarra



Respirer était douloureux. Vivre aussi finalement. Elle bougea ses doigts, lentement, pour se rendre compte que tout cela restait compliqué. L’ombre n’était-elle pas revenue ? Combien de temps avait-elle passé dans cette chambre d’hôpital ? Jusque-là, elle n’avait jamais eu autant de difficultés. Certes, rarement elle avait perdu sa propre ombre. Peut-être que son corps et sa déesse lui faisaient payer le prix fort de son seul débordement sur la dernière décennie ? Elle le saurait bientôt à vrai dire.

Les pupilles s’étaient accrochés aux traits de l’homme, l’un des rares qu’elle pouvait reconnaître aussi rapidement. Augustin. Il était ici. Cela signifiait que la Nuova devait être au courant, et qu’elle allait devoir donner quelques explications sur sa présence dans un parc d’attractions… Avec Flores. Leurs deux mafias avaient beau être rapprochées par une alliance, une telle sortie était du suicide, sans personne pour les protéger, ou les surveiller. Cependant, elle avait pris le risque Aura. Et voilà où ça les avait emmenés… « Je n’avais pas prévu de mourir aujourd’hui non plus… » Ca lui allait bien de dire ça, alors qu’elle était encore épuisée et à moitié morte. Sur un lit d’hôpital. Peut-être qu’elle avait voulu mourir après tout, elle dont on avait annihilé tout instinct de survie.

Elle tenta de se redresser sur ses avant-bras, avant de se laisser retomber à nouveau dans le matelas. Le moindre mouvement la paralysait pour les minutes à venir, et sa respiration hachée en était la preuve. Pour revenir sur le devant de la scène… Il lui faudra accepter de rester dans un état lamentable quelques jours de plus. Enfin, ce n’était pas comme si quelqu’un d’autre viendrait lui rendre visite. A part Augustin, y’avait personne pour réellement tenir à elle.

Et les faits tombèrent, s’enchaînèrent. Treize jours. Treize putain de jours. « Autant ? » C’était tout ce qui lui vint à l’esprit. C’était long. C’était beaucoup trop long. Elle passa une main sur son visage, s’accrocha avec le tuyau d’oxygène. Un instant, elle eut envie de l’arracher, sous l’effet d’une colère qu’elle ne se connaissait pas, avant de se rappeler que sans cela dans ses narines, elle aurait certainement du mal à rester consciente. « Quels sont… Les résultats de l’enquête ? » Par rapport à la fusillade. Il devait le savoir Augustin, avoir plus d’informations qu’elle… « Et Flores, comment va-t-il ? » Elle ne savait guère quels étaient les contrecoups de son pouvoir, mais vu son état à elle… Il ne devait pas être mieux. Les paupières se fermèrent un instant. « Merci d’être venu. » Murmure. Ces mots en disaient long de toute manière.

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a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS - Mer 12 Déc - 18:09



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@Aura Sciarra & @Augustin Esposito




Elle s’agite, essaie de se relever, abandonne. Il ne dit rien, ne bouge pas. Il n’a pas souvent été à sa place, mais ça lui est arrivé, d’être à l’hosto. Il sait qu’il va lui falloir s’adapter. Elle est intelligente, elle sait ce qui est bon pour elle. Comme du repos, même si ça fait chier d’être impuissant. Elle en aura grandement besoin.

Treize jours, c’est vrai que c’est long. Aura s’en étonne, et Augustin hoche simplement la tête, ne fait pas de commentaire. C’était trop long. Il a douté, parfois, mais Aura a toujours été une battante. Il n’avait pas le droit de croire au pire, même si la chose sensée à faire est de s’y préparer pour ne pas être déçu. Il ne l’est pas, aujourd’hui. Il est soulagé. Parce que perdre Aura, ce serait perdre le dernier petit morceau de famille qui lui reste, et le seul qui importe. Elle le remercie, et Augustin sait à quel point ces mots en disent long, de sa part. « C’est normal, Aura. »

Elle l’écoute, attentive à ces informations qui sont vitales dans un moment comme celui-là. Et les questions viennent, logiques, importantes. Augustin est là pour y répondre aussi précisément que possible. « Pas de surprise, ils étaient là pour Flores. Deux snipers morts, du Royaume. » Il fait une grimace un peu narquoise. « Bien joué, » commente-t-il à propos des deux cadavres, avant de reprendre un air sérieux. « Il y en avait un troisième, on ne sait pas qui c’était mais il s’est fait la malle. » Il marque une pause, observe Aura d’un air interrogateur. « Tu l’as vu ? » La question est innocente, motivée simplement par l’intérêt de l’enquête aux yeux de la jeune femme. Mais il sait, en tout cas il croit l’avoir compris – il cherche une confirmation, espère s’être trompé.

« Flores était dans un sale état. Il est resté dans le coma six jours, puis la Cala l’a récupéré. Ils l’ont certainement transféré à Delray quand son état s’est stabilisé. » Il baisse les yeux un instant, tapote distraitement des doigts sur le bras de sa chaise. Il n’a pas pu voir Flores, évidemment, il était sous bonne garde, mais il a eu des nouvelles de la part d’un des Sicarios chargés de le surveiller. « Il est vivant, en tout cas. Et il a demandé de tes nouvelles. Il a dit vouloir venir te voir, quand il pourra sortir. » Augustin dévisage sa nièce, une curiosité non dissimulée sur le visage, et loin d’être toxique. Il connaît Flores, de façon un peu plus intime qu’il ne l’aurait pensé – mais il reste un homme dangereux. Ensemble, dans un parc d’attraction… ça paraît tellement décalé. « Qu’est-ce que tu faisais là bas avec lui ? Si ce n’est pas… indiscret. »

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a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS - Mer 12 Déc - 21:20



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@Augustin Esposito & @Aura Sciarra



Elle soupira. C’était dur, de se rendre compte qu’elle avait été dans le coma autant de temps, elle qui n’avait jamais aimé l’impuissance. Sauf qu’aujourd’hui, elle n’avait pas le choix. Pour son futur, elle se devait d’accepter les soins. D’ailleurs, les bandages se resserraient autour de ses bras, et de ses jambes. Les cicatrices et mutilations n’étaient pas passées outre les yeux des médecins. Laissons cela sous silence alors, tant qu’Augustin ne revenait pas dessus, c’était qu’il n’avait pas été mis au courant. Et elle priait de tout cœur pour que c’en soit ainsi. Elle n’avait guère besoin d’une engueulade dans les règles de l’art, tout comme de la pitié de l’homme. Il n’avait rien su sur la dernière décennie, et cela devait continuer ainsi.

Royaume. Un nouvel ennemi venait donc d’apparaître dans son ennemi. Alan en tête, évidemment. Faisait-il lui aussi partie de la Couronne ? « Si j’avais bien joué, personne n’aurait été blessé. » Elle aurait dû aller avec lui. « Ils avaient préparé leur coup. Je pense qu’ils sont arrivés la veille. » A vérifier sur les caméras de surveillance, mais ils étaient trop bien installés, alors que la matinée était à peine entamée au moment des tirs. Un troisième… Le cœur s’affola un instant, perte de contrôle totale pendant quelques secondes. Bips incessants qui s’accélérèrent, le temps qu’elle se calme. « Non, je ne l’ai pas vu clairement. » Menteuse. L’image d’Alan, perchée en haut de l’immeuble, au travers de la lunette du sniper qu’elle venait de tuer, lui revint. « Il s’était positionné de sorte à avoir le soleil dans le dos. » Et la lumière de cet astre n’était pas son amie, il le savait Augustin. Ca rendait ses propos crédibles. Puis, pourquoi mentirait-elle quand elle était aussi diminuée ?

Elle hocha doucement la tête. Il était en vie, et c’était le principal à ce stade-là. « Il s’est réveillé avant moi donc. » Inconsciemment, elle compilait les informations dans un coin de son cerveau, pour les ranger dans la petite case Flores qu’elle avait créée depuis leur rencontre. L’italienne devait comprendre comment fonctionner ses pouvoirs, pour être capable de mieux se prémunir à l’avenir. Et le protéger de lui-même aussi certainement. « Je suis presque étonnée qu’il reste tranquille. » Elle avait appris, un peu à ses dépens, que Flores faisait ce qu’il voulait. La question suivante aurait pu l’agacer, mais elle n’avait pas envie de s’opposer à Augustin et sa curiosité… Gênante. Après tout, Aura n’avait plus dix ans, et pouvait très bien décider qui elle côtoyait. Enfin, même à dix ans, il n’y avait pas à s’inquiéter vu son… Education. « Il m’a demandé de l’accompagner. Je voulais en tirer des informations sur le dieu qu’il abrite. Et puis… Il me ressemble. » Bon, pas sur tous les points, et certainement pas d’un point de vue extérieur. Mais Aura n’était pas stupide. Elle était née, avait vécu dans une mafia. Elle savait reconnaître quelqu’un avec le même potentiel, tout comme quelqu’un pour qui la normalité était semblable à la sienne…

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a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS - Lun 17 Déc - 0:11



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@Aura Sciarra & @Augustin Esposito




Augustin observe Aura en essayant de garder un air simplement intéressé, masque l’inquiétude et l’agacement qui commence à pointer le bout de son nez. L’esprit suit attentivement les pensées de la jeune femme, et ce qu’il y ressent ne lui plaît pas. Il n’aime pas savoir qu’on a tiré sur Aura, bien que dans leur milieu ce soit un risque connu et accepté, mais savoir qu’en plus… tout ça devient bien trop compliqué. Il détourne le regard, acquiesce un peu distraitement quand elle parle du fait qu’ils avaient sûrement prévu leur coup. Bien sûr. Il y a un prix sur la tête de Flores, sûrement à cause de ce qu’il a fait à Mairead au Trianon. Et Alan… Alan et la vengeance, c’est une longue histoire qu’il connaît par cœur.

Les bips du moniteur accélèrent, et ce qui aurait pu paraître comme une coïncidence aux yeux de n’importe qui d’autre ne passe pas dans le cas présent. Aura est en colère. Aura veut sa tête, il le sent, il le ressent à travers elle. Et Aura lui ment.

Il ne peut empêcher un tic, un réflexe en se rendant compte de la tromperie qu’elle est en train de commettre : un léger haussement de sourcils, infime. Il se retient d’avoir un rictus, garde un visage somme toute assez neutre, se pare même d’un air vaguement déçu face à cette information manquante. Elle l’a vu. Elle l’a vu, et elle sait très bien qu’il ne fera rien pour l’abattre. Elle veut sa peau, et ça il le perçoit comme une agression personnelle, c’est plus fort que lui – ça lui retourne l’estomac. Il ne dit rien pourtant, garde son calme et la conversation suit son cours. Curiosités sur son association avec Flores, mais l’esprit est toujours ailleurs, bloqué sur ce malaise et cette impression qu’il ne sait comment interpréter mais qui fait bouillir le sang. Il lui a demandé clairement à la soirée au White Hare de ne pas l’approcher. Lui aurait-elle désobéi ? Il l’observe, pâle et l’air fatigué après ces deux semaines de lutte contre la mort, l’observe elle et son regard d’acier, cette jeune femme pleine de ressources qui cache en elle une tueuse hors pair. Elle a trahi, après tout. Elle a trahi les Esposito – pour lui, certes. Mais qu’est-ce qui l’aurait empêché alors de trahir sa parole auprès de lui ?

Les doigts reprennent leur tambourinage nerveux sur le bras métallique de la chaise, alors qu’il adresse à Aura un sourire un peu plus crispé qu’avant. Flores n’est pas vraiment du genre à rester au lit, c’est certain. « Il doit bien t'apprécier, pour te demander ça. » Elle semble le connaître, il avouerait bien volontiers être surpris, il ne pensait pas cela de sa part – en même temps il est vrai qu’il ne pense pas souvent aux fréquentations de la jeune femme. Elle a toujours été tellement indépendante, et solitaire. L’attention des autres ne paraissait pas l’intéresser. « Il te ressemble, vraiment ? » Réponse accompagnée d’un haussement de sourcils, et d’une moue réflexive. Il revoit Flores, ses sourires carnassiers et enjôleurs, repense à ces hanches et ses pieds qui enflammaient le rythme et les battements du cœur. Pas vraiment. Il revoit le sang sur ses mains, sur sa gorge au Trianon. Peut-être, oui. Après tout, Flores est un enfant de la mafia, tout comme Aura. Il a tout de même du mal à imaginer ces deux-là apprécier la compagnie l’un de l’autre, mais peut-être est-ce parce qu’il a l’esprit trop étroit. Ou tout simplement l’esprit fixé sur des mains, des mains qui ont été mutilées par un coupable guidé par la vengeance. Des mains qui lui font perdre tout contrôle, et dont les doigts arrachés appellent à une punition au moins aussi féroce. Mais il s’agit d’Aura, pas de n’importe qui... Sa propre rancœur se mêle à cette confusion qu’il a ressentie un peu plus tôt, la pique de colère qui émanait de l’esprit d’Aura, et le corps trépigne, ne tient plus assis.

Il se lève de sa chaise, fais quelque pas, rumine sans pouvoir s’arrêter ces soupçons qui se forment insidieusement dans son esprit. Il tourne un instant le dos à sa nièce, tiraillé entre deux desseins, coincé comme un lion en cage, sans issue. Enragé contre le monde entier parce que quoi qu’il choisisse de faire maintenant, il perd. Et puis ce choix, il ne l’a pas vraiment. C’est la colère qui le guide. « Tu mens, Aura, » annonce-t-il d’une voix métallique, froide. Cinglante. Le banquier tourne la tête, et son regard est aussi noir que les reproches qu’il abrite. « Tu sais très bien qui c’était. » Il serre les dents, arrivé au bout du lit. Les mains enserrent les barreaux qui se trouvent là. « Je pensais avoir été clair. Je t’avais demandé de ne pas le toucher. » Il bout, mais la colère se diffuse dans les mots lentement prononcés, grondements menaçants qu’il essaie vainement de contenir. « Mais tu n’as pas écouté, n’est-ce pas ? Tu pensais peut-être que lui couper des doigts, ça m’enverrait quoi, une sorte de...  » Il hausse les épaules, un rictus désagréable lui déformant les lèvres. « … message ? » Mens-moi encore, pense-t-il, loin à cet instant là de se soucier du fait que lui lui ment effrontément depuis sa naissance. Qu’il fait partie de ceux qui lui ont sans vergogne pillé son identité.


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Aura Sciarra
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) valruna. & ANAPHORE / aesthetic & icônes : clemy & secret santa d'amour !
FACE : Emily Browning
DOLLARS : 2683
SACRIFICES : 1306
PORTRAIT : a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS Original
ANNEES : (la trentaine), masquée derrière le visage de porcelaine et les traits de poupée, tueuse au regard de feu.
CŒUR : (en couple) d'une façon ou d'une autre, le coeur de marbre s'est réchauffé, bien qu'elle ait du mal à comprendre toutes les émotions.. Pensées occupées par une seule personne.
RÉINCARNATION : (Hécate), déesse de la lune, impératrice de l'ombre, guide aux carrefours, sorcière et enchanteresse du panthéon grec.
TALENT(S) : (Umbrakinésie) - ACTIF; (Transmutation) - ACTIF; (Illusions Cauchemardesques) - INACTIF; (Médiumnite) - ACTIF.
FACTION : (Nuova Camorra) mafia dans le sang, dans les veines,
OCCUPATION : (sous-boss) leadeuse de son groupe, soldats et capo à sa botte. (Avocate), spécialisée dans les affaires traîtant des mafias, mettant la sienne hors de soupçon, plombant les autres selon les alliances. (Propriétaire du Ciao Roma)
GENÈSE : (Primus), stade 6, bercée par les voix anciennes.
TALON(S) D'ACHILLE : (scarifications) réclamation de la douleur par le corps, lame perçant la peau à intervalles réguliers pour calmer les pulsions. (Clemens), coeur ouvert au détour d'un verre, soutien infaillible quand le monde s'est écroulé. (Nina), fantôme d'un passé qui ne cesse de la hanter. (Astrid), l'amie, la semblable, la soeur, la bras-droit qu'elle protègera envers et contre tout.
JUKEBOX : [u]within temptation[/u] - [i]ice queen[/i]
RUNNING GUN BLUES : a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS 3EjRVfqZ_o
"Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l'obscurité pour reprendre la main, jouer selon leurs propres règles et forcer le destin"

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"Nous sommes de ceux qui veulent à tout prix tabasser leur part d'ombre et faire taire leurs sales travers"

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she walks with heaven in her steps and hell in her eyes

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“She has been through hell, so believe me when I say, fear her when she looks into a fire and smiles.”

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a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS - Lun 17 Déc - 11:07



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@Augustin Esposito & @Aura Sciarra



Mentir, ça ne l’avait jamais dérangé. Dans un tel jeu d’échecs, on ne pouvait pas s’embarrasser des émotions et de la vérité. Surtout quand il s’agissait d’un sujet aussi grave qu’Alan. Pourtant, Augustin devait le haïr au moins autant qu’elle, voire plus. Il avait tué son frère, sa fille, des êtres si éloignés d’Aura… Et c’était elle qui était la plus animée par l’esprit de vengeance… Les pupilles s’accrochèrent un instant aux traits de l’homme. Y lisait-elle de l’agacement, du dégoût, de la déception ? Sans s’en rendre compte, elle préféra mettre cela sur le compte de sa propre fatigue, de son état lamentable, plutôt que sur la réalité. La nervosité était-elle liée à la peur qu’il avait eu de la perdre ? Si elle avait pu, elle aurait ri, légèrement. Augustin n’était pas ce type de personnes, et elle n’était clairement pas assez importante. Elle n’était pas Sybille, pas Silas, et encore moins Nina. Elle n’était qu’une arme, que lui avait appris à utiliser comme tel. Qu’elle meure ou vive, qu’importait finalement. « Je ne sais pas s’il m’apprécie ou si c’est juste une manière de m’utiliser. » Pause. « Et oui, il me ressemble. Ce n’est pas tous les jours qu’on se retrouve avec quelqu’un qui a vécu comme soi. » Pas dans un monde où les mafias restaient ultra-minoritaires. Mais Augustin ne pouvait pas le comprendre cela, lui qui était du sang du boss.

Mouvements de l’homme, et elle le suit du coin des yeux. Quelque chose clochait. Si l’instinct de survie n’avait jamais été des plus développés chez Aura, elle avait appris à écouter les chuchotements dans le creux de son oreille, quelque part dans son esprit. Et là, la tempête arrivait. Peut-être était-ce aussi parce qu’elle pouvait se targuer de connaître Augustin, en grande partie. Savoir comment il agissait, réagissait aussi… Et elle écouta, chaque mot, chaque reproche, la haine cachée derrière chaque parole cinglante, sans réagir. A quoi bon ? Ca ferait juste grandir la colère, ça ferait juste… Et puis quoi ? Il crachait sur tout ce qu’elle avait fait pour lui par le passé, pour des raisons qui lui étaient entièrement inconnues. Qui avait-elle blessée ? Comment avait-il su qu’elle mentait ? Il n’y avait pas d’indices, elle en était certaine. Personne ne savait d’où avait tiré cet homme, à part elle. Et la Nuova n’avait pas d’experts en balistique pour tracer un angle de tir. Elle était certes diminuée, mais elle restait vive d’esprit Aura. Et le regard qu’elle enfonça dans celui d’Augustin ne prévoyait rien de bon. « Je mens ? » Glaciale, elle semblait prête à égorger n’importe qui sur son passage. L’italien courait sur sa langue, à moitié haché, mélangé avec un de ces patois de la Toscane. « Comment peux-tu en être si certain ? »

Et elle se redressa. Elle se leva. Ne bouge pas. La voix de la raison, dans un coin de son cerveau. Trop tard. Dans la rage, ce fut les aiguilles et tuyaux qui furent arrachés, bips incessants lui tapant sur le système. Elle devait déjà faire avec les murmures permanents des morts, elle n’allait pas y rajouter les machines pour s’assurer qu’elle survivait. « Couper les doigts de qui ? Si tu parles d’Alan, laisse-moi te rappeler une seule chose : je tue, je ne fais pas dans la dentelle ou dans le passage de message. » Parce qu’il pensait réellement qu’elle était la seule à haïr à Alan ? Il devrait le haïr. Il aurait dû le tuer. Et il n’avait rien fait, à part se laisser emporter par des sentiments et une incapacité à agir. N’avance pas. Mais le corps se plia à la volonté plus qu’à l’inconscient. Tout comme le pouvoir, revenu au bon moment. Pas pour longtemps, vu l’utilisation. Pantin des ténèbres, voilà ce qu’elle était devenue.

Elle s’arrêta à quelques centimètres d’Augustin, sans jamais lâcher ses pupilles. La rage, la colère, formaient à présent une boule dans son abdomen, titillaient un peu plus la haine, mais surtout le dégoût qu’elle ressentait. Etonnamment, il était plus dirigé envers elle-même qu’envers le reste du monde. Peut-être qu’elle avait mérité ce qui arrivait… « J’ai suivi ton ordre, comme un bon petit soldat. La prochaine fois, au lieu d’accuser à tout va, tu peux faire quelques recherches. Avec tes dons et ton influence, ça devrait être facile. » Etait-elle réellement en train de lui apprendre son boulot ? Soupir « Tu demandais en quoi Flores me ressemblait. Je comprends mieux pourquoi maintenant. » Parce que tu n’as jamais pris la peine de me connaître. Mais y’avait aucune reproche qui passait la barrière de ses lèvres, trop épuisée qu’elle était. S’il ne lui faisait pas confiance, ce n’était pas son problème. « Si vous êtes venu juste pour me dire cela, la porte est juste sur votre gauche. » Le vouvoiement était revenu, distance imposée puisqu’il le désirait tant que cela. Dire qu’elle avait refusé la tête d’une mafia pour se retrouver au sein d’un groupe méprisant les femmes, et incapable de faire jeu égal avec les autres mafias… Tout ça pour Augustin. Tout ça pour Nina, comme la silhouette sur le lit le lui rappelait sans cesse. Vision écoeurante d’un passé qui n’aura de cesse de la suivre…

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a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS - Dim 23 Déc - 18:58



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@Aura Sciarra & @Augustin Esposito




Trompé, encore. Tu t’es trompé, Augustin. Il le sent dans son incompréhension, puis dans sa colère. C’est pas elle. Tout comme c’était pas lui qui avait tué Benicio. Encore une fois, t’as tout faux. Il s’est toujours senti puissant Augustin, sûr de lui, au-dessus de la mêlée. Et ses erreurs, il les rejetait, confiant d’avoir été dans son bon droit même si le sang pouvait avoir trop coulé par sa faute. Mais non. Il commet erreurs sur erreurs, et celle-ci n’est qu’une de plus venant s’ajouter à la liste de cet enchaînement de conneries qui le poursuivent depuis quinze ans.

Elle lui a menti sur le fait d’avoir vu Alan, mais là elle ne lui ment pas. Et il est doublement grillé, Augustin, parce qu’elle sait qu’il affirme cela en se basant sur une preuve qu’il ne peut lui donner : ses propres pensées. Il la perd, il ressent sa déception qui glisse en elle comme une douche glacée, ravive une colère qu’elle garde habilement en elle d’ordinaire. Elle s’est même levée, la divine, le sang chaud qui coule dans ses veines ne laisse aucune place à la raison, aucune place au doute n’est permise quand on voit le venin qui réside dans son regard. Regard qui le cloue sur place – ou peut-être est-ce son pouvoir qui se réveille ? Augustin lui tient tête, tremblant d’une même colère, l’esprit incapable de redescendre car il est coincé entre deux feux, deux tourbillons d’émotions qui entrent en collision, et si les reproches sont à peine prononcés il se prend leur réalité en pleine figure. Et les rejette avec la même hargne, parce que cette situation lui échappe et qu’il la déteste, qu’il sait qu’il n’en verra pas la fin tout simplement parce qu’il s’est trompé une fois de trop.

Et quand l’italien sur la langue d’Aura retrouve le vouvoiement, c’est comme une claque de plus dans la gueule. Les poings se crispent, se serrent et il retrouve cette envie viscérale de frapper quelque chose. Ce n’est pas l’envie qui lui manque, là, tout de suite, de suivre sa proposition et de prendre la porte. Mais ce n’était pas ce qu’il voulait en venant ici. Il ne veut pas d’une guerre avec Aura. Il ne le montre pas parce que c’est les circonstances qui le veulent, et que leurs personnalités de toutes façons ne laisseraient pas de place à une quelconque affection mais il tient à elle. Elle est ce qui lui reste de Benicio, de l’italie, de Nina, d’un bonheur passé dont les souvenirs ont la couleur du sang et des cendres. Il serre les dents, détourne le regard pour essayer de calmer sa colère comme il le peut. « Je ne suis pas venu pour ça, » répond-il les mâchoires serrées. Il n’a pas d’explications à lui donner, pas d’excuses non plus parce qu’une fois encore il s’est laissé emporter par des émotions qu’il ne contrôle pas. C’est insupportable.  « Rallonge-toi. Tu viens de te réveiller. » Il finit par reposer les yeux sur elle. Regard insondable, cachant à peine la tempête qui règne encore à l’intérieur, aussi destructrice que celle de sa nièce. La voix est dure, stoïque, à peine maîtrisée. Il sait qu’il n’y a aucun moyen de recoller ce qui se brise entre eux.

Il détourne de nouveau les yeux, les mots sont difficiles à accepter. « Je t’ai accusée à tort, » reconnaît-il. « J’en suis désolé. » Ça n’ira pas plus loin – les excuses, ça n’est pas son fort. Il change de sujet, baisse les yeux vers ses bras. « Tes bras, Aura. Les médecins m’ont montré. » Lacérations, mutilations. Les plaies sont multiples, certaines cicatrices portent la marque indélébile laissée par le temps. Il n’aurait jamais pensé cela venant d’elle. Il a connu des moments difficiles, a flirté avec la mort, s’est même offert en pâture à elle de nombreuses fois – devant le canon d’Alan, sous les roues de sa voiture, sous les brûlures de ses doigts. Mais même plus bas que terre, jamais il n’aurait essayé de se faire du mal lui-même, et c’est une chose qu’il a du mal à comprendre.

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a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS - Mar 25 Déc - 22:36



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De la haine, du dégoût, de la colère et de la rage, c’était ce qui courrait dans son cœur, suintait dans ses pupilles. Augustin ne l’avait jamais vu ainsi, n’avait su ce qui se cachait derrière sa neutralité à toute épreuve, ses traits ciselés dans le marbre des montagnes toscaniennes. Désormais, il y avait entièrement accès. Et ce ne serait pas de tout repos pour lui, puisqu’il avait choisi le pire moment pour éveiller son don. Car c’était ça, elle en était persuadée. Un foutu pouvoir, dont elle ne savait rien, et ça la bouffait. Elle avait peur d’un côté, de ce qui était lisible dans son esprit, des accès qu’il possédait aujourd’hui. Aura avait toujours été secrète, portée sur la réflexion. Augustin ferait donc un ennemi redoutable… Avait-il envie de la frapper, avec tout ce qu’elle avait dit ? Avait-il envie de se défouler, de la haïr au lieu de détester Alan ? Il avait été incapable de le faire, serait toujours incapable de lui faire du mal à lui. Alors, peut-être prendrait-elle cette place, puisqu’il semblait prêt à faire d’elle un exemple… C’était si pathétique finalement, d’être détruite par celui qui avait de l’importance… Mais c’était souvent ça qui arrivait, dans les livres, dans les ouvrages.

« Ce n’est pas ce que vous semblez montrer pourtant. » Elle ne tenait pas debout. Enfin si, elle tenait à la force de sa volonté, de son pouvoir, et de sa rage. Elle vivait… Pour Nina. Parce que l’autre n’avait pas eu cette chance. Mais bordel qu’elle aurait voulu crever à sa place, l’égoïste, si c’était pour finir ainsi aujourd’hui… « Je vais très bien, aucune inquiétude à avoir. » C’était faux. Ca sonnait tellement faux, dans les tremblements qu’elle retenait péniblement, dans la fatigue qui s’emparait de ses pupilles. Tout était entièrement faux, mais elle avait décidé d’y croire l’italienne.

Il était désolé ? Elle eut soudainement envie d’hurler, de lui balancer tout à la gueule, chacune des émotions qu’elle ressentait, chacun des mots qui trouvaient le chemin jusqu’à son esprit, murmures des morts, ceux-là cherchant vengeance, ou juste une dernière compagnie. Puis finalement, y’avait que le silence qui se posa sur ses lèvres. Le même silence que toutes les fois précédentes. Parce qu’elle ne savait pas parler Aura, elle ne savait pas comment gérer son cœur sur le point d’exploser. Alors, elle se taisait, devenait mutique, s’isolait, triait les informations envoyées par les neurones dans les petites cases dédiées. Tout pour ne pas être débordée. Tout pour ne pas mourir.

Et ses bras… Evidemment, ça finirait par se savoir. Elle avait juste suffisamment évité les médecins en présence d’Augustin pour qu’il ne soit au courant de rien… Puis, il n’était pas son père, ni son oncle, personne qui pourrait s’inquiéter ou avoir son mot à dire sur sa vie, et ses scarifications. « Oui, et alors ? » Pause. « Quelque chose qui te dérange ? » Le tutoiement revenait, d’autant plus glacial. « Ce n’est pas comme si tu y avais beaucoup porté attention dans le passé. » Ca faisait tellement longtemps, que les cicatrices s’accumulaient, sur toutes les parties de son corps, à côté de celles contre lesquelles elle ne pouvait rien. C’était le jeu des mafias et des entraînements à l’époque. Aujourd’hui, c’était juste son moyen de se sentir en vie, que de voir le liquide carmin glisser contre sa chair…

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a sky full of scars (Augustin) / EXPRESS - Mar 22 Jan - 21:54



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Le tu, le vous, au final il n’y a plus grande différence quand elle lui parle car le ton est glacial, la voix aussi létale que les armes qu’elle a l’habitude de manier. La fissure est profonde, autant que les émotions qui émanent d’elle, ces émotions qu’elle laisse bouillir au tréfonds de son être pour les y enterrer. Jusqu’à ce qu’ils explosent un jour. Et il sent qu’il sera certainement l’artisan de cette explosion, lui l’égoïste qui avait osé penser la tromper indéfiniment. La protéger de certaines vérités – mais à quel prix Augustin ? Est-ce que ça en valait la peine quand tu la vois tanguer devant toi, la rage dans le cœur et la peau scarifiée ? Il tend une main, la retient de tomber.

Elle ne se rend pas compte qu’elle faiblit, ne voit pas ses jambes qui tremblent et finiront par se dérober. « Ça me dérange oui. » Elle lui fout dans la gueule qu’il s’en est jamais préoccupé, jamais aperçu. Il aimerait lui dire que c’est ça justement qui le dérange. Mais il ne lui offrira rien d’autre ce soir, alors que les oreilles chauffent, que le cœur bat froidement contre ses côtes. Piégé. Enragé.

Elle ne se rend pas compte que les tubes sont débranchés, que les moniteurs bipent sans arrêt. Que c’est avec sa vie qu’elle joue en ce moment même – mais peut-être en a-t-elle trop l’habitude, maintenant ? « Aura rallonge toi. » Il gronde, la voix d’un supérieur qui ordonne, la voix d’un père qui sait mieux. Mais il n’est pas son père, son père est mort, son père la méprisait. Son père ne l’a jamais été et c’est ta faute Augustin. Hécate défie, Aura est forte même dans son heure la plus vulnérable et Augustin finit par la prendre dans ses bras, passant une main sous ses genoux affaiblis pour la soulever et la reposer sur les draps.

Les gestes sont mesurés. Délicats. D’une praticité qui pourrait tromper sur l’affection et l’inquiétude qui s’y expriment.

Les remords. Les regrets.

Ceux du passé, et ceux à venir.

La porte est ouverte à la volée et trois aides soignants se précipitent autour du lit, les mains s’agitent sur les appareils et les données vitales sont recomptées. L’une des femmes repousse Augustin sans ménagement, les mains posées sur le torse elle le fait reculer loin de sa patiente qu’il ne lâche pourtant pas des yeux. Les visites sont terminées, qu’elle dit. Il n’est plus le bienvenu ici, qu’il comprend. Ils ne veulent pas de lui, pas plus que la jeune femme étendue sur son lit d’hôpital.

Claquement de porte, le silence du couloir le saisit et il expire longuement, se passe une main sur le visage. Lentement il reprend contenance, aussi lentement qu’il voit un des pans de sa vie s’écrouler devant ses yeux.

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