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it's me, your little Venice b*tch. ) corin

 :: abandonnés
enfant terrible
Sahar Benhadi
BLAZE : honey.moon
CREDITS : big bad wolf
FACE : emeraude toubia
DOLLARS : 1934
SACRIFICES : 784
PORTRAIT : it's me, your little Venice b*tch. ) corin NZNW0Og
ANNEES : 36
CŒUR : inintéressé
RÉINCARNATION : bastet
TALENT(S) : contrôle des félidés - toucher solaire - psychométrie
FACTION : enfants terribles (mambo du clan)
OCCUPATION : antiquaire et dealeuse d'informations
GENÈSE : primus stade 6
TALON(S) D'ACHILLE : un goût du pouvoir trop prononcé ; les ET ; sa chair
RUNNING GUN BLUES : it's me, your little Venice b*tch. ) corin YWI5PTP

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it's me, your little Venice b*tch. ) corin - Dim 23 Déc - 23:27

Oh God, miss you on my lips.

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Justin & Cora


Âpreté des lèvres sur sa peau de lait. Elle esquisse un fantôme de sourire, et rejette le baiser d’un mouvement d’épaule. Agacée, elle se montre pourtant agréable, feignant de s'inquiéter de l’heure qui tourne alors qu’elle est juste impatiente. Il y a quelqu’un qui ne l’attend pas à cette soirée. Quelqu’un qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. Quelqu’un qui l’espionne mais qu’elle espère surprendre de sa présence ce soir.

« On va être en retard », souffle-t-elle à l’oreille de l’homme suspendu à ses lippes. La cinquantaine, un charme singulier, suffisamment aveuglé par l’éclat qu’elle projette pour la laisser l’accompagner à cette sauterie mondaine. Elle est douée, Cora. Pour laisser miroiter aux hommes ce qu’elle ne leur cédera jamais. Pour les changer en pantins dont elle tire les ficelles, avec une aisance telle couplée de cette désinvolture qui a le don à l’inverse de lui attirer les foudres féminines.  

Sage dans sa robe rose poudrée, le roux cuivré de ses cheveux en vague sur le côté, elle grimpe dans la mustang pour la voir aussitôt démarrer. Munie d’un vieux zippo, elle regarde la flamme vaciller tandis que l'extrémité rougie de la sèche finit par s’allumer. La vitrine s’abaisse pour la laisser cracher sa fumée et la main grasse du conducteur s’abat sur sa cuisse dénudée. Toute à ces futures retrouvailles, qu’elle n’a de cesse d’imaginer, elle laisse son cavalier lui vanter ses mérites et conter ses projets comme à son habitude. Elle n’a qu’à sourire et lui adresser quelques regards admiratifs, aussi faussés soient-ils, pour le voir comblé.


Vaste manoir que la salle de réception devant laquelle s’arrête le véhicule. On ouvre sa portière, et elle offre son bras à son notable compagnon, l’autre tenant contre son coeur la minaudière. Happé par la foule qui se presse devant l’entrée, le couple éphémère pénètre rapidement au coeur de l'événement. Simple levée de fonds pour elle ne sait quel projet dont elle se moque éperdument. Le regard balayant distraitement l’assemblée, elle tend sa main gracile pour des saluts pompeux et mitraille de sourires les convives rapprochés. Formidable actrice, elle passe aisément pour une femme de leur monde en ouvrant peu la bouche. Il suffit pour séduire d’une coupe de champagne entourée de lèvres pleines et de sa décontraction naturelle.

Et c’est fou, à quel point le hasard fait bien les choses. Puisqu’il ne faut tout au plus que vingt minutes s’étirant en courbettes et en cérémonie pour que la créature croise enfin le regard de Bellinger. Très peu changé bien que normalement vieilli, le sénateur étreint le cœur qui se gonfle de souvenirs enfouis.

Aujourd’hui, maintenant, ici. Pourquoi pas. Elle n’est toujours pas certaine de savoir ce qu’elle fait là mais l’étau de ses bras se resserre autour de celui du rentier qu’elle accompagne. D’une manœuvre suave, elle enfouit son visage dans le creux de son cou et vient délicatement presser ses lèvres au coin des siennes. Toujours les prunelles agrippant le complice dans le fond de la salle.  
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it's me, your little Venice b*tch. ) corin - Jeu 10 Jan - 23:58

Oh God, miss you on my lips.

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Justin & Cora



Ce soir doit être parfait. Salle somptueuse pour flatter l’ego des invités, réception digne de leurs portefeuilles qui doit leur donner envie de les alléger. Un discours millimétré, assez court et distrayant pour ne pas endormir, assez engagé pour culpabiliser les VIP qui voudront aider la cause. Levée de fonds pour les enfants atteints du cancer, gracieusement organisée par la fondation Bellinger-Seldon, celle qu’il avait créée avec son ex-épouse. C’est bien l’une des seules choses qu’ils continuent à gérer en tandem, d’ailleurs. Pour la cause. Il va sans dire qu’une partie des fonds récoltés sera directement reversée dans ses comptes de campagne. Mais ça, tout le monde n’a pas besoin de le savoir – bien que ceux qui sont dans le milieu le savent pertinemment.

Heureusement pour lui, des ignares naïfs ça court les rues. Les ignares naïfs avec de l’argent un peu moins, mais ce soir c’est le public visé et il a répondu à l’appel en nombre. Une occasion de bien se faire voir en société, c’est à ne pas manquer. Chefs d’entreprises, directeurs des services municipaux, politiques et figures sociales en tout genre, la salle se remplit et les verres commencent à se vider. Ainsi que la table des petits fours et autres gourmandises qui ravissent tous les palais.

Du vent tout ça, rien que du vent. Ce qui compte c’est toutes les poignées de main qu’il exécute ce soir, sourire charmant en place et conversations intéressées prête à tout type d’usage. Il est comme ça Justin, il s’adapte à ses interlocuteurs et peut passer d’un discours à son absolue extrême en moins de cinq minutes si ça peut lui servir à marquer des points – tout en gardant les apparences sauves. Manier l’art de la conversation est un exercice difficile mais plaisant, et celui de persuader est bien plus excitant. Rentrer dans la tête des gens pendant quelques instants, laisser une impression peut-être infime mais suffisante pour qu’un jour ils reconnaissent un nom, un visage sur un bulletin, et se rappellent de la bonne action qu’ils ont faite grâce à lui. Dans l’espoir qu’ils fassent le bon choix à leur tour.

C’est son boulot, plus que celui d’avocat. Le social. D’aucuns s’y épuisent mais Bellinger est dans son élément dans cette marée humaine. Il traverse la foule et se régale de ces débats éphémères, de ces remerciements et compliments en veux-tu en-voilà. L’étalon se pavane, fier et sûr de lui. Ca lui gratte la moelle épinière, l’envie lui démange d’étendre les ailes qu’il n’a pas pour encore un peu plus se montrer. Il exulte, derrière son masque d’humilité.

Et puis il les voit. Ces yeux brillants, ces iris étoilés. Au travers de la foule elle surgit, tel un mirage luisant apparaissant entre deux dunes de sable aride. Le regard s’arrête et il lui faut une seconde pour que son esprit la reconnaisse. Cora.

Aussi belle et étourdissante qu’au premier jour. Un léger sourire étire un coin des lèvres de l’ancien sénateur, mystifié et amusé par cette arrivée qu’il sait calculée. Il l’a gardée à l’œil, et elle l’a retrouvé. Pas qu’il soit vraiment difficile à situer, mais c’était une danse qu’il avait hâte d’entamer et voici que Cora lance le premier pas.

Au bras d’un de ces riches ignares.

Le sourire se fige et s’il maîtrise assez ses expressions pour ne pas le faire fondre en grimace, les yeux ne mentent pas. Un vieux en plus – lui ne se considère pas comme vieux. Pas encore. Jamais. Pas alors qu’il pourrait parfois être le fils de ses adversaires politiques, ces espèces de vieux tacots de collection… qui se plaisent à parader avec de belles créatures comme Cora. Mystique, mystérieuse, inaccessible, il n’y en a pas deux comme Cora. Quand on croit la comprendre, quand on croit l’attraper, les doigts se referment sur un nuage de fumée.

Mais Justin n’a jamais essayé de l’attraper. Il préfère l’admirer voler.

« Je vous prie de m’excuser. » Conversation poliment terminée, ses pas le mènent rapidement vers le couple apparemment très heureux s’il en croit le baiser déposé au coin des lèvres. Il manœuvre habilement entre les gens, salue les quelques personnes qui lui tendent la main et ne peut leur accorder qu’un bref regard car les orbes sont naturellement attirés vers cette muse qui l’a toujours intrigué. Il arrive devant eux et c’est tout naturellement qu’il serre la main de l’homme, qu’il connaît de nom – évidemment. Pour bien flatter, il faut commencer par chouchouter l’ego de petits et grands. « Monsieur Duncan. C’est un plaisir de vous voir ici ce soir. » Poignée de main chaleureuse, juste ce qu’il faut d’intensité pour paraître sincère et enthousiaste.

Justin est sincère et enthousiaste après tout : il désire réellement voir l’argent sortir de la poche de cet homme. Ainsi qu’emprunter sa cavalière si possible. La définition même de l’enthousiasme.

Il tourne la tête vers elle, prend une expression curieuse et avenante. « Je vois que vous êtes venu accompagné, » remarque-t-il, façon polie pour un homme de dire quelle bombe vous nous amenez ce soir dites donc. « Je ne crois pas vous connaître, Madame. Vous nous présentez ? » demande-t-il à l’homme, un sourire ravi aux lèvres. Qui n’aime pas jouer la comédie ?



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it's me, your little Venice b*tch. ) corin - Sam 19 Jan - 13:37

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Justin & Cora


La manoeuvre a l’effet escompté. La créature soupire, la danse va pouvoir commencer. Elle s’écarte avec grâce de l’appât qui se laisserait volontiers aller à trop en demander. Chewing-gum fixé à ses talons aiguilles qu’elle empêche sans cesse de s’étaler, usant de sa patience jusqu’à la corde sans pour autant lui donner le loisir de l’envahir. Duncan n’est rien d’autre qu’un pion. Et Cora a appris à jouer jusqu’à ne plus pouvoir rien tirer de la partie. A moins d’être lassée avant la fin ou qu’il s’agisse d’une question de survie.

Agaçante pour les uns, séductrice pour les autres, l’artiste minaude au bras de son client le plus fortuné. Ce soir, on lui donnerait le bon dieu sans confession. Personne ne pourrait deviner avec son masque d’innocence qu’elle triche, et qu’un jour elle a été complice d’un dossier brûlant impliquant l’homme qui s’approche sans tarder. Elle feint de ne pas lui porter attention, et plonge ses lippes rosées dans le liquide qui lui vient à manquer.

Poignée de main, hypocrisie, Bellinger la défie. Les orbes avelines se résignent enfin et s’agrippent à ses traits. Des ridules parsemées, les années, la fatigue. Elle peut lire dans ses yeux qu’il n’a pas changé. Qu’il est toujours le même, acharné toujours prêt à se démener pour atteindre ses objectifs. Peut-être même que le temps écoulé a fait de lui quelqu’un de pire.

Elle esquisse un sourire satisfait, lèvre à peine relevée de côté, que lui seul peut noter. C’est comme lui faire comprendre qu’il n’aura jamais le monopole de la surprise. Que ce n’est pas parce qu’elle ne s’intéresse pas à ce qu’il fait qu’elle n’a pas les moyens de le retrouver, elle aussi.

« Cora Fincher, enchantée ». Elle prend les devants avant de se voir présentée comme ce qu’elle n’est pas vraiment. Et tend le revers de sa main tandis que celle du cavalier s’invite au creux de ses hanches pour la rapprocher. « Belle soirée », se plaît-elle à commenter comme il se doit. « Et quelle oeuvre... » ; allusion moqueuse au thème de cette levée de fonds. Même elle qui n’est pas de ce monde n’y croit pas vraiment. Elle s’étonnera toujours de voir à quel point ces grands là se complaisent sous les masques et au coeur du mensonge.

Échanges de banalités affligeantes, elle s’ennuie à mourir, Cora. Alpague un serveur pour troquer sa coupe vide contre une autre remplie, et fredonne des mélodies tandis que les images d’une autre vie défilent dans son esprit. Alors que Bellinger feint d’écouter son accompagnateur, elle compare cette soirée avec la toute première. Celle qui les a vus se rencontrer, quand son culot l’a portée sur la scène d’un rassemblement politique où l’artiste prévue ne pouvait se produire.

Les ongles font tinter le verre qu’ils maltraitent sous l’effet du manque. Elle cherche à s’échapper, profite d’une conversation animée pour s’envoler comme elle le fait toujours. Juste un regard en arrière pour vérifier qu’il la voit disparaître. Peut-être qu’il la rejoindra.

La créature regagne le perron, et s’avance dans le froid. A l’abri des regards, elle s’appuie sur la rambarde et contemple le jardin en contrebas. De sa minaudière, elle extirpe un briquet, une cigarette déjà roulée, dont elle hésite à faire rougir l'extrémité. Le geste est un peu audacieux pour une soirée destinée à lutter contre le cancer. Mais la diva ricane en songeant aux comédiens qui se pavanent à l’intérieur de la bâtisse. Un maigre mal à côté des manigances qu’ils fomentent et des causes qu’ils prétendent soutenir pour conserver ou gravir les marches de leur piédestal.
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it's me, your little Venice b*tch. ) corin - Lun 11 Fév - 10:53

Oh God, miss you on my lips.

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Justin & Cora



Elle se présente elle-même, n’attend pas que Duncan ouvre la bouche. Il n’est pas surpris, Justin, c’est tout Cora ça. Diva jusqu’au bord des ongles, qui aime se faire désirer et admirer, mais au fond cette flamme d’indépendance qui brûle plus fort que le reste. Elle s’amuse avec les gens, s’octroie leur dévotion éphémère puis passe à autre chose avant de s’en lasser. Elle n’a pas l’air de s’être lassée de lui, encore, malgré les années qui les ont séparés, et les circonstances macabres qui les lient à jamais. Peut-être est-ce ce secret qui rajoute un peu à cette attraction qu’il a toujours ressenti pour elle et qui, a guidé ses pars encore une fois dans sa direction. Il prend la main dans la sienne et y dépose un baiser, simple salut des temps anciens qui fait resserrer à Duncan sa prise sur la hanche de la chanteuse. Justin n’est pas jaloux. Pas vraiment. Il sait que cet homme là n’était qu’un moyen pour elle de venir ici, telle une dame de haut rang.

« Moi de même. » Le sourire s’agrandit alors qu’il lâche lentement sa main. Il penche la tête d’un air humble quand elle salut l’œuvre qu’ils réalisent ici ce soir. Il ne manque pas d’identifier le cynisme dans sa voix, et cela l’amuse de s’enfoncer dans la comédie. « Je n’ai aucun mérite. Ce sont les femmes et les hommes qui travaillent à changer les choses, tous les jours, de leurs propres mains… ce sont eux qu’il faut saluer. » Référence aux chercheurs et médecins, aides soignants et autres – c’est une réplique modeste qu’il a  sortie un nombre incalculable de fois ce soir et qui fonctionne du feu de dieu. Baratin politique pour plaire et amadouer les cœurs naïfs, ce qui est loin d’être le cas de l’artiste devant lui, ni même de son cavalier qui bientôt monopolise la conversation, soucieux d’être le centre de l’attention. La cavalière est là pour le paraître. Accessoire.

Si bien qu’elle finit par s’échapper, gracieusement, tandis que Justin subit les histoires peu intéressantes de Duncan. Il la suit des yeux, la regarde disparaître à travers la foule, en direction de la terrasse. Le premier réflexe est de la suivre, mais l’investisseur n’a pas fini de lui raconter comment il a un jour donné un quart de ses primes à une association humanitaire, et que ça lui a valu un prix d’honneur et une mention spéciale dans le magazine de l’ONG. Quelle gloire. Quelle sincérité au moins aussi véritable que la sienne. Qu’est-ce qu’il s’en tape, surtout. Il relance pourtant, répond, réagit avec un brin de moquerie et son savoir-faire social. Le brouhaha dans la salle lui tape sur le système, alors qu’il est attiré au loin, irrémédiablement, par cette demoiselle qu vient de s’évaporer.

Il finit par s’échapper, lui aussi, prétexte le besoin de saluer d’autres invités pour s’éclipser entre les convives. Il se fraie un chemin jusqu’à une porte-fenêtre entr’ouverte et devine la silhouette gracile de Cora à l’extérieur. L’ombre d’un sourire se dessine sur son visage tandis qu’il sort, repose la porte sur le battant derrière lui. La soirée est belle bien qu’un peu froide, la lune éclaire les jardins en contrebas. Il n’y a pas grand monde à l’extérieur, et Cora est la seule à avoir eu le culot d’allumer une cigarette. Le sourire s’étire, amusé par ce pied-de-nez qui en dit long sur ce qu’elle pense de toute cette mise en scène, et Justin s’approche de la rambarde, se tient debout à ses côtés.

Ils s’observent, un instant, et le sourire ne quitte pas les lèvres de l’avocat. C’est un plaisir de la revoir après tout ce temps. Un plaisir qu’il aura su faire durer, et elle aussi. Il faut savoir être patient, pour savourer au mieux ce genre de retrouvailles sans but. Il ne sait pas à quoi s’attendre, en fait, c’est une des rares fois où il agit sans objectif derrière la tête. C’est Cora. Il n’y a pas de machinations à faire, pour Cora. « Vous avez un sacré toupet, mademoiselle. » Les yeux désignent le bâton de nicotine qu’elle arrache à ses lèvres pour souffler un nuage de fumée. « Je t’aurais bien accompagnée, mais je ne fume plus. » C’est faux. Il avait arrêté pendant quelques temps, pour ses filles. Mais ses filles sont à l’autre bout du pays, maintenant, avec leur mère. Il se tourne vers elle, s’accoude à la rambarde pour mieux la regarder. « Alors, comment trouves-tu Arcadia ? La ville te plaît ? »



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it's me, your little Venice b*tch. ) corin - Dim 3 Mar - 19:06

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Justin & Cora


L'extrémité du pouce renverse le couvercle et la flamme du zippo rougeoie aussitôt dans la nuit. La créature caresse l’étoile texane gravée dessus ; un souvenir d’enfance, dérobé à ce père qu’elle aurait tant voulu surprendre. Cora sourit en repensant à ses nombreux efforts pour attirer son attention. Elle se trouve ridicule mais ça l’amuse à présent ; aujourd’hui, ça n’a plus d’importance. Elle a tiré un trait définitif sur sa famille et cet objet n’est conservé que pour lui rappeler d’où elle vient, et ce qu’elle a fini par dépasser. Comme les alcooliques anonymes ont leurs badges, Cora Fincher a ce briquet.

La barre de nicotine fixée entre ses doigts est approchée du feu et les premières feuilles de tabac se consument. Elle aspire le cancer à pleins poumons, Cora, qu’importe cette oeuvre de charité en laquelle elle ne croit pas. La sèche diminue à vue d’oeil et la cendre s’envole avec la brise d’automne.

Derrière, il y a cette porte démesurément lourde qui grince à l’ouverture. Étouffe un son plus doux dès lors qu’on la referme, et la diva feint de ne rien entendre. Coude appuyé sur la rambarde, les ongles courent entre ses dents tant qu’il ne la voit pas. Nerveuse, Cora le temps qu’il la rejoigne. Elle n’a rien préparé, divine et spontanée, mais combien d’années les séparent de la dernière fois ?

Tout le corps basculé vers l’avant, elle darde un dernier regard sur les jardins en contrebas, avant de le toiser. C’est lui qui fuit, désormais ; la posture imitant la sienne et les prunelles fixes admirant l’horizon. « J’ai failli attendre », glisse-t-elle en souriant. La voix est aussi brûlante que la pointe de cigarette ; légèrement enrouée, cassée par moment, du vécu qu’elle trimballe dans le timbre qui fait tout son charme une fois sur scène.

« C’est vrai, ou tu as peur d’être pris sur le fait ? » Elle peine à le croire quand il prétend ne plus toucher aux bâtons de fumée. Elle-même serait bien incapable d’arrêter. Drogue, addiction, qu’importe tant qu’elle porte toujours ses compagnes, et qu’elle peut s’empiffrer de leurs vapeurs toxiques. Comme un enfant sans son objet fétiche, elle resterait inconsolable si on les séparait.

Il se tourne vers elle, enfin ; elle fait de même en croyant voir ses yeux briller. « Beaucoup de drames et des tas de gens qui ne dorment pas » ; elle soupire, pivote complètement et réprime un frisson. Plus que ses états d’âme, elle préfère mettre en avant ses retombées professionnelles : « Bonne pour les affaires ». Arcadia est une mine d’or pour elle, et il le sait déjà. Certes dangereuse, la vie y est palpitante à condition qu’on sache se tenir à sa place. « Pour les tiennes aussi, on dirait ». Rictus étirant les lippes gourmandes, elle se penche pour mieux jauger sa réaction. Le visage mûr rayonne dans la lumière artificielle.

« J’ai su que tu avais été Sénateur ». Elle s’approche, se faufile, à la limite de l’insolence. Pose une main sur son torse et tapote le costume impeccable, avant de resserrer la cravate. « Quelle place t'attire, ici ? » A la manière de ces épouses guindées, elle feint de soigner son image alors même qu’elle pourrait contribuer à nourrir un scandale à son sujet...  
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